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ROCK MY FERME 2024

ROCK MY FERME 2024
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Aujourd’hui, changement complet de lieu pour un petit festival, le ROCK MY FERME 2024, pas trop éloigné de mon lieu de villégiature, puisque nous allons voir, une fois de plus, nos copains helvétiques de SPIT RECKLESS. Comme j’ai deux fans absolus du groupe à la maison, je ne peux pas me désister. Bon, moi aussi je suis fan, donc je ne me fais pas trop prier non plus. Mon copain de concert Steve*74 nous accompagne et nous partons à Andilly, une petite commune haut-savoyarde, et plus précisément au ROCK MY FERME dans le quartier de Charly.

C’est un festival “vach’ment Rock”, dans un endroit hyper sympa et original, situé en pleine campagne dans une grange à l’air libre et en plein courant d’air. Cela pourrait être très agréable, surtout lorsqu’il fait chaud, seulement, aujourd’hui, un vent relativement fort a fait son apparition et s’engouffre bien comme il faut dans la grange. Nous sommes à 750 mètres d’altitude tout de même et il fait froid. On se les gèle ! Vivement que ça commence. La scène est aussi unique, puisqu’elle se tient sur des bottes de paille. Il ne faudrait pas qu’un troupeau de vaches décide de s’incruster, ou il n’y aurait plus rien. Lol.

Bref, c’est le moment pour le premier groupe, THE RESYLIENTS, d’entamer leur set. C’est un sextet, originaire de Genève, composé d’un guitariste, d’un bassiste, d’un batteur, d’un chanteur – normal quoi – et de deux choristes, ce qui n’est pas si fréquent que ça. Le premier titre joué et les suivants sont bien faits, mais un peu trop progressif et trop soft pour moi. Je passe mon tour. Le public, familial, a très bien répondu aux sollicitations des musiciens qui a bien (ré)chauffé l’ambiance.

Une heure plus tard, le vent ne s’est toujours pas calmé, et il a même ramené des nuages noirs, histoire que l’on se caille un peu plus, avant que le second groupe WHITE BLANK, attaque son set. Ce n’est plus un sextet, mais un quatuor venu d’Annecy, qui fait dans l’Indie Rock. A peine un morceau de jouer, j’ai l’impression que c’est toujours aussi lent et je passe encore mon tour. Cependant, en tendant l’oreille, j’avoue que ce n’est pas si mal. Je n’accroche pas du tout au chant mais la musique n’est pas si mauvaise et c’est sympa.

En attendant SPIT RECKLESS, j’en profite pour me balader le long des stands en écoutant la musique. Je découvre des affiches sur les murs où de belles vaches sont en photo. Ce qu’il y a de plus, c’est que les noms de ces vaches sont les noms de groupes ou de stars connus. Vous avez droit à un certain « Justin brie beurre », mais surtout en ce qui nous concerne, un « Van Lalaine », un petit « Meuh torhead », un « Lait Zeppelin » voire même un « Black Sabots » qui lorsqu’on a la référence fait un effet bœuf. Forcément c’est vachement bien ! Mdr

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Le public commence à devenir de plus en plus nombreux devant les bottes de foin et heureusement, à part sur les affiches, toujours pas de vaches. Lol. Les lumières s’éteignent et se rallument sur un présentateur qui nous annonce que le groupe tant attendu, SPIT RECKLESS, va enfin commencer. Sauf que celui-ci n’est pas encore prêt et du coup ça fait un plouf.

Deux minutes plus tard, on recommence, et cette fois-ci, tout fonctionne. CHRIS, le chanteur de nos copains Suisses commence par remercier les groupes précédents avant d’entamer « Still think about you » en fanfare, enchainé sans temps mort avec « Bad ». CHRIS  remercie chaleureusement le public. Le groupe est en feu après ce deuxième titre. GREG et GILBERT à la rythmique, KEVIN et ses claviers, ainsi que LUIGI derrière sa six cordes sont en super forme. Le gratteux n’hésite pas à prendre les devants de la scène dès les premiers morceaux.

CHRIS commence déjà à solliciter le public d’entrée de set. “On compte sur vous pour le prochain morceau “, scande t-il. “Mesdames et messieurs, le prochain morceau s’appelle : « How many times”. Sur ce titre, le groupe déchaîné fait participer le public qui n’en demande pas plus. SPIT RECKLESS continue son travail de sape avec “Shackles”.

