Je n’aime vraiment pas devoir faire des choix cornéliens du style : aller voir TARCHON FIST et AMON SETHIS au Warmaudio ou aller au Rock ‘n’ Eat Live voir un groupe que tu n’as jamais vu et dont tu n’entends que du bon, ANIMALIZE. En plus, ils passent avec HIGHWAY, les copains de Sète et de Montpellier et les fous furieux d’OVERDRIVERS. Tout bien réfléchi, TARCHON FIST a une date le lendemain à Grenoble donc direction le Rock ‘n’ Eat !
C’est peut-être parce que c’est un jour férié mais je me gare finger in the noze ! Le concert n’est même pas commencé quand j’arrive, trop fort !
Tiens, ANIMALIZE c’est un trio… Je ne sais pas pourquoi, je pensais qu’ils étaient quatre.
Bon, le bassiste chante. Putain, ça dépote grave sa mère-grand dans les traboules secrètes ! Que ce soit en anglais ou en français, leur hard heavy à l’ancienne est très efficace, la voix du chanteur est parfaite, la basse très maidenienne et aussi très bien trouvée, la guitare et la batterie sont nickel. Les musicos ont un vrai look et une mega attitude sur scène. Putain, c’est très bon !
Juste à choisir entre l’anglais et le français, pour ma part, j’ai quand même une petite préférence pour les morceaux en français. En tous cas, un groupe à suivre, c’est clair !!!
Allez, pause avant le prochain groupe, OVERDRIVERS !! Oh yeah ! Et c’est parti, les cousins français de AIRBOURNE et d’AC/DC attaquent, version les freins, c’est pour les lâches. Le hard boogy australien à donf’ et putain encore une fois ça fonctionne. Le gens dans le public sont comme des dingues. Putain, c’est mega bon !
Bien-sûr, ils n’ont pas inventé le hard boogy et alors ? C’est mega bon et j’ai les cheveux qui bougent tout seul. Pour le reste – l’innovation, etc – je m’en tamponne grave le coquillard. Moi, j’aime ce hard-là, pas du metal pouet pouet, du putain de hard des familles ! C’est clair, je ne suis pas un metalleux, je suis un putain de hardos qui prend son pied avec les OVERDRIVERS. Le groupe nous en donne pour notre argent, ils courent, ils sautent, ils se donnent à deux cent pour cent, ça sent l’alcool et le rock ‘n’ roll !! Putain, c’est bon ! L’esprit AIRBOURNE avec leurs compos à eux. Le hard-rock vit encore car les OVERDRIVERS ne le laissent pas mourir, tué par des tribute bands à deux balles !!! Ouah, c’est fini ! Trop bon !!
Allez, il y a encore les HIGHWAY à venir. Je suis mega content car il y a vraiment trop longtemps que je ne les ai pas vus en live, moi ! Et encore une fois, je ne vais pas être déçu. Leur hard-rock à eux fonctionne toujours vraiment bien en live. En plus, c’est une tuerie ! Le public chauffé à blanc répond par une mega ambiance et en communiquant avec le groupe. Le Rock ‘n’ Eat est le temple du hard-rock ce soir !
Les HIGHWAY sont des showmen, ils aiment la scène et partager avec le public et ils se donnent à cent dix pour cent, sans calcul, juste pour le plaisir de distiller leur musique. Il faut dire qu’ils ont des putains de brûlots en leur possession, du genre à te faire bouger les cheveux tout seul et bien-sûr te niquer la nuque !! C’est le kiné qui va être heureux, lol ! Encore une fois, c’est juste trop court. Sniff.
Je viens de passer une putain de soirée avec trois groupes de barges de rock hard. Rien à jeter ! Le genre d’affiche sans remplissage inutile et où le groupe local n’était pas juste là pour faire venir ses potes !! Merci le Rock ‘n’ Eat et Pedro pour cette super affiche ! J’ai bien fait d’être venu, moi !!
Ce soir, comme les enfants, je fais ma rentrée. Mais, celle-ci, n’est pas scolaire (quoique) mais de concerts ! Hier, mon ami Steve*74, est venu me rendre visite et m’a demandé si ça me brancherait de faire un concert le lendemain Je me suis rappelé qu’un copain m’avait donné la date mais que je l‘avais oubliée. J’avoue que je ne connais aucun des groupes – si ce n’est de nom – et je me dis que ça me fera une belle découverte… d’autant plus que pour un barbecue ce soir, c’est un peu râpé, étant donné que la pluie tombe depuis ce matin et qu’elle a sérieusement rafraîchi l’atmosphère !
