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Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74

La veille au soir, le rédac’ chef m’envoie un texto pour me dire que je dois me rendre au Brin de Zinc pour un concert. “Mais c’est que j’ai piscine, moi !”. “Oui, mais moi, je dois couvrir le Rising Fest de Dijon et je pars en avance, donc tu n’as pas le choix !”.

Bon, ben du coup, je prends mon copain Steve*74 au passage, et zou ! direction Barberaz pour aller assister au concert de THE EMPIRE STRIKES. La piscine ce sera pour plus tard ! Lol.

Euh… en revanche… ôtez moi d’un doute : c’est bien à un concert que nous allons et pas à une énième rediffusion de L’Empire contre-attaque de Star Wars ?! Non, non, c’est bel et bien un groupe. Ils sont finlandais, originaires d’Helsinki, et combinent le passé, le présent et l’avenir du rock ’n’ roll. En voilà une belle promesse !

La titine, pardon la voiture, rassasiée, nous voilà en route pour le BdZ. La pluie et le vent se sont invités mais cela ne nous empêche pas d’arriver à l’heure. “Octobre glacé, fait vermine trépasser” dit le proverbe. Ah, c’est pour ça qu’on se gèle dehors ! Du coup, pas le temps de tergiverser, on rentre de suite dans la salle. C’est qu’il ne faudrait pas attraper un coup de froid tout de même.

L’antre du BDZ est clairsemée en ce mercredi soir, mais il n’y a que des passionnés venus écouter ce qu’on à nous présenter les Finlandais.

Et maintenant, un peu d’histoire… du groupe, évidemment. Ceci afin de mieux connaître THE EMPIRE STRIKES. Composé de TOMMI TUORINIEMI à la guitare et au chant, de TOPI TARKKI à la lead guitare, de OTTO HAAPANEN à la batterie et de PAAVO KUUKASJARVI à la basse, le groupe a commencé en 2012 et a publié deux EP. “La principale raison de faire de la musique comme la nôtre est que c’est ce que nous voulons faire.” disent-t-ils. Comme le fait d’intituler leur premier album “1983” parce qu’ils sont tous nés cette année-là ou d’avoir comme logo la couronne d’Angleterre juchée sur un poing américain, par exemple ? Après avoir sorti “High Tide” leur 2nd full length il y a deux ans, c’est le 6 septembre dernier qu’ils viennent de publier leur nouvel LP, “Charm”. Et ce soir, ils sont venus nous le présenter.

Une petite intro de type western retentit dans le Brin de Zinc, pendant que les quatre musiciens s’apprêtent à monter sur scène. Ce soir, c’est leur toute première date en France, mais pas leur dernière. Ils iront secouer les nuques de nos voisins bâlois le lendemain (ils sont déjà venus en Suisse il y a quelques années), avant d’aller remuer les chevelus parisiens et lillois avant de retourner chez eux après un bon mois de tournée promotionnelle hors de leurs frontières.

TOMMI, le tatoué de la bande, chapeau vissé sur la tête, veste verte au couleurs du groupe, attaque de suite avec sa voix nasillarde et légèrement plaintive.

Musicalement, nous sommes dans une veine de rock vraiment bon et solide, du genre de ceux que fabriquaient, à l’époque, les anciens mais avec un nouveau paysage sonore, en version 2.0 ! On décèle même, une petite (vraiment toute petite) touche hair metal des 80’s avec un versant plus musclé par moments, un peu dans l’esprit High Energy Rock’n’Roll…

Malgré un début de set un peu lent, notamment avec certains titres tels que “Tiggerlilie”, ou “Theme from Rocky”, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les morceaux coulent comme un reblochon bien mûr et s’enchaînent sans temps mort. La musique des finlandais parle d’elle-même.

Pas de set list sur le sol, tout est dans la tête. Et aussi dans le portable de PAAVO qu’il a montré à l’ingé son. Celui-ci présente le plus souvent les morceaux et TOMMI, que l’on sent plus timide, annonce les titres qu’il interprète avec brio.

OTTO est un batteur qui maintient le groupe avec énormément de groove. C’est lui qui donne le ton et lance ses potes en frappant ses fûts comme un dément. TOPI sort des solos de toute beauté. Il se déchaîne sur sa guitare et bouge dans tous les sens. Une vraie attitude de guitar hero. Pas si simple de le prendre en photos ! PAAVO est plutôt la force tranquille du groupe. Lui aussi insuffle le groove, pendant que TOMMI chante avec son accent anglais si particulier, rempli de spleen et d’énergie à la fois. Un sacré contraste quand on l’entend ! Même s’il parle peu pendant le set, il ne cesse de nous remercier entre les morceaux.

De temps en temps, TOMMI s’essaie au français. “Meurci beucoup le Brain deux Zang ?”. “Comment vous dites ?” (en anglais dans le texte). “Ah ! Le Brin de Zinc ! Je me sens un peu moins stupide, maintenant !”. “Meurci !”. Évidemment, il reçoit les ovations du public.

Si l’on devait nommer une liste des influences du groupe, elle serait longue comme le bras. D’ailleurs, lorsqu’on leur demande d’attribuer une étiquette de genre à leur musique, ils racontent avoir inventé le terme «rock’n’roll régressif», ce qui est une blague à 50% bien sûr, mais toujours vraie à 50%. Certes, ils n’ont pas réinventé la roue, mais ils l’utilisent comme bon leur semble.

