Monthly Archives: mai 2019

Report et Photos by Hi’ Twist

Petite balade dans une petite ville des alentours où nous séjournons. Rythme des plus cool, mince on est dimanche !

Et finalement au lieu des 14h50 de début du festival, c’est à 15h10 qu’on arrive pour voir les finlandais de KING COMPANY jouer le dernier titre de leur prestation, “Wheel of no return”.

Et c’est un autre groupe finlandais, LEVERAGE qui prend le relais avec son petit côté celtique, prog’ par moment. Que dire ? Un chanteur qui a du coffre mais aussi de la présence sur scène.

FORTUNE @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Le premier groupe attendu pour ce deuxième jour, c’est le cultissime FORTUNE. Les frères FORTUNE, anglais certes mais au look californien, arpentent la scène et démarrent avec “Thrill of tall” suivi de “Don’t say you love me”. On va avoir droit à un mix de leurs deux albums avec “Bad blood” et “Smoke from a gun” tirés de leur premier album (85).

Les meilleurs moments restent quand RICHARD est épaulé par LARRY GREEN au chant ; renfort qui donne plus de pêche au groupe. On découvre leur nouvel opus avec des titres comme “What a fool I’ve been”, “Shelter of the night”. Et c’est avec “Freedom road” que le groupe quitte la scène.

Constat : déjà à l’époque, le groupe n’avait pas décollé. Là, on se retrouve avec le même dilemme : groupe culte certes mais il manque toutefois la petite étincelle dans ce set bien propre.

KEEL @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

La formation qui prend le relais va tout de suite nous mettre dans le bain en la présence des américains de KEEL. Ca démarre fort avec “United nations”, “Somebody’s waiting” tiré de l’album “Keel” (87). RON, ex-STEELER va nous faire voyager dans toute la carrière de KEEL et ce, depuis 1983 avec leurs sept albums.

Quel frontman ! Il harangue la foule et fait bouger toute une salle. Belle reprise de PATTI SMITH en un classique “Because the night”. Le tout dernier opus – déjà neuf ans – “Streets of rock’n’roll” n’est pas oublié avec “Looking for a good time” ! Et c’est encore avec un autre classique “Rock’n’roll outlaw” des australiens de ROSE TATTOO qu’ils vont mettre le feu.

KEEL @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Petit moment de communion avec le public. RON, assis sur un tabouret avec sa guitare acoustique, entouré de MARC FERRARI (guitare, ex-PANTERA), BRIAN JAY (guitare), GENO ARCE (basse) et DWAIN MILLER (batterie) nous interpréte “Tears of fire” qu’il enchaîne avec “The right to rock”. Beau moment de partage !

C’est avec un “You’re the victim (I’m the cime)” endiablé et après un bain de foule dans le public que KEEL quitte la scène. Pour moi ce show reste une belle surprise du festival.

BURNING RAIN @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Passage rapide à la terrasse pour me désaltérer et déjà BURNING RAIN investit la scène. Démarrage avec “Midnight train” au refrain accrocheur et un petit solo de guitare exécuté par le maître DOUG ALDRICH, suivi de “Revolution”, “Nasty humble”, esprit très 70’S/AEROSMITH.

Avec ces trois premiers titres, un gros son, BURNING RAIN va aborder “Face the music”, fraîchement paru parmi huit titres joués ce soir du nouvel opus.

BURNING RAIN @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

KEITH St JOHN (ex-MONTROSE) au chant, occupe la scène avec son pied de micro personnalisé, à la manière d’un STEVEN TYLER, un côté très poseur, pour aller chercher DOUG. Et c’est avec “Lorelei”, “Hit and run” (très 70’s) et “Face the music”, à la voix , esprit et rythme très proche du serpent blanc, que le groupe quitte la scène.

J’ai un petit sentiment de frustration comme si je m’attendais à un show un peu plus percutant et endiablé.

WET @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Autre attente pour moi avec WET car après la prestation moyenne hier de JEFF SCOTT SOTO, j’avais espoir en cette formation. Ca sonne fort dès le premier titre. Quarto gagnant avec “Watch the fire”, “Burn”, “Kings on thunder road”, “Elegantly wasted”, les quatre premiers titres de leur dernier album “Earthrage”.

Le public est hyper réactif. Il faut dire qu’avec des titres comme “Watch the fire”, dans l’esprit d’un ECLIPSE et dont le refrain et les chœurs sont très fédérateurs, WET ne néglige pas son premier album. Album qui a déjà 10 ans d’âge ! Lors de “Brothers in arms”, enchaîné avec le superbe “Invincible”, ERIK MARTENSSEN, concentré sur sa guitare, se lâche un peu quand JEFF SCOTT SOTO vient le taquiner.

WET @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

ROBERT SALL à la guitare est un peu statique. Il vient rejoindre ses compères lors de titres aussi accrocheurs que “Walk away”, “Learn to live again”, tiré de “Rise Up” (2013).

Et c’est avec un trio gagnant (toujours issu du premier album), “Come down like rain”, “If I fall” mais surtout “One love” avec son intro synthé, sa grosse rythmique et son refrain de ouf (bref, une tuerie !) que WET assène les dernières notes à un public conquis. Exit !

