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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Nous voilà repartis au bas du Col de Merdassier à la station de Manigod pour le NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2. Comme il y a cinq groupes de prévu, le festival doit commencer en début d’après-midi, donc nous ne tardons pas sur la route, d’autant plus que nous sommes samedi et que les vacanciers commencent à arriver. Ce qui m’inquiète, c’est que le temps est de plus en plus menaçant au fur et à mesure que nous roulons en direction du site. Je commence à avoir peur que les organisateurs se retrouvent dans l’obligation d’annuler. Lorsque nous arrivons dans la montagne, des torrents de pluie tombent du ciel. Ce n’est pas bon, ça ! A peine cinq minutes plus tard, alors que nous sommes sur le point d’arriver, je reçois un appel du rédac’ chef. “Les gars, vous êtes où là ?”. “Euh… sur le point d’arriver, pourquoi ?”. “Parce qu’ils viennent de signaler que le vent est très fort et qu’ils vont être obligés de décaler l’heure de démarrage, afin de sécuriser le lieu. Faites attention à vous, la météo annonce des gros orages”.

Alors que nous aurions pu, à juste titre, renoncer, nous décidons de continuer l’aventure. Advienne que pourra. Du coup, alors que nous arrivons sur site, je vois tout le staff de Namass Pamouss à pied d’œuvre pour tout réorganiser sous des trombes d’eau et un vent à décorner les bœufs. Je salue leur courage et leur détermination pour que le festival se passe au mieux, mais personnellement, je pense qu’ils sont complètement barges. Je ne pense pas que je pourrais faire ce qu’ils font avec un temps pareil.

Etant donné que nous ne pouvons pas faire grand-chose, nous allons devoir trouver refuge ailleurs afin de tuer le temps en attendant de possibles améliorations. Rentrer à la maison ce n’est pas envisageable tant qu’il n’y a pas d’annulation annoncée. Descendus en bas de la station, nous nous arrêtons au seul bar ouvert pour boire un coup en attendant que l’orage passe. Tiens, mais ce ne serait pas les membres de THUNDER HORSE qui sont attablés là  ? Et en plus, ils nous ont reconnus ! Trop bien. Nous profitons d’une éclaircie pour leur présenter le webzine et leur expliquer ce que nous faisons. Ils veulent même faire une photo avec nous. C’est incroyable, ce n’est pas nous les vedettes ! Un peu plus tard, alors que nous nous hydratons gentiment, en discutant météo avec un guide de haute montagne, nous croisons les membres de TÖ YÖ, le groupe japonais de ce soir et même les Lillois de HAMADA, de même que le guitariste de DIRTY SOUND MAGNET. Il ne nous reste plus que les Néo-Zélandais de DICK MOVE et les Italiens de GIÖBIA, que nous ne verrons que ce soir, et nous aurons vu tous les groupes avant même qu’ils ne jouent. Mdr.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Les infos tombent régulièrement et nous apprenons que le début des hostilités va débuter à 19h45. Nous profitons d’une nouvelle éclaircie pour remonter dans la station en attendant l’ouverture. Le temps est toujours instable et la pluie fait son retour pour notre plus grand malheur. Mais bon, ce n’est pas un petit crachin qui va nous arrêter. D’autant plus que de nouvelles éclaircies se font sentir au fur et à mesure de la journée, même si le vent se renforce régulièrement chassant et ramenant les gros nuages noirs.

Une fois sur le site, on nous apprend qu’il n’y a plus de jus, donc impossible de faire quoi que ce soit. Décidément, ils ont la guigne ! Positivons, ça va revenir. Et effectivement, une petite demi-heure plus tard, tout est redevenu normal. Même le temps, toujours aussi menaçant, semble s’être tout de même apaisé.

Il est 20h19 précisément lorsque les Lillois de HAMADA attaquent leur set. Avec une chanteuse d’origine eurasienne, le groupe fait dans le Rock psychédélique. C’est intéressant, mais pour moi, c’est un peu trop perché et un chouïa trop calme. En revanche, le sextet joue admirablement bien et le public qui a attendu longtemps le début du concert leur rend un bel hommage. Personnellement, je passe mon tour et je préfère apprécier de loin.

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Une heure plus tard, ce sont les japonais de TÖ YÖ qui sont sur le point de commencer. Du stoner très psychédélique, là-aussi, mais très instrumental. C’est étrange, alors que je pensais que ce n’était pas pour moi, j’ai trouvé ça intéressant. Calme, c’est certain – voire trop par moments pour moi – mais c’est fascinant. Ils jouent souvent les yeux fermés et semblent ressentir leur musique qui passe à travers eux. C’est hyper planant et les spectateurs présents devant la scène sont éblouis par la qualité musicale des musiciens.

Ce qui est cool, c’est que le public se calme un peu. Bon, je l’avoue, j’ai abandonné au bout d’un moment. Non pas que ce soit mauvais car techniquement c’est hyper solide, mais je préfère me retirer du devant de la scène parce que je soupçonne le public de vouloir s’échauffer quand même. Et d’ailleurs les pogos ne tardent pas à revenir dans une atmosphère toujours aussi fun.

“C’est très musique d’ambiance”, me dit Steve*74 qui lui aussi a abandonner, mais plus tard que moi. Le public, lui par contre, est à fond. Cela ne m’étonne guère étant donné certaines effluves que je n’ai pas arrêté de sentir tout le long de la soirée. Lol.

Les Japonais donnent tout pour séduire et se font plaisir sur scène, cela se ressent, même si nous ne sommes pas au bord des planches. Il est 22h30 lorsque, sur un super dernier morceau, l’un des plus remuants du set, le show de nos copains Japonais se termine.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

Place maintenant aux Néo-Zélandais de DICK MOVE. Le groupe est composé de LUCY  SUTTOR pour le vocal, LULU MACRAE à la basse, LUKE BOYES à la batterie, JUSTIN RANDALL et HARRIET ELLIS aux guitares. Le groupe fait dans le Punk-Rock. Trois filles pour deux gars, mais où est la parité dans tout ça ? Mdr. La setlist est longue comme le bras et possède vingt titres. Alors que le groupe fait des tests de son, je perçois des petits trucs qui semblent me séduire. En revanche, je pense que ça va être chaud devant la scène, il faudra faire attention.