Lorsque TOMMI enlève son chapeau, les morceaux deviennent plus virulents et le High Energy Rock‘n’roll refait surface. On ne voit quasiment plus son visage, caché derrière ses cheveux longs.

Il n’est pas facile de se rappeler de tous les titres joués ce soir. En tout cas, THE EMPIRE STRIKES aiment jouer du bon vieux rock et çà se fait ressentir dans l’antre du Brin de Zinc. Certains titres me reviennent en tête, notamment cette impressionnante cover de THE FLAMING SIDEBURNS, un groupe de garage rock finnois, “Save Rock’n’Roll” ou ce morceau proche des débuts d’ELTON JOHN, “Blinded by the Light”.

TOPI qui accompagne souvent TOMMI sur tous les titres, reprend les choeurs avec ferveur d’une voix surprenante. En effet, non seulement elle accompagne les refrains, mais elle les approfondit. Une voix relativement aiguë qui contraste avec celle de TOMMI et rend encore plus agréable les morceaux.

“Voici un titre de notre tout dernier album, sorti il y a deux semaines maintenant, à peu près ”, nous dit PAAVO, « Amor Por La Vida Hasta La Muerte ». Ce titre chanté en anglais et en espagnol est interprété avec fureur.

THE EMPIRE STRIKES a tout ce qui est nécessaire pour devenir un groupe de rock exceptionnel : l’énergie, le ton, la longueur, une qualité incomparable, une mélodie inégalée et une capacité à moderniser des accords accrocheurs classiques.

PAAVO se trompe de morceau en nous annonçant “Black ‘n White TV”, interprété plus tard dans le set. C’est ça, ne pas avoir de set list. Lol !!

Le groupe nous annonce que c’est bientôt la fin de leur show avec la chanson “The end” qui a un sens tragique et grandiloquent. Un morceau plus tard, le groupe quitte la scène. Cependant, comme souvent au Brin de zinc, le public ne l’entend pas de cette oreille et réclame un nouveau titre. Les musiciens remontent donc sur scène. “Vous en voulez un autre ?”, nous demande TOMMI. “Encore un, deux, trois ?” réplique PAAVO.

Et c’est reparti à toute vapeur ! Tout le monde sur scène est à fond. L’esprit High Energy Rock’n’Roll est de retour. On en prend plein les esgourdes. Et voilà, fin du concert.

Réellement ? Et bien non ! C’est qu’on en reprendrait bien encore un peu de cet Empire finlandais. Alors, après une énième réclamation du public, nos nouveaux copains remontent une ultime fois sur les planches pour nous jouer les derniers morceaux de la soirée, en donnant tout ce qu’il leur reste d’énergie. Ils finissent lessivés, et nous aussi. Autant laver son linge sale en famille. Mdr.

Et voilà, la soirée se termine, les yeux remplis d’étoiles. Encore une fois, nous avons passé un bon moment avec une super découverte. N’hésitez pas une seule seconde à faire le déplacement si vous avez la chance de les voir passer pas trop loin de chez vous. C’est un conseil d’ami, car cet Empire Finnois contre-attaque !

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Ce soir, me voilà de retour à Barberaz. Mon copain Steve*74 m’accompagnant comme d’habitude pour faire le photographe. Et pour faire quoi, vous posez-vous la question ? Eh bien, pour un concert évidemment ! En effet, ADAM BOMB, la légende du glam sleaze, a décidé de jeter l’ancre pour revenir faire une petite halte au Brin de Zinc – là où il est toujours bien accueilli – durant sa longue tournée d’été. C’est sa dernière date en France. Après être allé secouer les nuques des Lyonnais et des Bretons (Nantes et Henon), il vient remuer l’arrière-train des chambériens.

L’artiste, puisqu’il faut l’appeler ainsi, a une véritable vie de bohème : il tourne au niveau mondial sans agent, sans tourneur, sans label. Qui a dit sans argent aussi ? Qu’il se dénonce sur le champ ! Non mais, ce que vous pouvez être mauvaises langues ! Depuis quelques années, il affiche une volonté de marquer son indépendance face aux grandes maisons et à l’industrie du disque en général. C’est lui qui est au volant de son propre camion et il vend sa musique en tournées. Il y a même sa fille qui s’occupe de son merchandising. Il reprend la philosophie “Do It Yourself” du punk et du hardcore new-yorkais de la fin des 70’s.

Etant donné que je l’ai vu un nombre incalculable de fois – euh sept pour être tout à fait exact – je sais plus ou moins à quoi m’attendre. Le report devrait être facile. Mais on ne sait jamais à quoi s’attendre avec ADAM BOMB.

Les portes ouvrent dès 20h30 et, peu de temps après, ADAM sort du BDZ pour faire faire un tour à son fauve. Oui, d’accord, c’est un adorable caniche qui s’appelle Pip, mais c’est moins rock ‘n’ roll dit comme ça. Suivis peu de temps après par ses musiciens.

Tiens, il a encore changé d’associés. Au moins, nous avons de la chance, il a trouvé un bassiste et un batteur pour sa tournée européenne. Je l’ai déjà vu arriver sans batteur et mon copain Steve*74 l’a déjà vu arriver tout seul. Montrant au groupe de première partie 2, 3 accords “et c’est parti”.

Nous patientons tranquillement dans la salle, en nous remémorant les concerts et festivals que chacun a fait durant cet été.

