Monthly Archives: septembre 2015

RISING STEEL D3
RISING STEEL

Bon, comme chaque année depuis trois ans à la même époque c’est direction Dijon. Et ce n’est pas pour faire le plein de moutarde, mais plutôt le plein de heavy metal car au Rising Heavy Metal Fest, il y est, comme son nom l’indique, mis à l’honneur.

Petit inconvénient, ça commence tôt, très tôt pour un vendredi. Surtout quand on a plus d’une heure trente de route à faire.. Heu, non, je ne me cherche pas d’excuses, mais dès le départ, je savais qu’avec un démarrage à 17h50 pour le premier groupe, ça allait être chaud patate pour y être à l’heure !

Mais non, je n’ai pas raté le premier groupe, bande de mauvaises langues ! Bon, d’accord j’ai raté le début mais j’ai quand même eu droit au vingt minutes de show restantes ! Je ne prends donc même pas le temps de dire bonjour aux potes et je me précipite pour voir et entendre mes copains de Grenoble, les RISING STEEL qui ont la tâche d’ouvrir ce cinquième fest. Moi, RISING STEEL, j’aime vraiment, et la Petite Vapeur (les hostilités ont lieu dans la petite salle ce soir) aussi.

FABRICE et les siens sont en forme et leur heavy des familles est très efficace. Ceux qui sont arrivés à l’heure ne vont pas être déçus car ils sont directement dans l’ordre du jour “heavy métal for ever” !!

Bon vu que j’ai quand même loupé une bonne partie de leur passage, ça va me sembler vraiment très court. Ben ouais, c’est déjà fini ! Je suis dégoûté car les copains ont donné un gros set. Mais bon, je me console en me disant que j’aurais sûrement l’occasion de les revoir bientôt.

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DEAFENING SILENCE

Heu, je n’ai toujours pas le temps de voir les potes car je croise les BARRAKUDA et que je file leur faire une interview. Rapide l’interview car les changements de plateau le sont aussi !!!

Pas le temps de souffler que c’est au tour de DEAFENING SILENCE, en provenance de Metz, de monter sur scène devant un public de plus en plus nombreux et bien chauffé par RISING STEEL. Là, on est plutôt dans du heavy speed en anglais.

Bon, c’est bien fait, j’aime bien la voix du chanteur quand il ne va pas dans les aigus. Les autres musicos assurent bien aussi, mais perso, j’ai toujours du mal avec se style de heavy trop speed pour moi. Bref, si je n’arrive pas à rentrer dedans, le public qui lui continue à affluer réagit bien à leur prestation. Peut-être un peu trop bien pour certains d’ailleurs.

Bon là, j’ai un peu de temps pour dire bonjour aux copains, qui sont pour certains venus de loin, voire de très loin. Il y a des gens d’Alsace, de Perpignan, de Paris, de Montpellier, de Chambéry, de Grenoble et même de Lyon ! Bref, beaucoup de mains à serrer mais j’ai quand même le temps de voir que cette année encore le bœuf bourguignon est de la fête ! Trop cool !!

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BARRAKUDA

Mais bon, pas le temps de le goûter car c’est déjà aux parisiens de BARRAKUDA, oui les BARRAKUDA à qui j’ai fait une interview au début. Il faut suivre un peu !! Eux, je voulais vraiment les voir en live et donc lorsqu’ils débutent, je suis aux taquets. 

Et c’est parti pour du hard-rock boogie des familles en français fait par de vrais fous furieux ! Putain, ils envoient du lourd ! Le chanteur ne tient pas en place, il est carrément déchaîné et dégage une énergie incroyable. Il fonce dans le public et s’éclate avec certains… qui n’attendaient que ça !

En clair, c’est barré pour une grosse partie de n’importe nawak purement rock ‘n’ roll. La salle leur est acquise et l’ambiance est d’enfer. Le groupe est impérial. Les morceaux de leur EP sont des tueries sur scène. Bref, c’est l’Ovni de la soirée qui met tout le monde d’accord, même les plus true des heavy metalleux. Vive BARRAKUDA !! Putain, la tarte !

Bon, c’est l’heure d’une pause bien méritée et un dilemme s’impose : bœuf bourguignon ou méga sandwich au pâté persillé ? Eh oui, ici on est bichonnés, pas de merguez ou de chipo mais de la vraie nourriture pour gourmets !! Bon, je suis enfin rassasié, je vais pouvoir y retourner. Comment, je ne vous ai pas dit ce que j’avais choisi ?!! Ben les deux, of course !!

