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MORGLBL au Brin de Zinc

Report et photos by Hi’Twist

Le Brin de Zinc, scène indépendante de l’agglomération chambérienne, fêtait ses 18 ans d’existence. C’est rare une telle longévité, mais c’est sans connaître Thomas, grand passionné et tôlier depuis 8 ans, qui a repris les rênes de ce lieu incontournable de la vie savoyarde. De par de nombreux concerts et résidences, de par aussi la diversité musicale et de l’écoute, une relation privilégiée s’est instaurée avec les musiciens. C’est tout naturellement que pour cet anniversaire, nous avions la chance de voir une reformation exceptionnelle et exclusive de MORGLBL en ces lieux.

Et c’est dans une salle comble que le groupe entamait les hostilités. Quand je parle d’hostilités, on était plutôt, je dirais dans un esprit fun où l’on sentait le plaisir des musiciens à se retrouver et à jouer ensemble.

Entre les pitreries d’IVAN, le terrible bassiste, les blagues décalées de CHRISTOPHE GODIN (guitare/chant) et la fine complicité du batteur AUREL OUZOULIAS, on a eu droit à de belles joutes, face à des musiciens hors-pair.

MORGLBL revisitait leur riche discographie dans un registre prog/jazz/metal si original. Le groupe a tiré une grande partie de la set list de ce soir de son album posthume « The story of Scott Rötti » (2018). On a eu un retour avec « 2 flics amish amish », « Anarchychtür » (dans l’esprit d’un VAI), « Prog töllöc » (pensée au trio canadien RUSH), « Dark  vädim », instrumental avec de belles parties mélodiques de guitare, « Döner d’orgazm », plein de dextérité musicale et petit clin d’œil à GENESIS.

A la demande du groupe, nous aurons droit à la venue sur scène du tôlier Thomas pour un intermède cadeau afin de le remercier pour son investissement dans ce lieu musical indispensable dans le paysage savoyard.

Ce fût une magnifique soirée où le plaisir de communier des MORGLBL avec un public acquis à leur cause a été incroyable. Nous avons quand même eu 2h20 de concert, et ce avec deux rappels !!

Heureux d’avoir partagé une telle soirée, si unique !

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THE POOR au Brin de Zinc

Mardi 07 mars 2023 à Barberaz

THE POOR @ le Brin de Zinc

Aujourd’hui, la France est en grève. Est-ce que cela va m’empêcher d’aller à un concert ? Vous rigolez j’espère !! Évidemment que non, puisque ce mardi soir, THE POOR, un groupe culte Australien, qui continue sa tournée européenne (débutée en Espagne fin février) vient chauffer les esgourdes des Savoyards pour leur seconde date en France.

Anciennement nommé THE POOR BOYS, ils ont sorti leur tout premier EP en 1992 après avoir vidé toutes les bières des pubs de Darwin au nord de l’Australie, et ont raccourci leur nom après la publication d’un second EP et l’arrivée de leur tout premier LP deux ans plus tard. Après 13 ans d’absence, THE POOR a fait son grand retour discographique en début d’année. Du coup, ce matin je me suis retapé toute la discographie du groupe depuis ses débuts afin d’être prêt pour ce soir.

Comme d’habitude, je passe chercher mon binôme de concerts, et nous revoilà repartis au Brin de Zinc de Barberaz. Une fois arrivés, nous sommes en terrain connu. Tous les copains que nous n’avions pas vus dans les montagnes la semaine dernière, sont là. Cela fait plaisir de revoir des têtes connues ! Comme vous vous en doutez, nous passons le temps à papoter des concerts récents et de ceux à venir.

Plus le temps passe, plus je me rends compte que le Brin de Zinc se remplit. La jauge va bientôt déborder, c’est cool. Par contre, à force d’attendre l’arrivée du groupe sur scène, nous commençons à prendre racine. C’est moi, où j’ai l’impression de voir des feuilles pousser sur les planches ? Pourtant, il n’y a point de substances illicites dans le BDZ… à moins qu’il n’y en ait dans la fumée qui sort de la machine à fog. Mdr !