Ah revoilà ADAM BOMB qui se promène parmi les spectateurs. Il doit être en train de vendre des tickets de sa tombola. Yes ! Cette fois-ci, il y a un T-shirt et deux CD à gagner. Pour un euro le ticket, on ne va pas se faire prier !!

Le temps passe à une vitesse folle et il est déjà 22h passées quand le groupe décide enfin de monter sur scène. Sauf que notre ami ADAM veut une photo de groupe et demande à mon ami Steve de les aider. Muni du smartphone d’un membre du groupe, il monte sur scène, prend une photo puis leur propose de faire la même chose avec son appareil, histoire d’avoir une meilleure qualité d’image. A la grande satisfaction d’ADAM qui approuve.

Allez, il est temps de commencer. LEO, le jeune nouveau batteur lillois, donne le tempo et c’est parti pour un « I want my heavy metal » du feu de dieu ! KONRAD KOZZY KOZERAWSKI – Kozzy pour les intimes – le nouveau bassiste, possède le look et l’attitude idéal du rocker, en accord avec ADAM BOMB qui est dans une forme olympique. D’ailleurs, il ne tarde pas à allumer un fumigène à sa guitare, malgré un problème de briquet récalcitrant.

L’osmose entre les trois protagonistes semble parfaite. LEO du haut de ses dix-huit ans met une ambiance de folie.

“I’m a Voodoo Child”, nous dit ADAM. Et voilà la première cover du JIMMY HENDRIX EXPERIENCE qui arrive. Notre ami guitariste nous fait une petite démonstration. Il joue avec son instrument derrière la tête, joue avec les dents et sa langue. Complètement dingue !

Au bout d’une petite demi-heure et quelques covers de plus, le groupe fait une pause pour revenir dans quinze minutes. ADAM nous le promet. « En attendant, n’oubliez pas d’acheter des billets de tombola ! », nous rappelle le chanteur guitariste.

Comme promis, c’est au bout d’un quart d’heure que le groupe remonte sur scène.

Avant de le voir, je m’inquiétais de savoir si la nouvelle mouture pouvait me plaire, la précédente m’ayant vraiment impressionné l’an passé. Eh bien, ce soir je suis servi. C’est un incroyable trio ! Encore meilleur que l’ancien. KOZZY va se frotter au public, joue à côté d’ADAM, ce qui n’était pas souvent le cas durant la première partie, en osmose totale avec LEO qui joue de la batterie debout et n’a pas peur de frapper sur ses cymbales enflammées.

« C’est dur d’avoir une certaine hygiène en tournée. Je garde souvent les mêmes fringues », disait ADAM lors d’une récente interview. Alors qu’il avait un bon quart d’heure pour se changer (comme certains chanteurs le font), il a toujours les mêmes vêtements. En tout cas, ses fringues flashy font leur effet, tout en adéquation avec ses guitares.

ADAM est resté le même, ses guitares sont remplies de lumières qui brillent et clignotent de partout et il en joue d’une façon impressionnante. Il suffit de le voir interpréter le « Eruption » de VAN HALEN pour s’en rendre compte. Ce soir, nous avons droit à un beau spectacle de pyrotechnie. ADAM discute beaucoup entre les morceaux : « J’ai un nouveau line-up », nous dit-il en le présentant. « J’ai rencontré LEO lorsqu’il avait 10 ans. Et maintenant il est batteur et il joue avec moi. C’est plutôt cool ».

Les classiques que sont « Pure s.e.x. » et « Rock Like Fuck » sont présents ce soir, tout comme « Je t’aime baby » et son refrain incontournable non destiné aux âmes sensibles ou aux mineurs.

Est-ce le charme des nouveaux venus ? Progressivement, certaines filles font leur apparition devant la scène. Le bassiste jusqu’ici assez froid, devient plus souriant. Étrange tout ça…

« Je t’aime Barberaz, merci beaucoup », nous répète souvent Adam. Et en français dans le texte, s’il vous plaît ! D’ailleurs, il essaiera très souvent de parler en français, même si l’on sent la difficulté.

Le temps passe trop vite, même s’il se fait tard et si la majorité d’entre nous travaillons le lendemain, je suis sûr que personne ne regrette d’être venu.

Les covers sont toujours de la partie mais interprétées avec maestria à la sauce ADAM BOMB : du JOHNNY THUNDERS avec lequel il a joué tous les soirs pendant dix semaines d’affilée dans un bar de Stockholm en 1988, un titre des BEATLES, un autre des DOORS… Il ratisse large ce soir. C’est sur un « Deuce » enflammé de KISS, pour qui il a auditionné à l’âge de seize ans, et juste après un « Rock ‘n’ roll all night » du même groupe que se finit ce concert. Dommage qu’il n’y ait pas eu plus de titres de son répertoire ce soir.

Comme il est plus facile de discuter en français et que ça fait plus de trente ans qu’on ne pratique plus l’anglais, nous avons parlé avec LEO. Celui-ci regrette – en tant que fan comme nous – le répertoire mais il nous explique qu’ils ont peu de temps pour répéter ensemble car ils sont constamment en tournée. Si bien que si lui connait bien un titre, ce n’est pas forcément le même que KOZZY connaît, et vice-versa. En tout cas, j’espère que l’an prochain, en “Twenty twenty” comme l’a dit souvent ADAM ce soir, ce soit toujours les mêmes musiciens qui l’accompagnent. Croisons les doigts !