Pas le temps de tergiverser en réglage de son, le groupe démarre sur les chapeaux de roues. Dès le tout premier titre “Rampage”, c’est du délire complet, sur scène comme dans le public, toujours aussi chaud au pied des montagnes. Les morceaux, “Under My Skin”, “Wet”, s’enchaînent sans temps mort. Ils sont hyper rapides et démontent tout sur leur passage. Punk à donf’ ! Que dire de plus ? “We are DICK MOVE from Auckland, New Zealand. Thank you !”, nous dit la chanteuse avant d’entamer un nouveau titre. Le Punk de DICK MOVE (un sale coup en français) est assez bruyant pour vous donner le genre de coup de pied là où ça fait mal. Ajoutez à ça quelques airs de fête, “Ladies Night”, et des chansons d’amour, “Shut Your Mouth”, “I Am Your Dog” associées à des riffs accrocheurs “Come Down”, “Women, Take The Streets” et des refrains déchaînés “Dick Move” avec sa revendication qui prend tout son sens, et vous aurez un début d’idée de ce qu’est le Punk Néo-Zélandais.

Tous les titres interprétés de main de maître par LUCY, qui prend régulièrement le devant de la scène, et ses compatriotes sont des poings en pleine face qui vous démontent le cerveau et passent à une vitesse folle. Pas plus de trois minutes par morceau pour vous exploser le cerveau, c’est phénoménal !

Les Latins disaient : “Bellum se ipsum alet – La guerre se nourrit d’elle-même”. Ce soir, cette belle locution est bien présente dans le pit. Il faut jouer des coudes pour pouvoir rester debout. C’est de la folie dans la montagne. Les voltigeurs s’en donnent à cœur joie. Il est temps pour moi de me retirer du devant de la scène si je veux pouvoir continuer ce report. J’aperçois même deux membres de TÖ YÖ qui viennent surfer sur le public. C’est de la folie furieuse et l’atmosphère est toujours aussi fun et bienveillante. J’en prends plein les yeux et les oreilles en faisant toujours attention à ne pas me prendre un pied en pleine poire.

Heureusement pour moi, les crowds sont plus souvent au milieu du public que sur le côté, là où je me situe pour apprécier le set des Néo-Zélandais de Tāmaki Makaurau. “Feel Better” clôt le set et voit JUSTIN se jeter dans le public afin de faire comme tout le monde. Complètement fou ce set ! “Thank you, Namass Pamouss”, remercie LUCY.

Incroyable, j’ai à peine vu le temps passé que c’est déjà fini ! C’est dingue comme le temps a passé vite.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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Et c’est au tour du quatrième groupe, les Fribourgeois de DIRTY SOUND MAGNET, remplaçants de dernière minute de NEBULA qui a été obligé de suspendre sa tournée suite au décès soudain de son bassiste. Une fois les réglages terminés, le groupe disparaît de la scène.

MAXIME COSANDEY, le batteur annonce : “On revient, on va chercher une bière ! ”. Cinq minutes plus tard, il revient seul et entame un solo de batterie de folie. Et arrive en courant, MARCO MOTTOLINI, le bassiste et STAVROS DZOSZOS, le guitariste, leader incontesté du groupe et accessoirement chanteur.

STAVROS est un vrai showman et attire les regards avec sa veste rose flashy. J’avais écouté le groupe sur Spotify et j’avais bien aimé mais sans plus. Là, je découvre le phénomène. Psyché oui, mais remuant, c’est certain ! Le public est à fond derrière le groupe, enchaînant les stage diving et les crowds. L’ambiance est toujours aussi folle. Le leader explique au public que plus il donne de l’énergie, plus ils se donnent. “Vous êtes au level 7, et on va monter à 9 !”, dit-il. Vous vous en doutez, il n’en faut pas plus pour embraser un public chauffé à blanc. Les pogos et autres joyeusetés sont de retour à la grande satisfaction du leader qui fait le show avec sa chemise rose flashy. Il suscite l’intérêt et l’attention de tout le public. Enfin presque, puisqu’une spectatrice légèrement éméchée, danse sur scène avec les musiciens. Elle remontera plusieurs fois et se fera déloger autant de fois, ce qui aura bien fait sourire STAVROS.

Les morceaux s’enchaînent et dans le public, c’est toujours de la folie. Il faut dire que le groupe déclenche ses titres les plus puissants. Je reconnais que j’apprécie beaucoup. Puis DIRTY SOUND MAGNET décide de partir sur des titres de plus en plus psychédéliques. N’étant absolument pas fan du style, je préfère prendre un peu de recul, d’autant plus que cela devient de plus en plus dangereux de rester devant.

Pendant que tout le monde semble s’éclater devant les planches, la pluie fait son retour et se renforce de plus en plus. Sous la tente où je me trouve, les spectateurs qui ne sont pas devant la scène, sont tous regroupés parce que le vent a décidé de se joindre à la fête. La fraîcheur est aussi de retour. C’est carrément apocalyptique ! Les spectateurs devant la scène n’en ont cure et s’éclatent à fond. Les crowd vont bon train et tout le monde est excité devant la scène.

Personnellement, j’accroche moins sur le psychédélique. Il faut aussi préciser qu’il n’est pas loin d’une heure du matin et que la fatigue commence à se faire sentir, alors des morceaux ésotériques et perchés, ce n’est plus pour moi. Lol. Une bonne heure et demie après le début du set, sur un morceau, pour moi interminable, se clôt le set de nos voisins helvétiques. Même si les derniers morceaux étaient très psychédéliques, ils ont mis le feu sous la tente.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2

C’est le moment d’installer le matériel du dernier groupe. Les instruments qui trônent sur la scène ne m’augurent rien de bon. Une énorme Balalaïka est carrément exposée au milieu de la scène, Même si, au sein de GIOBIA, on trouve une claviériste avec un joli squelette d’oiseau sur l’instrument, et un guitariste tout droit sorti de Wayne’s World, j’ai un peu peur que cela ne soit, une fois de plus, pas pour moi. Il faut dire qu’il est déjà deux heures du matin et que la fatigue est de plus en plus présente. Mais bon, on verra bien.

C’est sous des nappes de fumée que GIÖBIA commence son set. Musicalement, c’est vraiment bien, très chaotique et sombre à la fois, seulement je n’accroche absolument pas à la voix du guitariste chanteur. Les morceaux sont lents et beaucoup trop psychédéliques à mon goût.

Comme il nous reste une bonne heure de route, nous décidons d’un commun accord de prendre nos cliques et nos claques et de redescendre dans la vallée.

Bilan de cette année : toujours une super ambiance et on commence à connaître les habitués. Je salue une fois de plus le courage et la détermination de tout le staff qui, malgré un temps apocalyptique pour ce NAMASS PAMOUSS 2024, jour 2 – si vous êtes déjà allé en montagne sous un temps orageux, vous savez de quoi je parle – n’a pas renoncé et a continué avec force et détermination à sécuriser tout le site. On se revoit l’année prochaine avec de nouvelles têtes d’affiche exceptionnelles, cette fois-ci en haut de la montagne ! En espérant être prêt à affronter la fameuse côte vertigineuse. D’ailleurs, je vais commencer dès maintenant à m’entraîner à monter des pentes afin d’être au top l’année prochaine. Lol.