On voit des T-shirts JOURNEY se masser vers la scène et déjà l’excitation est à son comble. STEVE AUGERI se fait si rare en Europe ! JOURNEY c’est déjà loin pour moi et j’en garde le souvenir d’un super show en 2001 à Las Vegas (preuve à l’appui avec la captation de ce fameux concert en DVD).

STEVE AUGERI @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Les premières notes si reconnaissables de “Separate ways” retentissent. Que c’est bon ! On n’a pas le temps de récupérer que déjà “Stone in love” résonne. C’est un grand classique d’un album qui est un petit joyau “Escape” sorti en 81.

STEVE est heureux d’être là. Il nous parle de sa tournée avec le groupe TYKETTO et nous annonce le titre “Jamie” (95). J’étais un peu inquiet quant au son, surtout au niveau du micro de STEVE mais au troisième morceau, c’est corrigé. S’ensuivent “Lights” puis “Faith in the heartland” (2008) et “Higher places” (2001), de sa période dans JOURNEY. Le public jubile.

Retour dans les classiques : “Wheel in the sky”, le mélodieux “Faithfully”. Le groupe nous assène ensuite le hit planétaire “Don’t stop believin’”, remis au goût du jour en 2012 avec la B.O.F. « Rock of Ages ».

STEVE AUGERI ose aussi aborder la période “Evolution/Departure” (79/80) des débuts de The Voice (STEVE PERRY) avec “Lovin’, touchin’, squeezin’” et “Any way you want it” dont il se sort plus qu’honorablement.

STEVE AUGERI @ Frontiers Festival 2019 – Trezzo sull’Adda (It)

Retour dans la période du groupe TALL STORIES avec les superbes “Wild on the run” et “Sisters of mercy”, tirés de leur premier album. Après un petit cover de ROD STEWART, “Forever young”, le groupe quitte la scène. Et ce, pour mieux revenir quelques minutes après avec un medley d’enfer : “Be good to yourself” (de l’album “Raised on radio” de JOURNEY) enchaîné de deux classiques, le “Whote lotta love” de LED ZEPPELIN et le “Won’t get fooled again” des WHO.

Après ce final en apothéose, STEVE va mesurer sa popularité dans le public. En effet, après le show, il va gentiment poser avec les fans et leur dédicacer pochettes, vinyls… Et quand je vous dis qu’il a la classe, il va même déposer au stand de merchandising des photos dédicacées pour son public !! Respect.

En conclusion, je dirais que cette sixième édition du Frontiers Festival aura été un bon cru. Je dirais que c’est un peu comme pour les J.O., on attend certains et d’autres nous font de belles surprises. Rendez-vous l’année prochaine en avril pour la messe du hard mélodique annuelle à Trezzo !

Report et Photos by Hi’Twist

Déjà la sixièmee édition de ce festival totalement dédié au rock mélodique avec les espoirs et groupes confirmés de l’écurie Frontiers (le label). J’avais déjà découvert ce festival à dimension humaine avec deux éditions précédentes mais en y restant qu’une journée. Cette année, vue l’affiche alléchante et des venues rares comme STEVE AUGERI BAND, ex-chanteur de JOURNEY, ALAN PARSONS, grand maître du synthé, j’avais bien noté la date de ce week-end ! Et cette fois-ci, je suis bien décidé à poser mes valises à Trezzo pour deux jours !!

Le moment tant attendu est déjà là ! Direction Chamonix avec franchissement du tunnel du Mont Blanc et 3h30 plus tard, nous voilà dans l’agglomération de Milan. Rapide passage à notre Bed & Breakfast afin de laisser nos bagages et arrivée dans la petite ville de Trezzo, lieu du festival.

J’adore leur signalisation routière qui nous fait faire le tour des villages (merci aussi à Gégé, mon super co-pilote !). Le temps de récupérer mon accréditation et on arrive à la bourre puisque le groupe CREYE qui a entamé les festivités, joue ses deux derniers morceaux. Bon accueil du public et des titres bien rythmés : “Different state of mind” et “Holding on” vont clore leur show.

Vingt minutes de battement : c’est à ce rythme effréné que les techniciens assurent le changement de plateau entre chaque groupe !

Place aux anglais de AIRRACE, groupe formé en 1982. En ses rangs, ils auront vu l’arrivée d’un fameux batteur de dix-sept ans : JASON BONHAM, le fils de GONZO, batteur du légendaire dirigeable. Sans oublier le passage du chanteur KEITH MURRELL qui a sévi dans l’album très hard-FM des irlandais de MAMAM’S BOYS, “Growing the hard way”. Le départ de ces deux musiciens va précipiter la dissolution du groupe en 86. AIRRACE se reforme en 89, toujours avec KEITH MURRELL au chant et LAURIE MANSWORTH, guitariste fondateur du groupe. Voilà pour la petite histoire du groupe.

