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LEADFINGER

Encore une fois, voici un concert à côté de chez moi. En ce moment j’ai de la chance, pas de route et d’interminables kilomètres à parcourir pour aller assouvir ma passion, je ne suis pas mécontent. Eh oui, ce soir, je me dirige au Chicago Bar à Annecy. L’affiche de ce soir est totalement inédite pour moi. N’étant pas omniscient (je ne peux pas tout savoir), je ne connais aucun des deux groupes présents et j’avoue que je n’en ai même jamais entendu parlé. Eh bien, comme dirait le proverbe « Mieux vaut tard que jamais » !
Cette soirée est placée sous de bons auspices. Le temps reste au beau fixe et la température extérieure ne se met pas à chuter d’un coup.

Le lieu étant situé pas loin du centre-ville et dans une rue pas facile d’accès, il est compliqué de trouver un endroit où ranger son véhicule sans avoir à faire des kilomètres à pieds. Mais bon, ce n’est pas ça qui va m’arrêter, d’autant plus que le show de ce soir est entièrement gratuit !

Cool, à peine arrivé qu’une place m’attend sagement juste à côté du bar. Trop fort le mec ! C’est moi ou je suis en avance ? Le concert est annoncé pour 20h et l’heure est déjà passée. Vu le monde à l’extérieur, je me dis qu’ils vont commencer plus tard. Normal, me diriez-vous, nous sommes en Savoie et il ne faut pas oublier le fameux quart d’heure savoyard…. où l’art de doubler les minutes ! Un quart d’heure pour une personne lambda, c’est, au minimum, une demi-heure pour un savoisien.  Mdr.

ASPHALT TUAREGS

Du coup, on prend le temps de papoter avec les copains qu’on n’a pas revus depuis des lustres en se rappelant de bon vieux souvenirs, tout en écoutant de l’extérieur, la balance des havrais de ASPHALT TUAREGS. Et ça s’annonce pas mal, ce groupe !

ASPHALT TUAREGS n’est autre que le groupe de FRANCOIS LEBAS, à la guitare et au chant, ex-BACKSLIDERS (Le Havre, années 90) et ex-FIXED UP (le Havre, années 80 !). Il est accompagné par OLIVIER FONTAINE à la batterie, fidèle compagnon depuis le début de l’aventure (2006) et d’un autre FRANCOIS, FENOUIL de son nom, à la basse.

Comme souvent, dans ce genre d’endroits, la scène reste petite. Enfin, la scène… Je dirais plutôt le carrelage. Le groupe a peu de place pour s’exprimer mais qu’à cela ne tienne les havrais n’en ont rien à faire. Place ou pas, ils sont ici pour jouer et cela s’entend. Les voisins doivent être content ! Lol.

ASPHALT TUAREGS

De même que LITTLE BOB, FRANCOIS LEBAS est une icône du Havre. Il est le gage indestructible d’un rock énervé. D’ailleurs, lorsqu’il nous annonce qu’ils vont faire une ballade, celle-ci se transforme en une virée électrique, dépassant rapidement le côté mièvrerie pour se terminer en un rock puissant et colérique. Les riffs cisaillent à tout va et envoient tout valser. Les légendes havraises ont la peau et le rock durs. Les compos sont solides et sans concessions. Les LORDS OF ALTAMONT poussaient leur potard à 11, les ASPHALT TUAREGS, n’ont pas besoin de le pousser, il y est déjà à 11.

FRANCOIS LEBAS, le chanteur guitariste, est celui qui mène la barque. Malgré les tempêtes, il est celui qui tient la barre. Il exhorte son public en lui décochant sa musique et ses textes en pleine poire. C’est bon, voire même très bon ! On est dans un rock garage que n’aurait pas rejeté IGGY AND THE STOOGES, ou même par moments, MOTORHEAD.

« What the Hell » ? Voilà que OLIVIER sort de derrière son kit pour venir faire du « air guitar » avec ses copains. Il le refera une seconde fois durant le set. Sympa comme ambiance. Les musiciens ont l’air de super bien s’entendre.

Les titres déferlent les uns après les autres et nos copains havrais s’éclatent. Les deux FRANCOIS en font des tonnes, surtout LEBAS qui plaisante bien avec son public. Les deux gratteux vont même jusqu’à frotter les cordes de leurs instrument respectifs l’un contre l’autre. OLIVIER à une frappe de malade et les murs frissonnent. La chaleur de la salle se fait de plus en plus lourde, il enlève sont T-shirt, suivi de près par son copain bassiste, qui laissera apparaître un impressionnant tatouage recouvrant tout son dos.

