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THE DAMN TRUTH au Brin de Zinc

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Report 1 : SEB 747 – Report 2 : Cédric LeMAGIC – Photos : SEB 747

LE CONCERT VU PAR SEB 747

« L’appétit est la conscience du corps », a dit un jour Alexandre Dumas. Je suis sûr qu’il parlait de notre musique préférée. Évidemment, ce soir, mon appétit va être aiguisé, puisque je vais voir un excellent groupe de Blues, Classic Rock Canadien qui s’appelle THE DAMN TRUTH. Et c’est reparti en direction du Brin de Zinc de Barberaz. Cette fois-ci, mon binôme habituel ne m’accompagnant pas, j’ai pris la décision de partir en famille avec femme et enfant. Ce n’est pas souvent qu’elles partagent ma passion, alors pour une fois…

Me souvenant de nos déboires lors de mon dernier trajet à cause des travaux, je pars relativement tôt. Du coup, nous arrivons vraiment en avance. Je retrouve tout de même quelques copains, notamment ceux que j’avais croisés au concert de FISHBONE. J’ai le temps de papoter dehors car il fait beau et relativement chaud – même si quelques nuages pointent à l’horizon. Soudain, je vois des gens parlant Anglais et parfois en Français, habillés comme dans les années 60. Ce ne serait pas le groupe par hasard ? Effectivement, ce sont bien les DAMN TRUTH ! Ils n’ont pas encore commencé qu’ils discutent déjà avec les fans. Trop cool !! Je les vois même faire de la pub pour le festival Gresiblues dans lequel ils vont jouer quelques jours plus tard.

Nous entrons dans l’antre de la bête pour retrouver Ced LeMagic, un autre scribe de W.T.R. et qui va lui-aussi faire un report.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Pas le temps de se poser trop de questions, les DAMN TRUTH débarquent sur scène. D’entrée de set, le groupe séduit le public avec « This Is Who We Are Now », un mélange de LED ZEPPELIN à la sauce sixties premier single extrait de leur dernier album « Now or Nowhere ». Album produit en partie par – excusez du peu – BOB ROCK.

LEE-LA BAUM, la guitariste chanteuse, dont la voix rappelle celle de GRACE SLICK et JANIS JOPLIN, possède le don de se mettre le public dans la poche en parlant d’entrée de set en Français. TOM SHEMER, guitariste, PIERRE-YVES « PY » LETELLIER, bassiste et DAVE TRAINA, batteur complètent le line up.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Le groupe est comme une tornade hurlante lorsqu’il monte sur scène et nous le prouve dès le début de son spectacle. Mais, ce qui illumine ce soir le BDZ, ce sont les sourires des Montréalais. Il ne fait aucun doute qu’ils sont heureux d’être à Barberaz pour jouer devant nous leur blues-rock énergique, mais sans oublier les mélodies. Bref, que du bon ! PY, TOM et DAVE ne font qu’un avec LEE-LA. C’est vraiment impressionnant ! L’alchimie entre les camarades du groupe est de plus en plus palpable au fur et à mesure que les morceaux défilent, et rayonnent de la scène jusque dans la foule.

Musicalement, nous passons un super moment. Il n’y a quasiment pas de titres mou du genou. Et même quand un titre commence comme tel, « Lonely » par exemple, il y a tout de suite des riffs de guitare dissonants tout autour. Ce morceau vous retourne le cerveau, comme une bête guettant sa proie. C’est complètement fou !

TOM et LEE-LA, en couple dans la vie, se font régulièrement face à face, semblent rivaliser de doigté, à celui qui tirera le meilleur de son instrument. Pendant ce temps, PY s’éclate à jouer avec sa gratte derrière la tête alors que DAVE insuffle un groove décadent avec ses incessantes frappes. Pas de temps mort, nous en prenons pour notre grade.

La chanteuse tient son public. Elle parle souvent dans un très bon Français, même si pour elle, elle ne le parle pas correctement. En tous cas, elle semble ravie de voir autant de visages dans le Brin de Zinc. L’ambiance est électrique et le public répond présent aux sollicitations de la chanteuse. Un spectateur est même à fond devant la scène, dansant sans discontinuer devant les musiques de nos copains Canadiens. LEE-LA n’est pas la seule à prendre le devant des planches, puisque TOM va au-devant des spectateurs, tout comme PY lorsqu’il ne se ballade pas le long de la scène.

LEE-LA affiche beaucoup d’émotions dans ses discours pénétrant dans le cerveau des spectateurs, ne pouvant qu’approuver ses propos. Certains morceaux dégoulinent d’empathie et de compassion, tout en restant énergiques et passionnants.

« Ce soir, nous fêtons l’amour », nous dit LEE-LA « que vous soyez Black, Gay, Bi ou quoi que soit d’autres, on s’en fout, ce n’est que de l’amour. L’amour du Rock ’n’ Roll ! ». C’est l’heure pour « Its only Love » de débouler dans les enceintes du Brin de Zinc. Les spectateurs sont aux anges, et prônent l’amour de la musique. La chanson permet également un court solo de batterie de DAVE qui, toute la soirée, a fourni un excellent backbeat tout en souriant. Même s’il s’est parfois lever pour faire travailler la foule depuis le fond de la scène, Lol !

Il y a une vraie chaleur qui s’installe entre le groupe et le public, une harmonie avec les copains Canadiens qui en fait un moment magique. LEE-LA est non seulement un sosie vocal de JANIS JOPLIN, physiquement elle lui ressemble un peu. Euh… je croyais que le clonage était interdit ? Lol.

C’est avec le morceau « Tomorrow » que nos copains Montréalais nous quittent. Une question me vient à l’esprit : combien de temps vont-ils faire patienter le public avant de remonter jouer un ou deux morceaux ? Après une courte minute de tergiversations, les DAMN TRUTH remontent sur scène. Même pas le temps de me questionner que c’est déjà le rappel. C’est le plus court délai d’attente auquel j’ai assisté. lol.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Une reprise de U2, seul cover de la soirée, pour entamer la fin du set, et c’est reparti !  Ces gars (et cette dame) utilisent vraiment toute la scène. TOM va se promener dans le public pour montrer ses talents guitaristiques. PY va faire face à sa leader, semblant chercher lui aussi à rivaliser avec ses talents de musicienne. Un peu plus tard, TOM et PY se mettent dos à dos, puis le bassiste se penche en arrière sur le dos du guitariste, les deux continuant de jouer de leur instrument comme si de rien n’était. La complicité entre les membres du groupe ne fait aucun doute. Ils s’entendent comme larrons en foire. Puis c’est au tour de « Heart is Cold » d’être jouée afin de clôturer cette magnifique soirée.