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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

En cette fin juin, notre cher pays serait au bord du gouffre. Alors quoi de mieux que de se faire un festival, loin de tout, au fin fond de la montagne pour penser à autre chose ? A deux jours d’une actualité anxiogène, rien de tel pour se vider la tête. Avec mon copain de concerts, Steve*74, nous retournons à la Tête de Cabeau de Manigod pour assister au Festival Namass Pamouss où l’ambiance est toujours folle.

Le festival se déroule sur trois jours cette année avec toujours autant de groupes de Stoner mais aussi d’autres genres relativement proche. Pour nous, ce sera seulement le vendredi et le samedi car le dimanche, il faut se rendre aux urnes ou à la messe, ou les deux, tout dépendra de notre motivation. Lol. Trêve de plaisanteries, la programmation du dimanche n’étant pas vraiment notre style de prédilection, nous préférons nous abstenir.

Maintenant que les présentations sont faites, parlons des groupes. En ce 1er jour de festival, nous avons droit à 4 groupes avec pour tête d’affiche les Piémontais UFOMAMMUT.

Attendez… La Tête de Cabeau… Ce n’est pas là où il y a une côte à 45° à gravir à pieds avant d’aller secouer nos chevelures – qui s’éclaircissent avec le temps – dans un cadre magnifique situé dans les montagnes haut-savoyardes ? Cette fameuse côte où on fait le recensement de nos organes afin de savoir si on n’en a pas laissé en bas ? Eh bien si !! Et même que je suis sûr qu’ils ont fait exprès de la raidir encore plus. Comment ? Le temps n’étant pas au beau fixe, et la côte étant impraticable, même en 4×4, le festival se tient au pied de la montagne ? Euh… Comment dire… YOUPI !!!!! Je n’aurais pas à monter cet infernal (oui, je sais, l’enfer on aime ça mais tout de même) chemin caillouteux où on risque la chute à chaque pas lors de la descente. Je ne cache pas ma joie. Mdr.

Ce soir, en plus des Italiens, nous avons TRIGLOTH, venus en voisins d’Annemasse, les sudistes de BOURBIER venus de Roquebrune Cap Martin et les Texans de THUNDER HORSE. La soirée s’annonce lourde et puissante, puisque les quatre groupes sont qualifiés de Doom, Sludge et Stoner. De quoi faire résonner les montagnes et faire sortir les marmottes de leurs trous ! Pauvres bêtes. Lol.

Nous partons relativement tôt pour une petite heure de route dans les paysages montagneux de notre Yaute, et arrivons sur le site. Le premier avantage, c’est que tout est à proximité. Le parking étant quasiment à deux pas, pour la première fois, depuis que nous allons à ce festival, nous prenons notre temps. Une fois en son sein, nous découvrons l’installation. Exit le joli pré dans la montagne, bienvenue sur le terrain caillouteux d’un parking. D’un autre côté, je n’ai pas eu à monter la côte, alors je ne suis pas mécontent. En attendant le début des hostilités, la pluie s’est invitée et nous pousse à nous retrancher sous une tente en attendant que l’orage passe. Et comme par hasard, c’est là où ils cuisinent la tartiflette. Les douces effluves de reblochon fondu et de patates emplissent l’atmosphère. C’est difficile de résister ! D’autant plus qu’il est l’heure de manger. Du coup, je ne vais pas me priver parce qu’en plus elle est super bonne.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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Tiens TRIGLOTH commence. C’est que je n’ai pas fini moi ! Bon, comme c’est tout de même un peu trop violent pour mes petites oreilles fragiles, je regarde de loin, et laisse mon copain Steve aller affronter le public bien entassé devant la scène. Comment ça je ne suis pas fair-play ? Tiens, la pluie s’est arrêtée pile poil au début du set. Elle a dû avoir peur de la grosse voix. Mdr. Personnellement, je ne suis pas fan du tout, ça manque de mélodies au niveau du chant. Cependant, je constate que le public à l’air de bien apprécier, et c’est tant mieux pour le groupe.

Dès le début, les pogos et les crowdsurfing sont enclenchés. J’ai bien fait de ne pas m’aventurer trop près, ce n’est plus de mon âge.

En attendant la suite, je discute avec Nicolas, l’organisateur, qui m’explique qu’ils sont contents d’avoir un repli, mais que ce n’était pas prévu et qu’ils avaient même installé le site tout en haut de la montagne. Les journées ont dû être longues et les nuits très courtes.

Lorsque s’arrête enfin, à mon goût, la prestation des Annemassiens, c’est au tour du second groupe de s’installer. J’entends de la batterie qui continue et un public qui se manifeste. C’est un enfant de cinq, six ans qui joue et il est impressionnant de technique. Bravo à lui !

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

Il est 21h et des brouettes, lorsque les Texans de THUNDER HORSE commencent leur set. La setlist est carrément écrite sur de l’essuie-tout, j’hallucine. Dès les premières notes de « Inner Demon », on se rend compte que c’est plus dans notre style, avec une influence à la BLACK SABBATH. D’un seul coup, le public s’amasse sous la tente pour venir voir les Texans jouer. “We are THUNDER HORSE from Texas. You have a beautiful country. Thank you for watching”, nous dit le chanteur guitariste STEPHEN BISHOP.

L’influence de BLACK SABBATH est flagrante dans la musique des musiciens de San Antonio mais avec un gros côté Doom plus prononcé. Musicalement, c’est très éloigné de ROBIN TROWER que TODD CONNALLY, le guitariste soliste, porte fièrement sur son T-Shirt. Ce n’est pas ce qui empêche les riffs assassins sortis par le musicien, le son de basse groovy de DAVE CROW, les frappes de folie de JOHNNY LIGHTNING à la batterie, de faire vibrer le public.

Des titres lourds avec “New Normal“ qui vous dévissent la tête ou “Let Them Bleed” qui enfonce le clou. Que voulez-vous, c’est une chape de plomb qui s’abat sur Manigod !

Le temps s’éclaircit et on redémarre avec “Chosen One” avec TODD qui va se frotter au public devant les planches. Plus le set avance, plus je le trouve génial. Bon, le public commence à s’échauffer un peu trop, un repli stratégique s’impose. Que ce soit devant la scène ou au fond, les spectateurs sont en folie et il vaut mieux se retirer plutôt que de risquer sa peau. J’ai un report à écrire, moi !

