Monthly Archives: décembre 2014

Live Report de Steve 7*4

Un concert avec deux des meilleures formations helvètes, SIDEBURN à ma gauche et GOTTHARD à ma droite, ça mérite au minimum un déplacement. Ne seront pardonnés que ceux qui fourniront un arrêt maladie, car à part être souffrant, un concert de ce calibre ne se rate sous aucun prétexte !

SIDEBURN N1

SIDEBURN

Pour une fois, je délaisse donc Chambéry et je mets le cap vers Neuchâtel où la Patinoire du Littoral a été pour ce soir, transformée en salle de concert. Je découvre ce lieu pour la première fois et je ne suis pas déçu. Pour cette soirée exceptionnelle, exit la glace. La patinoire a été aménagée pour laisser la place à plus 3000 personnes qui vont venir s’agglutiner devant une grande scène. Chose importante les spectateurs seront tous debout. Les sièges des tribunes situées sur les côtés ne serviront donc ce soir que pour la décoration…

Précision suisse oblige, c’est-à-dire pile à l’heure, les SIDEBURN investissent la scène et ça dépote d’entrée avec leur rock-hard à tendance australienne. Oui, les rythmiques font immédiatement penser à AC/DC  mais ça ne sent pas le plagiat comme pour certains groupes dont je tairais ici les noms !

SIDEBURN N2

SIDEBURN

Originaire d’Yverdon, à trente-huit kilomètres de Neuchâtel, SIDEBURN joue presque à la maison. Sans être péjoratif, ce soir c’est un peu le groupe local. Mais quel groupe local !! Si seulement à tous les concerts auxquels j’assiste les groupes locaux pouvaient avoir cette qualité….

Porté depuis plus de vingt-cinq ans par le chanteur ROLAND PIERREHUMBERT, la formation a vu défiler pas mal de musiciens depuis sa création. Malgré ça, l’esprit du groupe est resté le même. Depuis trois ans, ils ont retrouvé une véritable stabilité et la cohésion des musiciens fait une nouvelle fois sensation en live. Ayant déjà « ouvert » pour des monstres sacrés comme MOTORHEAD, KISS ou MEAT LOAF, ils ont en plus une expérience irremplaçable. Et ça s’entend !

SIDEBURN N3

SIDEBURN

Les morceaux s’enchaînent à un train d’enfer. Pas le temps de respirer ni de reprendre son souffle. Heureusement qu’un petit intermède plus bluesy avec harmonica vient calmer un peu tout le monde ! Et puis ça permet au bassiste NICK THORNTON de nous montrer son talent de chanteur sur un couplet pendant que ses collègues nous balancent un extrait de « Black night » de DEEP PURPLE.

Et c’est reparti de plus belle avec un « Gangster lover » de l’album “Gasoline”. Ils finiront le set comme ils l’ont commencé, pied au plancher.

Cinquante minutes pour une première partie, c’est un temps honorable qui a permis une nouvelle fois à SIDEBURN de démontrer tout son talent… Talent qui, je l’espère, leur permettra un jour de pouvoir vivre de leur musique. Un espoir est permis car un de leur morceau «Six Feet Under» a tout de même servi de bande-son dans le film du dernier X-Men.

GOTTHARD N1

GOTTHARD

Après une pause assez courte, c’est maintenant à GOTTHARD que revient le privilège de fouler la scène avec un hard-rock mélodique de haute volée.

Le matos de SIDEBURN ayant été enlevé, la scène nous dévoile toute son étendue.

Les lumières s’éteignent et sur une musique d’intro, le décor apparaît. Au fond, un grand backdrop à l’effigie du dernier album « Bang ». La batterie, elle, est surélevée et semble posée sur une vieille voiture américaine des années 50. Les phares de la voiture s’allument, des sirènes de police retentissent, des warning de police clignotent sur les amplis.

Les musiciens arrivent sur scène sous les applaudissements de la foule.

GOTTHARD n2

GOTTHARD

GOTTHARD est une véritable institution en Suisse. Depuis des années, ils rencontrent un vif succès dans leur pays et jouent régulièrement un peu partout avec toujours autant de monde. Le fan-club, présent à côté du stand merchandising, n’est probablement pas étranger à cette côte d’amour du public !

Pas beaucoup de différence dans le show avec celui déjà chroniqué le 22 octobre pour le concert de Lyon. Bon, il faut dire que comme c’est la même tournée, ils ne vont pas tout changer en cours de route. Surtout qu’en s’envolant ensuite pour l’Amérique du Sud, ils risquent de manquer de temps pour peaufiner une nouvelle setlist ! En sport, on ne change pas une équipe qui gagne et, à priori, on ne change pas non plus une setlist qui marche en musique !

L’assimilation du nouveau chanteur NIC MAEDER est parfaite. Une complicité règne sur scène entre les musiciens. Cerise sur le gâteau, NIC étant vaudois (de Lausanne), il parle un français parfait entre les morceaux. Neuchâtel étant dans la zone francophone de la Suisse, ça aide quand même vis à vis du public !

