Tagged: hard-rock

Bon, c’est parti, l’année 2015 commence et les concerts reprennent ! Et quoi de mieux que de commencer cette année par aller faire un tour chez nos copains du Brin de Zinc ? En plus les dieux du hard-rock sont avec moi : il n’y a pas de neige et je vais même arriver en avance.

URGENT 2

Ca m’arrange car ça m’aurait vraiment emmerder de louper URGENT, d’autant plus que perso ça fait un bail que je ne les ai pas vus.

Bon, je ne vais pas attendre longtemps car URGENT ne va pas tarder à monter sur scène. Leur style musical est clairement affiché sur le torse du chanteur qui porte un beau T-shirt d’EXTREME : on est dans du hard FM.. même si les morceaux de leur deuxième album – dont on va avoir un beau florilège – sont un peu plus hard. Bien sûr, comme j’aime bien la voix et que j’adore le style, je suis forcément de parti pris. Je trouve que depuis la dernière fois où je les avais vus en live – en première partie de BLAZE BAYLEY à Grenoble – ils se sont bonifiés.

URGENT 4

On ne va avoir droit qu’à deux covers dont un d’ALICE COOPER rarement repris par les groupes.

L’ambiance comme d’hab’ au BDZ est bonne. Pour un jeudi soir, il y a quand même une bonne affluence et je retrouve pas mal de têtes aperçues il n’y a pas longtemps au concert de SISTER SIN à Grenoble. Tout ce petit monde a l’air d’apprécier le show des grenoblois.

Leur prestation est marquée par un moment émotion en nous rappelant que NOUS SOMMES TOUS CHARLIE.

Allez show must go on, place au live ! Le groupe alterne les morceaux du premier et du second album. J’ai bien fait d’arriver à l’heure moi car URGENT, j’aime ! C’est bien fait, les musiciens s’éclatent vraiment et un groupe français dans ce style musical, ce n’est pas si courant.

SEVENTH VEIL 7

Allez, il n’y a pas trop à attendre avant l’arrivée sur scène des italiens de SEVENTH VEIL. Heu.. heureusement que je connais leur musique car quand ils arrivent sur scène, si tu ne sais pas ce qu’ils jouent, tu peux avoir des inquiétudes ! Le look des musiciens passant du premier communiant au play-boy, du babos au métalleux peut laisser perplexe sur le style.

Mais bon, aux premières notes, le doute est levé. On est dans du hard sleaze avec une touche moderne. Et putain, c’est vraiment bien ! Je craque sur la voix du chanteur, et bien sûr le plus important, sur les mélodies.

Malgré la jeunesse du groupe, c’est bien en place et en live ça passe très bien. En plus, ils ont fait le déplacement depuis Vérone juste pour jouer et ils en profitent à fond. Bon pas trop, car leur show va être vraiment très très court ! Il faut dire aussi qu’ils n’ont qu’un EP à leur actif pour l’instant. En tout cas, SEVENTH VEIL, c’est une bien bonne découverte scénique. Et un groupe de plus à suivre.

Bon le temps de reprendre un peu des forces et de respirer le bon air de la montagne et je vais assister à un nouveau show des SISTER SIN. Ca faisait longtemps, lol !!

SISTER SIN C8

Ca part comme d’habitude avec SISTER SIN. Les musicos commencent l’intro pour l’arrivée de LIV. Et c’est parti ! Heu.. ou pas. Le batteur vient de niquer la pédale de la grosse caisse.. L’intermède se passe dans la bonne humeur et les musiciens pouvant utilisés leurs instruments improvisent. Heureusment qu’il y avait des groupes avant qui ont pu les dépanner !

Et c’est reparti ! Ou pas… Là, c’est l’ampli qui pose un petit problème. Mais bon, ça ne va pas durer et ça ne va surtout pas les perturber.

LIV est comme toujours incroyablement très présente, que ce soit avec ou sans casquette. Je la trouve plus souriante que lors de ses autres prestations. Bon, vous vous en tapez. Qu’est ce que je vous voulez que je vous dise, qu’elle chante toujours super bien et que c’est une putain de bête de scène ? Ben oui ! En plus aujourd’hui, elle fait un peu moins peur parce qu’elle n’a pas son bustier répulsif, vous savez le bustier à pointes ?!!!

SISTER SIN C1

 

SISTER SIN C10

Bon, je m’égare. Revenons à leur musique. La part belle est faite à « Black Lotus », leur nouvel album sans oublier les classiques du groupe. On aura droit à un rappel.

