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JARED JAMES NICHOLS au Brin de Zinc

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Après un petit mois de repos, il fallait reprendre le boulot. Me revoilà de retour dans mon antre préféré, j’ai nommé le Brin de Zinc de Barberaz. Ce soir, accompagné par mon binôme de concert qui va faire le photographe, je vais voir un guitariste que j’ai vu il y a huit ans déjà avec mon copain Steve et cela quasiment jour pour jour.

A l’époque, JARED JAMES NICHOLS débute à peine et fait la première partie de GLENN HUGHES. A noter que le rédac’ chef l’avait également vu à la même période. Mais si, souvenez-vous, il y avait eu un report ! Bon, je vous l’accorde, ça ne date pas d’hier, alors vous êtes pardonné si vous avez oublié, lol.

Lorsque nous partons, la voiture est pleine. En effet, ma femme et ma fille, ainsi que celle de Steve sont du chemin. Connaissant la route comme notre poche (qui a dit trouée ?) nous arrivons à l’heure prévue, plus ou moins comme d’habitude, même si les travaux à l’entrée du tunnel nous obligent à prendre un peu de retard. Heureusement que nous sommes partis assez tôt !

Une fois garé, je constate que trouver de la place s’avère un peu difficile. Cela veut dire que le Brin de Zinc est blindé. Ça fait plaisir de voir que beaucoup de monde a décidé de se déplacer. En revanche, retrouver le devant des planches va être compliqué. Mais vous connaissez l’adage : ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. D’autant plus que les copains sont déjà devant.

JARED JAMES NICHOLS fait une nouvelle tournée européenne mais, cette fois-ci, c’est lui qui est en tête d’affiche. Depuis début octobre il est en France et ce soir c’est sa deuxième date en Gaule après celle de La Rochelle il y a deux jours. Il est venu se roder avant d’aller secouer nos voisins helvétiques et bousculer les parisiens en fin de semaine avant de passer le tunnel sous la Manche pour une semaine.

Le guitariste de 34 ans, né dans le Wisconsin et résidant à Nashville dans le Tennessee depuis quelques années, a bien évolué depuis la fois où je l’ai vu. Il est devenu une légende du blues-rock moderne, en étant l’un des premiers à infuser du hard-rock et du grunge dans sa musique blues. Après deux EP et trois albums – dont le dernier éponyme sorti il y a quelques mois – le musicien a pris du galon et est venu satisfaire ses fans français qui l’attendaient depuis une éternité (enfin, surtout moi, mdr).

L’énergie qui règne dans le pit est palpable. Serrés comme des “Sardines au fond de cette boite” (oui, on connaît la chanson, lol), nous ne tardons pas à voir les musiciens traverser la salle (comme souvent dans le Brin de Zinc) afin de s’installer sur les planches de Barberaz. C’est d’abord le batteur qui grimpe en premier, suivi du bassiste, chacun prenant son instrument au passage. Puis c’est au tour de la vedette de ce soir. Il monte sur scène avec un grand sourire en tenant « Dorothy » – une Gibson Les Paul de 1952 qui a gagné son nom après avoir survécu à une tornade.

JJN, pour les intimes, lance le show avec « Easy Come Easy Go », un titre de son tout dernier album éponyme. Dès le 1er titre, le géant et musculeux bluesman fait le show et n’hésite pas à se frotter au plus près du premier rang en faisant du shred. « Merci », nous dit-il en Français à la fin du morceau avec un grand sourire.

Il présente ses musiciens : le bassiste LOUIS COLLINS et le batteur RYAN RICE. « My name is JARED JAMES NICHOLS and we are here to rock ! », nous dit le musicien avant d’entamer, telle une tornade du blues rock, son deuxième titre de la soirée « My Delusion ».

Que de chemin parcouru depuis que je l’ai vu à Soleure ! Première constatation, il n’a pas rapetissé d’un millimètre et il a pris du muscle car il a fait de la muscu pendant tout le confinement. Ensuite, il a toujours cette puissance palpable qu’il déverse par le biais de riffs chirurgicaux, sans parler de cette incroyable fougue qui avait déjà séduit l’audience de l’époque.