Celui-ci arrive sur scène avec “I don’t care” (tiré de leur premier album “Shaft of light”). Et la sauce prend tout de suite : des refrains et rythmes entraînants comme avec le titre “Running out of time”. ADAM PAYNE, fraîchement arrivé au poste de chanteur, assure son rôle  dans un registre de pur AOR. Registre qui évitera complètement l’album du retour (2011) pour n’aborder que le premier (84) et le tout dernier opus “Untold stories”, paru l’année dernière.

Le public est bien réactif à leur musique et c’est sous les applaudissements qu’AIRRACE quitte la scène après quarante minutes de show.

Peu de répit car déjà JEFF SCOTT SOTO rentre sur scène. Le chanteur prolifique fait la part belle à sa carrière solo loin de tous les groupes qu’il a intégré (WET, SONS OF APOLLO…). “Drowning”, “21st century”, “Believe in me”, “Look inside your heart” s’enchaînent mais force est de reconnaître que JEFF a du mal à trouver ses marques. Il est où le JEFF qui gesticulait sur scène ? Sa voix aussi est moins posée.

Heureusement, la seconde partie sera plus productive avec des titres accrocheurs comme “Soul divine”, “Holding on”. Et c’est “I’ll be waiting” du cultissime TALISMAN enchaîné avec “Stand up” (STEEL DRAGON) que le groupe termine en beauté.

N’ayant encore jamais eu l’occasion de les voir sur une scène, TEN fait partie des groupes que j’attendais à ce festival. En effet, en 93, au Now & Then Festival à Paris, GARY HUGHES avait annulé sa venue, d’où ma frustration. Mais avec Rock Time, j’avais gagné au change en passant une journée au Startrack Studios où GARY, avec son nouveau groupe TEN, enregistrait ses 2ers albums : “X” et “The name of the rose”.

Ce soir, GARY et sa bande investissent la scène et démarre avec “The robe” suivi de “Shield wall”, seul morceau du dernier album “Illuminati” (2018), qui sera joué ce soir !

Au fur et à mesure des morceaux qui explorent sa longue carrière (depuis 1996), émerge un constat : le show est un peu trop linéaire. Et je me pose une question : à quoi sert l’apport de deux guitaristes ?

“Spellbound”, belle fresque, “Gunrunning”, « Ten fathoms deep » s’enchaînent. Le show monte en puissance avec le superbe “After the love has gone”, gorgé de feeling. Le public est réceptif et voilà le trio gagnant : “Jekyll and Hyde”, “Red”, “The name of the rose” et ses bons riffs de guitare qui va clore le passage de TEN. GARY remercie le public qui le lui rend bien.

Une de mes attentes du jour, HARDLINE, sera confirmée en une superbe prestation. Depuis le départ du guitariste JOSH RAMOS (ex-THE STORM), c’est désormais un groupe à 80% italien, les 20% restants, étant avec JOHNNY (américain d’origine italienne).

Leur show démarre sous les chapeaux de roues avec “Place to call home”, tiré de “Life”, sorti fraîchement la veille sur le label Frontiers. D’entrée, JOHNNY GIOELI (au chant) et ses compères, respirent la joie de jouer. Ils enchaînent avec “Takin’me down” et “Dr love” (tiré de leur premier opus “Double eclipse” /92). Quel plaisir d’être sur scène ! JOHNNY bouge, va à la rencontre des musiciens et toujours avec la banane.

Durant une heure, le groupe nous délivre un rock pêchu et à la fois mélodique. Il fait la part belle à leur premier album puisqu’ils en jouent sept titres. Et quand JOHNNY nous annonce son vieux compère DEAN CASTRONOVO, c’est pour jouer deux titres de “Double Eclipse”, “Life’s a bitch” et “In the hands of time”. Là, Dean ne sera pas derrière les fûts comme il l’a été avec BAD ENGLISH, HARDLINE (premier album), JOURNEY, REVOLUTION SAINTS, DEAD DAISIES… mais au chant. C’est un remarquable chanteur. Et c’est posé sur un tabouret, qu’il va mêler sa voix à celle de JOHNNY, comme ils l’ont déjà fait sur leur album, projet commun. Quelles voix ! Deux timbres qui se marient tout à fait et avec une vraie complicité.

DEAN quitte la scène et quand les premières notes de “Hot Cherie” s’entendent, une clameur retentit dans le public. Grosse rythmique avec la basse d’ANNA PORTALUPI, soutenu par les claviers d’ALESSANDRO DEL VECCHIO, refrain repris en chœurs par toute la salle.

Et c’est avec “Fever dreams” et “Rhythm from a red car” qu’HARDLINE quitte la scène. Le groupe a fait ce soir un retour fracassant ! Belle confirmation aussi pour “Life”, leur tout nouvel opus.

Une petite sortie sur la terrasse pour prendre l’air et me désaltérer et déjà le public s’est massé devant la scène pour voir THE DEFIANTS.  Ils sont déjà connus des fidèles du festival puisqu’ils avaient déjà joué en 2016, tout comme DANGER DANGER. Et pour ceux qui ne le savent pas, on retrouve dans cette formation pas moins de trois musiciens de DANGER DANGER : PAUL LAINE (chant/guitare), BRUNO RAVEL (basse/chœurs), ROB MARCELLO (guitare).

