Monthly Archives: février 2019

Report et Photos by Ti-Rickou

Il y a des jours où tu te réveilles et où tu es excité comme un gardon, tu as un sourire banane, en bref, tu es heureux. Et c’est mon cas aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que ce soir, je vais retrouver les fous furieux de STEVE ‘N’ SEAGULLS et évidemment, ça va être forcément délire et rien qu’à y penser, ça me rend heureux ! La mauvaise nouvelle, c’est que la fiesta se passe au CCO de Villeurbanne. Ce n’est pas que je n’aime pas cette salle – bien au contraire – mais le fait de penser que je vais me galérer comme un rat mort pour trouver une gâche, ça me redescend d’un cran.

Donc vu qu’il y a normalement une première partie et que j’ai décidé cette année de ne pas les louper, une seule solution : partir très en avance. J’ai bien fait de prévoir large, je vais finir par pouvoir dessiner de mémoire un plan du quartier. Mais à hardos vaillant rien d’impossible ! J’arrive même avant l’ouverture des portes (qu’est-ce que vous dites de ça Steve et Seb ?).

Etonnamment, il n’y a pas trop de monde devant la porte. Etonnamment car ce soir c’est full. Ceci dit, ça m’arrange car je vais pouvoir me positionner tranquillement. En passant devant le stand merch’ de STEVE ‘N’ SEAGULLS, il y a un grand costaud blond qui me fait un sourire… Je mets un instant à le reconnaître, pas facile sans sa peau de castor sur la tête ! C’est bien HILTUNEN, un des guitaristes multi-instrumentistes de STEVE ‘N’ SEAGULLS qui est au stand. Cool, maintenant je commence à papoter avec les musiciens avant le concert, ça m’évite de rester après ! J’adore ce mec, non seulement c’est un putain de musicien mais en plus, il est vraiment adorable. Voilà une soirée qui s’annonce bien ! Je ne traîne quand même pas trop au stand car de toute façon, le copain de STEVE ‘N’ SEAGULLS, je vais le revoir bientôt, lol !

Quand KEPA, la première partie entre sur scène, la salle est assez bien remplie. Tiens, il a du voir un peu de lumière (un peu, hein) car il est arrivé avec sa propre lampe, sa chaise et sa guitare.

KEPA oeuvre, on va dire, dans du blues mais du blues vraiment à l’ancienne. Le premier réflexe est de te demander ce qu’il fait là car ce n’est pas forcément festif. Deuxièmement, il est à peine audible. Le groupe de percus qui répète dans les studios derrière fait beaucoup plus de bruit !

Bon, c’est clair, d’entrée de jeu, je n’accroche vraiment vraiment pas. Non seulement il n’est pas raccord avec le groupe principal mais en plus, au lieu de chauffer la salle, il est en train de réussir un numéro d’hypnotiseur en endormant la salle. J’en connais un qui ne trouve même plus la force de sortir dans la zone fumeur. Je déconne, bien sûr que je sors !! En tout cas, j’ai bien fait d’arriver à l’heure, moi !

Bon allez, c’est terminé. Je peux regagner la salle et là, pour rentrer, il me faudrait presque un chausse-pieds mais bon les gens sont méga cool et me laissent gentiment passer. Je vais pouvoir m’installer tranquillement pour l’arrivée de STEVE ‘N’ SEAGULLS sur scène. J’espère qu’ils ne vont pas trop tarder car, comme dirait un grand chanteur français : “Ah qu’est-ce qu’on est serrés au fond de cette boîte !” et en plus il fait méga chaud. Non, je ne me plains pas tout le temps !

De toute façon les fous furieux arrivent et c’est parti !

Ben voilà, avec sa petite salopette et sa peau de castor sur la tête, je le reconnais mieux ! Est-ce que cette fois-ci je vais réussir à compter le nombre d’instruments différents qu’il utilise. Je ne sais pas car ça part comme d’hab’ dans une pure folie et je suis forcément occuper à regarder de partout, à bien ouvrir mes oreilles pour ne pas perdre une miette des arrangements et des subtilités qu’ils ont insérés dans leurs titres.

