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SOILWORK 2

SOILWORK

Bon comme d’hab’, nos copains suisses savent comment s’occuper pendant les vacances ; ils organisent des fests sympas et gratos !
Et comme je suis sensible à ce genre d’initiative, et que OK l’affiche métal du vendredi me plaît, direction le pays du chocolat ! Bon, c’est vraiment pas loin de la frontière donc cool ! Et en plus je me gare facilement, même si c’est un peu loin (mais pas trop) du site.

Après c’est simple, il n’y a qu’à suivre la musique !

Hep minute ! S’il y a de la musique, c’est que j’ai raté le début au moins du premier groupe… Et c’est gagné : THE BLACK  WIDOW’S PROJECT a déjà commencé à jouer sous le petit chapiteau. Eh oui, c’est gratos et il y a des chapiteaux ! Vive la Suisse ! Bon d’accord, là vu le temps magnifique, on ne devrais pas forcément en avoir besoin. Ils auraient dû les prêter au Sylak !

THE BLACK WIDOW S PROJECT

THE BLACK WIDOW’S PROJECT

Bref, revenons à nos moutons ou plutôt au groupe THE BLACK WIDOW’S PROJECT. De ce que j’ai pu en en entendre et en voir, ils font un mélange de stoner grunge énergique.

C’est bien fait, ils ont une bonne présence live et le son est bon. Ce n’est pas mon style de prédilection mais je regrette quand même d’avoir louper une bonne partie du début. Une bonne surprise. Ce fest débute bien.

Pas le temps de faire un tour, c’est maintenant sous le grand chapiteau et sur la grande scène que ça continue. Pas de temps mort, vive la Suisse again.

CARDIAC 3

CARDIAC

Et c’est au tour de CARDIAC de monter sur scène. Ils sont presque à la maison car ils sont de Genève. Ils font dans du stoner métal hardcore… heu, c’est eux qui le disent. Et non, même pas peur ! 

Et j’ai bien raison. C’est méga sympa ! J’ai été surpris par le chant en espagnol, mais ça passe très bien. En plus le son est franchement bon et l’ambiance dans le public est au top.

Le groupe se donne à fond et moi je suis tellement pris au jeu que je ne vois pas le temps filer. Une bien bonne découverte pour moi.

Allez, on repart sous le petit chapiteau… ou pas car la musique de KKC ORCHESTRA, heu… comment dire ? C’est un OVNI pour cette soirée métal car eux, ils font du hip-hop electro mes coui… ! Comment, je ne suis pas ouvert ? Ouvert si, mais gentil. Je n’ai fait de mal à personne, moi  et là c’est au-dessus de mes forces. En plus, à part qu’ils se sont perdus et qu’ils ont vu de la lumière, je ne comprends pas leur présence dans cette affiche. Pourquoi pas Bernard Minet non plus ?!!

J’en profite pour faire le tour du site et des toilettes : toilettes sèches et propres, urinoirs avec de la paille mais je n’ai pas pu y aller, je n’ai pas de cheval !, stands de bouffe du monde top bonne, bref à la suisse. Après pour le prix, c’est à la suisse aussi – 10 francs suisses pour un petit paquet de churros ! mais bon, au moins on ne risque pas d’être malades car c’est bien connu qu’en Suisse, on ne peut attraper que des médicaments !!!!

CRUCIFIED BARBARA M13

CRUCIFIED BARBARA

Allez, c’est l’heure. Les copines suédoises de CRUCIFIED BARBARA attaquent la grande scène devant un public bien fourni et chaud comme la braise pour les accueillir !! 

Heu, il n’y a pourtant pas si longtemps que ça que je les ais vues mais je ne ne reconnais plus la bassiste.. Elle n’a pas seulement changé, elle s’est métamorphosée ! Elle a une barbe !!! Ha, ce n’est pas elle, c’est son mari qui la remplace car elle est enceinte ? Malin le mec, il la met en cloque pour lui piquer son job, lol !!! 

CRUCIFIED BARBARA M2

CRUCIFIED BARBARA

Allez, trêve de plaisanterie. Les filles déboîtent toujours autant… Même si ça me fait drôle visuellement ! Sinon musicalement, pas de problème. Barbu mais pas mancho, le remplaçant !

Les morceaux frappent toujours efficacement comme une volée de bois vert.

Le public participe à mort tout en restant dans un esprit bon enfant. Il va même faire voyager une personne en fauteuil roulant au dessus d’eux et ce, jusqu’à la scène ! Trop top !

