Monthly Archives: octobre 2015

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THE SPIDERS

Bon, encore une fois en ce mois d’octobre, le choix du concert du soir devient cornélien. D’un côté mes canadiens favoris DANCE LAURY DANCE qui doivent jouer au Blogg de Lyon et de l’autre côté, SPIDERS et UNCLE ACID qui jouent à l’Epicerie Moderne de Feyzin… En analysant bien la situation, les DANCE LAURY DANCE jouent en compagnie de trois groupes qu’on va qualifier de… brutal (enfin brutal c’est quand ils sont en première !) et en plus ils ont encore quelques dates dans un périmètre raisonnable de chez moi, alors que les suédois de THE SPIDERS et les UNCLE ACID, on ne risque pas de les revoir dans un avenir proche. Et en y réfléchissant encore, je me dis que vues les heures de passage annoncées, l’Epicerie Moderne et le Blogg, ce n’est pas forcément bien éloigné loin de l’autre ! Vous me suivez ?!

Donc pour l’instant, direction l’Epicerie Moderne et miracle, je suis même en avance ; les portes ne sont pas ouvertes ! Je ne risque pas de manquer le premier groupe.

21 h, THE SPIDERS débutent enfin. Ca m’arrange pas forcément dans mon timing, moi ! J’avais pris une méga-claque avec leur album donc j’avais forcément hâte de les voir en live.

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THE SPIDERS

Et comment dire ? Ce n’est pas que je sois déçu, la chanteuse a toujours sa superbe voix – elle est très mignonne en plus – les morceaux en live fonctionnent bien mais bizarrement, il manque un truc. Peut-être un brin de folie… C’est peut-être du au fait que leur show est bien rôdé, trop peut-être. Du coup, ça me laisse une sensation mitigée. Alors on est bien d’accord, c’est bien fait, c’est bien joué mais peut-être que j’en attendais plus. Je suis peut-être trop difficile, moi ! 

Leur show tire à sa fin et la salle commence à se remplir un peu plus. J’ai le temps de faire une pause, ce qui va me permettre bien évidemment de croiser des copains et des copines dans un public bien bigarrés et aux genres bien mélangés. C’est d’ailleurs assez bizarre de voir aussi bien des hardos avec des vestes à patchs que des fans de stoner, des ex-punks et des “monsieur tout le monde” se côtoyer à un concert. Bref, ça ratisse large ce soir et ça c’est vraiment cool.

Bon allez, je regarde ma montre : 10 h, UNCLE ACID monte sur scène. Vu l’heure, ça contrarie de plus en plus mes projets cette histoire !

 

UNCLE ACID 2

UNCLE ACID AND THE DEADBEATS

D’entrée de jeu, je sais par expérience que pour les photos ça va être coton. Les lumières sont intimistes et bleues. Et en plus, ils ont plein de fumigènes ! Du coup, même sans l’objectif, la vision des musiciens n’est pas fabuleuse, d’autant qu’ils sont à contre-jour. Je comprends que ça donne une ambiance qui est certainement voulue, mais perso, ça ne m’arrange pas !

Sinon musicalement, eh bien ça le fait…. Bien sûr si on aime ce style musical ! Sinon on peut toujours aller tenter d’aller se faire écraser sur le parking pour abréger son calvaire… N’est ce pas chérie ? Mais bon, elle était prévenue ! Personnellement, moi j’adore !

Les titres de leur dernier album en live, ça dépote sa mère. Musicalement, ça assure. Après scéniquement, c’est un contexte, hein ? On est plutôt dans le genre “on est là mais on est cachés” ! Mais bon, ce n’est pas le plus important car la réaction de la salle maintenant bien bondée prouve qu’UNCLE ACID a gagné son pari ce soir.

UNCLE ACID 3

UNCLE ACID AND THE DEADBEATS

Bon c’est pas tout, mais j’ai un challenge à réussir, moi. Je sors du concert, fonce dans la voiture, engueule mon GPS car il ne va pas assez vite (non ! mon GPS ce n’est pas ma femme !… Heureusement pour moi !) et je me dirige le plus rapidement que la Loi m’y autorise en direction du Blogg. Je me gare, je me précipite vers la salle et d’un seul coup, j’entends rigoler avec un fort accent québécois…. Ce n’est pas bon signe ! Je vous dis que ce n’est pas bon signe… Et bingo, à deux minutes près, les DANCE LAURY DANCE viennent de finir leur set !!

