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Report de STEVE 7*4

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Votre mission si vous l’acceptez est de vous rendre à Chambéry pour faire un report d’un groupe suédois totalement inconnu en France, j’ai nommé SIENA ROOT. Attention, ce concert peut s’avérer dangereux pour vous et votre entourage, leur musique pouvant s’incruster insidieusement dans votre esprit pour ne plus le lâcher.. Ce message s’auto-détruira dans les 30 secondes.

A part les vrais puristes, qui connaît réellement ce groupe ?? Pas moi, en tous cas… Pourtant, ils viennent de sortir leur cinquième album studio et ils effectuent une tournée européenne de 28 dates durant tout le mois de mars. Un peu comme d’habitude, une seule date est programmée en France !! J’ai donc une chance unique et inespérée de pouvoir les découvrir et c’est l’esprit léger et dénué de toute idée préconçue que je rejoins la capitale des Savoies.

Traditionnellement, le lundi n’est pas un bon jour pour organiser un concert. C’est même l’un des pires avec le dimanche. Mais là, divine surprise, un public honorable est présent dans la salle lorsque débute enfin le concert.

Ca ne sert à rien de payer l’autoroute pour arriver à l’heure, nous ne sommes pas en Suisse mais plutôt dans le quart d’heure savoyard avec des horaires pas vraiment respectés…. C’est donc avec 45 minutes de retard sur l’heure prévue que retentissent les premières notes.

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Une intro d’ENNIO MORRICONE (ça me rappelle un célèbre groupe américain) permet aux SIENA ROOT de traverser la salle pour rejoindre la scène. Car pour ceux qui ne connaissent pas le Brin de Zinc, les backstages ne sont pas situés derrière la scène mais à l’extérieur ! Eh oui !

La Suède est en partie connue pour la froideur de son climat et ces sympathiques suédois donnent l’impression de sortir d’un congélateur, ou d’une longue période de cryogénisation. Une sorte de retour vers le futur version métal. Vous montez dans la DeLorean avec Marty McFly pour un voyage intemporel vers le passé. Le groupe arbore un look beatnik de la fin des 60’s et du début des 70’s. Tous les musiciens portent la barbe. Le bassiste a une énorme tignasse et autour du cou le symbole de la paix cher aux hippies. Le guitariste lui a des colliers babos et une belle chemise tout droit sortie de l’armoire de son grand père. ERIK PETERSSON, le claviériste, joue sur un vieil orgue Hammond très vintage ainsi que sur un clavier Hohner de la même époque.

Et pour compléter le tableau, même le backdrop en fond de scène avec ses couleurs chamarrées rappelle l’ambiance particulière de cette période.

Formé à Stockholm à la fin des années 90, le groupe se veut classique. Mais leur rock psychédélique fleure bon la fin des 60’s avec notamment comme influence PROCOL HARUM, DEEP PURPLE, JIMI HENDRIX, CREAM, URIAH HEEP…

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Dès le premier morceau, “Between the lines” extrait du dernier album, on comprend vite le fonctionnement du groupe et la structure des morceaux. Ils sont très longs avec des passages instrumentaux proches d’une jam parsemée de nombreuses cassures de rythmes et d’envolées de guitares ou d’orgue.

Tout s’articule en effet autour d’un orgue omniprésent sur scène et d’une guitare rapide, brutale, douce, tout en n’étant jamais saturée comme ça peut l’être avec le métal.

MATTE GUSTAVSSON (le guitariste) a réussi son intégration dans le groupe, ainsi que JONAS ÅHLEN le nouveau chanteur dont le chant s’inscrit parfaitement avec l’esprit du groupe. SAM RIFFER tisse des lignes de basse énormes sur sa Rickenbaker tandis que LOVE FORSBERG frappe tout en nuances sur ses cymbales et ses toms.

Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas. Tantôt bluesy, tantôt hard ou rock. “In my kitchen” dépasse allègrement les dix minutes et baigne dans un climat cool, apaisant, avec un clavier aux sonorités très DOORS.

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L’intro du morceau suivant “Root rock pioneers” a plutôt “Lazy” de DEEP PURPLE comme source d’inspiration. Mais rassurez-vous, SIENA ROOT n’est pas un cover band ou un groupe qui pompe bêtement ses idées à droite ou à gauche. Ils ont habilement digérés leurs influences pour créer une musique pleine de feeling qui vous prend aux tripes…. et qui ne vous lâche qu’à la fin du concert !

