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MARS RED SKY : Live Report @ la Soute de Chambéry (Savoie) – Vendredi 03 novembre 2023

A peine remis de mon périple grenoblois, que me voici de nouveau sur les routes pour aller voir le concert des Bordelais de MARS RED SKY. Je ne m’éloigne pas trop de ma Yaute natale puisque je vais chez mes copains savoyards à Chambéry. Donc, peu de risques d’être à la bourre. Comme d’habitude, j’emmène dans mon expédition mon photographe Steve*74. En revanche, nous n’allons pas au Brin de Zinc cette fois-ci, mais à la Soute, une salle totalement inconnue pour nous et dans laquelle nous allons mettre les pieds pour la première fois. Comme vous le savez, si vous suivez le webzine,  nous aimons bien le Stoner. Et ça tombe bien, puisque MARS RED SKY, le groupe que nous allons voir, joue du Stoner.

C’est sous une bruine tenace que nous prenons la route. Prudence étant mère de sûreté, nous ne tardons pas, histoire de ne pas réitérer la galère de mardi dernier. Arrivés sur place, je constate que la Soute porte bien son nom. Elle me fait un peu penser à l’Undertown de Meyrin, chez nos voisins helvètes, puisqu’il nous faut descendre des escaliers pour nous rendre dans la salle. Après avoir montré patte blanche à la sécurité, nous rentrons dans la Soute. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous ne connaissons personne… à part le Directeur de la salle qui fut un temps s’occupait du Brise-Glace d’Annecy.

D’ailleurs, c’est ce dernier, qui peu de temps après notre arrivée annonce la programmation de ce soir, et celle de la salle. Étant vouée à toutes sortes de musique, cette dernière n’est malheureusement pas pour nous pour le moment.

ABSENCE OF COLORS @ la Soute

Il est l’heure pour ABSENCE OF COLORS, le premier groupe, de débuter son Set. C’est dans une ambiance plombée que le duo instrumental avec des samples assez barrés entame son set. La musique est souvent lourde et puissante. Elle me donne l’impression d’un gros stoner en version psychédélique.

Les deux musiciens sont hyper concentrés et en vrai professionnels ont même amené leurs jeux de lumière. Les couleurs sont jolies avec les lights en arrière-plan mais je plains mon copain Steve pour les photos qui semble galérer comme pas possible avec.

Certains morceaux sont bien mais, n’étant pas musicien, j’avoue ne pas trop accrocher au style pratiqué. Je regrette aussi un peu le manque de communication avec le public, même si le duo laisse parler sa musique. Au bout d’un moment, je préfère me retirer afin d’apprécier de loin. La musique du duo envahit la Soute et le public apprécie. Personnellement, je passe mon tour et me rend compte que c’est la fin quand le public applaudit. Un peu trop long pour moi, mais le public a aimé et c’est le principal comme nous le disons toujours.

Je constate que la Soute s’est bien remplie mais toujours pas de têtes connues à l’horizon. Ca fait bizarre. Ils doivent tous être au Bdz. Mdr.

MARS RED SKY @ la Soute

Ça y est, MARS RED SKY investit les planches ! Le trio bordelais composé de JULIEN PRAS au chant et à la guitare, de JIMMY KINAST à la basse et au chant et de MATHIEU GAZEAU à la batterie, est paré. Le groupe entame son set avec « Slow Attack » et son solo de basse improbable.

Dès leurs premiers titres, les MARS RED SKY nous fait découvrir leur Stoner. J’avoue volontiers que ce n’est pas celui que je préfère mais j’aime bien quand même. C’est lourd, psychédélique et envoûtant. « On vient de Bordeaux et on s’appelle MARS RED SKY, nous dit le bassiste. On est contents d’être de retour… à Grenoble… à Annecy… ». Devant l’incrédulité du public, il précise en rigolant : « Ah, il y en a qui ne nous connaissent pas ! ».

