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RISING FEST 2023, jour 2

SORTILEGE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Cette deuxième journée du Rising Fest est historique : pour la première fois, le festival affiche complet (deux jours avant le jour J). C’est un beau signe de reconnaissance du dévouement de l’association Phoenix Rising. 

Le parking de l’espace Jean Bouhey est donc bien garni. En revanche, dans la salle, ça reste confortable et on n’a jamais l’impression d’être trop serrés. Et on notera dans le lot que les mecs d’ANIMALIZE, non content d’avoir tout pété la veille sur scène, sont restés pour s’éclater à tous les concerts de la journée ! 

Et il y a un beau programme aujourd’hui qui vaut bien un sold out, alors que c’est composé à 80% de groupes français y compris pour la tête d’affiche. On m’aurait dit ça il y a quelques années, ça m’aurait fait rigoler et surtout extrêmement surpris. Maintenant ça me fait très plaisir et finalement ça ne me surprend pas plus que ça. Certes, en tant qu’animateur radio et chroniqueur, je soutiens toujours nos groupes nationaux pour le principe. Mais ce n’est pas pour autant que j’en suis automatiquement fan. Déjà je suis très difficile quand ça chante en français. Et quand ça chante en anglais, je bloque quand l’accent sonne trop franchouillard ! Mais depuis quelques années, je constate avec plaisir un progrès global de la scène hexagonale dans tous les styles de metal et beaucoup de groupes français actuels sont maintenant au niveau de la plupart des groupes allemands, américains, anglais, scandinaves ou italiens. Rien qu’en heavy, j’apprécie au moins autant l’écoute de TENTATION, EXISTANCE ou ANIMALIZE que celle des derniers albums de JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN ou HELLOWEEN. Alors si des festivals comme le Rising peuvent mettre ces nouveaux groupes en avant et qu’en plus ça remplit complètement, on peut se dire que la scène française se porte bien et a peut-être un avenir sympa. Voilà pour ma petite réflexion préliminaire 🙂

CRAZY NIGHT KILLERS @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

La journée commence à 14h30 avec les Jurassiens de CRAZY NIGHT KILLERS. Je ne découvre pas ce groupe : ce sont des potes de potes ! En fait, je les ai découverts fin juillet à un concert privé donné pour l’anniversaire de deux amis du Jura qui les connaissaient personnellement. Dans ce cadre intimiste d’une cinquantaine de personnes qui étaient tous des amis, potes ou connaissances, c’était bien entendu très bon et ça m’a bien fait plaisir de les voir se rajouter à l’affiche du Rising.

Avec le nom qu’ils ont, il n’y a pas de tromperie sur la marchandise : c’est du très bon heavy mâtiné de hard rock qui hume fort les années 80 (dans la musique comme dans les looks, d’ailleurs!), chanté en français et en anglais.

Les mecs sont bien déchaînés sur scène et bénéficient d’un excellent son. Tout le public n’est pas à l’intérieur, d’autant que le temps superbe qui règne sur la Bourgogne ce jour (effet du réchauffement climatique…) incite à rester discuter dehors. Mais il y a bien 200 à 300 personnes pour assister à la prestation de CRAZY NIGHT KILLERS, et ils ont bien eu raison au vu de l’énergie dégagée par le groupe. 

Un EP est prévu pour bientôt et vu la motivation affichée sur scène, on devrait ré-entendre parler rapidement de ces Franc-Comtois. 

SYR DARIA @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Après cette mise en bouche de trois quarts d’heure fort sympathique, c’est un autre groupe de l’est de la France qui investit la scène, à savoir les Mulhousiens de SYR DARIA. Le groupe tire son nom du plus grand fleuve d’Asie centrale et existe depuis 2007. 

Ils comptent trois albums à leur actif. Ils ont surtout pu faire des premières parties alsaciennes de groupes assez prestigieux tels que FREEDOM CALL, TANKARD, ABSOLVA, NIGHTMARE, ou encore une apparition à la Foire aux Vins de Colmar dont SCORPIONS assurait la tête d’affiche. 

J’avais beaucoup entendu parler de SYR DARIA de la part de potes alsaciens qui les connaissent et les suivent depuis longtemps. Mais je n’avais encore jamais écouté. Le batteur est bien connu des fans de heavy traditionnel français puisqu’il s’agit de CHRISTOPHE BRUNNER « AKA BUBU », ancien frappeur de fûts de LONEWOLF. On se doute donc bien que la rythmique va être solide. Et pour être solide, effectivement, ça l’est. 

Le groupe pratique un heayy metal ultra carré, plutôt sombre et avec un son assez moderne et une touche épique, où les riffs de bûcherons font mouche à tous les coups. Ca me fait parfois penser à du ICED EARTH avec un son plus moderne. En tout cas, le groupe a sa patte bien à lui. On sent aussi l’expérience de la scène d’un groupe qui existe depuis plus de quinze ans, même s’ils ont joué essentiellement dans leur région. Le chanteur et bassiste GUILLAUME HESSE est vraiment excellent. Il a une très bonne voix et c’est un super frontman, très charismatique et communicatif. De ce fait, le public adhère complètement. Il faut dire que même sans connaître les chansons au départ, quand les riffs et les refrains font mouche et que le groupe est à fond, et qu’en plus c’est bien servi par le son, c’est difficile de ne pas headbanguer. 

Je me ferais une joie de revoir SYR DARIA Daria sur scène, en espérant qu’ils aient l’occasion de jouer un peu plus au sud et à l’ouest que le sud de l’Alsace 🙂

ILLEGAL CORPSE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Après l’Alsace, la Lorraine. A 16h40 c’est l’heure du goûter. Et pour le goûter, le Rising offre du ILLEGAL CORPSE ! Miam ! 

Il ne s’agit pas d’un clone ou d’un cover band de CANNIBAL CORPSE mais d’un bon groupe français, originaire de Nancy, et je recommande leur album “Riding another toxic wave” (2021) à tous les amateurs de bon thrash qui tâche et qui arrache. Du thrash crossover, pour être précis ! En effet, on est ici dans la lignée d’un MUNICIPAL WASTE et, surtout, d’INSANITY ALERT. C’est en effet aux Autrichiens (qui sont par ailleurs passés au Rising en 2022 et y ont laissé un beau souvenir) qu’ILLEGAL CORPSE me fait le plus penser.

