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GUITARE EN SCENE 2023, jour 4

Dimanche 23 juillet 2023 au Stade des Burgondes de St Julien en Genevois (74)

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

Pour la dernière journée du festival, on a au programme un dimanche bien progressif. La circulation en cette saison estivale aura raison de moi, j’arriverai presque à la fin du set d’ATLAS KARMA. Néanmoins, j’aurai le temps de voir deux titres de ce groupe qui opère dans un style électro pop, avec des réminiscences hip hop et rock. Belle énergie avec des titres issus de leur premier EP « Monsters are real ». Une suite à prévoir avec un premier album qui devrait sortir cette année.

WHISBONE ASH @ GUITARE EN SCENE 2023

Le groupe qui fait suite sur la scène village peut être considéré comme un dinosaure du rock. Avec plus de 50 ans d’existence, WISHBONE ASH officie dans un registre hard-rock très mélodique et un rock progressif épuré, agrémenté de notes folk.

Le show démarre avec « We stand as one » issu de leur dernier album  » Coat of arms  » (2020). Avec l’anniversaire récent de leur joyau « Argus » (72), le groupe interprète une bonne partie de cet album. Quel plaisir de réentendre « The king will come », « Blowin’free » ou encore « Warrior » !

Les duels de guitare d’antan avec TED TURNER ont fait place à ceux de JYRKI « MUDDY » MANNIMEN et de ANDY POWELL, seul membre originel du groupe. Toujours avec sa fidèle Flying V, ce dernier va nous emmener dans la longue carrière du groupe avec « Jail Bait » (de « Pilgrimage ») ) pour s’achever avec « Phoenix « , tiré de leur premier album éponyme (69).

WISHBONE ASH a su captiver un auditoire varié entre les nostalgiques des années phare du groupe (69/75) et un public découvrant leur musique mélodique.

MAGMA @ Guitare en Scène 2023

Quand MAGMA démarre son show sous le chapiteau, le public est quelque peu éparpillé. Avec une musique pas toujours facile d’accès et une langue quelque peu étrange (le Kobaien), MAGMA explore avec « Klameuhr » un univers expérimental et jazzy.

Entouré d’une dizaine de musiciens, chanteurs et choristes, le leader et fameux batteur CHRISTIAN VANDER nous emmène dans son univers avec des titres tels que « Köhntarkôsz Anteria (part 1) ou « Ehn deiss ».

Le groupe MAGMA a été formé en 1969, inspiré par le talent et la quête de l’idole de CHRISTIAN VANDER : JOHN COLTRANE.

VANDER est à la recherche de la note suprême ; c’est l’oeuvre de toute une vie ! Cette musique sombre et puissante, donnera une prestation qui ne peut laisser le public indifférent.

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

Après l’épreuve du feu, place au groupe tant attendu de la journée : PORCUPINE TREE. Déjà l’écran annonce une soirée « non portables » et les photographes pro apprendront qu’ils sont relégués loin des musiciens, derrière la table de mixage.

En intro, « Even less/Stupid dream » et son imagerie, nous emmène sur les contrées d’« In Absentia » (2002) avec « Blackest eyes , « The sound of Musak ». Tel un orfèvre, STEVE WILSON, capitaine du navire, chanteur et multi-instrumentiste, nous emporte dans son monde fantasque et imaginaire.

En parfaite osmose avec le claviériste RICHARD BARBIERI et le batteur GAVIN HARRISON, la musique de PORCUPINE TREE associe de longs mouvements atmosphériques ou au contraire, assez violents.  Cette composition mélodique touche la sensibilité de l’auditeur. 

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

L’album « Deadwing » (2005), belle œuvre audiovisuelle, n’est pas oublié puisque l’on aura droit à « Mellotron scratch », suivi d’« Open car ». On découvre aussi sur scène, leur tout dernier opus » Closure/Continuation » (2022), le mélodique « Harridan », « Off the new day » ; les deux singles de l’album. Avec en plus « Dignity », « Chimera’s wreck » et « Herd culling », cet opus sera le plus représenté durant le show avec le classique « In absentia ».

Quand la magie de l’image et du son nous interpellent, c’est avec  » Anesthetize  » et ses longues compos. Superbe ! Toujours tiré  de « Fear of a black planet » (2007), leur plus gros succès discographique, « Sleep together », nous assènera d’un déluge de sons et de rythmes. Un vrai feu d’artifice !

Le groupe s’échappe de scène. On reste sonné devant un tel choc musical et émotionnel !

PORCUPINE TREE @ Guitare en Scène 2023

Sous les ovations d’un public conquis, retour sur scène et avec le trio « Collapse the light into earth », « Halo » et «Trains ». Ces titres finiront de porter l’estocade à ceux qui n’étaient pas encore complètement conquis par cette musique si envoûtante ! Rarement on aura vu une telle homogénéité où un son puissant et clair se mêle à des images qui se fondent dans ce décor si innovant.

Un festival qui se termine en beauté. Encore bravo à l’organisation, à tous ses bénévoles et un remerciement spécial au Point Presse (Géraldine & Thierry ainsi que Pascale) pour leur aide, leur disponibilité et leur gentillesse. A l’année prochaine puisque les dates du prochain Guitare en Scène viennent d’être annoncées ; à savoir les 18,19, 20 et 21 juillet 2024.

