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NANOWAR OF STEEL au Secret Place

NANOWAR OF STEEL @ Secret Place

Les fous furieux d’Italiens sont de retour dans le coin ! Et là, deux possibilités : aller les voir avec les Tambours du Bronx et un autre groupe au Transbordeur de Lyon avec 1700 copains ou aller pas loin de la mer – au Secret Place vers Montpellier –  les voir en tête d’affiche dans une ambiance beaucoup plus intimiste. Heu… choix cornélien… monter à Lyon ou descendre dans le sud ?

Ok, le choix a été rapide, go to the south. Secret Place me voilà ! En plus, sur place, je vais retrouver des copains trop cool. Allez, pas de bouchons, je dois juste me garer un peu loin de la salle mais bon, ça reste raisonnable. En revanche, ne pas avoir de place devant la salle, ça veut dire qu’il va y avoir du monde… Gagné ! La queue devant le food truck me le confirme. Je papote un peu (beaucoup) avec un pote, ancien lyonnais réfugié au soleil. Le temps passe plus vite en papotant.

SUNOHCIN @ Secret Place

On se pose une question : c’est quoi la première partie ? Vu le style de lettres du nom du groupe, à la typographie qu’on n’arrive même pas à lire, on se doute que ça va être violent, voire très violent. Enfin, de toute façon, hors de notre zone de confort.

Allez, ça commence. Même pas peur !! La salle est bien remplie. Le groupe a en commun avec NANOWAR OF STEEL le fait de ne pas se prendre au sérieux. Ils délirent. Un des zicos joue juste avec un caleçon américain. J’adore l’attitude fun et délire. Le problème, c’est quand ils jouent, c’est mega violent ! La voix est inaudible en mode Capitaine Caverne enrhumé. Je ne sais même pas dans quelle catégorie les classer, Hardcore ? Black Metal ? Death comique ? En fait je trouve vite : ils sont dans la catégorie « je nique les oreilles de Ti-Rickou », lol !

Même pas peur mais j’opère quand même un repli stratégique, direction le food truck. Mince, trop tard, il est fermé le food truck, sniff. Du coup, je vais m’hydrater et je reprends mon papotage pendant que SUNOHCIN (c’est plus facile à écrire quand ce n’est pas en crypté, lol !) finit son set. Visiblement une partie du public a vraiment beaucoup apprécié ce set. Moi, comme vous le savez, dès que c’est trop violent, je suis mauvais juge. Ca peut être bon ou nul, je déteste ce style, un point c’est tout. Après, les musicos étaient à donf’ et se sont mega éclatés. Ils ont chauffé la salle et ils ont joué avec leurs compos. Donc, ils gagnent des points.

NANOWAR OF STEEL @ Secret Place

La pause va se terminer sous peu, je vais essayer de me faufiler pour être bien placer pour les photos. Vu la configuration de la salle et vu que c’est blindé de chez blindé, je pense que ça va bouger grave et que ça va être coton. J’arrime mon appareil à mon poignet et c’est parti ! Les NANOWAR OF STEEL montent  sur scène avec, bien-sûr, des tenues ouf de chez ouf, des perruques, des tutus roses, coiffe à l’orientale sur la tête. C’est le délire ! Décollage immédiat dans leur monde de grosse divagation musicale et visuelle. Et on va voyager loin dans leur délire.

On attaque avec Barbie. La température monte. Dès le troisième titre, ils nous dégainent la chouette sur « Il Cacciatore Della Notte » et là, ça tourne à la démence ! La salle reprend le refrain en sautant, en faisant la chouette. Putain, c’est trop, trop bon !

J’adore ces morceaux et en live c’est une tuerie grave ! Vous voulez des baffes ? Vous allez être servis !! J’avais peur que, dans une petite salle, je sois déçu mais c’est le contraire. Le groupe a hypnotisé le public qui rentre à chaque fois dans son délire. Les musiciens changent souvent de costumes et on a droit à la fameuse pieuvre géante. Le groupe communique avec le public, il veut vraiment que tout le monde s’éclate et ils y vont à donf’ ! En plus, ce soir, ils sont dans une forme olympique !

Ils nous prouvent encore une fois qu’ils sont capables de s’amuser comme des fous mais qu’en termes de musique, ils jouent grave. Moi, je suis mega fan et d’ailleurs, soit dit en passant, sauter quand tu prends des photos, ce n’est pas pratique, pratique, lol.

Alors oui, on est dans un mix entre MANOWAR, MAIDEN, interprété en mode comique mais putain, ça matche grave. La set list est une tuerie de tubes. Les fans de IRON MAIDEN sont aux taquets pour « Afraid to Shoot into the Eyes of a Stranger in a Strange Land ». Un drapeau MAIDEN est levé. Encore un grand moment, mais des grands moments, il n’y a que ça. Et ils n’arrêtent pas !  Nous, on est épuisés mais on en reveut du c’est bon, de l’éclat’, de la joie !

Les NANOWAR OF STEEL attaquent « La Polenta Taragnarock » et finissent le concert en apothéose avec « Valhalleluja ». Wouah, la claque !!

Je les avais adorés et j’avais pris une énorme tarte il y a quelques années lors d’un Rising Fest, j’avais été bien moins emballé par leur prestation au Plane’R’Fest et là, je me reprends une grosse mandale ! Quel show, quel groupe !

