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THE POOR au Brin de Zinc

Mardi 07 mars 2023 à Barberaz

THE POOR @ le Brin de Zinc

Aujourd’hui, la France est en grève. Est-ce que cela va m’empêcher d’aller à un concert ? Vous rigolez j’espère !! Évidemment que non, puisque ce mardi soir, THE POOR, un groupe culte Australien, qui continue sa tournée européenne (débutée en Espagne fin février) vient chauffer les esgourdes des Savoyards pour leur seconde date en France.

Anciennement nommé THE POOR BOYS, ils ont sorti leur tout premier EP en 1992 après avoir vidé toutes les bières des pubs de Darwin au nord de l’Australie, et ont raccourci leur nom après la publication d’un second EP et l’arrivée de leur tout premier LP deux ans plus tard. Après 13 ans d’absence, THE POOR a fait son grand retour discographique en début d’année. Du coup, ce matin je me suis retapé toute la discographie du groupe depuis ses débuts afin d’être prêt pour ce soir.

Comme d’habitude, je passe chercher mon binôme de concerts, et nous revoilà repartis au Brin de Zinc de Barberaz. Une fois arrivés, nous sommes en terrain connu. Tous les copains que nous n’avions pas vus dans les montagnes la semaine dernière, sont là. Cela fait plaisir de revoir des têtes connues ! Comme vous vous en doutez, nous passons le temps à papoter des concerts récents et de ceux à venir.

Plus le temps passe, plus je me rends compte que le Brin de Zinc se remplit. La jauge va bientôt déborder, c’est cool. Par contre, à force d’attendre l’arrivée du groupe sur scène, nous commençons à prendre racine. C’est moi, où j’ai l’impression de voir des feuilles pousser sur les planches ? Pourtant, il n’y a point de substances illicites dans le BDZ… à moins qu’il n’y en ait dans la fumée qui sort de la machine à fog. Mdr !

THE POOR @ le Brin de Zinc

Il est 21h15 lorsque nos copains australiens s’installent sur la scène. ANTHONY « SKENIE » SKENE, au chant et à la guitare rythmique, GAVIN HANSEN – à la barbe blanche presque aussi longue que celle de mon copain Steve – le batteur et MATT WHITBY le bassiste, sont les pierres angulaires de THE POOR. Ils sont accompagnés par le tout nouveau guitariste, dans le groupe depuis 4 ans (lol), DANIEL COX.

Les premières notes retentissent et le public se masse devant eux. SKENIE prend son micro pour commencer le show puis se rend compte qu’il n’est pas allumé. Heureusement pour lui, il le rallume de suite (pas comme un DON DOKKEN qui, lors d’un concert auquel j’ai assisté il y a une dizaine d’années, a mis trois titres avant de s’en apercevoir) et lance un rugissement qui fait trembler les murs du BDZ. Les guitares commencent à gronder, la batterie à battre et le chanteur… à sauter dans tous les sens, complètement survolté. On sent qu’il a envie d’en découdre.

THE POOR @ le Brin de Zinc

SKENIE à un chant qui réveille les foules avec sa voix diaboliquement rock’n’roll. Dès le premier morceau « Tell Someone who Cares » tiré du tout premier EP, il ne tient pas en place, même lorsqu’il récupère sa guitare pour faire la rythmique, la faisant tourner autour de son cou et reprenant le micro pour aboyer ses textes.

DANIEL est un fou furieux. Il sait comment tenir une scène et, même si c’est SKENIE qui prend les devants, il n’est pas en reste et montre toute sa dextérité. MATT est très puissant, il martèle sa basse à cinq cordes et remue énormément. Lui aussi ne tient pas en place, du moins quand SKENIE n’est pas en train de prendre toute la scène. GAVIN, quant à lui cogne comme un sourd, planqué en fond de scène. Son style de jeu est très énergique, ses frappes sont solides et ses rythmes puissants, il fournit le fondement rythmique du groupe.

« Trouble » tiré de « Round 2 » dessoude le Brin de Zinc, devant les spectateurs qui restent impressionné par le jeu du chanteur. « Personne n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. », dit un proverbe des Australiens. Et j’ai bien l’impression que ce soir nos nouveaux copains s’entendent très bien sur scène. Ils sont donc loin d’être sourds. Par contre, étant donné la puissance du combo, nous, nous n’allons pas tarder à l’être. Lol !  

THE POOR @ le Brin de Zinc

« Are you with me ? » nous demande le chanteur en joignant le geste à la parole « All right, so let’s get on a fuckin’ ride, babe ! ». « Ride », le fameux titre annoncé est lui-aussi tiré de leur premier EP. Le groupe est toujours aussi motivé. SKENIE, les yeux révulsés vers le haut, empoignant sa guitare, DANIEL bougeant dans tous les sens, faisant crier sa guitare, et MATT venant taquiner ses copains sous les coups répétés de GAVIN.

Dès la fin du morceau le chanteur prend la setlist qui est devant lui et la chiffonne. « Qui a besoin d’une setlist ? », dit-il en la jetant vers son batteur, « Pas moi », rigole-t’il.

« Est-ce que quelqu’un a notre dernier album ? », continue t’il. Certains spectateurs se manifestent. « Ca  tombe bien, nous allons en jouer un morceau ! ».