Le côté cool, c’est qu’on va pouvoir dire bonjour aux copains, le côté négatif c’est que je me sens bien à aller faire un tour à Chambéry jeudi, moi. Mais bon, je ne peux quand même pas rater les prestations de mes copains. Copains dont on va prendre congé rapidement car évidemment, vous l’avez compris, c’est un groupe de brutos qui est monté sur scène, et là il vient de passer la troisième !

Sniff, je n’ai pas réussi mon challenge qui consistait à faire deux concerts le même soir dans deux villes différentes. Pas content Ti-Rickou !

VALIENT THORR

VALIENT THORR

Heu… Comment dire ? Quand j’ai reçu l’info – cinq jours avant la date ! – qu’un concert de plus se rajoutait dans ce mois d’octobre plus que chargé, et c’est un euphémisme, je ne peux pas dire que j’ai sauté de joie. Mais bon, VALIENT THORR, je les ai toujours loupés et je voulais vraiment les voir en live. Et en plus, les autres groupes sur l’affiche ont l’air vraiment très bons !

J’apprends aussi que l’Oeil de Néron, une jeune asso lyonnaise plutôt spécialisée dans le stoner fait cette date à l’arrach’ pour rendre service aux groupes… Alors, si c’est pour une bonne oeuvre, Ti-Rickou direction Décines (pour les non-lyonnais, c’est près de Lyon) et plus précisément le Warm Audio !

Ce qui est méga cool, c’est qu’au Warm Audio, il y a un grand parking. Pas besoin de se galérer pour se garer. La vie comme je l’aime ! Et comme c’est toujours le cas lorsque tout roule, je suis à l’heure et même en avance ! Eh oui !

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CHILD

Donc bien sûr, je suis là pour le début du set du trio australien CHILD. Pour les classifier musicalement, les vieux bouquins de hard-rock les classeraient dans du blues heavy psychédélique. C’est quand même très blues psyché !

C’est très, très bon. Ils ont l’habitude de jouer en live, leurs morceaux sont excellents dans le style. En plus perso, j’adore ce style blues fin 70.

Mais effectivement, même si c’est très bien, c’est le genre de truc que j’ai plus l’habitude d’écouter dans mon salon, tranquille sur la banquette.

J’avoue que mes périples de ces derniers jours ont un petit peu diminué mon attention et donc je n’arrive pas à apprécier à sa juste valeur leur prestation…

D’autant plus que le son est vraiment très fort. J’ai même demandé s’il n’y avait pas de boules Quiès, ce qui est une première ! C’est dommage car je le redis, c’est vraiment bien et que ça m’a vraiment donner envie d’écouter leur disque.

J’ai un peu de temps pour papoter, avec les copains et les copines qui ont fait l’effort de venir, des concerts qu’on a fait ces temps-ci et de ceux qu’on fera dans les prochains jours. On tombe tous d’accord, les choix vont être cornéliens !

BLACK BONE 5

BLACK BONE

Bon, c’est au tour du deuxième trio de la soirée, les hollandais de BLACK BONE de monter sur scène. Et là, changement de décor… à part le fait qu’ils sont trois ! On est maintenant dans du hard-rock des familles qui te fait bouger les cheveux sans bouger les pieds. Et putain, qu’est-ce que c’est bon !

J’hallucine, c’est terrible ! Je me demande comment j’ai fait pour passer à côté de ce groupe. Ils ont deux albums dont ils vont se servir ce soir et il n’y a pas un morceau de faible. C’est une tuerie ! Le chanteur a une méga voix et les autres musiciens sont solides. Et putain, ça envoie !

Les morceaux sont en béton armé, on a envie de bouger, de taper du pied ! Les spectateurs présents n’auront pas fait le déplacement parce que là, carrément, ça déménage sa grand mère en rockin’ chair ! On est tous sur le cul !

Certains montent sur scène avec le groupe, c’est ambiance de folie ce soir au Warm Audio ! Bien sûr dans ces moments là, on n’a pas envie que ça s’arrête et on oublie que le groupe d’après, c’est le groupe pour lequel on est venu !