Ah, effectivement, je m’aperçois que je n’ai pas commencé par le départ. Pour ceux qui vivent sur la planète Mars et ne connaissent pas STEVE ‘N’ SEAGULLS, ce sont des musiciens qui ont décidé de reprendre des morceaux de rock, hard, metal à la sauce finlandaise avec des instruments aussi divers que des petites cuillères, de l’accordéon, de la contrebasse, une caisse à savon, etc. Il y a même certains instruments dont je n’ai aucune idée de ce que c’est. Le résultat est en tout cas neuf fois sur dix mega top.

Bien-sûr, le public réagit différemment si c’est des morceaux qu’il adore ou si c’est des morceaux qu’il découvre. Ce ne sont pas les mêmes qui vont s’éclater sur LENNY KRAVITZ que sur METALLICA. Effectivement, il y a des morceaux qui vont mettre tout le monde d’accord “Thunderstruck” d’AC/DC, les titres de MAIDEN…

J’avais raison, c’est du pur bonheur en barre ! Les gens sont dans une parenthèse enchantée avec des gentils fermiers en salopettes. Certains avec un chapeau “oeuf sur le plat en crèpe” (en vente au stand merchandising), d’autres avec une peau de castor sur la tête. Bref, on se croirait chez eux, dans leur ferme… en Finlande ! Ambiance forcément bon enfant.

REMMEL, le chanteur principal est toujours un mega frontman. Il respire la joie et l’envie de faire plaisir. Personnellement, j’adore sa voix et sa manière d’avoir su adapter les morceaux et de ne pas avoir essayer de les chanter à la manière de l’interprète originel… ce qui à mes oreilles, n’aurait eu aucun intérêt. C’est ça la force de ce groupe : c’est de s’être approprier totalement les morceaux mais de les respecter.

Les titres s’enchaînent, on a chaud mais on est bien. C’est clair que ça fonctionne mega bien ! Je suis toujours épaté par la dextérité avec laquelle les musiciens passent d’un instrument à l’autre. HERMAN, est lui aussi, un joyeux drille et ne perd jamais l’occasion de faire le spectacle. Tous les membres du groupe ont compris qu’un concert ce n’est pas que du son, c’est aussi du visuel et du show. Et chez eux, pas de colorant, que du naturel et du bio !!!

Bon, quand ils commencent à faire les premières mesures de “Thunderstruck” avec des coups d’enclume, tu sais que malheureusement le concert touche à sa fin. Mais bon on s’en tape, on en profite, tout le monde chante. Je suis aux anges ! Bien-sûr, ils nous font après des délires styles un peu polka machin et d’un seul coup, spécialement pour nous (si, si), on a droit à une version d’”Antisocial” de TRUST, entonné par HERMAN. Le public lyonnais est aux taquets et bizarrement, malgré l’accent, STEVE ‘N’ SEAGULLS nous fait une version beaucoup plus réussie que celle de l’homme au bob actuellement. Au moins, eux, ils la chantent et ne se contentent pas de faire des lalala. Allez, je viens de me faire plein de nouveaux copains sur ce coup-là !

Cette fois-ci, c’est fini. Ce doit être le second effet Kiss Cool. J’ai toujours un énorme sourire banane, je suis heureux et j’ai une nouvelle fois pris une mega tarte. J’aimerais bien quand même que la prochaine fois que je les vois en live, ils nous fassent un ou deux morceaux à eux et je suis sûr qu’on s’éclatera pareil.

Un grand merci à Mediatone et un mega merci à STEVE ‘N’ SEAGULLS pour ce moment hors du temps, des modes et des convenances musicales.

Long live rock ‘n’ roll my friends !

