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JUDAS PRIEST RIDEAULive Report de STEVE*74

Une semaine après les terribles attentats de Paris et les trop nombreuses victimes du concert au Bataclan, la vie reprend ses droits. Surtout ne pas rester enfermé chez soi dans ses peurs, reprendre goût à la vie et repartir sur le chemin des concerts.

C’est décidé, l’occasion d’entrer en résistance et de repartir sur de bonnes bases est trop belle et trop tentante avec le concert de JUDAS PRIEST à l’Arena de Genève.

Quand je franchis les portes d’entrées et ensuite le grand rideau noir qui sépare le hall de la salle, je suis surpris par le monde présent, la salle est bondée. Je me rapproche à coups de coudes de la scène, et là stupeur, une fois les premiers rangs passés je m’aperçois qu’en réalité la taille de la salle a été réduite. La scène a été avancée pour réduire l’espace et les sièges au balcon ne sont remplis que sur les premiers blocs. Du coup nous sommes, à vue de nez, à peu près 2.500 personnes, ce qui est peu vis-à-vis de la capacité de l’endroit.

Je ne sais pas si c’est le prix des places –  c’est super cher même pour un suisse, alors que dire pour nous, pauvres français ! – ou un manque d’intérêt pour le groupe ? Pour ma part, je ne sais pas quel est le cachet du groupe, mais je crois que l’organisateur devrait peut être revoir ses prix à la baisse s’il désire remplir à nouveau cette belle salle.

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JUDAS PRIEST

Pour débuter cette soirée qui s’annonce sous les meilleurs auspices, les BLACK STAR RIDERS prennent place sur scène. Pour ceux qui auraient migré sous d’autres cieux ou hiberné ces derniers temps, ce groupe s’est formé autour des cendres encore chaudes du dernier THIN LIZZY. Formé autour du charismatique guitariste SCOTT GORHAM, le line up est composé de musiciens ayant tous joué au sein de grands groupes. En 2013, ils se lancent dans l’inconnu avec cette nouvelle formation. Enfin, quand je dis dans l’inconnu, c’est plutôt un euphémisme.

Il suffit de fermer les yeux et d’écouter RICK WARWICK au chant pour avoir l’impression d’entendre PHIL LYNOTT. La similitude est frappante et troublante. Sur leur premier disque le mimétisme fonctionne à fond, mais pour être honnête c’est un peu moins vrai maintenant. En effet, sur leur deuxième album, sorti cette année, ils se démarquent un peu de l’emprise THIN LIZZY pour voler vers des contrées nouvelles pour eux.

Ce soir, leur hard-rock bon enfant très classic-rock pioche dans le répertoire du groupe mais aussi chez son illustre parrain. Le son est excellent et permet d’admirer la virtuosité des musiciens ainsi que la complicité qui règne dans la bande de copains.

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JUDAS PRIEST

RICK épaule de temps en temps ses camarades en jouant lui aussi de la guitare. Il est posé et concentré sur son chant. Depuis son précédent groupe, THE ALMIGHTY, sa voix a évolué : elle est moins rocailleuse, plus mélodieuse. Il ne cherche pas à imiter PHIL LYNOTT, mais il s’en inspire fortement. Et l’exercice est plus que concluant ! En entendant par exemple, “The boys are back in town”, des souvenirs me reviennent et me font repenser au concert de LIZZY en 82 au Palais d’Hiver de Lyon. Eh oui, c’est vrai que je ne suis pas tout jeune !!

DAMON JOHNSON, s’il n’a pas l’étoffe ni l’aura d’un JOHN SYKES à la guitare, est tout de même un musicien plein de talent. Sourire aux lèvres, il livre une prestation brillante et se montre un impeccable alter-ego à SCOTT GORHAM.

Bref, bonne prestation des BLACK STAR RIDERS qui reçoivent un très bon accueil d’un public qui n’hésite pas à entonner certains refrains.