Dès que leur set est fini je me dirige, comme les copains d’ailleurs, vers leur stand merch, question d’aller le regarder de plus près. Faut pas déconner non plus !… Sauf que, trop tard ! Le premier album est épuisé ! C’est pas grave, le deuxième, ils l’ont !

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VALIENT THORR

Du coup, la pause passe très vite et c’est l’heure pour les américains de VALIENT THORR de monter sur scène. C’est le premier groupe à ne pas évoluer en trio ce soir. Heu, c’est marrant, parmi les membres dudit groupe il n’y en a pas beaucoup qui figurent sur les albums que j’ai… à part bien sûr le chanteur !

Je voulais les voir et putain, je ne vais pas le regretter ! Ces mecs sont des allumés ! Le chanteur est un vrai fou furieux ! On peut le dire de temps en temps sur des groupes mais là il est carrément barge. Il n’arrête pas de bouger, il fait des pompes sur scène et même lorsqu’il est assis, il n’arrête pas de se secouer comme s’il était en crise d’épilepsie !

Il se donne à 200 %, j’ai rarement vu ça !

VALIENT THORR 8

VALIENT THORR

Et ce n’est pas tout, dans le style carrément barré, j’ai demandé le bassiste qui lui aussi est impressionnant dans son jeu de scène ! Lui aussi est carrément possédé ! Les autres ne sont pas en reste et ça déménage grave !

Leur hard-rock stoner envoie vraiment du lourd. Juste un petit bémol, le son toujours fort mais un peu faible sur la voix, ce qui est bêta. Mais bon, sur le moment, on s’en tape ! VALIENT THORR en live, c’est énorme ! 

Je me demande même comment ils trouvent la force de venir nous faire un rappel tellement ils ont donné. En plus pour ce rappel, ils font participer le public qui est tout heureux – bien sûr – de chanter. C’est vraiment tequila royale ce soir ! On est exténués mais heureux. Ce qui est dommage, c’est qu’ils aient joué devant trop peu de personnes par rapport à la capacité de la salle. Mais bon, pour un concert à l’arrach’, c’est déjà pas mal !

Je suis lessivé, crevé mais I’m happy ! Non seulement j’ai vu VALIENT THORR mais j’ai découvert de nouveaux groupes que je ne connaissais pas. Et ça, ça n’a pas de prix !

Le temps de remercier les organisateurs qui ont eu les corones d’organiser cette soirée et il est vraiment grand temps que j’aille me coucher. Putain de soirée !!! Je ne suis pas prêt de l’oublier, celle-là !

VALIENT THORR 4

VALIENT THORR

GLENN HUGHES 8

GLENN HUGHES

Wah !!! GLENN HUGHES est en tournée en Europe et il y a deux dates en France. Heu, une date à Paris et l’autre à Clermont-Ferrand. L’un comme l’autre, c’est loin ! Mais quitte à choisir, Clermont-Ferrand c’est mon territoire et de plus ça me donnera l’occasion de retourner à La Puce à l’Oreille où je sais par expérience que je vais être très bien accueilli.

Et puis je n’ai pas le choix car GLENN HUGHES à eu la brillante idée de se faire accompagner par mon copain DOUG ALDRICH. C’est donc pour ça que je mets les chaînes dans le coffre et direction l’Auvergne !

Heu, en revanche pour le groupe de première partie, vu mon horaire de départ et la route que j’ai à faire, ça me parait compliqué. Et ben non ! Quand j’arrive il y a plus d’une centaine de personnes qui font la queue devant la salle. Yes, mission réussie !

Ou pas. J’hallucine, la première partie a déjà commencé ! Il y a plus de cent personnes sur le trottoir et la première partie a déjà commencé ! Je crois que j’ai une malédiction en ce qui concerne les groupes de première partie ! Si vous avez un désenvoûteur dans le coin…

JARED JAMES NICHOLS 2-

JARED JAMES NICHOLS

Alors bien sûr, je ne dis bonjour à personne et je me précipite comme je peux – mais vraiment comme je peux car la salle ce soir est sold out et que le public présent est, comment dire… en grande majorité un public qui vient au concert mais qui veut avoir les mêmes conditions que dans son salon ! Même si vous dites excusez-moi, je suis photographe et que vous montrez votre pass, il y a vingt personnes qui vous diront nous aussi en vous montrant leur IPhone !