La grand scène permet une vraie liberté pour CHRIS qui l’arpente de long en large. Il ne tient déjà plus en place. “Ok, on y est”, dit-il avant de solliciter le public. ”Est-ce que vous êtes là ce soir ? C’est le moment pour vous de chanter !! “. Et les “Ohohoh” de rigueur sont repris par une foule en délire. Le festival étant entièrement gratuit, le public s’est déplacé en masse. Beaucoup de fans de SPIT RECKLESS sont là, ainsi que les spectateurs lambdas qui n’en reviennent pas.

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“Bloodstain” voit SERGIO prendre les devants de la scène pour son solo. Il en profite pour descendre de scène et se promener dans la foule avant que CHRIS n’entame le fédérateur “You make me happy” et son refrain entêtant. “Est-ce que vous êtes chaud ?”, demande le chanteur toujours aussi motivé. Évidemment qu’on est chaud ! Vous avez même réchauffé l’ambiance. “Stop foolin’ me around” met le feu, pas au sens propre évidemment, dans la grange et déclenche le premier saut du leader.

“Et on continue avec « Growing up »”, nous explique CHRIS qui n’oublie pas de remercier le public entre chaque morceau. Sur ce titre, il fait, une fois de plus, chanter le public et le fait aussi taper dans les mains. Il est temps de calmer le jeu avec “Miles away”, leur superbe ballade. CHRIS qui n’arrête pas de motiver le public, demande pour ce titre, d’allumer les téléphones portables. Je me retourne et je vois une nuée de lumières. Ca donne un super effet dans la pénombre d’Andilly.

Après les petites pilules magiques (Magic Pills), c’est au super morceau “Easy come easy go” avec en plein milieu de la chanson son petit « Thunderstruck » de qui vous savez d’être interprété. Il fait un sacré effet au fond de la grange et le public ne s’en remet pas. Il est temps d’en finir, avec un petit  “Rock n’ Roll coaster” qui déchire tout.

CHRIS refait une dernière fois chanter le public, puis il présente SERGIO, qui fait un petit solo accompagné de GREG et GILBERT. “Faites du bruit pour GILBERT !”, relance le chanteur. Et le bassiste nous démontre tout son talent, suivi par KEVIN qui a droit, lui aussi, à son solo. CHRIS, toujours aussi enthousiaste, demande au public de faire du bruit pour VG RICHARDSON qui frappe ses fûts tout en finesse.

“Moi, c’est CHRIS, pour vous servir. On espère vous revoir très bientôt ! ”. Et c’est sur ces belles paroles que se termine le set de nos copains Helvétiques. Mais quelle claque ! Personnellement, j’ai le sentiment – et je n’ai pas l’impression d’être le seul – que c’est l’un de leurs meilleurs concerts. Ils ont carrément tout déchiré ! Il est vrai que le public, qui a répondu présent aux sollicitations de CHRIS, y a beaucoup contribué.

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Le matériel remballé, il est temps pour le dernier groupe de prendre place. Ce dernier est HIGH VOLTAGE, un tribute à AC/DC connu dans la région. Vous connaissez la politique du Webzine et donc nous n’en dirons pas plus, même s’il compte en ses rangs, le chanteur FRANCOIS ROTA de VOODOO SKIN et PATRICE GUERS, le bassiste de LUCA TURILLI RHAPSODY.

Pour nous, après avoir pris une bonne dose de rock à la ferme, nous retournons à la maison tout en réécoutant, une fois de plus, le dernier album de SPIT RECKLESS.

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THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc

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Me voilà de retour dans mon antre préféré, le Brin de Zinc de Barberaz, pour découvrir une fois de plus, un vrai coup de cœur de Thomas, son grand chef. Nous partons à trois, comme souvent en ce moment, avec mon acolyte Steve*74.

Venus de Croatie, THE SCREAMING WHEELS sont en Savoie pour faire vibrer les spectateurs avec leur blues alternatif. Formés en septembre 2018, le duo Denis MAKIN, guitare et chant, et Leo ANDJELCOVIC, chant lead et guitare, s’est entouré de Erie DJURDJEVIC aux fûts (non pas de bière, bande de pochtrons !) et de la Slovène Slavica TUCACOV à la basse. Le groupe fait sa toute première date dans notre pays, et au Brin de Zinc, s’il vous plaît ! Cela force d’entrée le respect.