Un de mes copains manager se demande régulièrement ce que les gens leur trouvent. C’est facile, dans ce monde où tout le pire peut arriver, on a besoin de groupes qui nous permettent de nous évader. C’est cool de rentrer dans une autre dimension et eux, ils le font à merveille. Vive le Hard-Rock sans prise de tête, délire. Vive NANOWAR OF STEEL, STEEL PANTHER, ULTRA VOMIT, ces groupes sont de véritables antidépresseurs naturels et ils devraient être remboursés par la Sécu !!

Allez, il se fait tard. Le temps de dire au revoir et on the road again par une belle nuit de printemps. Un grand merci au Secret Place pour cette superbe soirée !!!

NANOWAR OF STEEL @ Secret Place

TEN YEARS AFTER au 6Mic

Aller voir un groupe qui a 50 ou 40 ans de carrière, souvent sur écran géant avec des milliers de personnes, ce n’est pas ma priorité. En plus, je préfère rester sur mes souvenirs de la grande époque. Après, en ce qui concerne TEN YEARS AFTER, c’est un peu diffèrent. Il y a très longtemps, alors que je n’étais qu’un ado, en arrivant dans le sud pour les vacances, j’ai vu cette affiche de concert : TEN YEARS AFTER en live dans les arènes de la ville (arènes où je verrais TED NUGENT, JOHNNY WINTER, FOREIGNER, KANSAS, ROSE TATTOO, ZZ TOP, ETC.). J’ai été obligé de gruger un peu avec mes parents pour pouvoir y aller (eh ben oui, j’étais jeune et c’était dans la pinède !) mais bon, ça valait vraiment le coup. Là, ça a été la mega baffe intersidérale ! ALVIN LEE était éblouissant,  ainsi que tout le groupe. Putain, les mecs ont mis le feu à Woodstock quand même – et accessoirement à moi !

J’ai revu depuis TEN YEARS AFTER avec ALVIN LEE. Pas la même baffe mais toujours une très bonne prestation. Je les ai revus ensuite mais sans ALVIN LEE. Ben là, ce n’était plus du tout pareil (la voix, le style de guitare..). Bref, je me suis dit que là c’était la dernière fois, d’autant plus que j’ai eu la chance de revoir ALVIN LEE en live deux fois, toujours avec le même bonheur, et avec toujours le plaisir de réentendre des morceaux comme « I’m going home » en live.

Vous vous demandez certainement pourquoi je vous parle de tout ça ? Eh bien, depuis quelques temps, je n’ai que des remontées positives des presta du groupe et surtout de leur nouveau guitariste chanteur qui, parait-il,  vaut le détour.  Alors quand j’ai vu la date à Aix-en-Provence, en plus dans une salle que je ne connais pas, je me suis dit : why not ? En plus, le 6Mic est une salle à taille humaine (700 personnes).

Heureusement que ma charmante secrétaire m’a prévenu que je risquais d’être surpris par le bâtiment sinon je serais peut-être encore en train de  tourner ! C’est immense. La bonne nouvelle,  c’est qu’il y a un grand parking. La mauvaise, c’est que c’est full de chez full mais bon j’arrive à trouver une place juste devant la porte ! Alors oui, c’est très moderne avec des portiques de sécurité aux entrées. C’est comme un grand cinéma, il y a plusieurs salles et, bien entendu, j’ai commencé à me gourer de salle. Bon, vu le style, je m’en serais de toute façon rendu compte avant qu’on m’intercepte, lol ! Je fais le tour du complexe et je m’aperçois qu’il y a plein de  bars (j’en verrai 4 mais j’en ai peut-être loupé). La salle de mon concert de ce soir est la petite salle.

Je demande au bar s’il y a une première partie, on me dit que non. Je me préparais à aller manger un sandwich quand le tourneur de TEN YEARS AFTER me dit qu’il y a bien un groupe en 1er partie. C’est à priori un groupe local qui répond au doux nom de KARMA.

Du coup, c’est parti pour KARMA. Déjà, les musiciens qui sont sur scène, lumières très tamisées et qui attendent un truc, je ne sais pas pourquoi mais ça sent le hard psyché 70. Et j’ai bien-sûr, gagné ! Pas forcément le style qu’on s’attend à voir en première partie des TEN YEARS mais le groupe assure et au niveau visuel et au niveau musical. Je rentre assez facilement dans leur univers même si ce n’est pas bien sur mon style de prédilection. Surtout ce soir où je suis bien dans l’esprit boogie rock.

Mais bon, intéressant. Bonne (et courte) découverte car ils n’ont pas joué longtemps. En plus, je ne les ai pas croisés après leur show et il n’y avait pas de stand merch’ donc je n’ai pas plus de renseignements sur eux. A suivre.

TEN YEARS AFTER @ 6Mic / W.T.R.

Le temps de trouver un bar où il n’y a pas 10.000 personnes qui font la queue – c’est-à-dire dans le patio fumeur, patio mega impressionnant vu qu’on a l’impression d’être entouré de murs de montagnes – je me réhydrate avant de retourner dans la salle où je retrouve le public que Seb 747 avait quitté à Chambéry pour GANAFOUL il y a quelques jours. Je me sens tout rajeuni, moi !

