Monthly Archives: mars 2019

Report et Photos by SEB 747

La dernière fois que l’un de ces groupes est venu pas loin de chez moi, j’ai raté le coche. Aussi, lorsque j’ai appris qu’ils passaient chez nos voisins helvétiques, je me suis précipité pour réserver ma place… D’autant plus que le Pont Rouge de Monthey, c’est quand même à presque deux heures de route ! Comme les concerts ne se ressemblent pas, mais se suivent, je pars avec les mêmes protagonistes que pour FREAK KITCHEN, sauf qu’il y a mon copain traditionnel de concerts Steve*74 à la place de Hi’ Twist.

Étant donné que nous craignons les ralentissements à la sortie de Genève et ceux d’après Lausanne, nous partons le plus tôt possible. Oui, mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. A peine partis, nous sommes déjà ralentis à cause de travaux sur la route. Oulah, l’ouverture des portes est prévu pour 19h et le premier show pour 19h30 ! Le timing va être serré. Heureusement pour nous, malgré le fait d’avoir perdu environ trois quarts d’heure sur notre trajet initial, nous n’avons pas eu d’autres retards, ce qui fait que nous sommes tout de même à l’heure pour le concert. C’est l’effet du syndrome Ti-Rickou 2019, que voulez-vous. Dorénavant, nous n’aurons plus de craintes d’arriver en retard ! Lol.

Ce soir, c’est Byzance ! Le grand luxe quoi. Trois groupes de haute volée pour un prix dérisoire. VISIONS OF ATLANTIS, EVERGREY et KAMELOT. Le top niveau du métal progressif actuel. La salle est blindée. Je sens que ça va être coton pour faire des photos. Cependant, comme nous avons quand même un peu de place pour bouger, c’est agréable. Nous ne sommes pas serrés comme des sardines, au fond d’une boîte, comme dirait un certain présentateur télé.

Ce sont les VISIONS OF ATLANTIS qui s’engagent en premier sur scène. CLEMENTINE DELAUNEY et SIEGFRIED SAMER, les chanteurs depuis la reformation en 2013, attaquent avec “The deep and the dark”. Dès les premières notes des franco-autrichiens, je suis conquis. Les voix s’harmonisent à merveille et les musiciens complètent bien le tout. La musique, malgré l’absence de claviers, est agréable à l’écoute, même si le son est plutôt fort.

CLEMENTINE, étant française, nous demande dans quelle langue elle doit nous parler. En français ou en anglais ? Comme nous sommes encore en Romandie, c’est dans la langue de Molière que le public lui indique son choix. Elle est trop contente de pouvoir nous parler dans sa langue maternelle.

HERBERT GLOS à la basse et CHRISTIAN DOUSCHA à la guitare assurent le spectacle. Suite à un problème personnel, THOMAS CASER, le batteur et mentor du groupe a dû rentrer chez lui le matin même. C’est donc PIOTR, le drum tech qui a dû apprendre le set en deux heures. Étant donné le boulot qu’il accomplit, j’en reste baba d’admiration. Ce n’est pas pour rien qu’à la fin du set, les musiciens le remercieront en se prosternant devant lui.

Malgré le peu de place allouée au groupe, ceux-ci se sentent à l’aise sur scène et font monter la pression. En une demi-heure d’un show intense et un solo de CLEMENTINE, les musiciens plein de peps ont su chauffer un Pont Rouge qui ne demandait que ça. C’est incroyable la pêche qu’ils nous ont mis ! Personnellement, j’ai beaucoup aimé le mariage des voix des deux chanteurs.

Pendant l’entracte, le changement de batterie est surprenant. Au lieu de remplacer l’instrument, ce qui prend un temps fou, ils ont juste échangé les sticks des pochettes d’album sur les grosses caisses. Ultra-rapide comme changement ! L’avantage, c’est que l’attente entre les groupes est moins longue.

Ce soir, il me faut l’avouer, je suis surtout venu voir EVERGREY, un groupe que j’apprécie Particulièrement. La musique du groupe remplie de spleen te prend aux tripes rapidement et c’est pour ça que je les aime. J’attends donc avec impatience leur venue sur scène.

Seulement, dès le premier morceau, mon sentiment est que le son est beaucoup trop fort, notamment pour une salle de cette dimension. Personnellement, je trouve que ça nous empêche d’apprécier à sa juste valeur la musique des suédois. Le son en façade est trop basé sur les graves et c’est bien dommage. TOM S. ENGLUND, le guitariste chanteur et leader incontesté du groupe demande d’ailleurs à baisser le son des retours. Des lumières psychédéliques s’incrustent sur les premiers morceaux et, pour les photos, c’est plutôt costaud.

