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Report et Photos by Ti-Rickou

Bon, dire qu’il fait chaud est un euphémisme. On est en pleine canicule et rien qu’à l’idée de m’aventurer à Lyon où il fait un temps à faire cuire des œufs sur le capot de sa voiture et où on suffoque littéralement, je n’ai qu’une envie : me coller sous la douche. D’un autre côté, je n’aurais jamais imaginer que les américains de COVEN, groupe branché Satan est mon copain et qui a sorti leur album en… 1969 passerait en 2019 en concert à Lyon ! Pas surprenant que Lyon ait été choisie pour une date de ce sabbat vu que la ville serait, si mes sources sont exactes, la capitale française de l’église luciférienne (si, si, ça existe !). Si on rajoute à ça que des gentils copains me proposent de m’emmener, je ne résiste plus du tout à l’appel du Rock ‘n’ Eat !

Bon ce qui est cool en juillet c’est que Lyon on s’y gare finger in the noze. Ce qui est dingue, et carrément bien, c’est qu’il fait plus chaud dehors qu’à l’intérieur du Rock ‘n’ Eat.

Je n’ai pas le temps de me poser 10.000 questions, il y a de la musique. Merde, ils ont commencé à l’heure et les danois de DEMON HEAD ont déjà commencé. Bien-sûr, je me précipite pour les voir ! La salle est très blindée. Du coup, il n’est pas forcément facile de passer mais ça fait un putain de plaisir de voir autant de monde en semaine pour cette affiche !

En 69, les DEMON HEAD ne devaient même pas être des spermatozoïdes dans les couilles de leurs pères. Ils sont jeunes mais on comprend de suite pourquoi ils ouvrent pour COVEN. Eux-aussi sont branchés diabolic rock ! Musicalement c’est tout ce que ma chérie aime, du hard-rock 70 psyché. Le genre de truc où elle irait jouer à colin-maillard sur l’autoroute. Moi, c’est tout le contraire, j’adore ! En plus les nouveaux groupes qui évoluent dans ce style ne sont pas légion.

J’adore la voix, j’adore leurs morceaux qui partent un peu dans toutes les directions avec des solos d’orgue et une voix un peu aiguë.

Je regrette sincèrement de ne pas avoir vu toute leur prestation car DEMON HEAD est un groupe à découvrir d’urgence. Et surtout, je ne pense pas qu’ils vont forcément revenir jouer dans le coin de sitôt, sniff !

Allez, papotage avec les quelques copains présents ce soir pendant le changement de plateau. L’affiche a attiré du monde de bien plus loin que nos contrées car COVEN n’a que deux dates en France. Et en plus, effet vacances (?), il y a beaucoup d’étrangers (des parisiens (lol), des allemands, des belges…). Les gens n’ont pas hésité à se déplacer très nombreux pour les voir.

COVEN @ Rock ‘n’ Eat Live – Lyon

Il faut dire que COVEN est un groupe culte. Pourquoi ? Parce que ça a été un des premiers groupes a utiliser le signe des cornes sur scène et a pratiquer ouvertement un rock anti-chrétien. Ils ont été précurseurs de ce genre de métal. En plus, leur album n’est pas facile, voire très difficile à trouver en vinyl et forcément ce qui est rare devient très vite culte.

Allez, on va voir ce que ça donne en 2019 car les musiciens, oui ce doit être eux, sont encapuchonnés et portent un cercueil sur scène. Hum, ça commence bien ! Et il y a quoi dans le cercueil ? Il y a la chanteuse ! Bon, alors c’est facile, pour ceux qui se posent la question de savoir qui il reste de la formation d’origine, elle les a tous mangés et les a remplacés par des petits jeunes.

Ce qui est hallucinant, c’est la pêche et la voix qu’elle a par rapport à son âge. La mise en scène a été vraiment étudiée. Elle arrive avec un masque sur le visage, masque qu’elle va garder pendant quelques morceaux.

L’ambiance eh ben, c’est Satan m’habite, Lucifer (pas MorningStar) est mon copain. Sa musique n’a pas pris une ride. Bien sûr, c’est forcément très psyché hard-rock. A l’époque, on n’était pas obligé d’avoir une voix gutturale et des guitares saturées à l’extrême pour faire du satanic metal.