Les 20 minutes du rappel sont passées comme une lettre à la poste et, après les remerciements de rigueur, le groupe au grand complet, vient discuter avec les fans et pose joyeusement pour des selfies.

« Les mots manquent aux émotions », disait Victor HUGO. Ce soir, c’est le cas. J’ai adoré, que dis-je, j’ai  idolâtré le concert de ce soir. Il restera, pour moi, dans les annales du rock.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

Nous discutons un peu avec TOM qui nous rappelle combien ils sont contents d’être venus ce soir et que nous ayons apprécié leur prestation. Voyant mon T-Shirt de Glenn HUGHES, il me parle de leur future tournée en Angleterre avec The Voice of Rock et me dit à quel point ils sont heureux d’avoir été choisis.

L’atmosphère générée ce soir était par moments totalement électrique, démontrant que THE DAMN TRUTH est un groupe en plein essor. Si je n’avais qu’un conseil à vous donner, ce serait de ne surtout pas les rater s’ils passent près de chez-vous. Vous ne serez pas déçus !

Nous prenons congé de nos nouveaux copains Canadiens et repartons dans notre contrée parce que demain il faut aller travailler. Euh c’est normal les trombes d’eau qui tombent généreusement du ciel ? C’est malin, je suis tout mouillé maintenant. Heureusement que pour repartir, le dernier album des DAMN TRUTH nous accompagne dans la voiture.

Un évident grand merci à Thomas pour cette fabuleuse soirée et cette nouvelle pépite.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

LA SOIREE VUE PAR CED LeMAGIC

« Oh Kalysse ! Bien contents d’être au Brin de Zinc ce soir ! », nous annonce la chanteuse LEE-LA BAUM. Ils démarrent un set bien seventies à la sauce LED ZEP, mené par la rythmique de PIERRE-YVES LETELLIER à la basse, DAVE TRAINA à la batterie et LEE-LA et TOM SHEMER aux guitares.

On a droit à pas mal de morceaux de leur dernier album. Cet album nommé « Now or nowhere » date de 2021. Cet album est leur 3e et il est quand même produit par BOB ROCK au Warehouse Studio de Vancouver !

Le groupe arbore un look kitch très seventies, avec des couleurs et des pantalons pattes d’eph’. Ils dégagent une énergie charismatique qui captive immédiatement le public. En parlant du public, une cinquantaine de personnes seulement sont présentes dans la salle au début du concert. Ce manque d’affluence est peut-être dû au fait que le groupe doit passer quelques jours plus tard (le 02 juillet) dans un fest tout proche.

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

LEE-LA et TOM se font régulièrement des bisous sur scène, c’est vraiment un beau couple qui semble très complice.

L’ambiance est cool et très sympathique et les gens restent devant la scène, ce qui prouve qu’ils aiment ce qu’il se passe sous leurs yeux. Il faut dire que les DAMN TRUTH sont sacrément bons ! Les morceaux sont à la fois complexes et dynamiques et la voix de LEE-LA fait ressortir le côté mélodique de leurs chansons.

Le set a duré une bonne heure, heure que je n’ai absolument pas vue passée. Pour moi, les DAMN TRUTH ont vraiment été une bonne découverte ! J’ai retrouvé le groupe au merch’ et je les ai trouvés vraiment cordiaux. C’est là que j’ai appris qu’ils venaient de Montréal…. Serais-je saisi du syndrome Ti-Rickou qui régulièrement arrive devant la scène en ne sachant rien du groupe qu’il va voir ? Hum hum…  

Bref, le groupe se prête volontiers au jeu des photos et j’ai réussi l’exploit de ne pas en faire moi-même ! Tabernacle !

THE DAMN TRUTH @ Le Brin de Zinc

NAMASS PAMOUSS 2023, jour 2

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

De retour à Manigod, pour remonter à la Tête de Cabeau. Mais quelle idée !! Remonter la côte « dré dans l’pentu » où je crache mes poumons à chaque pas ? Complètement maso ! Allez, beaucoup de rage, de désespoir et on y va. Euh… courage et espoir, c’est peut-être mieux. Quoique… Et dire qu’il y a des télésièges de l’autre côté. Mais pourquoi ne sont-ils pas ouverts ? Comment ça, je me plains ? Même pas vrai. Lol.

Aujourd’hui, il y a au moins deux supers groupes et je ne veux surtout pas les rater. Le temps de monter la côte, j’arrive malheureusement un peu à la bourre pour TIGADRINE, mais sans vraiment manqué grand-chose car ils viennent à peine de commencer. Comme l’an passé, c’est un groupe qui est difficile à chroniquer dans ces pages, étant donné que ce n’est pas vraiment le style du webzine. En tout cas, c’est plaisant à entendre et très original. Ca démarre bien la journée sous un soleil éclatant et une chaleur brûlante !

Il y a un dicton qui dit : « En juin, beau soleil qui donne n’a jamais tué personne ». Faut le dire vite, parce que la chaleur qu’est en train de dégager Râ (le Dieu égyptien du soleil), n’est pas loin de réussir à nous achever pour de bon. Du coup, re-limonade bio – il est un peu trop tôt pour la bière – et re-découverte de ce superbe site avec ses si impressionnantes montagnes. Je cherche aussi un coin à l’ombre, évidemment. C’est qu’il commence à faire chaud sous le soleil éclatant de Manigod !

Pendant que nous patientons, nous apercevons des musiciens qui semblent être du troisième groupe de la journée. Ils sont en train de discuter à bâtons rompus en plein cagnard. Il y en a un qui est déjà torse nu, laissant apparaître de nombreux tatouages. Personnellement, je pense qu’ils sont fous, mais ce n’est que mon avis.

Tiens, il semble y avoir un peu moins de monde qu’hier, mais c’est dans une ambiance à la cool, du dimanche en montagne, que se déroule ce deuxième jour. Manque plus que le pique-nique et ce serait parfait. Bon, il y a toujours la tartiflette, mais par ce temps, ce n’est pas vraiment l’idéal. Il fait toujours aussi chaud en ce début d’après-midi, et les coins à l’ombre sont vite pris d’assaut. Heureusement que l’air frais des montagnes permet de moins étouffer ! Du coup, j’en profite pour flâner à flancs de montagne et reprendre quelques photos de paysages. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut côtoyer d’aussi près des panoramas aussi somptueux.