THE POOR @ le Brin de Zinc

C’est donc « Take the World » qui débarque dans les enceintes du BDZ. D’un seul coup, voici que tout mon corps se met à bouger, ma tête fait des aller/retour de droite à gauche, de haut en bas. Comment voulez-vous rester de marbre quand ce quatuor nous délivre une telle énergie communicative ? C’est difficile, voire incompréhensible !

Pendant ce titre, SKENIE demande à un fan de monter sur scène. Il lui donne sa guitare pour jouer la rythmique de ce morceau. Celui-ci s’en tire admirablement bien. « Thank you, Alex », remerciera le chanteur, une fois celui-ci terminé. Pour en avoir discuté un peu avec Alex à la fin du concert, il me dira qu’il leur avait demandé s’il pouvait jouer avec eux avant le show, mais qu’il ne s’attendait pas du tout à ce qu’ils acceptent. Comme quoi, il faut savoir saisir sa chance.

Avant d’entamer le titre suivant « Dirty money », les musiciens réclament une bière et commencent à chantonner sur un ton enfantin « More beer, more beer », ce qui fait rire toute la salle. SKENIE enlève son T-shirt pour laisser apparaître un énorme tatouage outlaw mutha fucka sur son torse.

Les morceaux qui défilent, « Let me Go », « Hair of the Dog », nous prouvent que le groupe s’est définitivement installé dans le paysage hard-rock, teinté du pub rock propre à son pays.

« Est-ce qu’il y a des femmes seules ce soir ? », demande SKENIE… « Non mariées ? »,  précise-t-il. Comme il ne semble pas avoir de réponse, il redemande : « Des hommes seuls alors ? Lever le bras. Des hommes mariés ? Avec une bague au doigt ? Ok ce morceau n’est pas pour vous. », dit-il en se marrant. Et voilà nos copains Aussies qui dégomment « Ain’t On the Chain », un titre qui semble parler beaucoup au chanteur.

Le rock’n’roll brut et rugueux bardé de riffs implacables de THE POOR avec ses solos terriblement heavy, ses lignes de basse d’un groove exceptionnel, cette batterie virevoltante, fait un tabac dans le Brin de Zinc. Une légère influence AC/DC, ou ROSE TATOO voire DAD pour certains, plane dans la musique de nos Kangourous préférés, mais peut-on leur reprocher ? Surtout lorsque l’on sait l’influence qu’ont eu les frères YOUNG et ANGRY ANDERSON, le chanteur des TATTS, sur leur continent.

« Payback’s a Bitch » voit SKENIE descendre dans la salle et réapparaître debout sur le comptoir. Il doit avoir soif. Lol !

DANIEL est un guitariste monstrueux de technique. Il est toujours autant déchaîné. Il fait comme son camarade qui s’occupe du chant, il va se frotter au plus près de la scène, montrant sa dextérité au public conquis. Inspiré et frénétique, le guitariste prend toute la lumière, pendant que son copain remonte sur scène.

THE POOR @ le Brin de Zinc

Après un petit « Love Shots » issu de l’excellent nouvel album « High Price Dead » où SKENIE va rendre visite à GAVIN derrière sa batterie pendant le solo de DANIEL, nos amis Kangourous se font plus doux avec « Cry Out », une ballade qui fait du bien même si elle est jouée d’une façon intensive. On est australien où on ne l’est pas !

Un « Man of War » et un « Poison » plus tard, le groupe remercie ses fans et descend des planches pour revenir quasiment aussitôt. Taquinant la guitare, avec un super solo de DANIEL,  c’est le « More Wine Waiter Please » fameux titre qui les as fait connaître dans le Bush qui déboule dans les enceintes du BDZ. Les Australiens sont toujours aussi motivés. SKENIE descend une fois de plus de la scène, mais cette fois-ci, DANIEL le suit au grand plaisir du public. Pendant qu’il remonte sur les planches, le chanteur est de nouveau sur le comptoir. C’est soit qu’il crève de soif, soit qu’il a décidé de draguer les serveuses. Lol.

On ne sait plus où donner de la tête, les Australiens sont partout. MATT et DANIEL croisent le fer, où plutôt les guitares, et SKENIE se suspend au plafond, quand il ne monte pas sur les retours. Les musiciens continuent de se dépenser sans compter et ils terminent en beauté leur intense set avec « Only The Night » tiré du tout premier album.

THE POOR @ le Brin de Zinc

« We are THE POOR,  thank you for watchin’ », nous dit SKENIE avant de s’éclipser. Et c’est la fin du show. Du moins, c’est ce que l’on pourrait penser, parce que, comme souvent au BDZ, le public en redemande. Du coup, les Australiens nous font l’honneur de revenir une fois de plus sur scène, au grand plaisir des spectateurs.

« You want one more ? », déclare SKENIE en souriant. Et les voilà de retour avec « Hair of The Dog ». Survolté comme au début, le chanteur est toujours autant bouillant. Il ne tient plus en place, il court de partout sur la scène, prend la casquette d’un spectateur pour la mettre sur sa tête et fait le fou avec ses musiciens. Les Aussies terminent leur set sur les chapeaux de roues avec la seule cover de la soirée « So Sick of You » de BUCKCHERRY. SKENIE s’agrippe encore au plafond pour chanter pendant que DANIEL exécute un solo à la HENDRIX en jouant avec ses dents, sous les assauts répétés de la batterie de GAVIN et le ronflement de la basse de MATT.

Le morceau terminé, les musiciens quittent définitivement la scène, laissant les fans dans un état de transe musicale, complètement abasourdis par leur prestation.