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STORMHUNTER

Maintenant, c’est aux allemands de STORMHUNTER de monter sur scène. Re-changement de décor. Retour au pays du heavy métal et là, on est dans la grande tradition allemande du heavy power speed. Et les STORMHUNTER, ils le font bien. En plus, leurs morceaux sont taillés pour le live ! Bien sûr, la salle est aux anges. L’ambiance et le son sont top.

STORMHUNTER va nous faire un délire. Un des guitaristes qui parle français vient au chant et nous dit que comme il n’y a pas moins de quatre groupes contenant le mot “storm” dans ce fest, ils nous ont préparé une petite connerie. Eh oui, c’est un cover de “Comme un ouragan” revu et corrigé à leur sauce ! Ils enchaînent sur un morceau plus de circonstance, “Antisocial” de TRUST. Ce qui va bien sûr déchaîner l’hystérie dans la salle !

Les Allemands pratiquent le heavy de la manière que j’aime, avec un sens de l’auto-dérision et du délire. Leur show va se terminer en nous laissant à tous une grosse banane.

Bon là j’hésite, je me rafraîchi ou je retourne dire bonjour au bœuf bourguignon ? Allez, c’est réfléchi, je retourne me rafraîchir avant l’arrivée du dernier groupe de la soirée.

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ADX

Et le dernier groupe de la soirée, c’est ADX. Heu… c’est ADX là ? Ils n’étaient pas comme ça la dernière fois que je les ai vus. Bon d’accord, ça fait au moins trente ans. Donc c’est facile, les membres d’origine, ce sont ceux qui n’ont pas les cheveux longs ! 

Je rigole mais je suis un peu comme tous ceux qui les ont vu il y a très longtemps, on garde toujours l’image de l’époque et du coup ça ne correspond plus à ce qu’on voit maintenant. Bon, ce n’est pas de leur faute, on est bien d’accord, mais pour l’objectivité, ce n’est franchement pas facile.

Leurs morceaux des dernières années passent très bien sur leur set list. Les anciens morceaux sont repris en chœur par une grande partie du public et là, la salle est quand même bien remplie. Certains refrains me donnent quand même le frisson mais dans l’ensemble, pour moi comme pour les plus anciens, c’est plus difficile. Même si ADX nous offre une honnête prestation scénique. Je ne sais pas si c’est l’heure tardive ou la fatigue mais j’ai du mal à être dedans. Je voulais absolument les revoir… Je les ai revus.

Maintenant il est très tard. Je vais dire au revoir aux copains, car on se retrouve demain en début d’après-midi pour la suite du festival. Allez, c’est fini. Je vais pouvoir aller faire dodo… ou pas car bien sûr je me retrouve dans l’hôtel avec une bonne partie des groupes et nos copains allemands qui, comme tout le monde le sait, adorent faire une troisième mi-temps !

Mais bon, ça doit être ça l’esprit rock ‘n’ roll !!Bilan de la soirée

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RISING STEEL 

A chaque fois que je les vois, toujours la même claque. Ils ont fait une très grosse impression ce soir. Vraiment le groupe à suivre de près.

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DEAFENING SILENCE

Vous l’avez compris, je n’ai pas forcément accroché..

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BARRAKUDA

Mon coup de coeur de la soirée. Ils m’ont fait vraiment une très forte impression. Vivement qu’ils sortent leur nouveau disque. BARRAKUDA, c’est vraiment du lourd.

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STORMHUNTER

Le heavy power speed joyeux comme je l’aime, sans prise de tête et festif. En plus, comme ils sont restés faire la fête pendant deux jours, j’ai pu leur caler une petite interview, bande de veinards !

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ADX  

Comme dirait TRUST : “Le temps efface tout, c’est dégueulasse”. J’aurais mieux fait de rester sur mon souvenir, d’autant plus que je ne suis pas passéiste et que je prends plus de baffes avec des nouveaux groupes qu’avec des groupes d’un autre temps.

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Tiens, ça fait un petit bout de temps que je n’ai pas mis les pieds au Brin de Zinc, moi ! A lors autant en profiter pour y aller avant qu’il n’y ait de la neige !

De toute façon, il me serait difficile de louper l’un des groupes – qui a dit l’un des nombreux groupes ? – de Butcho, l’ex-chanteur de WATCHA. Surtout que ce soir, c’est avec HELLECTROKUTTERS qu’il vient nous rendre visite et que jusqu’à présent, je ne les ai jamais vus en live !