JOHN GARCIA 1
JOHN GARCIA AND THE BAND OF GOLD @ le Kao – Lyon (69)

Report + Photos by Ti-Rickou

Bon, le choix du concert de ce soir n’a pas été simple pour moi : POWERWOLF et KISSIN’ DYNAMITE d’un côté et JOHN GARCIA de l’autre. Pas facile de se décider… En même temps, je n’ai jamais vu JOHN GARCIA et je n’ai vraiment pas envie de le louper donc mon choix est fait. Direction Gerland et le Kao ! De toute façon, Steve*74 et Seb 747 ont prévu d’aller au Transbordeur. Il ne faut pas que j’arrive à la bourre car je ne veux pas louper la première partie, les canadiens de DEAD QUIET. Je ne les connais pas mais mon instinct me dit qu’ils sont à découvrir.

Cool, je me gare facile et donc, je suis en avance ! CQFD. Du coup, je peux tranquillement me positionner pour prendre des photos avant que DEAD QUIET ne commence.

DEAD QUIET @ le Kao – Lyon (69)

Allez, c’est parti !! Et encore une fois mon instinct ne m’a pas trompé, putain c’est mega bon ! Du hard-rock, hard 70 avec un clavier limite stoner. Ouah, ça j’aime ! En plus, leurs morceaux ne sont pas monotones, il y a de gros riffs, des mélodies. C’est puissant.

Et visuellement, ça le fait aussi. Les musicos s’éclatent à fond et communiquent avec le public, surtout le chanteur qui se fait adopter direct. La Mort Tranquille frappe entre les deux oreilles directement au cerveau qui percute ça comme du pur bonheur. En revanche, ça peut te niquer les cervicales !!! Une bien bonne découverte. La soirée s’annonce très bien.

C’est l’heure de la pause. Reprendre des forces avant le Sergent… heu non, JOHN GARCIA !

Allez, j’y retourne. Bon, ce n’est pas compliqué de retourner devant la scène car malheureusement on ne doit pas être plus de 300 pour ce moment. Sniff ! Mais je m’en tape, moi je suis là !

Les membre du BAND OF GOLD commencent à jouer un instrumental. Tiens, çà ressemble à du KYUSS, lol !!! 

JOHN GARCIA AND THE BAND OF GOLD @ le Kao – Lyon (69)

JOHN GARCIA les rejoint sur scène, très stylé crooner des années 60. Et c’est partie pour des morceaux de son dernier album. L’ambiance monte d’un cran et lorsqu’ils nous jouent du KYUSS, le public devient limite dingue. Ca bouge grave ! L’ambiance redescend quand ils nous font des nouveaux morceaux mais c’est pour mieux repartir lorsqu’ils redémarrent du côté du répertoire de KYUSS.

C’est dingue le charisme de JOHN ! Il est presque hypnotique. Sa voix est chaude, grave. Et comment il monte sa voix pour changer de tonalités sans efforts apparents !! OK, je suis fan ; et un fan heureux vu que j’ai droit à plein de morceaux de KYUSS que je n’avais jamais entendu en live.

En plus, les BAND OF GOLD assurent grave. Les nouveau morceaux passent bien en live et JOHN a résisté à mettre des morceaux de HERMANO dans la set list. Heu, désolé pour les fans de ce projet mais moi je n’ai pas accroché et j’avais un peu peur qu’ils en fassent plusieurs.

Bon, un dernier morceau du dernier album et c’est fini. Putain, ça aurait été bêta de louper ça !

En plus, j’ai appris depuis que KISSIN’ DYNAMITE revient en octobre en tête d’affiche avec BLACKRAIN au Hard-Rock Café de Lyon ! Une nouvelle qui me fait encore plus apprécier cette soirée !

Un grand merci à Médiatone pour nous avoir permis de vivre ce grand moment ! 2019 s’annonce comme un bon cru pour les concerts !!!

