Yes, yes, yes ! Premier concert de l’année pour moi ce soir !!! Les copains du webzine en ont fait mais pas moi. Et perso, j’étais juste carrément en manque !
Et ce soir, c’est au transbordeur que ça se passe. Bon, dans la petite salle mais au Transbo quand même. Pour quel groupe ? Heu… je vais voir THE ARISTOCRATS. Non, pas les Aristochats, THE ARISTOCRATS, un groupe de prog’, metal, rock instrumental. Il est composé de MARCO MINNEMANN à la batterie, de GUTHRIE GOVAN à la guitare et de BRYAN BELLER à la basse. Bref, que des pointures !
Petite discussion de famille : « Heu non, ce n’est pas chiant et non, ce n’est pas pour vous abandonner que j’y vais… Et puis, vous pouvez venir avec moi ! […..] Ah, vous avez piscine !….»
Allez, trêve de papote car je vais finir par être en retard, moi, d’autant plus qu’il n’y a pas de première partie et que le parking est tout petit.
Quand j’arrive, le parking est loin d’être full et les portes ne sont pas encore ouvertes. Cool, je suis au top pour manger un putain de hamburger fait maison au food-truck avant que les hostilités commencent !
La salle se remplit lentement. Les gens arrivent petit à petit. Beaucoup de musiciens, forcément. Majoritairement des hommes. Et devinez qui renverse sa bière sur scène ? Mais non pas moi, bananes ! Une fille ! Sauf qu’un garçon qui aurait renversé sa bière, il aurait fait celui qui n’a rien vu, du style « je ne suis même pas là » et il se serait décalé discrètement. Et ben la fille, non. Elle devient toute rouge et bien-sûr, elle essaie d’éponger
la bière qui coule dangereusement vers l’ampli guitare ! A la grande joie du roady qui vient mettre de la sciure sur le liquide. Et que fait la fille ? Bah, je vous le donne en mille : elle fait un château de sable, heu de sciure… sous le regard effaré du roady qui finit par venir ramasser la sciure pour que la fille arrête de faire des pâtés sur sa scène.
Bon allez, c’est bon. Les ARISTOCRATS peuvent venir jouer. Ca tombe bien, la salle s’est bien, bien remplie et il y a du monde même sur l’escalier et sur le balcon. Cool, ils vont jouer devant plein de monde !
Et c’est parti ! J’avais raison, ce n’est pas chiant, c’est même fun et varié. Musicalement, c’est un mélange de JOE SATRIANI vs ZAPPA vs rock metal, pour une musique Paris-Dakar (oui, oui, je parle bien de la musique qui accompagne les images du rallye). En plus, entre les morceaux, le guitariste et le bassiste racontent plein d’histoires. Ils ne se prennent pas la tête. Et pourtant, putain ça joue vraiment grave ! Ce sont des putains de tueurs ! Mais moi ce soir, c’est plutôt BRYAN BELLER le bassiste qui me met sur le cul… même si, je le redis, ses deux compères sont aussi des killers.
En tous cas, je prends une mega grosse baffe et bien que je ne sois pas forcément au top physiquement, je veux tenir parce que c’est trop bon. Les morceaux sont variés et ne tombent jamais dans de la démo à deux balles. Le public est comme moi, mega content. L’ambiance est très bonne et très surprenante pour ce genre de concert de musicos.
C’est la mort dans l’âme que je dois partir avant la fin. Vraiment trop naze. Mais je vais entendre la fin sur le parking car leur musique est écoutable jusque-là. Non, ce n’est pas trop fort, c’est que tu es trop vieux. Bon pour moi, ce n’est jamais trop fort… sauf bien sûr si c’est Maître Gims !
Allez, l’année commence vraiment et elle commence bien. Merci Eldorado pour cette soirée. Quant-à moi, je go direct to my bed.
Long live Rock ‘n’ roll !!!!
PS : un spécial merci à tous ceux qui se sont inquiétés pour moi. Merci les copains !!!!!!!!!!!!