Le son et les lumières sont au top. Les trois instruments s’entendent vraiment bien et aucun n’est au dessus de l’autre. Musicalement, c’est d’une lourdeur absolue qui, littéralement, nous assomme sans qu’on s’en rende vraiment compte. Ce n’est pas une chape de plomb qui pose sur nos épaules mais nous n’en sommes pas loin.

JULIEN semble un tantinet sur la réserve pendant que JIMMY a l’air de vouloir prendre toute la place sur scène. MATHIEU joue sur des toms et une grosse caisse totalement transparente, ce qui fait un super effet avec les lumières. Les guitaristes très (trop ?) concentrés sur leurs instruments et font défiler les morceaux rapidement. La musique de MARS RED SKY se fait de plus en plus lourde et psychédélique sur cette voix si particulière. 

Pendant que JULIEN et JIMMY se ré-accordent entre chaque titre, MATHIEU envoie des samples qui font patienter le public. Personnellement, je trouve que c’est une bonne idée, ça évite les temps morts. Parfois interprétés à trois voix, les morceaux sont vraiment bien et envoûtants. Les guitaristes jouent beaucoup avec leurs pédales de distorsion, ce qui rajoute encore au côté psychédélique de leur musique. Le côté négatif, c’est que ça empêche malheureusement toute ébauche d’un jeu de scène. Je me fais la réflexion que ce n’est peut-être dû qu’au fait qu’ils soient en rodage de leur tournée car elle ne fait que commencer. A moins qu’ils en gardent sous le coude étant donné que ladite tournée est longue comme le bras – elle doit finir en début d’année prochaine.

Comme me le fait si bien remarquer Steve, leur musique s’apprécie grandement assis dans son canapé, casque sur les oreilles. Histoire de partir loin, très loin avec leur Stoner psy. C’est bizarre, j’ai comme l’impression de repartir dans les années flower power, mais avec un côté beaucoup plus lourd que ce qui se faisait à l’époque. Oula, me voilà déjà loin ! Pourtant, il n’y a pas de fumée sur scène qui pourrait me faire planer. Bizarre ça. Ils sont vraiment trop forts ces musiciens. Lol !

MARS RED SKY @ la Soute

Je regrette toujours un peu qu’ils soient, à mon goût, trop statiques. S’ils étaient un peu plus mobiles, cela ne pourrait, à mon sens, que renforcer leur musique. Mais ce n’est pas l’avis du public qui apprécie. Même si j’aime beaucoup leur musique, je préfère être un peu plus en retrait. Cela me permet de savourer pleinement la musicalité sans penser au jeu.

Les titres passent très vite et font planer une ambiance lourde, puissante et psychédélique. C’est dingue, à peine le temps de se remettre de nos émotions, que c’est déjà la fin.

Comme nous ne sommes pas loin de l’heure du crime, une fois la représentation des Bordelais finie, nous repartons dans notre contrée sous une pluie intense.

Résumé de la soirée : superbe salle à l’acoustique quasiment irréprochable où je serais heureux de retourner lorsque la programmation sera plus dans mes goûts. Mon sentiment concernant les groupes est mitigé. Pour ABSENCE OF COLORS, je n’ai pas beaucoup aimé, même si les deux musiciens sont doués techniquement. MARS RED SKY et leur musique me plaît beaucoup et j’ai aimé le côté psyché. Cependant, la quasi absence de prestation scénique m’a beaucoup manqué et je le regrette. J’aimerai quand même les revoir une prochaine fois si l’occasion se présente.

Un grand merci à l’organisation Apejs pour cette belle soirée !

TRAFIC JAM + SPEED ROCK MACHINE : Live Report @ le Grenier de Cavaillon (Vaucluse) – Samedi 04 novembre 2023

TRAFIC JAM @ le Grenier de Cavaillon

J’ai découvert il y a peu TRAFIC JAM, un nouveau groupe qui a l’air mega bon. En plus, il y a DAVID JACOB (bassiste de TRUST) dans le groupe. Ils se produisent au BDZ pour leur tout premier concert, mais ce n’est pas jouable pour moi et personne ne peut y aller pour faire un report… Bon, il faut dire que les concerts s’enchaînent à un très bon rythme en ce moment ! Tiens, TRAFIC JAM a une date à Cavaillon. Là normalement, ça peut se faire. Ce qui m’enchante moins, c’est qu’il y a un tribute à THIN LIZZY en première partie… Du coup, j’hésite. Sauf que les Dieux du Hard-Rock sont enfin avec moi et qu’à la dernière minute ou presque le tribute est remplacé par SPEED ROCK MACHINE, un groupe niçois de compos Hard-Rock. Bon là, il n’y a  pas à chier, let’s go to Cavaillon, la capitale du melon.