L’intro du western “Et pour quelques dollars de plus” (carillon) retentit. Les musiciens sont dans la place et enchaînent “Love and bullets” avec ses superbes passages de claviers. Leur show sera articulé sur leur premier opus sorti en 2016 et des titres du groupe DANGER DANGER. Rappellons que leur nouvel album à paraître, “Zokusho”, ne sortira qu’en septembre 2019 en Europe.

S’enchaînent des titres avec des refrains qui font mouche comme l’énergique “Waiting on a hearbreak”, tout comme le répertoire de DANGER DANGER avec “Dead drunk & wasted”, “Don’t break my heart again” ou “Dorianna”, tiré de la carrière solo de PAUL LAINE.

Ce dernier annonce d’ailleurs un invité spécial déjà présent la veille à la soirée acoustique VIP : Mr TED POLEY, la voix des 2ers albums de DANGER DANGER (89 à 93). C’est pour nous interpréter “I still think about you” (de l’album “Screw it ” et “Goin’ goin’ gone”, tiré de “Four the hard way “. Funny, PAUL l’épaule sur scène : belle complicité !

Quand TED POLEY quitte la scène, le groupe revient au registre de THE DEFIANTS avec “Runaway”, morceau ultra-mélodique et à l’esprit très 80’s. Il est suivi de “Take me back”, puissant et percutant. “Beat the bullet” de DANGER DANGER va clore un show d’1h15 qui sent bon le rock mélodique, mais avec quand même une petite touche un peu trop classique et prévisible.

L’attente va être plus longue pour la tête d’affiche tant attendue : ALAN PARSONS. En bon perfectionniste, la mise en place va durer plus du double du temps des autres groupes de la journée. Mais l’attente justifiait ce qui s’annonçait !

Les lumières s’éteignent et déjà les musiciens se placent respectivement sur toute la scène : huit au total. Les premières notes de “One note symphony” retentissent, tiré du dernier opus “The Secret”, sorti la veille. Il faut dire que le génial compositeur n’avait pas sorti d’album depuis quinze ans ! C’est le label Frontiers qui l’a contacté, séduit et qui a redonné le goût à ce grand monsieur de refaire un nouvel album. Ce premier titre a un aspect mélodique avec ses cordes mais aussi un chant robotique et des samples issus de discussions ayant eu lieu en interne à la Nasa. S’ensuit “Damned if I do” de l’excellent “Eve” (79).

P.J. OLSSON fait mouche avec une voix puissante, notemment sur “Don’t answer me” ou “Time”. Le groupe va parcourir tout sa longue carrière et il n’y aura que l’album “Pyramid” ainsi que les albums des années 90/2000 qui seront ignorés. C’est ensuite “Breakdown”, “The raven”, “I wouldn’t want to be like you”.

Les deux chanteurs principaux sont très bien appuyés vocalement par les cinq autres membres de la formation, mis à part le batteur. Avec “Miracle”, “As light fall”, “I can’t get there from here”, tirés du dernier opus “The Secret”, ALAN PARSONS confirme son retour à des mélodies, une expérimentation électronique – avec néanmoins un aspect symphonique – pour le plus grand bonheur des fans de la première heure.

Moment de grâce quand P.J. OLSSON nous délivre une superbe interprétation de “Don’t let it show” avec des sonorités d’orgue, produites par le claviériste TOM BROOKS.

ALAN PARSONS règne en maître du navire, au fond de la scène, avec sa guitare, entouré de claviers qui lui servent plus de décor ! Et là, il s’efface pendant l’interprétation de “Standing on higher ground” par DAN TRACEY, aux prouesses vocales confirmées. Mise en scène sobre, pas d’artifices pour apprécier pleinement le son. Et quand les premières notes de l’instrumental “Sirius” retentissent : clameur du public !

C’est tout naturellement que s’enchaîne leur hit planétaire “Eye in the sky” (82). Tout le groupe est de front. Ils quittent la scène en saluant le public  pour mieux revenir quelques instants plus tard avec “(The system of) Dr. Tarr and Professor Fether” du mythique “Tales of mystery and imagination : Allan Poe”.

“Games people play”, du tout autant classique “Turn of a friendly card” (80), va conclure ce show. Le géant ALAN quitte la scène avec ses musiciens après 1h30 d’un show tant attendu.

En conclusion, le groupe renoue avec son glorieux passé mais sans en atteindre néanmoins la grandeur. “The Secret” reste un bon album à écouter de nombreuses fois pour en apprécier toute la substance mélodique et symphonique. Beau pari pour Frontiers d’avoir intégré à la première soirée une telle tête d’affiche d’autant plus qu’elle sort du registre habituel du festival, AOR, rock FM, même si on y trouve une trame mélodique commune.

Il est presque minuit trente et le service de sécurité nous presse de quitter la salle, tout comme le stand de merchandising. On ne va pas finir la soirée comme ça ! Mon ami Gégé après discussion avec des copines italiennes, me propose d’aller à l’hôtel des groupes. Banco ! On se retrouve donc au bar, autour de fanas de musique, a côtoyer les musiciens de THE DEFIANTS. J’ai du coup l’opportunité de discuter avec PAUL LAINE. Je lui rappelle le concert de DANGER DANGER en 94, à Lyon et en guest d’UFO (Walk on water tour). Avec quelques anecdotes, on rigole à parler de MICHAEL SCHENKER mais aussi des souvenirs du concert de DANGER DANGER qui s’en est suivi dans un petit club de Lyon : grand moment !