Après le génial “Aberdeen “, c’est avec un Blues lourd, mélangé avec des riffs sabbathesques et pinkfloydiens psyché, que tout s’articule vers un joyeux crescendo de bruit et de puissance qui se poursuit avec “Liber ad Christ Milites Templi”.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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Les Texans sont très revendicatifs et expressifs, surtout dans l’attitude scénique. TODD, tatoué de partout, même jusqu’aux phalanges, est celui vers qui tous les regards s’attirent. Il semble vivre les sons qu’il tire de sa guitare et prend très souvent les devants. DAVE, casquette vintage vissée sur la tête, est la force tranquille qui suit les coups massifs de JOHNNY pendant que STEPHEN harangue le public. «You guys are fuckin Amazing»,  dit-il en regardant le public devenir complètement fou. Enfin, bref, vous l’avez compris, les THUNDER HORSE mettent le feu dans les montagnes.

Au bout d’une heure de jeu intense, et après autant de titres excellents, il est temps de conclure avec un petit As de pique de MOTORHEAD. Bon sang de bonsoir, quelle performance !! Le public est lessivé. Et dire qu’il reste encore deux groupes à venir ! Le temps, qui depuis tout à l’heure était menaçant, semble s’être apaisé. Une bonne nouvelle pour le festival, pourvu que ça dure !

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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Il est 22h30 – quasiment à la seconde près – lorsque le trio italien UFOMAMMUT foule les planches de Manigod. Depuis la mi-mai, ils sont en tournée pour fêter leur 25e anniversaire avec plusieurs dates en France. En jetant un œil sur la setlist, je découvre que c’est carrément un labyrinthe. Sur chaque titre il y a des annotations qui vous renvoient à d’autres annotations, le tout en couleur côté basse et noir et blanc avec des petits dessins côté guitare. Euh… j’ai l’impression que ce ne sont pas les mêmes titres… C’est sûr qu’ils jouent ensemble et pas chacun de leur côté ? Lol.

Les Piémontais se préparent, règlent leurs instruments puis c’est parti. POIA à la guitare, LEVRE, derrière sa batterie, et URLO à la basse et au chant commencent par « Crook Head ». Dès les premières notes, la lourdeur s’impose avec beaucoup d’effets sonores. Ce n’est pas étonnant quand on remarque le nombre de pédales d’effets qu’il y a devant chaque guitariste. Leur sludge psychédélique est empreint de mélodies sous une voix bourdonnante qui m’impressionne encore plus en live.

Avec sa Flying V, POIA sort des riffs répétés lourds et puissants pendant que LEVRE, tête baissée, maltraite ses fûts. “Kismet” et “Mausoleum”, les morceaux suivants barrissent tel un vieux pachyderme sous des sons puissants, futuristes et stratosphériques qui nous emportent dans un voyage psychédélique aux confins du cosmos. Ce sont les maîtres de la fusion entre magie et psychédélisme, d’une lenteur pesante qui fait headbanguer le public.

D’ailleurs, au moment où je me dis, c’est cool, ça ne devrait pas bourrer, le public s’excite. Je crois que j’aurais mieux fait de me taire. Les spectateurs se bousculent de plus en plus et rester devant la scène tient du suicide. Donc je me retire pour apprécier la musique des Italiens qui continuent de plomber les montagnes avec des morceaux tels que « Super Nova » ou la reprise floydienne «Welcome to the Machine».

A l’arrière j’aperçois les membres de THUNDER HORSE qui regardent le show. Il y a même  TODD qui est en train de filmer la prestation des Italiens. UFOMAMMUT a des adeptes au fin fond du Texas, incroyable ! En regardant bien, je constate que Stephen porte une veste Desertfest, festival dans lequel les Piémontais ont récemment joué. Ceci explique peut-être pourquoi les Texans semblent autant apprécier.

Une heure plus tard et c’est déjà la fin. Ou pas. Les Italiens ne veulent pas s’arrêter comme ça et refont un dernier titre toujours aussi spatial mais totalement instrumental «Oroburos».

C’est une charge écrasante que nous venons de prendre par ce trio complètement barré.

NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1
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NAMASS PAMOUSS 2024, jour 1

A peine le temps de se remettre que les Roquebrunois de BOURBIER installent leur matériel. Il est minuit vingt et… c’est l’heure de dormir ? Meuh non, bande d’ingrats ! C’est l’heure pour BOURBIER de réchauffer les montagnes. D’entrée de set, je me rends compte que ce n’est, une fois de plus, pas pour moi. Nous sommes dans un Post Hardcore Sludge, un peu trop agressif vocalement. J’apprécie leur musique et le bon jeu de scène du chanteur qui est déjà à genoux pour le premier titre. Du coup je me dis que soit il ne s’entend pas dans les retours, soit il est déjà à fond. A moins qu’il cherche quelque chose sur la scène. Lol.

En tout cas, le public continue d’être à fond en slammant et en faisant du crowdsurfing, ce  qui permet au groupe de se faire plaisir et de s’éclater en harmonie avec le public. Pour nous, il est temps de laisser le groupe à ses borborygmes et de redescendre de la montagne, non sans avoir salué les musiciens de THUNDER HORSE en train de manger de la tartiflette. A demain Namass Pamouss !

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ROCK MY FERME 2024

ROCK MY FERME 2024
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Aujourd’hui, changement complet de lieu pour un petit festival, le ROCK MY FERME 2024, pas trop éloigné de mon lieu de villégiature, puisque nous allons voir, une fois de plus, nos copains helvétiques de SPIT RECKLESS. Comme j’ai deux fans absolus du groupe à la maison, je ne peux pas me désister. Bon, moi aussi je suis fan, donc je ne me fais pas trop prier non plus. Mon copain de concert Steve*74 nous accompagne et nous partons à Andilly, une petite commune haut-savoyarde, et plus précisément au ROCK MY FERME dans le quartier de Charly.

C’est un festival “vach’ment Rock”, dans un endroit hyper sympa et original, situé en pleine campagne dans une grange à l’air libre et en plein courant d’air. Cela pourrait être très agréable, surtout lorsqu’il fait chaud, seulement, aujourd’hui, un vent relativement fort a fait son apparition et s’engouffre bien comme il faut dans la grange. Nous sommes à 750 mètres d’altitude tout de même et il fait froid. On se les gèle ! Vivement que ça commence. La scène est aussi unique, puisqu’elle se tient sur des bottes de paille. Il ne faudrait pas qu’un troupeau de vaches décide de s’incruster, ou il n’y aurait plus rien. Lol.

Bref, c’est le moment pour le premier groupe, THE RESYLIENTS, d’entamer leur set. C’est un sextet, originaire de Genève, composé d’un guitariste, d’un bassiste, d’un batteur, d’un chanteur – normal quoi – et de deux choristes, ce qui n’est pas si fréquent que ça. Le premier titre joué et les suivants sont bien faits, mais un peu trop progressif et trop soft pour moi. Je passe mon tour. Le public, familial, a très bien répondu aux sollicitations des musiciens qui a bien (ré)chauffé l’ambiance.