THE POOR @ le Brin de Zinc

Il est 21h15 lorsque nos copains australiens s’installent sur la scène. ANTHONY « SKENIE » SKENE, au chant et à la guitare rythmique, GAVIN HANSEN – à la barbe blanche presque aussi longue que celle de mon copain Steve – le batteur et MATT WHITBY le bassiste, sont les pierres angulaires de THE POOR. Ils sont accompagnés par le tout nouveau guitariste, dans le groupe depuis 4 ans (lol), DANIEL COX.

Les premières notes retentissent et le public se masse devant eux. SKENIE prend son micro pour commencer le show puis se rend compte qu’il n’est pas allumé. Heureusement pour lui, il le rallume de suite (pas comme un DON DOKKEN qui, lors d’un concert auquel j’ai assisté il y a une dizaine d’années, a mis trois titres avant de s’en apercevoir) et lance un rugissement qui fait trembler les murs du BDZ. Les guitares commencent à gronder, la batterie à battre et le chanteur… à sauter dans tous les sens, complètement survolté. On sent qu’il a envie d’en découdre.

THE POOR @ le Brin de Zinc

SKENIE à un chant qui réveille les foules avec sa voix diaboliquement rock’n’roll. Dès le premier morceau « Tell Someone who Cares » tiré du tout premier EP, il ne tient pas en place, même lorsqu’il récupère sa guitare pour faire la rythmique, la faisant tourner autour de son cou et reprenant le micro pour aboyer ses textes.

DANIEL est un fou furieux. Il sait comment tenir une scène et, même si c’est SKENIE qui prend les devants, il n’est pas en reste et montre toute sa dextérité. MATT est très puissant, il martèle sa basse à cinq cordes et remue énormément. Lui aussi ne tient pas en place, du moins quand SKENIE n’est pas en train de prendre toute la scène. GAVIN, quant à lui cogne comme un sourd, planqué en fond de scène. Son style de jeu est très énergique, ses frappes sont solides et ses rythmes puissants, il fournit le fondement rythmique du groupe.

« Trouble » tiré de « Round 2 » dessoude le Brin de Zinc, devant les spectateurs qui restent impressionné par le jeu du chanteur. « Personne n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. », dit un proverbe des Australiens. Et j’ai bien l’impression que ce soir nos nouveaux copains s’entendent très bien sur scène. Ils sont donc loin d’être sourds. Par contre, étant donné la puissance du combo, nous, nous n’allons pas tarder à l’être. Lol !  

THE POOR @ le Brin de Zinc

« Are you with me ? » nous demande le chanteur en joignant le geste à la parole « All right, so let’s get on a fuckin’ ride, babe ! ». « Ride », le fameux titre annoncé est lui-aussi tiré de leur premier EP. Le groupe est toujours aussi motivé. SKENIE, les yeux révulsés vers le haut, empoignant sa guitare, DANIEL bougeant dans tous les sens, faisant crier sa guitare, et MATT venant taquiner ses copains sous les coups répétés de GAVIN.

Dès la fin du morceau le chanteur prend la setlist qui est devant lui et la chiffonne. « Qui a besoin d’une setlist ? », dit-il en la jetant vers son batteur, « Pas moi », rigole-t’il.

« Est-ce que quelqu’un a notre dernier album ? », continue t’il. Certains spectateurs se manifestent. « Ca  tombe bien, nous allons en jouer un morceau ! ».

THE POOR @ le Brin de Zinc

C’est donc « Take the World » qui débarque dans les enceintes du BDZ. D’un seul coup, voici que tout mon corps se met à bouger, ma tête fait des aller/retour de droite à gauche, de haut en bas. Comment voulez-vous rester de marbre quand ce quatuor nous délivre une telle énergie communicative ? C’est difficile, voire incompréhensible !