Notre rockeur national chante “Allumer le feu”, ADAM BOMB met le feu à sa guitare et les SIENA ROOT créent eux aussi un effet pyrotechnique lors du dernier morceau “Dreams of tomorrow”. Le haut des cymbales et des baguettes s’enflamment ainsi que le haut du clavier sur toute sa longueur. Cela symbolise à merveille cette ambiance si particulière.

Un petit “Words” extrait du premier album en rappel, morceau étonnamment court pour eux, et c’est terminé.

En gros, 1H45 de musique pour huit euros, que demander de plus ?? Moi, j’ai passé une excellente soirée. J’ai fais un flash-back dans le temps très agréable et une découverte plus qu’intéressante. Vivement une prochaine tournée avec plus de dates pour notre beau pays.

Je conclurais par le vieux dicton qui affirme que “c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe”. En musique c’est pareil, de vieux ingrédients avec une touche de modernité et vous obtenez un groupe extraordinaire en live. Je n’ai plus qu’à écouter sur disque pour confirmer.

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Je ne peux pas terminer ce report sans avoir une pensée pour Ti-Rickou, le créateur et principal chroniqueur de ce webzine, qui a passé cette soirée au fond d’un lit d’hôpital…. A force de donner son amour aux autres son cœur a montré quelques signes de faiblesse. A bientôt au détour d’une salle de concert !!

 

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LORDI

Bon, retour à la case Lyon mais cette fois-ci c’est la case Ninkasi Kao à Gerland. Et à Gerland, il y a aussi le stade de foot… Ouf, coup de bol, ce soir c’est à Marseille que l’équipe va jouer !! 

Et ça c’est une putain de bonne nouvelle car je ne voulais absolument pas louper un des groupes à l’affiche ce soir !

DIRTY PASSION 2

DIRTY PASSION

Bingo ! J’arrive juste à l’heure pour les suédois de DIRTY PASSION. Et ça commence fort ! On est dans du hard sleaze rock-hard et putain, c’est bon ! Ca joue et le Kao commence à bien chauffer. Leurs morceaux sont bigrement efficaces avec un côté mélodique.

Au niveau scénique, rien à redire non plus : une putain de bonne découverte ! Bon OK, tardive la découverte car ils ont déjà trois CD à leur actif !!

HOLLYWOOD GROUPIES 2

HOLLYWOOD GROUPIES

Bon, le temps de se rafraîchir un peu et les italiennes et italiens de HOLLYWOOD GROUPIES montent sur scène.

Heu, c’est quoi ces sales lights et ce son tout pas bon ? Pas gâtés les HOLLYWOOD GROUPIES sur ce coup-là ! Putain, c’est dommage car sur CD, c’est bien leur hard-rock classique avec une chanteuse qui se situe entre DORO et LIV de SISTER SIN ! Mais là, du coup, avec le son pourri, ça le fait moins…

En tout cas, la guitariste et la chanteuse sont très bonnes… bonnes musiciennes, bien sûr, lol !! 

Sans déconner, ça joue. Donc à revoir dans de meilleures conditions car là je suis un peu frustré. Qui a dit que c’est parce qu’on ne peut pas toucher ?!!

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LORDI

Allez dernier entracte et c’est au tour des finlandais de LORDY d’attaquer le Kao. Heu, d’entrée de jeu, la scène paraît petite pour eux et leurs énormes costumes…

Mais ce n’est pas ça qui va les empêcher de faire le spectacle ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit, un concert de LORDI, c’est aussi un putain de show où il se passe toujours quelque chose : des effets spéciaux, des accessoires (têtes de mort.. ), un personnage grimé en un croisement de DEE SNIDER de TWISTED SISTER et de vieille pochette de WASP… Les maquillages des musicos sont comme d’hab’ énormes.

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LORDI

Musicalement, LORDI c’est un hard-rock mélodique et efficace avec des putains de hits qui font bien sûr plus que mouche parmi le public. “Hard-Rock Hallelujah” en troisième titre, il faut avoir du lourd derrière ! Et LORDI a ce qu’il faut ! Leur prestation passe à la vitesse d’un Gloubi-Boulga avalé par Casimir. On a bien sûr le rappel obligatoire et MONSTER MAN annonce la fin des festivités. Le voyage au pays des monstres gentils est terminé.

Le retour à la réalité ne va pas être aisé.

Lorsque LORDI avaient remporté l’Eurovision, ils avaient déclaré qu’un groupe de monstres qui jouait du hard-rock et qui remportait l’Eurovision, ça pouvait faire bouger les choses. Pas sûr que ça ait vraiment fait bouger en profondeur les problèmes mais en tout cas ils réussissent toujours à nous apporter un vrai bonheur et un pur moment d’évasion. Et ça, c’est déjà énorme !