Bon on s’en fout. Je prends le train en marche et putain qu’est-ce que c’est bon ! Avec JARED JAMES NICHOLS, on est plutôt dans la famille (non ! pas beau gosse comme dirait la copine d’à côté – moi personnellement je n’ai pas d’avis), dans la famille donc blues rock. Comme quoi entre les garçons et les filles on n’a pas les mêmes valeurs. Les filles regardent si le musicien est mignon et nous on écoute sa musique… et on regarde sa petite amie !!

Bon, revenons plutôt à nos moutons ou plutôt à notre rock bluesman. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça joue ! J’aime bien la voix, les morceaux sont efficaces et même sa cover des BLUES BROTHERS percute. Là vraiment, je regrette de ne pas avoir vu le set depuis le début ! Donc effectivement quand ça s’arrête, je suis dégoûté.

Je ne vais pas quitter ma place parce que de toute façon, je ne pourrais pas revenir. En plus, même pendant l’entracte je ne vais pas pouvoir me positionner mieux et je me cantonne au quatrième rang. Même pas la possibilité d’aller au bar ni aux toilettes… Comment, je ne vais pas me plaindre ? Mais si !!! Car si dehors il fait froid, ici on est comme dans un four. Le contraste est saisissant.

GLENN HUGHES 5

GLENN HUGHES

Mais bon je suis aux taquets. Et ça y est, c’est parti ! GLENN HUGHES, DOUG ALDRICH et leur copain à la batterie débarquent sur scène dans une formule trio pour le plus grand plaisir d’une salle chauffée à blanc. Même Manie Renée assise au balcon s’est réveillée ! Non, je déconne, y’a quand même quelques jeunes… de quarante ans dans la salle (lol !) ! Mais bon, on s’en tape.

“Stormbringer” vient nous mettre la première tarte de la soirée et c’est parti pour le show. Et putain que la fabuleuse voix de GLENN HUGHES se marie merveilleusement bien avec la guitare de DOUG ! On ne va pas être déçus ! Alors bien sûr nos compères vont puiser dans le répertoire de DEEP PURPLE, de TRAPEZE, de WHITESNAKE (oh surprise !). Comment chérie ? C’est un tribute band que j’ai été voir ? Wouarf wouarf, wouarf ! Bon, on te pardonne femme de peu de foi !

Et putain, c’est vrai que ça le fait grave ! DOUG ALDRICH est encore une fois – à mon humble avis – un pur tueur de la six-cordes, tout en feeling et avec une étonnante facilité. GLENN HUGHES fait bien sûr étalage de ses possibilités vocales, peut-être un peu trop d’effets pour certains, mais bon moi c’est pour ça que je l’aime. E à la basse, ça le fait grave aussi. Je suis carrément sous emprise et j’apprécie à sa juste valeur l’interprétation des différents morceaux.

Bon, il y a des fois où le temps paraît passer trop vite, voire carrément en accéléré. Et quand retentissent les premières notes de “Burn”, je sais avec certitude que ça annonce le dernier morceau. Bon j’avoue, c’est plus facile quand on connait la set list des concerts des jours d’avant  ! Mais cela ne va pas me gâcher ce moment d’exception et, de même que toute la salle, je suis à fond avec eux. Et quand les lumières se rallument, on en voudrait encore.

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DOUG ALDRICH

Mais bon, c’est vraiment fini. Un petit tour au stand merchandising où on peut acheter tout plein de belles choses, des T-Shirts, des photos dédicacées, des médiators, des baguettes usées… Bref, ce n’était pas la peine de se casser le cul pour les attraper ! Mais comme dirait un de mes copains, cinq euros le médiator, dix euros la photo dédicacée, c’est quand même pas donné. Moi je pense que c’est un beau souvenir et que ça n’a pas de prix. Quoi, moi j’ai eu de la chance d’attraper le médiator en vol ? Et alors, c’est le même, lol !!!

Allez, c’est pas tout, je ne vais pas pouvoir attendre de voir DOUG et consorts. GLENN HUGHES, ça m’étonnerait qu’il vienne dans la salle vu qu’il y a eu un meet and great de proposé.