PS : un grand merci à Caroline MOUREAUX et Luc NAVILLE pour leurs prêts de photos !

GUITARE EN SCENE 2023, jour 2

Vendredi 21 juillet 2023 au Stade des Burgondes de St Julien en Genevois (74)

Yes !!! Ce soir je vais, une fois n’est pas coutume, à un concert (lol) et pas n’importe où puisque je me rends à St Julien en Genevois, à une petite heure de chez moi, pour le festival Guitare en scène ! Et pour une fois, je le fais côté coulisses. Trop cool !!! J’avoue que c’est très intéressant de voir l’envers du décor. Cette fois-ci, c’est mon copain Hi’Twist qui fait le photographe. D’ailleurs, je ne suis pas mécontent qu’il soit déjà venu la veille, cela nous évite bien des déboires à l’entrée de ST JULIEN. Une fois sur place, direction l’arrière du stade où je suis très bien accueilli. Les présentations faites, il est temps d’aller voir la petite scène dans le Stade des Burgondes.

YVET GARDEN @ Guitare en Scène 2023

YVET GARDEN est le premier groupe à jouer ce soir. Ils viennent de Valence et ont gagné un tremplin pour GES. Dès leurs premiers morceaux, je sens que ce n’est pas ma tasse de thé. C’est peut-être un peu trop « jeune » pour moi. Ce n’est pas mauvais, rassurez-vous, mais il me manque un petit truc pour me faire décoller. En tout cas, la jeunesse de GES (les bénévoles) a l’air de bien apprécier. Je reste poliment, observant de loin la prestation des Valentinois.

Plus le set se déroule et plus j’ai l’impression qu’ils sont impressionnés de jouer dans le festival. En plus, pour couronner le tout, ils ont le soleil en pleine poire.

YVET GARDEN @ Guitare en Scène 2023

J’en profite pour taper la discute avec quelques copains venus aujourd’hui pour voir la future jam et j’aperçois DINO JELUSIC dans le public, en train de regarder la prestation de YVET GARDEN. Lui semble bien apprécié. C’est une bonne nouvelle pour le groupe. Personnellement je pense qu’ils ont été dépassés par l’événement. A revoir dans une petite salle où leur musique, selon moi, siéra mieux.

Une fois la prestation terminée, retour en coulisses où nous débattons de la prestation précédente. Les quelques photographes présents sont comme moi, un peu déçus de cette entrée en matière.

JELUSICK @ Guitare en Scène 2023

C’est bien beau de papoter, mais il serait peut-être temps de retourner devant la grande scène sous le chapiteau où JELUSICK, le groupe, doit bientôt arpenter les planches. Justement sur scène, nous retrouvons comme l’an passé un tonton Zeze, alias Francis Zegut, en pleine forme qui nous présente le groupe à venir.

« Reign of vultures » est le premier morceau sur lequel JELUSICK, le groupe Croate fracasse le chapiteau. Ce titre met tout de suite dans l’ambiance. Ils ne sont pas là pour faire mumuse avec le public, mais bien pour le remuer.

Le guitariste IVAN KELLER, lunettes de soleil sur les yeux, semble un peu en retrait contrairement à son copain bassiste LUKA BRODARIC déjà à fond. MARIO LEPOGLAVEC derrière ses fûts est un peu loin mais ses frappes sont puissantes et résonnent bien sous le chapiteau. D’entrée de jeu, je sens que ça va promettre.

JELUSICK @ Guitare en Scène 2023

DINO va aux claviers dès le deuxième morceau, mettant un peu de mélodie dans son métal. Il revient en courant et reprend son micro pour continuer le titre. Personnellement, je trouve que ça casse un peu le rythme de la chanson. Le clavier se trouvant assez loin sur scène, un clavier supplémentaire ne serait pas une mauvaise idée, ou posé un peu plus près.

Comme le premier album du groupe n’est prévu que pour fin septembre, nous avons droit à quelques cover, c’est un peu le thème de cette soirée, mais interprété façon JELUSICK. Un « The Look » de ROXETTE et son refrain incontournable « She goes (na na na na na na) She’s got the look », mais en version métal et ça le fait grave, un petit « Burn » de qui vous savez… Sur scène, le son est (trop ?) fort et ça bastonne sévère. IVAN ne semble plus timide, même s’il semble s’économiser, et va au front. Mais il est vrai que celui qui, à part DINO, est à fond, c’est bien le bassiste qui fait le grand écart tout en headbanguant comme un damné sur scène. Il va finir par se briser la nuque s’il continue comme ça. Lol.

DINO court souvent aux claviers et chante toujours aussi bien. Tiens, il me semble reconnaître un titre de ANIMAL DRIVE, groupe dont le chanteur a fait partie. Les titres défilent à une vitesse phénoménale, avec certains morceaux de JELUSICK, de ROMERO, de nouveau d’ANIMAL DRIVE… en bref, des morceaux sur lesquels le chanteur a participé. A noter que son futur album risque d’être absolument fabuleux.