Pendant qu’ADAM part avec un spectateur – a priori, chercher de quoi passer une bonne nuit, au désespoir de sa fille qui lui dit “Au revoir, Papa”, tout en étant morte de rire – pour nous, il est temps de rentrer, tout en se remémorant sur la route, le vieux répertoire d’ADAM BOMB. A l’année prochaine ADAM !

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Ce soir, j’ai décidé de faire comme mon copain de concert Steve*74 et de me rendre, en sa compagnie, à un concert dont j’ignore tout des groupes (je sais, c’est mal !). Enfin pas totalement, puisque j’ai déjà vu un show de MESSALINE, mais cela remonte à un long moment.

D’habitude, lorsque je ne connais pas les groupes, je jette un œil sur le net, pour voir si cela peut me plaire. Et, en fonction, je sais si oui ou non, je vais voir le concert. Mais pas cette fois-ci. Je me suis laissé convaincre par l’idée de la totale découverte. Bon, de toute façon, même si je prends un risque, celui-ci est tout de même calculé… Et puis, je n’ai pas fait de concerts depuis la rentrée, donc cela ne peut être que positif !

Ce samedi soir, c’est en direction du Brin de Zinc de Barberaz que je roule. La route, que je connais par cœur, se fait sans aucun problème. En plus, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, alors, que vouloir d’autre si ce n’est un excellent concert ?!

C’est au groupe GRIM CIRCLE qu’échoie la lourde tâche d’ouvrir le bal. Il s’est formé tout récemment de quatre ex-MORRIGHANS (en janvier) et il est composé de sept musiciens. Une première constatation s’impose : il n’est pas facile de trouver sa place sur scène lorsqu’on est si nombreux. Mais, vous vous doutez bien que ce n’est pas ça qui va les arrêter.

BARBARA la charmante chanteuse, LAURENT et VINCENT les deux guitaristes, DENED le bassiste, HERVE le batteur à la barbe rousse, ELODIE la séduisante claviériste et MJ l’attrayante petite nouvelle du groupe qui officie au poste de choriste, proposent un rock-hard progressif interprété dans la langue de Molière et dont le concept et les paroles sont écrites par un auteur. En l’occurrence, NICOLAS LE BRETON, un passionné de l’histoire occulte de Lyon. Tout un programme en perspective !

Dès le début de leur prestation, je suis intrigué. C’est étrange, mélodique à souhait, un tantinet progressif. Un chant féminin, une gestuelle et une scénographie bien travaillée, des maquillages guerriers sur tous les visages des musiciens, tout ce que j’aime.

Le chant de BARBARA et les chœurs de MJ soutenus de temps en temps par ELODIE sont en français, souvent basés sur une rythmique guerrière. Malheureusement j’ai bien l’impression que le volume des guitares n’est pas assez fort, ce qui m’ennuie un peu. Cependant, ça n’a pas l’air de gêner un public aux aguets. Cela ne doit vouloir dire qu’une seule chose : c’est que je deviens de plus en plus sourd ! C’est normal avec l’âge. Lol.

Les morceaux, même s’ils sont un peu longs, passent bien. Il y a un petit côté sombre qui me séduit. Chaque titre est introduit par une petite intro clamée par MJ. Elle va même se retrouver à côté de BARBARA, tenant chacune des baguettes en main, les frappant les unes aux autres à chaque coup de batterie et de riffs de basse. La superbe voix de BARBARA est séduisante, pas lyrique mais bien puissante.

Le concept est intéressant et fascinant. En bref, un groupe que je retournerais voir volontiers. C’est une belle découverte pour moi.

Il est temps pour nous d’aller nous rafraîchir à l’extérieur, histoire de taper la discut’ avec les copains qu’on a toujours plaisir à revoir.

Tiens ? Il y a du bruit à l’intérieur. Mais c’est MESSALINE, quatre albums au compteur, alliant mélodies et hard-rock punchy, qui commence son set ! Du coup, nous rentrons vite à l’intérieur. Ils ont déjà attaqué « Dernières sommations ». Ah, ben il y a moins de monde sur la scène que tout à l’heure. Ça fait vide d’un coup.

MESSALINE, dont le nom est tiré de la troisième épouse de l’empereur romain Claude et mère de Britannicus, considérée comme une fille de joie dans l’empire, joue un hard-rock très 80’s. Les textes et la pose de voix sont influencés par CHRISTIAN DECAMPS (ANGE), dont ils ont partagé un titre, et par H.F. THIEFAINE, ce qui peut surprendre pour un groupe de métal.

Depuis la dernière fois où je les ai vus, de nouveaux musiciens sont apparus. Du coup, c’est devenu plus brut, plus heavy. Cela peut surprendre les plus anciens fans mais moi personnellement, je préfère largement cette nouvelle mixture, n’ayant pas trop d’affinités avec le progressif d’avant.

Le chant, dans la langue de Molière, est compréhensif. Même si avec ERIC MARTELAT, le chanteur, les phrases s’entremêlent par moments dans les chansons et qu’il faut rester très attentif pour mieux comprendre les textes. Rien qu’au niveau des titres déjà c’est compliqué “Si belle Cigüe” ou “Barbie Tue Rick” en sont un bon exemple.