Pour la “finesse” de leur musique et aussi pour le côté fun et l’utilisation de jingles (en l’occurrence des citations du film d’action “Predator” en VF) et de gimmicks cheap à mort, profondément débiles, mais qui font mouche à tous les coups. Quoi de plus débile, par exemple, que de balancer des requins gonflables géants dans la fosse ? Et le pire c’est que ça fonctionne au top. Les mecs balancent les bouées dans le public et ça pogote et ça circle pitte en essayant d’attraper et de balancer les bouées. Il y a quelques bières renversées au passage mais ça met une ambiance de folie. 

ILLEGAL CORPSE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Musicalement, il n’y a pas de grande recherche ni d’innovation mais ce n’est pas ce qu’on demande dans ce style. ILLEGAL CORPSE, c’est d’abord et avant tout de l’efficacité. Et dans ce domaine, ils sont très forts. Les riffs sont basiques et rapides, imparables. Le chant est déchiré et enragé. Le groupe est à fond. Le public aussi.

Je me suis éclaté comme un petit fou à ce concert des Lorrains. Ca fait bien plaisir, de temps en temps, de faire dans le régressif sans prise de tête ! Et c’est bien aussi qu’en France on ait quelques groupes de qualité dans ce style. Pour ILLEGAL CORPSE aussi, j’attends de les revoir plus au sud et plus à l’ouest !

SACRAL NIGHT @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Le groupe suivant, je l’ai justement vu plus au sud et à l’ouest un mois et demi plus tôt. Il s’agit des Grenoblois de SACRAL NIGHT. Ils s’étaient en effet produits au Pyrenean Warriors Open Air dans des conditions pas évidentes pour eux car ils étaient chargés d’ouvrir la journée. Or, il faisait très chaud et le soleil et le beau temps méditerranéens en plein air ne sont pas vraiment propices à mettre en valeur l’atmosphère dark et cosmique de leur musique. C’était très bien quand même, j’ai beaucoup apprécié mais clairement, je les attendais plus ici, où ils avaient la possibilité de jouer en indoor.

Leur chanteur ANTOINE VOLLAT, géant de près de 2 mètres, est un habitué des lieux puisqu’il s’y est déjà produit avec son autre groupe ELECTRIC SHOCK (c’est d’ailleurs au Rising 2014 que j’ai découvert ces derniers, et ANTOINE aussi pour le coup) et qu’il est là chaque année en tant que spectateur, quand il n’intervient pas en tant que guest d’autres groupes. Sans compter que SACRAL NIGHT est issu des cendres de SANCTUAIRE, groupe déjà venu également dans les premières années du Rising. Quand on dit que ce festival est une grande cousinade…

SACRAL NIGHT @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Le style de ce groupe est original. C’est du heavy francophone sombre et épique avec une bonne inspiration de MERCYFUL FATE. Mais ANTOINE a le bon goût de ne pas chercher à chanter comme KING DIAMOND, chose qui a tendance à m’exaspérer chez les groupes comme PORTRAIT, ATTIC ou THEM entre autres : le chant du King est unique, il ne sert donc à rien de l’imiter et de faire la même chose en moins bien. Et SACRAL NIGHT l’a bien compris ! Autres influences bien digérées : IRON MAIDEN et la NWOBHM en général. Et surtout, la musique de SACRAL NIGHT a un côté black metal très intéressant. Pas dans le chant, mais dans l’atmosphère et certains riffs qui sonnent quasiment comme du DISSECTION. Ces influences extrêmes leur apportent une véritable originalité et un son finalement assez unique. Ce mélange est aussi original que bien foutu, et j’aime beaucoup sur album.

L’emploi du français colle bien avec leur musique. Je ne suis vraiment pas un gros client du chant dans notre langue pour du heavy, à la base, mais sur une musique plus sombre comme celle de SACRAL NIGHT, ça passe crème. “Le diadème d’argent”, sorti en 2022, est clairement l’un des meilleurs albums sortis dans le style dans les dernières années. 

La prestation ici n’a rien à voir avec celle qu’ils avaient délivrée au Pyrenean. A Torreilles, c’était déjà très bon, car très bien joué avec des mecs qui montrent une belle envie et un frontman charismatique, mais il manquait quelque chose. A Dijon, c’est tout simplement excellent.

L’envie et l’énergie sont les mêmes mais il y a un détail de taille qui fait toute la différence : ici ils jouent en salle et à une bonne température ambiante ! Et ça change tout. Là, l’aspect dark et ritualiste de leur musique est bien mis en avant, grâce à un bon jeu de lumières. Le jeu de scène est bien plus théâtral aussi, ANTOINE pouvant garder sa cape en velours plus de dix minutes sans l’enlever en urgence à cause de la chaleur catalane comme cela avait été le cas en septembre.

SACRAL NIGHT @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Côté setlist, la part belle est donc faite à leur excellent dernier album, dont la chanson éponyme et des titres comme « Les Mirroirs De La Lune », « La Prêtresse De L’Atlantide » et surtout « Conquérant Des Lumières » sont vraiment irrésistibles.

Comme au Pyrenean, on a droit à deux reprises avec “Reckless” de JUDAS PRIEST pour clore le show et “Les visages de la peur” de leur ancienne mouture SANCTUAIRE (là le choix de reprise change par rapport à Torreilles, où ils avaient interprété “Par le sang et l’acier” de HIGH POWER). Tous ces morceaux ont fait mouche, le groupe recevant un superbe accueil, tout à fait justifié. 

C’était bon !

GAMA BOMB @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

On passe maintenant à une musique moins raffinée, mais surtout bien moins sombre et beaucoup plus fun avec les Nord-Irlandais de GAMA BOMB. Ce sera d’ailleurs le seul groupe étranger de la journée. Je les connais depuis pas loin d’une quinzaine d’années et je n’avais pas eu l’occasion de les voir sur scène donc je suis content ! Ils sont justement connus pour exécuter des prestations scéniques solides et sont maintenant l’un des groupes de thrash les plus reconnus du Royaume-Uni.

Du reste, si je n’écoute pas énormément au quotidien de groupes de la vague “retro thrash” (terme que j’emploie pour les groupes de thrash ultra-traditionnels formés après 2000 avec un son et des looks sortis tout droit des années 80) mais je suis rarement déçu en live. GAMA BOMB ne fera pas exception (d’autant que musicalement, ils sont dans le haut du panier de cette scène).