Je prends la route sous une pluie bien soutenue mais, heureusement, plus je roule moins il pleut. J’ai encore les Dieux du Hard-Rock avec moi ! Je trouve la salle nickel. En revanche, je vais où pour me garer ? Les parkings tout autour de la salle sont blindés à mort et c’est la vraie galère ! Je n’y crois pas, je vais louper le début du concert ! Bon, à la guerre comme à la guerre, je me gare à la lyonnaise (vous voyez ce que je veux dire ?!).

SPEED ROCK MACHINE @ le Grenier de Cavaillon

Et ouf, ce n’est pas commencé, je suis même en avance. Du coup, j’ai le temps de découvrir le lieu, la MJC, et la salle. C’est une très belle structure et une belle salle avec une grosse scène qui me fait un peu penser au Jack Jack de Bron dans sa config’. Ca part bien. Comme j’ai le temps, je fais un tour dehors pour dire bonjour au foodtruck qui, je le découvre très vite, a été dévalisé. C’est un signe, ça doit être trop bon. La dame est cool, elle va nous faire un truc avec ce qui lui reste. Ouf ! Commande passée.

Allez, c’est parti pour les niçois de SPEED ROCK MACHINE qui ouvrent les hostilités. D’entrée de jeu, le son est top et le groupe attaque bille en tête avec leur Hard-Rock à l’Australienne avec un chant en Français. Et un peu d’harmonica. Des amis qui les connaissent m’ont dit que normalement ils ont aussi une tronçonneuse sur scène – ce qui n’est pas sans me faire penser à JACKYL, un groupe que j’adore – mais là, ils n’ont pas eu le droit.

Ouah, ça dépote sa mère-grand dans les champs de melon ! J’adore les morceaux, des compos issues de leur EP et de leur futur album. On a aussi droit à trois covers bien choisis, un d’AC/DC, un de MOTORHEAD. Le dernier cover n’est autre que « Fatalité » de TRUST, un morceau rarement repris par les groupes. Je craque pour la voix du chanteur, les paroles de leurs chansons, leur présence sur scène. Le chanteur est un putain de frontman. Le public présent est aux anges et s’éclate tranquillou. Bonne ambiance.

Je suis content d’avoir fait le déplacement, moi ! C’est une très bonne découverte.

A la fin du set, je file récupérer le EP de SPEED ROCK MACHINE (vivement l’album !) et pause miam-miam. Super sandwich à la one again, omelette, chou rouge, oignon… Bref, c’est trop bon. Tout ça bien installé dans des fauteuils bien confortables. Elle est dure la vie de hard-rockeur !

Et top synchro quand j’ai fini, on vient nous dire que ça recommence. C’est au tour de TRAFIC JAM de monter sur scène. C’est une formation complète, guitares, basse, batterie, clavier, chanteur. Et une choriste. Et c’est parti ! Et c’est ma chérie qui est contente (sic.) car là on est dans du classic rock, du hard-rock 70 classieux. J’accroche direct. Il faut dire que tous les musiciens sont des spécialistes de la scène et même si ce n’est que leur deuxième concert avec ce groupe, ils ont tous une grosse expérience de la scène (bassiste de TRUST, choriste de MAGMA, clavier de ZIO, etc..) et ça se voit.

ARNO T. WALDEN, le chanteur, est un super frontman avec un mega charisme et une putain de voix. Les musiciens sont tous très pros et très efficaces… et bien mis en valeur par la set list. Bien-sûr, il y a le bassiste, Mr DAVID JACOB, pieds nus et impérial.