Bon ce soir, je ne risquais pas de louper le groupe de première partie, il n’y en a pas. C’est bêta car j’étais même un peu en avance !

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Pas grave, ça va me donner du temps pour papoter avec le groupe et faire la connaissance des tout-nouveaux propriétaires du lieu qui m’ont rassuré : il y aura toujours du hard-rock au BDZ. Et ça, c’est une très bonne nouvelle care en plus, le BDZ, moi j’aime ! Normal parce que je sais y aller ? Pas faux !

Les gens arrivent petit à petit. C’est cool. Ce n’est pas que je n’aime pas les concerts privés, mais pour les groupes et l’ambiance, ce n’est pas top. Il y a donc un peu de monde quand HELLECTROKUTTERS monte sur scène. Et je vous le dis direct, ceux qui sont là n’auront pas fait le déplacement pour rien !

D’entrée de jeu, HELLECTROKUTTERS attaque fort du style “les freins, c’est pour les lâches” et putain, ça dépote grave !!! De vrais dingues ! Du guitariste fou furieux au bassiste impressionnant, sans oublier le batteur et bien sûr Butcho qui, comme à son habitude est une vraie bête de scène, carrément dans sa musique.

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Les morceaux sont issus de leur album ou de leur album à venir. D’ailleurs Butcho nous explique que cet album, ils vont le faire à l’ancienne, en jouant les morceaux en live avant de les enregistrer.

Moi j’ai vraiment hâte d’entendre ce qu’ils vont en faire car les nouveaux morceaux sont tout simplement excellents. Ca le fait grave ! Leur funckin’ hard-rock est une tuerie et en plus, le son est super-bon ce soir. Butcho et ses acolytes enflamment littéralement le BDZ. On a tous la tête qui bouge toute seule !

On va aussi avoir droit à un putain de medley hard pas piqué des hannetons. Butcho fait partie de ces très rares chanteurs aussi à l’aise sur du OZZY ou sur du ROSE TATTOO que sur ses propres compos ! Enfin, quand il fait un cover, il se fait plaisir et en plus à chaque fois, c’est trop bien ! Ses copains assure grave aussi, bien sûr !

Bref musicalement et scéniquement, grosse tarte ce soir. Mais bon, il est déjà très tard et donc le concert se termine. Mais tout le monde se retrouve à leur stand de merchandising.

Allez, le temps d’un petit papotage pour dire au revoir aux potes et aux patrons, de voir les prochaines date de concert vers chez nous pour Butcho et je suis parti. C’est vraiment fini. Heu, pour moi en tout cas.

Pas pour HELLECTROKUTTERS et ceux qui sont restés pour un after sous le signe des kangourous !

Eh oui, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime ce groupe, ce sont de vrais rockers qui jouent pour s’éclater. Ils aiment faire plaisir et se font plaisir ! Un groupe à voir vraiment en live !!

Un grand merci au BRIN DE ZINC de nous permette de voir ce genre de groupes dans de bonnes conditions !

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ELFERYA

Live Report de Steve*74

Un samedi sans concert,  c’est un peu comme une journée sans cigarettes pour un fumeur : un manque s’installe… Et là, rien à l’horizon ! Mon samedi s’annonçait morose jusqu’à ce que je reçoive un mail d’un ami m’annonçant un concert à Meyrin en Suisse. Ouf, sauvé par le gong au dernier moment !

Pour ceux qui sont nuls en géographie ou qui tout simplement n’habitent pas la région, Meyrin est une charmante bourgade mitoyenne de Genève, située le long de l’aéroport. Au milieu des blocs de béton, se trouve la salle de l’Undertown qui, elle, est vraiment sympa. 

Pour un prix modique, il y a ce soir à l’affiche quatre groupes helvètes. Comme je ne connais qu’un seul de ces groupes, je pars à l’aventure.

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BORDERLINE

Pour débuter cette soirée, BORDERLINE, un groupe que je découvre. Formé en 2013, ils sont le seul groupe de la soirée à ne pas pratiquer de métal. Ils jouent un rock à tendance alternative. Différentes influences, comme du blues et un soupçon de funk, viennent peaufiner l’ensemble musical du quatuor.

Emmené par une chanteuse qui répond au prénom d’ORNELLA, la musique est très agréable et passe très bien sur scène. Lors des passages guitare acoustique et voix, on apprécie d’autant mieux le chant.