Quelle claque ils nous ont mis ! Incroyable !! Tout le monde autour de nous est d’accord pour dire que c’était l’un des meilleurs concerts que nous ayons vu depuis un moment.

C’est étrange, mais je suis attiré comme une mouche sur le miel par les T-shirts qui trônent sur le stand merch’… Pourtant il ne me semble pas ce matin avoir écouté THE POOR à l’envers. Il doit y avoir des messages subliminaux cachés dans la musique des Australiens parce que je ne peux pas résister à m’en acheter un. Et vu le nombre de spectateurs qui se ruent sur le merchandising, je me pose encore plus la question. Mdr.

THE POOR @ le Brin de Zinc

Tout sourire et hyper content d’être venu à la rencontre de leurs fans, le groupe n’attend pas l’éternité pour aller les remercier et n’hésite pas à signer CD et setlist sans discontinuer. Ils sont aussi très ouverts à l’idée de prendre des photos. C’est tellement vrai qu’il faut faire la queue pour être pris avec eux.

Ce sont les Espagnols qui disent : « Demain est souvent le jour le plus chargé de la semaine » alors il est temps de prendre congé de nos nouveaux copains Australiens et du Brin de Zinc pour rentrer dans notre Yaute natale parce que demain, il va bien falloir retourner travailler. Tout le monde n’est pas à la retraite comme certains. Lol.

Une fois de plus, un grand merci à Thomas, le patron du Brin de Zinc, pour cette rencontre.

RHINO BUCKET au Brin de Zinc

Mardi 23 février 2023 à Barberaz (73)

Deux semaines après mon premier concert de l’année, me voilà de retour à Barberaz au Brin de Zinc pour voir, une fois de plus – même si ce n’est pas fait exprès – un groupe américain. Maintes fois reporté (depuis minimum deux ans), le concert des RHINO BUCKET, groupe légendaire de Los Angeles, a enfin lieu ce mercredi soir !! En tournée depuis le début de l’année, ils reprennent du service sur le vieux continent pour venir faire secouer les crinières des Européens. Après avoir commencé en Belgique et en Allemagne, les voici enfin en France !

Ce soir, mon copain de concerts, Steve*74, m’accompagne pour faire le photographe. Je ne suis pas mécontent qu’il soit là, je serais plus tranquille pour faire mon report. Quand on est concentré sur les photos, ce n’est pas si simple de faire un compte-rendu. Enfin bref, le trajet se fait comme d’habitude (non, pas les yeux fermés ! De toute façon, ce n’est pas moi qui suis au volant.) et nous arrivons tranquillement à Barberaz.

Arrivés sur place, nous nous rendons compte que le parking est blindé. Ayant entendu des rumeurs, je me doute qu’il va y avoir du monde. Mais ce coup-ci, le Brin de Zinc affiche complet. Pour un mercredi soir, c’est pas mal je trouve. Et, comme me le dira Thomas, le GO du BDZ en fin de concert, le groupe le mérite bien depuis le temps qu’ils tournent sur le circuit.

En entrant dans notre repaire favori, nous nous rendons compte que le devant de la scène est pris d’assaut. Bah, ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace ! Nous nous retrouvons donc rapidement près des planches. Et ça tombe bien parce que nous retrouvons beaucoup de nos copains arrivés bien avant nous. Nous avons le temps de discuter pendant ce qu’il me semble des heures. A croire que RHINO BUCKET fasse durer le plaisir avant d’entamer son set, lol.

Puis les lumières s’éteignent. Deux, trois coups de guitare et c’est parti avec « One Night Stand » enchaîné par « The Hardest Town » et suivi peu de temps après par « Hey There ».

D’entrée de show, les points sont mis sur les I. Le concert va être rock’n’roll à fond les ballons, influence AC/DC !

GEORG DOLIVO, guitariste chanteur de son état et leader incontesté depuis le début du groupe, est en pleine forme. Il a toujours sa voix rocailleuse si spéciale qui a de faux airs à un ancien défunt chanteur du groupe légendaire originaire d’Australie. Accompagné par d’excellents musiciens, dont REEVE DOWNES, bassiste depuis le début, DAVE DuCEY (WARRIOR SOUL) derrière les fûts et enfin BRIAN « Damage » FORSYTHE, le second guitariste depuis 2001, qui a été également dans les années 80 membre d’un groupe que j’adore : KIX. Des musiciens très terre-à-terre, sans fioriture qui, une fois les guitares branchées, font le job.

Après nous avoir assommé avec « Who’s got mine », GEORG prend de nouveau la parole : « J’ai quelques questions pour vous : « Combien de personnes ont déjà vu le groupe ? Levez le bras ! ». Les fans s’exécutent. « Ok, d’accord. Combien pour la première fois ? »

Cette fois-ci, c’est aux nouveaux fans de lever le bras. « Ouah, bienvenue ! Ce morceau s’appelle… euh… comment déjà ? », demande le guitariste, qui semble avoir perdu la mémoire, à son comparse bassiste. REEVE se marre et regarde la setlist posée à ses pieds : « Hello citizen !! », lui rétorque-t-il, toujours mort de rire… tout comme BRIAN d’ailleurs.

Et l’un des morceaux phares du RHINO est joué à cent à l’heure. C’est l’euphorie complète dans le Brin de Zinc ! Nous suons à grosses gouttes, serrés comme des sardines (oui, au fond de cette boîte) mais heureux de vivre un bon moment avec nos copains Californiens.