Nous prenons donc la direction de Genève pour aller au Moulin Rouge. Oui, je sais qu’il y en a un à Paris, mais je vous assure qu’il y en a bien un dans Genève ! Situé dans le quartier de Plainpalais, ce n’est pas du tout le petit-frère du cabaret parisien. Même s’il est lui aussi centenaire ! La programmation offre des concerts, des chorégraphies burlesques, des spectacles inspirés de la magie du cirque ou encore des danses en tous genres. Pour nous ce soir, ce sera concert, évidemment.
HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève
Comme c’est la première fois que nous allons assister à un show dans ce lieu mythique, nous partons relativement tôt afin de ne pas avoir à marcher des kilomètres à pieds. Il faut bien que je ménage Steve, lol !!
Arrivés sur place, je remarque une simple façade d’immeuble où une enseigne annonce « Night-Club Moulin Rouge Dancing » avec, je vous le donne en mille, un moulin rouge. Nous ne pouvons pas nous tromper. Et qui je croise devant la salle ? Le fameux pote qui m’avait annoncé le concert quelques jours avant. Pour une surprise, c’est une surprise !
Aussi humble soit-t-il, le Moulin Rouge est tout de même bien vaste. Une fois entré, nous remarquons que la scène est tout simplement un cercle, avec des fauteuils tout autour. Si nous en doutions, cette fois-ci, nous sommes certains d’être dans un night-club. Et ce n’est pas la charmante tenue de la serveuse qui nous fera dire le contraire !
HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève
Passons-là les formalités d’usage et revenons au concert. Étant donné que les CA VA CHIER sont assez connus en Romandie, ce sont les sétois de HIGHWAY qui commencent les hostilités. Venus présenter à nos copains suisses « IV », leur dernier album explosif sorti l’an passé, ils ont posé leurs flightcases au Moulin Rouge de Genève. Après un show à Narbonne le 23 août dernier en première partie de NASHVILLE PUSSY, ils ont repris la route en début de mois, pour jouer tous les soirs, dans différentes salles de France et de Navarre… et de Suisse !
BEN CHAMBERT le guitariste, ROMAIN CHAMBERT le batteur et SAM MARSHAL à la basse, accompagnent BENJAMIN FOLCH la figure de proue du groupe, chanteur de son état.
HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève
Après une petite intro, « Pole Dancing Song », les musiciens arrivent sur le plancher des vaches et nous démontrent, s’il en est, qu’ils ne sont pas là pour plaisanter. Les hostilités débutent avec « I Like It » extrait de leur album « United States Of Rock ‘n’Roll ». Le groupe se sent vraiment dans son élément et prend son pied. BENJAMIN est un véritable frontman et ne tient pas en place. Il prend la pause pour les photographes et séduit le public présent – certes peu nombreux, mais composé de fans avant tout.
Tout de suite, nous rentrons dans le jeu des sétois et hochons la tête en cadence sur ce hard-rock‘n’roll hyper entraînant. C’est génial ! La motivation des musiciens venus nous offrir un vrai show est palpable. Les spectateurs en prennent – comme nous – plein les oreilles… et les yeux sur cette scène ronde qui permet de voir tous les musicos d’un seul coup d’œil. Face à nous se tient un groupe carré au possible.
HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève
Nous passons un excellent moment en compagnie de ces compositions léchées et modernes. Les musiciens ne tiennent pas en place et font le show. Comme le disait Aristote « Il n’y a point de génie sans un grain de folie », et BEN, le guitariste nous en fait voir de toutes les couleurs. Il se frotte régulièrement à son vocaliste, glisse entre ses jambes et part au-devant de la scène affronter les fans présents. Il saute de l’estrade de la batterie, se déplace à droite, puis virevolte à gauche, histoire que tout le monde le voit. En bref, il a la bougeotte.
Son copain chanteur, lui, nous enchante avec sa voix rocailleuse et mélodique qui rappelle par moments les chanteurs australiens.
HIGHWAY @ Le Moulin Rouge de Genève
C’est à une prestation très rock ‘n’roll, chaleureuse et sympathique à laquelle nous sommes soumis. Les morceaux de HIGHWAY vous rentrent dans la tête pour ne plus en sortir. Quel sens de la mélodie ! Le groupe nous assène des titres aux refrains imparables.
« Leave me Alone » obtient la palme du dressage de poils pour Steve* 74. Moi, je lui préfère le titre « Brotherhood ». Est-ce parce qu’il parle de fraternité dans le rock ? Il y a de fortes chances mais c’est un sacré morceau qui m’a remué les tripes.