Les filles sont méga rodées en live et elle sont vraiment efficaces.

Ce soir, c’est un concert spécial pour MIA car c’est son anniversaire donc champagne sur scène et un happy birthday repris en choeur par le public avant d’attaquer les derniers morceaux… pour le plus grand plaisir dudit public qui exulte. 

Whaa ! Gros show des CRUCIFIED BARBARA servies par un méga son ! Je ne regrette vraiment pas de m’être déplacé, moi !

PROMETHEE

PROMETHEE

Bon allez, c’est reparti pour le petit chapiteau avec PROMETHEE , groupe de hardcore suisse. Bon, c’est bien blindé, ça va être chaud !

Depuis que je me suis pris un blaireau sur la tronche pendant le concert de MADBALL, je suis toujours sur mes gardes pendant des concerts de hardcore. Bon, là ça bouge mais le public est très respectueux des autres. 

Sinon musicalement, ben… c’est du hardcore, quoi ! Vues mes accointances avec cet style de musique, je ne peux pas en dire beaucoup plus. Plutôt bien fait et par un groupe qui se donne à fond devant son publique, mais bien sûr toujours pas mon truc.

Je pars donc à la recherche ses copains qui ont fait le déplacement pour papoter. Il fait toujours bon et l’ambiance du fest est toujours super et je délire en regardant les avions atterrir à la chaîne sur l’aéroport de Genève tout proche. C’est assez irréel.

SOILWORK 1

SOILWORK

L’attente pour le dernier groupe va être de courte durée. Heureusement, car il est tard et que le fond de l’air a pas mal fraîchi quand SOILWORK monte sur scène. 

Mon état d’esprit à ce moment-là est très clair : je prends des photos pendant les trois premiers morceaux et direction my bed parce que SOILWORK, c’est du métal prog’ avec une voix death par moment. Je veux bien les voir par curiosité mais bon, faut pas quand même pas déconner, c’est plutôt des trucs pour ma femme ça !

Et putain, dès le premier morceau tout ça est effacé car devant moi il se passe vraiment un truc. C’est méga bon !!

SOILWORK 9

SOILWORK

Le chanteur a une putain de présence, tout comme le reste du groupe d’ailleurs. Le morceau est méga mélodique et du coup, je rentre dans leur univers. Le public est bien sûr très réceptif mais reste toujours dans un comportement festif irréprochable.

Les morceaux s’enchaînent et même lorsque le chanteur force la voix, ça ne me dérange pas. J’apprécie beaucoup plus leur musique en live qu’en CD.

Bien sûr, comme sur l’ensemble du fest, le son est particulièrement excellent ce qui renforce ce côté magique.

Bref, je ne m’y attendais vraiment pas mais je prends une vraie bonne baffe. Bon, je suis un peu moins fan des morceaux vraiment orientés death mais il n’y en aura pas beaucoup ce soir… ce qui me va très bien.

Là, il est franchement méga tard, il est bien plus d’une heure du mat’. Je ne prends même pas le temps d’aller essayer de papoter avec nos copines suédoises. Mais de toute façon, elles ont probablement déjà repris la route car demain elles jouent dans le sud à Peymenade pour le Tribal Fest.

Allez, mon périple à l’Octopode Fest touche à sa fin. Sniff ! J’adore les festivals en Suisse. C’est carrément trop top et en plus, comme je vous l’ai déjà dit, cette petite sauterie était complètement free ! A bon entendeur pour ceux qui ne se sont pas déplacés !!

CRUCIFIED BARBARA M5

CRUCIFIED BARBARA

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Report de Steve*74

SCORPIONS 3

SCORPIONS

En ce mois de juillet, la Haute-Savoie est une nouvelle fois en feu. Après Morzine, c’est une des têtes d’affiches du Hellfest qui passe à côté de chez moi cette fois-ci. Comment les rater ? Direction Saint-Julien en Genevois et le festival Guitare en Scène pour voir et écouter une nouvelle fois SCORPIONS.

Pour débuter cette journée, et les hostilités, FLAYED. Les gagnants du tremplin de l’année dernière ont le bonheur d’ouvrir sur la petite scène. Ils œuvrent dans un hard-rock burné estampillé 70’s avec orgue Hammond. D’ailleurs le clavier arbore un beau T-Shirt BLACK SABBATH, un homme de goût donc…

Etant arrivé un peu tard, je n’ai vu que la fin du concert. Désolé les gars si vous lisez ces quelques lignes ! Pour les avoir vu en première partie d’ORANGE GOBLIN à Grenoble, je peux quand même affirmer que les musiciens forts d’une grande expérience technique et scénique assurent bien en live. Le public se montre réceptif et les encouragent.