L’entracte est toujours l’occasion de croiser des têtes connues et de prendre des nouvelles des groupes présents. C’est aussi le moment de s’hydrater et de reprendre des forces avant d’aller affronter les godfathers du heavy métal !

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JUDAS PRIEST

Dès les premières notes de “War pigs” de BLACK SABBATH, le public quitte le bar et reflue vers la scène, cachée par un énorme backdrop avec le logo du groupe écrit dessus. On peut se demander pourquoi ils débutent le concert avec cette intro, mais n’oublions pas que ROB HALFORD a joué l’intérimaire de luxe pour eux en 1992 et pour un concert de l’Ozzfest en 2004. Et puis, comme ses illustres copains, il est lui aussi né à Birmingham !

Et lorsque “Battle cry”, la véritable intro retentit, tout le monde est dans les starting-blocks, prêt à recevoir sa dose de heavy métal !

Ce soir, le premier morceau joué est “Dragonaut”, il est issu du dernier album en date “Redeemer of souls” sorti en 2014.

Le chant n’arrive pas tout de suite car ROB est resté dans les coulisses. Et c’est d’ailleurs de cet endroit qu’il commence à chanter pour ensuite faire son apparition sur scène. Il marche lentement en s’appuyant sur une canne. Je prends peur et je me demande si c’est un accessoire de scène ou s’il en a réellement besoin pour se déplacer… Crainte vite envolée car dès le deuxième morceau, ce chanteur mythique posera définitivement sa canne ! Ouf !!

Même inquiétude pour le chant. Sur les premières mesures, TROB HALFORD est très bas et plutôt rauque, mais là encore le bougre va nous prouver qu’à soixante quatre ans, il a encore des ressources et que ses poumons fonctionnent bien !

Les mauvais coucheurs nous diront que “c’était mieux avant, qu’il avait plus d’octaves à son actif, que sa voix était moins trafiquée et qu’il y avait moins de reverb’ que ce soir…”. Je répondrais qu’ils ont raison, mais dans la catégorie des chanteurs des 80’s, il assure encore grave !! Croyez-moi, il a encore de belles années devant lui et l’heure de la retraite n’a pas encore sonnée !

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JUDAS PRIEST

Comme d’habitude, la rythmique est sans faille. Fidèle à son habitude IAN HILL, le bassiste, reste toujours sagement dans son périmètre à headbanger en rythme. Perso, je ne l’ai jamais vu marcher. Et encore moins courir !

Pour cette tournée, il est accompagné par SCOTT TRAVIS à la batterie. Ce dernier ne se gêne pas pour faire tourner ses baguettes dès qu’il le peut ! L’assise du groupe est imparable et laisse le champ libre aux autres.

JUDAS PRIEST, c’est aussi un duo de guitaristes qui se rendent coups pour coups. GLENN TIPTON, après plus de quarante ans de tournées communes s’est retrouvé quasi orphelin après le départ de KK DOWNING en 2011. Ce dernier a été remplacé par le tout jeune RICHIE FAULKNER… qui pourrait être son fils ! Il leur a fallu apprendre à se connaître, créer une complicité pour arriver à une vraie osmose entre eux. En quatre ans, l’alchimie a eu le temps de se faire et c’est une formation bien huilée qui déroule un show sans failles ce soir.

Le virevoltant et souriant RICHIE nous gratifie d’un long solo sur “You’ve got another thing comin’” comme preuve de son intégration et implication totale dans le groupe.

Côté visuel, entre chaque morceau, ROB sort se changer et revient avec une veste ou un manteau différent. Il a une garde-robe impressionnante ! On n’échappera pas non plus à sa traditionnelle arrivée pétaradante sur scène en Harley-Davidson.

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JUDAS PRIEST

Le décor est composé – comme souvent de nos jours – d’écrans où sont projetées des animations et les pochettes des albums d’où sont extraits les morceaux joués. Pour les néophytes, ça permet de suivre et pour les autres, de réviser la discographie du groupe. Et il y a de quoi faire !