Chemin faisant, je rencontre un des musiciens vu précédemment et discute avec lui. Il me dit combien il est impressionné par ces montagnes et qu’il n’en revient toujours pas de jouer dans cet endroit. « C’est incroyable, c’est totalement fou », me dira-t-il. Et quand je lui dis que c’est exactement ce qu’on dit les musiciens l’an passé, il n’est pas étonné. Voyant mon appareil photo, il me demande si je suis photographe du site. Je lui explique que nous sommes venus pour faire un report sur le festival. Comment ça, je lui mets la pression ? Meuh non, pas du tout ! Personnellement, je pense que plus ça va aller, plus le festival va grandir. En souhaitant quand même qu’il garde des proportions familiales. Après avoir eu cette bonne discussion, il est temps de retrouver un peu d’ombre avant de fondre !

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

Sous la tente, il commence à y avoir de l’agitation. Ce sont les Canadiens de WINE LIPS qui s’installent. Composé de CAM HILBORN, AURORA EVANS, JORDAN SOSENSKY et CHARLIE WEARE, ils font dans le Garage Rock, Psychedelic Rock. Autant dire que ça va remuer du brancard ! Et c’est le cas. Dès le premier titre, « Eyes », le ton est donné. CAM le chanteur guitariste et cofondateur du groupe avec AURORA derrière ses fûts, est déjà à fond. Un petit problème de cordes voit JORDAN, le blond guitariste, s’éclipser le temps de deux, trois morceaux. « He’s back », nous dira CAM en se moquant gentiment de son comparse lorsque celui-ci revient. Les titres sont dégainés les uns derrière les autres : « In the Clear », « Mall Walker », « Shark Eyes ». Il y a quelque chose de sale, de graveleux dans la musique des Torontois. Chaque titre a le don de déchiqueter le public. C’est excellent. Le vieil adage qui dit Sex, drug and rock‘n’roll sied à merveille au groupe.

On continue sous la rythmique distordue et la voix aiguë de CAM qui traverse à peine le mur sonore de AURORA. « Tension » suivi de « New Jazz » et « Stimulation » déchaînent les spectateurs qui ne se laissent pas abattre. Ils continuent de remuer devant la scène sans jamais laisser la poussière retomber. Certains se lancent dans des crowdsurfing et n’hésitent pas à se laisser porter par le public jusqu’au bout de la tente. C’est de l’adrénaline pure, c’est du bruit, c’est intense, c’est rafraîchissant et c’est vivifiant. Quelle baffe !

CAM, lunettes de soleil sur les yeux, n’en perd pas une miette. JORDAN, après ses déboires récents, est à fond sur sa guitare et CHARLIE, placé sur le côté droit de la scène avec ses lunettes noires sur les yeux, ne reste pas placide. Mais personnellement, celle qui m’impressionne le plus, c’est AURORA. Elle martyrise ses fûts avec une puissance phénoménale ! Quelle maîtrise de son instrument ! Elle n’est pas loin de donner des leçons à tous les pseudos batteurs mâles qui se prennent pour des stars.

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

WINE LIPS, c’est une sorte de rock’n’roll sans retenue, implacable et féroce infusé de psilocybine (un principe actif de certains champignons hallucinogènes) qui vous donnera l’envie d’acheter une moto, juste pour la crasher contre un mur. « Choke » puis « Fingers » et enfin « Get Your Money » avec sa fin fabuleusement chaotique démontent les montagnes avant de continuer sur « Lemon Party » qui apporte une énergie contagieuse. J’en deviens complètement baba.

Puis c’est avec « Suffer the Joy » et ses interminables minutes épiques que se clôt ce show absolument incroyable. Les Canadiens ont mis le feu aux montagnes et je me demande comment les Israéliens de THE GREAT MACHINE vont faire pour faire mieux.

A peine on-t-il terminé leur set que nos nouveaux copains Torontois sont déjà au stand de merch’, malgré la chaleur écrasante. Ils sont trop contents de pouvoir discuter avec leurs supporters et notamment avec des fans venus expressément pour eux de Montréal.

Pour faire patienter le public, il y a la scène des jams où j’ai aperçu tout à l’heure un membre du trio jouer derrière la batterie, mais il y a aussi des jeux géants à l’extérieur du site, essentiellement pour les enfants certes… mais j’ai quand même l’impression que beaucoup de grands enfants s’y amusent aussi ! Il faut dire que le site est hyper agréable et que l’air des montagnes est vivifiant, et aussi que le soleil fait rougir les spectateurs qui, sous l’influence de la bière, entre autres, rigolent bien.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

En attendant, MICHAEL IZAKY, le batteur de THE GREAT MACHINE, le trio Israélien installe son matériel. Tiens, c’est avec lui que j’ai sympathisé tout à l’heure ! AVIRAN et OMER HAVIV, respectivement bassiste et guitariste du groupe, commencent leurs balances. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont totalement différents l’un de l’autre. Autant AVIRAN à l’air d’être hyper cool, genre Babacool de la fin des sixties, autant OMER ferait presque peur, avec ses piercings et ses tatouages de partout. Évidemment, il n’en est rien.

Pas de tergiversations excessives dans les réglages, il est temps d’entamer le set. AVIRAN à l’air pressé de commencer, c’est bon signe. La chaleur commence à être étouffante sous la tente, les spectateurs commencent à trépigner d’impatience. C’est MICHAEL qui arrive le premier derrière ses fûts. Il tient une bouteille de Génépi et commence à boire goulûment avant de la faire passer à ses camarades. Je vous ai déjà dit qu’il faisait chaud, non ? AVIRAN et OMER suivent de près et attaquent le premier morceau, « Dragon Wagon ». La grande machine est lancée et n’est pas prête de s’arrêter.

AVIRAN, qui apprenait quelques mots de Français pendant les balances, s’amuse avec le public pendant que OMER le démonte avec ses riffs assassins. « Martin Collins », le second morceau tiré de leur deuxième LP vient mettre le feu. Dans le public, c’est l’euphorie. Les pogos sont déclenchés et la poussière du site commence à s’envoler.