Cependant, il y a un je ne sais quoi de plus qui s’imprègne durablement dans la tête du public. Certains ferment les yeux pour ressentir au plus profond d’eux-mêmes la passion musicale du guitariste. Personnellement, je suis tenté, mais après, comment ferais-je pour vous décrire l’ambiance qui règne dans le BDZ ?

Suivent rapidement des morceaux monstrueux comme le grungy « Down the Drain », clapotant dans un maelstrom de guitare blues suivi du sauvage « Hardwired » qui enchante le Brin de Zinc avec des riffs envoûtants et un style de jeu unique que le guitariste interprète sans médiator, s’il vous plaît.

La performance sur scène devient une source de divertissement illimitée. RYAN a une frappe de sourd et LOUIS est bouillonnant de puissance pendant que JARED va plus loin et devient nucléaire en se nourrissant de l’énergie de la foule pour offrir une performance électrisante.

Le succinct et parfaitement exécuté « Threw Me to the Wolves » avec sa petite touche de rock sudiste émouvant calme un peu le jeu avant de repartir de plus belle avec « Skin N Bone » puis « Bad Roots ».

Dès le départ, tout est énergivore et capillaire, ne serait-ce que pour la crinière de lion de JARED qui flotte férocement dans le vent de Barberaz et la superbe tignasse de LOUIS. Un T-shirt de Freddy Krueger (Les griffes de la nuit) pour JARED, chemise 70’s pour LOUIS et RYAN. Le trio assure comme une bête son répertoire avec une facilité immédiate et une maîtrise évidente de la musicalité. « Honey, Forgive Me » voit un RYAN devenir fou,  frappant à une vitesse incroyable ses fûts. J’ai une pensée, tout de même, pour les peaux de ses toms qui doivent souffrir le martyre, mdr !

Le sourire qu’affiche JNN depuis tout à l’heure, n’a toujours pas quitté son visage. Outre ses riffs de guitare, le musicien possède un autre atout pour séduire le public : sa voix. Elle est une présence dominante à part entière, à la fois bien agencée et unique ; un beuglement sauvage pour rendre fier les Dieux du rock.

Depuis tout à l’heure, je me rends compte que le son est hyper fort, mais du coup, j’entends super bien la basse et la batterie. J’enfonce un peu plus les bouchons dans les oreilles, et voilà que JARED lit dans mes pensées.  « Is it too loud ? », nous demande-t-il. Euh… comment dire… si en plus, on ne peut même plus penser tranquillement maintenant ! Evidemment, le public répond par la négative.

« Thank you for coming. It’s our first time in Barberaz, isn’t it ? », continue-t-il avant d’entamer « Shadow Dancer ». Sur ce titre, le guitariste fait pleurer Dorothy, qu’il brandit souvent comme une arme mortelle, avant de hurler le refrain au micro. Chaque note résonne d’émotion brute et de finesse technique. Mais quelle claque nous prenons ce soir ! C’est carrément un assassinat en règle. Tué par des riffs de guitare, avouez qu’il y a pire.

RYAN est une vraie centrale électrique et insuffle ses rythmes puissants au groupe tandis que LOUIS en véritable chirurgien de basse vrombissante, harangue le public en arpentant de long en large la scène. Il fait appel au public pour taper des mains. « One ! Two ! Three ! Clap ! ». Et c’est tout le Brin de Zinc qui collabore avec le bassiste pendant que JARED  continue avec « Good Time Girl ». Ce morceau enchante le Brin de Zinc.  

Puis, avec un grand sourire, le guitariste demande à la foule : « Are you ready ? ». Et d’un coup le voilà qui descend de la scène pour continuer son morceau dans le public !! C’est complètement dingue étant donné le nombre de spectateurs présents ce soir. Cependant le guitariste se fraie un chemin parmi les fans qui le dévorent des yeux. On peut distinguer sa crinière blonde bouclée flotter au-dessus des têtes, avant qu’il ne rejoigne l’épine dorsale rythmique de son band, juste à temps pour entonner une dernière partie du refrain de la chanson. Re-grosse claque à travers la figure !