CRYSTALL BALL 2

CRYSTALL BALL

Les suisses de CRYSTALL BALL ont l’honneur et le privilège de jouer sur la grande scène placée sous un immense chapiteau. Etant donné leur parcours discographique et la qualité de leurs albums, c’est amplement mérité.

En promotion pour leur huitième album, les lucernois ont chauffé le chapiteau alors que la température extérieure ne le demandait pas. Leur hard-rock mélodique tirant parfois sur le heavy a des refrains entêtant qui donnent envie de chanter avec eux. Tous les groupes suisses ne ressemblent pas à GOTTHARD mais il y a de l’idée dans certains passages…

Le guitariste soliste SCOTT LEACH et le batteur MARCEL SARDELLA sont les deux seuls rescapés du groupe d’origine. Le chanteur STEVEN MAGENEY est allemand et ne s’exprime qu’en anglais – ce qui n’est pas toujours évident pour un public essentiellement francophone (!!) – mais il arrive à faire passer des messages comme l’annonce des nouveaux morceaux « Maday », « Paradise » ou « Liferider » par exemple.

CRYSTALL BALL 1

CRYSTALL BALL

Le public se montre très réceptif et découvre (pour un certain nombre, c’est sûr) un groupe sympathique et talentueux. Par conséquence, il y aura du monde un peu plus tard au stand merchandising.. Surtout qu’ils se prêteront volontiers au jeu des photos et des dédicaces pour la grande joie des filles !!

Pour finir, dites-moi comment ils font nos voisins helvètes pour avoir des groupes comme CRYSTALL BALL, SIDEBURN, GOTTHARD, SHAKRA, KROKUS, etc si un micro-climat ne plane pas au-dessus de ce pays ? Qu’on nous donne la recette, car moi je suis preneur !!!

Changement de registre sur la petite scène avec RESTLESS et un rockabilly dynamique axé sur des standards du genre. Pour schématiser, cela ressemble à du STRAY CAT. Agréable mais hors sujet pour des métalleux non ouverts à d’autres musiques. Et puis une grande partie du public est resté sous le chapiteau pour garder sa place devant la scène ou une des rares places assises pour SCORPIONS. Eh oui, ce soir le festival affiche complet, ce qui doit réjouir les organisateurs !

SCORPIONS 5

SCORPIONS

Enfin, c’est au tour des vedettes de la soirée, les allemands de SCORPIONS. Tout le monde ou presque est venu pour ce groupe de légende que la terre entière connaît. En cinquante ans de carrière, ils ont largement eu le temps de distiller leur venin.

Derrière un énorme backdrop représentant la pochette du dernier album « Return to forever », les musiciens arrivent sur scène pendant que retentit la musique d’intro jumelée avec des vidéos.

Le premier morceau « Going out with a bang » est extrait de ce dernier disque. Malgré un refrain assez accrocheur mais déjà entendu (ou presque), ce titre est franchement très moyen.

Heureusement que des classiques suivent cette entrée en matière un peu poussive : « The zoo » et « Coast to coast » remettent les pendules à l’heure. La machine est lancée et plus rien ne pourra l’arrêter.

SCORPIONS 6

SCORPIONS

Ensuite, nous avons un medley de vieux titres rarement joués comme « Steamrock fever » et « Catch your train ». Il manque peut-être la griffe d’ULI JON ROTH mais ça fait plaisir de réentendre ces morceaux. A quand un « Pictured life » sur scène ?!

Les musiciens paraissent en forme et contents d’être là. MATTHIAS sourit, KLAUS lance des baguettes à tour de bras, RUDOLPH court et dans un ballet bien réglé change de guitare pratiquement à chaque morceau. Il a toujours une pêche d’enfer ! J’aimerais bien avoir la même à son âge !

Tiens encore un autre medley et en acoustique cette fois-ci. Avec des guitares sèches, on ne peut avoir que des slows. Bingo !! KOTTAK descend de son estrade pour accompagner ses collègues et tapoter sur son tabouret en guise d’accompagnement. « Always somewhere », « Eye of the storm » (extrait du dernier album) et pour finir l’incontournable « Wind of change ».