Pas forcément de différence flagrante par rapport au show précédent. Je prends toujours une grande tarte même si ce soir je trouve que c’est un petit peu en dessous de leur prestation à Grenoble. Il faut dire que la scène du BDZ est quand même beaucoup plus petite ! Mais bon, ne gâchons pas notre plaisir car SISTER SIN en live, c’est quand même terrible !

Il se fait tard, c’est fini mais comme les fois précédentes, ils vont prendre le temps de venir signer leurs CD et faire des photos. Eh ouais, en plus de faire de la musique de qualité, ce sont des gens adorables !

Mon premier concert de l’année s’est bien passé, je suis content. De toute façon, au BDZ ça se passe toujours bien. Un grand merci à eux de continuer à faire passer des groupes de cette qualité et bien sûr de leur énorme gentillesse tant envers les musiciens que le public !

Un spécial thank aussi à Greg de Méga Productions (j’espère que tu as trouvé un magasin de musique sur la route de la Suisse pour remplacer le matos cassé..).

Allez, il est l’heure de reprendre la route. Et en plus, je ne vais pas être obligé de chaîner pour rentrer ! Encore une bonne nouvelle!

Live report de STEVE *74

Quoi de mieux qu’un petit concert pour célébrer le début des fêtes de fin d’année ? Le Sandinista Circus investit la salle de la Gravière à Genève pour nous proposer de fêter Noël avant l’heure avec pas moins de quatre groupes.

marechal 2

C’est encore une salle où je mets les pieds pour la première fois, pourtant dans le coin je pensais les avoir toutes faites ! La salle se situe au fond d’une petite rue plutôt sombre dans un quartier qui de nuit ressemble plus à une zone industrielle qu’à autre chose. Heureusement, il y a un poste de police au début de la rue et je peux donc garer ma voiture sans crainte à proximité de la salle.

Ce soir, c’est la fête à la Gravière ! Dès la porte d’entrée passée, de charmantes jeunes filles déguisées de façon assez sexy invitent les clients spectateurs à jouer à différents jeux pour tenter de gagner des boissons fortement alcoolisées. En revanche, si on perd on doit payer le prix qu’on a tiré… Ca peut très vite se révéler dangereux pour son foie et surtout son portefeuille !!

J’ai largement le temps de regarder tout ça car le concert ne devrait débuter qu’à 22H30, ce qui pour quatre groupes est à mon avis un peu tard !!

space fisters 2

SPACE FISTERS

 

Le moment tant attendu arrivant finalement. C’est dans l’autre salle que les franco-suisses de SPACE FISTERS foulent la scène en premier. Sans être rabat-joie, la scène est toute petite et il y a certainement des restrictions sur l’éclairage car seulement quatre petits spots dispensent une lumière plus qu’intimiste. Heureusement que j’ai un flash, sinon pas de photos ce soir !

Pour en revenir à la musique, SPACE FISTERS c’est un power trio qui fait du stoner. Fondé en 2012, le trio à malgré son jeune âge réussi à faire la première partie de KADAVAR. Digne héritier de BLACK SABBATH pour la lourdeur de certains riffs, ils jouent un stoner tout en puissance. Placés l’un en face de l’autre (c’est à dire de côté pour le public), le bassiste-chanteur fait claquer sa Rickenbaker tandis que le guitariste lui répond avec des riffs métalliques à souhait. Le tout emmené par un batteur qui ne se ménage pas…

Les morceaux sont longs, essentiellement instrumentaux et les passages calmes annoncent souvent des parties plus endiablées. Le chanteur est tellement concentré qu’il ne parlera au public que pour dire bonjour et au revoir. Il n’annonce même pas le titre des morceaux.

C’est sur un instru que finit ce set qui pour moi est une découverte. Je suis agréablement surpris par le groupe. La soirée commence bien.

marechal 3

MARECHAL

 

Changement de décor avec le groupe suivant, les genevois de MARECHAL. Formés en 2009, le quintet a pour devise : « Boire, Bière, Brûler Village », tout un programme !

Pour le look aussi, c’est très rock : le chanteur et un des guitariste portent de hautes cuissardes noires qui laissent apparaître des slips noirs avec le nom du groupe écrit sur le derrière et un « Satan m’habite » tout en finesse sur le devant.