Moi, je suis vraiment sous le charme. Leur prestation met en transe le public qui est, comme moi, subjugué par la prestation du groupe. Si ce n’était l’âge des musiciens, on pourrait croire qu’ils jouent ces morceaux depuis 50 ans !

Incroyable voyage inter-temporel. Un show donné à 200 % qui laisse tout le monde sur le cul. Quand le groupe nous dit que c’est fini et qu’il quitte la scène, le Rock ‘n’ Eat ne bouge pas et se met à entonner pour un rappel. Cela va durer plusieurs minutes, jusqu’à ce que malheureusement on se rendent compte qu’ils ne reviendront pas. Dommage, on en aurait tous bien repris une louche car putain que c’était bon !

Allez, petit tour au merch’. COVEN, pas d’albums à acheter. En revanche, des posters de la chanteuse (assez chers quand même, même si dédicacés). Les musiciens sont en train de démontrer le cercueil et la chanteuse ne passera pas par le stand merch’. Dommage.

Il est minuit, l’heure des sorcières, il fait méga méga chaud dehors. Les gens sont dans les squares à la recherche d’un peu de fraîcheur. Il y a des balais qui volent et des chats noirs sur les trottoirs. Un grand merci au Rock ‘n’ Eat pour avoir permis cette putain de soirée qui met en valeur un style de moins en moins courant.

PS : Un grand merci à Christian et Sylvie d’Adipocère pour m’avoir entraîné dans ce voyage !

Report by Seb 747 – Photos : Steve*74 et Ti-Rickou

« Je me moque de savoir beaucoup de choses : je veux savoir des choses que j’aime », disait Jules Renard. Alors forcément, aller à des concerts pour voir des groupes que j’aime, ça coule de source. Ce soir, direction Lyon et plus précisément le Rock’n’Eat pour aller voir un groupe que j’apprécie particulièrement : les RAKEL TRAXX. En plus de ça, il y a deux autres groupes qui se sont greffés à l’affiche : les parisiens de HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS et les hauts-savoyards de DOUBLE UP SHOT.

Je récupère sur la route mon ami Steve*74 et en voiture Simone ! Le temps pluvieux qui dure depuis plusieurs jours nous oblige à partir relativement tôt… Ce qui n’est pas plus mal, lorsque l’on considère les kilomètres à parcourir. Ce serait tout de même un peu bêta (pour être poli) d’arriver en retard étant donné l’affiche.

Heureusement pour nous, les sempiternels bouchons lyonnais ne nous empêchent pas d’arriver à l’heure devant la salle. C’est cool ! Le temps de saluer les copains venus comme nous s’éclater sur de la bonne musique et nous apprenons que ce sont les RAKEL TRAXX qui vont jouer les premiers. En effet, LESTE, le batteur fou, a eu un accident de voiture le matin même et il va devoir jouer avec une main en moins. Cela ne l’empêchera pas de martyriser ses fûts, malgré une difficulté qu’on imagine facilement.

RAKEL TRAXX @ le Rock’n’Eat Live (69)

Il est 20h30 et c’est parti pour le show ! A peine le temps de dire ouf que les RAKEL sont d’ores et déjà pieds au plancher. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Les classiques que sont devenus “Can’t you see” qui entame ce set ou encore “Hey !!! Hey !!!” n’ont de cesse de conquérir le public.

Malheureusement, comme l’on disait dans les années 40, il y a des jours avec et des jours sans. Ce soir, j’ai l’impression que c’est plutôt un jour sans pour le groupe. Non seulement LESTE s’est blessé à la main, mais le son du Rock ‘n’ Eat ne met pas en valeur la musique des marseillais. Ca n’empêche de toute façon pas les RAKEL TRAXX de jouer à fond. Les copines agglutinées devant les planches sont, elles-aussi, aux taquets ! Nous avons même avoir droit à un inédit qui s’appelle “ Wild Dream”. Tout un symbole.

SHANNON DOLLZ, le chanteur, est, comme souvent, plein d’énergie. Campé sur son pied de micro, il chante comme si sa vie en dépendait. C’est trop bien ! SWYLDE à la basse, semble avoir stoppé la malédiction des bassistes au sein des RAKEL TRAXX car ça fait maintenant un moment qu’il joue avec eux. En plus, il reprend régulièrement les chœurs et fait le show avec SHANON, bien évidemment. SQUALL, planqué, comme d’habitude, sous sa casquette et ZANTOLO sous son épaisse tignasse font toujours autant de malheur avec leurs grattes.