TOM ne parle que très peu entre les morceaux. Il laisse la place à sa musique. JONAS EKDAHL, le batteur, frappe fort et ça s’entend dans la salle, couvrant les parties de chant et de guitare. Étant donné que pour moi, l’essentiel dans EVERGREY c’est le chant, je suis un peu dépité.

Au bout du quatrième titre, le bien nommé “Passing through”, le son baisse un peu d’intensité et nous laisse entrevoir une partie de la subtilité musicale de nos copains suédois. Ouf de soulagement pour moi. Malheureusement, il ne reste que quatre autres titres pour enfin mesurer la qualité des musiciens.

JOHAN NIEMANN, à la barbe bien fournie, campé derrière sa basse depuis 2010, reprend les chœurs ainsi que RIKARD ZANDER aux claviers. L’instrument de ce dernier est posé sur une enceinte sans fond. Roots à donf ! HENRIK DANHAGE à la deuxième guitare, vient s’approcher du public mais TOM le remet vite à sa place. Chacun essaye de s’attirer les faveurs du Pont Rouge en maltraitant leurs guitares.

TOM a l’avantage de nous séduire avec sa voix dépressive et ses solos. Cependant, comme il communique très peu, le reste des titres passe aussi vite qu’une formule 1. Et c’est donc sur le morceau “King of errors”, tout un symbole, que le groupe nous quitte.

Par rapport à VISIONS OF ATLANTIS, il y a un sérieux contraste musical, les suédois étant beaucoup plus lourds musicalement. Je ne suis pas certain que le groupe avait sa place au sein de cette affiche, mais il n’empêche qu’il a donné tout ce qu’il avait pour conquérir le public, dont une bonne partie a été séduite, malgré ce son trop fort.

Le changement de plateau prend un peu plus de temps que tout à l’heure puisque cette fois-ci, il faut enlever la batterie qui servait jusque-là aux précédents groupes. Cela nous permet de papoter entre potes et, pour moi, de défendre la musique de EVERGREY qui n’a pas été vraiment mise en valeur ce soir.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Les lumières se font plus sombres. C’est au tour de KAMELOT, la tête d’affiche, de prendre d’assaut la scène. La set list que j’aperçois sur les planches est longue comme le bras. Bon, au moins je sais qu’on n’est pas près d’aller se coucher ! Ça y est, JOHAN NUNEZ, le remplaçant de CASEY GRILLO parti l’an passé, s’installe derrière sa batterie, suivi de près par OLIVIER PALOTAI qui s’installe derrière son clavier.

Et c’est parti pour plus d’une heure trente d’un show intense. Le son est toujours aussi fort mais, étrangement, cela ne me dérange pas plus que ça. Il faut dire aussi que KAMELOT est nettement plus mélodique que EVERGREY. Cela explique peut-être cette impression.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

C’est avec “ Phantom Divine (Shadow Empire) ” que SEAN TIBBETTS, le bassiste au longues dreadlocks blondes, THOMAS YOUNGBLOOD, le fondateur du groupe à la guitare et TOMMY KAREVIK le chanteur, caché sous une capuche, nous accueillent.

D’entrée de set, le groupe fait un malheur ce soir. C’est LAUREN HART du groupe de death mélodique ONCE HUMAN (avec LOGAN MADER) qui s’occupe des growls, comme sur leur dernier opus. Ils sont effectués avec parcimonie et ne gênent en rien l’idée musicale. Un peu comme une ALISSA WHITE-GLUZ de ARCH ENEMY, elle envoie du lourd et possède un sacré timbre. Mais elle sait aussi chanter en voix claire et en plus celle-ci est superbe !

Évidemment, KAMELOT ne va pas traire les vaches par les cornes. Il sait comment il doit mener son public. Il le charme avec des hymnes qui ne ressortent plus de votre tête une fois entendus, puisant dans leur discographie la plus récente. Avec quatre titres tirés du dernier album et quatre du précédent, KAMELOT séduit son public. Il est vrai que leur métal progressif à tendance gothique symphonique a de quoi plaire aux plus réticents.

La voix de TOMMY étant relativement proche de celle de ROY KHAN, l’ancien chanteur emblématique du groupe, les classiques que sont “ When the Lights are Down “ ou l’incontournable “ March of Mephisto ” ne dénaturent pas avec le reste de la prestation des américains.

Les musiciens sont ultra-motivés et TOMMY n’hésite pas à se rapprocher au plus près de son public, usant de son charme sur la gente féminine, bien présente sur les devants de la scène. THOMAS et SEAN ne sont pas en reste et vont, eux-aussi, se frotter de près au public. Étant donné qu’il n’y a pas de crash-barrière, le contact est plus facile.

