07 juillet 2019 à Montreux (Suisse)
Report et Photos by Ti-Rickou
Allez, je me prépare pour aller au Festival de Jazz de Montreux, en Suisse. Je ressors mon T-shirt GOTTHARD avec le drapeau suisse et je mets mon CD de DEEP PURPLE avec « Smoke on the water » dans la voiture. Voilà, je suis raccord prêt à partir ! Comment ça, pourquoi le « Smoke on the water » dans la voiture ? Mais bande d’ignares, tout simplement parce que ce morceau a été composé là-bas ! Alors que le concert de ZAPPA venait de finir, un incendie s’est déclaré et cet événement et les images qui en ont résulté ont inspiré à DEEP PURPLE ce morceau d’anthologie. Et même si Montreux est classé fest de jazzeux avec des artistes comme MILES DAVIS et tant d’autres stars du genre, ZAPPA, PURPLE, QUEEN, ALICE COOPER, IGGY POP, STATUS QUO et de nombreux autres en ont aussi écrit la légende.
Et pour le T-Shirt GOTTHARD, c’est que le concert du soir c’est CORELEONI. Le rapport avec GOTTHARD ? Pfff, décidément ! C’est simple : CORELEONI est le projet de LEO LEONI, guitariste et fondateur de GOTTHARD. L’idée, c’est de reprendre les trois premiers albums avec RONNIE ROMERO (LORDS OF BLACK, RITCHIE BLACKMORE’S RAINBOW, MICHAEL SHENCKER FEST) au chant.
J’ai chroniqué le CD de CORELEONI il y a quelques temps et j’en avais bien-sûr dit du bien car les morceaux sont top et aussi parce que le groupe envoie grave sa mère-grand dans le chocolat. En revanche, je n’avais pas forcément compris l’intérêt de la chose ; GOTTHARD est encore en activité avec NIC MAEDER qui a repris le chant depuis le décès de STEVE LEE (RIP). Je suis donc perplexe et je me pose plein de questions.
La meilleure façon d’y voir plus clair, c’est encore d’aller les voir en live, donc on the road again, direction la Riviera suisse et Montreux plus particulièrement !
Et à quoi tu sais que tu es en Suisse ? Ben, c’est méga bien organisé. Les parkings sont pleins ? Qu’à cela ne tienne, on active le plan B ! Donc on me fait garer sur un trottoir et à quelques mètres de là, il y a une navette gratuite qui passe toutes les dix minutes et ce jusqu’à 5 heures du matin (si, si, c’est vrai !). Cerise sur le gâteau, il y a un arrêt juste devant l’auditorium Stravinski et le parc Vernex, parc où se fait le concert de CORELEONI).
Bon, j’ai deux bonnes heures d’avance. Steve*74 et Hi’Twist ne sont pas encore là et mon copain Rémy est introuvable, donc petit tour à la statue de FREDDY MERCURY, pèlerinage obligatoire !! Les stands de nourriture présentent de la cuisine du monde entier et c’est pour moi un supplice de Tantale. Il n’y a que le prix – à la suisse – qui me réfrène sérieusement ! Mon compère Steve a, lui, trouvé la parade : il mange avant. C’est pour ça d’ailleurs qu’il n’est pas encore arrivé mais on finit par se croiser juste à temps pour jouer les japonais au pied de la statue de FREDDY MERCURY.
Heu, c’est pas tout ça, mais l’heure a tourné et on n’est franchement plus à côté de la scène. Il y a énormément de gens dans les allées et si on ne veut pas louper le début du concert, il faut tracer dare-dare !
Mission accomplie ! Il reste dix minutes. Tant mieux parce que, comme on le dit souvent, en Suisse c’est réglé comme un coucou et 22h30, c’est 22h30 !! Tous les copains sont eux-aussi déjà là, les suissesses ne sont pas en reste et les T-Shirt GOTTHARD sont très présents !
Perso, ça va me faire bizarre de voire LEO LEONI jouer en bas de l’auditorium Stravinsky. J’ai en effet eu l’énorme chance de le voir avec GOTTHARD en première partie d’IGGY POP dans ce lieu magique.
Ce soir, dans le parc Vernex, les conditions sont quand même bien sympas. Il fait très chaud mais on est au frais car il y a quand même de l’air (on est juste en bordure du lac Léman).