Sur scène, chez les TEN YEARS AFTER, ce n’est pas forcément mieux. Il y a  deux catégories : RIC LEE le batteur, CHICK CHURCHILL le clavier et COLIN HODGKINSON le bassiste à qui la sécurité aurait pu dire : « Heu messieurs, c’est un concert de rock… ». Interpellation à laquelle ils auraient répondu : « Mais c’est nous, le concert de rock ! ». Mais bon respect total, le batteur et le clavier était de la partie à Woodstock. La deuxième catégorie, ben c’est MARCUS BONFANTI le guitariste chanteur, jeune et beau gosse comme dirait ma voisine de concert et lui, pas de doute, il était dans les couilles de son père pendant Woodstock !

Allez, on rigole mais c’est parti ! Et d’entrée, les trois assurent une partie rythmique impeccable. Et effectivement, le guitariste chanteur vaut vraiment le détour. OK, il fait le show pour quatre ! Il faut dire que le bassiste et le clavier sont bien statiques. En revanche, le public lui bouge vraiment. Ca s’éclate, ça chante, ça danse. La setlist est un mélange de titres très anciens, anciens et modernes.

Tiens, tout le monde sort de scène, sauf le guitariste et le batteur qui vient se positionner à côté de lui. On va avoir droit à trois morceaux acoustiques. C’est Steve*74 qui aurait été content ! Sans rigoler, c’est une bonne idée. Ca permet de redonner une autre vue à ces morceaux et ça permet de créer un autre contact avec le public.

Allez pour réveiller tout le monde, c’est reparti en électrique avec « Love like a man ». Tout le monde est aux taquets. L’ambiance monte au fur et à mesure que les morceaux connus arrivent. Le temps passe à toute vitesse pour atteindre le moment qu’on attend tous : une version de «  I’m going home » fabuleuse. Wouah ! Baffe de chez baffe !

Et c’est… fini. Ou pas. Ils font un rappel ! Qu’est-ce qu’ils vont faire un rappel après ce morceau intersidéral ? Mais bon tout le monde est content. Moi je me demande sur quoi ils vont bien pouvoir terminer. J’ai vite la réponse et c’est sur « Choo-Choo Mamma » qu’ils clôturent le set.

Je dois l’avouer, j’étais sceptique – et c’est un euphémisme – sur la capacité du groupe à me séduire encore mais j’avais largement tort. Une relecture de leurs morceaux intéressante et une découverte pour moi, c’est le guitariste chanteur, bien-sûr pas comparable à ALVIN LEE, mais qui matche vraiment avec les morceaux. Malgré la moyenne d’âge du groupe, leur envie de jouer et de communiquer avec le public est énorme. En plus, avant de terminer de jouer, ils nous ont annoncé qu’ils sortaient dédicacer leurs albums et prendre des photos avec les fans après le concert. Incroyable, les mecs ont près de 80 ans, ils font un concert et en plus ils prennent le temps de venir voir les gens. Et cela gratuitement ! Chapeau bas les mecs.

Alors bien-sûr, je vais faire gribouiller quelques albums – bref, je fais ma groupie comme dit ma femme ! Je papote un peu et je remercie Laurent de 106DB avant de reprendre la route.

I’m Going home Baby, I’m Going home !

HANDSOME JACK au Brin de Zinc

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Que faire un dimanche soir avant de retourner au boulot le lendemain ? Un concert, évidemment ! Ce soir, c’est de nouveau au BDZ de Barberaz que je me rends. Une fois de plus, THOMAS, son patron, a découvert une pépite et il me faut absolument être à Barberaz ce soir. L’an dernier, le groupe était déjà venu et je n’avais pas pu m’y rendre, alors je ne suis pas mécontent d’avoir enfin l’occasion de voir HANDSOME JACK, puisque c’est de lui qu’il s’agit, enfin en live.

Venus de Lockport, Buffalo dans l’État de New York, le trio vient faire sa dernière date en France, suite à une tournée européenne entamée en début de mois et qui finira en Belgique après être allée visiter nos voisins helvétiques. Comme d’habitude, j’emmène mon copain STEVE*74 et en plus, mes moitiés ont décidé de nous accompagner. Vous connaissez l’adage, plus on est de fous…

Partis comme d’habitude (à la bourre ? Meuh non, mauvaises langues) en connaissant le chemin comme notre poche, nous arrivons à l’heure pour le concert. C’est étrange tout de même, parce qu’une bruine tenace nous a suivi tout au long de notre parcours alors que la journée avait été bien ensoleillée. Exactement la même pluie que lors de notre dernier déplacement au BDZ. A croire qu’elle nous attendait. Mdr.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Alors que la veille, la salle affichait complet, ce soir c’est presque le cas. Les passionnés se sont déplacés en masse pour voir ou revoir nos copains américains.

Il est 20h tout pile lorsque les lumières s’éteignent, cependant il nous faudra attendre encore un peu avant que JAMISON PASSUITE, le géant guitariste chanteur mette les pieds le premier sur la scène. Il est suivi par JOE VERDONSELLI, le bassiste, ainsi que par le batteur BENNIE HAYES. Les lights sur scène s’éclairent et c’est sur un gros riff de guitare bien gras que les musiciens, concentrés, entament leur premier titre. Tellement concentrés d’ailleurs que JOE oublie d’attacher correctement sa basse. Heureusement pour lui, un de mes copains monte sur les planches et l’aide à remettre sa sangle correctement. “Merci beaucoup”, nous dit JAMISON (JIMMY pour les intimes) en français dans le texte.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Dès le second titre, je me rends compte que JOE et BENNIE fournissent des chœurs stellaires qui créent de superbes harmonies avec la voix éraillée, travaillée au Bourbon, de JAMISON, et c’est tout bonnement excellent. Nous en sommes déjà au troisième et je ne m’en suis à peine rendu compte.