Après un « Keep Your Light On Mama » de 2018, le leader de la soirée reprend la parole « Two more. Its OK ? After the show, we will drink here and if you want come to see us. We’ve got some CD’s to sell and we will signed everything you want. ». Le musicien présente une fois de plus les membres de son gang sous les acclamations méritées du public.

JJN semble avoir des difficultés à accorder Dorothy. « It’s an old guitar. Seventy three years old. », plaisante le guitariste avant d’entamer le sombre et orageux « Nails in the coffin », le point culminant du set.

« One more ? This one calls « War Pigs » ! ». C’est un morceau qu’il va interpréter de façon sismique et qui a pour effet d’assommer le Brin de Zinc. Il va même carrément chanter le refrain dans sa guitare. Le concert tire à sa fin avec ce superbe cover de BLACK SABBATH.

Le groupe quitte les planches mais ils ont à peine le temps de descendre que le public réclame encore un morceau. Les musiciens reviennent sur scène : « One more ? », nous redemande JARED toujours aussi souriant. C’est avec un morceau reconnaissable entre mille avec son intro à la Cowbell que les musiciens vont terminer leur show. Un « Mississippi Queen », morceau du tout premier album de MOUNTAIN, repris en son temps par MOLLY HATCHET, puis OZZY OSBOURNE qui fera entrer le titre à la 10ème place du Billboard américain en 2005. Ce nouveau cover, non prévu sur la setlist, va finir de mettre le feu au Brin de Zinc.

Une super soirée, un spectacle fantastique et un enfer de musiciens charismatiques. Que voulez-vous que je vous dise de plus ? Si ! Comme il nous l’avait promis, JARED nous attend au stand de merch’ afin de discuter avec les fans, prendre des photos et signer son dernier album. Brian et Louis déambulent aussi dans le Brin de Zinc et prennent volontiers des photos avec les fans.

Un grand merci à Thomas pour nous avoir calés bien que la soirée soit sold out.

KRASHKARMA au Brin de Zinc

Jeudi 21 septembre 2023 à Barberaz Report et photos de Cedric LeMagic

C’est avec une arrivée en fanfare que les KRASHKARMA se présentent à nous en ce jeudi soir ! NIKI SKISTIMAS, la batteuse, y va de bon train avec la caisse claire et nous embarque direct dans son monde à coups de roulements de tambour. RALPH DIETEL, le guitariste/bassiste, n’est pas en reste bien-sûr !  Il se sert d’un mégaphone un peu comme un amuse-bouche pour s’annoncer et nous donner le ton de leur prestation à venir. C’est clair, ça va dépoter, ça va même carrément envoyer du gros !

Pour ceux qui s’en souviennent, les KRASHKARMA sont déjà venus au Brin de Zinc en janvier dernier et ils y avaient d’ailleurs gagné de nombreux fans, époustouflés par leur énergie.

Le public ne s’y est visiblement pas trompé car c’est du coup dans une salle bien complète qu’ils sont accueillis pour leur retour.  Et le public présent ne va pas le regretter car les KRASHKARMA mettent le feu au BDZ !  

Ces deux fous furieux nous offrent deux heures et quart de show où les folies sonores sont  entrecoupées d’anecdotes en tous genres. J’aurais même tendance à dire : trop d’anecdotes parce qu’ils parlent vraiment beaucoup ! Mais bon, c’est bon enfant et nous en profitons un max.

RALPH, qui est d’origine allemande, fait participer le public sur un morceau au titre originel de « Ein Zwei Drei » qui devient pour l’occasion « Ein Zwei Die !».