Report SEB 747 – Photos : STEVE*74

En ce lundi soir du 28 janvier, Saint-Charlemagne, un dicton nous prévient : « Neige de janvier vaut fumier. ». Ok, d’accord pour la neige, il y en a eu ce matin et elle est annoncée pour cette nuit. Mais le fumier ? Je ne vois pas ! Évidemment, je ne vais pas tarder à en comprendre le sens ce soir. Mais patience et longueur de temps…

Partis en tout début d’après-midi, histoire de ne pas se retrouver coincés dans les éventuels bouchons et d’être surpris par la neige, nous arrivons sur le site en avance (pas comme certains, si vous voyez qui je veux dire…). Je me dis que c’est cool, pour une fois je vais pouvoir me garer dans le parking du Transbordeur, et ne pas mettre trois heures à trouver une place. Oui, mais c’est sans compter que ce soir, c’est full ! Bon, nous tournons un petit peu, trouvons une place dans un endroit improbable et, après une petite marche à pied, nous voici, mon compère Steve*74 et moi-même devant le site. Euh… C’est quoi toute cette queue ? Nous sommes largement en avance et il y a déjà énormément de monde qui attend !

Je remarque, dans la foule des gars maquillés comme POWERWOLF. Je me dis que c’est peut-être des allemands que j’avais croisé à Soleure en avril 2016 (rappelez-vous du report) et qui, je l’appris plus tard, suivent le groupe partout où il va. Apparemment, ce n’est pas le cas. En tout cas, chapeau bas, c’est bien ressemblant ! La foule qui attend, assez disparate, contient beaucoup de jeunes. Du coup, un autre dicton ne me vient à l’esprit : « Pour Charlemagne, les écoliers, doivent fermer livres et cahiers » ? Ça doit-être pour ça qu’ils m’ont l’air si nombreux, lol !!

Après une bonne demi-heure d’attente dans le froid – mais heureusement pour nous pas sous la pluie ni la neige – les portes s’ouvrent. Pas mécontent de rentrer, moi ! J’ai quand même une petite pensée pour tous ceux qui font encore la queue dehors. Allez, je me dirige direct vers les premiers rangs, histoire de pouvoir faire un bon report, pendant que mon compère Steve, lui, va dans le crash barrière pour prendre les photos. En me retournant, je constate pas mal de T-Shirts ou de vestes POWERWOLF… et pas mal de monde aussi ! Je vous l’ai déjà dit que c’était complet ? Ah oui, je l’ai déjà dit. Donc, forcément, si on veut garder sa place, il faut faire une croix sur la boisson et autres pauses, pour sûr.

Ce sont les KISSIN’ DYNAMITE qui vont entamer les hostilités ce soir. Leur décor de scène, même s’il est restreint, est vraiment cool. Ils ont même droit à leur backdrop, ce qui n’est pas souvent le cas pour une première partie. Les lumières s’éteignent enfin et nos dynamiteurs allemands arpentent la scène. Pas de temps mort, le groupe met directement le feu au Transbordeur avec le bien-nommé « I’ve Got The Fire » tiré de leur récent album « Ecstasy ».

La place allouée au groupe est relativement étroite, le reste étant pris par le décor de POWERWOLF, bien caché sous des draps noirs. Mais ça permet de bien voir le chouette dessin du dernier album sur les peaux de grosse caisse du batteur…. Et aussi d’apprécier son jeu à sa juste valeur !

Sur chaque côté de la batterie, prônent des piédestaux en forme de bâtons de dynamite derrière lesquels les musiciens iront se jucher régulièrement, histoire que tout le monde les voit bien.

Le son est aux petits oignons et le groupe dessoude le pit avec des hits en pagaille. « Somebody’s Gotta Do It », « Sex Is War » ou bien encore « Love Me, Hate Me ». Le public du Transbordeur est à fond. Tout le monde semble prendre son pied. Il faut dire que HANNES BRAUN, le chanteur, parle régulièrement en français, même s’il en a oublié une bonne partie comme il nous le dit plus tard. Rien de tel pour faciliter la conquête d’un public pas forcément acquis à sa cause.