Putain, ça y est, c’est le jour que j’attends depuis des mois, c’est ce soir le concert de KISSIN’DYNAMITE avec les copains de BLACKRAIN en première partie !!!! Je suis excité comme une puce sur le dos d’un chien. Je pars en avance, pas de prise de risque aujourd’hui, impossible que j’arrive à la bourre. En plus, le concert prévu initialement au Hard-Rock Café a été déplacé au CCO de Villeurbanne car il y a eu une demande supérieure à la capacité d’accueil du lieu initial. Comme quoi le glam sleaze, ça plaît !
C’est cool pour eux mais pour se garer c’est carrément coton. Bon, en partant bien en avance, je suis moins stressé et même un immeuble qui menace de s’effondrer et qui provoque la fermeture de la rue ne m’empêche pas d’être à l’heure, voire même en avance puisque les portes sont encore closes.
BLACKRAIN @ CCO – Villeurbanne (69)
Vue la longueur de la file d’attente, je me dis que les organisatrices du concert ont bien vu le coup en changeant de lieu. La soirée s’annonce mega bien !!! Je commence par papoter avec plein de copains, copines (eh oui, dans les concerts glam il y a plein de copines, les gars !!).
Je récupère tranquille mon pass photo, je suis cool quand tout à coup… hey, c’est quoi cette musique qui vient de la salle ?!! C’est « Le Chant des Allobroges », l’hymne haut-savoyard et surtout l’intro de BLACKRAIN ! Là, plus cool du tout le Ti-Rickou !!
Je fonce dans la salle, je me fraye un chemin ver la barrière et c’est parti pour un petit « Back in Town »! Les copains sont accueillis par un public en très large partie venu pour eux. Ils connaissent les paroles et le refrain est repris en chœur par la foule. Une putain d’ambiance dès le début du set, ça va être énorme je vous dis !
Les BLACKRAIN sont en grande forme, déchaînés de jouer à Lyon. « Dying Breed » fait encore mouche avec son refrain facile à entonner, « Innocent Rosie » et « Blast me Up » enfoncent le clou.
Le groupe remercie les copains de toujours, ceux qui étaient là à leurs débuts. BLACKRAIN, c’est aussi ça, un groupe qui sait d’où il vient et qui ne l’oublie pas.
Et ce BLACKRAIN là, celui que j’ai sous les yeux ce soir, mérite d’aller très haut ! Putain, ils ont encore gagné en présence. Ils ont un réel sens de la scène et la communion avec le public est juste énorme. Putain de show !
Le cover de « We’re not gonna Take it » de TWISTED vient terminer la fête. Ouah, c’était mega trop bon ! OK, je suis fan depuis le début, des petits bars, du Thunderbird Lounge, des premières parties de HARDCORE SUPERSTAR et donc j’ai eu la chance de les voir grandir. Et donc, si je dis que c’était une tuerie ce concert, c’est que c’était une tuerie !
Bon, pas le temps de trop papoter car KISSIN’ DYNAMITE va commencer et vu comme la salle est remplie, il faut que j’ai le temps de la retraverser !
Le concert démarre à donf’ en mode « les préliminaires, je ne connais pas » avec « I’ve got the Fire » d’entrée, histoire de mettre tout le monde d’accord et que le public redémarre au quart de tour. Ca fonctionne grave, c’est du délire dans la salle !
Il faut dire que l’affiche de ce soir est homogène, que c’est donc le même public pour les deux groupes et que KISSIN’ DYNAMITE – tout comme BLACKRAIN – n’a pas gagné son public en payant des pubs sur Facebook mais en faisant des putains de prestations live, comme celle en première partie de POWERWOLF il y a quelques mois. Les nouveaux fans qu’ils avaient engrangés ce soir-là sont en grande majorité venus ce soir.
Et ils ne vont pas être déçus car HANNES, le chanteur en plus d’avoir une putain de voix est un putain de frontman. Il a un charisme dingue ! Les autres musiciens ne sont pas là non plus pour faire de la figuration, ça joue, ça pose, ça interagit avec le public.