Bon, il est deux heures du mat’, il est temps de rentrer se coucher car demain on a encore une journée marathon !

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Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Ce soir, je suis trop content. Pour une fois, je n’ai pas à me déplacer au fin fond de la Suisse ou de la France pour aller à un concert. C’est dans ma ville, la petite Venise des Alpes que je vais assister à un put*** de concert. Non seulement ce sont des groupes français mais surtout, ils sont rock‘n’roll à fond et ça c’est hyper cool ! Aujourd’hui, c’est le warm-up du Panic Fest Open Air de Saint-Félix en Haute-Savoie qui, après une année de pause reprendra vie du 26 au 27 juillet prochain.

La route, si l’on peut dire (mdr), ne pose pas de soucis, je la connais par coeur. Cela fait tout de même bizarre de ne pas mettre une heure minimum pour aller à un concert. Mes chakras en sont tout retournés. Lol. Sur place, je retrouve les copains et les copines venus soutenir le festival, et mon ami Steve*74 venu faire les photos.

Les formalités d’entrée effectuées, il est temps d’investir l’antre du Brise-Glace. Lorsque nous montons les escaliers pour nous précipiter devant les planches, une musique lourde et bien pesante résonne à nos oreilles. Ce sont les HOWLING BEARDS qui ont déjà commencé ! C’est ça d’être à la maison, on prend son temps et on en oublie que ça démarre à l’heure… Heureusement pour nous, nous ne manquons rien, ils viennent tout juste de démarrer.

Prenez un ALEX et ajoutez-lui une guitare acérée, un JORGE à qui on ajoute du chant et une seconde guitare bien tranchante, un MANU à qui vous mettez une basse ronflante entre les mains et un FLO que vous installez derrière une batterie, avec une frappe de mammouth – et encore, je suis faible ! – et vous obtenez un groupe qui dépote grave.

Les Barbus Hurlants jouent un stoner rock lourd, puissant, pesant, écrasant, mais mélodique avant tout. Et musicalement, cela m’attire beaucoup. Les sonorités des différents morceaux pèsent et résonnent sur un Brise-Glace en configuration restreinte mais qui répond avec enthousiasme.

Personnellement, je suis agréablement surpris par ce groupe dont je découvre aujourd’hui la musique. Celle-ci ne fait pas semblant ; elle est lourde, pesante et puissante, mais très agréable à l’écoute avec un chant plaintif et agressif à souhait tout en gardant le côté mélodique. Si je devais comparer leur musique à des groupes connus, je dirais CLUTCH en premier lieu et un peu de CHURCH OF THE COSMIC SKULL. Le stoner pratiqué par ces quatre musiciens, écrase tout sur son passage. Tel Attila le Hun, rien ne repousse après leur passage. Les morceaux massifs et plombant sont vraiment bons et je me laisse facilement emmener dans leur univers obscur, satirique et saturé.

C’est une belle entrée en matière et je me dis qu’il va falloir que je retourne les voir plus longuement.

Maintenant, c’est au tour des STICKY BOYS de monter sur les planches. Perso les STICKY, j’adore ! Leur rock’n’roll te fait secouer la tête sans que tu ne puisses faire grand-chose pour t’arrêter. Et comme ce n’est pas la première fois que je les vois, c’est l’éclate la plus totale. A chaque concert, j’ai pris une tarte et ce n’est pas aujourd’hui que cela va s’arrêter !

Les STICKY BOYS, c’est comme une météorite : ça laisse des traces dans le ciel musical et ça fait des champs de dispersion chez les fans. En bref, c’est du rock‘n’roll situé aux antipodes de l’orgueil et de la frivolité. Leur musique vient du cœur et des tripes et le public peut sentir que leur moteur est le partage, la bonne humeur et la sueur.

JB CHESNOT, le bassiste, est rennais, comme nous le dit ALEX KOURELIS, le chanteur. Vous imaginez ce que cela peut représenter pour lui, la finale de la Coupe de France de football, qui se passe en ce moment même ?! D’ailleurs, ALEX n’arrête pas de vilipender le PSG pour faire réagir le public et faire marrer son copain bassiste. Lorsqu’on sait que le groupe est situé sur de Paris, ça nous fait bien marrer. Et lorsque notre copain chanteur guitariste nous annonce que Rennes égalise en court de show, c’est la foule qui exulte. Sauf mon copain Steve qui râle parce qu’il lui a spolié le score et qu’il comptait regarder le match plus tard en replay. Mdr.

En bref, une bonne ambiance règne sur scène et dans la salle. La musique du groupe parlant d’elle-même, les STICKY BOYS ne font pas dans la dentelle et remuent un Brise-Glace qui ne demandait que ça. Et voilà les premiers pogos de la soirée ! Heureusement pour nous, ils ne sont pas nombreux.