Sur ces morceaux, les Marshalls ne sont pas surdimensionnés, ils ne détruisent pas les murs du BDZ, mais personnellement, j’adore cette fusion de boogie soul rock ‘n’ roll qui a valu l’admiration de musiciens tels que CHRIS ROBINSON (THE BLACK CROWES) par exemple. Et en plus, j’ai l’impression que le CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL n’est pas très loin. Surtout avec des morceaux tels que “Bad Blood” ou “Holding Out” de même que “Keep On” issus de l’album “Everything’s Gonna Be Alright” sorti en 2018. On se rend vite compte que le groupe tire ses influences du même puits que les anciens musiciens de Blues et de Soul.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Le trio continue sur l’album sorti il y a déjà 6 ans avec “Getting Stronger” où l’influence du Rock Sudiste est plus que palpable à travers ce brûlot qui fleure bon l’Amérique profonde avec quelques influences Country et “Baby Be Cool”. Leurs références appartiennent bel et bien à d’autres temps. C’est comme s’ils avaient cambriolé la médiathèque de l’université locale, et, surpris par les vigiles, n’étaient parvenus à emporter dans leur fuite que la section 1969-1971 du rayon vinyles. Ah les années soixante-dix…

Après un “Roll It” datant de 2021 bruyant et exubérant de Blues en sueur, c’est au tour du très récent album “A Good Thing” d’être enfin à l’honneur avec “Wind it Up” un titre lourd et groovy à la JOHN LEE HOOKER au refrain très accrocheur.

JAMISON nous présente son étrange et superbe guitare, une Teisco SS-4L 1960’S Sunburst, datant des années 60 d’origine Japonaise qu’il a surnommée « Little Jimmy Givenes ». “Mon nom c’est Jimmy”, nous dit-il “C’est un peu pour ça…”, rigole-t-il avant d’entamer “Tough Love” un autre titre de “A Good Thing”. JOE, qui fait ronfler sa basse, alterne le bon et le super génial tout en s’hydratant à la bière alors que JIMMY, lui, est à l’eau. Il joue avec les doigts quand il faut être agressif sur ses cordes et au plectre quand il faut être plus Soul, tout comme le leader qui change régulièrement de guitares entre chaque titre.

Après “Keep On”, Joe prend pour la première fois la parole. “Des fois nous sommes heavy, parfois groovy, ou bluesy mais en ce dimanche, nous pouvons aussi être « tasty ! « . Et c’est sur le sexy “Baby Be Cool” que les HANDSOME JACK aggravent encore leur cas. Le mélange harmonieux de Blues classique et de Rock d’antan aux refrains mémorables, tout en conservant la sensation et le ton, prouve que ces gars-là savent ce que c’est que le Rock ‘n’ roll. Ils sont rétro, mais en même temps frais. Ils rendent hommage aux groupes qui les ont influencés, mais ont encore assez de cojones pour se débrouiller seuls et faire leurs propres trucs.

“She Don’t Know How to Rock and Roll” est un Blues vintage et fanfaron, un excellent exemple de l’approche du groupe, qui met l’accent sur la composante « sensation » plutôt que sur les instrumentaux clairs. En fait, plus c’est sale, mieux c’est pour ces gars. Et les titres s’enchaînent avec toute la discographie du groupe “Hard Luck Karma” de “Everything’s Gonna Be Alright” à “Dry Spell” suivi par “Ropes & Chains” de 2014 en passant par les excellents et récents “It’s Understood” et “Good Thing” avec son petit solo de BENNIE qui démontre le talent exceptionnel de ce musicien. Et on repart avec “Let Me Know” un titre de 2021.

La soirée n’en finit plus d’être aussi bonne, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il est déjà l’heure du dernier morceau. “Everything’s Gonna Be Alright”, un titre très feelgood, est en train de se terminer lorsque JIMMY nous dit que nous allons faire un  “singing contest”. Il fait participer le public en le poussant à chanter plus fort que lui sur le refrain, encouragé par JOE qui fait le pitre. Et c’est sur cet échange entre le public et les musiciens que se finit le show sur-vitaminé des habitants de Lockport.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Fini ? Non, évidemment !! Nous sommes au Brin de Zinc, et régulièrement, une dernière chanson est réclamée. Ce soir, c’est une nouvelle fois le cas, sous les acclamations du public, les HANDSOME JACK n’ont même pas le temps de descendre de scène. Ils reprennent leurs instruments avec un grand sourire. “Vous en voulez encore ? Ok, on va vous en faire une dernière.”, nous dit JIMMY. “Et parce que je n’ai pas fini ma bière ! “, renchérit JOE. C’est sur un “Knock on Woods”, un titre de EDDIE FLOYD sorti en 1966 et popularisé en 1979 en pleine période Disco par AMII STEWART, sur-vitaminé en version terreux et brut de pomme qu’ils relancent la machine. C’est le coup de grâce et nos copains originaires de la partie supérieure de l’État de New York, plient le match.