Leurs morceaux sont de pures tueries qui font sauter, bouger les cheveux et pousser une banane sur le visage ! « DNA » en est le parfait exemple.
Il se passe toujours un truc sur scène. Là, c’est WI ANNA BRUNNER qui les rejoint pour plusieurs morceaux dont « Ecstasy » qui souffle encore un vent de folie pour attiser – si besoin en était – le public ! Putain, c’est trop, trop bon !! Putain de set !
Hey, c’est quoi cette intro ? Mais bien-sûr, c’est « I will be king » !! Alors là, c’est la cerise sur le cake, le morceau ultime où je deviens dingue. Et il n’y a pas que moi, le public est aux anges, épuisé mais heureux. Ouah !!!
Allez, malheureusement c’est déjà fini. Putain de groupe ! Quelle prestation ce soir encore ! Les lumières se rallument et je suis encore sonné, comme un boxeur qui a fait douze rounds. Quelle affiche ce soir avec deux groupes qui montent lentement mais sûrement. Ca fait du bien de voir que la relève est prête à prendre le relais de nos idoles vieillissantes. Ne vous y trompez pas, le futur de notre musique, c’est eux !!!
Je ne peux pas partir sans avoir papoté un peu avec SWAN, MATT, MAX 2 et FRANCK de BLACKRAIN et leur avoir dit à quel point ça a été du bonheur de les revoir en live. Une pensée pour ceux qui n’ont pas pu être là avec nous et un énorme merci aux filles de Sounds Like Hell pour cette mega tuerie de soirée !
Allez, « I will be King » à donf’ dans la voiture et on the road again ! Rock ‘n’ roooooooollll !!!
Il y a des jours où tu te réveilles et où tu es excité comme un gardon, tu as un sourire banane, en bref, tu es heureux. Et c’est mon cas aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que ce soir, je vais retrouver les fous furieux de STEVE ‘N’ SEAGULLS et évidemment, ça va être forcément délire et rien qu’à y penser, ça me rend heureux ! La mauvaise nouvelle, c’est que la fiesta se passe au CCO de Villeurbanne. Ce n’est pas que je n’aime pas cette salle – bien au contraire – mais le fait de penser que je vais me galérer comme un rat mort pour trouver une gâche, ça me redescend d’un cran.
Donc vu qu’il y a normalement une première partie et que j’ai décidé cette année de ne pas les louper, une seule solution : partir très en avance. J’ai bien fait de prévoir large, je vais finir par pouvoir dessiner de mémoire un plan du quartier. Mais à hardos vaillant rien d’impossible ! J’arrive même avant l’ouverture des portes (qu’est-ce que vous dites de ça Steve et Seb ?).
Etonnamment, il n’y a pas trop de monde devant la porte. Etonnamment car ce soir c’est full. Ceci dit, ça m’arrange car je vais pouvoir me positionner tranquillement. En passant devant le stand merch’ de STEVE ‘N’ SEAGULLS, il y a un grand costaud blond qui me fait un sourire… Je mets un instant à le reconnaître, pas facile sans sa peau de castor sur la tête ! C’est bien HILTUNEN, un des guitaristes multi-instrumentistes de STEVE ‘N’ SEAGULLS qui est au stand. Cool, maintenant je commence à papoter avec les musiciens avant le concert, ça m’évite de rester après ! J’adore ce mec, non seulement c’est un putain de musicien mais en plus, il est vraiment adorable. Voilà une soirée qui s’annonce bien ! Je ne traîne quand même pas trop au stand car de toute façon, le copain de STEVE ‘N’ SEAGULLS, je vais le revoir bientôt, lol !
Quand KEPA, la première partie entre sur scène, la salle est assez bien remplie. Tiens, il a du voir un peu de lumière (un peu, hein) car il est arrivé avec sa propre lampe, sa chaise et sa guitare.