Les titres s’enchaînent, et je headbangue à qui mieux mieux (bref, je dodeline de la tête et je bouge mon popotin avec frénésie !). “Fat boy Charlie” en hommage aux victimes du Bataclan, “Bang your Head” le morceau fétiche du groupe qui te fait secouer la nuque, “Miss Saturday Night” ou encore “Calling The Devil”, tout ces morceaux te prennent par les tripes.

Comme c’est le warm-up du festival et qu’ils y ont été présents lors de la première édition, on est en droit de se dire qu’ils sont copains avec les organisateurs. D’ailleurs, ALEX fait la promotion du Panic-Fest en brandissant un flyer. « Tu c’est ce que c’est ça, le Brise-glace ?! Alors tu prends tes jambes et tu te bouges pour aller remuer ton arrière-train sur BLACK BOMB A, et tu vas secouer ta tête sur FULL THROTTLE BABY ! Ce sont tous ces gens qui te font aimer ta musique ! Alors tu vas te bouger, Annecy ! » Que dire de plus ? Comme beaucoup de festivals dans la région sont annulés cette année, il faut que l’édition 2019 soit un succès pour avoir une édition 2020.

Il est l’heure pour les STICKY BOYS de nous quitter, malheureusement. Et c’est avec une cover des BEACH BOYS “Surfing USA” – façon STICKY évidemment – que le groupe quitte la scène, non sans nous inviter à venir boire une bière et papoter musique au stand merch’. Leur prestation a été très rock‘n’roll, chaleureuse et sympathique.

C’est au tour de BUKOWSKI de prendre la relève sur les planches. Les frères DOTTEL, MATHIEU à la guitare et JULIEN à la basse se partagent le chant. TIMON STOBART, le batteur, possède une frappe sèche qui s’entend bien dans le Brise-Glace. CLEMENT RATEAU, le second guitariste arrivé il y a deux ans déjà, s’intègre idéalement à la formation.

La musique de BUKOWSKI, c’est du rentre-dedans sans compromis. Mais mélodique aussi. Et ça, c’est leur nouvel état d’esprit. Dans le genre métal mais avec des tendances hardcore quand même. Alors, vous vous doutez bien qu’ils ne font pas de la musique classique !

L’adage « Si vis pacem, para bellum » (Si tu veux la paix, prépares la guerre) pourrait être le leitmotiv des fans du groupe. Le Brise-Glace est en feu ! La glace est rompue ! C’est l’inondation de notes sous un mélange d’explosion metal quasi-hardcore par moments, de décharges bien rock avec parfois des passages psychédéliques. En bref, du BUKO tout craché.

Forcément, même si ça n’est pas automatique, les pogoteurs et autres crowd-surfers s’excitent. Bon, c’est un peu agaçant lorsqu’ils se foncent dessus sans se rendre compte qu’il y en a devant qui veulent apprécier le concert, mais il faut faire avec. De même lorsqu’un wall of death est organisé à la demande de MATHIEU. C’est à ce moment précis, qu’on sait qu’il faut s’éloigner rapidement du bord !

Les deux frères font le show se rendant coup pour coup, uppercut sur uppercut, sur les riffs groovy de CLEMENT sous sa veste de survêt aux couleurs de la Guinée. Comme ils le disent “On est remontés comme jamais parce qu’on a remis les pendules à l’heure à pas mal de niveaux et cela s’entend !”. On sent bien que BUKOWSKI leur tient à cœur. Ce n’est sûrement pas JULIEN qui dira le contraire, lui qui arbore fièrement le nom de son groupe sur le cou et qui n’hésitera pas, à la fin du set, à se jeter dans le public pour faire un tour de crowd-surfing.

MATHIEU, caché sous sa casquette, fait hurler le public sur ses brûlots que sont « Brothers Forever » ou encore « My Name is Kozanowski ». Ce soir, c’est le nouveau BUKOWSKI, plus sûr de lui, plus mature mais toujours aussi rentre-dedans et nous en prenons plein les oreilles.

La prestation finie, mon sentiment est partagé. J’ai bien aimé le spectacle que nous ont fait les BUKOWSKI cependant, je me dois de l’admettre, le côté brutal m’a quelque peu déstabilisé. Un petit tour au merch’, nous permet de discuter avec les trois groupes qui ne se font pas prier pour signer à tout va et prendre des photos avec tout le monde. En ces temps de meet & greet, il est bien de souligner que les Français soignent leurs fans.

Un grand merci au Brise-Glace pour avoir organisé ce warm-up. En attendant d’en avoir d’autres, rendez-vous au Panic Fest !

PS de Ti-Rickou : un special thank à TOM des STICKY BOYS ! See U soon !

Report by SEB 747 – Photos : STEVE *74

Ce soir, je pars chez nos voisins helvètes pour me rendre à l’Undertown de Meyrin. Pour aller voir qui, vous demandez-vous ? Eh bien, le groupe israélien ORPHANED LAND vient déposer ses flight cases en Romandie. Mais, leur folk metal oriental n’est-il pas influencé par du death métal… ce qui n’est pas forcément ta tasse de thé ?! Oui mais voilà, leur thé est devenu depuis quelques années de la verveine et moi, le style me plait bien.