Bon, c’est bien gentil tout ça, mais il faut penser à conclure ce set ! Sauf que le public, bien présent, en redemande. Les normands s’exécutent dans un morceau speedé qui remue dans les brancards.

Tandis que les Touaregs de l’Asphalte laisse la place aux australiens de LEADFINGER, il est temps de faire une pause hydratation, histoire de se remettre de cette déferlante. On part s’aérer un peu et retaper la discute avec les copains.

LEADFINGER

Lorsque les accords du blues des aussies retentissent, aussi rapide que l’éclair, me revoici devant la scène ! LEADFINGER est un groupe qui existe depuis une dizaine d’années et qui a déjà 5 albums au compteur. Il a été formé en 2006 dans la ville de Wollongong en Nouvelle Galles du Sud australienne par STEWART « LEADFINGER » CUNNINGHAM, un écossais. Tiens, ça me rappelle qu’un autre écossais immigré chez les kangourous avait joué dans un groupe, bien plus connu celui-ci et dans une veine plus hard quand même. Vous voyez qui je veux dire ? Mais si ! Un groupe composé des frères YOUNG. Cela doit être courant pour les Highlanders de jouer dans des groupes Australiens. Mdr.

Mais revenons à la musique. DILLON HICKS à la batterie, MICHAEL BOYLE à la guitare rythmique et REGGIE SCREEN à la basse, sont les compagnons de route de LEADFINGER.

Et c’est avec « Champagne and Diamond » qu’attaquent nos copains australiens. De quoi bien remuer du popotin ! Ce titre nous fait découvrir l’exceptionnelle voix de STEWART. Beaucoup plus mélodique que nos copains havrais, nous évoluons, ici, dans un rock puissant à la RADIO BIRDMAN, HOODOO GURUS, avec une pointe bluesy… à l’australienne, bien évidement !

Les morceaux sont un peu moins rentre-dedans que le groupe précédent, mais la magie opère quand même. Le groove des wallabys emmène un public qui, toujours présent, blinde la salle. Il faut dire aussi que cette dernière ne possède pas une grande superficie ! Ce qui est plutôt surprenant, c’est que nous sommes jeudi et que, mine de rien, il y a du monde. Bon, d’accord, le concert est gratuit, mais tout de même.

J’apprécie plus particulièrement les morceaux plus pêchus et plus électriques que les morceaux mid tempo. Mais tous les titres me font dodeliner de la tête. On se laisse facilement emmener dans la mélodie hyper-accrocheuse des résidents de Wollongong.

LEADFINGER

Sans surprise, le public est content et le groupe le remercie chaleureusement.
« Je comprends un petit peu », nous dit le chanteur guitariste. « Vous aimiiiez bien ? Oui ? Nooonnne ? Pas biiiien ? Moyennn ? » nous demande-t-il en français avec son accent australo-écossais, pouce levé comme au temps des gladiateurs. Les spectateurs du Chicago répondent par la première évidemment. C’est sympa et on passe un moment fort agréable. Le groupe joue super bien et tout en feeling.

Pendant une courte accalmie, une spectatrice, propose au groupe une bière que seul MICHAEL acceptera. Il ne fait pas encore assez chaud à première vue. Lol. STEWART lui présente même sa bouteille d’eau. Comme, à priori son état d’éthylisme est bien avancé, elle ne comprend pas. Alors il nous annonce que c’est de la Vodka, et là, tout le monde a compris. 

« We make the music » et « The man I used to be » sont des morceaux ultra-mélodiques qui vous restent en tête facilement.
« Crank it up », morceau de l’année dernière, ou « Cruel City » qui parle des lieux abandonnés de Wollongong, sont des morceaux au tempo élevé. Moi, j’aurais bien aimé plus de titres de cet acabit. Cependant, je reste fasciné par la voix chaleureuse et tout en groove de STEWART. Quelle faculté dans son timbre ! C’est fou comme il est capable de faire passer des émotions lorsqu’il interprète sa musique. C’est un très bon chanteur.

On se laisse baigner dans la torpeur, écoutant les titres s’enchaîner –  pour ma part, je suis parti chez les wallabys, la musique de nos copains m’ayant emporté ! – quand tout d’un coup, le patron du Chicago nous ramène chez nous en faisant des grands signes à STEWART, lui indiquant que c’est la dernière chanson. S’ils avaient commencé à l’heure peut-être que nous aurions eu droit à plus de titres !! Mais ça seul Dieu (et encore) le sait…

LEADFINGER

En conclusion : excellent concert, avec deux découvertes pour moi. Du coup, je vais me plonger plus sérieusement dans le garage rock.
Un grand merci à GIOVANNI CATALDO pour cette excellente découverte et ce super concert. À refaire quand tu veux…avec les BACKSTREET GIRLS, par exemple.