Ils vont jouer principalement des morceaux qui seront dans leur premier album –  qui ne va d’ailleurs pas tarder à sortir. J’ai hâte de l’avoir en main cet album car là, j’ai déjà bien craqué sur plusieurs titres en première écoute. C’est assez rare. Mention spéciale à « Papa Legba ».

TRAFIC JAM nous octroie un petit cover d’un petit groupe quasi inconnu (lol), « Highway Star » de DEEP PURPLE, un morceau totalement à sa place dans la set list.

Putain, que c’est bon ! Même si effectivement, je suis bon client pour ce style, là c’est vraiment bien fait. Et, même si normalement je ne suis pas trop fan des choristes dans un groupe Rock-Hard et même si parfois il y a un petit côté Jazz Rock, là ça matche. Il faut dire que la choriste en question a vraiment une superbe voix et ce n’est pas pour rien si CHRISTIAN VANDER l’a accueillie au sein de MAGMA.

Les morceaux s’enchaînent, le temps passe vite, trop vite. Allez, dernier morceau – heu les gars, ce n’est plus « God save the Queen » qu’il faut dire mais « God save the King » ! – et c’est fini. C’était trop bien !

Papotage rapide (mais pas tant que çà, lol). Je suis super content d’avoir revu DAVID et ARNO T. WALDEN… Et aussi ALEX COLLARD que je n’avais pas reconnu dans la salle. Mais il est plus d’une heure du matin, il se fait tard et, même si je n’ai pas du tout envie de repartir, il faut quand même que je rentre avant que cette satanée pluie ne reprenne ! Merci Dieux du Hard-Rock ! Heu… merci mais le brouillard, ce n’était pas nécessaire. Pour un peu, je me serais cru dans la Bresse (bises aux copains) !

Halloween Party !!! DEATHLESS LEGACY + ELLIPSIS + ETERNAL FLIGHT : Live Report @ l’Ampérage (Isère) – Mardi 31 octobre 2023

Report by SEB 747Photos : STEVE*74

Ce soir, c’est Halloween. Et quoi de mieux qu’un concert ? Alors, plutôt que d’attendre que les petits enfants viennent sonner à ma porte pour réclamer des bonbons, je file en direction de Grenoble pour aller voir les Italiens de DEATHLESS LEGACY. C’est à l’Ampérage que ça se passe et en plus il y a deux groupes avec eux : ETERNAL FLIGHT, que j’ai déjà vu en live, et ELLIPSIS que je n’ai pas encore eu l’opportunité de voir. Ce qui me fera l’occasion de les découvrir, ainsi que les copains Italiens ! Dans ma soute à bagages, j’emmène mon copain Steve*74 ainsi que ma femme et ma fille qui ont voulu m’accompagner, parce que comme on dit : « Plus il y a de fous, plus il y a de riz » ou un truc comme ça.

Nous partons de bonne heure, histoire de ne rien rater de la future effrayante soirée d’Halloween et aussi parce qu’en plus un accident est annoncé sur la route et qu’il y a fort à parier qu’il va nous ralentir. Bon, je m’y attendais, mais de là à rouler au pas… Mais pourquoi je ne suis pas allé au BDZ pour aller voir ECCLESIA, moi ? Au moins, j’aurais été sûr d’être à l’heure ! De toute façon, on ne peut rien y faire, alors prenons patience et surtout croisons les doigts pour ne pas arriver trop tard. Ce serait ballot. Le temps sur le GPS défile à une vitesse qui fait peur. C’est normal, c’est Halloween ! Une fois arrivé, il faut encore trouver de la place. Déjà qu’on est à la bourre. Heureusement pour nous, on ne tarde pas trop à en trouver une. Ouf de soulagement !

L’Ampérage, cela fait une éternité que je n’y ai pas mis les pieds, et d’ailleurs me souvenir de où se trouve l’entrée tient de la gageure. Les concerts qui se déroulaient depuis mon dernier concert étaient souvent reliés pas très loin, à la Belle Électrique et dû coup, c’est par là que mon instinct me pousse. Évidemment, une fois que les souvenirs remontent à la surface, je retrouve l’entrée qui n’était pas si loin que ça. Mais du coup, on rate une petite partie du set de nos copains de ETERNAL FLIGHT.