Mon copain de concerts Steve*74, votre serviteur et deux potes, histoire de remplir la voiture et de faire la fête, partons sereins. Inutile de se mettre la cervelle à l’envers, la route nous la connaissons par coeur et nous pouvons la faire les yeux fermés. Euh, pas trop tout de même ! Ce serait bête de se foutre en l’air avant d’arriver au concert.

L’avantage indéniable de l’Undertown, c’est que pour se garer c’est les doigts dans le nez. Les places, il y en a à foison grâce au grand parking situé juste à côté. Après avoir rempli les formalités d’entrée, nous descendons dans l’antre de Meyrin et découvrons quelques copains venus de loin faire la java comme nous.

C’est le groupe SYSTEMHOUSE 33 venu de Mumbai en Inde qui ouvre les hostilités. Le batteur, quant à lui – a l’air d’avoir des origines nettement plus asiatiques que ses compères. L’originalité du groupe, c’est qu’il est le premier à faire du métal dans son pays. Métal certes, mais tendance death.

Accrochez-vous à votre ceinture, le groupe lâche les chevaux ! Il n’y a rien à dire, ces mecs savent jouer, même si j’ai l’impression qu’ils cherchent plus à arracher les montagnes d’à côté ! C’est sûr que l’attitude zen ne fait pas partie de leur répertoire. Le chanteur nous demande si nous passons un bon moment et la foule répond par l’affirmative. Euh… nous, pas trop.

Bon, les growls ça va un moment et ma résistance à des limites que j’atteins assez vite. Je rejoins donc rapidement le bar, histoire de pouvoir continuer d’apprécier de loin. Vous avez deviné que je n’écoute pas ça tous les matins au petit-déjeuner ? J’aimerais bien vous y voir vous, amis lecteurs ! Alors oui, ça s’écoute… mais de loin. Voire même de très très loin.

Remarquez, ça partait plutôt bien avec le chanteur qui arborait un T-shirt PORTNOY, SHEEHAN, MAC ALPINE, SHERINIAN. Cependant, j’aurais dû me méfier, le bassiste en portait un de MESHUGGAH. En tout cas, ça déménage les meubles de ta grand-mère en moins de cinq minutes chrono, c’est une certitude !

Enfin, les hostilités cessent et nous en profitons pour discuter avec les copains des prochains concerts à venir.

Tiens, il y a comme une étrange odeur tout d’un coup ? Ce sont les SUBTERRANEAN MASQUERADE qui s’installent sur les planches. Le chanteur DAVIDAVI DOLEV, surnommé VIDI, fait brûler un bâton d’encens. L’atmosphère dans l’Undertown est d’un seul coup plus enchanteresse. Mdr.

Les lumières à peine allumées, nous découvrons un groupe solide sur ses appuis. La musique qui retentit dans l’Undertown est superbe et les musiciens ont l’air ultra-motivés.

Mais qu’est-ce que c’est que ces types ?!!! VIDI, est un incroyable frontman. Il ne s’arrête jamais. La scène est son terrain de jeu – et pas que là d’ailleurs, comme je le constaterai un peu plus tard. OMER FISHBEIN saute  partout comme un jeune cabri et tourne sur lui-même, guitare à la main. Il est aussi impressionnant que VIDI, voire même plus. TOMER PINK, le guitariste fondateur du groupe, qui joue en sarouel, est à l’aise lui-aussi sur les planches, il n’arrête pas de virevolter et de sauter sur lui-même. SHAI YALLIN, derrière son clavier, enveloppe la musique du groupe de ses superbes nappes. GOLAN FARHI, le bassiste n’hésite pas à prendre les devants sous les frappes sourdes et impressionnantes de précision de JONATHAN AMAR, le batteur. Celui-ci ne paye pas de mine, mais qu’est-ce qu’il m’épate ! Il ne ressemble en rien aux cogneurs de ce style de musique, à savoir : ce n’est pas un copain d’Arnold SCHWARZENEGGER – c’est même plutôt le contraire – mais il est super efficace !

La musique des israéliens de SUBTERRANEAN MASQUERADE est un savant mélange de métal prog’ avec une dose de jazz… avec une grande utilisation de voix gutturales. Ce qui est surprenant dans ce groupe, au-delà de ses musiciens survoltés, c’est qu’on n’est pas trop dérangé par les growls. Même s’ils ont une place prépondérante dans les titres joués ce soir, ils ne sont pas très longs et ils sont compensés par la sublime voix claire du chanteur.

VIDI demande à l’Undertown de se partager en deux. « Ceci n’est pas un wall of death » nous prévient-t-il. « Je partage la salle et j’arrive ! ». Le voilà qui descend de la scène, courant comme un fou furieux dans une foule partagée en deux, pour faire chanter le public de droite et de gauche en alternance. Puis c’est un OMER toujours autant virevoltant qui descend avec lui jouer au plus près des spectateurs.

Quelle ambiance ! Quelle puissance de feu ! Ils surprennent – en bien – un Undertown à peine remis du groupe précédent.

VIDI n’en a pas fini avec nous. Il décide encore une fois de sortir de scène et, en véritable acrobate, il grimpe sur les murs adjacents pour faire chanter le public accoudé au bar.