Une heure plus tard, le vent ne s’est toujours pas calmé, et il a même ramené des nuages noirs, histoire que l’on se caille un peu plus, avant que le second groupe WHITE BLANK, attaque son set. Ce n’est plus un sextet, mais un quatuor venu d’Annecy, qui fait dans l’Indie Rock. A peine un morceau de jouer, j’ai l’impression que c’est toujours aussi lent et je passe encore mon tour. Cependant, en tendant l’oreille, j’avoue que ce n’est pas si mal. Je n’accroche pas du tout au chant mais la musique n’est pas si mauvaise et c’est sympa.

En attendant SPIT RECKLESS, j’en profite pour me balader le long des stands en écoutant la musique. Je découvre des affiches sur les murs où de belles vaches sont en photo. Ce qu’il y a de plus, c’est que les noms de ces vaches sont les noms de groupes ou de stars connus. Vous avez droit à un certain « Justin brie beurre », mais surtout en ce qui nous concerne, un « Van Lalaine », un petit « Meuh torhead », un « Lait Zeppelin » voire même un « Black Sabots » qui lorsqu’on a la référence fait un effet bœuf. Forcément c’est vachement bien ! Mdr

ROCK MY FERME 2024
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ROCK MY FERME 2024

Le public commence à devenir de plus en plus nombreux devant les bottes de foin et heureusement, à part sur les affiches, toujours pas de vaches. Lol. Les lumières s’éteignent et se rallument sur un présentateur qui nous annonce que le groupe tant attendu, SPIT RECKLESS, va enfin commencer. Sauf que celui-ci n’est pas encore prêt et du coup ça fait un plouf.

Deux minutes plus tard, on recommence, et cette fois-ci, tout fonctionne. CHRIS, le chanteur de nos copains Suisses commence par remercier les groupes précédents avant d’entamer « Still think about you » en fanfare, enchainé sans temps mort avec « Bad ». CHRIS  remercie chaleureusement le public. Le groupe est en feu après ce deuxième titre. GREG et GILBERT à la rythmique, KEVIN et ses claviers, ainsi que LUIGI derrière sa six cordes sont en super forme. Le gratteux n’hésite pas à prendre les devants de la scène dès les premiers morceaux.

CHRIS commence déjà à solliciter le public d’entrée de set. “On compte sur vous pour le prochain morceau “, scande t-il. “Mesdames et messieurs, le prochain morceau s’appelle : « How many times”. Sur ce titre, le groupe déchaîné fait participer le public qui n’en demande pas plus. SPIT RECKLESS continue son travail de sape avec “Shackles”.

La grand scène permet une vraie liberté pour CHRIS qui l’arpente de long en large. Il ne tient déjà plus en place. “Ok, on y est”, dit-il avant de solliciter le public. ”Est-ce que vous êtes là ce soir ? C’est le moment pour vous de chanter !! “. Et les “Ohohoh” de rigueur sont repris par une foule en délire. Le festival étant entièrement gratuit, le public s’est déplacé en masse. Beaucoup de fans de SPIT RECKLESS sont là, ainsi que les spectateurs lambdas qui n’en reviennent pas.

ROCK MY FERME 2024
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ROCK MY FERME 2024

“Bloodstain” voit SERGIO prendre les devants de la scène pour son solo. Il en profite pour descendre de scène et se promener dans la foule avant que CHRIS n’entame le fédérateur “You make me happy” et son refrain entêtant. “Est-ce que vous êtes chaud ?”, demande le chanteur toujours aussi motivé. Évidemment qu’on est chaud ! Vous avez même réchauffé l’ambiance. “Stop foolin’ me around” met le feu, pas au sens propre évidemment, dans la grange et déclenche le premier saut du leader.

“Et on continue avec « Growing up »”, nous explique CHRIS qui n’oublie pas de remercier le public entre chaque morceau. Sur ce titre, il fait, une fois de plus, chanter le public et le fait aussi taper dans les mains. Il est temps de calmer le jeu avec “Miles away”, leur superbe ballade. CHRIS qui n’arrête pas de motiver le public, demande pour ce titre, d’allumer les téléphones portables. Je me retourne et je vois une nuée de lumières. Ca donne un super effet dans la pénombre d’Andilly.

Après les petites pilules magiques (Magic Pills), c’est au super morceau “Easy come easy go” avec en plein milieu de la chanson son petit « Thunderstruck » de qui vous savez d’être interprété. Il fait un sacré effet au fond de la grange et le public ne s’en remet pas. Il est temps d’en finir, avec un petit  “Rock n’ Roll coaster” qui déchire tout.

CHRIS refait une dernière fois chanter le public, puis il présente SERGIO, qui fait un petit solo accompagné de GREG et GILBERT. “Faites du bruit pour GILBERT !”, relance le chanteur. Et le bassiste nous démontre tout son talent, suivi par KEVIN qui a droit, lui aussi, à son solo. CHRIS, toujours aussi enthousiaste, demande au public de faire du bruit pour VG RICHARDSON qui frappe ses fûts tout en finesse.

“Moi, c’est CHRIS, pour vous servir. On espère vous revoir très bientôt ! ”. Et c’est sur ces belles paroles que se termine le set de nos copains Helvétiques. Mais quelle claque ! Personnellement, j’ai le sentiment – et je n’ai pas l’impression d’être le seul – que c’est l’un de leurs meilleurs concerts. Ils ont carrément tout déchiré ! Il est vrai que le public, qui a répondu présent aux sollicitations de CHRIS, y a beaucoup contribué.

ROCK MY FERME 2024
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ROCK MY FERME 2024

Le matériel remballé, il est temps pour le dernier groupe de prendre place. Ce dernier est HIGH VOLTAGE, un tribute à AC/DC connu dans la région. Vous connaissez la politique du Webzine et donc nous n’en dirons pas plus, même s’il compte en ses rangs, le chanteur FRANCOIS ROTA de VOODOO SKIN et PATRICE GUERS, le bassiste de LUCA TURILLI RHAPSODY.

Pour nous, après avoir pris une bonne dose de rock à la ferme, nous retournons à la maison tout en réécoutant, une fois de plus, le dernier album de SPIT RECKLESS.