Ce qui est fort appréciable et qui, pour moi, est essentiel, c’est que même s’ils n’ont que très peu de place pour se mouvoir sur scène, ils la prennent d’assaut, comme si elle faisait deux fois sa taille ! Sur les planches ça le fait grave et je passe, comme toujours d’ailleurs, un bon moment en compagnie de nos amis marseillais.

RAKEL TRAXX @ le Rock’n’Eat Live (69)

Après un petit medley, c’est la reprise du “Come On Feel The Noize” de qui vous savez (SLADE pour les plus anciens ou QUIET RIOT pour les plus jeunes), qui annonce la fin du show. Nos copains de la Canebière quittent la scène, contents d’avoir joué, même si toutes les conditions requises n’étaient pas franchement réunies ce soir. Et puis, comme dirait MICK JAGGER des ROLLING STONES : “It’s only rock’n’roll, and I like it” ! Saluons LESTE qui se souviendra longtemps de cette soirée… sa main aussi (lol). A revoir au plus vite et dans de meilleures circonstances !!

Allez, il est temps pour moi de faire ripaille, pendant que d’autres vont jouer au baby-foot. C’est qu’assister à une telle prestation, ça creuse !

C’est donc complètement rassasié que je vais à la découverte du second groupe : les parisiens de HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS – ou HSMF en plus court. STUFFY, le guitariste et lead vocal, CARVIN à la lead guitar, FUZZY à la basse et PAMY, le batteur, constituent l’ossature du groupe.

Musicalement, le groupe joue sur la facette punk dans un mélange personnel de hard, de glam et de punk. Pas trop étonnant lorsqu’on sait qu’ils ont débuté en tant que tribute aux RAMONES. C’est efficace, énergique et bon esprit. L’accent est mis sur le fun et la bonne ambiance. Le Rock‘n’Eat s’est d’un coup bien rempli et les HSMF ont décidé de casser la baraque !

Les titres s’enchaînent avec plaisir et les musiciens sont ultra-motivés. STUFFY sous sa casquette de camionneur, hurle à tout va. Avec sa voix rocailleuse travaillée au houblon et accompagné de sa superbe Gretsch Broadcaster rouge, il fait se secouer le public. CARVIN est le plus dynamique ce soir, se déplaçant de long en large sur la scène, explosant la salle de riffs meurtriers. FUZZY lui, est plus posé. Mais ce n’est pas pour autant qu’il laisse ses comparses s’occuper des chœurs. Les RAKEL, qui sont restés dans le public, n’en perdent pas une miette, de même que RYFF RAFF le chanteur du groupe suivant.

Même si les HSMF n’ont pas inventé la poudre, ils connaissent bien la formule afin d’arriver à l’explosion sonore. Avec eux, ce n’est pas “Marche ou Crève” mais plutôt “Rock or Die” ! Ça bourre, ça va tout droit, ça dégaine des solos pas dégueu et ça hurle la sueur du rock. C’est fou ça, ils ont le chic pour te faire bouger ton popotin et ta tignasse en cadence.

HIGH-SCHOOL MOTHERFUCHERS @ le Rock’n’Eat Live (69)

Certains titres, tels que « Motherfucker go » ou bien « Celebrity » passent bien le chemin de la scène et se retiennent facilement. De même que « Ride into the blue » et son côté punk avec des riffs. Oui, oui, vous m’avez bien lu, du punk avec des riffs !! On croit rêver. Mais c’est ça l’effet HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS : les mélodies sont simples et efficaces et ça ne se prend pas la tête. Perso, j’apprécie le moment présent et je m’éclate, de même qu’une bonne partie du public.

« Like a Ramones », un morceau très prenant, annonce la fin du set qui se termine sur « RAMONES » un cover des… RAMONES évidemment !

Il est l’heure de faire une pause en jetant un œil sur les parties de baby-foot qui vont bon train.

Ca y est, des riffs aigus retentissent dans le Rock‘n’Eat ! C’est le moment pour les hauts-savoyards de DOUBLE UP SHOT d’arpenter la scène. Deux, trois tours de balances afin de tester le son et c’est parti avec « Enemy ».