On est à peu près dans la même catégorie qu’ILLEGAL CORPSE, l’autre groupe de thrash de la journée qui jouait deux heures avant. A savoir un thrash crossover pas fin et efficace à souhait avec des morceaux “in your face” très courts saupoudrés d’une bonne dose de fun. C’est quand même un peu plus mélodique et varié que ce que les Nancéiens proposaient, avec des influences heavy plus marquées. 

Ils comptent sept albums à leur actif (ce qui fait un bon rythme en vingt ans d’existence) qui  offrent une bonne gamme (à bombes !) d’options pour une setlist. De ce fait, le groupe en a profité pour bien répartir leurs chansons avec au moins une par album. Leurs morceaux étant courts, il y a la place pour ça et pour placer en plus une bonne reprise de “If I should fall from grace with God” de leurs célèbres compatriotes des POGUES. 

GAMA BOMB @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Toujours prêts à rire autant qu’à pogoter et avec un humour décalé so British qui est un élément essentiel de leur set, GAMA BOMB est également composé d’excellents musiciens qui savent envoyer la purée sans faire la moindre fausse note. Le concert a eu une dose de piment supplémentaire avec l’apparition d’une mascotte du nom de Snowy The Gamabominable Snowman sur la scène et un “wall of hugs” à l’image du wall of love de NANOWAR OF STEEL !

Avec tout ça, on a eu droit à l’ambiance la plus chaude de la journée. C’est avec GAMA BOMB qu’il y a eu le plus de pogos, circle pits et walls of death (plus le wall of hugs, donc !) et un public vraiment à fond. Il faut dire que des titres comme “Mussolini mosh”, “Slam anthem”, ou “Bring out the monster” sont particulièrement indiqués pour mettre le feu dans une fosse. Les Irlandais ont joué un peu moins d’une heure qui est passée à la vitesse grand V. 

Encore un bon concert qui fait du bien par où ça passe !

TITAN @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia 

Autre claque multi jouissive dans un autre style avec TITAN. C’est la deuxième apparition des Basques ici après leur venue en 2019. C’était également la dernière fois que j’y étais allé et je vois donc finalement le groupe pour mon deuxième Rising consécutif. Et c’est vachement mieux cette fois-ci ! Attention, je ne dis pas non plus que ce n’était pas bon il y a quatre ans. C’était bien, le groupe était carré, ça accrochait bien l’oreille mais il manquait quelque chose. Je n’étais pas complètement rentré dedans et je ne saurais vraiment expliquer pourquoi. Peut-être parce que tous ceux qui avaient vu TITAN depuis leur mythique concert du Pyrenean 2017 (pas de chance pour moi, c’était à la seule édition du PWOA où je n’ai pas été) m’en avaient dit tellement de bien que je m’attendais à encore plus ? En tout cas, au Rising 2019, j’avais aimé sans prendre une véritable claque. Ca va être tout autre chose à cette édition 2023. 

Il faut dire aussi que c’est une période particulière pour TITAN. Déjà, ils ont un nouveau bassiste en la personne d’OSO (un ami personnel depuis plus de vingt ans, au passage). Et surtout, leur chanteur emblématique PATRICE LE CALVEZ est sur le départ. Il a en effet décidé, pour des raisons personnelles, d’arrêter la musique. Au moment du festival, nous ne le savions pas encore et absolument rien n’avait filtré. Mais le départ de PATRICE sera annoncé trois semaines après et une décision de ce genre ne se prend pas du jour au lendemain sur un coup de tête, surtout quand un remplaçant (un certain PEIO CACHENAUT, ami du groupe) est également annoncé. Je ne suis pas dans l’intimité du groupe mais il y a de fortes probabilités que la transition soit déjà en cours. 

En tout état de cause, TITAN a livré là une prestation… titanesque (oui c’était un peu facile !) !

De la première à la dernière note, ça a été du headbanging non stop sur ce heavy francophone aux riffs acérés très inspirés par ACCEPT (dont ils auront le très bon goût de reprendre le classique “Breaker”). Les Basques sont dans une forme olympique (ni de Marseille ni lyonnais !) et forment sur scène un bloc soudé et motivé pour mettre le public à genoux. Leur dernier album “Palingenesia” sorti en 2021 est une petite tuerie. C’est simple : je le trouve bien meilleur que les trois derniers albums d’ACCEPT en date. L’élève a clairement surpassé le maître. Peut-être pas au point de faire des solos du niveau de ceux de WOLF HOFFMAN mais en termes d’inspiration et de qualité des chansons, le TITAN actuel est devant et ça se ressent aussi sur scène.

TITAN @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia 

Comment résister à des morceaux aussi imparables que “Liberté”, “Mourir ailleurs”, “Les fous de Dieu” ou encore leur classique “L’Irlande au coeur” ? Tout ça avec un public conquis et à bloc derrière le groupe, leur hargne étant contagieuse. En terme de hargne, d’ailleurs, la palme d’or est à décerner à un PATRICE LE CALVEZ particulièrement motivé et inspiré pour l’un de ses derniers concerts. C’est dommage d’arrêter avec de telles capacités vocales, mais c’est son choix et il faut le respecter. Bravo à lui et à tout le groupe pour cette belle mandale. Gora Euskadi !  

SORTILEGE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia 

Avec tout ça, le temps passe très vite et sans s’en rendre compte, il est 22h15 et on en arrive à la tête d’affiche. 

J’avoue que SORTILÈGE n’était pas franchement ma motivation première pour monter à Dijon. A la base, j’aime bien. Des groupes de la glorieuse scène du hard français des années 80, c’est probablement celui que je préfère avec KILLERS. En plus je garde un excellent souvenir du Tribute to Sortilège qui s’était produit au Rising 2018 avec les trois quarts des membres du groupe (mais pas ZOUILLE). Mais j’ai été très refroidi par leur prestation au Pyrenean Warriors Open Air 2019 pour la véritable reformation. II y avait eu alors beaucoup d’attentes avec le retour de Zouille. Et en fait, c’était un magnifique pétard mouillé. C’était mauvais, tout simplement. D’énormes attentes étaient nées de la reformation du groupe, qu’ils avaient semble-t-il prises à la légère car on avait vraiment l’impression d’avoir affaire à des musiciens peu concernés, qui n’avaient que peu répété avant le concert. Pour résumer, SORTILEGE avait foiré son retour scénique. Et je n’ai pas eu de bons échos non plus de la prestation à Vouziers. Après, il y a eu la pause forcée de 2020 et 2021 et des imbroglios juridiques entre ex-membres auxquels je n’ai pas compris grand chose (il faut dire que je n’ai suivi que de loin).