THE LORDS OF ALTAMONT

Heu, je croyais vraiment qu’il n’y avait plus de concerts avant mon départ en vacances… J’avais oublié que le Fast & Loud Festival s’était greffé depuis deux ans sur les festivités d’été de la ville ! Et cette année, la soirée Fast & Loud tombe non seulement fin juillet mais en plus la tête d’affiche n’est rien d’autre que les LORDS OF ALTAMONT !!

Donc bien sûr, cela donne : « Chérie, on va faire un tour à Mâcon ?… Heu, Qu’est-ce que tu crois, c’est beau Mâcon par une nuit chaude d’été !! Et en son et lumière, SVP !!!…. Bon d’accord, le son est rock, lol !! ». Et avec la promesse d’une grosse glace, on est partis !

A Mâcon, ils ne font pas les choses à moitié : une partie des quais est fermée. Malgré tout, je me gare facilement et je trouve la scène fastoche. En avance !!!! Ouiiiii !!!! J’ai même le temps de manger un bout mais je suis obligé de revenir vers la scène en courant (si, si, c’est possible, le tout c’est la motivation !!).

DEAD CROWS

Scène superbe, grande et avec les DEAD CROWS qui sont déjà là pour ouvrir les hostilités. Bon, DEAD CROWS, ce sont les locaux de la soirée… et une découverte pour moi. La seule chose que je sais, c’est qu il y a MATT ASSELBERGHS (NIGHTMARE) à la guitare et comme sont autre projet solo se nomme SANGDRAGON et que ça déboîte un max sa mère-grand en tongs, je me méfie !!

Heu, MATT a un look à la DANKO JONES avec un gilet et en plus de jouer de la guitare, c’est lui qui chante… Et putain, il a une putain de voix rocailleuse qui colle superbement à la musique. Quant-à la musique, c’est du putain (je dis beaucoup putain sur ce coup-là, non ?) de fucking rock qui déboîte aussi sa mère-grand mais dans un style que j’affectionne et les morceaux sont terribles !

Je craque carrément !! Je suis prêt à me flageller pour ne pas les avoir découvert plus tôt. En plus en live, ça déménage aussi son grand-père en charolaises !!

Ils sont tous les trois aux taquets. Très à l’aise sur scène – bien-sûr ! – ils emmènent le public très nombreux dans leur univers. Ouah, la baffe méga spéciale qu’ils me mettent !

A un moment, ils font monter des copines et copains pour des faire les chœurs et ensuite un autre copain pour un morceau. Voilà, c’est vivant, bien fait et j’ai déjà hâte de réécouter leurs morceaux (la chro est en ligne !!). Bon, je n’ai plus de grands-parents à déboîter, ça tombe bien, leur set est fini.

Cette soirée commence méga fort et méga bien. En plus, je ne l’ai pas encore dit mais le son est superbe, ce qui n’est pas évident en plein air. Je rejoint leur stand merch’, histoire de papoter un peu avec les DEAD CROWS en attendant la suite.

Et la suite va venir assez vite avec l’arrivée sur scène des LULLIES qui ont fait le déplacement de Montpellier. Bon, d’entrée de jeu, on comprend qu’ils ne sont pas sur l’affiche du Fast & Loud 7 par hasard. C’est totalement dans le style qu’affectionne l’asso : du punk rock, limite garage. Là on a un mélange d’HELLACOPTERS et de RAMONES… avec une bonne dose RAMONES quand même !

C’est énergique, bien fait. Les musiciens sont jeunes mais envoient la sauce. Pourtant, bizarrement, au fil des morceaux, je m’ennuie. Pourtant j’aime bien ce style… J’en remets une couche, c’est bien joué, bien fait… bien propre… Ah ça doit être ça, c’est un peu trop propre. Il leur manque un grain de folie, un lâché des musicos.

Tiens, j’aime bien le morceau chanté par le bassiste, c’est différent. Je préfère. Autour de moi, les purs et durs sont aux taquets et l’ambiance est très bonne.

Petite pause que je passe à admirer Mâcon sous ses habits de lumière. C’est vrai que j’adore les villes la nuit et là, je kiffe grave.