C’est au tour de MICHAEL d’être au chant avec « Fun Rider ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fait monter encore plus de pression que son copain AVIRAN ! Sa voix est plus rugueuse et son jeu de batterie fait trembler la scène, comme lorsque l’orage résonne dans les montagnes. Il est vraiment impressionnant. Comme il fait très chaud, devant comme sur la scène, c’est open bar pour le trio. La bouteille de Génépi a diminué d’au moins la moitié et c’est maintenant une bouteille de Tequila à laquelle s’attaque AVIRAN. Généreux, il en donne de bonnes rasades à certains fans qui ne demandent que ça !

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Et question musique, me direz-vous ? Eh bien, c’est toujours aussi intense. Les morceaux flirtent la perfection avec « Keith » ou encore « Hell & Back » qui voit les musiciens inviter un guest à chanter avec eux. DAN EZRA, puisque c’est son nom, s’éclate bien sur les planches et fait un peu de crowdsurfing pendant que OMER se frotte au public en dégainant des riffs incendiaires et que AVIRAN fait bourdonner sa basse sous les saccades de MICHAEL. Que d’énergie d’entrée de jeu. Quand je vous avais dit qu’ils étaient timbrés ces Israéliens !  Leur Stoner Rock mélangé avec une grosse dose de Punk Rock est en train de nous démonter la nuque à force de headbanguer.

Nos nouveaux copains israéliens tentent en vain d’épuiser le public, c’est totalement incroyable. OMER prend la scène de long en large sous les frappes incessantes de MICHAEL complètement déchainé, et les vrombissements de AVIRAN qui récupère je ne sais comment des lunettes de soleil, et en profite pour se faire allumer une cigarette par des spectateurs.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Trois morceaux coup sur coup de leur dernier album avec « Notorious », « Day of The Living Dead » et « Mountain She », un morceau à la TITO AND TARANTULA sans TITO qui, il faut bien se l’avouer, est relativement bien trouvé dans ce contexte et c’est reparti avec AVIRAN qui nous présente son grand frère OMER. Sous la tente, c’est tout de même bien chaotique. D’ailleurs; c’est tellement intense que rester devant la scène tient de la gageure. Un petit repli stratégique s’impose afin de ne pas se retrouver écrasé par les fans surexcités. De temps en temps, une ouverture se profile et j’en profite pour aller prendre des photos. Mais vite fait, hein. Faut pas déconner quand même, je tiens à ma vie. Mdr

Pendant ce temps-là, j’aperçois CAM et CHARLIE de WINE LIPS qui s’amusent sur les jeux à l’extérieur du site. Ils finiront par revenir assister au show des Israéliens une fois leur partie terminée. Fun comme ambiance !

La musique est lourde et puissante et les musiciens donnent tout sur scène. Devant, les crowdsurfing, les pogos et autres circle pits continuent de plus belle. « Motor » puis « Witches », un autre titre tiré de leur deuxième LP après le tout premier morceau de leur set font vrillés les spectateurs. Les pogos ne s’arrêtent plus. La terre se soulève et l’air devient irrespirable. C’est de la folie ! L’ambiance ne retombe quasiment jamais.

C’est bientôt la fin du set puisque « The Die », le dernier titre puissant de ce soir commence. Dans le public, c’est toujours complètement dingue, un nouveau circle pit est déclenché. Les musiciens en prennent plein les yeux, et nous aussi avec la poussière. Lol. Le morceau tire à sa fin, le calvaire se termine.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Euh… Mais qu’est-ce qu’ils font ? AVIRAN prend une cymbale et la donne au public pendant que MICHAEL continue à jouer. Ils sont fous où quoi ? OMER prend une autre cymbale, puis c’est au tour de la grosse caisse qu’ils descendent de l’estrade. Ils sont en train de tout casser ! Ils sont complètement barrés ! Les musiciens finissent de démonter les éléments de la batterie tout en continuant d’interpréter le morceau, puis ils descendent de scène et s’installent carrément au milieu du public pour le finir ! AVIRAN fait asseoir tout le monde afin de remercier les spectateurs et tout le staff, avant de se faire porter – il a laissé sa basse aux fans – et faire un peu de crowdsurfing tout en continuant de hurler dans son micro. MICHAEL, debout, assène comme un dément les coups sur ses toms pendant que OMER triture sa gratte en tapant du pied. Il est toujours entouré des spectateurs qui n’en croient pas leurs yeux. C’est complètement dingue ! Je n’ai jamais vu ça ! Même mon copain Steve, qui est d’une génération supérieure en reste bouche bée. Et pourtant, il a vu beaucoup plus de concerts que moi.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Une fois le set fini, et après avoir ramené les éléments sur scène, ils viennent au stand de merch’ pour discuter avec les fans. Quel show, complètement déjanté et totalement incroyable !

Juste un petit mot pour ceux qui pensaient que la programmation ne valait pas un pet de lapin et n’ont pas daigné tenter l’ascension, euh… comment dire… vous avez raté quelque chose de grandiose, même si je peux comprendre ceux qui n’ont pas voulu tenter une grimpette improbable. Mais pourquoi les télésièges étaient-ils à l’arrêt ? Mdr. Nous discutons avec les musiciens venus de Tel Haviv qui nous expliquent qu’il est difficile de faire du Rock là-bas mais qu’ils se débrouillent pour faire des concerts.

MICHAEL, qui a complètement craqué sur le site, veut s’acheter un pied à terre pour pouvoir profiter tous les jours des paysages. Il ne veut pas rentrer. lol.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

C’est pour nous l’heure de descendre de la montagne pour retrouver notre doux foyer. Nous saluons, comme il se doit, nos nouveaux copains de THE GREAT MACHINE et les Canadiens de WINE LIPS.

Un grand merci à l’association NAMASS PAMOUSS pour cette nouvelle invitation. Vivement l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! Il va falloir que je pense sérieusement à trouver une solution pour monter plus facilement cette côte…

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NAMASS PAMOUSS 2023, jour 1

Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74

Vous souvenez-vous du festival en montagne de l’an passé ? Mais si, rappelez-vous, là où on doit monter à pieds un chemin à 45° (d’ailleurs, je me demande s’il n’a pas pris quelques degrés de plus cette année) « dré dans l’pentu » comme on dit chez nous ! Eh bien, on y retourne cette année. L’association NAMASS PAMOUSS a remis le couvert et ce, comme l’an passé, sur deux jours.