Le groupe fait l’impasse sur ses trois premiers albums, privilégiant ainsi, les titres des années 2000. Après un “Center of the Universe” avec LAUREN, nous avons droit à un petit interlude. C’est OLIVER et JOHAN qui se retrouvent seul sur scène pour nous faire un duel clavier/batterie pas piqué des hannetons. Le niveau musical de ces deux lascars est sacrément élevé !

Alors que “Manus Dei”, titre issu de l’album “Silverthorn” – le premier album sur lequel TOMMY officie – se termine, c’est “Sacrimony (Angel of Afterlife)”, qui voit le retour de LAUREN accompagnée cette fois-ci par CLEMENTINE de VISIONS OF ATLANTIS. Ce titre, est chanté originellement par ALISSA WHITE-GLUZ et ELIZE RYD d’AMARANTHE, cependant nous ne perdons rien au change, bien au contraire !

Personnellement, je trouve que nous avons droit à une superbe prestation. Les filles se font face, chacune chantant sa partie, dans un genre de duel. La voix angélique de CLEMENTINE, contraste avec la voix grave, voire démoniaque, de LAUREN. Pendant ce temps, le pauvre TOMMY ne sait plus où donner de la tête, chaque fille se battant pour lui. Chaque chanteur joue un rôle précis. LAUREN, faisant mine de menacer TOMMY alors que Clémentine, beaucoup plus douce, semble lui pardonner. Quel morceau ! L’ambiance est bouillante sous le pont rouge. Pour moi, c’est le moment le plus marquant du set.

Vient ensuite « Burns To Embrace » et le sémillant « Forever » avec ses ambiances et cette voix plaintive. Puis c’est le moment où les musiciens quittent la scène.

KAMELOT ne fait pas languir trop longtemps ses fans en revenant rapidement sur les planches pour nous jouer “Liar Liar (Wasteland Monarchy)”. Durant ce morceau, TOMMY récupère un smartphone d’un spectateur et filme ses camarades de très près avant de le lui rendre. Il y en a un qui doit être content ce soir ! Il est temps pour le chanteur de présenter chacun de ses camarades et, pour le groupe, de brûler sa dernière cartouche, en interprétant le titre “Ministrium (Shadow Key)”, datant de leur dernier album en date.

Quel set magique ! Personnellement, je trouve leur prestation meilleure que celle que j’avais vue il y a déjà six ans à Lausanne. TOMMY est super à l’aise sur scène et est un digne remplaçant de l’ancien chanteur.

Nous allons faire un petit tour dans la salle où le merchandising des trois groupes est au complet. Nous discutons avec les membres de EVERGREY et de VISIONS OF ATLANTIS, venus prendre des photos avec les fans et signer quelques autographes. Les musiciens sont hyper-cool et très contents de nous voir si nombreux. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de croiser les membres de KAMELOT, ceux-ci arrivant un peu trop tard. Eh oui, on a un peu de route à faire !

Le retour se fait sous un temps apocalyptique, la pluie et la neige faisant leur apparition, amis au son du dernier KAMELOT ! En tout cas ce soir, on a vu trois groupes d’excellente qualité et personnellement, je les retrouverais bien volontiers en concert !

Report + Photos : Hi’ Twist

J’entends parler depuis une décennie de ce groupe natif d’Atlanta, mélangeant un hard-rock soul groovy. Un précurseur (mid 70’s) qui avec cette fusion des genres, a ouvert la porte à des groupes comme LIVING COLOUR, 24/7 SPYZ, STEVIE SALAS… Leur date initialement programmée à l’automne a été repoussée à ce jour tant attendu et c’est avec un grand fan du groupe que je prends la route. Direction Genève, Lausanne, Yverdon et enfin Berne. 2 bonnes heures de route. Quoi de mieux que de découvrir ce fameux groupe dans un lieu si chaleureux et convivial que le Mühle Henziken,  dans l’agglomération de Berne, capitale de l’Helvétie ?

On rentre dans une salle comble mais aussi avec du monde aux balcons. Superbe configuration où l’on peut voir le groupe en dessous de nous ! Lumières éteintes, l’intro de “Funk a while” retentit avant de voir la scène s’éclairer. Les musiciens font leur entrée suivis de JOYCE « BABY JEAN » et de GLENN MURDOCK, les deux chanteurs. JOYCE est rayonnante, dans la force de l’âge avec presque 71 printemps mais aussi avec un sourire et un groove communicatifs. Ce titre est vraiment un hymne et le public réagit tout de suite. Et c’est la guitare de MOSES MO qui fait rentrer le public dans une espèce de transe.