Nous avons droit à un moment de calme avec Dino seul aux claviers, puis un petit solo de basse accompagné de la batterie, et un autre très instrumental. Personnellement, je préfère lorsque le chanteur est présent, n’étant pas fan des morceaux trop instrumentaux. En tous cas, le public est à fond derrière le groupe et participe aux sollicitations du frontman, lorsqu’il va vers le public pour le faire taper des mains.

DINO JELUSICK présente régulièrement les musiciens qui l’accompagnent, semblant impressionné par leur qualité de jeu. Un titre à la WHITESNAKE qui nous fait bien comprendre pourquoi DAVID COVERDALE, le leader du serpent blanc, a appelé DINO pour lui demander de rejoindre son groupe, et il est 21h lorsque sonne la fin du show. À peine une heure, c’est un peu court, mais c’était très intense.

GES ALL STARS 2023

Après la photo de famille, DINO invite les spectateurs à rester, après être allé boire une bière où se promener, en insistant sur le fait que tout le groupe va rester pour la suite, avec des invités sur scène pour faire du WHITESNAKE. C’est la fameuse jam de Guitare en Scène qui se déroule chaque année, et cette saison, nous allons retrouver le guitariste Américain JOËL HOEKSTRA et le claviériste Italien MICHELE LUPPI de WHITESNAKE et, encore une fois, MARCO MENDOZA, le latino bassiste de San Diego et ex-membre du serpent blanc.

Après un petit retour en coulisses nous retrouvons la scène chapiteau, ou un grand nombre de spectateurs c’est amassé. Notre tonton national est de retour sur les planches afin de présenter la jam de GES.

Les membres de JELUSICK sont de nouveau sur scène, excepté LUKA. Après une nouvelle présentation du groupe par notre ami MARCO, la jam démarre avec un petit « Burn » qui voit débouler un DINO survolté. « Bad Boys » et « Slide it in » sont enchaînés l’un derrière l’autre avec JOEL et IVAN qui exécutent solos sur solos, chacun rivalisant avec l’autre, sous les ronflements de basse de MARCO, les frappes de malades de MARIO et les nappes de claviers interprétés par MICHELE.

GES ALL STARS 2023

Sur « Love is no strangers », ce dernier va laisser sa place à DINO pour prendre le chant. Personnellement, j’ai trouvé son interprétation exceptionnelle. « Ain’t no Love in The Heart of The City » revoit DINO JELUSICK reprendre le devant de la scène et le refrain de la chanson repris a capella par le public. Sous le chapiteau, ça fait son effet !

« Fool For Your Loving » démonte tout. L’interprétation des musiciens est sans faille. Ils n’ont quasiment jamais joués tous ensemble et pourtant c’est comme s’ils ne faisaient qu’un.

Sur « Is this is love », DINO essaie un clavier portable qui ne semble pas fonctionner correctement, alors qu’il laisse une fois de plus le micro à MICHELE LUPPI, et va se mettre directement aux claviers fixes. JOEL HOEKSTRA prend les poses – ce n’est pas un américain pour rien, lol – pendant que MARCO MENDOZA fait son show, ceux qui l’ont déjà vu en concert savent de quoi je parle. Le son est toujours aussi (trop ?) fort et résonne sous le chapiteau plein comme un œuf.

« Here I go again » suivi de « Still of the night » sonne le glas de la jam 2023. Les musiciens se font des accolades entre eux et quittent la scène. Quelle prestation !! Il ne manquait plus qu’un certain DAVID COVERDALE. Tiens, on n’a pas dit à MARCO MENDOZA que c’était fini ? Il ne veut pas sortir de scène. Lol. En fait, il fait profiter le public d’un de ses morceaux, « Viva la Rock » avec encore IVAN KELLER et MARIO LEPOGLAVEC qui l’accompagnent. Dès le troisième titre, il remercie les musiciens de JELUSICK qui assurent comme des bêtes. Et vas-y que je te joue un petit  « Love is on the run » et un autre morceau que j’ai oublié. Décidément, il ne veut plus quitter la scène, mdr !

ARTHUR, l’ex-chanteur de 58 SHOTS vient de monter sur les planches pour chanter l’hymne de GES qu’il a créé. C’est la petite surprise du jour. IVAN disparaît , laissant le chanteur guitariste seul avec les deux M, MARIO et MARCO. Bien sympathique morceau que je n’avais pas encore eu le temps d’écouter. Le personnage n’a pas changé et son capital sympathie, est toujours là. Sa voix est assurée et toujours aussi chouette, tout comme son jeu de guitare. Il quitte la scène, visiblement ravi de sa prestation après la photo de famille.

IVAN revient tenir compagnie à MARCO qui continue de jouer avec « Hole in my pocket » car le dernier groupe n’est à priori pas encore prêt. Remplacement de dernière minute. MARCO fait le job !

GES ALL STARS 2023

Est-ce que vous êtes fatigués ? Euh, nous non, mais IVAN KELLER peut-être. Ça va faire plus de deux heures qu’il joue… sans parler de MARIO qui continue de martyriser ses fûts. Quand DINO JELUSICK était impressionné par ses musiciens tout à l’heure, je comprends maintenant. Quelle ténacité !