Pour moi, SORTILEGE, c’était mort. Et puis à partir de 2022, ils ont annoncé des dates un peu partout et un nouvel album. Alors que j’ai toujours des doutes sur les vieux groupes qui ressortent des albums longtemps après, j’ai été agréablement surpris à son écoute. Déjà parce que les nouveaux morceaux sont bons. Et surtout parce que “Apocalypso” n’est pas une version bis ou une continuation de “Larmes de héros” et “Métamorphose”.

SORTILEGE n’a pas versé dans la facilité du fan service comme tant d’autres groupes (souvent bien plus prestigieux, d’ailleurs). “Apocalypso” est sorti en 2023 et sonne tout à fait actuel, et a été composé par des musiciens qui arrivent à la soixantaine et qui ne cherchent pas à refaire ce qu’ils faisaient quand ils avaient 25 ans. Avec ça, le groupe a regagné mon respect. Je n’en étais pas encore non plus à sauter de joie à l’idée de les revoir. Chat échaudé craint l’eau froide, quoi ! Mais entre ce très bon nouvel album et de bons échos de leurs prestations récentes, j’étais prêt à leur redonner une chance. Bien m’en a pris. 

En tout cas, peu de gens dans la salle partageaient mon scepticisme initial et c’est un public chaud patate qui accueille SORTILEGE. Le groupe débarque avec l’hymne “Amazone” : quoi de mieux qu’un classique pour se mettre dans l’ambiance ? Et ça va être une bonne heure et demie d’un superbe concert. Le nouvel album va être particulièrement bien défendu avec huit morceaux sur les dix-huit que le groupe a joués. Même si le style est différent, ça passe bien car ça donne une setlist bien variée.

Peut-être que les fans de la première heure qui s’attendaient à un show composé essentiellement de classiques seront déçus mais je n’en fais partie. C’est parfaitement interprété. Et surtout, chose à laquelle je ne m’attendais pas : ZOUILLE est devenu un bon frontman (à part qu’il met des lunettes de soleil sur scène et que j’ai horreur de ça !). Il communique bien avec le public et il est toujours parfaitement en voix. Cela dit, au PWOA 2019, il était aussi bon vocalement, c’était son jeu de scène qui n’allait pas du tout. Cette fois, il n’y a rien à dire de ce côté. Le reste du groupe est également au top. C’est réglé comme un métronome et les mecs affichent un véritable plaisir d’être sur scène. Le public le leur rend bien avec une superbe ambiance et des refrains chantés en chœur. Ce sera bien entendu l’explosion sur le rappel, avec un “Apocalypso” qui précèdera un “Sortilège” (la chanson, ou plutôt l’hymne !) repris par 500 personnes. Et ça, c’est beau ! 

SORTILEGE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia 

Clairement, SORTILEGE a fait largement honneur à son statut de tête d’affiche. Et là, ce n’était pas en mode revival des années 80 mais un véritable show parfaitement actuel. Le groupe a su garder son style tout en s’inscrivant dans l’époque actuelle. Quelque part, c’est assez risqué de revenir et de tenter une évolution artistique, et finalement très peu de vieux groupes le font : si ça colle trop à ce que le groupe faisait dans la décennie glorieuse, il risque de se faire accuser de fan service ou de passer pour ringard ; si ça change trop, on peut dire qu’il perd son identité voire que ce sont des vendus. SORTILEGE a réussi, sur album comme sur scène, à trouver le bon équilibre entre ces deux écueils, et montre être un groupe honnête qui s’inscrit bien dans l’époque contemporaine. Bravo et respect !

C’est sur cette belle prestation de SORTILEGE que se conclut cette non moins belle dixième édition du Rising Fest. Le jubilé est une réussite totale. J’ai vu tous les concerts à l’affiche et, à part BURNING WITCHES (plus pour des raisons extra-musicales que pour leur prestation scénique, finalement), j’ai aimé chacun des groupes. Mention spéciale à ANIMALIZE, SORTILEGE et TITAN dont les concerts ont été particulièrement excellents et qui font vraiment honneur à la scène française.

Et bien sûr, un grand merci à Phoenix Rising pour avoir organisé tout ça avec passion, motivation et bonne humeur ! Qu’est-ce que ça m’avait manqué ! Vivement l’édition 2024 !

PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR 2023

Report et photos by TI-RICKOU

« Bon chérie, on fait quoi ? On y va au PWOA ou pas ? » « Ca dépend de ta fille, si elle a cours le samedi matin, c’est mort… » « Heu, elle l’aura quand son planning ? » « Le lundi de la rentrée, patate ! ».

Putain, ça me ferait vraiment chié de louper ça ! L’affiche est béton avec pas moins de 6 groupes que je n’ai jamais vus en live. 6 groupes auxquels se rajoute 3 autres que j’adore.

En plus, il y aura plein de copains et de copines ! Et puis le site est mega cool. Sans compter qu’ils ont annoncé un retour de la canicule et qu’aller me baigner avant le fest et manger un plateau de fruits de mer ne serait pas pour me déplaire.  OK, pas la peine que j’argumente car ma chérie est tout autant que moi aux taquets.

Yes, le feu est vert, on peut y aller ! Je suis à fond le vendredi soir pour prendre la route. Fille récupérée au lycée, chérie récupérée au boulot, plein de la voiture cher mais fait ! C’est parti, go pour Torreilles, la cité du heavy metal pour ce week-end !

Je roule sur l’autoroute quand soudain un truc attire mon œil… Tiens ce van suisse devant nous, je suis sûr qu’il va aussi au fest. Yes, j’ai bien vu ! Il est écrit SIN SCARLETT à l’arrière du van et c’est bien l’un des groupes à l’affiche du PWOA. Putain, ça c’est drôle ! Je crois bien que c’est la première fois que ça m’arrive. On se suit, on se dépasse, on se re-dépasse jusqu’à ce que le groupe s’arrête pour faire une pause. Bon ce n’est pas grave, on se verra demain.

Arrivée à notre base du week-end, un plouf dans la piscine suivi d’une énorme marmite de la mer à Port-Leucate. J’espérais pouvoir passer sur le site du PWOA mais les filles sont trop nazes. Je me console en me disant qu’on retrouvera les copains demain et que, de toute façon, ils ne sont pas tous arrivés. Donc dodo, petit-déjeuner des champions et plouf des filles dans la piscine (heu, moi je suis courageux mais pas Breton. L’eau est à 24 !).