C’est mon binôme habituel qui m’accompagne. Après une montée plus que hardie, nous voilà sur le site. Une chose est sûre, c’est que c’est toujours aussi impressionnant de beauté et de hauteur aussi, mais c’est un autre sujet. En revanche, j’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui, étrange… La montée aurait-elle fait peur aux futurs spectateurs ? En attendant, moi, je refais encore un checking de mes organes histoire de voir si je n’ai rien perdu en route. Je n’ai pas envie de redescendre et remonter après. Lol !

En attendant, allons récupérer des forces en se restaurant avec une super bonne tartiflette maison (quel Reblochon, mes aïeux !!!) et en s’hydratant, avec une bonne limonade bio. Eh oui, pas de bière parce que, alcool + montagne + chaleur ne font pas bon ménage et vu que j’y retourne demain, il faut rester en forme. Ah ben d’un coup, il y a de plus en plus de monde. Cela me rassure, il y en a d’autres qui ont dû en baver pour monter ! Mon questionnement de tout à l’heure n’est plus d’actualité, heureusement pour l’asso. C’est juste que, pour une fois, nous sommes arrivés un peu trop en avance.

VICEPREZ @ Namass Pamouss 2023

J’entends une voix qui vient de la scène, c’est le premier groupe de la soirée qui commence. VICEPREZ, un groupe de Punk Rock franco-germano-italien basé entre Annecy et Lyon et qui vient tout juste de sortir son second album après être allé enregistrer son premier au fin fond de l’Ardèche. Mélangeant aisément le Punk des années 80 et le Hardcore, c’est six musiciens sur scène, trois guitaristes, une section rythmique (basse et batterie) et une chanteuse aux pieds nus.

Les morceaux sont ultra courts, mélodiques mais pas trop, c’est du Punk Rock pas de la pop, et il y a pas mal de samples. Surprenant mais ça passe tout seul. Et cela permet aux musiciens de s’accorder pendant que ceux-ci sont lancés.

La voix de la chanteuse est écorchée et j’aime bien son timbre. Mais elle n’est pas la seule à prendre le chant lead, les guitaristes aussi le font de temps en temps. J’apprécie beaucoup cette entrée en matière qui a le mérite de remettre sur pied. Trois guitares pour du Punk c’est très étrange, cependant je trouve que c’est très intéressant et j’aime bien. C’est des punks sans le look, d’après mon copain Steve. Je lui rappelle juste que les années 70 et le punk à crête, c’est dépassé. Mdr.

Les titres défilent à une vitesse impressionnante. 38 minutes et 15 morceaux plus tard, c’est plié. Le groupe dit au revoir avant d’aller directement au stand de merch’ à côté de la scène. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont mis le feu au public !

ALPI CORPS @ Namass Pamouss 2023

Le temps de se reposer les oreilles de cette déferlante, nous avons droit, en entracte, au groupe ALPI CORPS. Mais kesako ? Du gros Thrash Death ? Du Black Metal des montagnes ? De l’AOR ? Du Heavy psychédélique ? Du Stoner ? Du heavy power machin bidule truc ?

Non, c’est tout simplement un groupe de cor des alpes. Cette sorte de grosse corne dans laquelle ils soufflent pour en sortir des sons. Pas très métal tout ça me direz-vous… Et je vous répondrais que non effectivement mais que c’est plaisant et en plus très sympa. Et puis en attendant, pourquoi pas ? Nous sommes au beau milieu de la montagne et ce n’est pas désagréable. Ça fait passer le temps.

EL PERRO @ Namass Pamouss 2023

On entend des sons de basse depuis tout à l’heure, EL PERRO ne devrait pas tarder. Et en effet, ils sont en train de faire la balance. Puis ils repartent en coulisses, ce n’est pas l’heure. Cinq minutes plus tard, revoilà le groupe sur scène. PARKER GRIGGS, qui a fait ses classes au sein de RADIO MOSCOW, trio de psyché-blues explosif célébrant avec ferveur le culte de l’Expérience hendrixienne, s’est entouré de musiciens de talents. HOLLAND REDD, son comparse à la six-cordes, le batteur de son ancien groupe, LONNIE BLANTON, le bassiste SHAWN DAVIS, et un percussionniste du nom de TAWNY HARRINGTON.

Changement de style, par rapport à tout à l’heure. Venus de San Diego en Californie, le groupe joue un rock à tendance psychédélique, très typé 70’s et que j’aurais tendance à qualifier de Funk Rock sous acides. Après un petit problème à la batterie et une cigarette spéciale amenée par un roadie, le groupe entame son second titre.

D’entrée de set, le groupe est phénoménal. L’indiscutable paire rythmique fait le job à merveille. LONNIE frappe comme un sourd et maltraite ses fûts, SHAWN plus en retrait tire sans arrêt sur sa clope, groove à fond, TAWNY frappe ses kongas avec habileté et ça donne une couleur différente à la musique. Ceux qui s’éclatent le plus sont tout de même les deux guitaristes qui se rendent coup pour coup.

Sur scène, la voix grave de PARKER fait résonner les montagnes et c’est tout bonnement génial. On prend un pied phénoménal, tout comme les musiciens qui se font réellement plaisir. HOLLAND et PARKER se lancent dans un duel sans merci, chacun reprenant les notes de l’autre. Quelle claque nous prenons à travers la tête ! Le public n’en revient pas.

Une fois le set terminé, nous voyons de nouveau les musiciens au stand de merch’, tout content de discuter avec les fans.

EARTHLESS @ Namass Pamouss 2023

Un repos s’impose en attendant le prochain groupe de ce soir : EARTHLESS.  Nous retournons déambuler sur le site, histoire de reprendre quelques forces, pendant que le groupe prépare sa balance. Une fois terminée, pas de retour en coulisses, on attaque directement. “Ready ?”, demande le régisseur au groupe ? “OK, you can go”. Et d’un coup, un invité surprise monte sur la scène. Un gros chien blanc, type Labrador, décide lui aussi de participer après être grimpé par les coulisses. Hey, c’est cool, ils ont aussi un chien qui joue dans le groupe ! C’est le quatrième membre. Lol. Bon, il est vite invité à descendre, même s’il semble n’en avoir pas trop envie. Lui aussi veut faire la fête.