Il ne faut pas oublier que c’est JUDAS PRIEST qui a généralisé le port du cuir et des perfectos dans le milieu métal des années 80. Ce look viril, toujours présent se ressent aussi dans la musique comme lors du puissant “Painkiller” qui a l’époque avait marqué les esprits.

Il faut attendre la seconde partie de la setlist pour voir arriver les classiques avec des morceaux que tout le monde attend et qui font monter la température dans la salle. Comment rester impassible sur “Breaking the law” ?!

JUDAS PRIEST termine en apothéose avec le morceau que j’attends depuis le début, un “Living after midnight” qui permet au public de chanter son amour au groupe une dernière fois.

Si c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, c’est avec les vieux groupes qu’on passe les meilleurs moments. Pas de doute, les vétérans du métal ont encore leur place au panthéon des légendes encore en activité !

Allez, c’est terminé et il ne me reste plus qu’à rentrer… Et à braver les intempéries sur la route parce qu’il fait quand même un temps de chien dehors !

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JUDAS PRIEST

Pour finir, un grand merci à Isabelle pour les photos.

J’ai une pensée particulièrement émue pour tous ceux qui ont perdu la vie vendredi dernier. Je vous dédie ce report, les amis.

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THEY CALL ME RICO

Bon ce soir, retour à la Tannerie de Bourg-en-Bresse pour une soirée sous le signe du blues.

Et je suis… en avance !

Donc je ne vais pas louper la première partie, le canadien de THEY CALL ME RICO qui, en plus de jouer de la guitare, de l’harmonica et de chanter, joue de la batterie ! Eh oui, c’est possible ! Bon, ce soir, il est quand même accompagné d’un clavier.

Mais putain, c’est vachement impressionnant !

Et quelle facilité à faire l’homme-orchestre ! Pour le style, on est dans du blues folk, et il nous interprète en majorité des compos originales issues de ces deux albums. Mais on a aussi des covers de blues revus à sa sauce  ! Le public bien présent ce soir apprécie la prestation. Perso, je trouve que c’est bien fait et j’apprécie la prouesse technique. Mais, petit à petit, je décroche. Quoiqu’il en soit, c’est une bonne entrée en matière.

Bon, c’est maintenant la traditionnelle pause pour changement de plateau.

FRED CHAPELLIER 1

FRED CHAPELLIER

Et c’est au tour de FRED CHAPELLIER et de ses musiciens de monter sur scène. Là, on est vraiment dans du blues. FRED CHAPELLIER est non seulement un putain de bluesman mais il est aussi un putain de guitariste. Il ne se contente pas d’évoluer dans un style ; on retrouve l’influence des vieux bluesmen, de CLAPTON et même de SANTANA dans ses solos. La set list de ce soir est béton. Lui et les siens nous emmènent dans leur monde, l’ambiance est chaude, tout le monde est heureux, les musiciens s’éclatent, le public aussi. Moi, je suis aux anges et carrément plongé dans son univers où la guitare est reine.

Mais d’un coup, une copine me fait signe, elle veut me dire un truc. Le concert est presque fini alors je vais la voir… Et pendant que tout le monde chante et communie avec le groupe, j’apprends que dans une autre salle de concert, le Bataclan, c’est l’enfer, que des illuminés sont en train de massacrer des gens parce qu’ils font juste la même chose que nous : écouter de la musique.

Sans même m’en rendre compte, comme un boxeur après un KO, je suis déjà dans ma voiture, je veux rentrer pour avoir des infos, des nouvelles de mes copains qui devaient être au Bataclan.

Et là, les infos tombent, c’est un effroyable carnage. 

J’arrive enfin à éteindre la télé et l’ordi, il est plus de 3 h du mat’. J’ai les yeux embrumés. Je n’avais même jamais imaginé qu’on pouvait prendre une balle en pleine tête pendant un concert… Mais d’ailleurs, comment imaginer une telle horreur, d’autant plus que les concerts sont une porte de sortie de notre vie quotidienne, un endroit où, pendant quelques heures, on est en famille, à écouter de la musique, à tout oublier et être juste bien.