Bon, je veux rien dire, mais il faudrait quand même y aller, on va finir par être en retard !! Tu es sûre que ça commence à 13h30, chérie ? OK, du coup on part tranquille. Sauf que bien-sûr, quand on arrive sur le parking, on entend que le premier groupe a attaqué. C’était 13h, pas 13h30 !

SACRAL NIGHT @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Je fonce aussi vite que je le peux mais pour les photos dans le pit, c’est mort. Les photographes ont droit à 3 titres seulement. Je suis tellement dégoûté que je ne pense même pas à sortir mon appareil pour prendre des photos au coeur de la foule et je saisis… mon portable pour avoir quelques clichés… Désolé les copains, j’ai merdé sur ce coup-là.

Mais bon,  je rentre de suite dans le show de SACRAL NIGHT. Les Grenoblois sont les seuls Français de l’affiche. Le chant est en Français. Je connais bien le chanteur ANTOINE que j’ai vu le week-end dernier à Lyon avec ELECTRIC SHOCK, un groupe plus calibré hard-rock que SACRAL NIGHT. Là, on est dans du heavy burné.

Le site est encore bien clairsemé, mais le public présent ne va pas être déçu. Musicalement, ça dépote et scéniquement aussi ! Les musicos assurent et ANTOINE, bah voir mon report sur ELECTRIC SHOCK à Lyon : il a pris une vraie aisance sur scène. Là encore, c’est flagrant. En plus aujourd’hui, il porte une belle cape et ça lui va bien. Sa voix est maîtrisée  et juste sublime. Dommage que je n’en ai pas vu plus… Mais bon, au moins j’en ai vu une partie. Et ce que je peux dire, c’est que c’est encore mieux que la dernière fois où j’ai vu SACRAL NIGHT… il y a quelques années déjà.

Allez, je peux faire un tour du site, voir les foodtrucks, les stands merch’, le bar et dire bonjour aux copains. Pour la plupart, je ne les ai pas revus  depuis des années. Nathalie, la présidente du Rising Fest (qui aura lieu dans un mois) a dit avec raison : « Le Pyrenean, c’est une énorme cousinade. ». Et elle a raison ! Putain que c’est bon de revoir tous ces potes ! Et en plus ce soir, j’en aurais de nouveaux car pas de doute, chaque année la famille s’agrandit. Et au Pyrenean, on est en famille : vestes à patches, T-Shirt heavy metal, bracelets à clous et cartouchières. Des vrais metal fans. Pas des bobos metal comme on en voit de plus en plus, pas de mecs déguisés en licorne, etc. Ici, on est venus pour l’affiche.

En parlant d’affiche, il faut d’ailleurs que je me rapproche de la scène, moi ! Allez, je chope une bouteille d’eau car il fait vraiment très chaud et c’est parti !

THE NIGHT ETERNAL @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

C’est au tour des Allemands de NIGHT ETERNAL d’envahir la scène. C’est un groupe assez récent – fondé en 2018. J’ai hâte de les voir en live car j’adore leur heavy tendance doom.

Et bah, je flingue le suspect de suite : en live, c’est très bien aussi et, pour un groupe assez récent, ils assurent scéniquement. Quant à leurs morceaux, en live ça le fait.

Dommage que le son ait quelques soucis. Il me semble important de vous expliquer que les organisateurs ont en effet connu de gros problèmes techniques avant l’ouverture du site, en raison notamment des variations importantes entre les températures du jour et celles de la nuit (20 degrés environ) et même s’ils ont fait tout leur possible tout n’est pas rentré dans l’ordre semble t’il.

Malgré cela, THE NIGHT ETERNAL nous offre un très bon set devant un public qui, petit à petit, continue d’arriver.

Je constate que cette année encore, les Espagnols sont très présents, voire même beaucoup plus présents que les années précédentes. D’abord, on n’est pas loin de l’Espagne mais en plus, cette année, il y a MURO, un groupe Espagnol très populaire en Espagne à l’affiche.

Retour à l’ombre car le soleil tape très fort pour un nouveau papotage avec les copains et surtout, hydratation !

SIN STARLETT @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Ca va être le tour des Suisses de SIN STARLETT – le groupe qu’on a croisé sur l’autoroute – de monter sur scène. Alors eux, je ne connais pas du tout ce qu’ils font (j’en vois qui rigole en lisant ces lignes, pfff !). Ca va du coup être une vraie découverte pour moi. Mais bon, au PWOA, on n’a jamais de mauvaise surprise, pas de mecs qui dégueulent dans leur micro mais bien du heavy metal et basta. J’aime bien la variété, moi… Quand c’est dans la continuité, lol !

Avec SIN STARLETT, on est dans du heavy metal classique, avec un chanteur qui a un beau pantalon moule-burnes à rayures. Il a surtout une voix à la ROB HALFORD ! Les morceaux sont top avec de gros riffs et des musiciens qui envoient du lourd. Ils n’ont pas fait la route pour rien ! En plus, ils s’éclatent à donf’ et sont visiblement mega heureux d’être là Bref, ils sont aux taquets… et le public aussi !!! L’ambiance dans la fosse est très bonne.

Voilà, on est entre nous, on s’éclate… pas de circle machin bidule, pas de wall of truc, pas de mecs se croient à la piscine et qui te sautent sur la tête mais un public respectueux qui communie avec les groupes et qui est là pour leur musique. Ca n’a l’ira de rien mais ça change tout.

Et du coup, ça donne un super set des copains suisses. Bonne découverte pour ma part, dommage qu’il n’y ait pas de Cds au stand merch’. Le groupe quant à lui est déjà bien parti pour une troisième mi-temps d’anthologie et, ma foi, je peux vous garantir qu’ils ne vont pas faire semblant. Bref, un groupe vraiment rock’n’roll… et puis, comme ils n’arrêtent pas de le dire à la télé : il faut s’hy-dra-ter !!!

Pour ma part, et de manière plus raisonnable, j’entame ma troisième bouteille d’eau. Plus on monte dans l’affiche et plus je suis aux taquets.