Bon, il faut dire que c’est aussi un des titres de l’album « Coup de grisou » paru fin 2013…

D’ailleurs ils arrivent sur scène les visages et les bras noircis comme pouvait l’être les mineurs sortant de la mine.

marechal 1

MARECHAL

 

Tel Laurent Blanc qui embrassait le front dégarni de Barthez avant les matchs de l ‘équipe de France de foot, tous les musiciens se font une bise d’encouragement avant de débuter le concert, à part le chanteur et l’autre guitariste qui eux se font un smack prolongé. Sans jouer les vierges effarouchées, c’est la première fois que je vois ça dans un concert. Il y a un début à tout, me direz vous…

Leur hard-rock est teinté de nuances rock’n’roll, voire punk avec un chant puissant.

Les textes sont en français ce qui donne une couleur musicale différente, même si ce soir je n’ai pratiquement compris aucune parole ! Et c’est dommage car leurs paroles sont assez provocatrices avec des titres comme « Destructor », « Rodéo », « Satan m’habite », « Bouffe du riche » (au pays des banques, il faut oser !).

MARECHAL..

MARECHAL

 

C’est direct, énergique, les compos sont musclées et ne font pas dans la finesse.

C’est sur un « Pick-up » boosté par des chœurs qu’ils quittent la salle. Pour être franc je n’ai pas trop aimé le chant, pas assez mélodique à mon goût et trop en avant dans la balance générale.

C’est maintenant au tour de SLEEKSTAIN de fouler la scène. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vus, lol ! Je n’ai à vrai dire plus assez de doigts pour compter le nombre de fois où j’ai vu ce groupe mais il faut dire qu’ils n’hésitent pas à se produisent un peu partout dans la région, Suisse comprise. Donc pas de nouveauté à attendre dans un show qui sera court mais intense.

sleekstain graviere 1

SLEEKSTAIN

 

« My friend Jack » en ouverture donne le ton avec un hard-rock teinté de sleaze, immédiatement suivi d’un « Dead til’ U love » avec son riff sleaze, une rythmique puissante, des refrains entêtants, tout pour plaire au public. CHARLY, le chanteur arbore un look assez glam avec un perfecto blanc et un bandana rose. Comme d’habitude, il fait le show et se démène sur la scène malgré son étroitesse.

Le « Great ball of fire » de JERRY LEE LEWIS sera la seule reprise de ce soir. Morceau très court mais hyper-efficace et qui dégage une énergie folle. Les morceaux défilent vite, « Hard rain » avec son refrain facile à retenir, et pour finir « Shoot » un morceau rapide qui laisse le public pantois.

La prestation est parfaite. Les musiciens ont progressé, le groupe est compact, mais c’est trop court. J’aurais bien aimé un ou deux morceaux en plus !

sleekstain graviere 2

SLEEKSTAIN

 

Hey, les gars, comme la période des vœux arrive à grands pas, on espère un nouvel album pour 2015 !!

Je profite du changement de matos sur scène pour faire une escapade dans l’autre salle. La température est montée de plusieurs degrés grâce à un nouveau jeu proposé par les gentils organisateurs. Il y a une espèce de balancier avec une flèche à un bout et un verre de l’autre côté qui fait contrepoids.

Le but du jeu est de mettre des pièces dans le verre pour faire monter la flèche de l’autre côté. L’intérêt de cette opération est qu’une fille se déshabille au fur et à mesure que la flèche monte.

Ambiance assurée… Surtout que la demoiselle ne manque pas de charme !! Bon, elle finira quand même en culotte et en soutien-gorge.

eyes shaker graviere 2

EYES SHAKER

 

Tout ça est bien sympa, mais il est déjà très tard et il reste encore un groupe, EYES SHAKER. Dès les premiers accords, les spectateurs affluent et la salle se remplit d’un coup. Les premiers rangs deviennent, pour la première fois de la soirée, inabordables.

Le groupe est un duo improbable entre un batteur et un claviériste chanteur. Ce dernier a un baffle Marshall rose orangé de deux mètres de haut et un vieux clavier que n’aurait pas renié JON LORD au début de DEEP PURPLE. Scéniquement, c’est forcément figé avec deux musiciens assis, mais ce n’est pas gênant, surtout avec cette petite scène !

Je les avais malheureusement raté cet été aux Fêtes de la musique de Genève en première partie de CLUTCH. N’ayant entendu que de bons échos de cette prestation, j’avais envie de les voir.

eyes skaker 4

EYES SHAKER

Et bien je confirme ! Leur rock psyché influencé par la fin des 60’s et le début des 70’s est prenant.