Mais quelle baffe avons-nous pris ! HANDSOME JACK puise ses influences aux meilleures sources, trouvant ainsi le moyen d’abolir le fossé générationnel entre les teenagers et leurs grands-parents. C’est un vrai gang de baroudeurs qui pratique un Blues-Rock très roots avec passion et sincérité, sans se soucier des modes.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Aussitôt le concert fini, nous retrouvons le trio en train de discuter et faire des selfies avec les fans, et comme d’habitude, signer à tout va. Des musiciens humbles, trop contents d’être revenus jouer au Brin de Zinc où ils ont retrouvé des fans de l’an passé, et découvert des nouveaux, dont je fais partie évidemment ! Comme le lendemain je dois retourner au travail, nous prenons rapidement congé de nos copains de Lockport. Et devinez qui nous attend dehors pour notre retour ? La pluie forcément !

GANAFOUL au Brin de Zinc

GANAFOUL @ le Brin de Zinc

En ce premier jour de Mars, il reste exactement 304 jours avant la fin de l’année. Alors forcément, il est plus que temps de faire des concerts. Ce soir, c’est de nouveau au Brin de Zinc de Barberaz, où mon copain de concert et votre serviteur, nous rendons. Mais quel groupe allons-nous voir ? Si vous avez fait l’impasse sur le titre de ce report, ce sont les Lyonnais de GANAFOUL, un groupe de Hard-Rock venu de Givors qui a connu ses heures de gloire entre 1978 et 1983. Personnellement, contrairement à mon copain Steve*74, et au rédac’ chef qui les as vus récemment, je ne connais que de nom. J’en ai entendu parler pendant des années, sans jamais avoir vraiment écouté. Alors, pour moi ce soir, ce sera une première !

Nous partons tranquillement, en duo, direction Barberaz pour une future soirée qui s’annonce très bonne malgré une petite bruine très persistante. A peine le temps de faire coucou à Thomas, le patron du BDZ,  que je me rends compte qu’une nouvelle fois, il y a foule ce soir. C’est une bonne chose pour un groupe qui s’appelle GANAFOUL, vous ne  trouvez pas ? Mdr. Ce soir, le public est plutôt vintage. Et, pour une fois, malgré mon demi-siècle bien tassé, j’ai l’impression d’être l’un des plus jeunes et mon copain Steve*74 n’est, pour une fois, pas un des plus anciens. Etonnant, non ?

GANAFOUL @ le Brin de Zinc

Constitué de JACK BON, EDOUARD “DOUDOU” GONZALES aux guitares, YVES « ROTACHE » ROTACHER, batteur et fondateur et LUC BLACKSTONE (bassiste des BUZZMEN), GANAFOUL – qui signifie « comme un fou » en patois givordin – propose un rock dur mâtiné de blues qu’ils ont baptisé le « sider-rock ». Tout un programme.

Le temps de papoter avec les copains, le temps passe et le Brin de Zinc se remplit de plus en plus. C’est hyper cool, je n’aurais pas pensé qu’autant de gens de cette génération soient venus de toute la région pour voir nos copains Givordins ! Bon après, étant donné la réputation du groupe, ce n’est pas étonnant. Je retrouve même des copains que je n’ai pas vus depuis une éternité. La première chose que je remarque c’est l’imposant kit de la batterie qui comporte deux gros tom basses, ce qui n’est pas vraiment courant. J’ai l’impression qu’il prend même toute la scène, laissant peu de place aux musiciens. Mais évidemment, ce n’est que mon sentiment et il est ce qu’il est…

Il est 21h10 quand les musiciens investissent la scène. Ils règlent une dernière fois leurs instruments et vont attaquer leur show. “Il y a du monde dans ce troc-là ?”, demande tout sourire JACK en se tournant devant le micro. “Tout le monde est là ? On est vieux, faut prendre soin des autres”, continue-t-il. “C’est bon ? Ok, c’est parti ! ”. Et le set commence avec le très bluesy “Free Tomorrow”.

Dès ce premier titre, me voilà embarquer dans le boogie rock des Givordins. Je suis surpris, m’attendant à un groupe de vieux croûtons impassibles, trop anciens pour se bouger, mais non, absolument pas. Ils prennent un plaisir fou à être sur scène et JACK adore plaisanter. Il se moque de ses musiciens qui prennent le temps de boire un coup (du Château la Pompe). Il faut dire que, dans le public, serrés les uns contre les autres, et sur scène il fait déjà très chaud.

“After All Those Days” continue sur sa lancée et ravit les fans qui n’hésitent pas à danser sur la musique des Lyonnais. “On va vous jouer “Roll On”, un titre sur le premier album. Ok pour Roll On ?”, demande JACK en se retournant vers ROTACHE et ses camarades. Pour la première fois, GANAFOUL fait participer le public en le faisant taper des mains. “Super ! Merci !”, nous dit JACK à la fin du morceau, visiblement heureux de jouer ce soir.

GANAFOUL @ le Brin de Zinc

Je remarque qu’un cahier qui semble contenir les paroles est posé sur le sol. Cependant, alors qu’on serait en droit de se demander comment un chanteur peut avoir besoin de se rappeler des textes qu’il a probablement écrits, je pense, après l’avoir bien observé, qu’il l’utilise plus comme un aide-mémoire, étant donné qu’il ne le regarde quasiment pas. Rappelez-vous tout de même que JACK a quand même quelques années au compteur.