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

PACK O FEST 2024

EXXCITE @ PACK O FEST III

Nous sommes au début du week-end de Pâques, et quoi de mieux que… d’aller chercher des œufs cachés dans le jardin ? Ben non, bananes ! On fera ça demain. Lol. Non, nous allons faire un petit festival. Et quel festival me demanderez-vous ? Il vous faut des lunettes ou quoi ? C’est marqué dans le titre ! Faut tout vous dire, vous ! C’est le Pack Ô Fest d’Hauteville sur Fier dont c’est déjà la troisième édition. Ce festival se tient sur deux jours, cependant, mon co-festivalier Steve*74 et votre serviteur, n’y allons que le premier soir, la programmation du dimanche étant un tantinet trop violente pour nos petites oreilles fragiles. Mdr

C’est sous un temps digne du Sahara, avec un vent à décorner les cornes de Lucifer, que nous prenons la route en direction de l’Albanais. L’avantage, c’est que nous n’avons pas des kilomètres à faire, et ce n’est pas pour nous déplaire. Mes moitiés nous accompagnent une fois de plus, histoire de faire un concert de plus. Mais au fait, qu’allons-nous voir ? Eh bien, il y a trois groupes de Punk et nos copains d’EXXCITE. Lorsque je les avais vus à l’Alpi Bière, j’avais bien aimé leur prestation, je me suis donc décidé à retourner voir le groupe, avec je l’espère, un meilleur son. Les trois autres groupes au nom bien prononcé sont MON EX S’APPELLE SIMONE, THE OLD PUNKS and CHARLOTTE et ROCCO GLAVIO.

Comme c’est à un concert aux trois quarts composés de groupes de Punk, je prends mes précautions et arrive avec une armure médiévale, que j’ai piqué à un copain, devant les portes (je tiens à ma vie). Comment ? Je ne peux pas rentrer habillé comme ça ? « Rhôôôô m’enfin ! », comme aurait dit un certain Gaston L. célèbre personnage de BD. Bon ben j’vais m’changer ! Mais si jamais je meurs, ce sera de votre faute ! Lol. Trève de plaisanterie, nous rentrons dans la Salle des Fêtes de la ville ou un bar bien fourni nous attend avec une petite restauration qui va bien et largement à portée de n’importe quelle bourse du moment qu’elle n’est pas trouée.

Le temps de prendre nos marques et de faire un petit coucou à notre copain organisateur et accessoirement guitariste du groupe SHAYTAN que le premier groupe, MON EX S’APPELLE SIMONE s’installe. Renseignements pris, c’est un groupe de covers pop et punk qui s’est monté entre potes pour s’amuser.

Sympathique. On passe de BLACK SABBATH à DIRE STRAITS avec un gros virage RITA MITSOUKO en terminant sur du LYO. Ils reçoivent les applaudissements nourris du public qui, petit à petit, remplit la Salle des Fêtes.

Place au second groupe qui porte le doux nom de THE OLD PUNKS AND CHARLOTTE. C’est aussi un groupe de covers beaucoup plus punk. Petite particularité: il y a deux filles dont une chanteuse. Renseignements pris, une fois de plus, c’est carrément un groupe familial. Il y a le père à la guitare, la fille à la basse et la mère est chanteuse. Le public est beaucoup plus chaud que tout à l’heure et met bien l’ambiance. C’est très bien fait et si un jour ils font leur propre musique, cela devrait sûrement être très intéressant.

Vingt-deux heures passé, je découvre, après une petite interview d’EXXCITE, le trio ROCCO GLAVIO qui a déjà investi la scène. Composé d’un bassiste qui s’accompagne d’un petit clavier, d’un gratteux en short et bas résille et d’une batteuse qui assure les chœurs, le groupe joue un punk revendicatif où les influences BERURIER NOIR, TAGADA JONES et compagnie sont plus que palpable.

ROCCO GLAVIO @ PACK O FEST III

Dès leur deuxième titre, ils enflamment la Salle des Fêtes qui entre en ébullition. Devant la scène, les pogos vont bon train et il ne vaut mieux pas rester trop près si on tient un peu à ses abattis. Mais pourquoi m’a-t-on refusé mon armure à l’entrée ? Mdr. Avec une set list écrite sur un bout de carton et des titres très vindicatifs sur la société, le groupe joue sans se soucier du qu’en dira t’on et joue à fond les ballons. C’est très bon, même si c’est un tantinet répétitif. Bon, ils jouent du punk, pas de la Polka, aussi !

Leurs titres sont rigolos par moments, avec notamment une parodie de “Le Lion est mort ce soir” en renommant ce titre “Le Punk est Mort”, et parfois très sérieux lorsqu’il parle de dépression ou sur notre gestion de la planète avec “Société Malade”. Mais dans quel monde vit-on ? Voilà que des Keupons deviennent écolos ! Complètement dingue ! Blague à part, c’est intéressant qu’un groupe s’intéresse à ce genre de choses.

Plus les morceaux défilent et plus le public est déchaîné. Les pogos vont bon train et les glissades aussi. Mais toujours dans un esprit fun et bienveillant. Perso, j’accroche bien avec leurs différents titres dont je perçois par moments quelques notes de métal. Un petit cover des BERURIER NOIR plus tard avec une petite piqure au RN au passage et c’est déjà la fin du set.

J’ai bien apprécié leur prestation avec une batteuse qui est une véritable tigresse sur scène, ce qui donne la patate aux deux guitaristes. Un groupe que je me ferai un plaisir de revoir.

EXXCITE @ PACK O FEST III

Le temps de changer le kit de batterie, d’installer les panneaux latéraux et il est déjà l’heure du crime. L’heure pour EXXCITE de monter sur scène. « Est-ce que ça va, Hauteville ? Est-ce qu’il y a encore un peu de monde ? Vous pouvez venir vous rapprocher… Ou pas ». C’est ainsi qu’ABEL CABRITA entame son set.

Le groupe est bien en place et remonté comme un coucou afin de séduire un public pas vraiment pour eux. Dès le troisième morceau, “Wicked sensation”, moi je suis à fond. Bon d’accord, j’adore ce morceau, je n’ai donc pas d’excuses. Les Keupons restant le sont aussi, et l’ambiance devant la scène devient un peu dangereuse pour moi. Je préfère m’éclipser un peu sur le côté, laissant les plus fous s’éclater.

Petite nouveauté, nous avons droit ce soir à un petit duel de guitares fort intéressant, que j’ai particulièrement apprécié, ABEL répondant à ERWIN sous les coups de butoir de THOMAS et les infrabasses de MATT. Malheureusement pour EXXCITE, beaucoup de spectateurs ont déserté. Même s’ils n’ont pas d’excuses, il faut dire tout de même que le lendemain nous passons à l’heure d’hiver et que nous perdons une heure de sommeil, ceci expliquant peut-être cela. En tout cas, ABEL  et ses musiciens sont hyper motivés, et jouent comme si la salle était pleine à craquer, faisant fi du manque de spectateurs.

A peine une demi-heure plus tard, et c’est déjà le dernier morceau. Avant la fin, ABEL disparaît dans les loges laissant les musiciens seuls sur scène finir le titre. Puis il revient sans sa guitare. « On vous en fait une dernière », dit-il aux derniers aficionados. Et c’est le « Live wire » de “monte les écrous” euh… MOTLEY CRUE qui finit le show. Les musiciens s’éclatent comme des fous et se font plaisir sur scène. Le public restant est lessivé et a bien apprécié la prestation de nos copains. Pardonnez aux autres, ils n’ont pas idée de ce qu’ils ont raté.