GOTTHARD n3

GOTTHARD

Le dernier album est mis en avant avec notamment « Bang » ou « Feel what I feel ». Avec raison, car depuis l’album « Rebirth » et l’arrivée de NIC, le groupe a retrouvé, du moins à mon avis, un dynamisme et une pêche qui avaient progressivement disparu auparavant.

Sur « Starlight », NIC invite quelques personnes du public à monter sur scène pour faire les chœurs. Succès assuré, tout le monde voulant les côtoyer et se faire photographier à côté d’eux.

Ensuite, c’est le passage obligé des slows, partie que moi j’aime nettement moins et qui dure un peu trop longtemps à mon goût. Sur un petit instru à la guitare sèche, LEO LEONI rend hommage à la mémoire de STEVE LEE, l’ancien chanteur dramatiquement décédé il y a quatre ans dans un accident de la route. Frissons garantis.

Puis NIC revient sur scène avec son accordéon pour nous jouer le début de « Smoke on the water ». Succès garanti en Suisse ! Ceci étant dit, ça fait quand même deux fois en quinze jours que je vois un accordéon entre les mains d’un chanteur. Cet instrument étant pour moi réservé jusque là à ANDRE VERCHUREN, AIMABLE ou YVETTE HORNER, il faudra qu’on m’explique cet engouement bizarre !!

GOTTHARD N5

GOTTHARD

Pour clôturer cet épisode accordéon et la fin des slows, le groupe nous interprète un « C’est la vie » entièrement en français. Le public est aux anges et il le sera encore plus avec les derniers morceaux comme « One life, one soul » ou « Hush » qui sont bien-entendu les tubes du groupe.

Pour remercier le public, GOTTHARD interprète le bien-nommé « Thank you » en premier rappel. Un morceau qui commence tranquillement à la guitare et aux claviers. Ah oui, je ne l’avais pas encore mentionné mais il y a un clavier sur scène. A la fin du morceau nous avons droit à un petit sketch entre LEONI et un roadie qui fait semblant de vouloir lui prendre sa guitare pour arrêter le show.

« Anytime anyway » en deuxième rappel, suivi de la reprise de BOB DYLAN « Mighty quinn » met un point final au concert.

Le groupe semble content de l’accueil. Il remercie chaleureusement les spectateurs, ils jettent des médiators… Moi, je n’ai pas vu passer les 2H10 du concert.

GOTTHARD n6

GOTTHARD

Pour terminer, je pose une question : comment avoir une ambiance de feu dans une patinoire car personnellement, j’ai trouvé le public un peu moins en ébullition que ce que à quoi je m’attendais ?!!

Après cette très bonne soirée, une triste réalité s’impose à moi : dommage qu’en France nous n’ayons pas des groupes capables de remplir des salles de cette importance !! Allez tiens, je vais demander ma naturalisation suisse, moi !!

MICHAEL SCHENKER ANNECY 1

MICHAEL SCHENKER

 

Allez c’est parti ! Changement de décor total vu que ce soir c’est direction Annecy, sa vieille ville, son lac et bien-sûr le Brise-Glace… Qui n’est pas un bateau pour éclater la glace du lac mais bien une salle de concert ! Et comme ils ont eu la brillante idée d’y faire passer MICHAEL SCHENKER ce soir, il était hors de question que je loupe ça !

Dès mon arrivée, je sais qu’il va y avoir du monde : c’est marqué “complet” sur la porte. La preuve, encore une fois, que le hard-rock de qualité, ça peut attirer les foules.

Bon, je vais avoir le temps de contempler un peu cette affiche car les portes ne vont pas s’ouvrir avant 20h30. Et je vous confirme qu’au bord du lac, l’air est un peu frais !! Allez, on va bien être content de  se réchauffer !

MAXXWELL 3

MAXXWELL

 

Et pour nous y aider, on va avoir droit à une première partie. Je ne vous cache pas que je n’étais pas forcément d’un enthousiasme débordant en apprenant qu’il y avait un groupe en plus…

Surtout que pour moi, MAXXWELL c’était surtout un bon café et pas forcément un groupe de hard-rock suisse ! Et putain que j’avais tort ! Car d’entrée, c’est énorme ! Du hard-rock classique comme je l’aime avec une touche moderne, des petits côtés à la GOTTHARD mais avec un côté “j’ai des grosses couilles” plus prononcé.

Les morceaux tirés de leurs trois albums sont justes énormes ! Le groupe a une putain de présence sur scène et je viens de tomber amoureux de la voix du chanteur. Mais comment est-ce que j’ai pu passer à côté de ce groupe, moi ? Quitte à me répéter, je trouve ça purement énorme !!

En plus le chanteur parle français et j’aime bien son sens de l’humour. Et je ne sais pas ce que j’ai fait au batteur et au guitariste, mais ils n’arrêtent pas de me tirer la langue, lol !

Allez c’est sûr, cette soirée va me coûter du pognon : hors de question que je reparte sans leur bombe atomique de  CD, moi !