Les f*ck et les f*cking sont de sortie lorsque GEORG prend la parole entre les morceaux. Malgré le fait qu’il soit né en Scandinavie, il parle avec un accent américain à couper au couteau. Ce qui n’est pas surprenant vu qu’il a vécu quasiment toute sa vie à Van Nuys, un quartier du nord de Los Angeles.

REEVE est très expressif, faisant ronfler sa basse dans les baffles sous les martèlements de DAVE, gants sur les mains, qui semble posséder plus de bras que nécessaire.

Mais, pour moi, celui qui brille par sa prestance, en dehors du leader, c’est bien BRIAN. T-Shirt de BLACKCHERRY SMOKE sur sur le dos, il gratte et câline sa Fender Telecaster ’71 de couleur crème comme un chat à l’affût qui joue avec une souris.

Les titres défilent à la vitesse d’un TGV sur les rails. C’est carré, précis, la machine est bien rodée et on passe un super moment. La chaleur est de plus en plus étouffante, mais elle ne nous empêche pas de taper des pieds, secouer nos crinières (même ceux qui n’en ont pas), hurler comme des fous. Ces rythmiques qui vous transcendent, vous empêchent de rester de marbre ! Le peu de décors, à part le backdrop de rigueur, l’absence d’effets pyrotechniques (heureusement), permet au groupe de nous prouver qu’ils n’ont pas besoin d’artefacts pour séduire un public.

Certains morceaux joués ce soir ont figuré sur des B.O de films, tels que « Ride with yourself » sur Wayne’s World, ou encore «  Welcome to Hell « (The Wrestler avec Mickey Rourke). « A long time ago », comme nous le rappelle GEORG. Des vieilleries en veux-tu, en voilà. De « Blood On The Cross » tiré du tout premier album sorti en 1990 à « Beat To Death Like A Dog » du second, de « Pain » à « Bar Time » en passant par « Welcome To Hell » des années 2000, plus de trente années de hits nous bousculent. Pas de complexité dans la musique du RHINO, juste du bon rock à trois accords, celui prôné par AC/DC, et qui a le don de fédérer tout un public à sa cause.

GEORG qui, depuis le début du concert, tourne à la Badoit (c’est ce qui s’appelle entretenir sa santé), fait taper des mains les fans durant « Raise your glass » avant de présenter l’un de ses morceaux favoris « Monkey boy highway ».

Le temps passe mais nous on ne trépasse pas, nous en voulons encore ! Il commence à se faire tard mais, bizarrement, ce n’est pas un problème quand on passe un super moment.

GEORG reprend la parole après nous avoir asséné deux morceaux dantesques. « Vous passez une bonne soirée ? Nous aussi ! Il nous reste deux titres et après, on se retrouve au fond pour les photos, boire une bière, serrez les mains ou simplement vous dire merci. ». Et c’est après un « Hammer & Nail » et l’incontournable « Ride the Rhino », tiré lui-aussi du premier album, joués à fond les ballons que se termine le show de nos nouveaux copains Californiens.

Qui a dit que c’était l’heure ? Le Brin de Zinc se manifeste bruyamment et RHINO BUCKET revient sur scène sous les acclamations. « Ok ! Ok ! nous allons vous en faire un autre. Merci de tout mon cœur ! », nous dit GEORG, le sourire aux lèvres.

« Smile », un titre issu de l’album « And Then It Got Ugly » marque la fin du set. Il n’y a pas à tergiverser, voir le RHINO dans de telles conditions, c’est un pur bonheur ! Un concert en toute intimité ou presque, redoutable d’efficacité.

Cela fait à peine cinq minutes que le groupe a quitté la scène que, comme promis, il nous attend au stand de merch’ pour prendre des photos, dédicacer tout ce que l’on veut, ou simplement discuter. GEORG ayant bien sué s’est changé et a troqué sa Badoit pour un verre de bière. BRIAN, que j’ai félicité pour son T-shirt et son jeu de guitare, nous a raconté qu’il était pote avec les BLACKCHERRY SMOKE. Perso, j’aimerais bien, ainsi que pas mal de copains ce soir, les voir un jour au BDZ. DAVE, lui, a un T-shirt de JUNKYARD, un autre groupe qu’on aimerait bien voir dans notre région. Enfin, on peut toujours rêver, lol !  

Il est temps pour nous de saluer tous les copains ainsi que les musiciens avant de rentrer chez nous. Ce soir, grâce à RHINO BUCKET, je suis retourné dans mon adolescence. Comme aurait dit Lao Tseu, il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité.

KRASHKARMA au Brin de Zinc

Mardi 10 janvier 2023 à Barberaz

Il est un peu moins de 11h du matin lorsque Ti-Rickou, notre rédac’ chef préféré, m’appelle :

  • Tu fais quelque chose ce soir ?
  • Euh… Non, j’ai rien de prévu, pourquoi ?
  • Eh bien, J’aimerais bien que tu ailles au Brin de Zinc de Barberaz pour aller voir KRASHKARMA.
  • Qui ça ?
  • KRASHKARMA ! C’est un duo de hard-rock moderne venu tout droit de la Cité des Anges.
  • Connais pas.
  • Tu verras, c’est super. De toute façon, tu es accrédité !

Bon ben, je n’ai pas trop le choix. Je pose quand même une oreille sur la toile (rassurez-vous, je l’ai récupérée) histoire de n’être pas complètement ignare et j’avoue que ça m’a l’air de bien sonner.