Il nous raconte qu’en 86, le jour où il est arrivé aux USA de son Allemagne natale, il s’était mis sur son 31 – de metalleux of course – pour aller voir son premier concert de METALLICA dans son nouveau pays. C’était la tournée « Master of Puppets ». Sauf qu’aux USA, cette tournée s’appelait le  « Damage Inc Tour » et il y avait JASON NEWTED à la basse. Cette petite anecdote nous amène naturellement vers le morceau « Damage Inc » qui envoie grave.

Mais ne croyez pas que NIKI soit en reste les anecdotes. Elle nous explique que sa famille est d’origine suédoise et qu’ils ont immigré il y a un moment aux USA. « Heureusement pas sur le Titanic ! », nous dit-elle avec humour.  

Elle chante au bord de la scène pendant que le public doit se mettre à genoux ou accroupi. Perso, j’ai eu un mal de chien à me relever et j’ai ensuite bien dégusté la nuit. NIKI, c’est une tornade vivante. On la retrouve régulièrement debout sur sa batterie où elle fait le show. Sur le titre « Girl With A Hammer », elle exhibe un énorme marteau genre Thor en plastique.

Tout comme ils l’avaient fait en janvier, les KRASHKARMA concluent cette soirée bien metal, avec « Ace Of Spades » (pas besoin de vous dire de quel groupe), qui déchaine irrémédiablement tout le monde.

En résumé, les KRASHKARMA nous ont offert un concert énergique en mode très bonne soirée. Vite une bière, j’ai soif ! Non du coup, ça sera un Perrier… C’est Fou aussi, lol !!

Il est l’heure pour moi de rentrer. Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !

THE DAMN TRUTH au Brin de Zinc

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Report 1 : SEB 747 – Report 2 : Cédric LeMAGIC – Photos : SEB 747

LE CONCERT VU PAR SEB 747

« L’appétit est la conscience du corps », a dit un jour Alexandre Dumas. Je suis sûr qu’il parlait de notre musique préférée. Évidemment, ce soir, mon appétit va être aiguisé, puisque je vais voir un excellent groupe de Blues, Classic Rock Canadien qui s’appelle THE DAMN TRUTH. Et c’est reparti en direction du Brin de Zinc de Barberaz. Cette fois-ci, mon binôme habituel ne m’accompagnant pas, j’ai pris la décision de partir en famille avec femme et enfant. Ce n’est pas souvent qu’elles partagent ma passion, alors pour une fois…

Me souvenant de nos déboires lors de mon dernier trajet à cause des travaux, je pars relativement tôt. Du coup, nous arrivons vraiment en avance. Je retrouve tout de même quelques copains, notamment ceux que j’avais croisés au concert de FISHBONE. J’ai le temps de papoter dehors car il fait beau et relativement chaud – même si quelques nuages pointent à l’horizon. Soudain, je vois des gens parlant Anglais et parfois en Français, habillés comme dans les années 60. Ce ne serait pas le groupe par hasard ? Effectivement, ce sont bien les DAMN TRUTH ! Ils n’ont pas encore commencé qu’ils discutent déjà avec les fans. Trop cool !! Je les vois même faire de la pub pour le festival Gresiblues dans lequel ils vont jouer quelques jours plus tard.

Nous entrons dans l’antre de la bête pour retrouver Ced LeMagic, un autre scribe de W.T.R. et qui va lui-aussi faire un report.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Pas le temps de se poser trop de questions, les DAMN TRUTH débarquent sur scène. D’entrée de set, le groupe séduit le public avec « This Is Who We Are Now », un mélange de LED ZEPPELIN à la sauce sixties premier single extrait de leur dernier album « Now or Nowhere ». Album produit en partie par – excusez du peu – BOB ROCK.