A noter une belle reprise de “White Rabbit” du JEFFERSON AIRPLANE, où quand les jeunes se souviennent de leurs glorieux aînés. Vous pourrez les soutenir ou vous faire une idée en écoutant leur tout premier CD qui vient juste de sortir. La soirée débute bien…

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DEEP SUN

Après un changement de matériel court, c’est maintenant au tour de DEEP SUN de fouler les planches de la scène. Ils sont originaires de Schönenwerd en Suisse Alémanique, ville plus connue pour ses magasins d’usine que ses groupes métal. Mais il y a un début à tout dans la vie !

Le groupe a lui aussi une chanteuse, DEBORA. Mais la ressemblance s’arrête là avec BORDERLINE. Ici, nous avons du métal symphonique avec un chant lyrique. La filiation avec des groupes comme NIGHTWISH ou WITHIN TEMPTATION se fait sentir.

Formé en 2006, le groupe a déjà sorti un album “Flight of the phoenix”, ce qui donne une certaine maturité musicale à l’ensemble… Même si pour moi le clavier n’est pas trop mis en avant, caché qu’il est derrière les deux guitares.

Deuxième petit hic, le chant. La voix est à mon avis trop linéaire en live et donne une impression de répétition aux morceaux. Il faudrait que j’écoute le CD pour vérifier ou non cette impression.

Malgré tout, le public répond présent et s’éclate.

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HEADLESS CROWN

Puis c’est au tour de HEADLESS CROWN, le groupe pour qui je suis venu ce soir. Avant les premières notes de musique, je constate que tous les musiciens sont habillés en noir. Noir comme leur musique ??

Non, nous avons ici un heavy puissant aux riffs acérés qui puise ses racines dans les 80’s avec JUDAS PRIEST, SAXON et consorts comme influences. Nous avons de la testostérone !

En même temps, c’est normal puisque c’est aussi le seul combo 100% masculin de la soirée !

Ce qui est surprenant dans l’affaire c’est que STEFF, le chanteur, vient de SILVER DIRT, un groupe de hard-rock lorgnant de temps- en-temps vers le glam ou le sleaze. Avec ce changement de cap, son chant a changé. Il a évolué, il est devenu plus grave, plus sombre. Il maîtrise parfaitement son domaine et nous fait oublier haut la main son ancien univers musical..

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HEADLESS CROWN

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HEADLESS CROWN

Ce soir, les HEADLESS CROWN interprètent les titres de leur premier album qui doit sortir chez Massacre Records début décembre. Il est intitulé “Time for Revolution”. Inutile de vous dire que le label allemand ne les a pas signés par hasard.

Si l’album ressemble à la musique jouée ce soir et au clip visible sur internet, ils n’auront rien à envier aux groupes reconnus dans le style.

Formé en 2011, et après quelques changements de musiciens, le groupe se stabilise avec CARLOS à la batterie, CED et MANU aux guitares et MACK (tiens un annécien, ex TOBACCO ROAD !) à la basse.

Personnellement, j’ai préféré les trois derniers morceaux et leurs rythmes mi-tempos, je les ai trouvés plus mélodiques. Si vous voulez un conseil, continuez sur cette voie, elle vous mènera loin.

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ELFERYA

Ce qu’il y a de bien en Suisse, c’est que les horaires sont respectés par tout le monde et c’est donc à l’heure prévue qu’arrive ELFERYA, le groupe vedette de ce mini-fest. Ils viennent fêter avec le public la sortie de leur deuxième album “Eden’s fall”. 

Ils oeuvrent eux-aussi dans un registre métal symphonique avec une chanteuse aux commandes. Ici, il n’y a pas de clavier mais une violoniste pleine de fougue.

Ils ont joués avec des grands noms du style comme DELAIN, XANDRIA et même ELUVEITIE. Ils sont aussi allés en Amérique du Sud défendre leur premier album “The straight and narrow” devant un public très nombreux, comme habituellement dans ces contrées. 

Malgré cette expérience, je trouve le look des musiciens très disparate. Ca manque d’unité alors que musicalement tout est bien huilé. C’est dommage.

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ELFERYA

Le batteur est nouveau dans la formation ainsi que MELODY, la chanteuse. Dans un registre nettement moins lyrique que DEEP SUN, elle nuance bien sa voix et les morceaux s’écoutent facilement.

L’apport d’un violon est un plus lorsqu’il est utilisé en support rythmique de la guitare. Il apporte des sonorités rarement entendues dans le métal.