Les spectateurs chantent et bien-sûr en redemandent. N’oublions pas que ce sont les slows qui ont démocratisé le groupe auprès du grand public. Les fans se réjouiront un peu plus tard avec « Send me an angel ».

SCORPIONS 7

SCORPIONS

Après avoir annoncé leur retraite lors de la dernière tournée, les musiciens sont revenus (comme tant d’autres) sur leur décision et ont décidé de continuer pour le grand bonheur des fans. La question est maintenant de savoir s’ils ont eu raison de persévérer ou s’ils auraient dû arrêter au firmament.

Pour les avoir vu de nombreuses fois, je peux affirmer que la voix de KLAUS MEINE commence un peu à accuser le coup. La voix est toujours juste mais il a perdu en puissance et en pro qu’il est, il se ménage plus qu’avant.. Le show est aménagé pour lui permettre d’effectuer des pauses astucieuses. Entre un instrumental, le solo de batterie et le public qui chante les refrains lors des slows, l’homme sait y faire et arrive à gérer au mieux son chant. Eh oui, notre gaillard a quand même 67 ans !!!

Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, cette tournée pourrait bien être la dernière…. Comme ils doivent repasser dans la région avec EUROPE en novembre et décembre prochains, nous verrons bien comment il supporte ces dates incessantes. Surtout qu’ils ne ressemblent pas à ces nombreux groupes qui continuent à tourner alors que le chanteur n’est souvent plus capable d’interpréter convenablement les morceaux. Par charité je ne citerais pas de noms…

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SCORPIONS

Après un « Crazy world » peu joué, le groupe termine comme à son habitude en boulet de canon avec les classiques. « Dynamite », « Big city night », et en rappel « Still loving you » suivi de « Rock you like a hurricane ».

Je viens d’assister à un show hyper bien huilé et haut en couleurs avec ses rétroprojections sur les écrans. Pour les avoir vu la veille à Sion en Suisse, je constate que la setlist est la même, que les effets, les déplacements des musiciens sont les mêmes. Tout est réglé, millimétré comme du papier à musique. Rien n’est laissé au hasard. Cela a un nom, la Deutsch Qualität !!!

J’ai volontairement omis de vous décrire la musique, de la disséquer car ami lecteur, je sais que tu connais tout par cœur ou presque.

En conclusion, un excellent show où les musiciens commencent à accuser un peu l’âge de leurs artères. Nous nous éloignons de plus en plus des tournées des décennies précédentes mais peut-on raisonnablement en demander plus ?

Personnellement j’ai bien aimé ce concert et je vous encourage vivement à aller les voir. Moi c’est sûr, j’y retournerais en fin d’année. Quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu !

SCORPIONS 4

SCORPIONS

Report de Steve*74

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Pendant que certains se prélassent en Italie (n’est-ce pas Ti-Rickou ?!!), moi je visite les stations de ski. Deux jours après RIVAL SONS me voici de retour à Morzine pour TOTO cette fois ci. Oui, j’ai sciemment raté BETH HART. Pour l’avoir vu l’année dernière, j’avoue humblement que c’est une erreur. Mais parfois il faut savoir faire des choix dans la vie… car je n’ai pas encore le don d’ubiquité.

J’arrive vers 16 h et c’est déjà l’enfer pour se garer ! Le manque de places est d’ailleurs le seul point noir de ce festival. Sinon il y a toujours autant de monde dans les rues. Pour une fois, je profite du temps libre pour me balader et découvrir les nombreux stands éparpillés un peu partout. Deux ou trois achats plus tard, je pars à la recherche d’un bar avec de la place. Il faut dire que malgré l’altitude il fait encore une douce chaleur et les terrasses affichent complets.

Le jour de la tête d’affiche, il n’y a qu’un seul artiste de programmé. Donc à l’heure indiquée (la Suisse n’est pas bien loin) et après les éternels remerciements à la municipalité, à Harley France et aux différents sponsors, le concert peut débuter.

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La place devant la scène est noire de monde. En comparaison, il y a nettement plus de spectateurs que pour RIVAL SONS mais il faut dire que la musique proposée ce soir est nettement plus accessible au grand public. Pas besoin de réviser ses Hard-Rock Mag’ car tout le monde connaît au moins une chanson du groupe. C’est bien pour le groupe mais j’ai un mal fou à me rapprocher de la scène pour faire mes photos. Mais comme je suis têtu, après quelques coups de coudes et quelques pieds écrasés me voici enfin prêt et en bonne position !