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LORDI

Le Kao se vide lentement, les stands de merch se remplissent, les metalleux encore ce soir on fait l’Europe avec un groupe suédois, un groupe italien et un groupe finlandais. Pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas un hymne européen de hard-rock, du style “Hard-Rock Hallelujah” ? Ouais d’abord, pourquoi pas ?!!!

Un grand merci bien sûr à BASE PRODUCTIONS et plus particulièrement à ROGER WESSIER pour cette soirée !!

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LORDI

 

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Bon, direction la Capitale des Gaules, Lyon, et plus précisément le Marché Gare. Heu, j’ai du mal à me retrouver, les Halles ont été démolies et le quartier entier a été remodelé… Non, je ne suis pas perdu, juste désorienté !! Bon, la patinoire est toujours là.. Maintenant deux ou trois tours du pâté de maisons et j’arrive enfin à me garer.

Comment ça, ça sent le “j’ai raté la première partie” ? Pas faux. Mais l’important, c’est que je sois là pour le début de FREAK KITCHEN, et là pari réussi !!

Et c’est parti ! Sous les “goody, goody” du public bien présent ce soir, MATTIAS, CHRISTER, BJORN montent sur scène et le show commence. Les FREAK KITCHEN en live, c’est carrément le délire, et musical et visuel. MATTIAS nous balance une série de speachs. Euh, il n’a pas du être prévenu que les français et l’anglais ça fait trois  ! D’autant plus qu’il nous les sort en version accélérée ! En clair, il n’y a plus grand monde qui suit !

Mais bon, on comprend l’essentiel et l’essentiel c’est de délirer avec eux ! Il faut dire que leurs morceaux s’y prêtent un max ! On va bien sûr avoir droit à des morceaux issus de leurs différents albums avec entre autre un “Goody, goody” très attendu par tout le monde.

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FREAK KITCHEN, en plus d’être un groupe de putains de musiciens, c’est aussi un groupe de vrais clowns qui délirent grave. Ce soir, le délire c’est que MATTIAS va se mettre à la batterie et BJORN à la guitare. Heu, le le truc c’est que BJORN est pieds nus et que ses deux copains n’ont pas arrêté de cracher sur scène !.. Heureusement, il n’a pas du le voir !!

En tout cas, ils nous prouvent qu’il ont plusieurs cordes à leurs arcs ou… plusieurs baguettes !!!

Bref. Chacun reprend sa place et c’est reparti pour du pur FREAK KITCHEN ! Des morceaux qui groovent, qui rappent presque, qui fleurent bon le métal et qui permettent à MATTIAS de nous prouver encore une fois qu’on peut être un putain de guitariste et ne pas être chiant ni se la péter “musique prise de choux”, accessible uniquement aux musiciens. Chez nos fous furieux, rien de tel : du fun et du plaisir à jouer.

Bon, on arrive à bientôt deux heures de set et malheureusement, c’est fini. On a tous le sourire-banane aux lèvres, le genre d’expression qu’il n y a qu’un concert de FREAK KITCHEN qui puisse te le donner.

Ils vont vite venir nous rejoindre au stand merchandising pour se prêter avec humour aux photos et aux dédicaces. Le petit plus qui termine cette soirée à merveille.

Le temps de dire au revoir aux copains et il est temps d’aller voir s’il n’y a pas de “madames qui attendent le bus” assises sur ma voiture, car si le quartier a changé de look, le reste n’a pas bougé !

Goody, goody les gens !

Bon c’est malin maintenant, je parle le FREAK KITCHEN couramment !!

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BOOBS COLLECTION

OK, là je m’éloigne du périmètre habituel mais il y a deux bonnes raisons à ça. Déjà la première c’est qu’un concert des STICKY BOYS, ça ne se loupe pas ! La deuxième, c’est que le concert devait initialement être joué au Baracat’ à St-Maurice Colombier mais qu’entre temps, le lieu a été victime d’une fermeture administrative pour travaux de sécurisation et d’isolation. Donc le concert de ce soir a été transféré à l’Atelier des Môles et s’est transformé en concert de soutien au Baracat’ ! Et le Baracat’, Ti-Rickou, il aime !!

Voilà les deux excuses pour la virée ! Et vous allez rire, mais même une putain de crevaison ne va pas m’empêcher d’être à l’heure pour la première partie !