A deux ils abattent un boulot monstrueux ! Le duo est plein d’ardeur et ils nous font vite oublier le bassiste et le guitariste manquant à toute formation rock digne de ce nom. Ils pratiquent avec bonheur un bon vieux rock qui sue. L’orgue Hammond omniprésent donne une couleur très DOORS à leur musique (pour rappel eux n’avaient pas de bassiste).

Le chant est clair, puissant et participe à donner une couleur et une tonalité particulière à une musique vraiment très typée.

Le batteur n’est pas là pour amuser la galerie, son jeu est du genre excité. Une petite influence punk pointe au détour de certains morceaux ce qui donne une touche de modernité et permet aux deux musiciens de se démarquer d’influences trop voyantes.

C’est une véritable découverte que je fais ce soir et je vous encourage vivement à aller les voir s’ils passent près de chez vous.

En conclusion, les absents ont une nouvelle fois eu tort de ne pas venir. Une excellente soirée avec un groupe à revoir dans de meilleures conditions, deux groupes en devenir et un qui confirme de concert en concert.

Seul bémol à cette soirée, il me faut penser à regagner mes pénates et il est plus de 2 h du matin. Je ne suis pas encore couché, moi !!!

Live Report by Eric OUAKNIN

Les heures de gloire du Hard FM sont, il faut l’avouer, derrière nous. Si, en terme discographique, certains labels tels que Frontiers, le chef de file, gardent en vie ce genre musical, il en va autrement pour les concerts, fort rares de nos jours. La musique de papa ne fait pas déplacer les jeunes foules et même pour faire bouger les « vieux », il faut une valeur sûre, telle un FOREIGNER ou un festival du type FIREFEST.

HEAT 3

La musique a un côté identitaire qui fait que le public écoute un artiste ou un groupe dans lequel il se reconnaît. Dans ces conditions, il est fort logique de ne compter qu’une poignée de jeunes spectateurs lorsqu’un groupe de Hard FM se produit.

La moyenne d’âge des musiciens de H.E.A.T, bien que basse, ne dérogera pas à la règle et c’est un parterre de spectateurs mûrs qui attendra le combo suédois pour son premier concert parisien en tête d’affiche.

C’est avec « Point of No Return » et « A Shot At Redemption », les deux premiers titres de leur dernier album « Tearing Down The Walls » que les scandinaves entament le set. Le son est clair, propre et surtout pas trop fort. Nous allons passer une bonne soirée.

HEAT 2

Le show va s’articuler principalement autour des deux derniers albums ; c’est donc avec « Better of alone », le Bon Jovien « Heartbreaker » et « It’s All about Tonight », tirés de « Access The Nation » que le groupe poursuit.

L’absence de DAVE DALONE, parti du groupe l’an dernier, ne fait pas défaut et ça tourne très bien avec ERIC RIVERS comme seul guitariste.

La balance entre énergie et mélodie est parfaitement équilibrée et la voix puissante d’ERIK GRONWALL – découvert lors de la Nouvelle Star suédoise et entré au sein du groupe en 2010 – y contribue fortement. 

Cette véritable pile électrique n’arrête pas de gesticuler mais sa voix reste toujours bien en place. Il a depuis longtemps fait oublier KENNY LECKREMO, son prédécesseur.

Retour au dernier opus avec « Inferno », la ballade « Tearing Down the Walls » et le superbe « Mannequin Show ».

Après une première moitié de show captivante et sans faille, j’avoue avoir décroché durant les deux anciens morceaux suivants, « Late Night Lady » (H.e.a.t 2008) et « Beg Beg Beg » (Freedom Rock 2010) sur lequel « Highway Star » de DEEP PURPLE sera évoqué. Tout ça me conforte dans l’idée que nos suédois ont bien progressé.

On constatera même que le bassiste JIMMY JAY n’a plus son look androgyne des débuts !

HEAT 4

Fort heureusement ma distraction va tourner court, juste après la ballade « All the Nights » grâce à une fin de concert brillante.

Tout d’abord calmement avec « Downtown » puis les plus rock « Enemy in Me » et « Emergency », sur lequel le show prend fin… temporairement.

Le groupe est visiblement content de jouer devant un public de connaisseurs, jamais pris en défaut chaque fois qu’ERIK lui laissait l’opportunité de s’exprimer. Les deux premiers titres de l’album « Address the Nation », l’entraînant « Breaking the Silence » et le plus FM « Living on the Run » sont joués en premier rappel.