L’histoire de TOTO n’est pas une mauvaise blague racontée aux gamins mais l’histoire d’un super groupe fondé à Los Angeles par des musiciens de studio en 1978. DAVID PAICH (clavier, chant), STEVE LUKATHER (guitare), BOBBY KIMBALL (chant) et les frères PORCARO (clavier, batterie), las de jouer la musique des autres, décident de s’associer et de monter un groupe. Au début des années 80, ils décrochent le jackpot avec l’album « Toto IV » et ses hits internationaux. Depuis le groupe multiplie les disques et les tournées avec un groupe à géométrie variable autour des membres fondateurs.

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Comme souvent, le dernier album en date est mis en avant dès le début du show. Sur les trois premiers morceaux nous avons la primeur d’avoir deux nouveautés « Running out of time » et « Burn ». Des titres très agréables à écouter avec tout de suite de belles voix, de belles mélodies et un rythme assez rapide pour eux. Le chanteur de ce soir est JOSEPH WILLIAMS. Après avoir enregistré deux albums en 1986 et 1988, il réintègre TOTO après vingt-cinq ans de break pour un live en 2014 et reste présent pour le 14e disque du groupe sorti cette année.

Dans le groupe tout le monde chante à tour de rôle ou presque. « I won’t hold your back » est chanté par STEVE PORCARO et le résultat est à mon avis moyen moyen. Non, il ne chante pas faux mais sa voix est un peu fluette et manque de puissance. STEVE LUKATHER s’en tire légèrement mieux ainsi que DAVID PAICH, même si nous sommes loin du son et des voix léchées des versions originale. Heureusement que derrière nous avons un duo de choristes pour soutenir un peu le bateau avant qu’il ne tangue trop.

Oui, je suis un peu dur mais c’est tellement bon sur disque que j’ai du mal à admettre qu’avec l’âge les voix perdent puissance et justesse, surtout en live. WILLIAMS, lui, relève le défi sans souci. C’est de toute évidence le grand gagnant vocalement parlant.

Ensuite, ils commencent à attaquer les classiques et les tubes s’enchaînent « Hold the line » et « Pamela ». L’enthousiasme monte d’un cran dans le public. Même les néophytes reconnaissent les airs, c’est dire !!

Nous sommes loin du death ou du heavy métal. La musique de TOTO est avant tout du pop-rock lorgnant de temps en temps sur le hard-rock. En un mot comme en cent, c’est du rock FM !

Ce soir le sonorisateur a fait du bon boulot et le son est très bon, ce qui pour ce style de musique est important.

Sur scène, il y aussi la présence de LENNY CASTRO aux percussions, un monstre dans son style. Il a joué avec les plus grands (les RED HOT, SLASH, STEVIE WONDER…). Sa présence rehausse, enrichit et complexifie considérablement la rythmique pour mon plus grand plaisir. Il est agréable de voir et d’entendre de tels musiciens et comme les autres ne sont pas non plus des manchos, le niveau musical est vraiment excellent.

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En mars 2015, MIKE PORCARO nous quittait définitivement et allait retrouver son frère JEFF au paradis des musiciens. LUKATHER prend la parole pour un vibrant hommage aux deux frères disparus et leur dédicace la chanson « The road goes on ». L’ambiance intimiste de ce morceau et son caractère émotionnel chavire le public. Des téléphones portables allumés ou des briquets s’agitent aux bras des spectateurs créant une ambiance magique.

Le premier single extrait du dernier album « Orphan » est placé en fin de liste. Il passe vraiment bien en version live et mérite sa place dans la set list. Avec un riff tranchant et des chœurs qui rehaussent la mélodie le morceau passe comme une lettre à la poste. Du bon rock FM.

Chaque groupe connu a dans son répertoire des chansons incontournables que tout le monde attend et espère avec impatience. TOTO ne déroge pas à la règle. Comment ne pas interpréter « Rosanna » et « Africa » en rappel ?? Des titres plusieurs fois disques d’or à travers le monde et joués des milliers de fois à la radio.
Les versions de ce soir de ces morceaux mythiques sont revues et corrigées, leur apportant un grand coup de lifting. Elles sont rallongées… pour notre plus grand plaisir ! Un adage populaire affirme que plus c’est long plus c’est bon, eh bien ce soir cette expression reflète la vérité.