THE LORDS OF ALTAMONT

Bon chérie, c’est l’heure où toi tu vas reculer car en provenance des USA, les LORDS OF ALTAMONT déboulent comme un gang de motards méchants avec les couleurs dans le dos et le rock dans les tripes ! Si certains ne comprenais pas mes commentaires sur le groupe précédent, il n’y a qu’à regarder les LORDS ! Ca sent l’alcool, les filles, c’est sale, rock à souhait ! Ils ne se contentent pas de jouer, ils vivent leurs morceaux.

Et l’orgue va vite le comprendre car le chanteur JAKE « The Preacher » CAVALIERE, fidèle à son habitude le maltraite grave. Il y aurait un numéro pour « SOS Orhue en Danger », je l’aurais composé !!. JAKE le secoue, le penche, monte dessus…

Le public est aux anges. Encore une fois (j’avoue les avoir vus un certain nombre de fois dont une avec DAVIS des légendaires MC5 à  la basse), les LORDS OF ALTAMONT en live, c’est la tuerie assurée !… Même si je trouve que ce line-up est un poil en-dessous des derniers que j’ai vus. Mais là, je chipote car quoi qu’il en soit, leur musique et leurs prestations en live sont toujours de grandes tartes dans la tronche !!

Bon, il est tard. Je dis au revoir aux copains et aux orga. Je retrouve mon allergique aux claviers (même garage) au fin fond de l’esplanade. Heu, c’était pas la peine chérie, parce que même d’où tu es, on entend très très bien ! Cette soirée mâconnaise se termine avec en souvenir un CD de DEAD CROWS que je vais bien sûr écouter à donf pour le retour !!

PS : pour ceux qui seraient dègu’ d’avoir loupé les LORDS OF ALTAMONT, séance de rattrapage au Brise-Glace d’Annecy et aux Abattoirs de Bourgoin Jallieu possible… mais il faudra attendre octobre ! Quand au Fast & Loud, ça va être plus long puisqu’il va falloir attendre jusqu’à l’année prochaine pour la 8ème édition !!!

BITERS

Report by Steve*74

Mes compagnons de route habituels du webzine ayant pour différentes raisons déclarés forfaits, me voici parti seul sur les routes de l’ancienne région Rhône-Alpes. Direction Saint-Etienne et plus précisément, le Thunderbird. Une salle qui bouge et qui accueille dans son sous-sol une quantité non négligeable de groupes, que souvent nous ne pouvons pas voir ailleurs. Ce soir à l’affiche, les américains de BITERS.

Après une route sans histoire, j’arrive en avance et la chance aujourd’hui étant de mon côté, je trouve une place facilement. Avec ce bon karma au-dessus de moi, tous les éléments sont au beau fixe pour une soirée qui s’annonce chaude et belle (oui je sais, nous sommes en mars et pas en juillet !).

BRAND NEW HATE

Moi qui vais régulièrement en Suisse, je suis un peu surpris par les horaires. Annoncés à 21h, les stéphanois de BRAND NEW HATE ne commencent à distiller leurs premières notes qu’après 22h. La différence est énorme, nous ne sommes plus dans le quart d’heure savoyard de chez moi !! L’avantage est que cela me laisse du temps pour regarder Lyon affronter la Roma sur l’écran géant du bar. C’est l’occasion aussi de faire des connaissances ou de parler avec des copains.

Donc les BRAND NEW HATE, les locaux de la soirée ouvrent les hostilités. Le quatuor attaque bille en tête. Le clavier qui, à priori, était initialement prévu a rangé son instrument et assiste dans le public au concert de ses copains. Du coup, sans clavier, le show gagne en énergie et le côté rock du groupe en ressort grandit.

BRAND NEW HATE
BRAND NEW HATE

DADDY’O VELVET le chanteur guitariste est particulièrement en forme. Entre les morceaux, il harangue le public essentiellement en anglais. Sur « Little Suzie », il demande à une amie de venir danser derrière lui. Nous sommes le lendemain de la journée de la femme, alors une présence féminine est appréciée lors de cette soirée très masculine.

Musicalement, le groupe navigue dans des eaux allant du rock pur et dur au punk. Bien entendu des titres issus du denier CD « Hangover and over » sont joués live ce soir.

Avec ce groupe, formé en septembre 2007, l’habitude de la scène se ressent. C’est un groupe cohérent et soudé que j’écoute ce soir. Allez les découvrir s’ils passent vers chez vous, vous ne serez pas déçus !

Pendant le changement de matériel, je remonte au bar pour constater que cela va nettement mieux pour l’Olympique Lyonnais. Par contre le changement de matériel en-bas est plutôt long et c’est à une heure déjà très tardive que les petits gars d’Atlanta déboulent dans la salle.