Tandis que « Waging War » retentit, HANNES continue d’haranguer le public. Il est aux taquets. Le sourire qui ne quitte pas le visage du frontman, les guitaristes JIM et ANDREAS et la basse de STEFFEN, tout l’ensemble fait corps sous les coups de butoirs de l’autre ANDREAS (SCHITZNER, le batteur).

La ballade « You’re Not Alone » vient calmer les ardeurs du public, tandis que le chanteur disparaît à la fin de la chanson. Il réapparaît vêtu d’une cape et d’un sceptre pour « I Will Be King ». Tout est excellent durant ce show, les lumières sont très bonnes pour une première partie et le son claque dans le Transbordeur plein à craquer.

« Flying Colors », immense tube qui se retient facilement avec ces fameux « Come On ! Come On ! » clôt cette entame de concert. A noter qu’ils avaient déjà fini avec le même titre lors du Metal Gresifest en avril dernier.

Certes, la musique de nos natifs de Reutlingen n’est pas hyper complexe, ce n’est pas du DREAM THEATER ou du SONS OF APPOLO (vous savez, ces groupes où les musiciens ont un pedigree à faire pâlir et vous assomment de notes toutes plus improbables les unes que les autres), cependant, pour moi, elle vaut son pesant d’or. Et puis, quel sens de la mélodie ! En regardant les visages autour de moi, je me rends compte que je ne suis pas le seul à avoir beaucoup aimé la prestation.

C’est maintenant au tour des scandinaves d’AMARANTHE d’arpenter le plancher du Transbordeur. La scène n’ayant pas beaucoup changée, à part les décors, elle nous permet de voir MORTEN LOWE SORENSEN, le batteur de très près. D’ailleurs, tout comme les KISSIN’ DYNAMITE, le groupe a droit à son backdrop et son décor de scène. Très léger par rapport à celui de POWERWOLF évidemment, mais pas mal non plus. La taille de la scène expliquant peut-être cela.

Dès l’entame du set, ELYZE RYD, NILS MOLIN et HENRIK ENGLUND, les trois chanteurs, se portent au-devant de la scène. Malheureusement, et c’est une mauvaise surprise, les lights ne sont pas top. C’est très étrange étant donné qu’auparavant ceux-ci étaient plus que corrects. Ou alors, c’est que je me fais vieux et que ma vue baisse, lol !

Le groupe en tout cas, ne lâche rien et entame son set sans temps mort. Personnellement, je ne suis pas séduit par leur musique. Il y a trop de chant growlés à mon goût et pas mal de samples. Il y a quelques crowdsurfing, dont un que j’ai failli prendre sur la tête, deux trois pogos mais rien de bien méchant pour l’instant. OLOF MÖRCK, le guitariste, et son compère JOHAN ANDREASSEN à la basse bougent à droite et à gauche de la scène, arpentant celle-ci de long en large et laissant le soin aux chanteurs postés devant la scène d’haranguer le public.

Musicalement, nous sommes dans un maelström improbable. Un mélange de pop, rock, métal et death. Même si ce n’est pas mon truc, j’avoue que c’est bien fait. Les voix claires font une bonne harmonie et le chant growlé n’est pas trop désagréable. Par contre, moi, ça me hérisse le poil. Mais bon, comme il n’y a pas moyen de faire machine arrière, je prends mon mal en patience.

JOHAN doit avoir des ancêtres islandais. À un moment, il quitte son instrument pour faire faire du clapping au public. Les titres s’enchaînent et les trois frontmen font bouger le public. Il faut reconnaître qu’ils sont doués pour séduire le Transbordeur… qui ne demande que ça ! Lorsqu’ils ne chantent pas, ils miment les paroles des autres, ou même ils font l’hélicoptère.