Ce soir, je suis un peu nostalgique, me rappelant de vieux souvenirs de concerts passés dans cet endroit… Mais passons, et parlons musique, puisque c’est pour ça que vous êtes en train de lire ce report !  

Trop contents d’avoir été rajoutés sur l’affiche courant juillet en remplacement de LIQUID FLESH, les Annéciens mènent leur set tambour battant. GERARD FOIS, le chanteur et fondateur du groupe, est aux taquets. Accompagné des deux THIBAUD (batterie et guitare) et de CEDRIC à la basse, et fort de cinq albums – un sixième est à paraître l’année prochaine – le groupe fait dans le heavy metal de bonne facture. Je les avais vus il y a quelques années chez nos voisins helvétiques et j’avais beaucoup apprécié leur show. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler qu’il y avait eu un report à l’époque. Je pense que vous vous en souvenez, lol. Sinon, regardez sur le webzine et vous découvrirez ce que j’en avais pensé.

Commencer un concert de trois groupes n’est pas chose facile, mais ETERNAL FLIGHT s’en sort avec les honneurs avec des titres tels que « The Promise » ou encore «The Nightmare ». A noter que le guitariste, THIBAUD, porte un costume de clown d’Halloween, masque inclus et qu’il a très chaud sur scène mais ce n’est pas ça qui l’empêché de bien jouer ! GERARD, lui aussi a assuré, mais c’est plus ou moins normal pour un leader. CEDRIC sur sa basse est très concentré, pour suivre les frappes de l’autre THIBAUD et est tout aussi à fond que ses camarades.

Sérieusement, si vous êtes fan de Heavy Metal à la QUEENSRYCHE et que vous ne connaissez pas le groupe, jetez une oreille sur leur musique, vous ne serez pas déçus. 

Après un court interlude, c’est au tour d’ELLIPSIS d’arpenter les planches. Tiens, mais je reconnais le chanteur ! C’est FABRICE dit EMMANUELSON – accompagné du guitariste PHIL ARM’S – que j’ai déjà vus dans WHISKY OF BLOOD ! Mais il y a aussi DAVID AMORE, l’ancien batteur de NIGHTMARE et actuel batteur de KINGCROWN et d’ARCHANGE. La basse est tenue par CHRIS MARTIN que j’ai également déjà croisé dans d’autres groupes.

A peine le premier morceau entamé, je découvre le style assez éloigné des autres groupes du chanteur (RISING STEEL, WHISKY OF BLOOD). J’avoue que ça me surprend un peu, mais pas aussi désagréablement que j’aurais pu le penser. Certes, les titres vous rentrent dedans pour vous mettre des mandales dans la figure, mais il y a ce fameux timbre de voix que j’aime bien.

Évidemment, c’est plus « Metal » comme me le dira plus tard PHIL, mais j’ai bien aimé. Bourrin certes, mais avec un je ne sais quoi de mélodie qui peut rendre accro. J’ai comme l’impression que leur psycho métal me rentre directement dans le crâne pour y faire des trous et bousiller mon cerveau, mdr.

Les musiciens se sont maquillés pour Halloween : FABRICE les yeux, PHIL le bas du visage et DAVID toute la tête. CHRIS, lui, n’arbore aucun maquillage et je comprends vite pourquoi. La chaleur qui règne dans l’Ampérage fait couler le make up de FABRICE et semble bien le gêner… D’où l’absence de peinture sur le visage du bassiste. Malin.

Evidemment très heureux de jouer à domicile, et de retrouver leurs copains, les membres d’ELLIPSIS sont hyper excités et cela se ressent sur scène. Sous un maquillage effrayant pour Halloween, EMMANUELSON ne fait pas dans la dentelle et, guitare en mains, fait vibrer des fans acquis à sa cause.