KEPA oeuvre, on va dire, dans du blues mais du blues vraiment à l’ancienne. Le premier réflexe est de te demander ce qu’il fait là car ce n’est pas forcément festif. Deuxièmement, il est à peine audible. Le groupe de percus qui répète dans les studios derrière fait beaucoup plus de bruit !
Bon, c’est clair, d’entrée de jeu, je n’accroche vraiment vraiment pas. Non seulement il n’est pas raccord avec le groupe principal mais en plus, au lieu de chauffer la salle, il est en train de réussir un numéro d’hypnotiseur en endormant la salle. J’en connais un qui ne trouve même plus la force de sortir dans la zone fumeur. Je déconne, bien sûr que je sors !! En tout cas, j’ai bien fait d’arriver à l’heure, moi !
Bon allez, c’est terminé. Je peux regagner la salle et là, pour rentrer, il me faudrait presque un chausse-pieds mais bon les gens sont méga cool et me laissent gentiment passer. Je vais pouvoir m’installer tranquillement pour l’arrivée de STEVE ‘N’ SEAGULLS sur scène. J’espère qu’ils ne vont pas trop tarder car, comme dirait un grand chanteur français : « Ah qu’est-ce qu’on est serrés au fond de cette boîte ! » et en plus il fait méga chaud. Non, je ne me plains pas tout le temps !
De toute façon les fous furieux arrivent et c’est parti !
Ben voilà, avec sa petite salopette et sa peau de castor sur la tête, je le reconnais mieux ! Est-ce que cette fois-ci je vais réussir à compter le nombre d’instruments différents qu’il utilise. Je ne sais pas car ça part comme d’hab’ dans une pure folie et je suis forcément occuper à regarder de partout, à bien ouvrir mes oreilles pour ne pas perdre une miette des arrangements et des subtilités qu’ils ont insérés dans leurs titres.
Ah, effectivement, je m’aperçois que je n’ai pas commencé par le départ. Pour ceux qui vivent sur la planète Mars et ne connaissent pas STEVE ‘N’ SEAGULLS, ce sont des musiciens qui ont décidé de reprendre des morceaux de rock, hard, metal à la sauce finlandaise avec des instruments aussi divers que des petites cuillères, de l’accordéon, de la contrebasse, une caisse à savon, etc. Il y a même certains instruments dont je n’ai aucune idée de ce que c’est. Le résultat est en tout cas neuf fois sur dix mega top.
Bien-sûr, le public réagit différemment si c’est des morceaux qu’il adore ou si c’est des morceaux qu’il découvre. Ce ne sont pas les mêmes qui vont s’éclater sur LENNY KRAVITZ que sur METALLICA. Effectivement, il y a des morceaux qui vont mettre tout le monde d’accord « Thunderstruck » d’AC/DC, les titres de MAIDEN…
J’avais raison, c’est du pur bonheur en barre ! Les gens sont dans une parenthèse enchantée avec des gentils fermiers en salopettes. Certains avec un chapeau « oeuf sur le plat en crèpe » (en vente au stand merchandising), d’autres avec une peau de castor sur la tête. Bref, on se croirait chez eux, dans leur ferme… en Finlande ! Ambiance forcément bon enfant.
REMMEL, le chanteur principal est toujours un mega frontman. Il respire la joie et l’envie de faire plaisir. Personnellement, j’adore sa voix et sa manière d’avoir su adapter les morceaux et de ne pas avoir essayer de les chanter à la manière de l’interprète originel… ce qui à mes oreilles, n’aurait eu aucun intérêt. C’est ça la force de ce groupe : c’est de s’être approprier totalement les morceaux mais de les respecter.
Les titres s’enchaînent, on a chaud mais on est bien. C’est clair que ça fonctionne mega bien ! Je suis toujours épaté par la dextérité avec laquelle les musiciens passent d’un instrument à l’autre. HERMAN, est lui aussi, un joyeux drille et ne perd jamais l’occasion de faire le spectacle. Tous les membres du groupe ont compris qu’un concert ce n’est pas que du son, c’est aussi du visuel et du show. Et chez eux, pas de colorant, que du naturel et du bio !!!