Pendant ce titre, SKENIE demande à un fan de monter sur scène. Il lui donne sa guitare pour jouer la rythmique de ce morceau. Celui-ci s’en tire admirablement bien. « Thank you, Alex », remerciera le chanteur, une fois celui-ci terminé. Pour en avoir discuté un peu avec Alex à la fin du concert, il me dira qu’il leur avait demandé s’il pouvait jouer avec eux avant le show, mais qu’il ne s’attendait pas du tout à ce qu’ils acceptent. Comme quoi, il faut savoir saisir sa chance.

Avant d’entamer le titre suivant « Dirty money », les musiciens réclament une bière et commencent à chantonner sur un ton enfantin « More beer, more beer », ce qui fait rire toute la salle. SKENIE enlève son T-shirt pour laisser apparaître un énorme tatouage outlaw mutha fucka sur son torse.

Les morceaux qui défilent, « Let me Go », « Hair of the Dog », nous prouvent que le groupe s’est définitivement installé dans le paysage hard-rock, teinté du pub rock propre à son pays.

« Est-ce qu’il y a des femmes seules ce soir ? », demande SKENIE… « Non mariées ? »,  précise-t-il. Comme il ne semble pas avoir de réponse, il redemande : « Des hommes seuls alors ? Lever le bras. Des hommes mariés ? Avec une bague au doigt ? Ok ce morceau n’est pas pour vous. », dit-il en se marrant. Et voilà nos copains Aussies qui dégomment « Ain’t On the Chain », un titre qui semble parler beaucoup au chanteur.

Le rock’n’roll brut et rugueux bardé de riffs implacables de THE POOR avec ses solos terriblement heavy, ses lignes de basse d’un groove exceptionnel, cette batterie virevoltante, fait un tabac dans le Brin de Zinc. Une légère influence AC/DC, ou ROSE TATOO voire DAD pour certains, plane dans la musique de nos Kangourous préférés, mais peut-on leur reprocher ? Surtout lorsque l’on sait l’influence qu’ont eu les frères YOUNG et ANGRY ANDERSON, le chanteur des TATTS, sur leur continent.

« Payback’s a Bitch » voit SKENIE descendre dans la salle et réapparaître debout sur le comptoir. Il doit avoir soif. Lol !

DANIEL est un guitariste monstrueux de technique. Il est toujours autant déchaîné. Il fait comme son camarade qui s’occupe du chant, il va se frotter au plus près de la scène, montrant sa dextérité au public conquis. Inspiré et frénétique, le guitariste prend toute la lumière, pendant que son copain remonte sur scène.

THE POOR @ le Brin de Zinc

Après un petit « Love Shots » issu de l’excellent nouvel album « High Price Dead » où SKENIE va rendre visite à GAVIN derrière sa batterie pendant le solo de DANIEL, nos amis Kangourous se font plus doux avec « Cry Out », une ballade qui fait du bien même si elle est jouée d’une façon intensive. On est australien où on ne l’est pas !

Un « Man of War » et un « Poison » plus tard, le groupe remercie ses fans et descend des planches pour revenir quasiment aussitôt. Taquinant la guitare, avec un super solo de DANIEL,  c’est le « More Wine Waiter Please » fameux titre qui les as fait connaître dans le Bush qui déboule dans les enceintes du BDZ. Les Australiens sont toujours aussi motivés. SKENIE descend une fois de plus de la scène, mais cette fois-ci, DANIEL le suit au grand plaisir du public. Pendant qu’il remonte sur les planches, le chanteur est de nouveau sur le comptoir. C’est soit qu’il crève de soif, soit qu’il a décidé de draguer les serveuses. Lol.

On ne sait plus où donner de la tête, les Australiens sont partout. MATT et DANIEL croisent le fer, où plutôt les guitares, et SKENIE se suspend au plafond, quand il ne monte pas sur les retours. Les musiciens continuent de se dépenser sans compter et ils terminent en beauté leur intense set avec « Only The Night » tiré du tout premier album.

THE POOR @ le Brin de Zinc

« We are THE POOR,  thank you for watchin’ », nous dit SKENIE avant de s’éclipser. Et c’est la fin du show. Du moins, c’est ce que l’on pourrait penser, parce que, comme souvent au BDZ, le public en redemande. Du coup, les Australiens nous font l’honneur de revenir une fois de plus sur scène, au grand plaisir des spectateurs.