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En conclusion, un concert sans faute de la part de musiciens chevronnés. Peut-être a t-il manqué un peu de dynamisme à certains titres, mais je chipote. Autour de moi les gens sont heureux et ont passé un agréable moment. Que demander de plus ??

Eh bien, un feu d’artifice ! Les dernières notes ont à peine fini de retentir que déjà les premières fusées illuminent le ciel. Tirées depuis une montagne avoisinante, cette soirée se finit dans une apothéose de lumières et de fête. La nuit s’annonce longue….

Je ne peux finir ce report sans adresser moi aussi des remerciements aux organisateurs et à la ville pour ces trois jours de ouf. Continuez comme cela les gars et si possible, gardez-le gratuit ce fest !!

Report de Steve*74

RIVAL SONS 2

RIVAL SONS

Après une canicule de huit jours et une température flirtant avec les 38°, quoi de mieux qu’un petit tour à la montagne pour s’oxygéner et se rafraîchir un peu ? Donc direction Morzine pour les Harley-Days !

Petite piqûre de rappel pour ceux qui découvrent cette manifestation, les Harley-Days sont tout d’abord une énorme concentration de motos de la célèbre marque américaine. Vous pouvez admirer de superbes motos à chaque coin de rue, des bikers lookés et tatoués mais aussi des touristes en short venus en famille déambuler au milieu des nombreux stands présents en ville. Tout ce beau monde cohabitant de façon paisible et amicale dans une ambiance festive. Même la maréchaussée se met au diapason en se tenant en retrait, c’est dire !!

Mais ce long week-end est aussi et surtout l’occasion pour moi d’assister à des concerts gratuits en plein air sur la place du village !!! Oui, j’ai bien dit gratuit, et pas avec une programmation faite avec des groupes de seconde zone. Non non, cette année pour la 5e édition de ce festival, nous avons droit à RIVAL SONS le samedi, BETH HART le dimanche et TOTO le lundi !

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SOFAI

Pour débuter cette soirée de samedi, SOFAI, un groupe que je ne connais pas. SOFAI, c’est une chanteuse guitariste qui nous délivre un rock parfois teinté de blues. Elle possède une belle voix chaude qui colle bien à la musique. Entre des morceaux issus de ses deux albums studio (le troisième étant en préparation) je reconnais quelques classiques du rock dans la set-list comme les ROLLING STONES par exemple.

Le groupe qui l’accompagne assure vraiment bien… et un peu plus tard lorsqu’elle présente ses musiciens je comprends mieux pourquoi ce groupe groove tant.

Le bassiste JANNICK TOP est surtout connu pour sa participation à MAGMA. Un des deux guitaristes est CLAUDE ENGEL qui lui aussi a joué au début des 70’s avec MAGMA, et ensuite comme requin de studio pour MORT SCHUMAN, VERONIQUE SANSON, JOHNNY HALLIDAY, etc etc… L’autre guitariste BASILE LEROUX a joué pour HIGELIN, SOUCHON, EDDY MITCHELL, CELINE DION etc etc…. CLAUDE SALMIERI, le batteur n’est pas en reste car il a aussi accompagné de grands noms de la variété française et je ne vous parle pas du saxophoniste…

J’arrête là les détails car la cour est pleine !

La mini-jupe sexy de notre chanteuse ayant fait monter la température de quelques degrés dans les premiers rangs du public masculin, c’est devant une foule conquise que le groupe nous délivre une partition sans faute et de haute volée, ce qui n’est pas surprenant étant donné leurs CV. La nuit commence très bien, vivement la suite !

Pendant que les techniciens s’activent pour changer le matos, le gentil organisateur monte lui aussi sur scène pour remercier un peu tout le monde. Le maire pour l’accueil qui lui même remercie le directeur de l’office de tourisme qui lui même remercie……. Sympathique mais un chouille long !

Et pour finir on appelle sur scène un astronaute, PATRICK BAUDRY. Ce soir il représente une œuvre de charité pour les enfants. Vous pouvez y participer en achetant un ticket de tombola. L’heureux gagnant aura la chance de gagner une guitare Fender dédicacée par TOTO. Ce n’est pas rien !!! Les bikers ont aussi un cœur derrière leurs blousons en cuir !!

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RIVAL SONS

Enfin, les lumières s’éteignent, la musique d’intro retentit, le public crie. RIVAL SONS arrive sur scène et ce qui me surprend d’entrée ce sont les looks des musiciens.