Passé cette surprenante entrée en matière, EARTHLESS entame son set. Et devinez qui revient après devant la scène ? Le chien, tel un roadie, qui vient voir si tout est parfait, et récupère, au passage quelques caresses, avant de repartir visiblement satisfait.

Dès les premières notes, je regarde de plus près. Un trio de vieux briscards de San Diego, qui font dans le gros Stoner. Musicalement, les musiciens sont plus que doués, cependant il me manque un petit je ne sais quoi. Puis, d’un coup, je me rappelle que j’avais écouté leur dernier album et qu’il était quasiment entièrement instrumental. Un genre de KARMA TO BURN pour ceux qui connaissent. N’étant pas musicien, je préfère m’éclipser et profiter des montagnes de nuit. Musicalement, le groupe est ultra bon, ça joue fort et hyper bien techniquement, mais ce n’est décidément pas pour moi. Nous aurons droit aux deux derniers titres chantés et j’avoue que j’aurais préféré que ce soit le contraire, ayant bien aimé la voix du guitariste chanteur.

Une petite discussion avec Nicolas, l’organisateur du festival, nous apprend qu’ils ont dû lutter contre les éléments ; une tempête s’est abattue sur l’Est de la France en milieu de semaine, ruinant les efforts fournis les jours précédents. Monter la scène et organiser le festival en deux jours et demi pour ce week-end ? Nous ne pouvons que saluer l’énorme effort fait par toute l’équipe !

WITCHFINDER @ Namass Pamouss 2023

WITCHFINDER, le dernier groupe joue à minuit. Venus de Clermont-Ferrand, le groupe fait du gros Doom teinté par moment de Sludge. C’est lent, écrasant et intense. Tout pour plaire. C’est un bon groupe qui sait jouer.

J’aime bien leur musique seulement la fatigue me rattrape et les odeurs de certaines substances m’obligent à faire un repli stratégique. De plus, les pogos ont été déclenchés très tôt, et c’est devenu un peu compliqué devant la scène.

Les morceaux sont très bons et on sent la densité immense des titres. Des notes de clavier lugubres, un chant hypnotique ultra saturé, avec une section rythmique qui envoie du lourd. C’est puissant et mélodique à la fois. Il est quasiment impossible, si l’on tient à sa vie, d’être devant. Du coup, j’apprécie de loin.

Si je ne devais retenir qu’un morceau ce serait “Majijuana”. Le morceau dédicacé pour une certaine Marie-Jeanne a fait exploser les spectateurs qui, malgré l’heure tardive, se sont éclatés comme des fous.

L’heure du crime bien passée, il est temps pour nous de descendre des montagnes. La route pour rentrer n’étant pas vraiment courte et il ne faudra pas traîner demain vu que le premier groupe joue en début d’après-midi. Une petite heure de route nous attend. Ce n’est   rien comparé à celle que doivent effectuer deux fans que nous croisons dans la descente ; venus de Saint-Etienne, ils ne sont venus que pour EL PERRO et eux en ont pour 4 heures de route !

Enfin bref, demain étant un autre jour, il faut aller se reposer. Rendez-vous donc demain pour la suite de l’aventure !

GAELLE BUSWEL au Brin de Zinc

Lundi 19 juin 2023 à Barberaz (73)

Depuis le temps que j’entendais parler de GAELLE BUSWEL ! Quelqu’un qui, adolescente, se tourne vers les musiques de BONNIE RAITT et JONNY LANG et qui joue dans un groupe à l’âge de 13 ans, force mon respect ! Aussi ma curiosité me poussa à aller la voir sur scène l’année dernière, au Léman Blues Festival. Et je fus agréablement surpris par sa prestation, son plaisir à être sur scène tout comme le talent indéniable de son guitariste MICHAAL BENJELLOUN.

Retour cette fois-ci, au Brin de Zinc, dans une salle idéale pour sa musique et lieu que j’affectionne tant. Le show démarre avec « The Journey », titre éponyme de son dernier album, paru déjà en 2021. Aux premières notes qui retentissent, il y a cette voix qui t’accroche. S’ensuit presque tout son dernier album avec « Last day », « All you gotta do ». Ce dernier titre me rappelant avec ces riffs, le projet musical TOUCH (avec NORBERT KRIEF et STEVIE)

GAELLE, entre deux morceaux, nous parle du plaisir d’être enfin en ce lieu, après leur galère pour arriver à destination ce soir. De retour d’un festival en Suisse, les problèmes se sont accumulés sur la route avec leur « tour-bus » et ils ont du transférer tout leur matériel pour arriver à temps dans l’agglo de Chambéry.  Face à ses désagréments, Gaëlle souligne que le groupe a montré beaucoup d’humour, un bon esprit et de la fraternité.

Avec « Razors edge », on est immédiatement séduit avec ces chœurs, cette voix qui nous transporte.

Quelle communion avec le public, qui le lui rend bien. S’enchaîne « What night have been » au son bluesy et toujours avec la patte guitaristique de MICHAAL BENJELLOUN. Un peu de douceur avec « A rose without a thorn » pour mieux repartir avec le puissant « Perfect foil ». Retour avec « Selfish game », tiré de son 2ème album »’Black to blue » (2014) et que l’on retrouve en bonus track, sur l’album suivant « New day’s waiting » (2017). Et excusez du peu : en live à Austin/Texas !

De beaux solos de guitare transpirent, toujours avec la dextérité de MICHAL BENJELLOUN. S’ensuit « 25 hours » au gros son de guitare et batterie.  On a droit à une cover d’HENDRIX avec « Ain’t no telling ». Retour à « The Journey » pour un « Perfect lullaby » aux sonorités indiennes et qui s’aventure sur sa fin à un « Hey Jude » des BEATLES. GAELLE se démène pour emmener le public dans son univers musical. Et avec « So blue », titre rythmé avec MICHAAL, le spécialiste de la slide, elle fait chanter le public. Quelle belle fin de show.

Mais ce n’est que pour mieux revenir ! GAELLE BUSWEL nous envoie en rappel le « Proud Mary » de CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, immortalisé par IKE & TINA TURNER. Sur scène, elle est rejointe par MISS SOURY (chant) et son acolyte NICO ALLIGATORMAN (guitare), pour une cover endiablée.

« Soldier of love » verra sonner la fin d’un show, tout en générosité, avec un groupe soudé dont le plaisir à jouer transpire sur scène.