BITERS

Ils viennent de débuter une tournée européenne en première partie de BLACKBERRY SMOKE. Il faut préciser ici qu’ils sont eux-aussi d’Atlanta. Comme ce soir est un jour off au calendrier officiel, ils jouent seuls aujourd’hui. Et cela pour notre plus grand plaisir ! Ils ont rajouté cette date un peu à la dernière minute. Bravo au Thunderbird pour cette belle initiative !

Pas encore fatigués par une tournée longue et usante, ce soir ils débordent d’adrénaline et d’énergie. « Restless hearts », le premier titre de ce soir annonce la couleur. Sur une base très rock’n’roll, ils rajoutent quelques touches hard sleaze. D’ailleurs, ils revendiquent aussi bien CHEAP TRICK, SWEET ou les DEAD BOYS comme influences. Vous en conviendrez, il y a pire comme références !.

BITERS

Pas de temps mort, les morceaux s’enchaînent à la vitesse d’un TGV lancé à pleine vitesse. Entre les morceaux, TUK, le chanteur guitariste offre au public une rasade alcoolisée d’une bouteille qu’il garde au pied du micro avant de s’hydrater à son tour. La débauche d’énergie est bien réelle et il faut bien reprendre des forces !!

L’avantage de cette salle est qu’il n’y a pas de scène. Vous êtes au même niveau et tout près des musiciens. Vous pouvez les toucher sans tendre le bras, c’est vous dire ! Avec une telle proximité, la convivialité est de mise. L’ambiance est bon enfant et comme le son est bon, je passe un agréable moment.

Le répertoire navigue entre les deux albums du groupe et je vous conseille fortement l’écoute d’un de ces disques pour savourer à sa juste valeur les BITERS.

Pas de fioritures, droit au but, telle pourrait être la devise du groupe. PHILIP et JOEY (basse et batterie) ne restent pas inactifs. Ils occupent le terrain avec maîtrise et bâtissent une fondation solide sur laquelle TUK et MATT posent leurs guitares.

Pour le rappel, TUK pose sa veste – ce qui me permet d’admirer ses tatouages – et avec ses trois comparses, ils nous délivrent une petite pépite de rock endiablé.

BITERS

Toutes les bonnes choses ayant une malheureusement une fin, je remonte heureux au bar pour attendre tranquillement les musiciens afin de parler un peu avec eux et de faire des photos. Il faut en profiter car si un jour ils sont célèbres, pour faire une photo il faudra peut-être passer par un meet & greet. Dehors, l’after est saignant, dans tous les sens du terme. En les attendant je rencontre un fan accompagné de son fils qui n’a pas hésité à venir d’Orléans. Bravo à lui, surtout qu’il rentre dans la foulée. Si tout le monde faisait comme eux, les salles de concerts seraient toutes pleines !!

Les musiciens eux chargent leur matériel (oui, ils n’ont pas encore de roadies) quand je les quitte. Ils jouent le soir même à Zürich (eh oui on est déjà demain !).

Moi, je vais moins loin mais je ne suis pas encore couché. Il est très tard quand je quitte la cité stéphanoise mais heureusement que la musique et le souvenir de ce concert m’aident à rester éveillé. Dure la vie d’un chroniqueur !!

BITERS

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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS

La destination du soir est la capitale des gônes, Lyon et plus précisément le Trockson, bar-concert situé en début des pentes de la Croix-Rousse. 

La bonne nouvelle, c’est que j’aime beaucoup cette endroit, petit frère du Thunderbird Lounge de Saint-Etienne. Un endroit qui suinte le rock’n’roll par tous les pores !!

La mauvaise nouvelle, c’est que pour y acccéder la route va être remplie d’embûches. Bon, l’OL joue à 17h, en arrivant à 20h, ça devrait être bon. Heu… perdu ! Les supporters du club de foot ont décidé de boire pour oublier la défaite de leur équipe et ils convergent tous, comme nous, vers le centre-ville. Pas bon, pas bon du tout ça car ces braves gens vont aussi chercher à se garer ! Gagné ! Les trois parkings pas trop loins de la salle sont full. Et le quatrième ? Yes, c’est encore bon… de justesse !

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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS

Mais cool, je suis garé. Maintenant, je n’ai plus qu’à marcher et les pentes, ça monte un peu ! Dur, dur la vie de hard-rockeur ! Du coup, le temps passe et je me demande sérieusement si je vais y arriver à temps. La réponse après une courte page de publicité !! Non, je déconne, on n’est pas vénal chez W.T.R. !!