Donc direction Barberaz pour une soirée qui s’annonce palpitante !

La route se passe sans problème, avec les yeux grands ouverts étant donné que ma chère et tendre a bien voulu m’accompagner (peux même plus faire l’andouille maintenant, c’est pô juste !!). Une fois arrivés, je constate que le parking est bien rempli. Un mardi soir ? C’est quand même surprenant. Le concert serait-il blindé ? Bah, il doit sûrement y avoir des événements dans les activités d’à côté. On est en début d’année, et ils doivent fêter ça. Un jour de semaine, il ne devrait pas y avoir grand monde.

J’arrive devant l’antre de la bête et je constate que le Brin de Zinc est bel et bien rempli !! J’ai vraiment été mauvaise langue, mdr.

J’en profite pour souhaiter une bonne année à tous les copains (en même temps à ceux qui prennent le temps de me lire) et me rends compte, vu le nombre de photographes présent dans la salle, de la notoriété grandissante du groupe. Il faut dire que KRASHKARMA a le vent en poupe depuis quelques années déjà. 2011 pour être exact et leur fameux single “Save Me” diffusé massivement sur les stations de radios à travers les États-Unis (pas en France, vous vous en seriez doutés).

Une des premières choses que je remarque, c’est le magnifique backdrop du groupe. Un mélange de Frankenstein et de Freddy Krueger, en passant par « Massacre à la tronçonneuse » et de « L’homme de Vitruve ». Ça promet.

Je discute à bâtons rompus avec les copains des derniers concerts de l’an passé et ceux à venir et le temps file à une vitesse… Papoti, papota, c’est bien beau tout ça, mais ça commence quand ? On aperçoit de temps à autre le duo qui semble préparer son matériel puis plus rien.

Il est 21h15 précise lorsque les lumières s’éteignent. C’est bizarre, il y a un type sur la scène avec une lampe torche la main et il ne ressemble en rien au groupe. D’un seul coup, quelqu’un hurle dans un mégaphone au fond de la salle sur des coups de caisse claire. Éclairés par la fameuse lampe torche, le duo de Los Angeles arrive du fond de la salle. « Ladies and gentlemen, from Los Angeles, California… please welcome THE KRASHKARMA !!!».

Dans un bruit assourdissant, RALF DIETEL (chant, guitares) hurle « Are you with us ? I say : Are you with us ? » sous les martèlements rythmés de NIKI SKISTIMAS (chant, batterie). Le couple, dans la vie comme sur la scène, traverse la foule, haranguant le public, tout en jouant leur premier morceau “Wake them Up”. NIKI s’installe derrière sa batterie, micro serre-tête autour du crâne, chantant les refrains pendant que RALF éructe et fait hurler sa Frankenstein Guitar/Bass (un système unique qu’il a créé et qui lui permet de générer les parties de basse, tout en jouant ses parties de guitare) pour réveiller une foule abasourdie.

Sacrée entrée en matière, qui a le don de mettre de suite l’ambiance !

Dès le second titre, RALF est à fond. Il saute comme un cabri et pose régulièrement un pied sur la batterie afin de secouer sa crinière. NIKI, tout sourire, headbangue comme une damnée, au rythme des coups qu’elle assène sur sa batterie. Ce mélange de métal industriel, de rock alternatif, d’une chanteuse gracieuse et d’une voix masculine agressive est fascinant.

Au moment même où vous commencez à trouver le temps long à cause de la voix souvent bestiale et gutturale de RALF, NIKI contraste de suite avec sa voix plus mélodique.

Les lights sont super bien faits, mettant bien en valeur la batterie et sa musicienne. Petit bémol, le son est beaucoup trop fort mais cela ne gêne en rien l’appréciation du concert. Certains de mes copains regretteront, en fin de concert, de ne pas avoir mis les bouchons.

Vous vous demandez : « Comment est-ce possible de faire autant de bruit à deux ? Est-ce une illusion? Un mirage ? De la sorcellerie ? ». Non, évidemment, aucun acte surnaturel n’est à l’œuvre ici ce soir. C’est en fait une science musicale folle. Il faut les voir en live pour comprendre comment deux personnes peuvent faire tout ce boucan en duo. De « Voodoo Devil Drums » à « Killling Time » en passant par « The One Who Knocks » les morceaux les plus puissants voire, oserais-je dire, bourrins (merde, je l’ai dit, lol), sont joués ce soir.

La dépense d’énergie que déploie le duo fait plaisir à voir. Ils donnent l’impression de donner tout ce qu’ils ont pour leur première date en France. Première date en France de leur vie nous diront t’il d’ailleurs. Ils continueront leur tournée dans notre pays dès le lendemain avec un concert à Nantes et finiront à Marseille le lundi suivant après avoir traversé le pays de long en large.

« On nous qualifie de WHITE STRIPES du métal, voire même des Bonnie & Clyde du rock’n’roll mais nous, on s’en fout. Nous sommes KRASHKARMA, nous venons de Los Angeles en Californie et nous jouons du vieux métal ! », nous dit RALF.

Les riffs de guitare explosifs, la pulse frénétique de la batterie, la puissance de la voix de ce dernier et celle de NIKI dégagent une énorme énergie communicative qui fascine.