Après un mini-rappel, le groupe termine son set en saluant son public comme il se doit. Pour conclure et paraphraser Molière qui écrivait : “Que diable allait-il faire dans cette galère”, je me demande ce que NILS MOLIN, chanteur de DYNAZTY vient faire dans AMARANTHE…

Afin de laisser la place à la scène complète, les roadies sont déjà à pied d’œuvre. Le démontage du praticable de la batterie des deux précédents groupes, prend du temps. C’est que le staff en oublierait presque de faire tomber le rideau de couleur grise avec les initiales du groupe qui doit nous réserver la surprise du décor ! Comme ils ont du mal à le détacher, le public, remonté à bloc, rigole de leurs déboires. Voilà, c’est fait, il est enfin tombé. Nous n’avons plus qu’à attendre l’arrivée du groupe vedette de la soirée.

Depuis leur premier album, paru en 2005, petit à petit l’oiseau – ou plutôt devrais-je dire le loup – a fait son nid et POWERWOLF a vu sa popularité grimper en flèche. Au point que maintenant, ils jouent quasiment tous les soirs à guichets fermés.

Les lumières s’éteignent enfin, et l’intro « Lupus Daemonis » résonne dans le Transbordeur. Dès la fin, le rideau tombe sur un superbe décor de scène digne du groupe. Les frères d’armes GREYWOLF aux guitares (ils ne sont pas frères mais de très bons amis), ROEl VAN HELDEN derrière sa batterie installée sur le côté gauche de la scène, FALK MARIA SCHLEGEL et son clavier sur la droite nous accueillent sur « Fire and Forgive ».

ATTILA DORN, le chanteur, se présente en grand prêtre de cérémonie. Moi, qui adore le groupe depuis son premier album, je suis remonté comme une horloge allemande (normal pour POWERWOLF), et apparemment je ne suis pas le seul. Me voilà embarqué dans une déferlante incroyable. Pleine de crowdsurfing où l’on se prend des rangers dans la tronche. J’ai du mal à rester debout mais je fais mon possible en pensant aux plus petits que moi. C’est à ce moment précis que je comprends mon dicton de tout à l’heure. Je suis dans un fumier dantesque. Non pas à cause de l’odeur (quoique, nous sommes serrés comme des sardines…) mais j’ai bien l’impression de m’être fait embarquer dans une danse que je ne suis pas en mesure de maîtriser !

Comme je suis trop jeune pour mourir (si, puisque je vous le dis !), j’essaie tant bien que mal de jouer des coudes mais, malgré ma bonne volonté, ce n’est pas si facile. Heureusement que ATTILA DORN ne fait pas que chanter. Ca me permet un peu de répit.

« Mes amis ! Mes amis ! Êtes-vous prêts pour la messe du heavy métal ? », nous demande ATTILA avec un bel accent roumain. « Vous êtes prêt ? ». Évidemment, le public ne se fait pas prier pour hurler son accord. Mais pas assez au goût du frontman. « Non, non, non. », s’amuse-t-il en tendant la main derrière l’oreille. « Vous êtes prêêêêêt !!? ». Un oui ultra massif ressort du public. « Je vous bénis avec le heavy metal ! », hurle le chanteur de sa voix de stentor.

Et le public, une nouvelle fois très en voix, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de ces métal hits. Que ce soit avec « Amen & Attack » ou bien encore « Demons are a girls best friends » qui démonte tout avec son refrain imparable qui continue à traîner dans le crâne plusieurs jours après, voire « Armata strigoi », le groupe tient son public dans le creux de sa main. D’ailleurs, pendant ce titre, c’est le public qui joue avec ATTILA, en attaquant les « hoo hoo hoo » avant même que celui-ci ne le leur demande. Il faut dire qu’ils sont bien aidés par FLAG qui fait le zouave derrière le chanteur.

ATTILA, tout comme HANNES des KISSIN’ DYNAMITE parle en français régulièrement, ce qui, il faut bien l’avouer, est idéal pour séduire un public pourtant déjà tout acquis à sa cause.