Bon, je finis quand même par arrivé et ouf, les copains de HIGH-SCHOLL MOTHERFUCKERS sont devant le bar… donc ils n’ont pas commencé à jouer. On a même le temps de papoter deux minutes avant de descendre pour le début du concert.

Et c’est parti ! En provenance de Paris, France, les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS ouvrent les hostilités… ou pas car leur guitariste à des petits problèmes techniques. Décidément, c’est une soirée pleine de rebondissements !

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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS
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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS

Mais bon, ça va être vite arrangé et là, c’est bel et bien parti pour du glam punk-rock des familles. Malgré le manque évident de place sur scène, ils assurent comme à leur habitude le show. Leurs morceaux mettent le feu au public de plus en plus nombreux (toute proportion gardée, on est dans une cave quand même !) ; public composé de fans de ce style, bref de connaisseurs. Et on ne va pas être déçus car les HIGH-SCHOOL y vont à donf et plaisantent entre les morceaux. La set list mêle anciens morceaux et nouvelles compos. Yes, c’est cool d’entendre en live des titres du nouveau CD !

Bon allez, ils nous préviennent : « Ceci n’est pas une reprise des RAMONES mais un morceau en hommage ». Et ce morceau fait son effet !! Il fait de plus en plus chaud en bas.et malgré cela, ils enchaînent titres plus glam sleaze et morceaux plus hard pour le plus grand bonheur des personnes présentes.

Allez, cette fois-ci, ils nous jouent un petit RAMONES des familles (punk-rock of course !) pour finir. Ouah, c’est fini ! Sniff, j’en voulais encore moi du « c’est bon dans les esgourdes » !

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THE JOYSTIX

Allez, petite pause avant d’y retourner pour les hongrois de THE JOYSTIX. Eh oui, la même affiche que le split CD qui vient de sortir !  Et c’est top car THE JOYSTIX, j’en veux moi ! Et d’ailleurs, je suis le premier à descendre lorsque retenti la sonnerie. Le concert commence et c’est reparti comme en 70.

Heu tiens, ce n’est pas leur batteur habituel ! Ah mais oui, c’est le batteur des FLYING DONUTS qui le remplace pour la tournée. Et il assure ! En tout cas, ça le fait.

Les JOYSTIX vont eux-aussi puiser dans leurs divers CD pour la set list de ce soir avec bien-sûr des nouveaux morceaux. I am happy ! C’est trop bien ! J’adore leur glam hard et en live, c’est vraiment excellent. Tout le monde est content et il y a une très bonne ambiance dans la salle.

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THE JOYSTIX
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THE JOYSTIX

Le public est très réceptif, les musicos s’éclatent, bref du bonheur en barre jusqu’au « C’était le dernier morceau, au revoir ». Heu, pas d’accord, mais pas d’accord du tout ! On en re-veut nous de leur sleaze hard ! Yes, ils reviennent ! Mais ils sont un peu embêtés, surtout le batteur qui nous dit » Ben comme moi je ne fais que remplacer, je n’ai appris que les morceaux de la set list… ». Normal ! Mais pas de problèmes, les JOYSTIX en refont un. Ca c’est rock’n’roll !!

Allez, c’est fini. Je leur laisse un petit moment de récupération, et je les attrape ainsi que les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS pour leur faire une petite interview maison en commun. Bon, pas longue l’interview car les JOYSTIX repartent directement en Hongrie pour quelques jours de relâche avant que les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS ne les rejoignent là-bas pour quelques dates. Ils ne se quittent plus quoi… mais c’est pour notre plus grand bonheur !

Allez, on se dit à plus, et je prends congé des copains et copines. Maintenant, il faut marcher pour récupérer la voiture mais bon, dans ce sens, ça descend !! En fait, je m’en tamponne e coquillard, j’ai encore sur les lèvres ce sourire banane que seule une soirée glam sleaze peut me donner.

Long live Rock’n’roll les copains !!

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THE JOYSTIX

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BARBE-Q-BARBIES

Bon allez, ce soir changement total de décor, direction l’autre pays du fromage, la Suisse. Bon pas trop loin quand même, juste après la frontière, pratiquement à Genève pour un festival 100 % groupes de filles. Heu non, ne rigolez pas, j’y vais juste pour la musique, moi ! Mais c’est vrai que W.T.R. sera en force ce soir car Steve*74 et Seb 747 sont de la fête. C’est d’ailleurs parce que je ne pouvais pas décemment les laisser affronter une horde de filles tout seuls que je viens avec eux.