H.E.A.T nous salue ensuite avec en fond sonore « Sister Christian » de NIGHT RANGER, mais après quelques secondes la bande son s’arrête et, sans quitter la scène, le groupe nous joue « Laughing at Tomorrow » qui clôture leur dernier album. Et définitivement le gig.

HEAT 1

Voilà, c’est fini. Avec pas moins de dix-huit titres, les suédois nous en ont donné pour nos deniers. Mais avons-nous assisté pour autant à un concert parfait ?

Eh bien, pas tout à fait car nous avons eu droit au sempiternel et inutile solo de batterie, qui enlève a chaque fois une chanson. Je n’aurais personnellement pas été fâché d’entendre leur « Falling Down » ! Mais je regrette surtout l’absence de la set-list de leur hit « Straight for your heart » que a sérieusement manqué… Un peu comme si TYKETTO ne jouait pas « Forever young » !

audrey horne a2

AUDREY HORNE

Le temps de regarder si j’ai bien des chaînes dans le coffre et c’est parti direction l’Alsace et plus précisément Colmar ! Heu, j’aurais pu vous dire que j’avais une envie subite de choucroute ou de bretzels, mais que neni, j’en avais juste marre que les norvégiens d’AUDREY HORNE passent deux années de suite dans notre beau pays et nous évitent ! Donc j’applique le vieil adage : si tu ne viens pas à Ti-Rickou, Ti-Rickou viendra à toi !

Et c’est pourquoi je me rends au Grillen de Colmar.

Bon, je ne risque pas d’être en retard pour le début du concert vu qu’à 16h30 je suis déjà sur place. Non, je ne suis pas parano et je n’ai pas peur de louper le début à 21h ! C’est juste que je ne suis pas égoïste et que je veux vous faire partager mon amour du groupe en leur faisant une interview !

Donc, après l’interview, j’ai même le temps d’aller visiter le marché de Noël de la Petite Venise. Un peu de culture populaire ça n’a jamais fait de mal à personne. Et puis le vin chaud, de toute façon, ça réchauffe !

PET THE PREACHER

PET THE PREACHER

Et non, je n’ai pas eu à trouver le moyen d’être en retard pour louper le groupe de première partie et je suis bien là quand les danois de PET THE PREACHER montent sur scène.

Alors là, on est dans du stoner tendance doom en mode trio. Un peu étrange pour commencer cette soirée, mais bon, perso le stoner, moi j’aime. Et là, on est en plein dedans ! Avec des morceaux joyeux comme tout, des rythmes qui bougent, des musiciens qui se fendent la poire…

Bien sûr, je déconne ! Comme je le disais, on est dans du vrai stoner croisé avec un petit côté sabbathien, le genre de truc qui peut faire peur à certaines.. D’ailleurs, je ne retrouve plus ma femme ! J’avais oublié comment elle était rapide pour se téléporter !!!

Quant à moi, je passe un bon moment. C’est bien fait et j’apprécie leur ambiance et leur musique.

'77 9

’77

Après un rapide échange de musiciens sur scène, changement total d’ambiance car les barcelonais de ’77 montent sur scène ! Avec eux, on est dans la famille « les kangorous et les koalas sont nos copains », ou plutôt de plein fouet dans la famille « AC/DC est mon papa et AIRBOURNE c’est mon frère ». Ou si vous préférez dans de la musique qui fait bouger les cheveux et qui nique la nuque.

Certains trouvent ça basique et primaire, moi j’adore ! Pas de fioritures inutiles mais des morceaux qui envoient le bois.

En plus, nos copains ibériques le font méga bien. On est loin d’être dans du simple ersatz et les morceaux issus de leurs différents albums fonctionnent terribles en live.

'77 2

’77

Les deux frères VALETA ont du piquer des fringues à Francis ROSSI de STATUS QUO en ressortant les pantalons pat d’eph’ et des tenues made in 70. Heureusement, même si c’est serré, ça ne les empêchent pas de jouer ni de chanter !

En plus sur scène, ça le fait grave. Le guitariste est toujours en mouvement, il fait le clown, prend des postures et de s’éclate avec le public. Il descend même de scène pour jouer au milieu du public et prend la pose pour des photos avec une personne dans la salle… tout ça sans s’arrêter de jouer ! Trop fort !

Certains musiciens du groupe ont du subir une cure de jeunesse parce qu’il y en a deux que je ne reconnais pas. Ah c’est normal ? C’est plus les mêmes !!