LEE-LA BAUM, la guitariste chanteuse, dont la voix rappelle celle de GRACE SLICK et JANIS JOPLIN, possède le don de se mettre le public dans la poche en parlant d’entrée de set en Français. TOM SHEMER, guitariste, PIERRE-YVES « PY » LETELLIER, bassiste et DAVE TRAINA, batteur complètent le line up.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Le groupe est comme une tornade hurlante lorsqu’il monte sur scène et nous le prouve dès le début de son spectacle. Mais, ce qui illumine ce soir le BDZ, ce sont les sourires des Montréalais. Il ne fait aucun doute qu’ils sont heureux d’être à Barberaz pour jouer devant nous leur blues-rock énergique, mais sans oublier les mélodies. Bref, que du bon ! PY, TOM et DAVE ne font qu’un avec LEE-LA. C’est vraiment impressionnant ! L’alchimie entre les camarades du groupe est de plus en plus palpable au fur et à mesure que les morceaux défilent, et rayonnent de la scène jusque dans la foule.

Musicalement, nous passons un super moment. Il n’y a quasiment pas de titres mou du genou. Et même quand un titre commence comme tel, « Lonely » par exemple, il y a tout de suite des riffs de guitare dissonants tout autour. Ce morceau vous retourne le cerveau, comme une bête guettant sa proie. C’est complètement fou !

TOM et LEE-LA, en couple dans la vie, se font régulièrement face à face, semblent rivaliser de doigté, à celui qui tirera le meilleur de son instrument. Pendant ce temps, PY s’éclate à jouer avec sa gratte derrière la tête alors que DAVE insuffle un groove décadent avec ses incessantes frappes. Pas de temps mort, nous en prenons pour notre grade.

La chanteuse tient son public. Elle parle souvent dans un très bon Français, même si pour elle, elle ne le parle pas correctement. En tous cas, elle semble ravie de voir autant de visages dans le Brin de Zinc. L’ambiance est électrique et le public répond présent aux sollicitations de la chanteuse. Un spectateur est même à fond devant la scène, dansant sans discontinuer devant les musiques de nos copains Canadiens. LEE-LA n’est pas la seule à prendre le devant des planches, puisque TOM va au-devant des spectateurs, tout comme PY lorsqu’il ne se ballade pas le long de la scène.

LEE-LA affiche beaucoup d’émotions dans ses discours pénétrant dans le cerveau des spectateurs, ne pouvant qu’approuver ses propos. Certains morceaux dégoulinent d’empathie et de compassion, tout en restant énergiques et passionnants.

« Ce soir, nous fêtons l’amour », nous dit LEE-LA « que vous soyez Black, Gay, Bi ou quoi que soit d’autres, on s’en fout, ce n’est que de l’amour. L’amour du Rock ’n’ Roll ! ». C’est l’heure pour « Its only Love » de débouler dans les enceintes du Brin de Zinc. Les spectateurs sont aux anges, et prônent l’amour de la musique. La chanson permet également un court solo de batterie de DAVE qui, toute la soirée, a fourni un excellent backbeat tout en souriant. Même s’il s’est parfois lever pour faire travailler la foule depuis le fond de la scène, Lol !

Il y a une vraie chaleur qui s’installe entre le groupe et le public, une harmonie avec les copains Canadiens qui en fait un moment magique. LEE-LA est non seulement un sosie vocal de JANIS JOPLIN, physiquement elle lui ressemble un peu. Euh… je croyais que le clonage était interdit ? Lol.

C’est avec le morceau « Tomorrow » que nos copains Montréalais nous quittent. Une question me vient à l’esprit : combien de temps vont-ils faire patienter le public avant de remonter jouer un ou deux morceaux ? Après une courte minute de tergiversations, les DAMN TRUTH remontent sur scène. Même pas le temps de me questionner que c’est déjà le rappel. C’est le plus court délai d’attente auquel j’ai assisté. lol.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Une reprise de U2, seul cover de la soirée, pour entamer la fin du set, et c’est reparti !  Ces gars (et cette dame) utilisent vraiment toute la scène. TOM va se promener dans le public pour montrer ses talents guitaristiques. PY va faire face à sa leader, semblant chercher lui aussi à rivaliser avec ses talents de musicienne. Un peu plus tard, TOM et PY se mettent dos à dos, puis le bassiste se penche en arrière sur le dos du guitariste, les deux continuant de jouer de leur instrument comme si de rien n’était. La complicité entre les membres du groupe ne fait aucun doute. Ils s’entendent comme larrons en foire. Puis c’est au tour de « Heart is Cold » d’être jouée afin de clôturer cette magnifique soirée.