FISHBONE et LOHARANO à l’Ilyade

Mardi 06 juin 2023 à Seyssinet Pariset (38)

FISHBONE @ L’Ilyade

Ce soir, je suis de nouveau sur les routes en direction de Seyssinet Pariset pour aller voir un autre groupe légendaire que je n’ai pas revu depuis 2007. La dernière fois, c’était au Festival des Rockailles à Reignier. Pas une éternité, mais un bon bout de temps quand même. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que les années passent plus vite que ce que l’on pense. Lol. Mais que vais-je voir, vous demandez-vous ? Eh bien un vieux groupe de Los  Angelès, j’ai nommé : FISHBONE !

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont, plus ou moins, les inventeurs de la fusion. Musicalement, c’est un mélange de reggae – j’en vois déjà qui partent – de funk et de rap – oulala, restez, restez, c’est pas fini. Lol – mais aussi de punk et d’un peu de métal. Ah, vous êtes revenus ? C’est sympa, merci. Dans les années 80, un temps que, comme dirait le grand Charles (AZNAVOUR, pas DE GAULLE), les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, ça faisait fureur. Depuis leur début en 1979, ils ont influencé plein de groupes. Cependant, si l’on devait en garder qu’un, ce serait les RED HOT CHILI PEPPERS. Imaginez ce que cela peut donner en live !

Mon co-voitureur habituel n’étant pas fan, je lui trouve une remplaçante hautement qualifiée, mdr ! La route, je commence à la connaître comme il faut, mais je ne peux pas encore la faire les yeux fermés (et puis de toute façon, ma femme ne me laisserait jamais faire). Et c’est sous un soleil radieux que nous partons en direction de la banlieue grenobloise.

Arrivés devant la salle, je reconnais quelques copains, venus notamment de Voiron, pas très loin. Nous en profitons pour taper la causette en attendant l’ouverture des portes qui ne devrait pas tarder. Cependant, suite à un problème électrique venu compliquer la préparation des groupes, nous devons patienter encore quelques temps. C’est donc avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu que nous rentrons enfin dans L’Ilyade. Mais on ne va pas se plaindre, étant donné qu’il fait super beau aujourd’hui.

LOHARANO @ L’Ilyade

Avant d’attaquer dans le dur, il y a une première partie qui, je le reconnais, m’a encore plus motivé et décidé à aller à ce concert. C’est un groupe tout droit venu de Madagascar et qui, lui aussi, fait dans la fusion. Je les ai découverts sur un site de streaming et j’adore leur style. N’ayant malheureusement pas encore eu l’occasion d’aller les voir (et pourtant, ils sont passés pas loin de chez moi, et même la veille au Brin de Zinc de Barberaz), j’ai hâte de voir ce que ça va donner en live. LOHARANO, puisque c’est de lui qu’il s’agit, c’est la rencontre du rock et des rythmiques ternaires ancestraux malagasy mélangés et je dirais même malaxés avec les gros sons de notre musique préférée.

C’est dans le noir complet que démarre le premier morceau. Puis des lumières blanches qui font un joli effet, apparaissent. Euh, ils ne vont pas jouer comme ça tout le long, j’espère ! Parce que pour les photos, ça va être compliqué ! Heureusement, dès le deuxième morceau, les lumières reviennent même si, et on peut le regretter, elles ne sont pas vraiment au top. Qu’à cela ne tienne, le groupe n’en a que faire et joue à un rythme effréné et ça headbangue de partout sur scène.

MICHAEL RAVELOSON, le bassiste, torse nu, est déjà à fond et MAHALIA RAVOAJANAHARY, la guitariste vocaliste et leader du groupe (à la voix superbe), n’est pas en reste. Son flow flamboyant dans la belle langue de l’Ile Rouge nous envoûte. J’en suis, comme beaucoup de spectateurs ce soir, complètement baba. Les frappes ultra groovies de NATIANA RANDRIANASOLOSON sont impeccables et donnent du rythme à la musique du groupe.

Même si, à part peut-être quelques spectateurs, on ne comprend rien, les rythmiques agressives et mélodiques de LOHARANO font un malheur dans le public. Nous passons tous un agréable moment. MAHALIA, qui assume son féminisme dans un pays où être une femme rockeuse est (presque) hérétique, parle très bien le Français, quasiment sans accents et explique régulièrement ses morceaux. Notamment avec l’excellent titre qu’est « Mangina » (tais-toi en Français), un morceau qui incite à ne plus se taire, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

MICHAEL, sous son épaisse chevelure, nous sort des sons incroyables et n’arrête pas de headbanger, tout comme MAHALIA lorsqu’elle ne chante pas.

Le groupe semble exprimer tout ce qu’il a au fond de lui, comme si c’était le seul vrai moment où il se sent bien libre. Le show de nos nouveaux copains malgaches, dégage quelque chose de puissant et d’hypnotique, c’est vraiment une expérience à vivre.

Après un « Sidina » de toute beauté, le groupe remercie chaleureusement le public nombreux de Seyssinet.

Quelle bonne claque nous avons pris ce soir ! A voir les sourires sur les visages, j’ai bien l’impression que LOHARANO a encore séduit un nouveau public.

Petites discussions à bâtons rompus sur la prestation remarquée des musiciens de l’Ile Rouge et le temps passe. Mais nous ne trépassons pas, motivés que nous sommes à nous prendre une autre claque musicale. On doit être masos. Lol !

FISHBONE @ L’Ilyade

21h54, les cris commencent à se faire entendre dans la salle après que les lumières se soient abaissées. Deux minutes plus tard, l’Arête de Poissons (FISHBONE) monte sur scène. Le groupe est composé aujourd’hui du vocaliste saxophoniste de toujours, ANGELO MOORE, du fashionista bassiste JOHN NORWOOD FISHER, de DIRTY WALTER KIBBY II à la trompette, de CHRISTOPHER DOWD le claviériste et tromboniste fou, de MARK PHILLIPS le guitariste récent et, pour finir, de JOHN STEWARD, planqué derrière ses fûts. Ce dernier remplace PHILIP « FISH » FISHER, le batteur originel du groupe, depuis deux ans déjà et en avait fait l’intérimaire de 1999 jusqu’en 2016.