Dans l’antre de la bête, nous retrouvons les copains et papotons un peu en attendant le début du set qui ne saurait tarder. Un peu moins d’une centaine de personnes se sont déplacées ce soir, ce qui n’est pas si mal pour un groupe encore peu connu en France.

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Une petite demi-heure plus tard, un type en fauteuil roulant arrive devant les planches. C’est Denis, le guitariste de THE SCREAMING WHEELS qui arrive. Et à cet instant, la question qui me taraude depuis tout à l’heure, prend tout son sens, Comment va-t-il faire pour monter sur la scène qui est tout de même assez haute. Eh bien, tout simplement. Il se place de dos, Slavica se positionne devant lui et Erie qui est monté derrière prend les poignées du siège et fait glisser les roues le long des planches. Pas de quoi se prendre la tête, tranquille quoi !

LEO est déjà sur la droite de la scène, Denis s’installe en son milieu, Slavica sur sa gauche et Erie derrière lui, prêt à en découdre. C’est Leo qui prend le chant en premier, jouant sur une guitare sèche électrifiée. Personnellement, c’est la première fois que je vois un tel instrument. Cheveux attachés, il entame le premier titre “Space Shuffle” et d’entrée de jeu, je suis conquis par le blues alternatif des Croates. Et j’ai bien l’impression de ne pas être le seul !

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Denis et Leo, qui sont amis depuis l’enfance et qui ont collaboré sur de nombreux groupes et projets musicaux, s’entendent comme larrons en foire. Ils aiment tous les deux le blues, et cela se ressent dans leur jeu respectif. « Merci ! nous dit Leo après ce premier titre, nous sommes THE SCREAMING WHEELS et nous allons vous jouer quelques morceaux de rock ‘n’roll !”.

Et c’est reparti. Pas le temps de digérer la première baffe qu’ils enchaînent titres sur titres. Leurs morceaux sont intenses et prenants. Il faut dire que les Croates et la Slovène sont hyper souriants et ne lâchent pas les spectateurs des yeux.

Après quelques covers de Blues Rock et d’anciens morceaux du duo, THE SCREAMING WHEELS tape dans le dur avec un morceau de leur seul et unique album pour l’instant : « Poor are Pure ». C’est le moment pour Leo de lâcher ses cheveux et les chevaux aussi, bien accompagné par Denis qui fait vibrer sa guitare pendant que les frappes incessantes tout en groove de Erie tiennent le rythme sous les infrabasses de Slavica qui ne tient pas en place. Elle secoue la tête de droite à gauche et headbangue même par moments. Elle prend appui d’un pied sur les roues de Denis et arbore un sourire tout au long du set.

La machine est lancée pour ne pas s’arrêter. L’univers Blues Rock Alternatif des SCREAMING WHEELS est puissant et corsé. C’est absolument génial ! Je prends mon pied comme jamais. Leo est celui qui parle le plus et qui présente les morceaux. « C’est notre première date en France et vous êtes une super audience, merci ! », nous dit il. Évidemment, il rallie l’approbation de tout le Brin de Zinc.

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DENIS, de sa voix grave et soul, prend aussi le chant et fait régulièrement les chœurs. La complicité entre les deux guitaristes est palpable. D’ailleurs, Leo n’hésite pas à se mettre à la hauteur de son copain, de même que Slavica qui ne tient toujours pas en place. Même Erie quitte ses fûts à un moment donné. Bon d’accord, c’est pour boire une gorgée de bière dans le verre de Denis, mais quand même, lol !

Et on continue en enchaînant perles sur perles. Les morceaux sont parfois lents, parfois lourds, parfois rapides mais toujours envoûtants. THE SCREAMING WHEELS enchante les oreilles et le cœur du public du Brin de Zinc. Et toujours et encore ce sourire qui ne quitte pas le visage des musiciens qui se font plaisir sur scène. Denis joue avec ses pédales à portée de mains et fait frémir les riffs de sa guitare en faisant traîner régulièrement le son qu’elle produit. Personnellement, je trouve ça absolument génial et j’adore cette façon de jouer. Certes, il ne peut pas marcher, mais ça ne l’empêche pas de jouer comme un Dieu.