RALF, aux dreadlocks qui rendrait jaloux RANDY BLITHE de LAMB OF GOD, tient le public au creux de sa main. Il harangue la foule, jouant de l’archet, tel un PAT McMANUS de MAMA’S BOYS, et même de l’harmonica (où il est rejoint par NIKI pour un superbe duo), en venant se frotter au plus près des spectateurs. Cependant, il n’est pas le seul. NIKI monte régulièrement sur ses fûts, histoire de montrer qu’elle aussi elle en a (pas de la testostérone, évidemment), et de se faire voir par le fond de la salle.

L’ambiance dans le Brin de Zinc est survoltée et des slams sont régulièrement déclenchés. C’est de la folie furieuse ! Heureusement que je suis sur le côté, les slams et les pogos, ce n’est plus de mon âge, mdr.

La taille de la scène met en évidence l’énorme kit de batterie de NIKI, laissant peu de place à RALF et son look de surfeur. S’il n’avait pas sa Frankenstein Guitar/Bass je n’aurais même pas pensé qu’il était musicien. D’ailleurs, il nous dira, avant de faire chanter le public sur « Kill me slowly » : « Lorsque je rentrerai chez moi et que je serai sur la plage, ma planche de surf sous le bras, je fermerai les yeux et je penserai à vous et à ce moment-là, parce que vous êtes ma famille ».

RALF, guitare en mains et NIKI derrière son kit headbanguent sans compter. Par moments, ils sont même synchronisés. C’est fou le plaisir qu’ils semblent procurer au public de plus en plus nombreux !

Pendant le morceau « Girl with a Hammer » NIKI monte, une fois de plus, sur sa batterie, marteau de Thor en mains. Elle le montre au public puis, lors du refrain, elle s’en prend à une cymbale juchée à même le sol, la frappant violemment. Pauvre cymbale qui n’a rien demandé à personne, lol !! Un peu kitch, mais sympa quand même.

Non seulement, NIKI fait de l’escalade, mais RALF en fait autant. Sûrement pour voir combien de spectateurs il y a ce soir. Je vous rappelle que le Brin de Zinc est blindé à mort. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu ainsi (qui a dit depuis l’année dernière ?).

« Je n’entends rien ! Faîtes du bruit ! », nous hurle RALF, en français dans le texte et quasiment sans accent. « Merci beaucoup », renchérit NIKI, toujours dans la langue de Molière. Certes, ils parlent régulièrement en Anglais, dans leur langue natale (heu non en fait, RALF est né en Allemagne) mais font l’effort de sortir des mots en Français afin que les non-anglophones puissent comprendre. C’est une belle attention.

NIKI, gant lumineux sur une main, décide de faire asseoir l’assistance. Les lumières deviennent sombres et l’ambiance plus feutrée. C’est le moment magique du concert.

Des parties de guitare acérées ou lourdes, des refrains entêtants, et un show qui libère une bonne dose d’euphorie, KRASHKARMA incarne tout ce qui peut produire l’extase ultime du live et du rock.

C’est incroyable ce que ce duo est capable de procurer dans cette énergie concentrée qui se dégage de leur mélange de rock et de métal. Un style original qui leur sied comme un gant.

Trois reprises : une de SLAYER, une de METALLICA, pour finir sur un « Ace of Spade » de qui vous savez, et c’est plié. Une heure après la traversée de la foule et joué son premier titre, KRASHKARMA plie bagage.

Un peu court, certes, mais quelle prestation ! D’une intensité brutale et dansante à la fois, qui a cognée de la première à la dernière minute. Quel groupe, j’en suis devenu fan !!! Le large éventail de couverture médiatique et les critiques toujours euphoriques soulignent que KRASHKARMA est en train de conquérir la scène de la musique lourde, et possède aussi tout ce qu’il faut pour devenir un groupe méga star de la scène. Ne les ratez pas s’ils passent pas loin de chez vous.

Le duo prendra le temps de signer et discuter avec le public, faire des photos avec une sympathie et un sourire qui ne les ont pas quittés de toute la soirée.

Personnellement, je ne suis pas mécontent que ça se termine tôt, il faut aller bosser le lendemain, mais pour une fois je peux rester encore un chouïa. Étant donné le nombre de fans (masculins dans leur majorité) qui s’accumule autour du duo (particulièrement NIKI) et l’heure qui n’en finit plus de passer, je m’abstiens d’aller saluer le duo.

Le retour se fait tranquillement tout en écoutant à fond « Storm », le dernier album de KRASHKARMA sorti en 2021.

Encore une fois, un grand merci à Thomas et au Brin de Zinc pour cette nouvelle découverte !

JIVE MOTHER MARY, Live Report au Brin de Zinc

Date du concert : 18 octobre 2022 – Report et Photos by SEB 747

En ce mardi 18 Octobre une question me taraude : “Être ou ne pas être… “ à ce concert, évidement ! Comme le disait Moïse Maïmonide un théologien du 12ème siècle, « Le risque de prendre une mauvaise décision n’est rien comparé à la terreur de l’indécision », alors, ne voulant ni l’un ni l’autre, je me décide à retourner une fois de plus au Brin de Zinc de Barberaz. Ce soir, un groupe de south rock, portant le doux nom de JIVE MOTHER MARY, venus de Burlington en Caroline du Nord, viennent remuer les chambériens.