Quand les dernières notes retentissent, tout le monde est aux anges. JOYCE dialogue avec le public, dit qu’elle est heureuse d’être de retour en Suisse et à nouveau dans ce lieu incroyable. S’ensuit “Burning love” (cover qu’ils ont repris en 78), avec JOYCE en grande prêtresse, à la TINA. Les deux choristes sont de la partie avec les musiciens qui assurent aussi les chœurs. Tout comme le “Truth’ll set you free”, groovy à souhait, ” Can’t fight the feeling” voit MOSES MO nous délivrer un petit solo de guitare, incisif mais efficace (oui, même avec les dents !).

MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)

BABY JEAN quitte la scène pour ne laisser que GLENN au chant et c’est pour un “Mandela song” enchaîné avec la cover des MIRACLES – déjà un classique du groupe – j’ai nommé : “Mickey’s monkey”. GLENN fait reprendre en chœur “To the monkey, Mickey’s monkey”. Communion parfaite avec le public. JOYCE est de retour. S’enchaînent alors : “Cling to the cross”, ” I believe” et son intro à la basse, “Gone with th’rain”, “What kind of fool”. La richesse du MOTHERS FINEST, c’est d’avoir un chanteur et une chanteuse mais aussi des musiciens qui font les backing vocals.

“Love changes” confirme tout le talent de la diva : superbe moment ! “Power” laisse la place au classique “Baby love”, (titre de 79), toujours aussi groovy avec la voix envoûtante de JOYCE. “Piece of the rock” aura la particularité de s’accélérer avec en final de gros coups de baguettes. Magique ! Le groupe nous assène aussitôt le “Strawberry fields forever” (des BEATLES), presque deux minutes de pure folie !

MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)

BABY JEAN quitte la scène, suivie des musiciens. Quelques minutes à se faire désirer et déjà “The wall” et son gros son guitare/batterie retentit. Et on réitère à la fin avec ce son guitare/basse/batterie de plus en plus rapide. C’est au tour de “Give it up” avec son intro groovy à la guitare, morceau où JOYCE et GLENN font chanter le public. Un public de connaisseurs d’ailleurs qui bouge bien. Le groupe le lui rend bien en touchant des mains dans les premiers rangs avant de quitter la scène. Sur le visage du public, on voit le sourire et la joie d’avoir passé une telle soirée.

Un constat : le fait que le son soit bloqué à 96db (en Suisse), certains morceaux avaient moins de pêche ! Mais cela ne m’empêchera pas de revenir dans cette salle que j’affectionne tout particulièrement dans mes périples européens.

Report et photos by Ti-Rickou

Aujourd’hui, je me réveille plein d’entrain, tout joyeux. Même si le temps est pourrave, rien ne peut altérer ma bonne humeur. Pourquoi ? Parce que ce soir, je vais revoir les finlandais de KORPIKLAANI. Et rien qu’à penser que je vais m’éclater grave et bien je suis en mode happy face. En plus, l’ouverture des portes est à 17h (en matinée comme ils diraient au théâtre, lol) et même s’il y a trois groupes à l’affiche, je ne devrais pas me coucher plus tard que si j’avais regarder un film.

Heu bon, le tout c’est de ne pas louper le début du concert. Et louper TROLLFEST, ce serait juste carrément bêta ! J’arrive sur le parking de la Tannerie une quinzaine de minutes en avance et il y a encore une queue gigantesque… ce qui normalement signifie que je ne suis pas à la bourre. Je dis bien normalement car depuis un certain temps, certaines salles n’hésitent pas à faire commencer les groupes alors qu’il y a plusieurs centaines de personnes dehors. Mais bon, ce n’est heureusement pas l’état d’esprit de la Tannerie !

Je rentre dans la salle juste à temps pour entendre la musique d’introduction ; le timing est parfait ! J’ai bien fait de mettre mes oreilles de troll, au moins je suis raccord.

Pour ceux qui ne connaissent absolument pas ces énergumènes, faire une description visuelle est vraiment compliquée tant leurs tenues sont extravagantes (jupes, robes, maquillage, chapeau en ballons gonflables). On oscille entre le monde du magicien d’Oz et un gigantesque bordel en mode déjanté. Leur arrivée est comme un ouragan de bonne humeur qui s’abat sur la salle… Et le public part effectivement comme un seul homme dans leur délire !

Et des délires, ils n’en sont pas à court car question communication TROLLFEST pourrait donner des leçons à plein de groupes. Déjà tu inventes une variante du wall of death en version pour Bisounours où on se rue sur le gars d’en face pour lui faire un gros hugg. Le wall of kiss se finit bien évidement en circle pit, c’est la tendance du soir. Bien sûr, il y a des ballons qui se baladent au-dessus de la tête des spectateurs… il y en a même deux qui sortent tout droit du décolleté de l’un des guitaristes, mdr !!