Au moins, ça permet de ne pas se disperser et d’écouter sciemment la musique. Les riffs acérés de MATHIEU, le guitariste, les rythmiques de plomb de JAIME, le bassiste et la frappe de mule d’ALAIN, le batteur, s’engouffrent dans le sillage des pionniers français du heavy-rock des 80’s.

Après, tout n’est pas parfait, lissé au millimètre, mais moi, plus ça avance et plus j’apprécie la prestation.

ERIC explique chaque morceau afin, je suppose, de mieux faire comprendre ses textes au public. D’ailleurs, à un moment, il lui demande comment il va ; d’abord à toute la salle, puis juste aux garçons, puis juste aux filles. Et, il relance encore les filles : « Les garçons je m’en tape ! », nous dit-il en se marrant. Puis, se ravisant : « Enfin, non, euh… Oubliez ce que je viens de dire, je ne le dirais plus, ça peut porter à confusion ». Évidemment, c’est un fou rire qui s’empare de la salle.

Après plusieurs titres, dont un inédit, “Je voulais te dire” et « Apocalypstick », un titre à la BLACK SABBATH – ce qui ravit mon copain Steve*74, grand fan du groupe devant l’éternel – il est temps pour le groupe de faire basculer ses fans dans la liesse. MESSALINE entame son incontournable hit “Le bûcher des vanités” et son refrain entraînant. Le public est à fond avec le groupe. Et, même s’il est un peu clairsemé, celui-ci partage une passion sans fin pour leur musique.

Et c’est sur “Espèce d’Icône”, un morceau ultra-speedé qui aurait pu être interprété par IRON MAIDEN, que se clôt ce show.

Je reconnais que cela puisse dénaturer l’affiche de ce soir et déranger un peu les fans de rock progressif, cependant personnellement, cette nouvelle version de MESSALINE m’a fait plaisir à voir et à entendre.

Les musiciens quittent la scène pour laisser la place à GALAAD, le groupe vedette de ce soir. Mais, avant de vous parler du set, faisons d’abord un petit récapitulatif de l’histoire du chevalier monastique GALAAD.

Nés en 1988, à Moutier, au fin fond du Jura suisse, ils débutent comme une histoire de potes d’enfance, transformée en aventure musicale et humaine. Ils sortent deux albums en 1992 et 1996, puis, comme le sucre dans l’eau, se dissolvent peu de temps après. Disparu des radars depuis plus de vingt ans, GALAAD reprend vie en 2016 dans sa version quasi originelle, avec SEBASTIEN FROIDEVAUX à la guitare, GIANNI GIARDIELLO aux claviers, GERARD ZUBER à la basse, LAURENT PETERMANN à la batterie et PIERRE-YVES THEURILLAT au chant. Finalement, au grand plaisir de leurs fans et comme Arnold Schwarzenegger dans « Terminator », ils sont de retour. Ils sortent leur troisième album en mai et l’intitule « Frat3r ».

« La nature, qui ne nous a donné qu’un seul organe pour la parole, nous en a donné deux pour l’ouïe, afin de nous apprendre qu’il faut plus écouter que parler. » dit un proverbe iranien, alors arrêtons de parler et écoutons la prestation de nos nouveaux copains helvètes.

Il est 23h30, et « La Machine », le premier titre qui entame le set de GALAAD, démarre. Doucement et pensivement, puis de plus en plus intense chaque fois que les paroles arrivent. Sur une voix un peu bouleversée, PIERRE-YVES entame le deuxième titre : “Seul”. Et à ce moment-là, je prends toute la dimension du groupe. C’est un volcan de sons et de lave d’émotions entremêlées, qui s’abat sur le Brin de Zinc. Le public est complètement estomaqué. Certains se laissant transcender, les yeux fermés, laissant la chanson les envahir au plus profond de leurs âmes.

Les titres s’enchaînent. « Le feu et l’eau », un morceau extrait de leur deuxième album « Vae Victis », « Stone » et son ambiance sombre, ne laissent pas le public reprendre son souffle des premières émotions qu’ils ont reçues. « Kim » a une atmosphère décontractée, une mélodie plus simple, un sentiment plus pop, qui le rendent plus accessible.

Le chant, toujours en français, est poétique et axé sur les sonorités. La musique est rock voire métal. Par moments, elle devient lourde et la mélodie plus émotionnelle. Le rythme est modérément lent, avec un ton sombre. Par instants, un côté punk semble ressurgir du fin fond de la scène sur certains titres. Le groupe transcende ses influences. Il y a même des petites attirances vers FAITH NO MORE.

“Sablière” et ses douze minutes au compteur – j’ai compté – est le moment émotion avec un titre évoquant la mort, d’une méningite foudroyante, de leur première bassiste à l’âge de dis-sept ans alors qu’ils en avaient dix-neuf. Ce titre est issu de leur premier album, épuisé depuis, qui s’appelle “Premier Février”.

Impressionnant de part sa carrure, PIERRE-YVES est habité par ses chansons. J’avais déjà vu des chanteurs habités mais pas à ce point-là. Il donne l’impression que les chansons vivent à travers lui, qu’il ne fait qu’un avec elles. Imaginez une fusion entre JAZ COLEMAN de KILLING JOKE et MIKE PATTON, le tout soutenu par une musique qui fait régner une ambiance apocalyptique. Comme si la fin de l’univers était sur le point d’arriver et que GALAAD nous chantait le désespoir.