JIVE MOTHER MARY, c’est deux copains d’enfance, MASON KECK et SETH ALDRIDGE qui, en 2005, ont décidé de se lancer dans la musique. Ils avaient treize ans à l’époque. Cinq ans plus tard, un autre pote de récré, TYLER SCHULZ les rejoint. Ils écument les clubs enfumés de plus de trente états pendant quelques années et tournent dans huit pays en compagnie des plus grands du genre. En 2018, ils sortent leur second album et dans la foulée, le power trio devient un quatuor car ils récupèrent un autre de leurs copains, KEITH INGALLS, au passage. Leur dernier LP créé pendant la pandémie, est sorti l’an passé.

Mon binôme de concert ne pouvant venir, je pars en couple, histoire de ne pas faire la route en solo. Il faut dire que depuis qu’elle a appris que je faisais la route les yeux fermés, elle ne veut plus me laisser rouler tout seul, mdr !

Arrivés à bon port, je suis surpris de voir si peu de monde. Il est vrai que nous sommes un mardi et que ce n’est pas évident de faire un concert quand on doit se lever de bonne heure le lendemain matin pour aller travailler. Et puis, je suis largement en avance. L’explication vient peut-être de là.

Sur place, j’en profite pour discuter avec des copains venus de Voiron, que j’avais déjà croisés lors du show d’ADAM BOMB, des concerts passés et futurs.

Une fois dans l’enceinte du Brin de Zinc, nous faisons un tour au merch’ où les CDs du groupe ainsi que quelques T-Shirts sont posés sur le comptoir. Nous sympathisons avec le vendeur, plus ou moins manager du groupe, qui m’interpelle en Français sur SAXON, en me demandant où je les ai vus la dernière fois. Il connaît bien l’ingénieur du son et me demande si ce n’était pas trop fort, étant donné le personnage. Il nous raconte, quand même aussi, un peu l’histoire des JIVE MOTHER MARY et de leur tournée actuelle.

Au fur et à mesure, le temps passe et le Brin de Zinc se remplit peu à peu. C’est une bonne nouvelle. Même s’il n’est pas plein, loin s’en faut, il est tout de même bien chargé.

Une bonne demi-heure plus tard que l’horaire prévu, les JIVE MOTHER MARY montent sur scène. MASON, le leader guitariste et vocaliste, TYLER l’autre guitariste, KEITH le bassiste et SETH le batteur, s’installent sur scène. MASON règle ses pédales de distorsion avec sa guitare, puis 3, 2, 1 go !

C’est parti avec « Let me in », un titre issu de « All fall down » suivi sans tarder par « Keep Between » et enchaîné avec un « Save My Soul ». Dès la fin de ce triptyque, je suis agréablement surpris par le niveau technique des musiciens. C’est incroyable, ils ont à peine la trentaine et sont déjà hyper pro !

Le south rock venu de Caroline du Nord sent le sud à plein nez. MASON, SETH, TYLER et KEITH sont décidés à livrer tout ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes et cela se ressent sur scène. Leur style musical est une bouffée d’air pur qui côtoie sans problème plein de groupes de classic rock déjà bien connus.

« Hi, Chambéry ! nous dit MASON avec son accent américain très prononcé, vous passez un bon moment ? ». Euh… comment dire… un super moment, tu veux dire !! Surtout techniquement parlant. Parce que musicalement, c’est plutôt mid tempo, très soul, country, parfois bluesy et groovy à la fois. Certes, la musique de JIVE MOTHER MARY ne fera pas péter le dentier de votre grand-mère, ne vous attendez pas à une déflagration sonore qui vous fera coller au mur, mais elle est de toute beauté et empreinte d’une musicalité sublime toute en subtilité. En bref, elle est géniale.

TYLER est celui qui s’éclate le plus. Même sur les morceaux les plus calmes. On dirait qu’il est hanté par sa guitare et que c’est elle qui lui fait faire tous ses gestes. Avec SETH qui martyrise ses fûts et ses cymbales. En fond de scène, ni vu, ni connu, il donne le tempo, grimaçant à chaque solo, s’éclatant sur les sonorités de son charismatique leader et de ses comparses. KEITH, lui, joue plutôt au père tranquille, tout en faisant ronfler sa basse pendant que TYLER joue et chante souvent les yeux fermés. Personnellement j’ai vraiment l’impression que sa musique coule dans ses veines.

Sans crier gare, le voici qui décide de descendre de scène pour montrer aux spectateurs tout son talent. L’attroupement qui se fait autour de lui, prouve qu’il est très doué !

Les titres passent avec une douceur qui vous enveloppe dans un cocon musical, plongeant le Brin de Zinc dans un cocktail magique de sang, de sueur et d’âme qui vous colle aux tripes comme un dîner dominical. Groovy, bluesy, sentant les odeurs du sud des USA, que du bon.

Me voilà complètement accro ! J’en reste comme deux ronds de flancs, complètement ébahi par la prestation de ces musiciens.

J’ai l’impression que cela fait plus d’une heure que JIVE MOTHER MARY a commencé son set, alors que nous n’en sommes même pas à la moitié. La setlist est longue comme le bras, au figuré comme au réel, et pas une seule fois nous ne sentons la lassitude nous envahir. C’est tellement fort musicalement que même les morceaux les plus calmes, comme « Big City Blues », une chanson qui parle d’Hollywood, Californie, comme nous la présente MASON – et qui verra une fois de plus les deux guitaristes jouer côte à côte – font que vous en restez complètement baba d’admiration.

« Est-ce que vous passez un bon mardi soir ? nous demande Mason. Merci d’être venus pour nous voir ! ». Le leader n’hésite pas à faire participer son public en le faisant taper des mains et chanter les refrains à chaque moment judicieux. Il va se frotter au public sur le devant de la scène et redescend encore une fois dans la fosse. Excellent !
Evidemment, le public du Brin de Zinc est ravi.