« Nous allons vous jouer encore quelques titres et après nous reprendrons une vie normale. », nous dit Leo avant d’entamer le superbe “Before the Sun” et son intro western. C’est un must absolu qui rend encore mieux en live, notamment lorsque Denis accompagne Leo au chant et continue de faire vibrer les cordes de sa guitare jusqu’à plus soif. On s’approche même du Stoner parfois, c’est incroyable !  

THE SCREAMING WHEELS au Brin de Zinc
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Les titres qui s’enchaînent les uns après les autres passent comme une lettre à la Poste et certains spectateurs sont envoûtés par la musique de ces gars (et de cette nana, évidemment), venus des rives de l’Adriatique. Certains spectateurs ne se retiennent pas de danser et par moments, c’est un peu limite. Mais bon, comment résister à ce Blues qui frôle le Stoner, si profond qu’il rentre dans votre crâne pour ne plus en sortir. Et puis avec ce sourire ravageur des musiciens qui ne lâchent pas du regard les nouveaux fans, comment voulez-vous rester de marbre ? 

« On va vous jouer notre premier single. Vous pouvez le trouver sur YouTube mais c’est avant qu’elle ne soit là », dit le leader en regardant Slavica (qui se marre) et en lançant un clin d’œil complice à son pote de toujours. Et c’est l’excellent « Willy The Wimp » qui sort des enceintes du Brin de Zinc. Ce morceau annonce la fin du set et les remerciement des musiciens. « Vous en voulez une autre ? », demande Leo. « Comment dites-vous en France ? ». « Une autre ! », hurle le public. « Ok, we’re back ! », continue Denis avant d’entamer « Chicken catcher », un morceau hyper fun qui tranche un peu avec le reste du set.

Et c’est la fin. Leo, Denis, Slavica, suivis de Erie, saluent le public avant de commencer à sortir de scène. Le petit souci, c’est que régulièrement au BDZ, on ne veut pas laisser tomber une musique aussi belle. Du coup, ce sont Denis et Leo qui restent seuls sur les planches pour nous interpréter une superbe version du « Only human » de RAG’N’BONE MAN. Quelle belle reprise tout en passion, en interprétation et en énergie brute de Rock ! Slavica et Erie remontent sur scène parce que, une fois de plus, le Brin de Zinc en veut encore une. « One more ? Ok, one more ! », annonce Leo. Et le groupe en entier nous joue un tout dernier titre qui achève le public.

Et voilà, cette fois-ci, c’est bel et bien fini. La musique de nos copains Croates est Blues, certes, mais ils ont leur propre expression du blues qui ne ressemble pas aux standards et c’est complètement hallucinant. Et en live, cela se ressent encore plus. C’est un véritable feu d’artifice de Rock et de Blues en version moderne et puissante. Si je n’avais qu’un conseil à vous donner, ce serait qu’il vous faut absolument faire l’expérience de THE SCREAMING WHEELS en live. N’hésitez pas s’ils passent près de chez vous, vous m’en direz des nouvelles.

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Passée cette petite claque, nous retrouvons les musiciens en pleine discussion dehors. Ils signent leurs CDs, prennent des photos et serrent les pognes de leurs nouveaux fans, tout en profitant du bon air savoyard. Ils sont une fois de plus souriants au possible.

L’heure passant, il est temps de prendre congé de nos nouveaux copains et de retourner dans ma Yaute natale. Une chose est sûre, il faut faire confiance aux coups de cœur du Brin de Zinc !

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THE DEVILS au Brin de Zinc

THE DEVILS au Brin de Zinc
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A peine ai-je eu le temps de me remettre de mes émotions de la veille que me voilà de retour au Brin de Zinc. Cette fois-ci, mon binôme de concert n’est pas de la partie, alors j’emmène ma moitié avec moi. Que voulez-vous, depuis qu’elle a su que je faisais la route les yeux fermés, elle ne me fait plus confiance pour m’y rendre en solo, mdr ! Et puis l’avantage indéniable, c’est qu’elle prend aussi des photos et me donne un coup de main pour le report.

Ce soir, c’est un duo Italien, THE DEVILS, composé de GIANNI “BLACULA” VESSELLA (voix, guitare) et d’ERIKA “SWITCHBLADE” TOLADO (voix, batterie) qui nous vient de Naples et fait dans le Garage Rock.