Le souci avec le rock progressif, c’est que les morceaux sont loin d‘être courts. Il est passé minuit d’une bonne demi-heure et nous n’en sommes qu’à la moitié de la set list avec « La loi de Brenn ». Cependant, c’est loin d’être ennuyeux, je l’avoue. Certes, les jambes commencent à flageller et les pieds commencent à être douloureux, mais les titres sont tellement intenses que je n’en ressens les effets qu’à moitié. S’il faut rester debout jusqu’à point d’heure, alors restons debout !

“Moloch”, l’instrumental qui a tendance à me faire rejoindre les bras de Morphée (décidément, je n’aime pas les instrumentaux) précède « Merci [puR] », un morceau en hommage au public et à tous ceux qui les entourent.

“Vous en voulez encore ?”, nous demande PIERRE-YVES ? Et c’est « Encore ! » qui commence. Et c’est encore un morceau long ! Le travail de sape continue de plus belle. Plus de huit minutes pour ce morceau. Mais malgré la fatigue qui m’envahit, je reste debout, toujours vaillant. Ce n’est pas un coup de pompe qui va me faire renoncer. C’est définitivement trop bon !

« Frater, mon frère, tu seras le monde à l’envers !” nous chante PIERRE-YVES. Le titre éponyme de leur dernier album, commence seulement par sa voix. Puis, le groupe accompagne le chanteur. Les riffs de guitares plaintives, les sons de basse, les coups de butoir de la batterie, assouplis par les nappes d’un clavier que n’aurait pas renié un YES ou un MARILLION, vous entraînent dans des contrées jusque-là inexplorées. Et cette voix qui vous arrache les tripes et vous agresse, tout en étant toujours mélodique, vous fait partager sa rage et son désespoir.

“Justice” est l’avant-dernier morceau de ce soir. Sur un rythme de synthé funky, rejoint par la basse et la voix. La musique repart dans tous les sens, et revient sur le côté rock, par instants métal même, du groupe. GALAAD continue de m’impressionner. Je ne suis pas friand de ce style de musique, mais je le confesse volontiers, je suis séduit. Et, même si les murs et les poteaux me soutiennent, je reste attentif.

“L’épistolier” est le dernier long titre de ce soir. Le rock de tout à l’heure finit d’achever le Brin de Zinc. Il est plus d’une heure et demie lorsque le groupe plie bagage. Le public qui a tenu le coup, reste abasourdi.

Le retour à la réalité est difficile. Ce magma de sonorités compliquées et simples à la fois m’a complètement stupéfait, où alors, c’est l’heure tardive ! Mais quelle découverte pour moi !! Pas trop le temps de cogiter outre mesure, il est largement l’heure pour moi de regagner mes pénates, tout en fredonnant le morceau de GALAAD. « Frater ! Mon frère… »

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Voilà un petit moment que je n’ai pas mis un pied au Brin de Zinc, moi. Et si ce soir je me décidais ? D’autant plus qu’il y a un groupe de stoner glam américain plus ou moins obscur qui vient nous faire secouer nos crinières en ce mercredi soir, et que la chronique du rédac’ chef a été, une fois de plus, élogieuse sur leur dernier LP. Il avait parlé d’un méga coup de cœur, limite infarctus ! C’est que ça doit valoir le coup ! Euh… Quoique, si c’est pour avoir un infarctus…

Le temps est au beau fixe, alors que demander de plus ? Bon, d’un autre côté, étant donné la chaleur qu’il fait à l’extérieur, il faut être fou pour s’enfermer dans une telle étuve. Mais il parait que plus on est fou et plus le concert sera bon. Alors, direction Barberaz, tout en passant, comme d’habitude, chercher mon ami Steve*74.

Une fois sur place, force est de constater qu’il n’y a pas foule en ce mercredi soir. Par contre, l’extérieur a fait peau neuve. Une jolie terrasse en bois avec des chaises et des tables permet de patienter en attendant le début du show. Il faut avouer que ça rend l’attente plus agréable. Pas de première partie ce soir, ce qui nous laisse le temps de taper la discut’ avec deux, trois copains venus assister au concert.

Mais voilà qu’un son étrange sort des enceintes du BDZ. Il est déjà 21h passé et GLITTER WIZARD entre en scène. Nous nous précipitons dans la salle et voyons un groupe, dos au public, dans une pénombre étonnante. Un type, chapeau de cowboy rouge pailleté vissé sur le crâne, veste à frange ultra flashy, aux couleurs d’un arc en ciel, ouverte sur un torse nu tatoué, se tient devant le micro. Avec un fort accent américain, il nous présente le groupe : “Comin’ from San Francisco, California, THE GLITTER WIZARD”. Puis il descend de la scène, pour headbanguer au son des musiciens.

Contrairement à ce qu’il pouvait laisser paraître, ce n’est pas le chanteur WENDY STONEHEDGE car ce dernier était caché juste derrière lui. Nous le découvrirons plus tard dans la soirée, au stand de merch. En faisant des recherches, j’apprends qu’il s’agit du Mercho man. C’est lui qui tient le stand et qui fait la promo du groupe partout où il le peut, dans un délire que seul les américains peuvent comprendre. En tout cas, il fait le show. Verre de bière à la main, prenant le devant de la scène, surprenant quelque peu certains spectateurs au passage, il headbangue au son des GLITTER WIZARD.