RYFF RAFF, le chanteur, ancien SLEEKSTAIN, fait, comme à son habitude, le show. Même si avec l’âge il semble s’être un petit peu assagi, il tient le public sous sa coupe. Musicalement, MIKE, batteur à la frappe lourde qui joue torse nu, et VAL sous son épaisse crinière qui joue derrière la basse, assurent une bonne rythmique sous les riffs de tueurs joués par MARTIN, le guitariste.

DOUBLE UP SHOT @ le Rock’n’Eat Live (69)

Le groupe joue un glam à tendances punk. C’est frais, musical et comme on dit en savoyard : « Dre dans le pentu ». C’est-à-dire, sans concessions, rock’n’roll à fond les ballons ! Les titres des DOUBLE UP SHOT sont virulents, tout en ayant un attrait mélodique. « Marry me fuckin’ bitch » en est d’ailleurs le parfait exemple.

VAL et MARTIN font l’essentiel du boulot, à savoir jouer dos à dos, tête contre tête, allant se frotter au public sous les hurlements de RYFF et les accélérations de MIKE. Décidément, la soirée n’en finit pas d’être aussi bonne !

Les titres défilent à une vitesse folle : « Millions miles away » qui nous fait partir sur la route, « Kill me » et son refrain assassin… Et toujours avec notre ami RYFF qui harangue les spectateurs avec fougue. On s’éclate comme des fous !

Le groupe n’ayant, pour le moment, qu’un seul petit album dans leur besace, nous avons droit à un premier cover. C’est le « We will rock you » de QUEEN. Sauce DOUBLE UP SHOT évidemment ! Et, comme par hasard, voilà que RYFF, qui ne peut pas s’en empêcher, va pogoter avec le public ; public trop content de participer à la fête avec le chanteur.

En ces temps où MÖTLEY CRÜE a le vent en poupe avec la sortie du film « The Dirt », c’est l’heure pour DOUBLE UP SHOT – après avoir joué « Downtown Money » – de nous faire son deuxième cover de la soirée. Celles des Saints de L.A., à savoir “Kick Start My Heart”.

Et voilà que les RAKEL TRAXX et les HSMF montent sur scène pour chanter tous ensembles et reprendre à cœur joie les refrains ! SHANNON et SWYLDE des RAKEL s’emparent de micros et chantent à l’unisson le classique du groupe culte avec RYFF RAFF. Les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS se contentent des refrains mais rigolent bien. Quelle jam ! C’est excellent ! Et tout ça dans un esprit de grande camaraderie. On se rend bien compte à ce moment-là, que le rock‘n’roll est une grande famille.

Tout le monde descend de la scène et c’est le moment pour les DOUBLE UP SHOT de terminer leur show. « Binge of clowns », un morceau rentre-dedans au possible clôt ce set. Moi, connaissant bien les habitudes du chanteur, j’attends le moment où il va faire un crowdsurfing et je m’éloigne tranquillement du devant de la scène. Malheureusement pour lui, le public s’étant un peu clairsemé, il n’a pas pu aller bien loin. Qu’à cela ne tienne, le chanteur remonte comme un fou furieux sur scène pour conclure ce show absolument génial !

Encore une fois, nous avons passé une excellente soirée avec ces trois groupes qui ont littéralement enflammé le Rock’n’Eat !

Report et Photos by Ti-Rickou

Allez direction le Ninkasi Kao de Gerland. Je suis content de revoir les américains de SYMPHONY X, il y a trop longtemps que je ne les ai pas vus, moi !! Et ce soir, il y a du monde. C’est même full. Ils jouent à guichets fermés. Je suis bien content même si pour les photos c’est forcément plus compliqué.

Comme je suis large en temps, je prends le temps de bien me positionner pour la première partie, les anglais de SAVAGE MESSIAH. D’entrée de jeu, j’aime bien : bon look, bonne attitude. Ca pète bien sa mère-grand dans le Rhône. Leur heavy thrash est bien foutu, plus heavy que thrash. Parfait pour moi. C’est mélodique et puissant, frais. Nickel. Les morceaux passent super bien en live et les musicos communiquent avec le public. Parfait pour chauffer le Kao.

Allez, pause réhydratation obligatoire et papotage avec les copains que je croise.