JAY BUCHANAN le chanteur fait penser à un baba échappé des 70’s avec son look hippie et ses pieds nus. SCOTT HOLIDAY, le guitariste ressemble plus à un motard avec sa barbe, une casquette en cuir et des lunettes rondes rétro. Le bassiste ROBIN EVERHART ressemble à un autrichien avec son chapeau tyrolien et son bouc blond. Le clavier (dont je ne connais pas le nom, désolé) me fait penser à un mormon avec lui aussi un chapeau et une longue barbe frisée comme on n’en fait plus. Par contre rien de spécial à dire sur le look du batteur MICHAEL MILEY !

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RIVAL SONS

Les californiens attaquent sans round d’observation avec un hard rock qui puise son inspiration, ses racines dans les 70’s. Les spécialistes qui donnent un nom à tout appelle cela du « Revival 70’s ». 

Donc pas de nouveauté à attendre ce soir, mais plutôt des riffs sentant bon LED ZEPPELIN et les DOORS pour n’en citer que deux. Les plus âgés reconnaîtront par ci par là des idées et des mélodies déjà utilisées par de glorieux ainés. Les plus jeunes, ceux qui n’ont pas écouté les vieux vinyls de leurs pères découvrent cette musique d’un autre temps avec joie.

Ne croyez pas en lisant ces quelques lignes que nous avons affaire à un groupe sans génie, sans originalité, sans créativité. Non ! RIVAL SONS synthétise ses influences pour nous en proposer la quintessence.

RIVAL SONS 4

RIVAL SONS

Le dernier album est tout de suite mis en avant avec les trois premiers morceaux joués par le groupe ce soir, « Electric man », « Good things » et « Secret ».

Le seul petit bémol de cette soirée est un son pas vraiment au rendez-vous. Comme trop souvent malheureusement, la basse sature ainsi que la grosse caisse et le tom basse. C’est plus que dommage car les musiciens se donnent à fond sur scène.

Entre deux morceaux, JAY demande aux roadies de poser une moquette devant son pied de micro, car n’oublions qu’il est pieds nus…. N’ayant plus qu’à se concentrer sur sa musique, il rentre encore un peu plus dans son trip avec sa voix légèrement éraillée. Un croisement entre un ROBERT PLANT vitaminé et un PAUL RODGERS de FREE.

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RIVAL SONS

« We’re I been », « Open my eyes », les morceaux s’enchaînent sans temps mort. Le petit côté folk des disques s’estompe au profit d’un rock revival efficace et direct.

Je ne vois pas le temps passer car c’est déjà la fin du show. Heureusement nous avons droit à un rappel avec un « Keep on swinging » de folie et là c’est définitivement terminé.

RIVAL SONS confirme sur scène son statut de futur grand groupe. S’ils passent par chez vous ne les manquez pas !

Pendant que les spectateurs quittent la place, c’est l’occasion de donner rendez-vous à des amis pour le concert de TOTO dans deux jours. La vie est vraiment dure !!!

RIVAL SONS 3

RIVAL SONS

GREENLEAF 1
GREENLEAF

Le Summer Tour 2015 des suédois de GREENLEAF effectue plusieurs dates en France, dont une au Brin de Zinc de Chambéry. Et d’entrée, il est clair que la question de savoir si ce concert nécessite ma présence et un report ne se pose même pas. Cap sur Chambéry !

Sur l’affiche, les hostilités devaient commencer à 21 h mais vu le peu de monde en terrasse – eh oui, comme il fait beau tout le monde est dehors – c’est aux alentours de 22 h que les premières notes de musique résonnent devant un parterre encore clairsemé.

Pour débuter cette soirée qui s’annonce chaude, un groupe local totalement inconnu pour moi, les HOLD STATION. Renseignements pris plus tard dans le but d’établir la vérité et rien que la vérité, ils sont de Grenoble.

HOLD STATION 1
HOLD STATION

Le chanteur visiblement un peu stressé ne nous présente pas le groupe.. ni le nom des morceaux qu’ils interprètent. Ca va être coton pour faire un compte-rendu détaillé, tiens ! Il nous annonce quand même qu’ils viennent faire la promo de leur CD « Jockoid Tales ».

Leur musique est un savant mélange de rock, de blues, de garage, de psychédélisme fin 60’s et même de jazz. Les morceaux sont variés et vont généralement vers les 70’s. La guitare de Sylvain n’est jamais saturée, Yann à la batterie et Félix à la basse assurent une rythmique sans faille. Un de leurs morceaux me fait penser aux DOORS – sans l’orgue Hammond tourefois – avec cette ambiance si particulière due au style de l’époque.