TOWER @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

C’est maintenant au tour des Américains de TOWER et de leur charmante chanteuse de monter sur scène. Dès les premières notes, c’est parti à 200 à l’heure. J’aime bien ce groupe en Cd mais en live, c’est directement des grosses baffes dans la tronche. Putain,  qu’est-ce que ça fait du bien ! Que dire de la voix de la chanteuse ? Elle est puissante, précise et elle matche carrément avec la musique. Elle me fait d’ailleurs un peu penser à la voix de KATE, la chanteuse d’ACID.

Les musicos, tout comme leur frontgirl, font bien plus que jouer, ils se donnent à fond et le public qui s’y reconnait en prend pour son grade et embraye comme un seul homme. La température monte d’un gros cran. On est nombreux à se prendre une baffe avec ce groupe.

J’en rajoute une couche parce que leurs morceaux sont littéralement conçus pour faire participer le public, pour communier avec lui. Ah, vous ne le saviez pas ? Les heavy metalleux sont de grands communiants…  surtout à coups de houblon bien frais !

Avec TOWER, j’ai pris ma première grosse claque de la journée. Dégoûté là-aussi qu’il n’y ait pas leur Cd au stand merch’. Sniff !! Un groupe de plus sur ma liste de recherches, c’est ma chérie qui va être contente !!

Je fais un petit tour au parking quelques minutes plus tard et je tombe sur le groupe. Ils sont cools. On papote un peu, on fait des photos, des gens adorables.

GLACIER @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Le temps de se réhydrater, de papoter encore un peu avec des copains que je n’avais encore pas croisés et c’est le moment que j’attends depuis très longtemps : voir les Américains de GLACIER en live.

Leur EP date de 1985 et je l’ai usé à mort. Allez, c’est parti. Yes ? yes, en live ça dépote ! En revanche, le son devient encore plus problématique pendant leur set. J’en fais abstraction et je me concentre.

On m’aurait dit en 1985 que je ne les verrais qu’en 2023, je ne l’aurais pas cru. Alors oui, ils sont comme moi, ils sont vintage. Ce qui n’empêche pas qu’ils nous offrent une très bonne prestation. Leur heavy metal est toujours un régal pour mes cages à miel. Je suis toutefois un peu déçu parce que, même si c’est très bien, je ne me prends pas la claque que j’attendais. Dommage.

MURO @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Si la température et le soleil commence à être plus supportables, le public, lui, est bouillant. Les Espagnols ont gagné les premiers rangs et sont désormais massés derrière les crash barrières, chauds comme de la braise. Vous l’aurez compris, c’est annonciateur du show de MURO.

MURO, c’est encore un groupe des années 80 que je n’ai jamais vu en live. Si en France ils ne sont pas trop connus, c’est autre chose en Espagne ! Je suis aux taquets moi aussi quand le groupe monte sur scène.

Heu… ce n’est pas le chanteur d’origine, là maintenant c’est une chanteuse !!! Et quelle chanteuse ! Putain, elle envoie le bois!! Le groupe est sur le même rythme en mode « les freins, c’est pour les lâches ». Le problème c’est que, en ce qui concerne le son, c’est de pire en pire. Malgré les efforts et l’énergie déployés par les orga, le matos a vraiment souffert de l’humidité de la nuit et de la chaleur du jour. Le public crie au groupe qu’il ne l’entend pas. Le groupe s’énerve. On a une première interruption du set.

Ça repart sur les chapeaux de roue mais les problèmes recommencent aussitôt. Le guitariste se rend à la console centrale mais pas mieux. Nouvelle interruption. Heureusement, les organisateurs avaient prévus une console et une table de secours. Le temps (plutôt court) pour changer les deux et la décision est prise de recommencer le set depuis le début afin que le groupe se produise dans de bonnes conditions devant leurs fans.

Et c’est reparti ! Là, ils vont pouvoir aller jusqu’au bout. J’ai adoré ce groupe musicalement et j’ai adoré leur fougue ; Ils n’ont rien lâché pour donner un bon concert à leurs fans. J’ai adoré la putain de présence de la chanteuse. Une vraie tigresse, quelle frontwoman !!

HIGH SPIRITS @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

Mention spéciale aux orga qui eux-aussi n’ont rien lâché. Ils ont fait face aux problèmes et trouver des solutions, même lorsque la situation est devenue délicate. C’est pour ça que j’aime ce fest pas comme les autres.

Il reste encore trois groupes à venir, dont encore un que j’ai jamais vu en live. C’est d‘ailleurs à eux de monter sur scène, je parle des Américains de HIGH SPIRITS. Je croise les doigts pour eux et pour le son.

Allez, c’est parti ! Le son, ça va. Et le groupe ? Ben, c’est un peu moins heavy que le reste de l’affiche, plus mélodique, mais c’est mega bien fait. Les morceaux sont top, ça joue grave et j’adore la voix du chanteur. Je suis un peu moins fan de son look qui détonne un peu avec le style mais, plus le concert se déroule et plus j’aime. C’est trop, trop bon ! Oups, je crois que je vais avoir droit à une nouvelle série de séances de kiné, moi !  

Leur set va passer tout seul. Je ne lui trouve qu’un seul défaut, c’est que c’est trop court. Bref, nouvelle tarte dans la tronche.

RAVEN @ PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR VII

La nuit est là désormais, le soleil fait enfin dodo et c’est au tour des vétérans de RAVEN de monter sur scène et de jouer… enfin… si la balance leur convient. Le check son va être beaucoup plus long que pour les autres groupes.

Et c’est enfin parti ! Et ce n’est pas avec eux qu’on risque de s’endormir. Ils attaquent bille en tête et amplis à fond, ils poussent au maximum la puissance du trio. Putain, ils ont la pêche les deux frères !! Ils sont eux-aussi à fond et croisent la basse et la guitare comme pour un duel ! Et quel duel !

RAVEN, je les ai déjà vus un certain nombre de fois ces dernières années. Je leur ai même fait une interview alors qu’ils jouaient en première partie de SAXON au Transbordeur de Lyon. Le problème, c’est que même si je les trouve vraiment bien ce soir, j’accroche un peu moins avec la set list que je trouve moins percutante. C’est peut-être que la fatigue se fait sentir mais pour ma part, je n’ai pas pris de baffe.

Ma chérie à se rend compte de ma fatigue et insiste pour que je mange un truc. Même si je n’ai pas mangé à midi, je n’ai pas eu faim de l’après-midi. Trop d’excitation, les photos à prendre, les dizaines de copains que je revoie, les Cds à chiner. Mais là maintenant, j’ai faim ! Bon, je n’ai que peu de temps, pas le choix. J’oublie le hamburger et fonce sur la pizza. C’est très rapide à avoir et c’est parfait. En plus, elle est mega bonne !