« You want one more ? », déclare SKENIE en souriant. Et les voilà de retour avec « Hair of The Dog ». Survolté comme au début, le chanteur est toujours autant bouillant. Il ne tient plus en place, il court de partout sur la scène, prend la casquette d’un spectateur pour la mettre sur sa tête et fait le fou avec ses musiciens. Les Aussies terminent leur set sur les chapeaux de roues avec la seule cover de la soirée « So Sick of You » de BUCKCHERRY. SKENIE s’agrippe encore au plafond pour chanter pendant que DANIEL exécute un solo à la HENDRIX en jouant avec ses dents, sous les assauts répétés de la batterie de GAVIN et le ronflement de la basse de MATT.

Le morceau terminé, les musiciens quittent définitivement la scène, laissant les fans dans un état de transe musicale, complètement abasourdis par leur prestation.

Quelle claque ils nous ont mis ! Incroyable !! Tout le monde autour de nous est d’accord pour dire que c’était l’un des meilleurs concerts que nous ayons vu depuis un moment.

C’est étrange, mais je suis attiré comme une mouche sur le miel par les T-shirts qui trônent sur le stand merch’… Pourtant il ne me semble pas ce matin avoir écouté THE POOR à l’envers. Il doit y avoir des messages subliminaux cachés dans la musique des Australiens parce que je ne peux pas résister à m’en acheter un. Et vu le nombre de spectateurs qui se ruent sur le merchandising, je me pose encore plus la question. Mdr.

THE POOR @ le Brin de Zinc

Tout sourire et hyper content d’être venu à la rencontre de leurs fans, le groupe n’attend pas l’éternité pour aller les remercier et n’hésite pas à signer CD et setlist sans discontinuer. Ils sont aussi très ouverts à l’idée de prendre des photos. C’est tellement vrai qu’il faut faire la queue pour être pris avec eux.

Ce sont les Espagnols qui disent : « Demain est souvent le jour le plus chargé de la semaine » alors il est temps de prendre congé de nos nouveaux copains Australiens et du Brin de Zinc pour rentrer dans notre Yaute natale parce que demain, il va bien falloir retourner travailler. Tout le monde n’est pas à la retraite comme certains. Lol.

Une fois de plus, un grand merci à Thomas, le patron du Brin de Zinc, pour cette rencontre.

RHINO BUCKET au Brin de Zinc

Mardi 23 février 2023 à Barberaz (73)

Deux semaines après mon premier concert de l’année, me voilà de retour à Barberaz au Brin de Zinc pour voir, une fois de plus – même si ce n’est pas fait exprès – un groupe américain. Maintes fois reporté (depuis minimum deux ans), le concert des RHINO BUCKET, groupe légendaire de Los Angeles, a enfin lieu ce mercredi soir !! En tournée depuis le début de l’année, ils reprennent du service sur le vieux continent pour venir faire secouer les crinières des Européens. Après avoir commencé en Belgique et en Allemagne, les voici enfin en France !

Ce soir, mon copain de concerts, Steve*74, m’accompagne pour faire le photographe. Je ne suis pas mécontent qu’il soit là, je serais plus tranquille pour faire mon report. Quand on est concentré sur les photos, ce n’est pas si simple de faire un compte-rendu. Enfin bref, le trajet se fait comme d’habitude (non, pas les yeux fermés ! De toute façon, ce n’est pas moi qui suis au volant.) et nous arrivons tranquillement à Barberaz.

Arrivés sur place, nous nous rendons compte que le parking est blindé. Ayant entendu des rumeurs, je me doute qu’il va y avoir du monde. Mais ce coup-ci, le Brin de Zinc affiche complet. Pour un mercredi soir, c’est pas mal je trouve. Et, comme me le dira Thomas, le GO du BDZ en fin de concert, le groupe le mérite bien depuis le temps qu’ils tournent sur le circuit.