HOLD STATION 2
HOLD STATION
HOLD STATION 3
HOLD STATION

Ensuite, et c’est la surprise de la soirée, un long morceau instrumental très jazzy avec Nico, le chanteur, qui s’improvise trompettiste. La dernière fois que j’avais vu et entendu cet instrument pendant un concert remonte à plusieurs années. Ce n’est pas très courant dans le style musical qui nous intéresse et il faut dire que ce n’est pas non plus très métal ! Plaisanterie mise à part, j’ai bien aimé ce morceau.

Le dernier morceau commence comme du GANAFOUL et se transforme en plein milieu par du JEFFERSON AIRPLANE, Nico ayant un effet qu’il module à son gré pour jouer avec la reverb et donner à sa voix le son qu’il désire. Après un rappel plus rock que les autres morceaux, le groupe quitte la scène.

Pour ma part, à cause d’un chant encore trop flottant durant tout le set, je reste un peu perplexe sur cette prestation. Et c’est dommage car musicalement il y a de bonnes idées à exploiter.

GREENLEAF 2
GREENLEAF

Après un entracte assez court, c’est maintenant aux suédois de GREENLEAF de prendre possession de la scène. Et là, divine surprise pour eux, la salle se remplit et c’est devant un public nombreux que « Goin down » le premier morceau retentit.

Pas de backdrop, pas de mise en scène particulière, le groupe mise sur la sobriété et surtout sur sa musique. D’entrée, on sent que Arvid JONSSON le chanteur semble possédé par ses chansons. Ses mimiques avec des yeux hyper-expressifs nous démontrent qu’il est à fond dans ce qu’il fait. Et nous, on n’a pas envie d’aller l’interrompre !

GREENLEAF 3
GREENLEAF

Né en 1999 sous l’impulsion du guitariste Tommi HOLAPPA, GREENLEAF est un peu un side-project du groupe DOZER. Les musiciens qui composent ce nouveau groupe sont souvent des intérimaires de luxe pour une formation qui se forge une réputation dans les milieux stoner/psyché.

Après l’album « Agents of Ahriman » sorti en 2007, le groupe se met en stand-by pendant cinq ans. Depuis 2012 (et c’est un paradoxe !), GREENLEAF est le groupe principal de Tommi et c’est DOZER qui est mis en stand-by ! Ce soir, avec « Our Mother Ash » et « Ocean deep », le dernier album est tout de suite mis en avant. Nous avons un stoner classique, assez soft pour le style, avec des influs 70’s comme du rock blues groovy. Le public se laisse porter par l’ambiance et adhère au projet musical.

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Les morceaux défilent. Dans l’ensemble, ils sont courts avec des tempos moyens ou plus rapides pour certains, mais jamais speed. La section rythmique composée de Johan ROCKNER à la basse et de Sebastian OLSSON à la batterie offre une assise en béton armé à la guitare de Tommi qui se taille la part du lion. Riffant à tour de bras, il ne reste pas en place.

Sur scène il fait chaud, très chaud même ! Les visages ruissellent et prennent une couleur de plus en plus rouge sous les lights. Pour des nordiques, ils font souffler un vent brûlant ! Avec eux la glace fond vite ! Leur heavy stoner psyché fonctionne à fond.

Histoire d’enfoncer un peu plus le clou, un infernal « Electric Ryder » vient terrasser tout le monde. Un instrumental puissant et rapide qui permet à Arvid de reprendre son souffle. Il remonte sur scène remonté comme un coucou pour nous asséner un « Stray Bullit Woman » de derrière les fagots. On peut entendre ici ou là des réminiscences 70’s, BLACK SABBATH ou LED ZEPPELIN ne sont pas si loin d’eux….

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Un « Trails & Passes » plein de Wah-Wah et de feeling et c’est déjà fini. Ils sortent par la porte de derrière (ce qui est rare dans cette salle) s’oxygéner un peu pendant que le public en redemande. Et oui !!!! Nous allons avoir deux morceaux supplémentaires, dont un « Equators » encore issu du dernier album.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, la soirée se termine. Après un tour au merchandising où sont vendus des 33 Tours (nostalgie quand tu nous tiens !), il est l’heure de partir. Surtout que moi demain matin, je dois quand même aller bosser !

Report de STEVE*74