C’est d’ailleurs sur ce dernier titre que les HIGHWAY nous quittent, laissant la place aux vétérans de CA VA CHIER.
CA VA CHIER @ Le Moulin Rouge de Genève
Comme son nom l’indique, CA VA CHIER… c’est très simple. Ce sont des covers de rock plutôt hard, un look inhabituel (slips kangourous à bretelles), cinq musiciens qui ne se prennent absolument pas aux sérieux, le tout mélangé et bien secoué sur une scène, donnant un mélange des plus volcaniques. Le groupe existe depuis 1989, ses membres ont tous œuvré dans des formations telles que SIDEBURN, RATTLESNAKE, etc.
Les membres du groupe disent avoir fait un concert à Berlin le 11 novembre 1989 et que le mur s’est écroulé après à un solo trop tapageur, c’est vous dire si ça envoie du bois ! Mais c’est un groupe de reprise et la politique du webzine étant ce qu’elle est, je ne développerai pas plus.
En tout cas, nous avons passé un sacré moment avec ces musiciens complètement déjantés. Dommage qu’ils ne composent pas, ça devrait donner !
Un grand merci à HIGHWAY pour ce concert mémorable et aux CA VA CHIER pour nous avoir remémoré notre adolescence boutonneuse.
Bon allez, direction Dijon. Heu oui, c’est un petit peu en dehors de mon terrain de jeux, mais je m’en tamponne : le Rising Fest, je ne le loupe pas, na ! En plus, la soirée du vendredi est un spécial groupes français et ça se passe à la Petite Vapeur.
Et moi, je l’aimetellement ce fest que je suis en avance ! Et oui, je ne vais pas louper le premier groupe, bande de mauvaises langues !! J’ai même le temps de prendre mon bracelet pass deux jours et de papoter avec des malheureux imprudents qui n’avaient pas de place pour ce soir. Je dis « malheureux imprudents » car ce soir, c’est sold out. Mauvaise nouvelle pour les retardataires mais bonne nouvelle pour les organisateurs et pour les groupes ! Moi, j’aurai bien revendu la place de ma femme le double du prix mais elle n’a pas voulu. La harpie, elle peut être hargneuse !
ELECTRIC SHOCK
En parlant de groupe, je rentre dans la salle pour l’arrivée sur scène des grenoblois d’ELECTRIC SHOCK que je voulais absolument voir en live tellement leur EP m’avait enthousiasmé.
Et putain ! j’avais bien raison. Le fest débute bien car ELECTRIC SHOCK, ça joue. On est dans du hard-heavy à l’ancienne avec un putain de chanteur à la voix puissante et mélodique et des musicos qui jouent grave, trop heureux de jouer dans un fest où la plupart des spectateurs ont eux-aussi des vestes à patch, des cartouchières et des clous. En plus, ce n’est pas souvent qu’on voit une fille en lead guitar et elle ne laisse pas sa part aux chiens !
ELECTRIC SHOCK
Les morceaux du EP tapent vraiment en live. Le public ne s’y trompe pas et ne veut pas les laisser partir de scène ! Ils vont donc être obligés de nous faire deux covers à la fin de leur set list, dont un de MANOWAR – à la grande joie de la présidente de la Phoenix Rising Asso, grande fan de ce groupe.
Très bonne entrée en matière. En plus, le son est bon ; c’est de bonne augure pour la suite.
Allez, petit tour en extérieur pour dire bonjour au camion de nourriture et goûter un sandwich dijonnais au pâté de tête et à la confiture d’oignons. Pour ceux qui ne connaissent pas, dommage, c’est une pure tuerie !
EXISTANCE
Requinqué et réhydraté, je retourne dans la salle pour ne surtout pas louper EXISTANCE. Et boum ! Comme aux Poul’Hard de Bresse il y a quinze jours, je prends une claque d’entrée de jeu.
Malgré une scène plus petite, EXISTANCE fait le show et au Rising, le style NWOBHM, on aime ! Des musicos qui jouent comme ça, forcément ça fait réagir la Petite Vapeur qui monte en puissance.
Quitte à me répéter, leurs morceaux sont particulièrement efficaces et les garçons sont à donf. J’ai les mêmes impressions que la dernière fois : ils sont vraiment en place et savent déjà tenir une scène. Leurs morceaux sont taillés pour le live et bien sûr, c’est trop trop court.
EXISTANCE
Bon ça y est, c’est fini. Tout le monde a pris une grosse tarte… Et mes copines du premier rang n’ont pas eu à me le confirmer : elles m’ont vrillé les oreilles pendant le show ! Merci les gars, grâce à vous je suis à moitié sourd maintenant !