« Ce titre, je l’ai écrit alors que deux ouragans étaient censés nous frapper l’un après l’autre et que tout le monde s’inquiétait de la quantité de pluie que nous étions censés recevoir. ». « Hope It Ain’t That Bad » (j’espère que ce n’est pas trop grave en Français) retentit dans l’antre de Barberaz. Les guitaristes se rendent coup pour coup sur chaque riff. MASON décide de monter sur un retour et Tyler s’empresse de faire de même à l’opposé. Le public n’en perd pas une miette. Pour terminer son morceau, MASON s’assoit sur le retour penché sur sa guitare, faisant pleurer son instrument. Quelle claque nous venons de prendre ! Aïe, ça fait mal !

Le groupe quitte la scène sur « Home Is Where The Heart Is » et ses plus de huit minutes. MASON a vraiment une voix dans la pure tradition du rock sudiste, chaude, ardente, moelleuse à souhait.

Est-ce la fin du set ? Non, les JMM reviennent vite pour nous jouer leurs deux derniers titres, en terminant sur un de leur titre favoris « Move on Home ».

Une heure et quarante-cinq minutes plus tard, après avoir joué dix-huit titres, dans une prestation inoubliable, le groupe quitte définitivement la scène en remerciant le public d’être venu un mardi soir.

Malheureusement, l’heure tardive nous empêche de rester trop longtemps après leur prestation, il faut aller bosser demain. Mais nous repartons avec des étoiles plein les yeux. Le temps de dire au revoir aux copains, nous croisons MASON et le félicitons pour son concert. Tout content de nous voir, il nous interpelle avec un grand sourire : « What’s your name ? », me demande-t-il. Je lui réponds : « Seb ». « Hi, Seb, I am Mason, nice to meet you and thank you to comin to see us on tuesday night ! ». Un musicien qui vient à notre rencontre, et non le contraire, c’est du jamais vu !

En rentrant, les yeux grands ouverts (obligé, mdr), nous passons en boucle « 8 Tracks »  le dernier album des JIVE MOTHER MARY. Encore une fois, un grand merci à Thomas et au Brin de Zinc pour cette soirée et pour la découverte !

THE LORDS OF ALTAMONT au Brin de Zinc (73)

Date du concert : 17 octobre 2022 – Report et Photos par MAGIC CEDRIC

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

Ce lundi 17 octobre, THE LORDS OF ALTAMONT est au Brin De Zinc, après une date à Genève et avant un concert à Bruxelles, pour nous délivrer un furieux concert de rock’n’roll.

Ce soir, la salle n’est pas bondée mais elle est quand même bien remplie de vrais connaisseurs et les filles ne sont pas en restent. J’ai la surprise de voir des têtes absolument inconnues de moi, donc très probablement des gens qui viennent de loin.

Le groupe monte sur scène. On a JACK au chant et à l’orgue, DANI à la guitare et une rythmique de tueurs assurée par ROB à la basse et BARRY à la batterie. Et, comme à l’accoutumée, ils brassent grave !

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

Jack agite son orgue Farfisa dans tous les sens, il monte même dessus par deux fois et, perso,  je me demande comment il tient le coup. Miracle, il ne se ramasse pas la gueule par terre – je surveille pour ne pas me le prendre dans la tronche, pas fou ! En tout cas, il est partageur car le public peut même, de temps en temps, venir pianoter sur l’engin.

Les titres s’enchaînent à une vitesse supersonique dans un mélange de STEPPENWOLF et de MC5 auxquelles serait mêlée l’énergie de MOTORHEAD. Ça décoiffe grave, ce son bien 70’s !

L’ambiance est festive et les gens sont clairement dedans, en communion avec le groupe. Pour preuve, ça continue à brasser grave dans la salle. De mon côté, je dois faire gaffe au bassiste qui s’agite pas mal lui-aussi pour ne pas recevoir un coup de pied dans ma pinte. Bref, le concert de tous les dangers… pour ma bière !!

A un moment, JACK fait monter la nana que j’ai vu au merch’ sur scène pour assurer un morceau à l’orgue. C’est sympa.  

Perso, j’accroche vraiment sur « Evil » dont je connaissais la mélodie et le refrain car c’est une reprise dynamitée et jouée à la sauce heavy d’une reprise de CACTUS, que l’on peut entendre dans l’album « Restrictions », album datant de 71. Pour la petite histoire, le morceau original est, en fait, un vieux blues créé par WILLIE DIXON et interprété en son temps par HOWLIN’ WOLF en 54. Je ne suis pas le seul à me régaler avec ce titre et le photographe à côté de moi semble lui-aussi bien apprécié le morceau.

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

A la fin du set, le groupe a joué une bonne heure cinquante. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a vraiment pas eu un show au rabais !

Comme souvent au BDZ, certains membres du groupe viennent dès la fin du show pour les traditionnelles photos et séances de dédicace. C’est toujours cool pour le public. On peut regretter qu’il n’y ait pas eu sur cette date les danseuses qui accompagnent parfois le groupe mais bon, c’était classe quand même !

Bref, les LORDS OF ALTAMONT nous ont délivrés ce soir un fabuleux concert de rock’n’roll énergique comme on les aime !

THE LORDS OF ALTAMONT @ le Brin de Zinc

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