On sent un groupe très en place, très pro dans l’application de sa musique et j’ai l’impression que l’arrivée de DAVID et CHRIS apporte un plus au duo PHIL / FABRICE.

ELLIPSIS, ça bastonne sévère, ça explose les tympans, ça déclenche les pogos et les crowdsurfings et ça enchante le public qui reprend en chœur les refrains du groupe. Le set se termine sur « Butterfly Process » après avoir asséné les coups avec « Perfection Rage » ou « Spectral and Terrified », voire terrorisé l’ambiance avec « The Coroner is Back ». Les musiciens ont continué à chauffer à blanc l’Ampérage avant l’attraction de la soirée, DEATHLESS LEGACY. Belle prestation.

Il est temps d’aller boire un coup avant de se retrouver devant les planches pour les Italiens de DEATHLESS LEGACY. On en profite aussi pour discuter le bout de gras cinq minutes avec nos copains grenoblois qu’on a à peine eu le temps de voir tout à l’heure.

C’est bien beau tout ça, mais il serait peut-être temps de se remettre devant la scène, qui est un peu plus encombrée que tout à l’heure. Les Italiens font leur balance et je constate que le maquillage arboré est plus élaboré que celui de nos précédents copains. Il faut aussi que je vous dise que les Toscans (ils sont originaires de Pise et Livourne en Toscane) font dans l’horror metal, caractérisé par des références à l’occultisme. Ils rappellent immédiatement les thèmes et les mouvements de DEATH SS, dont ils ont été le groupe de reprises pendant quelques années avant de commencer à enregistrer leur propres compos.

A peine installé qu’une intro démarre et qu’on voit le batteur, FRATER ORION, s’installer derrière ses fûts. Il prend un crâne entre les mains et fait une sorte de prière avec, pendant que s’installent les autres membres de la troupe. L’ambiance promet d’être sombre et inquiétante. Parfait pour une soirée Halloween.

« Ora Pro Nobis », morceau du dernier album en date sorti l’an dernier « Mater Larvarum »  est entamé tambour battant. Dès le premier titre, la formation annonce la couleur. Dark et effrayante, l’atmosphère se révèle accrocheuse. ELEONORA « STEVA » VAIANA, la chanteuse est explosive. NICOLA D’ALESSIO, le bassiste, est à fond et arpente la scène de long en large, Sgt BONES, le guitariste, n’est pas plus discret que son compère, mais que dire de ALEX VAN EDEN le claviériste – également membre de VISION DIVINE – qui n’est pas relégué, comme souvent, en fond de scène grâce à son clavier portable. Il volerait presque la vedette à la chanteuse, si elle n’était accompagnée par REVYLA ZIRAEL, la performeuse du groupe qui interagit avec eux à chaque morceau.

Que ce soit avec « Rituals of Black Magic », le second titre issu du quatrième album éponyme ou « Absolution » qui voit débarquer REVYLA habillée en prêtre pour donner l’absolution à STEVA. Pendant ce temps-là, ALEX se frotte au public, au plus près de la scène et NICOLE bouge sans cesse et échange souvent de place avec Sgt BONES.

« C’est un plaisir de souhaiter Halloween avec vous », nous dit la chanteuse à un moment donné. Le groupe est heureux de jouer pour nous ce soir. Les musiciens plaisantent entre eux et ont souvent le sourire. On peut sentir que, malgré le fait qu’ils doivent rester inquiétants à cause de leur musique, ils se font plaisir sur scène. REVYLA monte sur scène avec un costume différent à chaque fois pour mettre en valeur les passages saillants des différentes chansons, renforçant le côté théâtral de la prestation de nos copains Italiens.

A peine avons-nous le temps de nous remettre de « Queen of the Infernal Pantheon » que « Moonless Night » s’enchaîne et REVYLA remonte sur scène pour contrôler les gestes de la chanteuse. C’est vraiment excellent. Nous n’avons quasiment pas de moments d’accalmie.