Avant le dernier morceau et les remerciements de rigueur, le groupe nous présente GUSTAVO SAZES, l’artiste qui a réalisé la pochette de leur disque. Ce brésilien est venu spécialement du Portugal où il habite pour l’occasion. Je vous en parle car il a aussi travaillé pour MORBID ANGEL, ARCH ENEMY ou JAMES LABRIE, c’est donc un personnage intéressant.

En cas de besoin, n’hésitez pas à faire appel à lui, son travail mérite le détour !

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ELFERYA

En conclusion, j’ai passé un agréable moment. Et pour finir, un grand merci à YAN pour ses belles photos.

 

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Report de Steve*74

Que faites-vous quand vous êtes le samedi soir à côté de Bâle pour H.E.A.T et que le lundi il y a la Hard-Rock Session à Colmar ??? Et bien, vous vous payez un hôtel et vous restez sur place ! Surtout qu’une fois encore, l’affiche est superbe.

Ce concert se déroule pendant la Foire aux vins au Parc des expos de la ville. Inutile de vous préciser qu’il est légèrement compliqué de s’y garer…. En plus, comme c’est la première fois que je viens, je ne prends pas la bonne entrée ! Du coup, je dois traverser une bonne partie de la foire pour enfin arriver à l’arène où a lieu le concert… Et donc je rate une bonne partie d’ENSIFERUM (Serait-ce le syndrome Ti-Rickou ?!) !  Je peste d’en avoir raté une bonne partie même si je vais être franc avec vous : ce n’est pas pour eux que je suis venu à Colmar.

Les finlandais ont la difficile tâche d’ouvrir ce festival. Bien qu’ils soient le seul groupe violent de la soirée, je constate qu’ils s’en sortent plutôt bien. La fosse devant la scène est déjà en fusion et ça slamm déjà méchant.

Le folk métal viking proposé ce soir n’est pas trop agressif même si le look arboré est assez guerrier. Des traces de peinture noire sur les visages et les kilts de deux des musiciens ajoutent une note d’exotisme au spectacle. A noter une présence féminine avec EMMI aux claviers pour adoucir un peu l’ensemble de ce monde de brutes.

Ce sont les voix qui me dérangent le plus avec ces groupes, et là elles évoluent entre chants gutturaux et chants clairs (ouf !!). Je n’écouterais pas ça tous les jours mais finalement ça passe bien.

En une heure c’est bouclé. Pas de favoritisme pour ce festival, pas de rappel, tous les groupes auront une heure montre en main pour leur set.

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Le temps de dire bonjour à quelques connaissances qui ont fait le déplacement et c’est déjà au tour de W.A.S.P.P. Le backdrop en fond de scène est ancien car il annonce W.A.S.P. 1982 – 2014…

Sur la musique d’intro, le groupe se la joue star en se mettant dos au public et en ne se retournant que sur les premières notes de “On your Knees”.

BLACKIE, le patron incontesté, a un peu grossi et il ne bougera pas vraiment de tout le concert… contrairement à DOUG BLAIR, son guitariste.

De nombreux fans se pressent contre les barrières car BLACKIE est une icône du rock, grande gueule comme on les aime. Ou comme on les déteste !!

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Le son n’est pas hyper bon. Ca gâche un peu la fête car la set list est en fait un best of fait uniquement de tubes : “Love machine”, “Wild child” (mon morceau préféré), “The Idol”, “I wanna be somebody”.

Sur ce dernier morceau, BLACKIE fait chanter le public et applique les vieilles recettes à savoir qui du côté droit ou du côté gauche chantera le plus fort. Pas original pour un sou, mais toujours efficace !!

Les musiciens qui l’accompagnent font le boulot, mais nous sommes loin de la folie qu’il y avait au début du groupe avec CHRIS HOLMES et RANDY PIPER. Non monsieur, ce n’est pas de la nostalgie, c’est une vérité !!!

Le show se termine en fanfare avec un petit “Blind in Texas”.

Les gens autour de moi sont contents d’avoir vu un groupe qui parfois annule ses concerts un peu au dernier moment….

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Place maintenant à ACCEPT. Pour moi, ils auraient du être la tête d’affiche de ce concert, mais les organisateurs en ont décidé autrement.

Des fumigènes et des lumières aussi rouges que la pochette de leur dernier CD annoncent la venue des musiciens. La batterie est surélevée et posée sur la base à priori d’une pyramide.