De toute façon, ce qui me préoccupe à l’instant présent c’est de savoir s’il va falloir chaîner ou pas pour rentrer !

 

ALLEZ UN PETIT BILAN DE LA SOIREE

.  JARED JAMES NICHOLS s’est révélé une très bonne découverte,  vraiment agréable dans le style.
.  GLENN HUGHES, que dire à part que c’était… c’était grand ! J’espère que la collaboration avec DOUG ALDRICH ne s’arrêtera pas là. J’aimerais bien qu’ils fassent un disque, moi !
.  LA PUCE A L’OREILLE,  comme d’hab’ une équipe super adorable et le son de la salle est très bon.

Une spéciale dédicace pour le stand de crèpes. Rien que pour ça, il faut venir faire un concert ici !

Et surtout, un special thank à Rock the Night qui nous a booké cette date !

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Bref, une soirée et un concert qu’il ne fallait absolument pas manquer car ce soir GLENN HUGHES et DOUG ALDRICH nous ont prouvé qu’on pouvait faire de la musique en s’amusant et en y prenant du plaisir… et que quand on a des putains de morceaux à son répertoire, c’est con de ne pas les utiliser !

Allez, pour lutter contre le froid, rien ne vaut de s’écouter un petit “Live in London” de PURPLE sur le chemin du retour. Heu… GILLAN, tu ne veux pas prendre ta retraite ?

JARED JAMES NICHOLS 5

JARED JAMES NICHOLS

Report de Steve*74

En ce début de mois d’octobre, les concerts comme les feuilles mortes se ramassent à la pelle et ce jusqu’à fin novembre. Faute de temps, il faut savoir effectuer des choix. Glenn Hughes par exemple, passe le 14 octobre à Riom (en Auvergne) mais aussi à Solothurn (en Suisse) quelques jours auparavant. Après avoir ouvert mon atlas, j’opte pour la Suisse car plus près de chez moi !

Cette soirée commence mal, de mauvaises vibrations nous accompagnent sur l’autoroute, un énorme bouchon suite à un accident nous fait prendre un retard énorme sur notre timing.

Et ce qui devait arriver arriva, je loupe les premiers morceaux de JARED JAMES NICHOLS. Dès les premières notes entendues, je peste et regrette ce maudit embouteillage.

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JARED JAMES NICHOLS

Originaire du Wisconsin mais installé en Californie, JARED guitariste chanteur a formé avec ses deux compères suédois un power trio blues-rock. La fin des années 60 et le début des 70’s deviennent de plus en plus une source d’inspiration pour les jeunes. Celui-ci ne fait exception à cette nouvelle règle, et JARED ne s’en cache pas. Un blues qu’il peaufine depuis son plus jeune âge.

S’il a découvert ce style de musique à 14 ans, des influences rock pour ne pas dire hard se font aussi sentir au détour d’une rythmique ou d’un solo.

Ce style de musique est avant tout une affaire de technique bien sûr, mais aussi en grande partie de feeling. Plus que des cours dans des écoles de musique car il a fréquenté le Berklee College Of Music, c’est en live que JARED dit avoir le plus appris.

Un peu comme pour ULI JON ROTH, il a compris que la rapidité ne fait pas tout. Et lui ne risque pas de se faire flasher par un radar pour excès de vitesse !

Le blues endiablé joué ce soir fait un effet monstrueux dans les premiers rangs de gente féminine. Sourire aux lèvres, les filles sont en extase devant ce jeune mec aux longs cheveux blonds.

C’est avec un blues-rock bourré d’énergie que se clôture ce show. Un fois de plus je vous encourage vivement à les découvrir !

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GLENN HUGHES

Place maintenant à GLENN HUGHES, celui qui se désigne sur les T-shirts et les posters sous le nom de “Voice of the rock”. A mon humble avis, ce terme prête à discussion. Par exemple, PAUL RODGERS est lui aussi la voix du rock ! Question de goût… ou de génération peut-être…

L’affiche est hyper alléchante avec en guest la présence de DOYG ALDRICH à la guitare. Ayant joué avec COVERDALE dans WHITESNAKE, la boucle est maintenant bouclée avec cette tournée. Il aura joué avec les ex-DEEP PURPLE du Mark III.