C’est bientôt le dernier morceau et le groupe décide de faire monter le public sur scène pour partager la fête avec eux. Me voilà aussi embarqué sur les planches. Trop cool ! Une fois le titre terminé, ils prennent la
désormais traditionnelle photo avec le public, en n’omettant pas ceux qui sont
montés sur les planches avec eux. Des mecs hyper sympas quand même. A mon corps défendant, je dois l’avouer, j’ai apprécié la prestation du groupe. Superbe découverte.

Il y a quelques années, pour moi, ORPHANED LAND ce n’était pas de la musique que j’étais susceptible d’écouter. Puis, grâce au bouche à oreille, j’ai jeté un œil sur une vidéo et j’ai de suite adhéré. Pour finir, ce n’était pas si bourrin que ce à quoi je m’étais attendu. Du coup, ce soir, je suis trop content d’être là. Je voulais vraiment les voir en live pour confirmer sur une scène mes à priori favorables.

D’entrée de scène, le groupe attaque avec l’une des pépites de leur dernier album, à savoir “The Cave”. Musicalement c’est vraiment superbe. KOBI FARHI, le chanteur depuis l’origine, possède une belle voix. Il est moins guttural que VIDI, même si certains titres en comportent – “Like Orpheus” par exemple – et plus dans la retenue. URI ZELCHA et sa basse, lui aussi présent depuis vingt-huit ans, font des malheurs sous les frappes mortelles de MATAN SHMUELY. Les guitaristes CHEN BALBUS et IDAN AMSALEM, le remplaçant de YOSSI SASSI, qui ont des airs de ressemblance étrange, font crier leurs instruments.

Un problème de son vient perturber le groupe à la fin du premier morceau. « On dirait du pop-corn rigole IDN.” KOBI lui, semble un peu énervé, mais heureusement, l’ennui technique est vite maîtrisé et le groupe repart comme s’il ne s’était rien passé.

URI headbangue à s’en décrocher la nuque et n’hésite pas à faire le show. CHEN et IDAN, traversent la scène de long en large, en s’échangeant régulièrement leurs places. Du coup, que ce soit à droite ou à gauche, le public peut bien les voir.

La claviériste, dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom, descend de son estrade pour jouer auprès de KOBI et des guitaristes. L’ambiance qui règne au sein du groupe semble être au beau fixe. Les quarantenaires que sont KOBI et URI, semblent reprendre du poil de la bête, grâce notamment à leurs jeunes et fougueux guitaristes.

ORPHANED LAND est très spirituel. Que ce soit avec “All Is One”, morceau au côté lyrique et arabisant, “Brother” le rassembleur, ou bien “Chains Fall To Gravity” nous sommes emmenés dans un long voyage du côté des collines de Judée ou du désert de Néguev. Le groupe tente d’unifier tout le monde en lui montrant sa lumière. Ce qu’il réussit relativement bien, le public reprenant les chœurs à l’unisson.

ORPHANED LAND @ l’Undertown de Meyrin (ch)

Il est temps pour le groupe d’achever ses fans et de les faire basculer vers l’extase avec ses deux titres phares de l’album de 2010 “The Never Ending Way of Orwarrior”. Puis c’est au tour de “Sapari” avec son couplet en hébreu et “In Thy Never Ending Way” qui vous transporte dans de lointaines contrées avec ses “nah nah naaaaahhhh, nah nah naaaaaahhh…”, ses solos de guitares monstrueux et ses légers growls. C’est sur ce dernier titre que les israéliens quittent la scène, laissant le public baigner dans une liesse populaire évidente.

Ils reviennent assez vite sous les cris de l’Undertown nous jouer un dernier morceau. Comme tout rituel qui se respecte, KOBI demande à la foule de s’exprimer, de vive voix ou physiquement, lors de “Norra El Norra (Entering The Ark)” avec son magnifique “Everybody JUMP” ! Euh… il aurait pu s’abstenir sur ce coup-là, la foule, très calme jusqu’à présent s’excite et les pois sauteurs commencent à faire leurs affaires ! Heureusement que nous en sommes au dernier titre.

“Ornaments of Gold” fait guise d’outro, et l’auditoire suit en cadence les mouvements de bras de KOBI, pour ces derniers moments de communion.

Le groupe est beaucoup moins mobile que le groupe précédent et, du coup, je reste un peu sur ma faim. Il faut dire, que les SUBTERRANEAN MASQUERADE ont mis la barre très haut, visuellement parlant. Et puis, avec ORPHANED LAND, nous sommes plus dans la spiritualité, moins dans le démonstratif. Peut-être un peu trop à mon humble avis, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier à sa juste valeur la prestation de nos copains venus d’Israël.

Si je devais faire le bilan de ce concert, je dirais que SYSTEMHOUSE 33, ce n’est décidément pas pour moi. SUBTERRANEAN MASQUERADE m’a agréablement surpris. Quel chanteur ! ORPHANED LAND a superbement joué mais a été, je pense, battu par leurs homologues.

Un grand merci à la production de l’Undertown pour cette belle soirée, nous attendons la prochaine avec impatience !!