Bon, trop facile à trouver, trop facile pour se garer, ça commence très bien l’histoire. Je suis un peu surpris car les autres éditions de ce fest se passaient en plein milieu de la campagne, dans les champs et là on est en plein centre de la ville sous chapiteau géant. Mais il ne faut pas oublier qu’on est en Suisse, les chapiteaux sont super bien aménagés, les stands de nourriture sont biens et pas chers (pour la Suisse), les boissons sont à un prix raisonnable (enfin pour ceux qui boivent de l’alcool bien sûr !).

Après mon dernier concert où il y avait 98 % de mecs dans la salle, ça me fait un choc thermique de découvrir autant de filles pour un concert de rock. Il est tôt mais il y a déjà pas mal de monde dont une majorité de suissesses.

En parlant de suissesses, c’est un groupe suisse qui ouvre les hostilités : BLINDFOLD. J’avais vu qu’elles étaient quatre mais là c’est en formule trio qu’elles arrivent. Heu, c’est jeune, vraiment très jeune tout ça. Et au niveau de l’âge (pas sûr qu’elles puissent commander une bière au bar) et niveau scénique et musical. D’ailleurs la bassiste va nous expliquer qu’elle est passée à la basse il n’y a vraiment pas longtemps. Ca sent le remplacement de dernière minute ça !

Mais bon, en sachant tout ça, les filles se débrouillent plutôt bien. Surtout qu’elles n’ont pas choisi la facilité en reprenant des covers. Elles ont leurs propres compos et ça déjà ça marque des points.

Sinon on est un peu dans un style rock RUNAWAYS. Pas désagréable.

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THE FOXY LADIES

Une petite pause qui va être assez courte. On est en Suisse, il faut respecter l’horaire et sur ce coup ça m’arrange. Et c’est un des groupes qui m’a fait venir ce soir qui va monter sur scène : les lyonnaises de THE FOXY LADIES.

Heu là, vous devez vous demander pourquoi je vais en Suisse voir un groupe de la région lyonnaise ? Ben parce que j’essaie de les voir live depuis un bon moment et qu’il se trouve que mon agenda ne correspond pas au leur ! Elles passent en première partie de NASHVILLE PUSSY à Lyon et moi je vais voir NASHVILLE à Mâcon. Enfin bref, pas bon sur ce coup-là !

Et pourquoi je veux tant les voir ? Bah, fallait suivre les chroniques d’album. J’ai adoré leur EP et je veux voir ce que ça donne en live. Et putain, d’entrée de jeu, je sais que je ne vais pas le regretter ! THE FOXY LADIES, ça déménage grave ! Les nombreuses scènes qu’elles ont faites leur ont apporté une véritable aisance sur scène.

La guitariste et la chanteuse sont vraiment terribles en live. La bassiste et la batteuse ne sont pas en restent et leurs morceaux sont des bombes live !!

Elles vont nous faire en plus un cover de SINATRA (oui oui, je n’ai pas abusé de substances illégales en Suisse) mais à leur sauce bien sûr et un putain de cover de « Rock’n’roll » de LED ZEPPELIN à faire vomir d’horreur tous les covers bands du groupe qui trouveraient que cette version est irrespectueuse. Mais moi bien-sûr, je suis aux anges ! Je m’en, fous totalement que ce ne soit pas comme l’original ! C’est ça d’ailleurs qui est intéressant. Les filles le jouent à leur manière et de façon musclée. je suis fan !

Allez, c’est fini… ou pas car bien-sûr on en reveut du c’est bon ! Elles reviennent pour deux morceaux dont un qui devrait être sur leur futur album. Et vue la qualité du morceau, j’ai hâte d’entendre l’album.

Allez, grosse prestation des FOXY LADIES. Moi je suis déjà heureux d’être là, tout le reste ce ne sera que du bonus.

Mais bon, je ne vais pas les laisser partir comme ça, il faut absolument que je me les chope… heu pour une interview bien-sûr bande de mauvaises langues ! Allez, Seb est bien-sûr là pour m’aider à les filmer au cas où je n’y arriverais pas tout seul. C’est bizarre comme les gens peuvent être serviables à certains moments, surtout lorsqu’il s’agit d’aller en loges avec trois musiciennes !

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BARBE-Q-BARBIES

Je profite de la pause pour faire l’interview mais j’avais oublié qu’on était en Suisse, donc je n’ai pas encore terminé que j’entends les premières notes du groupe suivant !