Quelle belle démonstration de EXXCITE qui semble être de mieux en mieux rodé et a fait une bien meilleure prestation que la dernière fois. Cependant, comme me le dit si bien mon copain Steve, avec un meilleur son c’est tout de même plus facile. Et dire que ce n’est que leur quatrième show avec leur nouveau line up. Du coup, ma fille est devenue accro, c’est malin ça !

Après un petit Check Out avec ABEL et les autres musiciens, nous prenons le chemin du retour, non sans avoir grandement remercié Steph pour notre invitation. On se retrouve en novembre pour le Tartifest !

DAYLY ROCK FEST 2024

2023 vient à peine de finir que 2024 pointe déjà son nez pour une nouvelle année. Et qui dit nouvelle année, dit nouveau concert et premier festival. C’est mon copain de toujours Steve*74 qui m’avait parlé de ce festival en soutien au magazine Daily Rock. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un magazine gratuit, 100% indépendant et musical, parlant de rock au sens large du thème. Une figure marquante dans le milieu culturel de la Suisse Romande. D’ailleurs, lorsque nous faisons des concerts en Romandie, c’est souvent qu’à la fin nous prenons plaisir à récupérer le magazine pour le lire à la maison… Enfin, lorsqu’il en reste encore.

Donc, direction l’Alhambra de Genève, une salle en plein centre-ville où nous n’avons encore jamais posé nos guêtres et où le festival doit se dérouler. Dehors, il fait un froid de canard, mais ce n’est pas ce qui nous empêche de prendre la route. Nous partons à trois avec un copain venu des Bauges pour assister à ce festival qui s’annonce sous de beaux auspices. En effet, l’affiche est entièrement helvétique et fait la part belle à un certain groupe australien bien connu avec deux groupes fortement influencés par ce dernier. La route se passe sans vraiment de soucis, sauf que notre chauffeur n’a pas la vignette (n’allant pas souvent en Suisse), il nous faut donc traverser Genève et donc, rajouter du temps. Tiens, un panneau routier nous indique qu’une manifestation a lieu ce jour et que la circulation en centre-ville est perturbée. Une petite inquiétude vient me tarauder l’esprit, mais heureusement pour nous, le GPS vivant qu’est mon copain Steve*74 nous trouve un endroit facile où se garer à cinq minutes à pied. Quand la température extérieure est négative, cinq minutes ce n’est pas si mal !

Une fois arrivés, nous découvrons la fameuse salle de l’Alhambra, avec sa superbe devanture. Construite entre 1918 et 1920, c’est un élément significatif du patrimoine architectural genevois. Le temps de récupérer les accréditations, et nous voilà dans la salle. Il y a une tombola, au prix de 6,66 CHF le ticket. Le gros lot, c’est deux guitares (une acoustique et une électrique) et une cymbale dédicacée par le batteur de STORACE.

Annoncés pour 19h30, ce sont les RASH PANZER qui doivent commencer les hostilités. Vous ne connaissez pas le Power Rock band légendaire du bout du lac helvétique ? Honte à vous ! Nan, je rigole, tout le monde ne peut pas être omniscient. Mdr. Si vous suivez le webzine, vous savez que ce n’est pas la première fois que nous voyons le groupe. C’était il y a déjà 6 ans et, à l’époque, nous avions beaucoup apprécié. Depuis, ils ont sorti l’album “Libération” en 2022, album que j’ai souvent écouté. Leurs références musicales allant de Van Halen, AC/DC, Aerosmith, à Motörhead, Ramones, je suis forcément fan !

Je papote un peu avec un copain venu aider pour le festival et me rends compte que les portes viennent de se fermer. Mince ! Je vais rater le début, moi ! Je le retrouverai plus tard pour finir la conversation et rentre vite vers la scène. Dès mes premiers pas, j’ai l’impression d’être au Brise-glace d’Annecy. La configuration de l’Alhambra m’y faisant un peu penser avec sa fosse et ses sièges en pente. J’arrive en plein “Born to Rock ‘n’ Roll”, un titre totalement inédit très séduisant des Genevois de RASH PANZER.

“Bonsoir, merci d’être là !”, nous dit J. JAY GUERTCHAKOFF, le vocaliste, à la fin du morceau. “On va vous jouer encore 2, 3 titres et 2 inédits qu’on vient d’enregistrer très récemment.”. Et ça enchaîne titres sur titres avec ses mélodies pêchues, mordantes et entraînantes. “Shiny Eyes”, un morceau puissant de « Libération » me déboite la nuque. “Ça va ? Y en a qui n’ont pas été pris dans les bouchons ? C’était un peu le bazar.”, nous dit J. JAY au fur et à mesure que le public afflue dans l’Alhambra. Du coup, je suis content que nous n’ayons pas eu à rentrer en plein centre. On a eu du bol sur ce coup-là.

Avant d’entamer “Liberation”, le titre éponyme de leur dernier album – dont le nom a été trouvé par le batteur – J. JAY nous présente ses musiciens : RENATO DI PAOLO, le bassiste, RENATO DANI, le guitariste, et le batteur THIERRY WETZEL (BACKWATER). « Libération », c’est un condensé d’énergie, qui sonne certes un peu daté mais c’est tout ce qu’on aime. Et on accélère avec “King of the road”, un nouvel excellent titre inédit. J’ai hâte de jeter une oreille sur leur futur album. Faudra juste penser à le récupérer après le set. Lol !

Ils enchaînent avec des titres aux refrains accrocheurs qui suscitent l’envie de suivre le chanteur, de lever les mains en l’air.

Et c’est déjà la fin du set. Je n’ai rien vu passer, moi. J’en aurais bien repris un peu. Le son était au top et les lights superbes. Il y en a juste un qui s’est amusé avec la machine à Fog, mais à part ça et un superbe backdrop qui aurait mérité plus de clarté, c’était une bonne entame de festival. Une fois fini, je retrouve quelques copains que je n’ai pas vus depuis l’an passé et qui sont venus soutenir le magazine. Il y a même le batteur de SPIT RECKLESS, groupe  que nous avons prévus d’aller voir la semaine prochaine.

BACK ‘N’ BLACK, le second groupe de la soirée, est un tribute à AC/DC entièrement féminin, ou presque, puisqu’un batteur officie derrière les fûts. Normalement, chez W.T.R., la politique de la maison veut qu’on ne s’intéresse qu’aux groupes de composition. Cependant, comment faire l’impasse sur cet excellent groupe ? Les filles envoient du bois du premier titre “Kicked In The Teeth” au dernier morceau “Let There Be Rock”. C’est certes, un tribute band, mais certainement l’un des meilleurs existant actuellement.