23h33 et c’est fini. « Thanks you so much », nous dit MARCO MENDOZA. « merci beaucoup », reprend t’il en Français. Ce coup-ci, il semble réellement quitter la scène. Mais il revient une fois de plus. Décidément il adore la scène !! « Nous allons vous jouer un autre morceau pour vous. Vous êtes formidables ! », nous dit le bassiste. Et c’est sur « I got to feel emotion » que MARCO finit le set. « Merci beaucoup à bientôt. », conclut t-il. Bon, il n’a pas dit à l’année prochaine alors que, si ça se trouve, il reviendra une nouvelle fois. Tout comme DINO dont c’est tout de même la troisième venue en trois ans.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Pas le temps de tergiverser, côté scène village il y a de l’agitation. Normalement, il était prévu que NEAL SCHON X JOURNEY THROUGH TIME soit le clou de la soirée, puis après l’annulation de ce dernier, ce devait être au duo de KO KO MO de prendre la place. Seulement voilà, deux jours avant, leur camion de tournée a pris feu, ne faisant que des dégâts matériels heureusement, mais stoppant le groupe alors en pleine tournée. Du coup, nous avons droit à DATCHA MANDALA, un excellent groupe venu tout spécialement de Mérignac, tout près de Bordeaux, pour GES . Ils ont carrément annulé tout leurs RDV personnel pour venir remplacer au pied levé les Nantais.

Dès le premier titre, le trio Mérignacais est survolté. Il déchire littéralement la scène. La joie de jouer ce soir, malgré leur long trajet, fait plaisir à voir. D’autant plus que leur heavy blues 70´s est très entraînant. D’ailleurs, je remarque qu’il reste encore pas mal de monde malgré la fraîcheur du soir. Ayant fait plusieurs années le festival, il reste rarement autant de monde pour le dernier groupe.

« On remercie GES pour avoir penser à nous pour remplacer KO KO MO. C’est des potes et on a une pensée pour eux. », nous dit le bassiste chanteur NICOLAS.

Le groupe enchaîne les brûlots : « Stick it Out », « Sick Machine »… Les riffs de JEREMY, le guitariste, sont incandescents et volent presque la vedette au frontman pendant que JEAN-BAPTISTE martyrise ses fûts avec conviction.

« Vous êtes fatigués ? », interpelle le frontman après plusieurs titres. « Oui vous êtes fatigués !! », renchérit-t-il « c’est pour ça qu’on va continuer pour vous réveiller », conclue-t-il à la grande joie des festivaliers, enchaînant les morceaux. Les deux guitaristes qui chantent en cœur, sous les frappes de mule d’un batteur complètement fou furieux, c’est excellent.

NICOLAS pose sa basse pour un harmonica et nous raconte : « En 2017, nous avons passé deux semaines de tournée et ça a été très long sans nos compagnes. Du coup on a écrit cette chanson, ça s’appelle « Missing Blues ». Dans le public, ce morceau fédérateur fait danser une partie des spectateurs sous les harmoniques des musiciens. C’est la totale éclate.

On n’a pas une seule fois le temps de se rendre compte qu’il est déjà plus d’une heure du matin. Leur Blues légèrement psyché est vraiment très bon et fait un malheur dans le public. Les morceaux défilent dans une ambiance survoltée, sur scène comme dans le public. C’est au tour du titre issu de leur tout nouveau EP « Janis » d’être joué. Sur celui-ci, NICOLAS fait chanter le public. Quel titre monstrueux et entraînant avec son refrain que l’on ne peut se retenir de reprendre ! « Djannis, djannis, the Rock’n’Roll Queen, Djannis… »…. Un futur hit en concert !

« On va vous faire une reprise maintenant. Mais ce n’est pas U2 ».  C’est « Helter skelter », un morceau des BEATLES, popularisé par AEROSMITH en son temps puis par U2 et enfin par MOTLEY CRUE qui est joué. C’est à une version survitaminée auquel nous avons droit. Les musiciens s’entendent comme larrons en foire et sont excités comme des puces. Sur la scène, ils sautent, courent, virevoltent sur toute la largeur, et la profondeur.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

« Nous approchons à grand pas de la fin de ce concert et de ce festival. On va vous jouer une chanson qui nous tient à cœur, qui parle de croire en ses rêves, et c’est Have you seen the light ! », continue le frontman. Malgré l’heure très matinale, le public ne peut pas s’endormir. Aucun morceau présenté ce soir ne permet de s’assoupir, ne serait-ce qu’un instant. Le groupe déploie une telle énergie qu’on peut se demander d’où ils la prennent.

« Faites du bruit pour MARCELINE au son », nous redit NICOLAS. Et le groupe se lance dans une petite chanson en l’honneur de la preneuse de son. Mdr. « Nous allons vous en faire une dernière mais avant, il nous faut remercier Guitare en Scène et ses 250 bénévoles ! ». Le morceau est d’une lourdeur sans nom. Le bassiste est complètement déchaîné, encore et toujours. A tel point qu’il se met à genoux sur les planches. Il utilise sa basse comme une mitraillette et hurle dans son micro, tenant le pied en l’air.