Je vais être raccord avec les gars qui ont terminé de monter le matos du dernier groupe de cette superbe édition du PWOA, RIOT V. De chaque côté du kit de batterie, ils ont installés  des porte-flammes : un avec la pochette de « Thundersteel » et l’autre avec celle de leur dernier album.

Perso, j’adore le RIOT du début des 80. « Fire down under » est un de mes albums de chevet et je ne m’en suis jamais lassé. Après, les albums de RIOT V, contrairement à mon copain Markus FORTUNATO, je suis moins fan. Pas que c’est mauvais mais il n’y a plus le côté hard que j’adorais. En live, j’ai déjà fait le même constat. Leurs nouveaux titres ne sont pas du niveau des anciens et je trouve qu’ils ne jouent pas assez d’anciens morceaux. Lors du show de Grenoble, ils n’en avaient joué que trois. Je pense que, quitte à garder le nom de RIOT, autant jouer les anciens morceaux qui sont vraiment au top.

Voilà mon état d’esprit quand RIOT V commence son set. Les lights sont superbes, le son est bon. Heu bo, mais ils jouent fort, les mecs ! Et c’est quoi cette putain de cette list ? Ils ont communiqué avec mon esprit ou quoi ?!!! Là, ils nous sortent une putain de set list ! 6 titres de « Thundersteel », 3 de « Fire Down Under », 2 de « The Privilege Of Power », 2 de « Unleash The Fire », 2 du dernier album, 1 de « Restless Breed », 1 de « Narita » et 1 de « Rock City ».

Je suis content ! Non, pas content, heureux. Je n’étais pas sur mes gardes, je me la suis joué vieux briscard et vlan ils me cueillent à froid, les traitres ! Non seulement ils jouent très bien mais en plus, ils jouent des titres que j’adore et là, ça change tout.

Et il n’y a pas que moi qui craque. Malgré l’heure tardive et l’humidité qui s’est installée, le public est toujours aux taquets. Les bénévoles aussi. Ils s’éclatent sur le côté de la scène pour un final de folie !!!

Là, c’est fini. On dit au revoir aux copains, épuisés mais heureux eux-aussi, qu’on croise, on étire ce moment au maximum pour en profiter jusqu’au bout. Quelle journée ! Quel fest ! Quels plateaux ! Voilà une mega cousinade qui s’est mega bien passée.

PS : un immense merci aux organisateurs qui, eux, n’ont pas eu une journée facile mais qui ont géré grave. Les copains, c’était dur mais vous nous avez offert une putain d’édition ! A l’année prochaine, même lieu, pour l’édition VIII du PWOA !

Long live le Pyrenean Warriors !!!!!

ET POUR CEUX QUI EN VEULENT ENCORE,

QUELQUES GALERIES DE PHOTOS SUPPLEMENTAIRES !

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

THUNDER IN THE EAST 2023

Samedi 10 juin 2023 Chez Paulette à Pagney Derrière Barrine (54)

Report by LionHell TwentyOne

En ce beau samedi de juin, go to Chez Paulette, célèbre Pub Rock, à Pagney derrière Barine (54) pour la première édition du Festival Thunder in the East. Ce festival est co-organisé par Mathieu, animateur de Heavy ma Vie, sur Radio Campus Besançon et ses deux compères Terry DeFire et le célèbre Youtubeur Max Yme, qui sont respectivement chanteur et guitariste de CRYSTAL THRONE – groupe que l’on retrouve à l’affiche de ce Thunder in the East. Ce festival met en avant cinq nouveaux groupes Français issus de la Nouvelle Vague du Heavy Metal. Belle initiative que voilà !!!   Pari risqué que de miser sur un Fest sans une « grosse locomotive » en tête d’affiche. Je casse le suspens direct : l’essai a été transformé !! Le public, environ 200 personnes, a répondu présent, ce qui est bien pour une telle initiative et en plus à une semaine du Helffest !  

Un regroupement stratégique à l’entrée de l’autoroute pour faire une seule voiture, et nous v’la quatre Dijonnais en partance pour Chez Paulette. Deux heures plus tard, nous voici arrivés dans ce charmant petit village Lorrain qui abrite le plus fameux Pub Rock de tout l’est de la France. C’est notre jour de chance, c’est la fête du village ! Un p’tit détour par le stand crêpes gaufres s’impose, histoire de faire le plein d’énergie avant le début des hostilités, lol.  En plus, en arrivant devant la salle, nous avons le plaisir d’être accueilli par Paulette. Il n’y a pas à dire, elle en impose, la Paulette et ses bientôt 100 ans au compteur (en septembre de cette année) !       

De suite, nous sommes dans le bain. Nous retrouvons nombre de nos amis dans le public, mais aussi parmi les musiciens qui vont se produire ce soir.  Juste le temps de boire un verre que c’est l’heure du premier groupe.

SULFATOR @ Chez Paulette

19h, SULFATOR, groupe Toulousain de Thrash, a la lourde tâche de débuter cette soirée. Perso, avant de voir leur nom sur l’affiche, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe. 

Dès l’entrée en scène des musiciens, mes yeux sont attirés par le T-Shirt du chanteur guitariste. Il porte un beau T-Shirt de VEKTOR. Et paf dans le mille !

Leur set va passer trop vite pour moi. J’en aurais bien pris un peu plus. Je vais suivre avec beaucoup d’intérêt l’avenir de ce groupe.

Le Thrash joué par le quartet est à ranger dans la case Techno-Thrash à tendance Prog’ et, forcément, VEKTOR est pile dans cette mouvance. Mais on sent aussi les influences de groupes comme CORONER ou WATCHTOWER. Il y a pire comme influences !  

Petit bémol, le son n’a pas été parfait et, par moments, la voix était trop en retrait, ce qui fait qu’on n’entendait pas toujours bien une des deux guitares. Mais bon, le Fest est bien lancé !

STAR RIDER @ Chez Paulette

Après une pause à l’extérieur de la salle, because que calor, que calor dans la salle, c’est au tour des Grenoblois de STAR RIDER de fouler les planches. J’attendais avec beaucoup d’impatience de pouvoir enfin les découvrir en live !! N’ayant pas pu me rendre au Rock’ n’ Eat de Lyon pour les voir, je n’ai pas été déçu. Ce groupe transpire – et pas à cause de la chaleur dans la salle – le HARD !!! J’ai vraiment pris mon pied à découvrir sur scène les titres de leur EP sorti en 2022.