Les 20 minutes du rappel sont passées comme une lettre à la poste et, après les remerciements de rigueur, le groupe au grand complet, vient discuter avec les fans et pose joyeusement pour des selfies.

« Les mots manquent aux émotions », disait Victor HUGO. Ce soir, c’est le cas. J’ai adoré, que dis-je, j’ai  idolâtré le concert de ce soir. Il restera, pour moi, dans les annales du rock.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Nous discutons un peu avec TOM qui nous rappelle combien ils sont contents d’être venus ce soir et que nous ayons apprécié leur prestation. Voyant mon T-Shirt de Glenn HUGHES, il me parle de leur future tournée en Angleterre avec The Voice of Rock et me dit à quel point ils sont heureux d’avoir été choisis.

L’atmosphère générée ce soir était par moments totalement électrique, démontrant que THE DAMN TRUTH est un groupe en plein essor. Si je n’avais qu’un conseil à vous donner, ce serait de ne surtout pas les rater s’ils passent près de chez-vous. Vous ne serez pas déçus !

Nous prenons congé de nos nouveaux copains Canadiens et repartons dans notre contrée parce que demain il faut aller travailler. Euh c’est normal les trombes d’eau qui tombent généreusement du ciel ? C’est malin, je suis tout mouillé maintenant. Heureusement que pour repartir, le dernier album des DAMN TRUTH nous accompagne dans la voiture.

Un évident grand merci à Thomas pour cette fabuleuse soirée et cette nouvelle pépite.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

LA SOIREE VUE PAR CED LeMAGIC

« Oh Kalysse ! Bien contents d’être au Brin de Zinc ce soir ! », nous annonce la chanteuse LEE-LA BAUM. Ils démarrent un set bien seventies à la sauce LED ZEP, mené par la rythmique de PIERRE-YVES LETELLIER à la basse, DAVE TRAINA à la batterie et LEE-LA et TOM SHEMER aux guitares.

On a droit à pas mal de morceaux de leur dernier album. Cet album nommé « Now or nowhere » date de 2021. Cet album est leur 3e et il est quand même produit par BOB ROCK au Warehouse Studio de Vancouver !

Le groupe arbore un look kitch très seventies, avec des couleurs et des pantalons pattes d’eph’. Ils dégagent une énergie charismatique qui captive immédiatement le public. En parlant du public, une cinquantaine de personnes seulement sont présentes dans la salle au début du concert. Ce manque d’affluence est peut-être dû au fait que le groupe doit passer quelques jours plus tard (le 02 juillet) dans un fest tout proche.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

LEE-LA et TOM se font régulièrement des bisous sur scène, c’est vraiment un beau couple qui semble très complice.

L’ambiance est cool et très sympathique et les gens restent devant la scène, ce qui prouve qu’ils aiment ce qu’il se passe sous leurs yeux. Il faut dire que les DAMN TRUTH sont sacrément bons ! Les morceaux sont à la fois complexes et dynamiques et la voix de LEE-LA fait ressortir le côté mélodique de leurs chansons.

Le set a duré une bonne heure, heure que je n’ai absolument pas vue passée. Pour moi, les DAMN TRUTH ont vraiment été une bonne découverte ! J’ai retrouvé le groupe au merch’ et je les ai trouvés vraiment cordiaux. C’est là que j’ai appris qu’ils venaient de Montréal…. Serais-je saisi du syndrome Ti-Rickou qui régulièrement arrive devant la scène en ne sachant rien du groupe qu’il va voir ? Hum hum…  

Bref, le groupe se prête volontiers au jeu des photos et j’ai réussi l’exploit de ne pas en faire moi-même ! Tabernacle !