Lookés comme dans la fin des années 60, les GLITTER WIZARD ne se prennent pas au sérieux. Mais leur musique est plus que sérieuse. Ils ont déjà 4 albums de sortis, dont les deux premiers sont quasiment introuvables. En tout cas, eux ne l’ont plus.

« Opera Villain », est le nom de leur quatrième album depuis leur formation en 2007 qui a compté quelques EP en cours de route, sans compter les festivals (Roadburn, Desert Fest), les concerts… même la bande-son d’un film porno (votre serviteur ne vous en dira pas plus, préférant rester muet sur ses sources) – et ils sont venus nous le présenter ce soir.

Pourquoi, ai-je tout à coup l’impression qu’à la fin de ce report, certains lecteurs qui n’ont pu venir assister à ce spectacle, vont s’en mordre les doigts ?

Comment décrire leur musique… Imaginez une promenade dans une brume complètement psychédélique… vous tombez sur un opéra aux chandelles et rejoignez une foule de métalleux bloqués dans les 80’s qui hochent la tête à l’unisson sous des riffs puissants, des harmonies tempétueuses et des pistes de synthé qui coupent comme une lame de Stiletto de dix centimètres. La fumée remplit vos narines et le son de la roche spatiale métallique, suspendue dans les airs, vous rentrent directement dans la tête pour embrouiller votre cerveau. Ajoutez à cela quelques fibres synthétiques flashy, histoire de compléter le tout, et voilà, vous y êtes ! C’est ça la musique de GLITTER WIZARD, un groupe à paillettes, complètement barge !

D’ailleurs « Les paillettes sont comme l’herpès des fournitures d’art », a dit un jour le bassiste KANDI MOON. C’est vous dire l’humour que tiennent ces californiens. Comme si TURBONEGRO avait décidé de prendre la nationalité américaine et de se lancer dans le stoner. Complètement frappés !

GLITTER WIZARD @le Brin de Zinc – Barberaz (73)

GLITTER WIZARD, mélange du glam des 70’s avec du bon gros stoner. L’impression que nous nous trouvons à la fin des 60’s où certaines effluves d’herbes de Provence se faisaient ressentir à chaque concert, n’est pas loin. Flower Power !

Mais revenons un peu au concert. C’est avec « 10 foot Man » que le groupe attaque son show. D’entrée de set, ils démarrent sur les chapeaux de roue avec ce titre, remuant un Brin de Zinc en petit comité, mais rempli de connaisseurs.

Avec sa cape bleue qu’il ne quittera pas tout le long du show, son T-shirt rose flashy trop juste pour lui, son pantalon zébré, rose lui aussi, et ses rangers dorées, WENDY fait sensation. Sa prestation est, comme la musique de son groupe, complètement allumée. Il vit pour elle et à travers elle. Et encore, si cela ne tenait qu’à ça ! Il se tord dans tous les sens, saute comme un cabri, hurle dans son micro les yeux révulsés… En bref, un véritable showman.

KANDI, pantalon noir à pattes d’eph’, lui ne tient pas en place. Il headbangue comme un fou, fait des aller-retours le long de la scène, reprend les choeurs accompagnant régulièrement WENDY.

LORAFIN TERRAFOR (un nom qu’il a adopté pour l’un de ses personnages de Dongeons & Dragons) a la guitare qui le démange, alors il gratte un petit peu. Veste à paillettes (évidemment) et legging moulant en argent, il fait sauter les riffs de sa gratte tout en shreddant de temps en temps. Il a même cassé deux de ses cordes.

FANCY CYMBALLS, l’homme derrière la batterie est le dandy du groupe. Rouflaquettes aux joues, il joue le métronome, indiquant la marche à suivre au groupe.

DOUG GRAVES, le clavier, T-shirt gris pailleté en raccord avec sa couleur de cheveux, collier clouté autour du coup, ne reste pas sur la touche. Même s’il est cantonné sur le côté gauche de la scène, il triture des sons, spatiaux au possible, partant dans des côtés très psychédéliques.

Des titres psyché glam 70’s, d’autres stoner, d’autres progressifs, d’autres qui t’emmènent faire un tour au fin fond de l’espace puis te font redescendre brutalement sur terre, voilà de quoi impressionner le public du Brin de Zinc. Nous passons un agréable moment en compagnie de ces San-Franciscains. Même mon ami Steve*74 qui est d’habitude moins enthousiaste que moi, est dithyrambique sur leur prestation. C’est dire !

Leurs quatre LP sont présentés ce soir. Même si l’accent semble être mis sur les deux derniers, avec 4 titres chacun, les deux premiers ne sont pas abandonnés avec trois morceaux de chaque. En bref, nous avons droit à un petit aperçu de leur discographie.

Les titres s’enchaînent avec un plaisir non feint, et nos copains californiens semblent être de plus en plus allumés. Lorsque LORAFIN casse ses cordes, le reste du groupe joue en instrumental, FANCY et KANDY tiennent la rythmique, pendant que WENDY, à genoux devant la batterie, semble toujours hanté comme un damné, sous les triturations de sons toujours aussi spéciaux et spacieux effectués par DOUG.

La setlist, elle, est un tout petit bout de papier, où les titres sont écrits en abrégé. Elle est tellement petite, que pour savoir la quantité de titres restant à jouer, il faut s’abîmer les yeux. Lol.