En entrant dans notre repaire favori, nous nous rendons compte que le devant de la scène est pris d’assaut. Bah, ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace ! Nous nous retrouvons donc rapidement près des planches. Et ça tombe bien parce que nous retrouvons beaucoup de nos copains arrivés bien avant nous. Nous avons le temps de discuter pendant ce qu’il me semble des heures. A croire que RHINO BUCKET fasse durer le plaisir avant d’entamer son set, lol.

Puis les lumières s’éteignent. Deux, trois coups de guitare et c’est parti avec « One Night Stand » enchaîné par « The Hardest Town » et suivi peu de temps après par « Hey There ».

D’entrée de show, les points sont mis sur les I. Le concert va être rock’n’roll à fond les ballons, influence AC/DC !

GEORG DOLIVO, guitariste chanteur de son état et leader incontesté depuis le début du groupe, est en pleine forme. Il a toujours sa voix rocailleuse si spéciale qui a de faux airs à un ancien défunt chanteur du groupe légendaire originaire d’Australie. Accompagné par d’excellents musiciens, dont REEVE DOWNES, bassiste depuis le début, DAVE DuCEY (WARRIOR SOUL) derrière les fûts et enfin BRIAN « Damage » FORSYTHE, le second guitariste depuis 2001, qui a été également dans les années 80 membre d’un groupe que j’adore : KIX. Des musiciens très terre-à-terre, sans fioriture qui, une fois les guitares branchées, font le job.

Après nous avoir assommé avec « Who’s got mine », GEORG prend de nouveau la parole : « J’ai quelques questions pour vous : « Combien de personnes ont déjà vu le groupe ? Levez le bras ! ». Les fans s’exécutent. « Ok, d’accord. Combien pour la première fois ? »

Cette fois-ci, c’est aux nouveaux fans de lever le bras. « Ouah, bienvenue ! Ce morceau s’appelle… euh… comment déjà ? », demande le guitariste, qui semble avoir perdu la mémoire, à son comparse bassiste. REEVE se marre et regarde la setlist posée à ses pieds : « Hello citizen !! », lui rétorque-t-il, toujours mort de rire… tout comme BRIAN d’ailleurs.

Et l’un des morceaux phares du RHINO est joué à cent à l’heure. C’est l’euphorie complète dans le Brin de Zinc ! Nous suons à grosses gouttes, serrés comme des sardines (oui, au fond de cette boîte) mais heureux de vivre un bon moment avec nos copains Californiens.

Les f*ck et les f*cking sont de sortie lorsque GEORG prend la parole entre les morceaux. Malgré le fait qu’il soit né en Scandinavie, il parle avec un accent américain à couper au couteau. Ce qui n’est pas surprenant vu qu’il a vécu quasiment toute sa vie à Van Nuys, un quartier du nord de Los Angeles.

REEVE est très expressif, faisant ronfler sa basse dans les baffles sous les martèlements de DAVE, gants sur les mains, qui semble posséder plus de bras que nécessaire.

Mais, pour moi, celui qui brille par sa prestance, en dehors du leader, c’est bien BRIAN. T-Shirt de BLACKCHERRY SMOKE sur sur le dos, il gratte et câline sa Fender Telecaster ’71 de couleur crème comme un chat à l’affût qui joue avec une souris.

Les titres défilent à la vitesse d’un TGV sur les rails. C’est carré, précis, la machine est bien rodée et on passe un super moment. La chaleur est de plus en plus étouffante, mais elle ne nous empêche pas de taper des pieds, secouer nos crinières (même ceux qui n’en ont pas), hurler comme des fous. Ces rythmiques qui vous transcendent, vous empêchent de rester de marbre ! Le peu de décors, à part le backdrop de rigueur, l’absence d’effets pyrotechniques (heureusement), permet au groupe de nous prouver qu’ils n’ont pas besoin d’artefacts pour séduire un public.