Puis, les guitaristes posent leurs instruments et quittent la scène. Ils laissent la place à JEAN-BAPTISTE qui, tel un BONZO (JOHN BONHAM) nous fait un solo de pas moins de cinq minutes avant que ses comparses ne reviennent pour conclure le morceau. NICOLAS finit, lui, à genoux. Quelle étrange façon de finir un set, c’est agréablement surprenant !

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Après avoir saluer comme il se doit la foule, le groupe s’en va et c’est fini. Ils laissent les festivaliers complètement hagards. Quelle énorme… non, ce n’est pas ça… quelle monstrueuse claque avons-nous pris ! Incroyable ! Je pensais que rien qu’avec JELUSICK et la jam nous étions rincés, MARCO étant un ton en-dessous (mais pas au niveau du volume sonore), mais là… Oh la vache !!! Les DATCHA MANDALA ont rehaussé le festival, laissant  penser dans la tête de bons nombre de spectateurs, que les prestations précédente ont été moins bonnes.

Comme promis lors du dernier titre, les DATCHA MANDALA nous attendent au stand de merch’ pour discuter avec les fans, prendre des photos et remercier les spectateurs d’être restés pour eux. Leur stand de merch’ n’est d’ailleurs pas loin d’être dévalisé.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Il est près de deux heures du matin lorsque la sécurité nous demande de bien vouloir quitter le site. Alors, après avoir dit au revoir aux DATCHA MANDALA et leur avoir dit qu’on ira les voir l’an prochain s’ils repassent au Brin de Zinc, nous quittons le stade. En chemin, je croise IVAN, le guitariste de JELUSICK, et lui demande s’il n’est pas trop fatigué après sa prestation. Il me répond que non, mais qu’il est tout de même surpris d’avoir tenu trois shows d’affilée. Il va falloir penser à faire un contrôle antidopage si ça continue. Lol. Avant d’arriver à la voiture de mon copain Hi’Twist, nous croisons le « latin lover » MARCO MENDOZA. Il nous remercie de notre visite et nous souhaite une bonne route et une bonne nuit. J’ai tout comme l’impression qu’il va lui aussi en passer une bonne. Lol.

Un énorme merci à Guitare en Scène pour cette toute première accréditation, et rendez-vous l’année prochaine si l’affiche est aussi belle !

GUITARE EN SCENE 2021

Report by SEB 747

Ce soir, mon cœur balance. Sois je vais au Festival Rock d’Arare voir, ou plutôt revoir, plusieurs groupes Suisse et Français, soit je vais au stade des Burgondes à Saint-Julien en Genevois. Si vous vous en souvenez, je vous en ai parlé lors de mon report sur SHAKRA. Quoi ? Vous ne l’avez pas encore lu ? Rendez-vous vite sur les reports pour le lire, vous n’avez aucune excuse. Lol !

Comme Saint-Julien c’est plus près pour moi, je me décide pour Guitare en Scène. Normalement, chaque année, le festival invite du beau monde. Seulement, comme vous le savez certainement, cette fois-ci tout comme l’an passé, le festival n’a pu avoir lieu. Du coup, les grosses pointures prévues sont reprogrammées l’an prochain. Pour compenser cette absence, le festival nous a concocté deux soirées exceptionnelles et, tenez-vous bien,  entièrement gratuites !

La première soirée étant plus blues et rock et moins hard (encore que), je fais l’impasse pour me concentrer sur la deuxième, et notamment sur ce GES All Stars qui s’annonce monstrueux. Nous n’y trouvons pas moins que des supers musiciens : RONNIE ROMERO (RAINBOW, MICHAEL SCHENKER FEST, CORELEONI et VANDENBERG) et DINO JELUSIC (TRANSIBERIAN ORCHESTRA LIVE, DIRTY SHIRLEY avec GEORGE LYNCH, WHITESNAKE backing vocal, ex-ANIMAL DRIVE) pour les chanteurs et JOHN NORUM (EUROPE) et GUS G. (ex-OZZY OSBOURNE, FIREWIND) pour les gratteux.

Mon copain Steve*74 étant de la partie, nous partons, une fois de plus, ensemble pour Saint-Julien. Arrivés de bonne heure, nous prenons le temps de parler un peu avec les copains présents. C’est toujours aussi cool de les revoir… Enfin, surtout ceux qui ont réussi à obtenir le précieux sésame quelques jours plutôt sur le net. Le site étant limité à 1500 personnes (au lieu de 5000 en temps normal) et les deux soirées étant totalement free, il ne fallait pas louper le coche.

Papiers présentés sagement (pass sanitaire et billet d’entrée) et nous voilà sur le site. C’est quand même étrange de refouler une terre qu’on n’a plus piétiné depuis une éternité. La faute à vous savez quoi. Pour les deux du fond qui viennent de se réveiller d’un sommeil éternel, il y a une pandémie qui a foutu le boxon pendant presque deux ans, je vous rappelle. Suivez un peu !

Enfin bref, passons. Il est temps d’aller découvrir ce que cet all stars band nous réserve.