D’ailleurs, le public ne s’y est pas trompé, et a soutenu activement le groupe. Il y avait encore plus de monde devant la scène que lors de RASH PANZER. Les classiques ont été revisités – et bien revisités –  à la sauce helvétique. De “Riff Raff” à “Shoot to Thrill”, en passant par “Back in Black” et “Hell’s Bells” en hommage à Malcolm Young, le sang a coulé sur “If You Want Blood”, l’impeccable “Thunderstruck” a démonté l’Alhambra, “TNT” a fini de l’achever. En bref, impossible de ne pas s’inquiéter pour le groupe suivant tellement les filles ont assuré.

Après un petit interlude, le temps de boire un coup, il est temps pour STORACE, le groupe vedette de ce soir, de commencer. STORACE, ce nom ne vous dit rien ? C’est un peu normal, si vous n’êtes pas nés il y a quarante ans ! En revanche, peut-être que si je vous parle de KROKUS, ce nom va vous titiller un peu plus l’oreille. Eh bien STORACE, c’est le nom du chanteur MARC STORACE et ancien chanteur de cette légende helvétique. Lorsqu’en 202,1 le groupe a décidé de s’arrêter, notre ami, lui, n’a pas voulu en rester là et a sorti un album sous son propre nom. Il tourne donc avec d’anciens membres de KROKUS, histoire de continuer d’honorer la mémoire de ce groupe et de défendre son album.

A 22h20, soit 10 minutes avant le running order annoncé, les lumières diminuent d’intensité  et quatre musiciens montent surscène dans la pénombre : TURI WICKI, le guitariste soliste sur la droite, EMI « BASSBABE » MEYER, la bassiste au milieu, DOM FAVEZ – ancien guitariste rythmique de KROKUS de 2003 à 2007 – sur la gauche et PAT AEBY, lui aussi ancien de KROKUS de 2003 à 2006 derrière ses fûts. La première chose que je remarque, c’est le superbe dessin sur la grosse caisse de ce dernier. Dommage que le backdrop ne soit pas le même. Mais on ne peut pas tout avoir.

DOM, super à l’aise sur scène, va d’entrée de set sur le devant des planches, puis on entend MARC qui déboule tel un taureau furieux, au milieu de la scène en entamant “Live and Let Live”. Dès le premier titre, l’ambiance est tout de suite de mise. C’est un titre du premier album solo de MARC STORACE. Il est suivi de “High on love”, un autre morceau de cet album. EMI n’est pas en reste, elle arpente la scène de long en large faisant vrombir sa basse dans l’Alhambra, pendant que TURI se consacre sur ses solos.

“Midnite maniac”, le premier titre de KROKUS interprété ce soir, envoie carrément du lourd. Les lumières se sont faites plus claires, même si une dominance de rouge persiste. La machine à fog, elle, continue de s’exciter. Le son est ultra-puissant et par moments un peu trop, ce qui a, d’après moi, tendance à gâcher la musique.

Les brûlots s’écoulent les uns derrière les autres, “Telephone man”, un titre de EAZY MONE, groupe que MARC a fondé après la fin de TEA, envoie du bois en pleine face pendant que TURI vient prendre les devants. La ballade “Lady of the Night” voit MARC et les musiciens s’éclipser le temps de changer d’instruments et laisser des bandes-son tourner, laissant la scène complètement vide… Personnellement, je ne pense pas que ce soit judicieux car ça casse un peu l’ambiance, mais bon… Les musiciens reprennent le devant de la scène alors que MARC est toujours absent. Il revient sur scène pour finir le morceau avec cette voix éraillée qui n’est pas sans rappeler un certain BRIAN J.

Le chanteur présente ses musiciens et attaque à plein gaz “No place to hide”, un morceau de son récent album puis, c’est le premier cover de la soirée, “American Woman” de THE GUESS WHO, le groupe de RANDY BACHMAN, revisité façon STORACE évidemment !  

“Hellraiser”, un nouveau titre de KROKUS démonte tout sur son passage et fait revivre une époque révolue au public. “Are you awake ?”, demande MARC au public. Evidemment que nous sommes réveillés ! “Do you want to stay awake all the Fucking Night ?”, redemande le chanteur vindicatif. Le public se manifeste joyeusement, et le groupe lance “Stayed Awake All Night”, un cover de RANDY BACHMAN (BACHMAN TURNER OVERDRIVE), que le chanteur doit bien apprécier apparemment, et qui fait bien bouger le public.

MARC disparaît une nouvelle fois laissant EMI et PAT seuls sur scène pour un petit solo basse/batterie pas dégueu. Ils sont rejoints par TURI sous les cris d’un MARC toujours en planque. DOM les rejoint puis MARC, qui finit le morceau dans un style très LED ZEPPELIN. Et voilà, une fois de plus, deux titres de KROKUS qui se jouent coup sur coup avec “To the Top” et “Screaming in the Night”, un super morceau très années 80 et son entêtant refrain “What is wrong, what is right, screaming in the night, running for my life, I die for you”, qui, une fois de plus, est interprété avec passion… Même si, personnellement, je trouve ce dernier morceau un peu long.

Et on repart avec “Carry the Burden”, un autre morceau de STORACE suivi par un nouveau KROKUS : « Rock ‘n’ Roll Tonight”, un hymne fédérateur qui fait vibrer les spectateurs. Tellement fédérateur que MARC décide de les faire chanter. “Are you ready ?”, demande-t-il avant d’entamer les classiques “Oh oh oh oh” et c’est la fin du show.

Alors que la fin était prévue pour 23h30, parce qu’en Suisse, l’heure c’est l’heure, STORACE revient à la demande du public, pour finir sur deux brûlots absolument géniaux. MARC porte maintenant une veste à patchs et il est remonté comme un coucou. Suisse, of course ! On retrouve le chanteur en pleine forme avec “Hoodoo woman”, un nouveau morceau de KROKUS qui fait vibrer la salle avec, encore une fois, un refrain imparable.

MARC nous remercie, dans un Français très correct et entame le dernier titre “Love over Money”, un titre de STORACE qui a des faux airs de KROKUS. Même si certains morceaux m’ont paru un peu longs et même si certaines actions dans le set m’ont un peu perturbé, le show était impeccable et interprété de façon sincère. Et surtout, à son âge – MARC a fêté ses 72 ans en octobre dernier – le chanteur n’a rien perdu de sa voix.

Un petit bilan s’impose : RASH PANZER, est toujours aussi bon, BACK ‘N’ BLACK a tout déchiré et j’aimerais vraiment qu’un jour le groupe se lance dans la compo, même si leurs reprises sont vraiment réinterprétées à leur sauce. STORACE, malgré la longueur plus ou moins inutile, selon moi, de certains titres est musicalement dément. En bref, un super festival à renouveler pour plus de concerts en Romandie !

Un grand merci à David du Daily Rock pour cette invitation.