'77 19 a

’77

J’ai quand même passé une partie du concert à me demander leurs âges à ces petits nouveaux ; surtout le batteur à qui je n’aurais pas servi d’alcool sans avoir vu sa pièce d’identité, moi ! Renseignements pris, il s’avère qu’il a quand même dix-neuf ans, mais putain qu’est ce qu’il frappe fort sur ses fûts !

Le bassiste malgré son jeune age aussi assure grave. Ca fait plaisir à voir et au moins ça prouve qu’il y a de la relève.

La salle bien remplie réagit très bien ; ça bouge et ça headbange dans tous les coins. Tiens, j’ai retrouvé ma femme ! Hmm, j’en connais une qui va avoir bobo au cou demain !

Bon, on flirte maintenant avec les 23 h et des brouettes. Le set se termine. Gros show de ’77 ! Rien que pour ça, ça valait déjà le coup de se taper autant de bornes !

Bon allez, petite pause réhydratation pendant le changement de plateau. Cette fois-ci, il faut quand même enlever une batterie. En effet, les deux premiers groupes ont joué sur la même batterie posée – bien sûr – devant la batterie d’AUDREY HORNE. Pas con, ça évite de galérer et de faire durer le changement de plateau. Merci, c est cool !

audrey horne D

AUDREY HORNE

Allez, le moment tant attendu est arrivé ! La Norvège débarque à Colmar. Ladies and gentlemen, AUDREY HORNE !!! Et putain, c’est parti ! J’attends ce moment depuis deux ans et donc pas le temps d’être objectif. Je suis quand même juste un peu surpris de voir arrivé TOSCHIEE, le chanteur, en chemise blanche et cravate. Mais bon, avec les tatouages de bras, ça fait un bon contraste !

Bon Dieu, que c’est bon ! Les morceaux sont encores meilleurs en live que sur CD. Le groupe a une putain de présence et d’entente sur scène. Je découvre mes morceaux préférés de « Youngblood » et là, je suis vraiment aux anges ! D’autant plus que ça joue vraiment et que le chanteur a encore plus une putain de voix ! C’est purement énorme !!

Les morceaux de « Pure heavy » sont également de purs brûlots en live. En plus, ils vont nous jouer des morceaux de leur premier album. Bref, un vrai tour dans leur discographie.

audrey horne G

AUDREY HORNE

On n’a pas juste droit à une simple représentation musicale, ils sont vraiment communicatifs, ils sont dans le show, ils sont le show !

A un moment, les musiciens descendent avec pieds de micros, guitares et basse en plein milieu du public. Il n’y a que le batteur – le fourbe ! – qui reste planté sur sa batterie. Le truc drôle, c’est que c’est alors une partie du public qui monte avec lui sur scène. Un pur moment carrément hallucinant… qui plus est sur un des morceaux que je préfère d’AUDREY HORNE.

Je vous ré-explique que je suis comme un dingue ?!! Et il n’y a pas que moi. On est vraiment ans une ambiance de folie. Putain, qu’est-ce que c’est bon !

Alors évidement on est déjà vers les 1h30 du mat’ et ils vont être obligés de s’arrêter de jouer.

audrey horne P

AUDREY HORNE

Mais putain, quelle prestation ! ENORME !!! Une putain de claque donnée par un putain de groupe. Ce soir, ils m’ont confirmé en live ce que je pensais déjà d’eux en écoutant leurs albums. AUDREY HORNE, c’est vraiment le groupe à suivre !

Encore un moment que je suis heureux d’avoir vécu car il est clair pour moi que dans quelques années ce sera avec quelques milliers de personnes que je serai obligé de les partager. AUDREY HORNE a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les groupes qui réussissent et les autres. La dernière fois que j’ai eu cette impression, c’était pour un petit groupe du nom d’AIRBOURNE. Bref, j’ai trop de chance, moi… ou du flair !

Bien sûr, tout ce beau monde va se retrouver au stand merchandising (c’est vrai ça, ce n’est pas comme s’il était tard et qu’on était fatigués !) pour échanger avec les fans signatures et de belles petites photos.

audrey horne O

AUDREY HORNE

Le truc cool, c’est qu’au GRILLEN la sécu n’est pas pressée et ne fout pas tout le monde dehors à toute vitesse comme c’est malheureusement le cas dans la plupart des salles.

Mais bon, cette fois-ci ça y est, that’s all, this is the end  et je dois quand même aller vérifier de mes petits yeux qu’il n’y ait toujours pas de neige dehors.