Retour devant la scène pour l’arrivée de SYMPHONY X. Et c’est parti ! Les fans sont aux taquets, les musiciens se débrouillant pour être dans les premiers rangs pour ne rien louper de la technique de leurs musiciens préférés. Les bassistes ne quitteront pas MICHAEL LEPOND des yeux, les chanteurs/chanteuses, c’est RUSSELL ALLEN  qui sera le centre de leur intérêt et pour les guitaristes ou les fans de guitare, c’est bien-sûr MICHAEL ROMEO, guitariste de l’école YNGWIE MALMSTEEN, le héros du soir ! Pour les autres, c’est tout le groupe et les morceaux qui sont importants.

Et SYMPHONY X a des morceaux plus que béton ! Leur style prog’ métal malmsteennien est bigrement addictif et pas chiant pour un sou. Si, si !! La set list fait un passage sur les différents albums du groupe. Voyage intéressant dans leur discographie.

Malgré des problèmes de son au début – son qui s’est amélioré peu à peu – le groupe fait une fois de plus une grosse prestation mais comme vous devez vous en douter, je ne suis pas objectif sur certains groupes que j’adore. La set list m’a comblé, j’ai trouvé RUSSELL bien en voix et voir MICHAEL ROMEO en live, ce n’est forcément que du bonheur. En plus, ils clôturent le concert sur un des morceaux que j’adore : « The Odyssey » !

Alors bien-sûr heureux. Un grand merci à la prod’ pour cette date qui a comblé les amateurs de métal prog’ pas chiant !! Heu, petite question : quelqu’un aurait-t-il vu ma femme ? Elle a disparu dès le début du concert. Bizarre !!!

Report et Photos by Ti-Rickou

Alors là, vu les groupes à l’affiche, il est hors de question que j’arrive en retard ! Même le périf’ lyonnais qui vient de passer à 70 km/h ne me fera pas manquer le début du show des suédoises de THUNDERMOTHER, non mais !

Et je suis même un peu en avance. Heu, rien à voir avec le fait que le premier groupe est un groupe de filles et qu’elles sont suédoises de surcroît. Bon, tout le monde n’a pas ma chance. Le Kao est très clairsemé (il est un peu tôt certainement) pour l arrivée des filles sur scène. Mais pour le public présent ça va être d’entrée la grosse claque in the face.

Les THUNDERMOTHER attaquent d’entrée de jeu très fort avec leur hard-rock influencé par nos kangourous préférés (AIRBOURNE, bien-sûr !! lol). Leur musique fait taper du pied, bouger les cheveux. Bref, tout le monde est direct en mode headbanguing. Ultra Vitesse Mr Spock !!!!

En plus, visuellement, ça le fait grave. Elles bougent, vivent leurs morceaux, communiquent avec le public qui arrive petit à petit, juste à temps pour s’éclater avec elles.

Tiens, la bassiste à changer. Eh oui, depuis que je les ai vues au Rock ‘n’ Eat Live il y a quelque mois, il y a eu du changement. Bon, elle s’est parfaitement intégrée ; tellement bien d’ailleurs que j’ai des copains qui ont mis un moment à s’en rendre compte ! Mais ils l’ont très vite adoptée. Il faut dire qu’elle est très très bonne…. bassiste bien-sûr !!

Allez, les filles continuent à chauffer la salle et à se faire de nouveaux fans. A part un ou deux grognons qui trouvent que si ce n’était pas des filles sur scène, on trouverait ça moyen. Mais bon, ça on ne saura pas car ce sont bel et bien des filles !! Et moi, je ne boude pas mon plaisir car des groupes de filles, il n’y en a malheureusement pas beaucoup.

Si les THUNDERMOTHER n’ont pas inventé le hard-rock, elles le font très bien !! La preuve, je n’arrive pas à contrôler mes cheveux !!!!

Allez, petite pause et c’est au tour de AUDREY HORNE de monter sur scène. Je n’arrive pas à croire que j’ai la chance de les revoir après si peu de temps !!! Et là, en plus, c’est sur une grande scène avec un gros son. Yep !

Et c’est parti en mode les freins c’est pour les lâches ! Putain, ils attaquent très fort. Le public est cueilli à froid mais réagit comme un seul homme aux brûlots de AUDREY HORNE. D’entrée de set, je sais que ça va être dantesque. Le choix de la set list est super et l’énergie dégagée par le groupe met tout le monde d’accord. Ils bougent, sautent, descendent dans le public – comme les THUNDERMOTHER l’avaient fait un peu plus tôt, d’ailleurs.