Je profite de la pause pour aller faire une petite interview d’ELECTRIC SHOCK.. Bon rapide l’interview car HIGHWAY monte déjà sur scène.
HIGHWAY
Heu, avec la baffe que je viens de prendre, je vais mettre un peu de temps à rentrer dans leur univers hard-rock classique mais les HIGHWAY savent jouer. Leurs morceaux sont bien puissants et les refrains rentrent bien en tête.Tout ça est bigrement efficace ! En plus, eux aussi sont à l’aise sur une scène et visiblement heureux d’être là donc évidement la salle rentre à fond dans leur concert.
HIGHWAY est en train de faire un carton ! La Vapeur les a adoptés. A la fin de leur show, je sais qu’ils vont repartir plus légers : leurs CD se vendent très bien !
HIGHWAY
On va avoir une pause un petit peu plus longue car pour le dernier groupe, il y a un changement total de plateau.
Ca me donne le temps de papoter avec les potes. Et des potes il y en a pas mal. Ils sont venus d’un peu partout : Grenoble, Chambéry, Bourg-en-Bresse, Chalon, Besançon car il faut dire que le Rising Fest devient une institution. C’est vrai ça, y’a même France 3 qui vient nous filmer ! Bon, faut pas non plus que ça grandisse de trop parce qu’après on sera obligés de regarder les concerts sur des écrans géants !
Aller un petit tour en loges pour une interview d’EXISTANCE que je n’avais pas eu le temps de faire il y a quinze jours.
VULCAIN
Réhydratation et prêt pour accueillir le Dieu de la Foudre : VULCAIN !
Dire qu’ils étaient attendus est un euphémisme : VULCAIN à Dijon, on aime et on voulait les voir ! D’entrée de jeu, on sait que la set list va être basée sur « Rock’n’Roll Secours » leur premier album et sur « V8 » le petit dernier.
Le trio parisien est particulièrement en forme ce soir et c’est donc un putain de concert que nous délivre VULCAIN. Et c’est sûr qu’avec les brûlots de « Rock’n’Roll Secours », la salle qui était déjà chauffée à blanc explose.
On va avoir droit à deux surprises : un « Blueberry Blues » des familles et le rare mais très apprécié « Soviet Suprême ». Bien sûr, un concert de VULCAIN ne serait pas un concert de VULCAIN sans l’inévitable « Digue du Cul ». Euh, y’en a même qui croient que ce sont eux qui l’on écrit maintenant. C’est malin !
VULCAIN
VULCAIN réussit à faire mouche aussi bien avec des fans du début qu’avec des gens qui n’étaient même pas en conception quand l’album est sorti. DANIEL, VINCENT et MARC s’éclatent comme des fous, trop heureux de faire partager leur musique.
Et c’est fini. Il est tard, on a très chaud.. mais on est heureux !
Bon, c’est pas tout mais il faut reprendre des forces car on remet ça demain et que ça recommence à 15h. Je me dirige donc vers la voiture. Au moment de monter dans ladite voiture, je croise des touristes allemands : « Salut les gars ! Vous êtes qui ? Les musicos de MAJESTY ? Euh, vous êtes perdus ? Vous savez que vous ne jouez que demain ? » Ben oui…
J’en connais qui ne sont pas couchés, moi !
BILAN DE LA SOIREE
ELECTRIC SHOCK Une confirmation pour moi en live. Un groupe à gros potentiel. Des morceaux efficaces, un super chanteur, des musiciens doués et passionnés. Un groupe à suivre, quoi. Vivement le CD !
EXISTANCE Encore une fois une bonne tarte in my face. En plus, le son était encore meilleur qu’aux Poul’Hard de Bresse. Donc que du bonheur ! Un bonheur partagé par une très grande partie du public présent. Pas de doute, ils viennent de récupérer de nouveaux fans. A voir et à revoir sans modération !
HIGHWAY Une très bonne surprise. Très bonne découverte que ce groupe qui distille un hard-rock de très bonne facture. Des fans de hard-rock qui font la musique qu’ils aiment – et que j’aime – et qui prennent plaisir à jouer sur scène. Bref, à revoir en live avec plaisir.
VULCAIN Sans problème le meilleur concert que j’ai vu de VULCAIN depuis la réformation. Ils étaient très en forme et ont fait un très bon choix de set list. Bref, VULCAIN c’est comme du bon vin, ils se bonifient en vieillissant.
Un grand merci à toute l’orga de la Phoenix Rising Asso pour cette soirée spécial groupes français de ce niveau. Merci aussi pour le beau billet collector deux jours et merci bien sûr pour leur joie de vivre et leur gentillesse !