Bon, quand ils commencent à faire les premières mesures de « Thunderstruck » avec des coups d’enclume, tu sais que malheureusement le concert touche à sa fin. Mais bon on s’en tape, on en profite, tout le monde chante. Je suis aux anges ! Bien-sûr, ils nous font après des délires styles un peu polka machin et d’un seul coup, spécialement pour nous (si, si), on a droit à une version d’ »Antisocial » de TRUST, entonné par HERMAN. Le public lyonnais est aux taquets et bizarrement, malgré l’accent, STEVE ‘N’ SEAGULLS nous fait une version beaucoup plus réussie que celle de l’homme au bob actuellement. Au moins, eux, ils la chantent et ne se contentent pas de faire des lalala. Allez, je viens de me faire plein de nouveaux copains sur ce coup-là !
Cette fois-ci, c’est fini. Ce doit être le second effet Kiss Cool. J’ai toujours un énorme sourire banane, je suis heureux et j’ai une nouvelle fois pris une mega tarte. J’aimerais bien quand même que la prochaine fois que je les vois en live, ils nous fassent un ou deux morceaux à eux et je suis sûr qu’on s’éclatera pareil.
Un grand merci à Mediatone et un mega merci à STEVE ‘N’ SEAGULLS pour ce moment hors du temps, des modes et des convenances musicales.
En ce lundi soir du 28 janvier, Saint-Charlemagne, un dicton nous prévient : « Neige de janvier vaut fumier. ». Ok, d’accord pour la neige, il y en a eu ce matin et elle est annoncée pour cette nuit. Mais le fumier ? Je ne vois pas ! Évidemment, je ne vais pas tarder à en comprendre le sens ce soir. Mais patience et longueur de temps…
Partis en tout début d’après-midi, histoire de ne pas se retrouver coincés dans les éventuels bouchons et d’être surpris par la neige, nous arrivons sur le site en avance (pas comme certains, si vous voyez qui je veux dire…). Je me dis que c’est cool, pour une fois je vais pouvoir me garer dans le parking du Transbordeur, et ne pas mettre trois heures à trouver une place. Oui, mais c’est sans compter que ce soir, c’est full ! Bon, nous tournons un petit peu, trouvons une place dans un endroit improbable et, après une petite marche à pied, nous voici, mon compère Steve*74 et moi-même devant le site. Euh… C’est quoi toute cette queue ? Nous sommes largement en avance et il y a déjà énormément de monde qui attend !
Je remarque, dans la foule des gars maquillés comme POWERWOLF. Je me dis que c’est peut-être des allemands que j’avais croisé à Soleure en avril 2016 (rappelez-vous du report) et qui, je l’appris plus tard, suivent le groupe partout où il va. Apparemment, ce n’est pas le cas. En tout cas, chapeau bas, c’est bien ressemblant ! La foule qui attend, assez disparate, contient beaucoup de jeunes. Du coup, un autre dicton ne me vient à l’esprit : « Pour Charlemagne, les écoliers, doivent fermer livres et cahiers » ? Ça doit-être pour ça qu’ils m’ont l’air si nombreux, lol !!
Après une bonne demi-heure d’attente dans le froid – mais heureusement pour nous pas sous la pluie ni la neige – les portes s’ouvrent. Pas mécontent de rentrer, moi ! J’ai quand même une petite pensée pour tous ceux qui font encore la queue dehors. Allez, je me dirige direct vers les premiers rangs, histoire de pouvoir faire un bon report, pendant que mon compère Steve, lui, va dans le crash barrière pour prendre les photos. En me retournant, je constate pas mal de T-Shirts ou de vestes POWERWOLF… et pas mal de monde aussi ! Je vous l’ai déjà dit que c’était complet ? Ah oui, je l’ai déjà dit. Donc, forcément, si on veut garder sa place, il faut faire une croix sur la boisson et autres pauses, pour sûr.