Certains morceaux joués ce soir ont figuré sur des B.O de films, tels que « Ride with yourself » sur Wayne’s World, ou encore «  Welcome to Hell « (The Wrestler avec Mickey Rourke). « A long time ago », comme nous le rappelle GEORG. Des vieilleries en veux-tu, en voilà. De « Blood On The Cross » tiré du tout premier album sorti en 1990 à « Beat To Death Like A Dog » du second, de « Pain » à « Bar Time » en passant par « Welcome To Hell » des années 2000, plus de trente années de hits nous bousculent. Pas de complexité dans la musique du RHINO, juste du bon rock à trois accords, celui prôné par AC/DC, et qui a le don de fédérer tout un public à sa cause.

GEORG qui, depuis le début du concert, tourne à la Badoit (c’est ce qui s’appelle entretenir sa santé), fait taper des mains les fans durant « Raise your glass » avant de présenter l’un de ses morceaux favoris « Monkey boy highway ».

Le temps passe mais nous on ne trépasse pas, nous en voulons encore ! Il commence à se faire tard mais, bizarrement, ce n’est pas un problème quand on passe un super moment.

GEORG reprend la parole après nous avoir asséné deux morceaux dantesques. « Vous passez une bonne soirée ? Nous aussi ! Il nous reste deux titres et après, on se retrouve au fond pour les photos, boire une bière, serrez les mains ou simplement vous dire merci. ». Et c’est après un « Hammer & Nail » et l’incontournable « Ride the Rhino », tiré lui-aussi du premier album, joués à fond les ballons que se termine le show de nos nouveaux copains Californiens.

Qui a dit que c’était l’heure ? Le Brin de Zinc se manifeste bruyamment et RHINO BUCKET revient sur scène sous les acclamations. « Ok ! Ok ! nous allons vous en faire un autre. Merci de tout mon cœur ! », nous dit GEORG, le sourire aux lèvres.

« Smile », un titre issu de l’album « And Then It Got Ugly » marque la fin du set. Il n’y a pas à tergiverser, voir le RHINO dans de telles conditions, c’est un pur bonheur ! Un concert en toute intimité ou presque, redoutable d’efficacité.

Cela fait à peine cinq minutes que le groupe a quitté la scène que, comme promis, il nous attend au stand de merch’ pour prendre des photos, dédicacer tout ce que l’on veut, ou simplement discuter. GEORG ayant bien sué s’est changé et a troqué sa Badoit pour un verre de bière. BRIAN, que j’ai félicité pour son T-shirt et son jeu de guitare, nous a raconté qu’il était pote avec les BLACKCHERRY SMOKE. Perso, j’aimerais bien, ainsi que pas mal de copains ce soir, les voir un jour au BDZ. DAVE, lui, a un T-shirt de JUNKYARD, un autre groupe qu’on aimerait bien voir dans notre région. Enfin, on peut toujours rêver, lol !  

Il est temps pour nous de saluer tous les copains ainsi que les musiciens avant de rentrer chez nous. Ce soir, grâce à RHINO BUCKET, je suis retourné dans mon adolescence. Comme aurait dit Lao Tseu, il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité.

LITTLE CAESAR, Live Report au Brin de Zinc (73)

Date du concert : 17 septembre 2022 – Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

LITTLE CAESAR @ le Brin de Zinc

Les week-ends se suivent mais ne se ressemblent pas. Ce soir, je retourne au Brin de Zinc pour assister au concert des CRUZADOS. Euh.. non, je me trompe, c’est les LITTLE CAESAR que je vais voir. Remarquez, je ne me trompe pas trop, étant donné que les ¾ des musiciens jouent avec les CRUZADOS. Comment ça, vous ne savez pas quel est ce groupe ? Suivez un peu les reports du webzine, enfin !

Trève de plaisanterie, et revenons à nos moutons. Comme vous vous en doutez, la route se fait les doigts dans le nez, à force, et nous arrivons à bon port. Évidemment, mon binôme de concerts Steve *74, m’accompagne comme souvent. Depuis le temps que, moi comme lui, nous voulions voir le groupe à l’œuvre, ce soir c’est chose faite.

Et voilà, fin du report.

Quoi ? Vous en voulez plus ? Bon, d’accord, mais c’est bien parce que c’est vous, hein ? Lol.