Ce show est un retour vers les 80’s mais sans la DeLorean, lol. Tout n’a pas été parfait, mais c’était vivant, plein d’énergie et d’envie !!

Je vais faire mon pinailleur : KIM SAXX (chant), il faut que tu interagisses un peu plus avec le public pour vous rapprocher du niveau des ANIMALIZE.  Cerise sur le gâteau, le groupe va nous interpréter une reprise du « Rock Brigade » des DEF LEPPARD en compagnie de NIELS BANG, le chanteur d’ANIMALIZE et d’ANTOINE VOLHARD, chanteur de SACRAL NIGHT. Ma découverte du Fest : STAR RIDER !!!

CRYSTAL THRONE @ Chez Paulette

Les locaux de l’étape, CRYSTAL THRONE, vont donner ce soir leur premier concert en France et le deuxième concert de leur jeune carrière. Ça joue, ça tricote du manche, c’est technique, ça chante bien mais, pour ma part, je trouve que ça manque de vie et de spontanéité. Ceci s’explique sûrement par le peu de concerts à leur actif mais aussi par la complexité des morceaux qui doivent demander pas mal de concentration aux musiciens… C’est peut-être ce qui les a empêchés de lâcher les chevaux. Je n’ai pas vraiment aimé non plus l’utilisation de bandes pour soutenir les chœurs. Ça ne me pose pas de problèmes en soi… sauf quand il y a un décalage et que les chœurs sur bandes jouent quand il n’y a personne derrière les micros… Ca ne fait pas très pro.

Notons quand même, à leur décharge, que TERRY et MAX sont les  organisateurs de cette soirée et que ce n’est pas simple d’assumer les deux rôles.

CRYSTAL THRONE @ Chez Paulette

Pourtant, le groupe va mettre les petits plats dans les grands en nous interprétant, un nouveau morceau, « Tides of Ages », à paraitre sur leur deuxième album et une superbe reprise du « Eyes Of A Stranger » de QUEENSRYCHE. Mon dieu, l’aisance vocale de TERRY sur ce titre !!! Titre que j’ai entendu chanter par GEOFF TATE, chanteur original de QUEENSRYCHE, en avril dernier au Keep It True. Au final, CRYSTAL THRONE est le groupe sur lequel j’ai le moins accroché de la soirée mais j’aimerais toutefois bien les revoir sur scène car c’est un groupe qui a du potentiel… Affaire à suivre.  

SACRAL NIGHT @ Chez Paulette

C’est au tour des Grenoblois de SACRAL NIGHT. Eh oui, des Grenoblois… encore ! Il faut dire qu’il y a de supers groupes dans cette ville : ELECTRIC SHOCK, RISING STEEL et AVALAND entre autres. De venir réjouir nos cages à miel ! SACRAL NIGHT a été ma découverte du Festival de Vouziers 2022.

Qu’en est-il de la deuxième fois ? Ben, pareil que la première fois, la découverte en moins. Ce groupe est absolument fantastique sur scène !!! Leur Dark Heavy me transporte !! Leur musique entre en résonnance avec mon moi intérieur et la sublime voix d’ANTOINE vient parfaire le tout !! Les morceaux « Le diadème d’argent » et « Conquérant des lumières » sont de véritables hymnes à reprendre en chœur ! SACRAL NIGHT va nous gratifier de deux reprises. La première : « Par le sang et l’acier » de HIGHT POWER et la deuxième, pour clore leur set, le « Wild Child » de W.A.S.P., avec en guest vocal, TERRY de CRYSTAL THRONE. Qu’est-ce que cette prestation a été bonne !!! 

SACRAL NIGHT @ Chez Paulette

Mention spéciale à ANTOINE qui a nettement progressé dans son interaction avec le public et son aisance sur scène. Si, il y a quelques années, il manquait cruellement d’assurance scénique avec ELECTRIC SHOCK, il est maintenant parfait vocalement mais aussi en tant que frontman du groupe.  Je suis impatient de le revoir avec SACRAL NIGHT, en septembre au Pyrenean Warrior Open Air et en octobre au Rising Fest, mais aussi d’entendre le nouvel album d’ELECTRIC SHOCK et de revoir le groupe sur scène.

ANIMALIZE @ Chez Paulette

Nous voilà arrivés au terme de cette soirée avec les Lyonnais d’ANIMALIZE et leur Hard Heavy Old School. Là aussi, tu fais un bond dans le passé, direction les 80’s. Droit au but ! Parfait du début à la fin de leur prestation ! Grosse tuerie !! Méga claque !!! Que du bonheur !!!!  Et pour ne pas dire que du bien (lol), c’était trop court !!!!! Le groupe bouffe la scène et le public. NIELS, basse chant, assure grave niveau vocal et comme frontman. Il est bien secondé par la paire de guitaristes qui ne sont pas en reste pour assurer le show.

Musicalement, ANIMALIZE a son lot d’hymnes à scander en chœur avec eux : «  Samouraï de l’Univers », « Esprit de l’asile », « Sous l’Oeil du Charognard » et « Chainsaw and Boomstick », qui verra CHARLY TRONCONNEUSE de STAR RIDER assurer la guitare. Ils nous assènent aussi le morceau le plus Punk de leur répertoire, « Pigs From Outer Space », avec son p’tit côté DEAD KENNEDYS. ANIMALIZE est venu et ANIMALIZE a tout atomisé sur son passage !!!! Vivement la prochaine fois, les copains !!!

ANIMALIZE @ Chez Paulette

Petits bémols de la soirée : la chaleur dans la salle (il faudrait penser à ouvrir les sorties de secours entre les groupes pour aérer) et le retard pris entre les changements de groupes qui va se monter à 45 minutes pour la prestation d’ANIMALIZE. Du coup, le groupe, qui a clôturé la soirée, a joué devant une petite centaine de spectateurs. Ce serait bien de revoir ça pour la deuxième édition.

Merci beaucoup à toute l’équipe de Chez Paulette pour leur sympathie. Merci aux organisateurs d’avoir pris le risque de faire un Fest juste avec des groupes émergents. Merci au public de s’être déplacé pour cette première édition. Si deuxième édition il y a, je ferais mon possible pour en être.

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