Le Brin de Zinc est assez clairsemé mais ce soir, ce ne sont que des fans qui, un dimanche soir, se sont déplacés pour venir voir le duo Napolitain. 45 personnes, ce n’est peut-être pas énorme, mais c’est une bonne moyenne tout de même pour un dimanche soir. Il y en a qui bossent le lendemain, contrairement à d’autres (suivez mon regard, mdr). Je rencontre quelques copains que j’ai vu la veille, et quelques autres qui n’y étaient pas.

La batterie comprend un tom basse, une caisse claire, une seule et unique cymbale, et une grosse caisse avec un superbe dessin sur sa peau, il n’en faut pas beaucoup plus pour faire du bruit.

Il est 20h quand je remarque que deux personnes en perf’ noir et lunettes de soleil sur les yeux sont sur la scène. Un petit quart d’heure après les voilà qui démarrent leur set. Euh… excusez-moi de vous demander pardon, mais il n’y aurait pas quelqu’un qui aurait oublié d’allumer la scène par hasard ? Vous ne savez qu’il n’y a pas que le rouge et noir comme couleurs ? Ce n’est pas JEANNE MAS, celle qui chantait « En rouge et noir », qui joue ce soir ! Bon d’accord, quand on s’appelle « Les diables », le rouge et le noir sont les couleurs principales de l’enfer. Cependant, il y a le jaune aussi, voire même le bleu et parfois le vert ! Mais à priori ce soir, ces couleurs ne sont pas de sortie. Je pense sincèrement que c’est une décision du duo mais je n’aime pas demander. Pour les photos, ça va être compliqué.

Deux, trois coups de baguettes et c’est parti pour la première explosion sonore qu’est “Divine is the Illusion”. THE DEVILS, c’est l’incarnation du chaos, l’incarnation de plusieurs péchés capitaux. Ben oui quoi, ils sont sortis de l’enfer depuis neuf ans maintenant ! La preuve, les lumières sont toujours sur fond rouge comme si elles venaient du plus profond de la terre. Et cette déflagration sonore qui ne s’arrête pas. Après un “Killer’s Kiss” second titre de la soirée tiré, lui aussi, de leur récent nouvel album sorti en février dernier, c’est le premier ‘Roar” qui est suivi par le diabolique “I Appeared To The Madonna”.

Le duo dépouille son rock de toutes ses fioritures et le vit à fond. A tel point que, chacun son tour, le duo dépose le cuir, mais pas les lunettes noires, que GIANNI gardera tout le long du set. C’est vrai qu’il commence à faire chaud. Nous ne sommes peut-être pas nombreux, mais on s’éclate avec cette musique venue tout droit des rives du Styx.

L’ambiance sur la scène est sulfureuse. ERIKA, qui tient ses baguettes à l’envers pour faire encore plus de bruit, est complètement déchaînée. Tel POISON IVY, elle chante comme une damnée et frappe ses fûts comme si sa survie en dépendait. Et c’est sans compter sur GIANNI, le LUX INTERIOR de la guitare, et ses riffs méphistophéliques qui déchirent les murs. Les titres sont hyper rapides et diaboliques de mélodies et de sons furieux. Vous êtes sûr que l’enfer et ses démons ne sont pas venus envahir le Brin de Zinc ? C’est moi où je sens comme une odeur de soufre ?

L’ambiance, très intime, est peu orthodoxe, et présente un caractère d’hérésie. Elle paraît diabolique, douteuse, risquée, tendue, et elle pourrait bien prendre une mauvaise tournure… Maman, j’ai peur ! Ah ben non, c’est juste une illusion. Il faut dire que “Life Is A Bitch“ et “Time Is Gonna Kill Me” sont des titres puissants tirés de “Beast Must Regret Nothing”, le précédent album. Les deux musiciens se répondent à grands coups de riffs sales, de frappes démentielles et de voix sensuelles.

GIANNI passe derrière ERIKA, va se mettre à côté d’elle pendant qu’elle continue de taper sur sa batterie comme si elle était possédée. Il se met à genoux pour décocher ses riffs en les faisant traîner sur les amplis. C’est absolument démentiel, bruyant et sexy à la fois. Ils enchaînent les titres comme on enfile des perles, sans bla bla inutiles. Et vas-y que j’enchaîne les brûlots avec “Til Life Do Us Part” suivi par “Roar II”.