LITTLE CAESAR @ le Brin de Zinc

Cà fait une bonne demi-heure que nous sommes arrivés et le Brin de Zinc se remplit de plus en plus, ce qui est bon signe. Le temps passe et, pendant que nous papotons avec les copains, nous nous faisons gentiment bousculer par RON YOUNG, le chanteur du groupe qui traverse le public en catimini pour monter sur scène.

Il est 21h15 lorsque les LITTLE CAESAR envahissent les planches au grand complet.

Et d’entrée de set, le groupe montre les crocs avec « Pièce of The Action », un titre tiré de leur deuxième album « Influence ». Sans autres fioritures, ils enchaînent avec l’excellent « Rock’n’roll State Of Mind », du tout premier album, sorti il y a déjà 32 ans – ce qui ne nous rajeunit pas.

LITTLE CAESAR @ le Brin de Zinc

Le groupe ne nous laisse à peine le temps de reprendre nos esprits, et enchaîne avec « American Dream ». Ultra groovy, et mega bluesy, ces titres, qui se retiennent comme une chanson populaire, comble le Brin de Zinc bien complet.. RON prend enfin le temps de nous parler pour nous présenter « Holy Roller ». C’est fou comme notre arrière-train n’arrête pas de bouger au son de ces morceaux. C’est très bon et tout le monde semble prendre son pied.

L’ambiance sur scène est bon enfant. RON plaisantant régulièrement avec son guitariste MARK TREMALGIA. Voire même avec LOREN MOLINARE, le second guitariste, complice de toujours, qui ne tient pas en place. Il fait presque autant le show que RON, il bouge dans tous les sens, et se frotte régulièrement au public.

LITTLE CAESAR @ le Brin de Zinc

ROB KLONEL derrière ses fûts reste le métronome du groupe. C’est lui qui donne le tempo en rythme avec PHAROAH BARRETT, l’impressionnant bassiste. Celui-ci prend de temps en temps le chant lead et fait groover sa basse comme jamais.

LITTLE CAESAR continue sur sa lancée. Et vas-y que je te joue un petit « Hard Time » pour enchaîner sur l’émotion avec « Johnny », et un « Turn My World Around » qui embrase le BDZ. Des pépites sorties tout droit de l’empire du petit CAESAR. C’est tout simplement monstrueux d’efficacité.

Et paf ! C’est l’incontournable hit du premier album « Chain Of Fools » qui finit de consumer le public. Tout bonnement imparable. Notre niveau de satisfaction commence à surchauffer autant que la chaleur intense de la salle.

RON nous explique qu’un soir, après qu’il se soit disputé avec LOREN, celui-ci l’appelle vers trois ou cinq heures du matin pour se réconcilier, et ce soir-là, ils ont écrit « Rhum & Coke », un morceau au refrain de tueur, même si le titre en lui-même peut-être porté à controverses.

Les titres tous aussi magistraux les uns que les autres se bousculent en file indienne. Un petit « Straight Shooter », issu du dernier LP du groupe en date, puis un « Vegas », toujours de l’album « Eight », pour continuer sur « Motown », un excellent hommage à la maison de disques de Détroit, poursuivi par un « Stand Up » et un sale « Down & Dirty ».

LITTLE CAESAR @ le Brin de Zinc

RON remercie chaleureusement son public en Français dans le texte. Comment ne pas résister devant le charisme de cet excellent chanteur. Malgré une chaleur ultra-condensée – RON est surpris de voir ses bras tatoués plein de sueur – le groupe continue de mettre le public dans sa poche, en continuant avec les morceaux « Mama Tried » daté de quatre ans déjà, prolongé par « Every Pictures Tells a Story ».

Fin du spectacle. Les LITTLE CAESAR quittent la scène après un salut aux spectateurs. Mais pas pour longtemps, car ils reviennent sous les sollicitations du public toujours aussi nombreux.

LITTLE CAESAR @ le Brin de Zinc

« Wrong Side of the Tracks » suivi d’une belle balade, pour atomiser le Brin de Zinc avec « Real Rock Drive ». Que d’énergie déployée dans cette succession de morceaux intenses. Après plus d’une heure trente d’un show ultra-chaud, le groupe quitte les planches, tout comme le public, complètement lessivé.