Un peu plus tard, ils font s’asseoir la moitié de la salle pendant qu’ils demandent à l’autre partie de sauter sur eux-mêmes. Bien sûr, ça échange les rôles pour finir par un gigantesque jump de toute la salle. Assez impressionnant, je dois dire.

TROLLFEST @ la Tannerie – Bourg en Bresse

D’un coup, le chanteur nous crie “queue leu leu”. Devant notre incompréhension il répète “queue leu leu” et nous explique en anglais ce que c’est. Et il nous fait même une démonstration sur scène avec ses copains. Du coup, le guitariste descend dans l’arène et emmène tout le monde visiter le bar et la zone fumeur comme si on était au mariage d’un petit cousin dans une chenille digne de la BANDE A BASILE ! Putain Serge, tu as loupé ça, lol !!!

Bref, c’est frais, c’est festif et c’est raccord avec leur musique car je n’ai pas encore parlé de leur musique. C’est du folk metal festif (évidement) avec quand même… une grosse voix ! Bizarrement, je trouve ça plus accessible que la première fois où je les ai vus en live. C’est peut-être que leur univers est tellement entraînant que j’en oublie de proposer une pastille Valda au chanteur !

Ce soir, pour le début de la soirée, il n’y a aucune fausse note. Les lights sont superbes, le son est mega bon et bien que la salle soit quasi full, on ne se sent pas oppressés et on ne crève pas (trop) de chaud.

Je profite du changement de plateau pour aller respirer le bon air bien frais de la zone fumeur. C’est de toute façon plus facile d’accès que le bar ! D’accord, ce n’est pas une excuse.. Je ne vais pas m’attarder car je profite du fait que les premiers rangs viennent s’hydrater pour aller leur piquer leur gâche devant la scène ! Mais comme je suis gentil, je la leur rendrais au bout de quelques morceaux. Le changement de plateau est réglé comme du papier à musique, très impressionnant. La batterie est encadrée de deux drapeaux avec une tête de dragon. Cela donne le ton. On reste dans du pagan metal viking mais là on bascule du côté guerrier de la force. Finies les réjouissances des tavernes pour aller au combat.

Tiens, c’est bizarre, ils ont un peu changé de look. Même si le maquillage guerrier est encore là, le chanteur est maintenant plus en mode guerrier heavy metal kid. Cela ne les empêche pas de nous décalquer la tête avec les deux premiers morceaux mais étonnement je trouve ça un peu moins violent que la dernière fois où je les avais vus. Alors, soit je m’habitue, soit ils ont baissé de tempo. Mais bon, il ne faut pas déconner quand même, ça déménage toujours sévère sa mère-grand dans le Bresse Bleu !

D’un seul coup, une violoniste vient les rejoindre sur scène et là les morceaux se calment un peu. La grosse voix devient peu présente et ce, pour mon plus grand bonheur. Les morceaux sont très bons… enfin pour moi car certains aimeraient que la violoniste aille jouer sur l’autoroute… Ce qui serait dommage vu qu’ils l’ont bien choisi leur copine ! En tout cas, moi je suis content car du coup, ça vole moins au-dessus de nous. A un moment donné, ils vont quand même repartir dans un tempo plus rapide. Ce que j’aime c’est qu’ils n’oublient pas le côté folk et que c’est du coup très original.

On a droit à un titre assez long violon, piano, batterie. Pas ma tasse de houblon du tout, même si c’est très joli à entendre. Du coup, l’ambiance devient plus calme. Moment émotion suivi d’une série un peu trop calme à mon sens mais il faut bien recharger les batteries de temps en temps. Les TURISAS nous balancent une reprise pas piquée de vers de “Raspoutine” de BONEY M. Et là, ça bouge, ça chante, ça délire.

Comme je pense que c’est la fin, je décide d’aller prendre un peu l’air. Tiens, c’est vraiment fini ? Bizarre parce que les trois quart de la salle ne sont pas sortis… Donc j’y retourne. Les musiciens démaquillés sont assis et nous la jouent acoustique pour deux titres. Assez intemporel comme moment. Le repos des guerriers ou les veillées avant la bagarre. En tout cas, moi j’apprécie fortement ce moment.