FRED CHAPELIER 2

FRED CHAPELLIER

Je me mets du FRED CHAPELLIER dans le casque, mes yeux sont encore plus humides… la musique… ce blues qui prend encore plus son nom ce soir.

Je ne pourrais jamais oublier ce concert, ce concert de FRED CHAPELLIER, le vendredi 13 novembre 2015 à la Tannerie. Et ce concert, c’était vraiment un putain de concert.

Voilà. Bien sûr ce report spécial est dédié aux victimes des attentats de Paris, qu’ils soient morts au Bataclan ou sur une terrasse de café.

BACKYARD BABIES 1

BACKYARD BABIES

Incroyable, je suis en panne de chocolat ! Et où trouver du chocolat un 11 novembre à part… en Suisse, bien sûr !

Heu.. comment je vous prends un peu pour des jambons ? Non, non, c’est par hasard que je me retrouve à Genève devant l’Usine pour une soirée sous le signe de la Suède. D’accord, vous ne me croyez pas… Et vous avez bien raison !

Trêve de plaisanterie, quand j’arrive devant l’Usine, un doute m’envahit : il n’y a pas beaucoup de monde, donc soit c’est déjà ouvert, soit on ne va vraiment pas être serrés dedans. Heu… on doit plutôt être dans la deuxième option car quand la porte s’ouvre, on n’est franchement pas nombreux à entrer et l’impression se confirme de suite car l’Usine est en petite configuration.

JUNKSTARS 1

JUNKSTARS

Le temps que le premier groupe monte sur scène, il y a un peu plus de monde mais c’est devant un public toujours très clairsemé que les JUNKSTARS commencent à jouer.

Le trio est dans un style fuckin’ rock’n’roll qui réveille. C’est clair que ces gars-là, ce sont des vrais, des tatoués. Moi perso, j’aime énormément. C’est de la musique qui ne prend pas la tête, c’est énergique et ça passe comme une lettre à la Poste. Rien de tel pour débuter une soirée. Leurs morceaux sont vraiment sympas et du coup, on n’a même pas le temps de se rendre compte que ça a commencé que c’est déjà fini.

Allez, la pause permet d’aller jeter un coup d’oeil sur le stand merchandising du groupe où ils ont, bien sûr, le dernier CD en date et de beaux T-Shirts. Le seul problème, c’est que les prix sont en francs suisses. Et plutôt faits pour un pouvoir d’achat suisse !

HEAVY TIGER

HEAVY TIGER

C’est au tour du groupe suivant, les HEAVY TIGER de monter sur scène. On est dans la même configuration que le groupe d’avant, en trio.

Sauf que là, la grande différence c’est que ce sont des filles ! Alors déjà, premièrement, elles sont bonnes… musiciennes bien sûr ! Elles ont toutes la même tenue rouge avec le nom du groupe dans le dos un peu comme une équipe de baseball. Et musicalement, ça joue !

Après, leur style, on va dire du hard sleaze… c’est pas hargneux. Mais vu le jeune âge des demoiselles, il y a du potentiel car les morceaux sont sympas et que le petit manque de hargne est la seule chose qu’on puisse leur reprocher. Enfin, c’est parfait aussi pour ce début de soirée.

Retour à la case intermède où on oublie qu’on a soif quand on regarde le prix des consos car le change est fait à un pour un et que, bien évidement, je n’ai pas de francs suisses sur moi !

 

BACKYARD BABIES 2

BACKYARD BABIES

Allez, la sono se met à déverser “Welcome to the jungle” des GUNNERS, la lumière se met à bouger ; c’est le signe que les BACKYARD BABIES arrivent, Yeah !