Ce sont les KISSIN’ DYNAMITE qui vont entamer les hostilités ce soir. Leur décor de scène, même s’il est restreint, est vraiment cool. Ils ont même droit à leur backdrop, ce qui n’est pas souvent le cas pour une première partie. Les lumières s’éteignent enfin et nos dynamiteurs allemands arpentent la scène. Pas de temps mort, le groupe met directement le feu au Transbordeur avec le bien-nommé « I’ve Got The Fire » tiré de leur récent album « Ecstasy ».
La place allouée au groupe est relativement étroite, le reste étant pris par le décor de POWERWOLF, bien caché sous des draps noirs. Mais ça permet de bien voir le chouette dessin du dernier album sur les peaux de grosse caisse du batteur…. Et aussi d’apprécier son jeu à sa juste valeur !
Sur chaque côté de la batterie, prônent des piédestaux en forme de bâtons de dynamite derrière lesquels les musiciens iront se jucher régulièrement, histoire que tout le monde les voit bien.
Le son est aux petits oignons et le groupe dessoude le pit avec des hits en pagaille. « Somebody’s Gotta Do It », « Sex Is War » ou bien encore « Love Me, Hate Me ». Le public du Transbordeur est à fond. Tout le monde semble prendre son pied. Il faut dire que HANNES BRAUN, le chanteur, parle régulièrement en français, même s’il en a oublié une bonne partie comme il nous le dit plus tard. Rien de tel pour faciliter la conquête d’un public pas forcément acquis à sa cause.
Tandis que « Waging War » retentit, HANNES continue d’haranguer le public. Il est aux taquets. Le sourire qui ne quitte pas le visage du frontman, les guitaristes JIM et ANDREAS et la basse de STEFFEN, tout l’ensemble fait corps sous les coups de butoirs de l’autre ANDREAS (SCHITZNER, le batteur).
La ballade « You’re Not Alone » vient calmer les ardeurs du public, tandis que le chanteur disparaît à la fin de la chanson. Il réapparaît vêtu d’une cape et d’un sceptre pour « I Will Be King ». Tout est excellent durant ce show, les lumières sont très bonnes pour une première partie et le son claque dans le Transbordeur plein à craquer.
« Flying Colors », immense tube qui se retient facilement avec ces fameux « Come On ! Come On ! » clôt cette entame de concert. A noter qu’ils avaient déjà fini avec le même titre lors du Metal Gresifest en avril dernier.
Certes, la musique de nos natifs de Reutlingen n’est pas hyper complexe, ce n’est pas du DREAM THEATER ou du SONS OF APPOLO (vous savez, ces groupes où les musiciens ont un pedigree à faire pâlir et vous assomment de notes toutes plus improbables les unes que les autres), cependant, pour moi, elle vaut son pesant d’or. Et puis, quel sens de la mélodie ! En regardant les visages autour de moi, je me rends compte que je ne suis pas le seul à avoir beaucoup aimé la prestation.
C’est maintenant au tour des scandinaves d’AMARANTHE d’arpenter le plancher du Transbordeur. La scène n’ayant pas beaucoup changée, à part les décors, elle nous permet de voir MORTEN LOWE SORENSEN, le batteur de très près. D’ailleurs, tout comme les KISSIN’ DYNAMITE, le groupe a droit à son backdrop et son décor de scène. Très léger par rapport à celui de POWERWOLF évidemment, mais pas mal non plus. La taille de la scène expliquant peut-être cela.
Dès l’entame du set, ELYZE RYD, NILS MOLIN et HENRIK ENGLUND, les trois chanteurs, se portent au-devant de la scène. Malheureusement, et c’est une mauvaise surprise, les lights ne sont pas top. C’est très étrange étant donné qu’auparavant ceux-ci étaient plus que corrects. Ou alors, c’est que je me fais vieux et que ma vue baisse, lol !