Mais avant, il nous faut voir un groupe de néo-rockabilly britannique appelé RESTLESS. Le groupe, qui est déjà venu en 2015, officie depuis presque quarante ans, puisque leur premier album est sorti en 1982. Même si ce n’est pas trop notre tasse de thé (pour un anglais, avouez que c’est un comble) et que le style n’est pas forcément ce que nous sommes venus voir ce soir, il faut reconnaître que celui-ci n’en est pas très éloigné. Rappelons-nous, que si ce genre de musique n’avait pas existé, le métal ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Cependant, ce n’est que mon avis, et il vaut ce qu’il vaut bien entendu.

Une chose est sûre, ils savent mettre l’ambiance et ça fait un bien fou de se bouger le popotin dans tous les sens.

Les  classiques du rock et du blues sont interprétés par les Britanniques avec beaucoup de passion et de joie communicative. Tiens, il me semble reconnaître un morceau dans notre style. Renseignements pris auprès de mon encyclopédie humaine, j’ai nommé mon copain Steve*74, c’est « Radar Love » une reprise de GOLDEN EARRING que WHITE LION a popularisé sur son album « Big Game » sorti en 1989. Ca ne nous rajeunit pas. Lol.

On serait en droit de penser que nous avons affaire à un cover band, cependant le groupe nous joue aussi des morceaux qui lui sont propres. Sur leur dernier titre, le trio joue chacun à son tour un petit solo. Le contrebassiste voit son comparse poser sa guitare pour venir jouer avec lui sur son instrument et le batteur – un clone de CHARLIE WATTS (RIP) – sort de derrière ses fûts pour aller jouer devant. Ambiance fun.

Après deux rappels, « Rock n’Roll Dreams » et « Rockin’ on the Beach », amenés par leur impressionnant manager qui n’hésite pas à leur faire de la promo, le groupe quitte la scène. Non sans avoir remercié tout le staff de « Guitare on scène » et nous avoir invités à venir boire une bière avec eux.

Pendant que les musiciens et les roadies préparent les planches pour le groupe suivant, nous discutons avec les copains devant la scène, surtout ceux qui n’étaient pas au concert de SHAKRA au Festiverbant quelques semaines auparavant. Les Chambériens sont là, évidemment, les Hauts-Savoyards aussi, forcément, mais je croise aussi des copains Rochois, des Grenoblois, des Stéphanois, des Lyonnais, mais aussi des Mulhousiens. C’est cool qu’ils soient venus de si loin !  

Trêve de bavardage, la musique de fond s’éteint et c’est l’un des organisateurs de l’événement qui prend la parole. Il nous explique la chance inouïe que nous avons ce soir, étant donné que le groupe est éphémère et que nous ne serons sûrement plus à même de revoir un groupe comme celui-là.

Ce sont IVAN KELLER (ex-ANIMAL DRIVE), le guitariste, et LUKA BRODARIC’, le bassiste, qui foulent les planches en premier, suivi par MARIO LEPOGLAVEC qui s’installe derrière les fûts. Puis, comme une furie, débarque un DINO JELUSICK remonté comme jamais. Il m’impressionne dès le début par sa prestance.

Le premier titre joué ce soir, me semble être un titre d’ANIMAL DRIVE, l’ancien groupe de DINO et IVAN, ce que la setlist semblera me confirmer plus tard dans la soirée (le problème, c’est que je n’ai pas fait Champollion en première langue, et que déchiffrer leur setlist est un peu compliqué).

La foule, bien présente semble réserver un accueil mitigé au groupe, attendant sûrement avec impatience, les invités de ce soir. Moi, ayant écouté un peu le groupe, je rentre facilement dedans, même si j’ai du mal à reconnaître les musiciens. En cherchant un peu sur le net, j’apprendrais que la rythmique, basse/batterie, fait partie du nouveau groupe de DINO appelé tout simplement JELUSIC.

Après deux autres titres, dont un d’AD, voici le premier invité qui débarque ce soir. C’est le guitar hero GUS G. Le public est aux anges. Surtout que c’est un « Bark at the moon » d’OZZY OSBOURNE du feu de Dieu que le groupe interprète. Il est suivi d’un « I am fire » de FIREWIND sur lequel DINO, en véritable frontman, fait chanter le public et où le guitariste démontre tout son talent, n’hésitant pas à jouer derrière la tête. Ce qui m’impressionne surtout, c’est de voir à quel point ces musiciens s’entendent, alors qu’ils n’ont quasiment jamais joué ensemble. GUS va régulièrement vers IVAN, pendant que DINO harangue les fans ou se met à genoux pour chanter et que LUKA headbangue comme un fou sous les frappes puissantes de MARIO. Nous passons un super moment, et comme l’a dit plus tôt l’organisateur, inoubliable !

DINO introduit RONNIE ROMERO et s’éclipse de scène. Les premières notes d’un “Mr Crowley” font hurler de bonheur le public chauffé à blanc. Le chanteur est à fond et les musiciens lui donnent le change. GUS G et IVAN KELLER  s’entendent toujours aussi bien, LUKA quant-à lui est toujours en feu. Mais celui qui me séduit le plus sur ce titre, c’est bien RONNIE qui, avec sa voix rend le morceau plus sombre et inquiétant. Quel chanteur !