ERIKA qui est la principale chanteuse parle peu et GIANNI, qui chante aussi parfois, non plus d’ailleurs. J’ai l’impression qu’ils laissent la musique parler pour eux.

“Satan Balls” et “The Last Rebel”, un véritable mur de distorsion, une lente mouture de Garage Rock, continuent de fracasser le BDZ. Ces fameuses couleurs rouge et noir toujours aussi intenses, renforce le côté sulfureux du concert et nous emmerde toujours autant pour les photos, lol. Après “Teddy Girl Boogie” (une reprise adaptée de Teddy Boy Boogie par CRAZY CAVAN N’ THE RYTHM ROCKERS) très accrocheur et complètement dément avec son air inquiétant de malveillance, c’est “Guts is Enough”.

A peine une heure plus tard et c’est déjà le dernier morceau. Incroyable, je n’en reviens toujours pas ! “Vous en voulez encore ?”, demande ERIKA tout sourire. Et c’est carrément tout à fond que le groupe joue “Coitus Interruptus (From a Priest)” suivi sans interruption par “The Devil’s Trick Is Not A Treat”, le tout dernier titre de la soirée.

Et c’est fini. Mais quelle déflagration sonore venons-nous de prendre en pleine face ! On est complètement lessivés. Certes ce fut court, mais qu’est-ce que ce fut bon ! On en aurait bien repris un peu… mais, malheureusement pour nous, le duo en a décidé autrement. Eux aussi ont l’air HS. Le groupe plie bagages et se rend au stand de merch’ pour parler un peu avec ses fans, même si j’ai le sentiment qu’ils sont plutôt discrets.

Une fois la set list signée, je regarde l’heure et je me rends compte que, pour une fois, nous allons rentrer de bonne heure dans notre doux foyer, histoire de récupérer de cette incroyable, dans tous les sens du terme, soirée. Chouette, demain je ne serais pas crevé pour aller au boulot ! Lorsque j’arrive chez moi, je prends conscience, que c’est la première fois, que j’ai passé plus d’heures sur la route que dans un concert. Complètement dingue ! Lol.

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ACID MAMMOTH au Brin de Zinc

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Ce soir, je retourne au Brin de Zinc pour le concert d’ACID MAMMOUTH. J’avais assisté à leur show dans la même salle l’an dernier et j’avais bien aimé leur prestation. Du coup, j’ai hâte de voir comment ils ont évolué !

La bonne surprise, c’est que ce soir ce sont 150 personnes qui se sont déplacées au Brin de Zinc. Si la salle n’est pas pleine, on est vraiment pas loin de la jauge maxi ! C’est cool. Je suis d’autant plus content qu’en 2023, il n’y avait que 70 personnes. Le fait qu’ils aient doublé leur public est bon signe et signifie que ce groupe commence à prendre en France. Je suis d’ailleurs très surpris car je ne repère qu’une vingtaine – au grand max – de têtes connues. Tous les autres, je ne les ai jamais vus en concert. Chouette, de nouveaux copains, lol ! 

Il y a ce soir une première partie : ELECTRIC JAGUAR BABY. Je n’ai pas grand-chose à en dire. C’est un groupe en devenir qui cherche sa voie. Mais ça reste très dur à définir. Le duo français nous balancent leurs titres parfois Post Punk, parfois New Wave Punk parfois Stoner. Du coup, je n’accroche pas et je me mets en retrait. Je suis quand même bien emballé par leur reprise du « Foxy Lady » de HENDRIX. C’est juste excellent.  

Le set se termine et moi, de mon côté, j’attends le reflux du public en direction du bar pour aller me placer devant la scène pour ACID MAMMOTH. J’arrive à me frayer une place vers le bord de la scène. Content !

Je n’attends que peu de temps car déjà, lesdits ACID MAMMOTH arrivent sur scène comme il se doit au BDZ, en se frayant un chemin à travers le public. Et c’est parti ! Et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est doom de chez doom !

Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, ACID MAMMOTH est un quatuor grec créé en 2015. Il n’aura finalement fallu que peu d’années pour que le groupe se taille une solide réputation sur la scène stoner et doom metal grecque.  On a donc 4 musiciens, le guitariste chanteur, un guitariste, un bassiste. Je constate que le batteur n’est plus le même depuis l’an dernier. A noter que les deux guitaristes sont père et fils, ce qui est plutôt rare dans le monde du rock. Le groupe vient de sortir son quatrième album « Supersonic Megafauna Collision » le 05 avril dernier.

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Ce qui est marrant, c’est que le père me reconnait. Je n’en suis pas peu fier, lol ! Ils nous distillent des morceaux longs, environ 7 minutes par titre ça commence à faire ! Leur rock est lent et lourd. On retrouve leurs infra-sons caverneux, lucifériens… Flippants quoi !   

Il fait bien chaud dans le BDZ qui est presque plein mais je suis stoïque, je reste devant la scène…. D’autant plus que je galère grave pour les photos avec les lumières bleues/violettes assorties d’un fogg bien sympa. Mais bon, ce genre de lumière est une espèce de norme pour ce style de musique alors ne m’en veuillez pas si mes photos ne sont pas terribles.

A côté de moi, il y a deux jeunes qui s’éclatent bien. Ils m’apprennent que c’est la première fois qu’ils font un concert au Brin de Zinc ! Incroyable pour une salle qui vient de fêter ses 19 ans d’existence. Ils sont épatés de voir un ancien comme moi en concert. Ca ne me rajeunit pas mais je suis content de leur montrer que le rock n’a pas d’âge ! Sinon, ça se passe bien dans le public, ça secoue la tête et ça brasse dur assez régulièrement.

Quant à moi, je trouve  que les Grecs font leur truc mais, pour ma part, j’ai trouvé qu’ils étaient un peu en mode automatique. En plus, ce n’est pas un groupe qui communique beaucoup avec le public à part quelques « Merci » ou « Bravo Barberaz ! ».

A la fin du set, je demande la set list au bassiste. Il me dit : « OK mais en contrepartie, tu montes avec nous sur scène et tu prends la photo finish. ». Ca m’amuse bien sauf que du coup, je n’y suis pas sur la photo, moi ! C’est balot !

ACID MAMMOTH au Brin de Zinc
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Et voilà, c’est fini. Le concert d’ACID MAMMOTH au Brin de Zinc a duré une bonne heure et demie. Je retrouve mes deux jeunes de tout à l’heure et finalement, je fais don de la set list acquise à la sueur de mon front à l’un d’eux. Cadeau de bienvenue au BDZ, Rémy !

Allez les copains, à bientôt pour de nouvelles aventures !  

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HIGHWAY à la Cobra Run in Camargue

HIGHWAY à la Cobra Run in Camargue
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HIGHWAY à la Cobra Run in Camargue

Alors, en 15 jours j’ai loupé pas une mais deux dates de HIGHWAY dans le sud, sniff ! C’est pourquoi, comme j’aime beaucoup HIGHWAY, lorsque je vois que le groupe est sur une affiche de fest, concentr’ motos, la COBRA RUN IN CAMARGUE, je commence à fouiner pour trouver les renseignements. En désespoir de cause, je finis par contacter le groupe et j’ai enfin le jour et l’heure ! Petit  coup d’œil sur Mappy… C’est très jouable cette histoire. Deux bémols quand même. Le premier c’est que les autres groupes à l’affiche sont des covers et tribute bands. Le deuxième bémol, c’est le temps car les prévisions sont loin d’être terribles et, qu’en bon Gaulois, j’ai toujours peur que le ciel ne me tombe sur la tête, lol.

Bref, petite séance de : « On y va ? On n’y va pas ? » avant de céder à la tentation. La pluie, ça mouille, et alors ? Au pire, on n’y sera pas allés pour rien, on aura vu les copains. Et puis, de toute façon, HIGHWAY c’est plus fort que toi !

HIGHWAY à la Cobra Run in Camargue
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Le trajet se passe bien. Quelques gouttes sur l’autoroute mais plus rien quand on arrive. Le site est facile à trouver et je peux me garer les doigts dans le nez. J’adore ! Tiens de la musique au loin… Hum, vu que c’est du MOTORHEAD, ça veut dire que le tribute n’a pas encore fini. Cool, ça me laisse le temps de faire le tour des stands, de regarder les beaux T-shirts, les bagues, le miam-miam et le bar. Je suis un peu déçu car il n’y a aucun stand de disques, ce qui ravit ma femme et mon banquier !