Grâce au titre « Where the Wild Wolves Have Gone », la seule balade du groupe, la fin est moins houleuse mais je me retrouve au sixième rang sur la gauche de la scène, alors que depuis le début j’étais au deuxième et bien devant. Sniff. Et me voilà trempé des pieds à la tête après avoir essayé de ne pas me retrouver complètement enfoui sous la foule compacte. Ceci étant dit, c’est réellement mieux qu’une séance de thalassothérapie ! En plus violent certes, mais avec de la bonne musique. Lol.

ATTILA n’a de cesse de nous présenter sa grand-messe du heavy metal comme il aime à l’appeler. Le show est conséquent. Les fumigènes débordent de partout, les flammes sont mises à contribution devant les deux loups gris et FlAG n’arrête pas de faire son show tel un G.O. d’un célèbre club de vacances. Il ne cause pas, mais qu’est-ce qu’il bouge ! C’est encore mieux que la dernière fois où je les avais vus. Bon, je m’étais moins fait secouer certes, mais à l’époque, leur récent LP n’était pas sorti et leur notoriété était un peu moins intense.

POWERWOLF ont bien retenu, eux aussi, la leçon du clapping des islandais de l’euro de foot. Pendant « All We Need Is Blood », ATTILA fait taper des mains son public à chaque fois qu’il dit « Blood ». C’est impressionnant quand une foule aussi compacte fait un clapping ! Par contre, les gars, faut arrêter avec cette idée de vouloir notre sang. Surtout que juste après, c’est « We drink your blood » que le groupe interprète. Va falloir penser à consulter, je vous le dis, moi !!

« Lupus Dei » est le dernier morceau de la soirée avant de revenir pour le rappel. Et, quel rappel ! « Sanctified With Dynamite » sera suivi par «Coleus Sanctus » qui verra se créer une bataille de public entre ATTILA et FLAG. Chacun faisant hurler son nom par une partie des supporters. Un peu longuet certes mais hyper fun.

Il est l’heure pour nos loups préférés de finir leur show. Celui-ci se termine par l’hymne du groupe, à savoir « Werwolves of Armenia ». Les Loups de la Steppe prennent congés de leurs fans en les saluant grandement.

Il est donc temps pour nous de retourner dans nos contrées enneigées, non sans auparavant avoir fait un petit tour au merchandising et être passé par la case vidange.  A ce propos, j’aimerais dire au gars qui a rendu sa bière dans le lavabo des toilettes après le concert que je sais que c’est bien de rendre ce qu’on nous offre, mais que c’est au figuré qu’on parle.

Report : Ti-Rickou – Photos : Ti-Rickou et Steve*74

Yes, mega cool, SHAKIN’ STREET (le groupe de FABIENNE SHINE !!) fait une tournée en France !! Et devinez quoi, il y a deux dates en Rhône-Alpes et en plus, cette fois-ci, il y a ROSS THE BOSS avec elle !!! Je suis aux taquets, je veux faire les deux dates !!! Ah mince, pas jouable… Bon du coup, c’est au Brin de Zinc que je vais !

Le concert va être full donc je décide d’arriver en avance (si, c’est possible !). En plus, il y a ARCHANGE en première partie… Si je les loupe, MARKUS FORTUNATO va me tuer !! Bon, objectif atteint. Je suis même bien en avance. J’ai le temps de manger un bout à ma cantine attitrée, le K7, et de me positionner dans les premiers pour entrer. Heu… sauf qu’il faut que j’attende Steve*74 et que pas de Steve*74 à l’horizon ! Je laisse passer du monde et encore du monde… la salle se remplit mais toujours pas de Steve… Du coup, je décide de rentrer et là, l’ami arrive comme Zorro au moment où ARCHANGE monte sur scène ! Petit problème, les entrées sont filtrées et on nous ferme la porte juste devant nous ! Non, je n’y crois pas, je loupe le début d’un set alors que je suis là depuis 1h30 !