Le groupe en tout cas, ne lâche rien et entame son set sans temps mort. Personnellement, je ne suis pas séduit par leur musique. Il y a trop de chant growlés à mon goût et pas mal de samples. Il y a quelques crowdsurfing, dont un que j’ai failli prendre sur la tête, deux trois pogos mais rien de bien méchant pour l’instant. OLOF MÖRCK, le guitariste, et son compère JOHAN ANDREASSEN à la basse bougent à droite et à gauche de la scène, arpentant celle-ci de long en large et laissant le soin aux chanteurs postés devant la scène d’haranguer le public.
Musicalement, nous sommes dans un maelström improbable. Un mélange de pop, rock, métal et death. Même si ce n’est pas mon truc, j’avoue que c’est bien fait. Les voix claires font une bonne harmonie et le chant growlé n’est pas trop désagréable. Par contre, moi, ça me hérisse le poil. Mais bon, comme il n’y a pas moyen de faire machine arrière, je prends mon mal en patience.
JOHAN doit avoir des ancêtres islandais. À un moment, il quitte son instrument pour faire faire du clapping au public. Les titres s’enchaînent et les trois frontmen font bouger le public. Il faut reconnaître qu’ils sont doués pour séduire le Transbordeur… qui ne demande que ça ! Lorsqu’ils ne chantent pas, ils miment les paroles des autres, ou même ils font l’hélicoptère.
Après un mini-rappel, le groupe termine son set en saluant son public comme il se doit. Pour conclure et paraphraser Molière qui écrivait : « Que diable allait-il faire dans cette galère », je me demande ce que NILS MOLIN, chanteur de DYNAZTY vient faire dans AMARANTHE…
Afin de laisser la place à la scène complète, les roadies sont déjà à pied d’œuvre. Le démontage du praticable de la batterie des deux précédents groupes, prend du temps. C’est que le staff en oublierait presque de faire tomber le rideau de couleur grise avec les initiales du groupe qui doit nous réserver la surprise du décor ! Comme ils ont du mal à le détacher, le public, remonté à bloc, rigole de leurs déboires. Voilà, c’est fait, il est enfin tombé. Nous n’avons plus qu’à attendre l’arrivée du groupe vedette de la soirée.
Depuis leur premier album, paru en 2005, petit à petit l’oiseau – ou plutôt devrais-je dire le loup – a fait son nid et POWERWOLF a vu sa popularité grimper en flèche. Au point que maintenant, ils jouent quasiment tous les soirs à guichets fermés.
Les lumières s’éteignent enfin, et l’intro « Lupus Daemonis » résonne dans le Transbordeur. Dès la fin, le rideau tombe sur un superbe décor de scène digne du groupe. Les frères d’armes GREYWOLF aux guitares (ils ne sont pas frères mais de très bons amis), ROEl VAN HELDEN derrière sa batterie installée sur le côté gauche de la scène, FALK MARIA SCHLEGEL et son clavier sur la droite nous accueillent sur « Fire and Forgive ».
ATTILA DORN, le chanteur, se présente en grand prêtre de cérémonie. Moi, qui adore le groupe depuis son premier album, je suis remonté comme une horloge allemande (normal pour POWERWOLF), et apparemment je ne suis pas le seul. Me voilà embarqué dans une déferlante incroyable. Pleine de crowdsurfing où l’on se prend des rangers dans la tronche. J’ai du mal à rester debout mais je fais mon possible en pensant aux plus petits que moi. C’est à ce moment précis que je comprends mon dicton de tout à l’heure. Je suis dans un fumier dantesque. Non pas à cause de l’odeur (quoique, nous sommes serrés comme des sardines…) mais j’ai bien l’impression de m’être fait embarquer dans une danse que je ne suis pas en mesure de maîtriser !
Comme je suis trop jeune pour mourir (si, puisque je vous le dis !), j’essaie tant bien que mal de jouer des coudes mais, malgré ma bonne volonté, ce n’est pas si facile. Heureusement que ATTILA DORN ne fait pas que chanter. Ca me permet un peu de répit.