TOSCHIE, le chanteur est toujours un putain de frontman et il le prouve au public du Kao qui est aux anges. Le groupe balance ses hits qui font des dégâts aux cervicales. Ils sont heureux. En plus, ce soir c’est leur dernière date. Ils quittent la tournée après Lyon (putain on a du bol grave !!) et donc c’est à fond les trottinettes électriques que les musicos terminent le set. Ouah, c’était juste énorme ! Quel set et quel putain de groupe !

Bon allez, dernière pause. Je n’aimerais pas être à la place des BACKYARD BABIES car AUDREY HORNE a placé la barre très haut.

Bon, on va voir ça tout de suite car même pas le temps de trop papoter avec les THUNDERMOTHER que c’est au tour des BACKYARD BABIES de venir nous asséner les esgourdes à grands coups de décibels !! Et vlam, ils attaquent eux-aussi bille en tête. Putain, ça part mega bien avec en entame un morceau sleaze à souhait. Et ça continue ! On a le BACKYARD des grands soirs sur scène. Attitude glam punk rockeur, set list qui arrache sa mère-grand de son bistro. Ils sont en mega grande forme et ça pulse grave.

Bon, ils ralentissent quand même un peu le rythme en milieu de set. Il y a même un petit acoustique mais c’est pour mieux repartir mon enfant ! Les morceaux du petit dernier en live ça pète son grand-père dans les traboules.

Dans le public, c’est du délire surtout sur « People like people like people like you » ou c’est presque de l’hystérie. Ca bouge grave dans la foule mais l’ambiance reste bon enfant.

Ouah ! Autant la dernière fois que je les avais vus en live – à l’Usine de Genève – j’avais trouver ça un peu mollasson autant là, rien à dire. Que du bonheur bien rock ‘n’ Roll.

Quelle mega soirée mes aïeux ! Trois groupes d’enfer dans un style cohérant. THUNDERMOTHER, la confirmation de tout le bien que je pense du groupe. BACKYARD BABIES, un grand retour en forme et en inspiration, Et AUDREY HORNE, tout simplement magique. Ils ont tout : les morceaux, le charisme, l’attitude. Comment ne pas craquer pour ce groupe ? C’est ma découverte des dix dernières années, tout simplement.

Quoi demander de plus à un concert ? Des photos avec les THUNDERMOTHER, bananes !! Bon, ça c’est encore fait ! Heu chérie, j’en ai fait aussi avec TOSCHIE ! Heu là, je crois que je l’ai énervée grave, vu que pour la seconde fois en quelques mois, elle n’a pas pu venir voir AUDREY HORNE, sniff !!!!

Un grand merci à l’organisateur pour cette mega soirée qui restera dans les annales !!!!

Report by SEB 747 – Photos : TI-RICKOU

Pour ce soir, c’est le rédac chef qui m’appelle : « Tu sais que je t’ai mis à contribution pour faire le report de FREAK KITCHEN à Lyon ? ». « Euh… Non, Chef ! ». « Eh bien maintenant tu le sais ! Comme ça je pourrais me consacrer aux photos »… Donc, c’est à moi qu’il incombe de faire le report… Mais étant donné que j’adore le groupe, ce n’est pas trop difficile ! Mon compère Steve*74 n’étant pas avec moi ce soir, il me faut un autre compère pour partir. Non pas que je ne pourrais m’y rendre seul, mais me connaissant, je préfère avoir un ou deux potes avec moi pour le retour car les chemins de traverses on tendances à me dévier de ma route. Et, comme le dit l’adage, plus on est de fous, meilleur est le concert ! Même Hi’ Twist s’invite sur le trajet !

La route, nous la connaissons par cœur, ce qui est plutôt cool. Oui, mais voilà, à l’heure dite, les sempiternels bouchons lyonnais (non pas les restaurants !) m’inquiètent. Ils pourraient bien nous faire rater le concert ! Heureusement que nous sommes partis en avance. Bref, plus de peur que de mal, nous voici déjà en vue de la salle. Nous sommes même tellement en avance qu’on trouve une place à deux pas de la porte du Ninkasi Kao. Le syndrome Ti-Rickou 2019 serait-t-il en train de dépeindre sur moi ? Ben oui, quoi… Avant il était toujours à la bourre et maintenant, il est toujours en avance. Lol.