Allez, le tribute termine son set sous vos applaudissements et HIGHWAY commence à s’installer. C’est le moment parfait pour le défilé des pin-ups rétros. Pas trop mon truc, je dois le dire. En plus, j’ai une nette préférence pour les T-Shirts mouillés, mais je les ai loupés, leur passage étant programmé  avant le tribute band !! Aïe, pas la tête chérie ! Oui, c’est bien les pin-ups rétros !

HIGHWAY à la Cobra Run in Camargue
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HIGHWAY à la Cobra Run in Camargue

Bon allez, c’est fini. HIGHWAY s’attaque aux balances. Ce qui m’inquiète, c’est que le temps vire vraiment au noir. AC/DC en intro et c’est parti, le concert… et les gouttes !! Putain, pas ça, pas maintenant ! Mais BENJAMIN commence à chanter plus fort et bonne nouvelle les amis, HIGHWAY a un chanteur dont la voix stoppe la pluie !!!! Comme par miracle, alors que les techs commencent à mettre des bâches sur les amplis, cela s’arrête. Les Dieux du Hard Rock sont avec nous !

Capuche enlevée, on se reconcentre sur le groupe. C’est cool de les photographier à la lumière du jour. La scène est grande et les copains sont mega heureux d’être là, même s’ils ont l’air frigorifiés. En plus, ils sont en grande forme et nous ont concocté une set list aux petits oignons. J’ai la joie d’entendre de très vieux morceaux datant de leur premier album, ainsi que des titres beaucoup plus récents de leur petit dernier. Bref, toute la carrière du groupe est survolée.

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HIGHWAY à la Cobra Run in Camargue

Comme d’hab’, je suis aux anges et encore plus avec un « Brotherhood »  atomique. OK, je suis mega fan de ce morceau et je ne prends jamais de photos pendant ce titre car il n’est définitivement pas pratique de shooter en sautant comme un kangourou !

Waouh, quel set ! Dommage que nos copains bikers restent, comme dans chaque concentr’, au bar. Du coup, ça fait un peu vide devant la scène bien que le groupe ait demandé au public de se rapprocher.

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Au moment où je me disais : « Tiens, ils n’ont fait aucun cover ! », le chanteur nous explique qu’ils ont découpé le set en deux parties. La première qu’on vient de voir avec leurs compos et la deuxième qui arrive avec uniquement des covers. Devinez qui est mega content, lol ! Ils commencent par un cover des POGUES, en l’occurrence le fameux « Dirty Old Town » qu’ils nous avaient joué la dernière fois à l’Oliver’s Pub de Montpellier en première partie de KORITNI. Ce soir-là, le morceau avait sonné de manière très spéciale car le chanteur des POGUES venait de décéder quelques jours plus tôt. Ils m’avaient filé des frissons. Là, je sens la même émotion. Il faut dire que si ce cover est aussi intéressant c’est que HIGHWAY y a rajouté quelques putains de solos que les POGUES n’auraient pas imaginés !

Bon, je ne vais pas faire un titre à titre de chacun des covers qui sont joués ce soir. On a du LED ZEPP, du VAN HALEN, du OZZY, de l’AC/DC, bref que des reprises d’illustres inconnus mais ce n’est pas pour autant, même s’il y a plus de monde devant la scène, que les bikers quittent le bar, vous vous en doutez.

Allez, c’est fini. Grosse prestation de HIGHWAY, très en forme. Je ne regrette pas d’être venu, moi ! Je prends le temps de manger un jambon à la broche avec un aligot du Cantal, de jeter un coup d’œil sur des filles légèrement vêtues qui jouent sur scène avec du feu.

Vu que c’est un tribute à BON JOVI qui clôture cette soirée, je décide de partir fissa avant que le déluge ne s’abatte sur nous… Surtout que les Dieux du Hard Rock se seront carapatés et qu’il n’y aura plus rien pour nous protéger. Et puis, il est déjà très tard… plus de 21 heures, lol  !!

Un grand merci à Rock & Metal Event et à Cobra Run in Camargue. J’ai hâte de découvrir très prochainement le nouvel album de HIGHWAY car le nouveau morceau entendu ce soir est une véritable bombe !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/