« Mes amis ! Mes amis ! Êtes-vous prêts pour la messe du heavy métal ? », nous demande ATTILA avec un bel accent roumain. « Vous êtes prêt ? ». Évidemment, le public ne se fait pas prier pour hurler son accord. Mais pas assez au goût du frontman. « Non, non, non. », s’amuse-t-il en tendant la main derrière l’oreille. « Vous êtes prêêêêêt !!? ». Un oui ultra massif ressort du public. « Je vous bénis avec le heavy metal ! », hurle le chanteur de sa voix de stentor.
Et le public, une nouvelle fois très en voix, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de ces métal hits. Que ce soit avec « Amen & Attack » ou bien encore « Demons are a girls best friends » qui démonte tout avec son refrain imparable qui continue à traîner dans le crâne plusieurs jours après, voire « Armata strigoi », le groupe tient son public dans le creux de sa main. D’ailleurs, pendant ce titre, c’est le public qui joue avec ATTILA, en attaquant les « hoo hoo hoo » avant même que celui-ci ne le leur demande. Il faut dire qu’ils sont bien aidés par FLAG qui fait le zouave derrière le chanteur.
ATTILA, tout comme HANNES des KISSIN’ DYNAMITE parle en français régulièrement, ce qui, il faut bien l’avouer, est idéal pour séduire un public pourtant déjà tout acquis à sa cause.
Grâce au titre « Where the Wild Wolves Have Gone », la seule balade du groupe, la fin est moins houleuse mais je me retrouve au sixième rang sur la gauche de la scène, alors que depuis le début j’étais au deuxième et bien devant. Sniff. Et me voilà trempé des pieds à la tête après avoir essayé de ne pas me retrouver complètement enfoui sous la foule compacte. Ceci étant dit, c’est réellement mieux qu’une séance de thalassothérapie ! En plus violent certes, mais avec de la bonne musique. Lol.
ATTILA n’a de cesse de nous présenter sa grand-messe du heavy metal comme il aime à l’appeler. Le show est conséquent. Les fumigènes débordent de partout, les flammes sont mises à contribution devant les deux loups gris et FlAG n’arrête pas de faire son show tel un G.O. d’un célèbre club de vacances. Il ne cause pas, mais qu’est-ce qu’il bouge ! C’est encore mieux que la dernière fois où je les avais vus. Bon, je m’étais moins fait secouer certes, mais à l’époque, leur récent LP n’était pas sorti et leur notoriété était un peu moins intense.
POWERWOLF ont bien retenu, eux aussi, la leçon du clapping des islandais de l’euro de foot. Pendant « All We Need Is Blood », ATTILA fait taper des mains son public à chaque fois qu’il dit « Blood ». C’est impressionnant quand une foule aussi compacte fait un clapping ! Par contre, les gars, faut arrêter avec cette idée de vouloir notre sang. Surtout que juste après, c’est « We drink your blood » que le groupe interprète. Va falloir penser à consulter, je vous le dis, moi !!
« Lupus Dei » est le dernier morceau de la soirée avant de revenir pour le rappel. Et, quel rappel ! « Sanctified With Dynamite » sera suivi par «Coleus Sanctus » qui verra se créer une bataille de public entre ATTILA et FLAG. Chacun faisant hurler son nom par une partie des supporters. Un peu longuet certes mais hyper fun.
Il est l’heure pour nos loups préférés de finir leur show. Celui-ci se termine par l’hymne du groupe, à savoir « Werwolves of Armenia ». Les Loups de la Steppe prennent congés de leurs fans en les saluant grandement.
Il est donc temps pour nous de retourner dans nos contrées enneigées, non sans auparavant avoir fait un petit tour au merchandising et être passé par la case vidange. A ce propos, j’aimerais dire au gars qui a rendu sa bière dans le lavabo des toilettes après le concert que je sais que c’est bien de rendre ce qu’on nous offre, mais que c’est au figuré qu’on parle.