Le show débute par “Stampede” issu du dernier album “Blind rage”.

Leur heavy métal mélodique n’a plus à faire ses preuves et l’arrivée de MARK TORNILLO au chant n’a absolument pas changé la donne, sa voix s’inscrivant à merveille dans l’univers musical du groupe. Les anciens morceaux crées du temps d’UDO passent comme une lettre à la poste.

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Les deux membres historiques du groupe, WOLF HOFFMAN et PETER BALTES s’entendent comme larrons en foire. Ca s’entend et ça se voit !!

“Stalingrad”, “Restless and wild”, et le morceau que j’attends par dessus tout : “Princess of the dawn” arrive ! C’est carré, les Flying V sont de sortie. Celle de WOLF gémit sous ses doigts experts et le public chante le refrain à tue-tête.

Nos grands-parents doivent se retourner dans leurs tombes quand retentissent les premières notes de “Fast as a shark” et sa fameuse intro polémique “Heilli Heillo”. Parenthèse historique, les paroles de ce titre proviennent d’une gentille chanson à boire allemande et n’ont absolument rien à voir avec un chant de guerre.

Le jeune public lui s’en fiche royalement et participe de plus en plus bruyamment à la fête.

“Metal heart” arrive avec son fameux intermède symphonique de la “Lettre à Elise” de Beethoven. Il est impossible de faire plus mélodique que ce passage.

Et pour conclure un show parfait, on a droit à “Balls to the wall”.

Je ne sais pas ce que vous ferez le 10 décembre prochain, mais moi je serais à la Belle Electrique de Grenoble pour revoir ACCEPT avec, cette fois-ci, une set list plus longue !

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Nouveau changement de décor pour la venue de SABATON. Comme il n’y a pas de rideau, on peut voir l’installation de la scène et des décors. En gros, ça ressemble à un tableau de guerre. Un char poussé par des roadies habillés en militaires fait son entrée sur la scène, la batterie étant mise sur la tourelle. Les pieds de micros ont un casque incorporé, des sacs de sable, des panneaux indicateurs….

Bref, toute la panoplie d’un champ de bataille.

C’est sur l’intro d’EUROPE, le fameux “The Final countdown” – ils sont suédois ne l’oublions pas – que les hostilités commencent.

C’est en formule commando, pantalon de treillis en avant que SABATON fait retentir les premières notes de “Ghost division”.

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Le public va jouer le jeu et rentrer dans l’univers proposé. Et même plus ! La fosse est en fusion et le service d’ordre ne chôme pas, c’est le moins qu’on puisse dire !

Je pensais bêtement qu’après ACCEPT ça allait être coton pour eux de faire mieux, mais je me trompais. Ce groupe a gravi petit à petit les marches qui mènent à la reconnaissance et à la notoriété et ils savent y faire.

JOAKIM BRODEN mène le groupe d’une main de maître et joue avec ses musiciens autant qu’avec nous. Ils poussent le vice jusqu’à faire semblant de discuter pour savoir quels morceaux ils vont jouer.

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Avec toute la pyrotechnie développée sur scène, il n’y a aucune place pour l’improvisation : tout doit être programmé, millimétré.

JOAKIM remercie bien entendu le public d’être venu si nombreux, et remarque aussi la qualité de la programmation de la soirée.

Du temps qu’il y est, il en profite pour faire son service après-vente en précisant les dates françaises de la prochaine tournée en 2016. Il n’a rien oublié notre bonhomme ! Si un jour il arrête la musique, il pourra toujours se reconvertir en homme d’affaire avisé !

Le heavy pratiqué ce soir par SABATON est différent de celui d’ACCEPT, moins mélodique mais nettement plus rentre-dedans, sans pour autant être agressif. Il faut écouter “Carolus rex” ou encore “Swedish pagans” pour s’en apercevoir.

J’aime bien le timbre de voix de JOAKIM. Et comme le son est excellent, je suis bluffé par la prestation de ce soir : du grand art !!! Je regarde autour de moi, et visiblement je ne suis apparemment pas le seul à le penser.

Pour le final, “Dead soldier’s waltz” et “Masters of the world” clôturent ce festival dans un déluge de feu et de confettis.

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En conclusion de cette soirée, je dirais que je ne regrette vraiment pas mon petit séjour en Alsace, moi !

Mais il faut dire que depuis des années, Colmar nous concocte des affiches de rêve. Alors, vivement l’année prochaine !