Même si certains morceaux sont des plus étranges, ils sont comme les rues de la ville qui les a vus naître : ils montent et descendent, toujours en longues lignes droites, ils ont tous une influence diverse. “Mycelia” par exemple, le troisième titre joué ce soir, a un gros côté boogie tout comme le rapide et urgent “Ufolsd”. Tous les deux tirés de leur avant dernier LP “Hollow Earth Tour”.

Nous avons droit à un cover de GRAND FUNK RAILROAD : “American Band”, version GLITTER WIZARD. Le public est en feu sur ce titre, tout comme Mercho Man qui continue à faire le show devant la scène !

C’est WENDY qui nous annonce le dernier morceau, “Spell Of Evil”. Un morceau qui part dans tous les sens pour venir te planter la lame de dix centimètres évoquée plus haut, dans le dos à plusieurs reprises. Géant, tout simplement !!

GLITTER WIZARD @le Brin de Zinc – Barberaz (73)

Une fois le morceau terminé, notre ami chanteur saute de la scène et court au fond de la salle, suivit de ses compagnons de route. Le groupe a terminé son set. Sniff, c’est déjà fini. Oui, mais voilà, le Brin de Zinc, comme bien souvent, en redemande encore. Alors, nos nouveaux copains remontent sur scène pour nous faire un dernier morceau, “Death Of Atlantis” tiré de leur avant-dernier LP. Huit bonnes minutes plus tard et c’est vraiment terminé. Le groupe quitte définitivement la scène et range son matériel, non sans passer par le bar, évidemment.

Nous, nous allons faire un tour au stand de merch’, revoir Mercho Man et faire quelques achats.

C’est avec une étrange sensation de plénitude que nous quittons le Brin de Zinc, avec un sentiment d’avoir été des privilégiés pour avoir pu assister à l’un des meilleurs concerts de l’année pour le moment.

Report et Photos by Ti-Rickou

Bon, ça va faire un an bientôt que je n’ai pas revu MISS AMERICA (c’était au mois de juillet dernier lors du festival Guitare en Scène à Saint-Julien en Genevois !). Depuis, il y a eu des changements de line-up. La partie rythmique féminine, basse, batterie, est partie. Sniff ! Bon, ils ont rejoué la parfaite parité et le groupe a repris deux filles et je suis impatient de voir ce que donne ce nouveau line-up. Bien sûr, lorsque j’ai vu qu’ils jouaient au BDZ, j’ai sauté sur l’occasion. Direction Chambéry !!!

Ce soir, pas de marge d’erreur pour arriver, il n’y a pas de première partie. En plus, il y a gros à parier qu’il va y avoir du monde donc il faut que j’assure ! Ca va être juste mais nickel, les portes ne sont pas ouvertes.

Et quand je disais qu’il allait y avoir du monde, j’avais raison, c’est marqué « full » sur la porte. C’est un peu la panique dans le public qui arrive sans billet ni réservation. Eh oui, MISS AMERICA, même s’ils n’ont pas encore d’album attire le public ; public qui vient parfois même de très loin pour les suivre : Montpellier, Strasbourg, Nice, Toulouse, Bretagne. Le groupe a une fan base très fidèle.

Le plus difficile, c’est de réussir à bien se placer pour les photos sans se faire arracher les yeux par une fan, mais j’y arrive juste à temps pour l’arrivée de MISS AMERICA sur scène !

Première impression visuelle. Déjà, le look de la batteuse, ça me fait tout drôle. Je ne m’attendais effectivement pas à ce qu’elle porte elle-aussi un perf’ rouge et un bandana mais là, avec sa robe, ça ne fait vraiment pas rock. La bassiste, elle, a un look bien à elle. Pas de problèmes. En ce qui concerne les garçons, RAS.

Allez, on parle du plan musical maintenant. Les filles se sont très bien adaptées. Elles forment une partie rythmique très efficace. J’aime bien la frappe de la batteuse et la bassiste est nickel. Les morceaux sonnent comme avant, avec même une pointe de pêche en plus.

Le Brin de Zinc est chaud-bouillant. Le public communique avec le groupe. Ce soir, c’est une ambiance énooorme !! Il faut bien dire que les morceaux de MISS AMERICA sont de vraies pépites, que le chanteur a un méga charisme et une voix chaude à souhait et que leur rock à la BRUCE SPRINGTEEN vitaminé fonctionne mega bien. Bref, le tout déclenche une alchimie qui marche à merveille ! On ne voit pas le temps passer. Ce qui est top, c’est qu’ils prennent vraiment du plaisir à jouer et qu’ils ont du mal à s’arrêter.

Alors évidemment, même quand le concert est fini, ils prennent du temps pour faire des photos, signer leurs EPs ou tout simplement papoter avec leurs fans. Pour ma part, je suis rassuré, MISS AMERICA  poursuit son ascension. Il manque juste un petit ajustage à faire sur le look de la nouvelle batteuse et ça devrait rouler.

En tout cas, j’ai encore une fois passé une superbe soirée au BDZ avec les copains et un public qui se bouge pour découvrir des groupes et qui ne vient pas uniquement pour voir des potes massacrer les morceaux d’un groupe au nom de dirigeable ou le groupe australien que tout le monde connait. Le Brin de Zinc est l’un des rares lieux en France où la notion de découverte est hyper-importante et où le public joue le jeu.

Long live au BDZ, à Thomas et à toute son équipe !!!