En parlant du Kao, ça fait un bon bout de temps que je n’ai pas mis les pieds ici, et ça me fait plaisir de revenir… D’autant plus pour FREAK KITCHEN que je n’ai pas eu l’occasion de revoir depuis un trop long moment ! La dernière fois, d’ailleurs, c’était aussi au Kao en 2010. Dire qu’à chaque fois que le groupe est venu jouer pas très loin de chez moi, je les ai ratés… Neuf ans que j’attends ce moment, alors vous imaginez comme je suis aux taquets !

Les adeptes de FREAK KITCHEN savent qu’ils sont connus pour leurs performances en live. Après avoir secoué le Danemark début février, remué Paris la veille, ils viennent à Lyon en ce mois de mars nous montrer de quel bois ils se chauffent. Ou ils nous chauffent en l’occurrence, même si dehors il ne fait pas si froid que ça. La soirée promet d’envoyer du lourd. Les FREAK KITCHEN vont sûrement nous donner une leçon de live.

Après avoir fait la queue cinq minutes dehors, nous rentrons dans la salle du Kao, attendant l’ouverture des portes. C’est cool comme intention, nous n’attendons pas dans le froid. On a beau se dire que la température du dehors n’est pas ce qu’elle devrait être à cette période, c’est quand même plus sympa de patienter au chaud. Ça y est, les portes s’ouvrent et nous parvenons, tant bien que mal, à nous faufiler pour être devant. Le Kao n’est pas complet mais tout de même bien rempli. Le backdrop du nouvel album, « Confusion To The Enemy », trône derrière la batterie sur une scène surélevée, ainsi que les deux paravents se situant sur les côtés. Ça rend hyper bien.

En attendant que le groupe arrive, le Kao se retrouve envahi de fumée. Il y ena un qui joue avec la machine à fog ! Je vais lui tirer les oreilles, moi ! Je vois à peine mes voisins. Remarquez, ça permet de discuter avec des gens qu’on ne connaît pas. C’est toujours sympa. L’attente se fait longue, étant donné qu’il n’y a pas de première partie. D’un coup, une inquiétude me taraude :  la tournée s’intitule « Confusion of the Road », est-ce qu’ils n’auraient pas confondu la route ? Ce serait con tout de même !

Évidemment que non ! Le moment tant attendu arrive. Les lumières s’éteignent et les premières notes de « Morons », morceau issu de leur neuvième album, résonnent dans la salle du Kao. Ouf, grâce aux ventilos, la fumée s’est dissipée. L’air devient plus respirable, même si nous sommes plus nombreux que tout à l’heure, les balcons étant désormais ouverts.

« Professional Help », titre venant de l’avant-dernier full length prend la suite. Un son de basse énorme. Une batterie qui claque. Une guitare qui pleure. Il y a tout pour nous faire passer un bon moment. Après un « Taste My Fist » datant de 1996, c’est un autre titre classique de FREAK KITCHEN, comme nous le dit MATTIAS « IA » EKLUNDH, le guitariste chanteur et producteur, qui débarque dans les enceintes. « Porno Daddy » voit CHRISTER HYSÉN, le bassiste, casque militaire vissé sur la tête, reprendre les cœurs et accompagner MATTIAS au chant. Tel un cirque ambulant, le trio démoniaque nous balance un super set. Musicalement parlant bien entendu mais aussi visuellement. On en prend plein les yeux et les oreilles. C’est génial !

Notre ami guitariste chanteur suédois discute énormément entre les morceaux, expliquant les titres les uns après les autres. D’ailleurs, il nous dira qu’on lui reproche souvent de trop parler. Nous, on ne lui en veut pas.

Certes, la salle du Kao n’est pas une Arena ou un stade. Mais, comme le dit si bien un proverbe chinois : « Maison de paille où l’on rit, vaut mieux qu’un palais où l’on pleure ». Et qu’est-ce qu’on se marre ! Il faut dire que les titres sont faits pour, que ce soit avec « Troll » et « Push Through » datant de l’an passé, « Speak When Spoken To » – un de mes morceaux préférés avec les « Shut up »» repris en cœur par le public – datant de l’album « Organic » ou alors « Freak of the Week » de l’avant-dernier album… Nous avons même droit à « Raw », un titre de leur premier LP.