Je tends l’oreille… Tiens, ce n’est pas la voix de Mister PALLAS… J’entre enfin dans la salle et là tout devient clair, ce n’est effectivement pas lui au chant. Passées les premières minutes où ça me fait franchement bizarre, je rentre bien dans le concert.

MARKUS FORTUNATO, PACO FRANSCISCO PEIRO, LAURENT RABATEL et DAVID AMORE sont déchaînés. Le look du groupe aussi a un peu changé. MARKUS a sorti le cuir clouté. Le nouveau chanteur s’en sort bien (surtout avec deux répètes !!). Scéniquement, ça le fait. En plus, il est très présent, communique avec le public, s’éclate avec ses copains. Et les copains en question sont survoltés ! Whaou, quel changement.

Le changement de chanteur enlève totalement le côté SCORPIONS qui était généralement attribué au groupe. Je m’aperçois du coup que c’était juste la voix de DAN PALLAS qui lui donnait cette teinte. C’est intéressant de redécouvrir les morceaux avec un autre timbre de voix.

Le BDZ est bien bien rempli. Il fait chaud mais je résiste : je veux voir la fin. Quel plaisir de voir ARCHANGE comme ça ! De vrais gosses qui s’amusent. Un pur bonheur que de voir leur joie !

Bon là, c’est la pause. Je craque, j’ai trop chaud. Ouf dehors ! Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Au secours, il fait mega froid et en plus il pleut !! Pas glop ! Comment ça, je ne suis jamais content ?

Bon, je re-rentre. Et là… c’est blindé de chez blindé ! Je me fraye un passage pour faire les photos (j’ai moins la pression car Steve*74 a aussi son appareil donc à deux, on devrait y arriver).

Allez, c’est parti. SHAKIN’ STREEEEEET !!! Et direct, deux bombes pour commencer : “Solid as a rock” et “No compromise”. Et ça continue avec “No time to lose” ! La partie rythmique des DICTATORS est méchamment efficace, ROSS est impérial et Fabienne et bien, elle est mega en forme ! Sa voix n’a pas changé. Elle bouge, fait le show, terrible !!! En plus, le groupe et elle sont en osmose. Putain, je regrette vraiment de ne pas avoir été aussi sur la date de Lyon, moi !

Le son est mega bon, les ligths aussi et la set list est une putain de tuerie : “Susie Wong”, “Vampire rock”, etc. Le public, heureux d’être là en redemande encore. Quelle joie de retrouver ROSS THE BOSS ! J’adore ce guitariste. En plus, ce répertoire plus rock hard, il aime et il est vraiment au top.

Bien-sûr on a un rappel et c’est sur un cover de “I wanna be your dog” des STOOGE. Perso, j’aurais préféré un morceau clin d’oeil aux DICTATORS mais bon, never satisfied …

Allez, c’est fini. Tout le monde se rue sur le bar ou sur le stand merch’ où FABIENNE SHINE et ROSS THE BOSS viennent faire des photos et signer des disques ou papoter tout simplement avec les fans. Encore une fois, ça fait partie d’un bon concert, le contact. En plus là, on voit que c’est sincère !

En tous cas, mega concert. Meilleur que celui que j’avais vu aux Poul’Hard de Bresse il y a dix ans. Quel plaisir de revoir FABIENNE en live, quelle énergie elle a encore ! Cette femme est fantastique et sa vie est un véritable roman. Bref, je ne veux pas partir. Et je ne suis visiblement pas le seul. Il est très tard et le Brin de Zinc est encore bien plein.

Whaou, quelle soirée ! Merci bien-sûr à Laurent et au BDZ pour cette date. Ah oui, j’ai bouclé la boucle des groupes où ROSS a joué. Je l’ai vu avec MANOWAR, les DICTATORS, sous le nom de ROSS THE BOSS et avec SHAKIN’ STREET ! I’m happy !!!