Là, ça y est on est proche de la fin. Ils sont mega content d’avoir été là. De toute façon, ils l’ont dit plusieurs fois, ils aiment jouer en France et ils aiment le public français qui communique vraiment avec eux. Et perso, j’adore les “Merci Bourrrr eêuh Brrrésse” du chanteur. C’est le moment du dernier entracte de la soirée avant l’arrivée de KORPIKLAANI. En tout cas que ce soit TROLLFEST ou TURISAS, dire qu’ils ont chauffé la salle à blanc serait un euphémisme. Quel début de soirée mes aïeux !

KORPIKLAANI @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Allez, le dernier changement de plateau se fait au même rythme que les deux autres, très rapide. La scène se transforme en prairie finlandaise avec l’herbe et des petites barrières en raccord total avec le backdrop de KORPIKLAANI. Bien sûr, comme d’hab, des cornes de rênes encadrent la batterie.

Et c’est parti ! C’est dingue, les années ont passé depuis la toute première fois où je les ai vus en live au CCO de Villeurbanne, mais physiquement, ils n’ont pas changé d’un iota. Le bassiste a toujours son énorme barbe à faire blêmir et à faire passer le régisseur de la Tannerie pour un imberbe, le guitariste a toujours son chapeau, le violoniste est toujours en frac blanc avec son haut de forme, le chanteur est toujours dans un style irréel de cow-boy finlandais avec chapeau et dreads. C’est à croire que le temps n’a pas d’emprise sur eux. Ca c’est pour le visuel.

Musicalement, même si c’est toujours très festif, je trouve que les morceaux des derniers albums sont un peu moins percutants (non, pas la tête !). Enfin ça n’a pas l’air de gêner la très grande partie du public qui a décidé d’aller visiter les airs et d’atterrir sur la scène pour le plus grand plaisir du régisseur de la tournée qui flippe à juste titre pour son matos. Mais bon, un concert de KORPIKLAANI sans voltigeurs, ce ne serait pas un concert de KORPIKLAANI !

L’ambiance dans la Tannerie est assez fabuleuse. Encore une fois, l’osmose entre les musiciens et le public est parfaite et dès que le groupe joue des morceaux que le public connait par coeur, les braises se rallument et ça repart comme en 14.

On va avoir droit à une set list composée bien sûr de toutes les périodes du groupe mais, bizarrement, moi j’accroche un peu moins cette fois-ci. Pas que ce soit pas bon, pas que le groupe ne soit pas motivé, bien au contraire. Eux-aussi adorent jouer chez nous et ça se ressent bien. C’est juste la set list qui me fait monter et descendre et je n’arrive pas à rester aux taquets.

Les musiciens font le spectacle et quand on approche de la fin du set et que retentit “Beer, beer, beer”, je ne vous explique même pas l’ambiance dans la salle !! Pas le temps de respirer, vu qu’ils ont sorti l’artillerie lourde, ils enchaînent avec “Hunting song” qui nous emmène dans les hauteurs du folk metal finlandais comme eux-seuls savent le faire. Je suis dingue de ce morceau ! Du coup, quand ça s’arrête et qu’ils viennent saluer et remercier, je suis assez dégoûté. J’aurais bien repris quelques louches de ce calibre-là car ça, c’est le KORPI que j’adore !

En tout cas, il se fait tard… Non, je déconne, il n’est même pas 22h30 et je ne suis pas sûr que le film soit terminé. En tout cas, pour le concert, c’est fini. Un mega remerciement à la Tannerie pour avoir proposé cette soirée folk metal et au vu de la fréquentation et surtout de la réaction du public à la sortie, j’espère que ce ne sera pas la dernière ! Un grand merci à TROLLFEST et TURISAS pour l’after show et see U soon my friends ! Beer, beer, beer, les copains !!!… Bon avec modération bien-sûr…

Report by SEB 747 – Photos : TI-RICKOU

Pour ce soir, c’est le rédac chef qui m’appelle : « Tu sais que je t’ai mis à contribution pour faire le report de FREAK KITCHEN à Lyon ? ». « Euh… Non, Chef ! ». « Eh bien maintenant tu le sais ! Comme ça je pourrais me consacrer aux photos »… Donc, c’est à moi qu’il incombe de faire le report… Mais étant donné que j’adore le groupe, ce n’est pas trop difficile ! Mon compère Steve*74 n’étant pas avec moi ce soir, il me faut un autre compère pour partir. Non pas que je ne pourrais m’y rendre seul, mais me connaissant, je préfère avoir un ou deux potes avec moi pour le retour car les chemins de traverses on tendances à me dévier de ma route. Et, comme le dit l’adage, plus on est de fous, meilleur est le concert ! Même Hi’ Twist s’invite sur le trajet !