Le groupe puise joyeusement dans une setlist prenant en compte l’ensemble de son œuvre. Il y en a pour tous les fans. Des plus exigeants qui connaissent les morceaux du groupe par cœur, à ceux qui viennent de le découvrir. Et la musique dans tout ça ? Eh bien, elle te rentre dans le lard. CHRISTER, fait ronronner sa basse sous les riffs de MATTIAS et les frappes de mule de BJORN FRYKLUND, le batteur. Ça déménage les esgourdes (les oreilles, quoi). Et toujours avec ce sens de l’humour qui fait du bien.

Il est temps pour nous d’apprendre le suédois pendant « Så Kan Det Gå När Inte Haspen Är På ». MATTIAS fait reprendre le refrain au public du Kao. En phonétique évidemment. Et c’est encore un moment fun.

Il nous explique ensuite qu’ils aiment bien changer de playlist à chaque concert et ce soir, c’est le cas. Par rapport aux concerts du début de la tournée, pas mal de morceaux ont changé de place sur la liste. « By the Weeping Willow », titre sorti en 2018, voit CHRISTER chanter en solo pour la première fois de la soirée. Du moins, il me semble.

MATTIAS, lui, s’amuse avec le public. Au lieu de lui demander de répéter les sempiternels « oh oh oh », il le fait taire, puis avec ses deux mains, attrape ses joues et fait du bruit avec sa bouche. Il invite le public à faire de même, provoquant un fou rire dans la salle. « You kick ass ! I love you ! ». Et notre ami guitariste embrasse le public. De loin évidemment. Avec « Ranks of the terrified », le guitariste tient le public d’une main de fer… dans un gant de velours forcément. Ses solos sont hallucinants. La vitesse de ses doigts qui montent et descendent de sa guitare à huit cordes est impressionnante.

MATTIAS nous annonce « Alone with my phone ». C’est un titre que j’aime beaucoup sur le dernier album. Il parle des gens qui sont collés sur leur téléphone H24 (n’est-ce pas Hi’ Twist ?). Bon, moi je ne peux rien dire, je passe mon temps à prendre des photos. Mais c’est pour le report. Euh comment ça sur ce coup-ci c’est Rickou qui fait les photos ? On m’aurait menti à l’insu de mon plein gré ? Lol.

« Razor flowers » est le deuxième titre chanté par CHRISTER, qui nous démontre à quel point son timbre de voix se marrie bien avec celui de MATTIAS. Il est suivi de très près par « Propaganda Pie » qui commence à remuer une partie du public. « Nobody’s laughing » et surtout « Walls of Stupidity », voit le public lyonnais s’exciter et sauter sur place comme des puces sur un chien. Nous aurons même droit à un mini wall of death.

C’est sur « My new haircut » que nos punks suédois, comme nous l’a dit MATTIAS tout le long de son set, nous quittent. Ça y est, les lumières se rallument, c’est la fin du spectacle et le salut de nos copains scandinaves. MATTIAS est surpris par un spectateur qui a écrit sur un bout de papier « give me a stick please ». Vous vous doutez bien que BJORN lui donne une de ses baguettes ! Après avoir serré les mains, le groupe quitte la scène.

Oui, mais voilà, les lyonnais ne veulent pas que le groupe parte et manifestent avec véhémence. C’est MATTIAS qui revient sur la scène en nous indiquant qu’ils n’avaient rien de préparé. Cependant, comme il nous aime bien, il explique qu’ils vont nous rejouer un morceau, après être allé chercher une guitare backstage. Les musiciens reprennent d’assaut la scène pour nous jouer une nouvelle fois le titre « Nobody’s laughing ». C’est à ce moment-là qu’on se rend compte que nous sommes des privilégiés.

Cette fois, c’est bien la fin. Sniff ! Les musiciens reviennent serrés les mains et nous dire au revoir.

Comme il faut sortir, nous faisons un petit tour au merchandising et voilà les musiciens qui viennent nous voir. Ils discutent avec les fans, signent sur tout ce qui passe à leur portée et prennent des photos. MATTIAS, CHRISTER et BJORN se prêtent volontiers au jeu avec beaucoup de patience, de gentillesse et surtout d’humour. Des musiciens super cool.

Allez, il est temps pour nous de retrouver nos pénates. Arrivés à la voiture, nous continuons de parler du concert, lorsque nous croisons MATTIAS qui se rend à l’hôtel et nous salue de loin. Vraiment géniale cette soirée ! Un grand merci à Base Productions pour cet excellent concert !