En tout cas moi, je ne regrette absolument pas d’avoir fait le déplacement à Colmar : non seulement le concert d’AUDREY HORNE était énorme mais les trois groupes étaient vraiment de qualité. Perso, ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas été voir un concert avec trois groupes que je n’avais jamais vus sur scène et ça, ça fait du bien !

audrey horne M

AUDREY HORNE

En plus, j’ai découvert un salle que je ne connaissais pas non plus avec une très bonne acoustique, vraiment très agréable et avec une team carrément adorable.

L’association Hoplà qui a organisé le concert de ce soir est une asso très dynamique avec des gens passionnés de musique, de ces gens qui ne font pas ça dans l’unique but de remplir la salle, mais bien de faire passer des musiciens de qualité, dans le style qu’on aime en plus ! Un grand merci pour nous avoir réservé un accueil aussi exceptionnel !

Bref, j’ai passé au Grillen un méga bon moment et moi ça me donne déjà un putain de goût de reviens-y !

 

Live Report de Steve 7*4

Un concert avec deux des meilleures formations helvètes, SIDEBURN à ma gauche et GOTTHARD à ma droite, ça mérite au minimum un déplacement. Ne seront pardonnés que ceux qui fourniront un arrêt maladie, car à part être souffrant, un concert de ce calibre ne se rate sous aucun prétexte !

SIDEBURN N1

SIDEBURN

Pour une fois, je délaisse donc Chambéry et je mets le cap vers Neuchâtel où la Patinoire du Littoral a été pour ce soir, transformée en salle de concert. Je découvre ce lieu pour la première fois et je ne suis pas déçu. Pour cette soirée exceptionnelle, exit la glace. La patinoire a été aménagée pour laisser la place à plus 3000 personnes qui vont venir s’agglutiner devant une grande scène. Chose importante les spectateurs seront tous debout. Les sièges des tribunes situées sur les côtés ne serviront donc ce soir que pour la décoration…

Précision suisse oblige, c’est-à-dire pile à l’heure, les SIDEBURN investissent la scène et ça dépote d’entrée avec leur rock-hard à tendance australienne. Oui, les rythmiques font immédiatement penser à AC/DC  mais ça ne sent pas le plagiat comme pour certains groupes dont je tairais ici les noms !

SIDEBURN N2

SIDEBURN

Originaire d’Yverdon, à trente-huit kilomètres de Neuchâtel, SIDEBURN joue presque à la maison. Sans être péjoratif, ce soir c’est un peu le groupe local. Mais quel groupe local !! Si seulement à tous les concerts auxquels j’assiste les groupes locaux pouvaient avoir cette qualité….

Porté depuis plus de vingt-cinq ans par le chanteur ROLAND PIERREHUMBERT, la formation a vu défiler pas mal de musiciens depuis sa création. Malgré ça, l’esprit du groupe est resté le même. Depuis trois ans, ils ont retrouvé une véritable stabilité et la cohésion des musiciens fait une nouvelle fois sensation en live. Ayant déjà « ouvert » pour des monstres sacrés comme MOTORHEAD, KISS ou MEAT LOAF, ils ont en plus une expérience irremplaçable. Et ça s’entend !

SIDEBURN N3

SIDEBURN

Les morceaux s’enchaînent à un train d’enfer. Pas le temps de respirer ni de reprendre son souffle. Heureusement qu’un petit intermède plus bluesy avec harmonica vient calmer un peu tout le monde ! Et puis ça permet au bassiste NICK THORNTON de nous montrer son talent de chanteur sur un couplet pendant que ses collègues nous balancent un extrait de « Black night » de DEEP PURPLE.

Et c’est reparti de plus belle avec un « Gangster lover » de l’album « Gasoline ». Ils finiront le set comme ils l’ont commencé, pied au plancher.

Cinquante minutes pour une première partie, c’est un temps honorable qui a permis une nouvelle fois à SIDEBURN de démontrer tout son talent… Talent qui, je l’espère, leur permettra un jour de pouvoir vivre de leur musique. Un espoir est permis car un de leur morceau «Six Feet Under» a tout de même servi de bande-son dans le film du dernier X-Men.

GOTTHARD N1

GOTTHARD

Après une pause assez courte, c’est maintenant à GOTTHARD que revient le privilège de fouler la scène avec un hard-rock mélodique de haute volée.