On continue sur un cover de BLACK SABBATH avec un petit « War pigs » complètement habité qui semble avoir envahi le corps de notre ami Chilien. Quelle prestation !

Le retour de DINO sur scène marque le départ de RONNIE. “Reviens RONNIE, c’est à nous de jouer.” “Ce doit être l’âge” plaisante le Croate. “Il est plus jeune que moi de 11 ans”, remarque RONNIE revenu sur les planches. L’entente cordiale entre les deux chanteurs fait plaisir à voir. Les égos sont mis de côté pour privilégier la musique. Que demander de plus ?

Le backing band étant retourné backstage, il ne reste plus que DINO et RONNIE. C’est le moment acoustique. Deux morceaux de GOTTHARD, « Piece of heaven » et « Let it be », remis au goût du jour par CORELEONI, sont interprétés ce soir, par RONNIE au chant lead pendant que DINO se met aux claviers.

Après un « Is this Love » plus vrai que nature, avec une superbe interprétation de DINO bien aidé par RONNIE ROMERO, je me dis qu’il n’y a plus de questions à se poser sur le fait que DAVID COVERDALE de WHITESNAKE vient d’embaucher DINO en backing vocal.

RONNIE s’éclipse de nouveau pour laisser le groupe rejouer en électrique avec un « The Healer » de JELUSIC, le groupe. Ce titre récemment sorti est vraiment génial sur scène. Vivement un album !

« Voici un autre guest, et tout le monde le connaît » nous annonce DINO avant de sortir des planches. C’est un JOHN NORUM, tout sourire, qui débarque sur scène pour un instrumental impressionnant de technicité. Ce qui m’impressionne surtout, c’est l’ambiance sur scène sans aucune fausse note. Ils n’ont jamais joué ensemble, et pourtant c’est comme s’ils se connaissaient depuis toujours.

DINO JELUSIC revient sur les planches pour jouer deux titres avec JOHN dont un « Scream of Anger » datant de l’album « Wings of Tomorrow » de EUROPE sorti en 1984. Le morceau revitalisé prend une toute autre ampleur sous les intonations de ce chanteur.

« Je vais réinviter RONNIE et GUS sur scène », nous annonce notre copain croate à la fin du morceau. Dès les premières notes de « Stormbringer », le public n’en peut plus et le fait sentir au groupe en reprenant en chœurs le refrain du titre. Sur scène, avec trois grattes ça joue grave. Et toujours pareil, ce sentiment d’assister à un moment magique qui ne me quitte pas…

« Si vous ne le connaissez pas celui-là, que Dieu vous aide » plaisante DIEGO LEPOGLAVEC. Et c’est un « Whole Lotta Love » qui retentit dans les enceintes du stade des Burgondes ! Un duel entre GUS et JOHN NORUM démarre, assuré rythmiquement par IVAN KELLER et LUKA BRODARIC’ qui est toujours aussi à fond. Il a même droit à son petit solo prenant le devant de la scène sous les flashs des photographes. Quant à DIEGO et RONNIE, ils se lancent dans un duel d’anthologie. Quel titre !

Les musiciens quittent la scène en nous disant au revoir. Cependant, le public ne l’entend pas de cette oreille et manifeste son soutien au groupe. Celui-ci nous ayant entendu remonte sur les planches sans GUS et JOHN, mais toujours avec RONNIE et DIEGO, pour un « Burn » non prévu sur la setlist.

Quelle claque, mes aïeux ! Quel concert !

Désolé pour les absents, mais vous avez raté quelque chose de monstrueux. Comme le dit si bien un dicton Chinois : « Ce qui est difficile quand on chevauche un tigre, c’est d’en descendre ». Alors, forcément, après un tel concert, redescendre sur terre s’avère compliqué. D’ailleurs, les commentaires des copains restent dithyrambiques et ce qui est certain, c’est que c’est un concert qui restera dans les annales.

Nous restons un peu sur le site, ce qui nous permet de faire signer quelques trucs à DINO JELUSIC revenu des backstage et de féliciter, de loin malheureusement, LUKA BRODARIC’, pour sa prestation. Une petite bruine nous prévient qu’il est temps de rentrer et nous repartons dans nos pénates avec un sourire qui ne nous a toujours pas quittés. Rendez-vous en juillet 2022 avec les cadors que sont DEEP PURPLE et URIAH HEEP ! Vivement l’année prochaine !

Report et Photos by Ti-Rickou

J’ai malheureusement du faire l’impasse sur le jour 3 de Guitare en Scène donc ce soir, retour à la case Saint-Julien en Genevois pour passer la Fête Nationale avec ALBERT LEE et MARK KNOPFLER. C’est quand même plus fun que de l’accordéon, non !

Pour ce dernier jour, le fest affiche complet. Visiblement, les fans de DIRE STRAITS sont encore très nombreux.