D’entrée de jeu, c’est toujours méga bon. Ils sont tous là et ils ne sont pas venus pour refaire la tapisserie ! Ils ont toujours une présence incroyable sur scène. Ils ont même des marchepieds exprès pour pouvoir monter dessus et surmonter le public.

Les morceaux de leur dernier album qui paraissent plus soft sur CD, ça pète grave en live ! On va avoir droit au moment émotion, la ballade, mais même ça, c’est bon.

La salle s’est bien remplie et ils ont eu bien raison d’arriver car encore une fois, le show des BACKYARD BABIES, ça vaut vraiment le déplacement. Les premiers rangs s’éclatent comme des petits fous. On a une très bonne ambiance et en plus bon enfant. En clair, il n’y a pas de blaireaux qui prennent la tête.

Sinon pour la set list, on va avoir des morceaux issus de leurs différents albums et on ne va pas se gêner pour les reprendre avec eux ! Bon moi perso, je ne suis pas objectif, car j’adore vraiment les BACKYARD BABIES. Et encore une fois, je ne suis pas du tout déçu, bien au contraire. En plus ça faisait un bout de temps que je n’avais pas pris une dose de sleaze et mon Dieu que ça fait du bien !

Mais voilà, c’est fini.

Je prends le temps de passer à leur stand merch et j’avoue que j’hésite pas mal à savoir si je prends un frisbee à dix francs suisses où pas.

Les deux groupes précédents sont présents dans la salle pour dédicacer et prendre des photos. Les BACKYARD BABIES, eux, ont des CD déjà tout signés sur le stand. Mais comme il y avait un meet and greet juste avant, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils viennent dans la salle… Sauf que le bassiste est quand même venu nous faire un petit coucou ! Pour le plus grand plaisir des copines !

Voilà, le périple en Suisse tire à sa fin. Il est plus de minuit et je vais quand même devoir trouver du chocolat… sinon je ne vais pas être crédible, moi !

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MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK

Allez, ce soir c’est Bourg-en-Bresse et plus précisément la Tannerie qui va être le haut-lieu névralgique du hard-rock avec en tête d’affiche MICHAEL SCHENKER and THE TEMPLE OF ROCK !

Et ils sont venus, ils sont tous là, les grenoblois, les chambériens, les annéciens, les stéphanois, les dijonnais, les montbéliardais, les clermontois, et même des lyonnais (si, si !). On a bien sûr aussi des burgiens, trop heureux de ne pas avoir à faire à minima une heure de route pour voir leur héros.

D’entrée de jeu, l’affichette “complet” plaquée sur la porte marque le fait que, malgré ce que peuvent en penser les mauvaises langues, le hard-rock de qualité fait encore recette. La Tannerie a – heureusement ! – eu la brillante idée d’ouvrir les portes un peu plus tôt et du coup l’entrée se fait sans précipitation et sans que les gens risquent de rater la première partie. C’est donc tout doucement que la salle se remplie.

Une chose est sûre : on ne va pas avoir froid !

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SEVENTY SEVEN

… D’autant plus que c’est une bande de fous furieux de jeunes espagnols, les ’77 (SEVENTY SEVEN) qui va ouvrir les hostilités. Et de quelle manière ! Leur hard-rock binaire à la AIRBOURNE, AC/DC fait bouger les cheveux sans toucher la racine. Du vrai hard- rock sans prise de tête mais bigrement efficace. Malgré leur jeune âge, les ’77 ont déjà une grande habitude du live et ils vont profiter du fait que les gens ne puissent pas bouger d’un pouce pour leur asséner de grands riffs dans la tronche ! C’est trop trop bon !! Début de soirée sur les chapeaux de roues, comme je l’aime.

La pause ne va pas voir bouger beaucoup de gens – même pour aller se ravitailler en houblon ! – car, comme dirait un humoriste français, on est serrés comme des sardines.

Mais même ça, c’est bon !