Pour cette tournée, GLENN HUGHES n’a rien à vendre, pas d’album à défendre. Il est là pour se faire plaisir avec un répertoire qui sera une sorte de best of qui survole son immense carrière.

Je ne vous surprendrais pas en vous disant que le répertoire sera basé sur du bon vieux hard-rock. La preuve dès le début avec “Stormbringer” pour ouvrir le show.

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DOUG ALDRICH

D’entrée, on sent la solidité de l’ensemble mais un léger malaise m’envahit… Je n’entends pratiquement que la basse et la guitare est loin, loin derrière. Malheureusement, il va falloir plusieurs minutes pour rétablir un son cohérent. C’est d’autant plus embêtant que ce soir, nous avons un power trio.

J’ai oublié de vous préciser que le batteur se nomme PONTUS ENGBORG. Entre lui et GLENN, c’est une histoire d’amour qui dure. Ils ont déjà effectués de nombreuses dates ensemble par le passé.

Une formation à trois membres est excellente pour l’esprit rock et l’homogénéité d’un groupe. Par contre, sur certains morceaux, il manque clairement une rythmique ou un clavier pour étoffer un son un peu léger malgré tout le talent des musiciens. Mais faisons fi de ces tracasseries et profitons pleinement du concert !

Dans un registre un peu plus funky, nous avons droit à un “Way back to the bone” à rallonge. Ensuite, c’est au tour de “Touch my life”, un morceau que je n’écoute pas tous les matins. Il est extrait d’un album de TRAPEZE, son premier groupe, sorti en 1971. 

GLENN HUGHES S2

GLENN HUGHES

Ce titre est vraiment bon et donne envie de replonger dans la discographie du groupe. C’est un des meilleurs moments de la soirée pour moi même si cela ne me rajeunit pas…

A l’heure où ses confrères COVERDALE ou GILLAN éprouvent au minimum des difficultés, GLENN HUGHES cabotine un peu à certains moments en chantant hyper-haut et en se permettant des vocalises sur “Mistreated”. Il en joue et en abuse parfois, les autres s’arrêtant même de jouer pour lui laisser le micro. De ce fait, le morceau est interminable. Ceux qui aiment sont aux anges, les autres un peu moins car il y a malgré tout des longueurs.

Sur “Can’t stop the flood”, extrait de l’album “Building the machine” sorti en 2001, GLENN sur la fin du morceau s’esquive dans les coulisses pour faire place à un échange style jam entre DOUG et PONTUSs. Et pour achever les sceptiques, PONTUS termine par un solo de batterie très années 80.

C’est avec un “Burn” vitaminé que se termine trop vite le concert. C’est un morceau casse-gueule par excellence car il est repris un peu par tout le monde sauf assez bizarrement par DEEP PURPLE. En effet, GILLAN lui, ne chante que ses morceaux. Cette version tient la dragée haute aux meilleures versions que j’ai entendues jusqu’ici … Et puis, autant préférer l’original à des copies !

Dès les dernières notes égrenées, direction le stand merchandising. Pour rencontrer GLENN il faut, comme malheureusement de plus en plus de groupes le font, payer et arriver en milieu d’après-midi. Certes, c’est nettement moins cher que pour KISS, mais quand même ! Au stand, des photos et des set lists dédicacées sont vendues pour des prix élevés. Il n’y a pas de petits bénéfices ! Il en va de même pour les baguettes et les médiators, alors qu’à la table voisine JARED et son bassiste rencontrent leurs fans avec le sourire et… gratuitement.

Je veux bien admettre que les artistes ne vendent plus de disques et que les tournées coûtent chères, mais ici  – est-ce l’air suisse ? – c’est beaucoup trop onéreux. Trois jours auparavant ULI JON ROTH vendait lui aussi des photos dédicacées mais deux fois moins chères !

En conclusion, un GLENN HUGHES en forme olympique tant physiquement que vocalement. Sans être enthousiaste, je suis content d’avoir fait tous ces kilomètres pour voir et écouter une légende encore vivante et apte à jouer car c’est une denrée qui se fait de plus en plus rare.

Plein de souvenirs et d’images vont m’accompagner sur le chemin du retour, le plus dur finalement étant de refaire la route pour rentrer !

GLENN HUGUES S10

GLENN HUGHES & DOUG ALDRICH