Ce soir, il n’y a que deux groupes et donc ça ne se passe donc que sur la grande scène (sniff, pas de scène village. J’aime bien la scène village, moi !). Comme je suis arrivé en avance et que j’ai du temps, je peux papoter avec les copains copines avant de me diriger vers la grande scène pour la légende ALBERT LEE. Légende car il est adulé par ses pairs, ERIC CLAPTON en tête. Dans le monde des guitaristes, oui il est légendaire ! En plus de ces innombrables albums solo, il a collaboré avec un nombre impressionnant d’artistes aussi variés que CLAPTON, MARCEL DADI, JOHN 5, DOLLY PARTON, RENAUD, BO DIDDLEY, JOHN LORD, etc. La liste est trop longue !! Même s’il est anglais, il évolue dans un style rock country américain.

Voilà, j’ai planté le décor ! Et pour ceux qui se demandent ce que je fais là, eh bien je leur répondrais que je suis avant tout un dingue de guitare et de guitariste et que je pense qu’il me faut voir au moins une fois ce grand monsieur en live. En plus, dans ces conditions, sur cette scène…

Allez, c’est parti ! Le batteur a un T-Shirt des GUNS AND ROSES, c’est bon signe… ou pas ! Ou pas car, à part ça, on est bien-sûr très loin du hard-rock et carrément dans une sorte de country rock 60.

Je ne me déconcentre pas, je reste sur ALBERT LEE. Il a un style à lui, c’est clair ainsi qu’un putain de toucher de cordes et une dextérité déconcertante. En revanche, ses morceaux sont vraiment trop country pour moi, même si c’est country
rock et que c’est méga bien fait. Ce n’est juste pas mon truc. Sur les premiers morceaux, j’étais tellement concentré sur le jeu d’ALBERT LEE que j’en avais fait abstraction, mais après le cinquième, je me dis : « Oui, il joue méga bien mais c’est le moment d’aller manger !»

Heu, je ne suis pas le seul à avoir craqué ! Les stands de nourriture sont pris d’assaut. Il y a des méga queues partout. En plus, il y en a qui ont craqué bien avant moi, donc je renonce pour le moment. Je retourne devant la scène et je patiente en attendant qu’ALBERT LEE ait fini. Mais bon, je n’accroche toujours pas ! Le point positif, c’est que, sur ma liste, j’ai un guitariste de légende en moins à voir en live !

Bon, c’est le changement de plateau pour ce qui va être le dernier concert de cette édition 2019, MARK KNOPFLER ! Lui, je l’ai déjà vu en live mais c’était il y a très, très longtemps, à l’apothéose de DIRE STRAITS. Je subodore que ça va me faire tout drôle.

Allez, je vais être fixé, c’est le début. Oh putain, physiquement MARK KNOPFLER en a pris un coup ! Je ne m’attendais pas à ça. Oui, bien-sûr, je savais qu’il avait pris de l’âge comme nous tous mais là, j’ai pris un choc. Si je l’avais croisé dans la rue, je ne l’aurais pas reconnu du tout.

Mais quand il commence à jouer, pas de problème. Il fait partie de ces guitaristes (tous styles confondus) qui se comptent sur les doigts de la main dont on sait que c’est lui dès qu’il commence à jouer. Son toucher de cordes est toujours là, sa voix chaude et grave aussi.

Après, son répertoire solo, ce n’est pas ce que je préfère. A part quelques morceaux bien-sûr ! Mais là, je me laisse aller. Bien content d’avoir la chance de pouvoir encore entendre MARK KNOPFLER en live.

Le chapiteau est blindé a en déborder et les gens sont, comme moi, heureux de l’entendre. Surtout dans ces conditions avec ce putain de son qui met en valeur les morceaux et les notes du maître ! C’est méga beau, méga cool… surtout quand c’est des morceaux que j’aime !

Heu, c’est quand même un peu trop beau et surtout trop cool. Je m’endors. Et surtout, j’ai faim ! Bon, tout le monde est devant la scène, plus de queues aux stands miam miam, donc Fish and Chips à manger devant l’écran de la scène village. Et moi, manger en écoutant « Money for Nothing », ça me donne un coup de
fouet !

Pas glop, il commence à faire froid d’un coup et des gouttes d’eau tombent. Le ciel est devenu très menaçant et je me dis que je suis fatigué et que je suis presque en train de m’endormir. D’un autre côté, je veux rester jusqu’à la fin… Mais là, j’ai vraiment froid !

Je suis à la fois content d’avoir revu MARK KNOPFLER et très triste car il a annoncé que cette tournée était sa tournée d’adieu. Sa guitare et sa voix m’accompagnent jusqu’à ma voiture où « Money for Nothing » prendra le relais pour la route. Malheureusement, encore une fois j’ai eu la preuve qu’il faut peut-être rester avec ses souvenirs des périodes glorieuses.

Bon allez, fin de mes périples à Saint-Julien en Genevois pour 2019. Plus qu’un an à attendre la prochaine édition que j’espère un poil plus hard quand même, mais bon ! Un grand merci à Guitare en Scène pour ce fest, aux bénévoles et à toute l’équipe. Merci aussi à Hi’Twist pour la traduction de l’interview.

See you next year et long live Guitare en Scène !!!!!