Le matos de SIDEBURN ayant été enlevé, la scène nous dévoile toute son étendue.

Les lumières s’éteignent et sur une musique d’intro, le décor apparaît. Au fond, un grand backdrop à l’effigie du dernier album « Bang ». La batterie, elle, est surélevée et semble posée sur une vieille voiture américaine des années 50. Les phares de la voiture s’allument, des sirènes de police retentissent, des warning de police clignotent sur les amplis.

Les musiciens arrivent sur scène sous les applaudissements de la foule.

GOTTHARD n2

GOTTHARD

GOTTHARD est une véritable institution en Suisse. Depuis des années, ils rencontrent un vif succès dans leur pays et jouent régulièrement un peu partout avec toujours autant de monde. Le fan-club, présent à côté du stand merchandising, n’est probablement pas étranger à cette côte d’amour du public !

Pas beaucoup de différence dans le show avec celui déjà chroniqué le 22 octobre pour le concert de Lyon. Bon, il faut dire que comme c’est la même tournée, ils ne vont pas tout changer en cours de route. Surtout qu’en s’envolant ensuite pour l’Amérique du Sud, ils risquent de manquer de temps pour peaufiner une nouvelle setlist ! En sport, on ne change pas une équipe qui gagne et, à priori, on ne change pas non plus une setlist qui marche en musique !

L’assimilation du nouveau chanteur NIC MAEDER est parfaite. Une complicité règne sur scène entre les musiciens. Cerise sur le gâteau, NIC étant vaudois (de Lausanne), il parle un français parfait entre les morceaux. Neuchâtel étant dans la zone francophone de la Suisse, ça aide quand même vis à vis du public !

GOTTHARD n3

GOTTHARD

Le dernier album est mis en avant avec notamment « Bang » ou « Feel what I feel ». Avec raison, car depuis l’album « Rebirth » et l’arrivée de NIC, le groupe a retrouvé, du moins à mon avis, un dynamisme et une pêche qui avaient progressivement disparu auparavant.

Sur « Starlight », NIC invite quelques personnes du public à monter sur scène pour faire les chœurs. Succès assuré, tout le monde voulant les côtoyer et se faire photographier à côté d’eux.

Ensuite, c’est le passage obligé des slows, partie que moi j’aime nettement moins et qui dure un peu trop longtemps à mon goût. Sur un petit instru à la guitare sèche, LEO LEONI rend hommage à la mémoire de STEVE LEE, l’ancien chanteur dramatiquement décédé il y a quatre ans dans un accident de la route. Frissons garantis.

Puis NIC revient sur scène avec son accordéon pour nous jouer le début de « Smoke on the water ». Succès garanti en Suisse ! Ceci étant dit, ça fait quand même deux fois en quinze jours que je vois un accordéon entre les mains d’un chanteur. Cet instrument étant pour moi réservé jusque là à ANDRE VERCHUREN, AIMABLE ou YVETTE HORNER, il faudra qu’on m’explique cet engouement bizarre !!

GOTTHARD N5

GOTTHARD

Pour clôturer cet épisode accordéon et la fin des slows, le groupe nous interprète un « C’est la vie » entièrement en français. Le public est aux anges et il le sera encore plus avec les derniers morceaux comme « One life, one soul » ou « Hush » qui sont bien-entendu les tubes du groupe.

Pour remercier le public, GOTTHARD interprète le bien-nommé « Thank you » en premier rappel. Un morceau qui commence tranquillement à la guitare et aux claviers. Ah oui, je ne l’avais pas encore mentionné mais il y a un clavier sur scène. A la fin du morceau nous avons droit à un petit sketch entre LEONI et un roadie qui fait semblant de vouloir lui prendre sa guitare pour arrêter le show.

« Anytime anyway » en deuxième rappel, suivi de la reprise de BOB DYLAN « Mighty quinn » met un point final au concert.

Le groupe semble content de l’accueil. Il remercie chaleureusement les spectateurs, ils jettent des médiators… Moi, je n’ai pas vu passer les 2H10 du concert.

GOTTHARD n6

GOTTHARD

Pour terminer, je pose une question : comment avoir une ambiance de feu dans une patinoire car personnellement, j’ai trouvé le public un peu moins en ébullition que ce que à quoi je m’attendais ?!!

Après cette très bonne soirée, une triste réalité s’impose à moi : dommage qu’en France nous n’ayons pas des groupes capables de remplir des salles de cette importance !! Allez tiens, je vais demander ma naturalisation suisse, moi !!