Ils reviennent pour faire les photos et signer les autographes après être allé se rafraîchir dans les loges. Pour nous, malheureusement, nous n’aurons pas le temps d’attendre. Il est l’heure de retourner retrouver notre doux foyer, étant donné l’heure tardive… non sans avoir fait un petit tout au merch’, pour soutenir le groupe en achetant T-Shirt et de vieux albums.

Comme d’habitude, nous remercions vivement Thomas et le Brin de Zinc pour cette superbe soirée !

Et un peu de rab’ de photos et c’est cadeau !

PASCAL VIGNE BAND et VOODOO SKIN au Brin de Zinc (73)

Date du concert : 09 septembre 2022 – Report et Photos : Hi’ Twist

VODOO SKIN @ le Brin de Zinc

Retour au BDZ, une salle que connaissent bien les musiciens de VOODOO SKIN, puisque la plupart sévissent dans HIGH VOLTAGE et ont RDV chaque fin d’année dans ce lieu si chaleureux, dédié à la culture.

Je parlerai peu de PASCAL VIGNE BAND car je n’ai vu que 4 titres de son concert. J’admire la dextérité de PASCAL VIGNE, alliée à une rythmique soutenue qui tient la route puisque nous retrouvons les mercenaires du rock CHRISTOPHE BABIN (basse du PAT O’MAY BAND) et AUREL OUZOULIAS (batterie de SATAN JOKERS, MORGBL). Le tout est exécuté dans un registre guitare instrumentale et dans le sillon d’un SATRIANI ou d’un VAI.

VODOO SKIN @ le Brin de Zinc

Petit intermède au bar et déjà les tauliers du BDZ montent sur scène. J’ai nommé VOODOO SKIN. Plus de 3 ans et demie se sont écoulés depuis la sortie de leur premier opus. Une intro guitare jouée par JC. LAFARGE annonce « Get out », 1er titre du tout nouvel album du groupe, album du même nom. Rythmique puissante pour un titre qui accroche, tout comme « Wherever you go »qui démarrent sur les chapeaux de roues et qui nous gratifie de belles harmonies vocales.

Retour au premier album avec « Sweet fallin’ angels » qui opère dans un registre classic rock avec de belles envolées ledzeppeliniennes. Arrive « Better man », suivi de « Alibis » et sa rythmique soutenue. De ce premier opus, « Addicted to pain » surprend par sa montée en puissance, appuyé par la voix de FRANCOIS ROTA qui donne tout ce qu’il a. Grand moment… tout comme les nouveaux titres issus de « Get out ».

VODOO SKIN @ le Brin de Zinc

Je ne peux faire l’impasse sur un « Dont’ tell me », dans l’esprit d’un DEAD DAISIES avec un refrain accrocheur qui te rentre dans la tête ou d’un « Lost » qui débute par une douce ligne de basse de GUILLAUME GIAZZI, avec la voix posée de « FRANSCOTT » et qui sera l’intermède calme du concert. Quand « Scared » commence, sur les chapeaux de roue toujours, nous sommes surpris par sa rythmique ska.

Les musiciens ont plaisir à jouer et leurs petites taquineries donnent l’ambiance de la soirée.

VODOO SKIN @ le Brin de Zinc

Un rappel verra le retour des VOODOO SKIN avec « Breaking in two » et sa grosse rythmique.

Le moment phare du concert se produit avec « The leaving ». Avec son intro basse/batterie et la voix mélodique, le groupe nous emmène dans un beau voyage. La construction et les envolées de ce titre me font penser à MUSE. Le rythme s’accélère vers la fin. Splendide !

Exit, même si on est encore dans le move et dans l’ambiance de cette si belle soirée. Au moment de cette publication, beaucoup de souscripteurs au crowfunding de « Get out » auront reçu ce nouvel album. pour les autres, patience. Et pour les plus curieux, vous avez tout le loisir d’aller les écouter sur les plateformes de téléchargement !

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