C’est avec « I Like to Hide Behind My Glasses » que les américains venus de la Cité des Anges nous cueillent, lunettes noires sur les yeux, cachés, comme ils le chantent, derrière celles-ci. ANGELO, costume rose seyant, borsalino blanc sur la tête continue avec « I Wish I Had a Date ». Les morceaux sont excellents, mais je me pose des questions, étant donné qu’ils sont légèrement « mou du genou ». L’interprétation n’est absolument pas en cause, le professionnalisme des musiciens est plus que palpable, mais il me manque un petit quelque chose qui pourrait tout faire basculer.

Puis dès le troisième – énergique – morceau « A Selection », un morceau du tout premier album, les musiciens s’affolent. L’ambiance sur scène et dans le public devient intense.  ANGELO qui s’éclate sur les planches comme un fou prend toute la lumière. Je ne peux quitter le musicien des yeux. Lorsqu’il n’est pas en train de jouer du saxophone (qu’il change régulièrement, passant du plus gros au plus petit), il se frotte au plus près du public pour chanter. Il commence à se démener de plus en plus mais il n’est pas le seul. CHRIS est aussi à fond sur son clavier pivotant et prend parfois le chant lead. A noter que quasiment tous les musiciens chantent les chœurs, NORWOOD, dandy sur le retour devant son impressionnant jeu de pédales de distorsion, DIRTY WALT qui fait résonner sa trompette avec un micro, sous les coups de butoir de JOHN. MARK est un peu plus réservé, même si son jeu de guitare est bien intense.

Un peu de calme revient avec « All We Have is Now » tiré de leur nouvel EP, sorti après neuf ans de disette. Puis, c’est au tour de « Everyday Sunshine » d’être interprété. Ce morceau a le don de galvaniser le public. Une partie des fans dansent en cadence aux sons déployés par FISHBONE pendant qu’une autre partie déclenche les pogos. Je pense halluciner, je demande à ma femme de me pincer pour me réveiller, mais non, je ne dors pas, dans le public c’est l’hallali ! D’un coup, tout me revient.  Ce que j’avais vu à l’époque me ressurgit en pleine figure… et quelques bousculades aussi.

Sur scène, ANGELO ne tient plus en place. Il a déjà posé sa veste et son chapeau. La chaleur intense de l’Ilyade déborde sur la scène et, d’un seul coup, le voilà qui se jette dans le public pour faire du crowdsurfing ! Oui, vous avez bien lu, dès le cinquième morceau, le voilà déjà dans le public en train de nager physiquement dessus !! Ce type est complètement fou !

Les titres les plus expressifs du combo s’enchaînent tout en déchaînant le public, de plus en plus téméraire. Les pogos sont de plus en plus nombreux et j’avoue que ça commence à devenir compliqué pour prendre des photos… D’autant plus que les stages diving, où l’art de monter sur scène pour se jeter dans le public, sont encouragés par un ANGELO toujours à fond. Lorsqu’un fan monte sur scène, le chanteur tente de lui faire chanter le refrain de ses chansons. Il échoue régulièrement jusqu’à ce qu’un jeune entre 13 et 16 ans, le bluffe en reprenant facilement les paroles avant de repartir dans le public. Même certaines filles font du crowd et certains spectateurs, qui ne sont pas coutumiers du fait, se lancent aussi. C’est devenu un peu n’importe quoi devant les planches et je ne vous cache pas que rester concentré sur ce qu’il se passe sur scène devient un peu compliqué. Mdr.

ANGELO a de plus en plus chaud. Il est torse nu maintenant, laissant apparaître ses nombreux tatouages. Au détour d’un autre morceau, ni vu ni connu, le voilà qui se refait une petite séance de surf dans le public, toujours micro en mains. C’est totalement dingue !

Les titres défilent et le groupe est toujours aussi survolté. L’ambiance sur les planches est fun, d’ailleurs le sourire qui ne quitte pas le visage des musiciens, prouve, s’il en est, qu’ils s’éclatent comme des petits fous. Au détriment, parfois, de la musique, mais on leur pardonne facilement, tellement ils se donnent sur scène.

C’est fou comme le temps passe vite ! Nous arrivons déjà au dernier titre « Party at Ground Zero » un des premiers titres qu’ils aient été amenés à jouer. Même pas vu que c’était la fin. Il faut dire que j’étais plus concentré à éviter de me prendre des pieds dans la figure ou des gens sur le dos. Il est 23h23 précises, lorsque le groupe quitte la scène, soit après 1h20 de show. Est-ce la fin ? Bien sûr que non, car après avoir bien fait poireauter le public pendant plusieurs minutes, le groupe revient frais comme un gardon.

« Bonin’ in the Boneyard » et « Freddie’s Dead », un cover de CURTIS MAYFIELD, qu’ils avaient joué en live pour la première fois en France en 1986 – ça ne rajeunit pas – sont joués l’un après l’autre. « Yes, WE love you ! », nous lance NORWOOD de concert avec ANGELO et CHRIS. Celui-ci d’ailleurs ne tient plus en place et laisse régulièrement son clavier pour un trombone à coulisse. Il en profite pour déambuler de long en large sur la scène, tout en prenant le chant lead.

Il est temps pour nos copains de FISHBONE d’entamer leur tout dernier morceau de la soirée avec « Sunless Saturday ». Ce titre tiré de leur plus fameux album « The Reality of My Surroundings », met littéralement le feu au public. Les stages diving et les crowdsurfing ne s’arrêtent plus, c’est le boxon sur scène comme dans le public. C’est vrai que c’est beaucoup plus facile si le chanteur vous encourage à le faire. Lol.

20 minutes plus tard, après le rappel, c’est fini. Le groupe quitte la scène sans même dire au revoir à son public. Un peu surprenant tout de même. Cependant, à peine la scène débarrassée, apparaît au stand de merch‘ un ANGELO tout sourire, content de rencontrer ses fans et faisant la promotion de son merchandising.

Après avoir salué, comme il se doit, le chanteur et le féliciter pour son étonnante prestation, il est temps pour nous de regagner nos pénates. Un gros orage avec une pluie apocalyptique nous attend en chemin pour s’effacer un peu plus tard. Ouf, pas mécontent que ça s’arrête, parce qu’on a beau dire que l’apocalypse ça plait aux metalleux, ça fait du bien quand ça s’arrête !!!

Un grand merci à Metallian Productions pour l’accréditation et, promis, on fera mieux la prochaine fois pour les demandes.