On ne va pas avoir trop de temps à mijoter car déjà les premières notes magiques de “Doctor, Doctor” résonnent. Yes, yes, yes, !!! MICHAEL SCHENKER et ses copains sont là, chez nous, à Bourg-en- Bresse, à la Tannerie et putain, ils sont en forme ! Imaginez le répertoire qu’il faut avoir pour commencer par un morceau comme “Doctor, Doctor” ?!!!

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MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK

A part des grognons ronchons, je ne vois pas comment on ne peut pas apprécier la présence de HERMAN RAREBELL, magique derrière ses fûts, de FRANCIS BUCHHOLTZ, impérial à la basse avec une forme impressionnante et un sourire banane. Et que dire de leur complicité sur scène, chose rarement visible pour des musiciens de ce calibre ?

DOOGIE WHITE a une voix magique. Alors effectivement, il y a peut-être deux morceaux périodes SCORPIONS où il est un peu limite, mais bon putain, comparé à son immense talent sur les autres morceaux, ce n’est pas forcément dramatique !

Et que dire de MICHAEL SCHENKER qui avec les années comme le bon vin se bonifie ? Non seulement il a toujours son toucher de guitare miraculeux, son immense feeling et sa super Flying V qu’il a contribué à rendre célèbre dans le monde entier mais en plus il a trouvé son équilibre avec son TEMPLE OF ROCK et retrouvé son plaisir et sa joie de jouer.

Je vous ai dit qu’on avait commencé par “Doctor, Doctor”, je ne vais pas vous faire la set list dans l’ordre mais on va avoir droit à “Rock Bottom”, “Lovedrive”, “Coast to coast”, “Natural Thing”, “Victim of Illusion”, “Hurricane”… Un parfait dosage entre UFO, MSG et bien sur SCORPIONS. Une putain de set list du feu de Dieu ! Des morceaux d’anthologie qui tournent pour la plupart depuis trente ans en prouvant leur efficacité.

Alors on trouvera toujours quelques rabat-joie qui n’avaient pas compris le style de musique qui allait être joué ici ce soir, mais moi comme les cinq cent autres personnes qui ont rempli la Tannerie, on en prend plein nos oreilles et plein nos mirettes. Et c’est ça le plus important. MICHAEL SCHENKER nous prouve encore ce soir que non seulement il est un excellent technicien mais aussi qu’il est un putain de compositeur qui sait faire des riffs qui passent au travers du temps.

En parlant du temps, malheureusement dans ces cas-là, il y a accélération de particules et voilà on se retrouve déjà à la fin. Les lumières se rallument, la salle se vide tout doucement… au compte- gouttes même car bien sûr les gens ne veulent pas passer à côté du stand merch sans ramener un souvenir de ce moment magique, que ce soit de MICHAEL SCHENKER ou de SEVENTY SEVEN.

Ces derniers sont très heureux de rencontrer les gens qui les ont découverts ce soir et qui, pour un grand nombre veulent acheter leurs albums. Les ’77 ce soir se sont fait de nouveaux fans et c’est amplement mérité.

Pour avoir du MICHAEL SCHENKER en revanche, c’est très simple, sa photo dédicacée est à vingt euros ! Mais bon d’un autre coté, on comprend qu’il n’aurait pas pu signer trois cent cinquante autographes !

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MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK

Allez, maintenant que la foule est moins dense, on peut retrouver les copains et discuter un peu avec eux, refaire le concert comme on refait un match et même si bien sûr tout le monde a un petit bémol, on tombe rapidement d’accord sur le fait que MICHAEL SCHENKER est dans cette formation terriblement efficace. Euh, et comme dirait une copine : “C’est putain de jouissif” !!!

Moi perso, j’ai toujours du mal à redescendre. Je viens d’avoir quelques-uns des morceaux que je préfère joués d’une manière hallucinante et par un des plus grands guitar-hero du monde. Ouais ouais, j’assume !

Allez, le parking est vide, la salle se ferme… Mon Dieu, qu’est-ce que c’est beau une Tannerie blindée !