J’arrête là mes réflexions car la musique du « Parrain » retentit, ce qui annonce l’introduction de CORELEONI. Alors d’entrée de jeu, ceux qui trouvent que depuis quelques années GOTTHARD est devenu trop commercial et mou du genou vont être aux anges ! Ca commence en mode les freins c’est pour les lâches et « Higher » ouvre le bal. C’est parti pour un tour d’horizon des trois premiers albums de GOTTHARD, version sur-vitaminée ! LEONI est rayonnant. Je ne me souviens pas de l’avoir vu comme ça en live depuis le décès de STEVE LEE.
Les autres musicos batteur, bassiste et guitariste rythmique sont totalement impériaux. Et que dire de RONNIE ROMERO, le chanteur ?!!! J’ai toujours adoré sa voix mais là il colle parfaitement aux morceaux. Sa voix est en plus assez proche de
celle de STEVE et du coup les morceaux prennent une seconde naissance. En plus, beaucoup des morceaux qu’ils vont nous jouer ce soir ne sont plus joués par GOTTHARD depuis longtemps. Ce n’est donc que du bonheur de les ré-entendre et surtout de cette façon !
Chocolat sur le glaçage au chocolat, le son est méga bon. On est vraiment dans des conditions parfaites. D’autant plus que les musiciens nous font un putain de show !
Tiens, JGOR GIANOLA, le guitariste descend dans la foule… Tiens, LEO LEONI le rejoint ! ROMERO, lui reste sur scène mais il ne tient pas longtemps (il doit se sentir seul) et les rejoint dans la foule, laissant MILA MERKER, le bassiste et ALEX MOTTA le batteur occuper la scène. Et pendant qu’on est en délire dans la foule, pourquoi ne pas partir sur du BLACK SABBATH ? Eh oui, pendant qu’on y est ! Mais quelle voix !!! Je ne vous explique même pas la folie douce parmi la foule !
Bon allez, ils regagnent la scène et reprennent le fil de la set list sans même nous faire une ballade doucereuse pour se récupérer. Les titres s’enchaînent et l’intensité reste au top.
Allez, la human box résonne. LEONI lance « Mountain Mamma » ! Ce n’est pas comme ça qu’on va redescendre ! Et on s’en fout car, personnellement, je suis loin d’ici, sur un magnifique nuage. Je retrouve totalement les impressions que je ressentais lorsque je voyais GOTTHARD avec STEVE LEE. Je me laisse guider par mes cheveux. Bon effectivement il y a plus pratique pour prendre des photos mais je m’en fous, je prends trop de plaisir.
En plus, ROMERO nous fait des numéros de vocalises terribles. Il s’amuse avec LEONI à aligner les phrases musicales et ils vont même nous entamer du QUEEN. Eh oui, quand on
peut, il ne faut pas s’en priver !
Ils vont nous faire la quasi intégralité des trois premiers albums et que de quelle manière !!! Très difficile pour moi de retranscrire réellement ce moment magique où, en plus de jouer divinement, ils sont en train de s’éclater comme des petits fous. Leur plaisir fait chaud au cœur.
Heu non ! Non, non, vous pas partir comme ça ! Bien-sûr que nous on en reveut, pas la peine de nous le demander au micro ! Allez, on a droit à un petit dernier, un cover de « Come Together » des BEATLES, version AEROSMITH sous amphétamines. C’est assez hallucinant !
Bon, personnellement – comme beaucoup d’autres autour de moi – j’aurais bien vu quelques autres morceaux cultes de GOTTHARD et surtout le cover de « Hush », mais bon, cela aurait peut-être été un peu déplacé…
Allez, là c’est fini. J’ai été tellement pris par le concert que je ne m’étais même pas rendu compte que la place et les pelouses en butte étaient noires de monde. On fait un tour rapide au stand merchandising. Les T-Shirt sont bien-sûr aux prix suisses. Du coup, on décide qu’on attendra pour leur en acheter un quand ils joueront en France.
Le temps de prendre congé des copains qui ne sont pas déjà partis (Rémy désolé, je t’ai manqué) et d’aller reprendre la navette pour regagner ma voiture. L’expédition de Ti-Rickou au pays des jazzeux se termine. Montreux est vraiment, en période de festival, un endroit magique – cher mais magique !! Allez, « Smoke on the water » à donf’ dans la voiture et c’est parti !
PS : trop souvent les gens utilisent cette expression au tout venant mais là, je peux le dire, ceux qui ne sont pas venus eh bien, bouffez-vous les car CORELEONI (en Suisse en plus), c’est purement énorme.
Séance de rattrapage, gratuite elle aussi, le 10 aout à Payerne au Newstock Festival avec WORRY BLAST.