La route, nous la connaissons par cœur, ce qui est plutôt cool. Oui, mais voilà, à l’heure dite, les sempiternels bouchons lyonnais (non pas les restaurants !) m’inquiètent. Ils pourraient bien nous faire rater le concert ! Heureusement que nous sommes partis en avance. Bref, plus de peur que de mal, nous voici déjà en vue de la salle. Nous sommes même tellement en avance qu’on trouve une place à deux pas de la porte du Ninkasi Kao. Le syndrome Ti-Rickou 2019 serait-t-il en train de dépeindre sur moi ? Ben oui, quoi… Avant il était toujours à la bourre et maintenant, il est toujours en avance. Lol.

En parlant du Kao, ça fait un bon bout de temps que je n’ai pas mis les pieds ici, et ça me fait plaisir de revenir… D’autant plus pour FREAK KITCHEN que je n’ai pas eu l’occasion de revoir depuis un trop long moment ! La dernière fois, d’ailleurs, c’était aussi au Kao en 2010. Dire qu’à chaque fois que le groupe est venu jouer pas très loin de chez moi, je les ai ratés… Neuf ans que j’attends ce moment, alors vous imaginez comme je suis aux taquets !

Les adeptes de FREAK KITCHEN savent qu’ils sont connus pour leurs performances en live. Après avoir secoué le Danemark début février, remué Paris la veille, ils viennent à Lyon en ce mois de mars nous montrer de quel bois ils se chauffent. Ou ils nous chauffent en l’occurrence, même si dehors il ne fait pas si froid que ça. La soirée promet d’envoyer du lourd. Les FREAK KITCHEN vont sûrement nous donner une leçon de live.

Après avoir fait la queue cinq minutes dehors, nous rentrons dans la salle du Kao, attendant l’ouverture des portes. C’est cool comme intention, nous n’attendons pas dans le froid. On a beau se dire que la température du dehors n’est pas ce qu’elle devrait être à cette période, c’est quand même plus sympa de patienter au chaud. Ça y est, les portes s’ouvrent et nous parvenons, tant bien que mal, à nous faufiler pour être devant. Le Kao n’est pas complet mais tout de même bien rempli. Le backdrop du nouvel album, “Confusion To The Enemy”, trône derrière la batterie sur une scène surélevée, ainsi que les deux paravents se situant sur les côtés. Ça rend hyper bien.

En attendant que le groupe arrive, le Kao se retrouve envahi de fumée. Il y ena un qui joue avec la machine à fog ! Je vais lui tirer les oreilles, moi ! Je vois à peine mes voisins. Remarquez, ça permet de discuter avec des gens qu’on ne connaît pas. C’est toujours sympa. L’attente se fait longue, étant donné qu’il n’y a pas de première partie. D’un coup, une inquiétude me taraude :  la tournée s’intitule « Confusion of the Road », est-ce qu’ils n’auraient pas confondu la route ? Ce serait con tout de même !

Évidemment que non ! Le moment tant attendu arrive. Les lumières s’éteignent et les premières notes de “Morons”, morceau issu de leur neuvième album, résonnent dans la salle du Kao. Ouf, grâce aux ventilos, la fumée s’est dissipée. L’air devient plus respirable, même si nous sommes plus nombreux que tout à l’heure, les balcons étant désormais ouverts.

“Professional Help”, titre venant de l’avant-dernier full length prend la suite. Un son de basse énorme. Une batterie qui claque. Une guitare qui pleure. Il y a tout pour nous faire passer un bon moment. Après un “Taste My Fist” datant de 1996, c’est un autre titre classique de FREAK KITCHEN, comme nous le dit MATTIAS “IA” EKLUNDH, le guitariste chanteur et producteur, qui débarque dans les enceintes. “Porno Daddy” voit CHRISTER HYSÉN, le bassiste, casque militaire vissé sur la tête, reprendre les cœurs et accompagner MATTIAS au chant. Tel un cirque ambulant, le trio démoniaque nous balance un super set. Musicalement parlant bien entendu mais aussi visuellement. On en prend plein les yeux et les oreilles. C’est génial !

Notre ami guitariste chanteur suédois discute énormément entre les morceaux, expliquant les titres les uns après les autres. D’ailleurs, il nous dira qu’on lui reproche souvent de trop parler. Nous, on ne lui en veut pas.

Certes, la salle du Kao n’est pas une Arena ou un stade. Mais, comme le dit si bien un proverbe chinois : « Maison de paille où l’on rit, vaut mieux qu’un palais où l’on pleure ». Et qu’est-ce qu’on se marre ! Il faut dire que les titres sont faits pour, que ce soit avec “Troll” et “Push Through” datant de l’an passé, “Speak When Spoken To” – un de mes morceaux préférés avec les “Shut up”» repris en cœur par le public – datant de l’album “Organic” ou alors “Freak of the Week” de l’avant-dernier album… Nous avons même droit à “Raw”, un titre de leur premier LP.