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BOOBS COLLECTION

Les BOOBS COLLECTION, groupe de Belfort ou presque monte sur scène. Bon, je ne les connais pas donc pas d’à priori. Le groupe est assez jeune et propose du hard-rock’n’roll de bonne facture.

Ils ont déjà une bonne approche du live et une mise en scène sympa pour l’annonce des morceaux ; à la manière des matchs de boxe, une playmate légèrement vêtue vient se balader sur la scène en portant à bout de bras un carton portant le titre du morceau. Il y a en plus une certaine mise en situation desdits morceaux. Bref, une bonne idée pour être sûr d’avoir toute l’attention du public ! Surtout masculin d’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi, lol !

Sinon musicalement, dans le style ça le fait plutôt bien. Les BOOBS COLLECTION envoient la purée. Ca joue. Dommage que le son ne soit pas réglé un poil plus fort sur la voix.. En tout cas, c’est bien fait et on ne s’emmerde pas ! Un groupe parfait pour commencer la soirée.

Allez, il faut soutenir le Baracat’ donc pause sandwiches pourvus par la charcut’ du coin et boissons. Eh, c’est pour la bonne cause !!

Allez, c’est reparti ! Les STICKY BOYS montent sur scène, chemise en jean et bermuda pour les trois. Et ça démarre comme d’hab’ in the face version “les freins, c’est pour les lâches” ! Le public assez nombreux réagit instantanément et du coup l’ambiance est direct top ! Il faut dire que les morceaux de nos trois allumés t’attrapent direct par la racine des cheveux et te font bouger la tête et taper du pieds comme un possédé, que leurs refrains te forcent à les hurler à tue-tête et que les morceaux de “Make Art” leur dernier album en titre sont des putains de brûlots en live !

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STICKY BOYS

ALEX à la guitare et au chant et JB à la basse se donnent corps et âme sur scène et se démènent comme des fous furieux. TOM quant-à lui martèle ses fûts avec une putain de frénésie. Waouhhhh !!

Les brûlots de leur premier CD ne sont bien sûr pas oubliés et nous assènent une série de grosses tartes qui font du bien !!

Le concert passe à la vitesse d’un shooter de tequila. Et c’est fini. La lumière se rallume, la sono aussi, tout le monde est KO debout. Mais tout le monde en veut plus et se met à scander le nom des STICKY BOYS, jusqu’au moment où Rémy, un des membres de l’orga craque et finit par aller les voir en loge….

Et revoilà nos copains !!!! Ils arrivent encore dégoulinants de sueur et nous expliquent que les rappels, ce n’est pas leur truc mais qu’ils vont quand même nous faire un morceau. Et ce morceau, je vous le dis parce que vous n’allez pas trouver, c’est un morceau des BERURIER NOIR !! Si, si, c’est possible ! Les na na na sont bien faits et le public les reprend en choeur. De toute façon, tout le monde s’en cogne la ceinture à clous des paroles ! Mini-pause pour décider ce qu’ils vont nous jouer après. Des cris fusent pour réclamer “Rock ‘n’ Roll Nation” ou “Kids in America”. Alex et JB se remettent face à face à chaque bout de la scène. Alex nous dit “Au début du concert ça faisait ça !” et… ils recommencent le concert du début !! Enfin les deux premiers morceaux du set.

Les gens du public sont comme des dingues !! Cà, c’est une fin de concert… Les STICKY BOYS finissent avec un final départ de scène très BLUES BROTHERS. Whaaa ! Là c’est fini !

Bon, le temps de papoter un peu avec eux, de prendre des renseignements sur leurs prochains concerts plus près de mon home sweet home et de se dire à bientôt, de papoter avec les patrons du Baracat’ et de se dire au mois prochain pour le concert d’ABSOLVA, de dire aussi au revoir à Rémy qui, lui, est toujours sur son petit nuage et il est méga tard.

Je suis vanné mais putain que c’était bon !! Chaque fois que je vois les STICKY BOYS c’est encore plus fort ! Et si vous ne me croyez pas eh bien ils vous donnent RDV sur la main stage du HELLFEST. On vous aura prévenus, les STICKY BOYS, ça déménage grave !!

Ah oui, pour ceux de Lyon qui ne bougeront pas au Hellfest, ils seront à l’affiche du Serpaize en Rock 2015 ainsi que sur d’autres fests. 2015 sera STICKY BOYS !

Heu, moi j’ai un problème : je n’arrive pas à arrêter mes cheveux de bouger ! Ca ne va pas être pratique pour conduire cette histoire !

PS : un spécial long live au Baracat’, car un café-concert de ce niveau et avec cette prog’, il ne faut pas qu’il ferme !