« Headless Horseman » précède « Nightfall » un autre titre de l’album de l’an passé. Nos copains Pisans laissent beaucoup parler leur musique et interagissent avec parcimonie avec le public… comme un certain ALICE COOPER, grand maître de ce que l’on pourrait qualifier de nos jours d’Horror Metal.

Sur « Your Blood is Mine », notre amie STEVA se nourrit du sang de REVYLA. Avec « Altar of Bones », elle chante la bouche en sang et rend encore plus inquiétante sa prestation pendant que REVYLA vient danser avec des foulards. Franchement, tout est excellent ce soir ! La musique, l’interaction entre la chanteuse et la performeuse, les mélodies, la performance des musiciens…

Côté public, avec les pogos déclenchés sur certains morceaux qui débordent un peu par moments, les crowdsurfings et autres stage divings usés avec modération et respect du spectateur, le spectacle est aussi dans la fosse. D’ailleurs, ALEX va se prendre un kiff monstrueux en se faisant porter par une partie du public pour se promener dans l’Ampérage.  Il revient sur scène, content de son petit effet.

Après un petit « Litch » et un « Legion of the Night » de derrière les fagots qui précédent « The Coven » (un autre titre de leur dernier album) et ses petits relents gothiques, c’est déjà là fin du set. « C’est notre meilleur show d’Halloween ! », nous annonce STEVA à la fin du set. « Et vous êtes incroyables ! Merci ! ” redit elle en Français.

Sur le dernier morceau de la soirée « Dominus Inferni » REVYLA boit dans un calice et finit par mourir sur scène. Quelle prestation ! Tout bonnement incroyable ! Avec sept titres sur les onze interprétés ce soir, l’accent a été mis sur leur dernier album en date. Remarquez, c’est un peu logique lorsque leur tournée s’appelle le Mater Larvarum Tour.

Quelle belle soirée d’Halloween avons nous vécus ce soir ! A voir les visages des spectateurs et les conversations dithyrambiques, je pense n’être pas vraiment le seul à avoir apprécié la soirée. En plus, à peine leur show fini, les Italiens sont déjà présents à nous attendre au stand de merch’. Ils n’hésitent pas une seule seconde à signer à tout va, discuter et prendre des photos avec les fans.

Pour nous, après avoir dit au revoir à tout le monde, il est temps de rentrer, en sachant pertinemment que nous mettrons beaucoup, mais alors beaucoup moins de temps que les deux heures de l’aller. Mdr.

Un grand merci à Metallian Productions pour cette soirée et à tous les musiciens pour leurs prestations.

RICK WARWICK : Live Report @ le Brin de Zinc (Savoie) – 16.10.2023

Report et Photos de STEVE*74

A peine le temps de respirer et de me reposer un peu que me revoilà parti sur la route de Barberaz et du BDZ. Le hasard faisant parfois les choses de façon mystérieuse, c’est un deuxième concert acoustique où je me rends en deux jours successifs !!

Je lance une idée à Thomas, le patron du lieu, pourquoi ne pas créer un bed & breakfast pour ceux qui viennent d’un peu plus loin. Cela éviterait des allers-retours et ferait gagner de l’argent et du temps à tout le monde…  Bon, plaisanterie mise à part, j’arrive tranquillement en avance ce qui permet de parler avec les connaissances ou amis de concerts.

Ce soir, RICK WARWICK attire plus de monde que JOEL HOESKTRA & BRANDON GIBBS la veille. La carrière et la discographie de RICK doivent y être pour quelque chose il me semble. Comme hier aussi, RICK a un cursus musical imposant. En revanche,  contrairement à hier, RICK est seul sur scène avec sa guitare. Ce n’est pas vraiment le style de musique qui à priori m’emballe, et d’habitude j’évite soigneusement de me déplacer pour ce genre de show, mais j’aime le risque !!

Hier, je dois avouer que j’ai bien apprécié la prestation  du duo JOEL et BRANDON, donc maintenant que je suis présent dans la salle, allons y gaiement et écoutons attentivement ce que RICK va nous proposer ce soir.