Du coup, à peine fini l’interview, retour à toute vitesse dans la salle où je découvre que ça s’est vraiment vraiment garni. Mais rien ne peut arrêter Ti-Rickou pour aller faire de belles photos pour le webzine ! Heu, oui, surtout quand ce sont de belles finlandaises sur scène. D’accord ! C’est des BARBE-Q-BARBIES dont il s’agit.

Les BARBE-Q-BARBIES, moi je veux les voir ! Et putain j’ai bien raison ! C’est énorme ! Ca déménage grave. Elles-aussi, elles savent ce que c’est que faire du live. Et elles – comme d’ailleurs les FOXY LADIES – utilisent tout l’espace disponible, même l’avant scène pour faire le show.

Leurs morceaux sont justes énormes. Tout le groupe est vraiment impressionnant. Je prends direct une grosse baffe comme si j’en avais encore besoin. Mais je dois être un peu maso sur les bords car j’aime ça.

Leur show n’est pas basé sur leurs attraits féminins, on est vraiment dans du pur hard rock’n’roll. Je ne sais plus où donner de la tête : je regarde la guitariste et d’un seul coup j’ai la chanteuse à coté de moi. Leurs morceaux sont vraiment excellents en live.

Le public suisse qui est un public de connaisseur met une superbe ambiance.

En plus, elles font participer le public en le faisant chanter. Je ne comprends pas ce que je chante, mais c’est pas grave ! Bref, c’est si énorme que même moi je n’arrive pas à trouver mes mots, c’est pour dire !! Bon du coup on n’a même pas le temps de s’en rendre compte que c’est déjà fini. Sniff !

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KILL THE MAYOR

Mais comme c’est un festival sympa et bien fait et qu’en plus elles sont adorables, elles vont venir au stand merchandising. Nous on attend poliment pour papoter, acheter le petit CD, le faire signer. mais elles n’étaient toujours pas là lorsque le dernier groupe de la soirée, le trio italien de KILL THE MAYOR commence à jouer

Du coup, on se dirige un peu désappointés vers la scène. Heu là, changement de style musical. On bascule de l’autre côté de la force – pas dans le metal extrême, faut pas déconner. Elles, elles sont plutôt branchées rock punk garage. Et elles le font bien ! Mais bon c’est du punk-rock garage, hein ?

Ca va vite, les morceaux sont assez courts et même si elles aussi sont habitées à la scène et que c’est des filles, c’est quand même pas le style que je préfère.

Alors quand un responsable du fest me signale que les BARBE-Q-BARBIES sont à leur stand, je n’hésite pas une seconde, je m’éclipse direction le merch’ !! Et là j’ai l’impression de me retrouver dans un dessin animé de TEX AVERY, je ne vois que des loups qui ont la langue qui lèche le parquet. Et là, en plus d’être de super musiciennes, elles sont tout bonnement adorables. Elles se prêtent au jeu des photos avec grand plaisir nous demandant même de faire des photos d’elles avec leurs téléphones. Elles ont pris énormément de plaisir à jouer là et putain, ça se voit !

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KILL THE MAYOR

Pendant ce temps, les italiennes continuent à envoyer le bois. C’est vraiment très bien fait et leurs morceaux tiennent vraiment la route. Mais bon, ce n’est décidément pas un style de musique qui m’accroche bien longtemps… Ou alors, c’est que les deux grosses tartes que j’ai pris juste avant qui m’ont carrément désorienté. Et pourtant comme dirait Seb : mais elles sont bonnes les italiennes ! Il parle de musique, bien évidement. On ne fait pas dans le Donald Trump à WTR !

Bon allez, elles vont terminer leur show. Nous, on dit au revoir aux nouvelles copines qu’on s’est fait ainsi qu’aux organisateurs avec qui on décide de garder le contact pour l’année prochaine… surtout s’ils ont une programmation de ce calibre-là la prochaine fois ! Cette année, ils nous ont vraiment gâtés. En plus ils nous ont fait faire un tour d’Europe du rock et, cerise sur le gâteau les petits copains, je ne vous l’ai pas dit : c’était gratuit !

Bon, je suis content. Je vais pouvoir renter en écoutant le CD des BARBE-Q-BARBIES, la route sera moins longue. Horreur ! Malheur ! Enfer et damnation ! Je n’y crois pas ! J’ai perdu mon CD dédicacé ! Et là, je suis dégoûté. Les Dieux du hard-rock sont parfois cruels !!! 

Allez malgré tout, long live rock’n’roll !!!… mais au féminin !

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THE FOXY LADIES

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