Le groupe puise joyeusement dans une setlist prenant en compte l’ensemble de son œuvre. Il y en a pour tous les fans. Des plus exigeants qui connaissent les morceaux du groupe par cœur, à ceux qui viennent de le découvrir. Et la musique dans tout ça ? Eh bien, elle te rentre dans le lard. CHRISTER, fait ronronner sa basse sous les riffs de MATTIAS et les frappes de mule de BJORN FRYKLUND, le batteur. Ça déménage les esgourdes (les oreilles, quoi). Et toujours avec ce sens de l’humour qui fait du bien.

Il est temps pour nous d’apprendre le suédois pendant “Så Kan Det Gå När Inte Haspen Är På”. MATTIAS fait reprendre le refrain au public du Kao. En phonétique évidemment. Et c’est encore un moment fun.

Il nous explique ensuite qu’ils aiment bien changer de playlist à chaque concert et ce soir, c’est le cas. Par rapport aux concerts du début de la tournée, pas mal de morceaux ont changé de place sur la liste. “By the Weeping Willow”, titre sorti en 2018, voit CHRISTER chanter en solo pour la première fois de la soirée. Du moins, il me semble.

MATTIAS, lui, s’amuse avec le public. Au lieu de lui demander de répéter les sempiternels « oh oh oh », il le fait taire, puis avec ses deux mains, attrape ses joues et fait du bruit avec sa bouche. Il invite le public à faire de même, provoquant un fou rire dans la salle. « You kick ass ! I love you ! ». Et notre ami guitariste embrasse le public. De loin évidemment. Avec “Ranks of the terrified”, le guitariste tient le public d’une main de fer… dans un gant de velours forcément. Ses solos sont hallucinants. La vitesse de ses doigts qui montent et descendent de sa guitare à huit cordes est impressionnante.

MATTIAS nous annonce “Alone with my phone”. C’est un titre que j’aime beaucoup sur le dernier album. Il parle des gens qui sont collés sur leur téléphone H24 (n’est-ce pas Hi’ Twist ?). Bon, moi je ne peux rien dire, je passe mon temps à prendre des photos. Mais c’est pour le report. Euh comment ça sur ce coup-ci c’est Rickou qui fait les photos ? On m’aurait menti à l’insu de mon plein gré ? Lol.

“Razor flowers” est le deuxième titre chanté par CHRISTER, qui nous démontre à quel point son timbre de voix se marrie bien avec celui de MATTIAS. Il est suivi de très près par “Propaganda Pie” qui commence à remuer une partie du public. “Nobody’s laughing” et surtout “Walls of Stupidity”, voit le public lyonnais s’exciter et sauter sur place comme des puces sur un chien. Nous aurons même droit à un mini wall of death.

C’est sur “My new haircut” que nos punks suédois, comme nous l’a dit MATTIAS tout le long de son set, nous quittent. Ça y est, les lumières se rallument, c’est la fin du spectacle et le salut de nos copains scandinaves. MATTIAS est surpris par un spectateur qui a écrit sur un bout de papier « give me a stick please ». Vous vous doutez bien que BJORN lui donne une de ses baguettes ! Après avoir serré les mains, le groupe quitte la scène.

Oui, mais voilà, les lyonnais ne veulent pas que le groupe parte et manifestent avec véhémence. C’est MATTIAS qui revient sur la scène en nous indiquant qu’ils n’avaient rien de préparé. Cependant, comme il nous aime bien, il explique qu’ils vont nous rejouer un morceau, après être allé chercher une guitare backstage. Les musiciens reprennent d’assaut la scène pour nous jouer une nouvelle fois le titre “Nobody’s laughing”. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte que nous sommes des privilégiés.

Cette fois, c’est bien la fin. Sniff ! Les musiciens reviennent serrés les mains et nous dire au revoir.

Comme il faut sortir, nous faisons un petit tour au merchandising et voilà les musiciens qui viennent nous voir. Ils discutent avec les fans, signent sur tout ce qui passe à leur portée et prennent des photos. MATTIAS, CHRISTER et BJORN se prêtent volontiers au jeu avec beaucoup de patience, de gentillesse et surtout d’humour. Des musiciens super cool.

Allez, il est temps pour nous de retrouver nos pénates. Arrivés à la voiture, nous continuons de parler du concert, lorsque nous croisons MATTIAS qui se rend à l’hôtel et nous salue de loin. Vraiment géniale cette soirée ! Un grand merci à Base Productions pour cet excellent concert !