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

THE ELECTRIC ALLEY au Brin de Zinc

Lundi 22 mai 2023 à Barberaz

Ce lundi 22 mai, au Brin de Zinc, se produit ELECTRIC ALLEY, un groupe Espagnol venu d’Andalousie. Ils sont venus nous présenter leur quatrième Album « Apache  » sorti en octobre 2022, album que j’écoute en écrivant ce report.

Bien que ce soit un groupe Espagnol, ici point de guitares gitanes ou de Flamenco. On a du bon rock à la sauce américaine (BLACK STONE CHERRY, JOHN COUGAR MELLENCAMP, BLUES TRAVELER) mais sans harmonica et duels de guitares comme dans BLUE OYSTER CULT, WHISBONE ASH ou THIN LIZZY. Je suis justement de penser à ça quand vlan, ELECTRIC ALLEY commence à nous jouer une reprise de THIN LIZZY : « CowBoy Song ». Vous savez ce qu’on dit sur les grands esprits qui se rencontrent, lol !

Un très bon concert d’1h45, bien énergique et très satisfaisant devant malheureusement à peine une trentaine de personnes. La faute en est très probablement due au fait que beaucoup d’habitués de la salle se sont rendus ce soir à Lyon pour assister au concert d’une pointure du metal.

Mais, malgré ce manque d’affluence, les ELECTRIC ALLEY n’ont pas joué au rabais. Les spectateurs présents sont ressortis ravis de leur soirée et le merchandising qui a bien marché en est une preuve.

Le groupe était là au complet pour les dédicaces de CD et d’albums. Personnellement, c’est un groupe que je vais revoir avec plaisir au Raismes Fest en septembre.

On se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures les copains ! Hum, je le sens bien ce petit concert de DAMN TRUTH !!!

MANON WERNER BAND au Brin de Zinc

Vendredi 19 mai 2023 à Barberaz

Que de chemin parcouru depuis le 19 décembre 2019, le 1er concert du MANON WERNER BAND au Brin de Zinc, synchronisé avec la sortie de leur tout premier bébé : le E.P. « Inside » ! La chambérienne était là ce soir comme à la maison, en présence de beaucoup de fidèles avec, néanmoins, une pression supplémentaire, du fait que le BDZ soit littéralement blindé.

MANON n’a pas le timbre rugueux des vieilles blueswomen mais, en plus de la primeur de sa jeunesse et de sa fougue, elle possède déjà une voix puissante et douce à la fois. Elle sait captiver son auditoire avec des titres comme « Hear me », « Don’t judge me ».

En annonçant « Woman’s blues », elle nous parle de ce 1er album tant attendu et qui sera enregistré à l’automne.

MANON mêle à son répertoire quelques standards comme le superbe « Chain of fools » de la diva ARETHA FRANKLIN ou le sensuel « You can leave your hat on » (rappelez-vous de la sulfureuse KIM BASINGER, dans le film « 9 semaines ½ » avec la voix rugueuse de JOE COCKER, en fond musical), sans oublier le « I put a spell on you » du furieux SCREAMIN’ JAY HAWKINS… mais remodelé à sa sauce.

Durant tout le show, on voit une belle complicité avec son fidèle guitariste MAX ANGUSON avec qui elle sévissait auparavant dans MANMAX.

MANON revisite son E.P. 3 titres avec « Get on », « Inside », sa 1ère chanson où le saxo de RENAUD se fond dans le décor et le nerveux « Out of control », au refrain accrocheur avec un bon solo guitare de MAX. S’enchaîne « Voix de sorcières » a cappella. A noter que c’est la seule chanson en Français !

MANON est un de ces êtres qui semblent indépendant, marqué par ces femmes qui font selon leur instinct, leurs différences…

Arrive « Hard way » où Manon va s’éclipser pour mieux revenir pour un 1er rappel avec « I just wanna make love to you », suivi d’un deuxième : « Nomad », à la demande générale.

Exit…

Voilà un groupe solide autour de MANON WERNER qui écrit pendant que le reste du groupe compose et arrange leur musique. Rendez-vous sur quelques dates d’une mini-tournée estivale,  avant la rentrée en studio à l’automne pour ce premier album tant attendu.