Lorsque “Full spread ahead”, le morceau suivant est joué, le public se met à taper des mains spontanément. Il faut dire que le titre est super entraînant, sur fond de boogie rock. “Vous avez la pêche !”, nous dit JACK à la fin du morceau. “C’est le bon air des montagnes”, rigole-t-il. Et on continue l’aventure avec une nouvelle fois un morceau ultra boogie “Nothing mor”, en enchaînant sans temps mort sur “Let me burn”. Et là, je me rends compte que j’aurais aimé les avoir vus dans leur prime jeunesse. Non pas que je n’apprécie pas, bien au contraire, j’adore même. Le seul regret, c’est que j’aurais aussi aimé les voir avant. Mais que voulez-vous, j’étais trop jeune à l’époque !

“Vous passez un bon moment ?”, nous demande une fois de plus le chanteur en levant le pouce. “Celle-ci s’appelle Sometimes”. C’est une belle balade en mode blues qui, au fur et à mesure, accélère avec un refrain à tomber par terre “Go oh oh oh I’m on my way”.

ROTACHE tient le rythme avec son énorme set de batterie et reprend les chœurs avec son micro HF. Il se lève à chaque fin de titre et lui aussi est toujours souriant. LUC BLACKSTONE fait ronronner sa basse avec ses doigts, pendant que DOUDOU sort des riffs de folie, complétant la rythmique de JACK.

GANAFOUL prend du bon temps à jouer leur musique et ça se voit avec les sourires immenses qui se lisent sur les visages des musiciens. Les titres déboulent les uns derrière les autres dans le Brin de Zinc. « I’ve got it bad » est aussitôt suivi du très remuant “Far from town” qui voit les deux guitaristes se lancer dans un duel de guitare mémorable. Puis, c’est la première reprise de la soirée : “Breakin’ Down”. “Un petit blues de ROBERT JOHNSON  qu’on a réarrangé à la sauce GANAFOUL”, dixit JACK.

GANAFOUL @ le Brin de Zinc

Le sentiment que le groupe joue comme s’il devait jouer le dernier concert de sa vie ne me quitte plus. Moi qui, au départ, était sceptique, je suis carrément à fond. Ma tête bouge toute seule aux rythmes des musiciens et mes membres ne s’arrêtent pas non plus. C’est complètement fou. Je sens une grosse influence STATUS QUO, groupe qui était à son apogée lors la formation du groupe.

Et on persévère avec une seconde reprise, “I don’t wanna see your face again” de ANGEL CITY, un groupe australien que j’adore. Alors que le groupe demande de l’eau depuis tout à l’heure, celui-ci fait passer les bouteilles du public au bar et du bar au public. “Merci pour l’eau et pour la chaîne humaine”, nous dit JACK, une fois les gourdes remplies.

GANAFOUL @ le Brin de Zinc

“Live peace and rock ‘n’ roll” voit GANAFOUL faire chanter le refrain par le public. “Bon on peut chanter un truc plus cool ?”, demande JACK à ses musiciens. “Tryin so hard to play”, continue-t-il, “c’est un peu le “ride-on” de GANAFOUL”. Mais quel fabuleux titre ! Je comprends mieux l’affirmation du chanteur. “Low down insight, c’est plus rapide messieurs, accrochez-vous !”. Et de nouveau, on prend une bonne petite claque en travers du visage. “I’m a Backstreet boy” et “On a saturday night” font vibrer le public.

“Bon ben, on va y aller, dans un ou deux morceaux. Merci d’être venus, ça nous encourage”, annonce le chanteur. “J’en reconnais quelques-uns que je n’ai pas vus depuis 40 ans. C’est bien, vous n’avez pas changé.”, plaisante-t-il avant de présenter ses musiciens. C’est Luc qui se charge de présenter jack. “Vous en voulez une autre ?”, demande le chanteur guitariste. Le public répond par l’affirmative, forcément. “Z’avez pas de maison ?”, interpelle LUC BLACKSTONE en souriant. JACK reprend la parole alors qu’ils sont toujours sur scène “Bon, keskon fait ? On s’cass ? Bon ben, on va faire comme si on était partis et que vous nous avez rappelés”, rigole-t-il avant d’expliquer le dernier titre, “Zone Interdite” qui date du début du groupe avant qu’il n’intègre GANAFOUL.

“Bon ben, rentrez bien chez vous et achetez un petit disque avant de partir !”, nous dit JACK à la fin du morceau. Cependant, comme très souvent au Brin de Zinc, le public ne veut pas laisser partir le groupe. “Bon Ok, on vous en fait une dernière !”. Et c’est avec l’excellent “Saturday Night”, un titre très bien trouvé pour un samedi, que sans être descendu de scène, GANAFOUL plie le match. “Ça a été un plaisir de jouer pour vous. Merci !!”,  nous dit JACK, non sans ajouter une dernière petite blague. “Bon dimanche ! Demain, c’est la messe, on n’hésite pas.”.

Mais quelle baffe je viens de prendre ! J’avais une énorme appréhension avant ce concert, cependant, c’est bien connu, c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe. Une fois le set terminé, le groupe se balade dans le Brin de Zinc et discute avec les fans et leurs anciens copains, se remémorant avec nostalgie leurs aventures et les concerts passés. Ils nous remercient même chaleureusement d’être venus les voir. Après avoir bien papoté avec les membres, il est temps pour notre duo de rentrer chez nous en remerciant, nous aussi, le groupe pour leur prestation.

GANAFOUL est un grand groupe qu’il ne faut pas rater si vous aimez le boogie rock de la fin des années 70, début des années 80.

GANAFOUL @ le Brin de Zinc

Et, une fois de plus, un grand merci à Thomas pour ce concert !