Bon, les lumières se sont rallumées. Mes voisins et moi, on est encore sur le cul. C’est clair que je ne m’attendais pas à prendre une baffe pareille avec un groupe que je ne connaissais pas en première partie de MICHAEL SCHENKER ! Voilà une soirée qui commence bien !

Euh, vue la clientèle du concert ce soir, je ne vais pas m’amuser à bouger de ma place car c’est clair que j’aurais du mal à revenir…  Comme je vous l’ai déjà dit, le Brise-Glace est tout simplement full.

Mais putain, on a tous eu raison de venir ! Devinez par quel putain de morceau MICHAEL  et les siens commencent le concert ? “Doctor, doctor” !!! Et oui ! Ils ont tellement de morceaux d’anthologie qu’ils sont capables de commencer par cette bombe atomique !

MICHAEL SCHENKER ANNECY 4

MICHAEL SCHENKER TEMPLE OF ROCK

 

Et c’est parti comme la dernière fois où je les ai vus, il y a deux ans. C’est monstrueux ! MICHAEL SCHENKER est en grande forme. Il a le sourire. DOOGIE WHITE est toujours très à l’aise dans les morceaux de UFO et de SCHENKER. FRANCIS BUCHHOLZ et HERMAN RAREBELL sont eux-aussi méga contents d’être là et de jouer ces bombes. On a l’impression d’assister à une réunion de copains qui viennent pour s’éclater !

Les petits changements par rapport à la set list d’il y a deux ans ? On n’aura pas droit à “Holiday” ce soir. Pas forcément une mauvaise idée. Non pas que je n’aime pas ce morceau, loin de là mais perso, j’avais trouvé DOOGIE un peu à la peine sur ce titre.

On va avoir droit à un titre du nouvel album (prévu pour mars) qui pré-augure un album dans la même lignée que le dernier. Et ça c est vraiment une bonne nouvelle !

Sinon, que dire de plus à part que quand MICHAEL SCHENKER est en forme et qu’il joue comme ça, c’est vraiment un des tout meilleurs guitaristes au monde. Son putain de touché, son feeling … C’est purement grandiose ! Comment je ne suis pas objectif ? Bien-sûr que si ! Et en plus, je n’ai même pas dit que contrairement à pleins d’autres, il ne se contente pas d’être un guitariste de solos car il est aussi un putain de compositeur ! Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde !

MICHAEL SCHENKER ANNECY 7

MICHAEL SCHENKER TEMPLE OF ROCK

 

Je ne vais pas vous faire un détail de la set list mais il faut quand même bien dire que les répertoires de UFO, MSG et bien sûr SCORPIONS seront à l’honneur.

D’ailleurs, devinez par quel morceau ils vont nous achever après le rappel ? Un “Blackout” d’anthologie qui frappe entre les deux yeux tout autant que lorsque c’est KLAUS MEINE et les siens qui le jouent. Remarquez c’est un peu normal. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, on a quand même trois ex-SCORPIONS sur scène ! On est loin du tribute band ou d’un de ces groupes qui continuent à tourner sous les noms qui ont fait leur renommée avec beaucoup moins de membres d’origine qu’eux.

Et voilà, le concert est fini. Je suis dans un état d’épuisement total. Ce concert clôture quand même pour moi une série de cinq dates sur sept jours ! Mais putain, quel bouquet final à ce feu d’artifice !

MICHAEL SCHENKER ANNECY 3

MICHAEL SCHENKER TEMPLE OF ROCK

 

S’il y a vraiment un groupe des années 80 à aller voir encore, au moment où METALLICA, MAIDEN et SCORPIONS remplissent les salles, c’est vraiment celui-là ! … Mais c’est peut-être aussi parce que SCORPIONS fait les têtes d’affiche de tous les festivals en ce moment qu’on était aussi nombreux ce soir….

Mais on s’en tape, parce que c’était peut-être plein ce soir, mais que c’était amplement mérité !

Allez, c’est vraiment fini, il faut ressortir au froid. Le temps de papoter avec les copains mais aussi avec le directeur de la salle – qui prend le temps de demander aux gens s’ils ont bien aimé le concert – et  je commence a avoir les orteils qui gèlent.

Mais d’un seul coup, qui est-ce qui essaie d’aller à son mini-bus ? Oui, c’est le groupe qui sort, MICHAEL en tête. Il prend quand même le temps de signer un autographe et s’en va très vite après. Le seul qui va se faire piéger, c est DOOGIE WHITE qui se prête au jeu des dédicaces et des photos… jusqu’au moment où les agents de sécu viennent lui rappeler que le mini-bus  n’attend que lui pour démarrer.

Merci messieurs, ça fait plaisir ! … Sauf à ceux qui sont partis chercher un truc en haut, c’était pas le moment (n’est-ce pas Steve ?!).

Bon, vous l’avez compris, une méga soirée avec le MICHAEL SCHENKER TEMPLE OF ROCK et avec une découverte musicale énorme avec MAXXWELL.