Comme de coutume ici, après avoir traversé la salle RICK monte enfin sur les planches du BDZ. J’ai oublié de vous préciser que, contrairement à hier, aujourd’hui il n’y a pas de première partie. Côté positif, en principe, je devrais rentrer chez moi plus tôt.

Dès le premier titre, l’ambiance est mise avec « The killer instinct », extrait de l’album éponyme de BLACK STAR RIDERS sorti en 2015. Toute la set-list va s’articuler autour des différentes formations auxquelles il a participé. « Fighting love », le deuxième morceau vient,  lui, du dernier disque solo de RICK sorti en 2021. Pour continuer avec un « Southbound » tout droit issu de l’album « Bad reputation » de THIN LIZZY.

Bon vous l’avez compris, je ne vais pas vous énumérez tous les titres, mais il revisite en version acoustique les chansons qu’il a chanté et fait son succès par le passé. Le public est aux anges et chante avec lui certains des refrains que nous n’entendons plus beaucoup de nos jours, à part les nostalgiques d’une époque révolue.

Ente deux chansons, RICK prend le temps de nous expliquer une partie de sa vie. Pour vous résumer un peu ses explications, RICK est né en Irlande du Nord à Newtownards. Son père avait une ferme où il élevait des poulets. Toujours d’après lui, il y régnait une odeur nauséabonde, ce qui l’aurait empêché d’avoir des relations sexuelles avec les filles jusqu’à l’âge de 19 ans !! Il dégageait une odeur repoussante de ferme et de poulets pour la gente féminine !! Je veux bien le croire…

Il raconte toutes ces anecdotes avec humour et cela fait sourire ou rire le public. Personnellement, je suis content pour lui d’apprendre qu’il a perdu sa virginité et pu vivre sa vie d’homme mais je suis surtout venu pour l’entendre chanter !!

Progressivement, il revient sur ce sujet en nous narrant un peu l’ambiance familiale. Heureusement, pour compenser un peu les manques qu’il ressent, son père aimait bien la musique même s’il ne chantait pas ni ne jouait d’aucun instrument. La fièvre de la musique commence à germer en lui, il ne travaille pas pour son père et écrit et compose de la musique lors de ses moments libres.

Après un passage chez les NEW MODEL ARMY, un groupe new-wave, se carrière décolle vraiment avec THE ALMIGHTY. Il n’a pas oublié cette période et nous interprète plusieurs titres dont, par exemple, « Bandaged knees » sorti en 1991.

Il va vraiment alterner avec parcimonie tous les morceaux sans préférence notoire pour un groupe au dépend des autres. C’est vraiment une large revue de son répertoire auquel nous avons droit. Pour ma part, les reprises de THIN LIZZY sont celles que j’apprécie le plus. Comment ne pas réagir en entendant « Jailbreak » ou encore « The boys are back in town », je vous le demande ?! Et puis, en fermant les yeux, la voix de RICK se rapproche de celle de PHIL LYNOTT de façon assez troublante.

Sur scène, il ne se passe pas grand-chose. Debout derrière le micro, RICK ne bouge pas beaucoup. Il recule un peu lorsqu’il ne chante pas et c’est tout. Il n’y a donc rien de spécial à relater ici. C’est ce qui me dérange le plus lors de ces prestations en acoustique avec un seul participant. Bon, il reste la musique et c’est bien évidement dans ce cas précis le plus important.

La soirée se termine avec une autre reprise d’un standard que tous les metalleux connaissent et qui peut surprendre car elle ne figure pas dans le répertoire habituel de RICK : « Ace of spades » de MOTORHEAD !! Je suis, bien entendu, content d’entendre ce classique mais joué de cette façon cela me laisse, je dois le dire, dubitatif. Difficile je trouve de retranscrire la fougue et la hargne de ce titre en acoustique, mais ce n’est que mon avis et autour de moi tout le monde a l’air content. C’est le principal !!

Comme toujours ici, on retrouve RICK quelques minutes plus tard au stand merchandising pour les traditionnelles photos et dédicaces. Encore une soirée surprenante et intéressante au BDZ avec une personnalité du métal. Vivement le prochain concert !