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HARSH et EXXCITE à l’Alpy Bières

HARSH @ Alpy Bières

Nouveau samedi et nouveau concert pour moi. Et, pour une fois, ce qui n’est pas pour me déplaire, je n’ai pas des tonnes de route à faire. En effet, c’est à Annecy, la petite Venise des Alpes – à quelques kilomètres de chez moi – que je me rends. J’y retrouve mon copain Steve*74.

C’est à Alpy Bières, une salle toute nouvelle pour nous, que HARSH et EXXCITE, sont venus faire le show. C’est la première fois, et on espère pas la dernière, qu’un concert de Hard-Rock s’y fait. Il faut dire aussi que ce n’est pas vraiment une salle de concerts mais plus un bar-restaurant qui fait régulièrement des soirées à thèmes. Metal’titude, l’association qui a organisé ce petit événement appelé “The Dirt”, se bat régulièrement pour pouvoir faire bouger la région, ce qui est assez cool.

Allez, assez de présentations, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. L’entrée se fait à l’extérieur et comme je n’ai jamais mis les pieds dans ce bar, une question me taraude : je m’inquiète de la place et du risque que l’endroit soit un tantinet étriqué. Heureusement, mon inquiétude est de courte durée. En effet, le lieu est suffisamment vaste pour le public. Pour les groupes, la scène est un peu petite, mais suffisamment spacieuse pour qu’ils évoluent correctement. Elle est installée sur un terrain de pétanque. Mince ! Moi qui voulais faire une partie avant que ça commence, ce sera pour une prochaine fois. Lol. En revanche, il n’y a pas de place pour les amplis donc le son se fera sur les retours. Comme le dit si bien l’expression québécoise “Faute de pain, on mange de la galette !”.

EXXCITE @ Alpy Bières

EXXCITE est le premier à jouer. ABEL au chant et à la guitare, ERWIN à la lead, THOMAS  à la batterie et MATT à la basse se mettent en place. Avec un tout nouveau line-up depuis la dernière fois où  je les ai vus, le groupe tape dans le mur. “Ça va Annecy ?”, demande ABEL après le premier morceau. Le leader est tout sourire et on sent son envie de jouer chez lui ce soir.

Il n’est pas le seul. ERWIN fait des solos de folie, THOMAS tient le rythme avec MATT qui semble avoir des problèmes avec sa basse. Qu’à cela ne tienne, il bouge dans tous les sens et tient bien la scène, tout comme ABEL lorsqu’il est derrière sa guitare. Le son étant ce qu’il est, il ne rend pas justice au Sleaze Rock rassembleur du groupe. Le guitariste chanteur donne tout ce qu’il peut pour tenir en haleine le public.

Malheureusement, en ce qui concerne les lumières, c’est un peu la croix et la bannière. Mon copain Steve*74 galère pour les photos comme le groupe galère avec le son. Je vous rappelle tout de même que nous ne sommes pas dans une salle de concert, mais dans un bar. Il faut donc faire avec. Déjà qu’on a enfin un concert de Hard sur Annecy, alors on va arrêter de se plaindre ! Mdr.

Après un second titre au fort potentiel, ABEL reprend le micro « Est-ce que ça va Annecy ? On va vous jouer une nouvelle chanson !». Et il pose sa guitare, laissant ERWIN imposer son style. J’ai l’impression que les problèmes de son ne s’arrangent toujours pas et perturbent un peu le groupe. On continue avec le premier cover de la soirée “Wicked sensation”, une chanson de LYNCH MOB, rarement reprise. Moi qui adore ce titre, je suis aux anges. Personnellement, je trouve qu’ils se débrouillent mieux sur ce titre. “Ça va Annecy ? On est là ! On galère, mais on est là !”, nous dit ABEL qui semble prendre les choses du bon côté malgré les problèmes récurrents.

Le groupe est en rodage et cela se voit. Cependant, les musiciens sont en feu et hyper motivés. « Back on track » ou « Bourbon Street », les morceaux joués ce soir, « Erwiness » et « The Last Shot » de même que « No Way Back From Hell », voilà de quoi contenter un public qui est en osmose avec EXXCITE.

Le problème de son se règle enfin et le groupe continue en roue libre. Effectivement, une fois le son restauré, les musiciens se lâchent complètement sur le dernier morceau, rejoué une seconde fois. Son set terminé, le groupe quitte la scène. Cependant, les spectateurs en veulent encore et ABEL remonte sur scène. “Vous êtes toujours là, Annecy ?”, demande-t-il. “On vous en fait une autre !”. Et c’est sur un cover de MOTLEY CRUE, “Live Wire” que le groupe termine son set.

Une chose est sûre, le son de ce soir n’était pas à la hauteur de la musique de EXXCITE. Le problème de son qu’a connu le groupe tout le long de son set m’ayant laissé dubitatif, je retournerai les voir une prochaine fois pour me rendre vraiment compte de leur travail.

HARSH @ Alpy Bières

Le temps de papoter avec tous les copains qu’on n’a pas vu depuis une éternité, de jeter un œil sur le stand de merch’, et de s’hydrater – bien évidemment-  et il est temps pour HARSH de prendre d’assaut la scène… ou pas. Il y a auparavant un tirage au sort de la tombola organisée ce soir. Et c’est ABEL qui s’y colle.

Une fois les lots distribués (des bouteilles) et après de bons délires, c’est au tour de HARSH d’attaquer les planches. Le groupe met un certain temps à régler le son et celui-ci défile rendant l’attente du public épineuse. Une fois l’acoustique réglée à leur convenance, les lumières s’éteignent, il est temps pour le groupe de démarrer son set.

C’est sur une chanson de MICHEL POLNAREFF que le groupe monte sur scène. Dès le début, le son est bien meilleur, ouf ! Finalement, l’attente en valait la peine. Dès le premier titre, “Think twice”, la folie commence et ne va pas s’arrêter de sitôt. A peine le titre terminé, HARSH poursuit avec le groovy “The sound she does” et fait déjà participer le public en lui faisant taper des mains.

“Comment ça va, Annecy ? Vous allez bien ?”, demande ALBERT, le vocaliste guitariste, “Le prochain morceau, c’est le premier qu’on a écrit tous ensemble, il s’appelle Burning Heart !”.  Et voilà une autre claque qu’on se prend à travers la figure. Le public nombreux qui ne connaît pas encore HARSH n’en revient toujours pas.

ALBERT, le leader naturel du groupe, reprend la parole : “Comment vous allez, Annecy ?”. Il nous présente le premier cover de la soirée, “Born to be wild” interprétée par SEVERIN, le guitariste soliste. LEO qui semble posséder plus de bras qu’il n’en faut, et JULIEN qui frappe ses cordes avec passion, tiennent une rythmique d’enfer. ALBERT fait de nouveau chanter le public, qui ne demande que ça, sur “Fire at Will”.

S’ensuit un duel effréné entre les deux guitaristes, chaque musicien répondant à l’autre avec une dextérité impressionnante. Nous avons droit à un petit bout d’”Eruption” de VAN HALEN joué par ALBERT et un petit “Jeux interdits”, dont la musique est encore plus connue que le film lui-même, exécuté de mains de maître par SEVERIN. “Faites du bruit pour SEVERIN ! ”, nous dit le chanteur… “Et pour ALBERT ! ”, lui répond le guitariste. Mais quelle claque je viens de prendre !

“End up alone” ralentit le tempo tout en étant agressif en guitare. Les lights ne sont toujours pas au beau fixe mais le son, lui, semble s’être encore amélioré. “Annecy, vous allez bien ? C’est la première fois qu’on joue à Annecy. Le prochain morceau,  on ne l’a pas encore sorti. Ça tombe bien, on va l’enregistrer bientôt. Ça parle de tout ce qui se passe en ce moment.”,  annonce le chanteur guitariste. Ce titre qui s’appelle “Alone we’re together” est une super ballade inédite.

On poursuit l’aventure avec “Tease Me”, sorti il y déjà cinq ans qui déchire toujours autant. La première fois où j’ai vu HARSH, j’avais été enchanté par leur prestation. Cette fois-ci, je suis encore plus impressionné.

HARSH @ Alpy Bières

ALBERT décide de rincer la gorge de ses musiciens avec une bouteille de Jack (à consommer avec modération) puis il descend de scène pour faire boire les spectateurs. Une fois remonté, il présente les musiciens et chacun fait une courte démonstration de ses talents. Puis le groupe décide de détruire le reste des spectateurs avec leur nouveau single, sorti quelques jours avant ce soir, avec le second cover de la soirée,  “Maniac” du film culte Flashdance. A ce moment précis, les spectateurs qui pouvaient rester sceptiques (il en reste ?) sur la prestation des Parisiens ne peuvent plus rester de marbre. Quand en plus, ALBERT descend de nouveau de scène pour faire chanter le public cantonné au bord des planches mais aussi ceux planqués au fond. Top fort !

“Le prochain morceau est un morceau qu’on aime jouer, on espère qu’il vous plaira aussi !”.  Et c’est sur “Good Loving“, un titre que n’aurait pas renié OZZY sur son “Bark at the Moon” que se termine le set de HARSH. “Merci pour l’accueil ! Vous êtes incroyables !”, nous dit ALBERT dès la fin du morceau.

Quelques agitations plus tard, il remonte sur scène. “Annecy, on a une petite surprise pour vous, vous l’avez déjà vu, mais pour nous c’est une surprise… Faîtes du bruit pour ABEL, s’il vous plaît !”. Le public se manifeste bruyamment et voilà HARSH et ABEL qui font un bœuf pour le dernier cover de la soirée “Johnny B. Good” ! Les barmen en profitent pour donner au public des bougies-fontaine, ce qui a le don de rajouter un plus dans l’ambiance festive du soir.

HARSH @ Alpy Bières

Après avoir mis le feu – littéralement et presque physiquement – à la scène, le groupe remercie une fois de plus le public et termine son set. Même pas le temps de ranger les instruments, que les voilà déjà en train de déambuler dans le bar, discutant avec les fans et signant à tout va. Nous en profitons pour leur rappeler leur première partie d’ADAM BOMB au Brin de Zinc l’an dernier et pour les féliciter de leur prestation de ce soir. ALBERT est surpris puisqu’il nous explique qu’ils ne s’entendaient pas du tout et qu’ils ont joué au feeling. Personnellement, je suis impressionné par leur prestation alors qu’ils ne s’entendaient absolument pas ! C’est dans des moments comme celui-là qu’on se rend compte que l’expérience des tournées que le groupe a effectué, ça paie.

Mais l’heure tourne de plus en plus vite, et l’heure du crime étant déjà passé depuis une bonne heure, il nous faut prendre congé de nos nouveaux copains de HARSH. La route, pour une fois, ne sera pas longue.

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