Monthly Archives: septembre 2019

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Ce soir, j’ai décidé de faire comme mon copain de concert Steve*74 et de me rendre, en sa compagnie, à un concert dont j’ignore tout des groupes (je sais, c’est mal !). Enfin pas totalement, puisque j’ai déjà vu un show de MESSALINE, mais cela remonte à un long moment.

D’habitude, lorsque je ne connais pas les groupes, je jette un œil sur le net, pour voir si cela peut me plaire. Et, en fonction, je sais si oui ou non, je vais voir le concert. Mais pas cette fois-ci. Je me suis laissé convaincre par l’idée de la totale découverte. Bon, de toute façon, même si je prends un risque, celui-ci est tout de même calculé… Et puis, je n’ai pas fait de concerts depuis la rentrée, donc cela ne peut être que positif !

Ce samedi soir, c’est en direction du Brin de Zinc de Barberaz que je roule. La route, que je connais par cœur, se fait sans aucun problème. En plus, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, alors, que vouloir d’autre si ce n’est un excellent concert ?!

C’est au groupe GRIM CIRCLE qu’échoie la lourde tâche d’ouvrir le bal. Il s’est formé tout récemment de quatre ex-MORRIGHANS (en janvier) et il est composé de sept musiciens. Une première constatation s’impose : il n’est pas facile de trouver sa place sur scène lorsqu’on est si nombreux. Mais, vous vous doutez bien que ce n’est pas ça qui va les arrêter.

BARBARA la charmante chanteuse, LAURENT et VINCENT les deux guitaristes, DENED le bassiste, HERVE le batteur à la barbe rousse, ELODIE la séduisante claviériste et MJ l’attrayante petite nouvelle du groupe qui officie au poste de choriste, proposent un rock-hard progressif interprété dans la langue de Molière et dont le concept et les paroles sont écrites par un auteur. En l’occurrence, NICOLAS LE BRETON, un passionné de l’histoire occulte de Lyon. Tout un programme en perspective !

Dès le début de leur prestation, je suis intrigué. C’est étrange, mélodique à souhait, un tantinet progressif. Un chant féminin, une gestuelle et une scénographie bien travaillée, des maquillages guerriers sur tous les visages des musiciens, tout ce que j’aime.

Le chant de BARBARA et les chœurs de MJ soutenus de temps en temps par ELODIE sont en français, souvent basés sur une rythmique guerrière. Malheureusement j’ai bien l’impression que le volume des guitares n’est pas assez fort, ce qui m’ennuie un peu. Cependant, ça n’a pas l’air de gêner un public aux aguets. Cela ne doit vouloir dire qu’une seule chose : c’est que je deviens de plus en plus sourd ! C’est normal avec l’âge. Lol.

Les morceaux, même s’ils sont un peu longs, passent bien. Il y a un petit côté sombre qui me séduit. Chaque titre est introduit par une petite intro clamée par MJ. Elle va même se retrouver à côté de BARBARA, tenant chacune des baguettes en main, les frappant les unes aux autres à chaque coup de batterie et de riffs de basse. La superbe voix de BARBARA est séduisante, pas lyrique mais bien puissante.

Le concept est intéressant et fascinant. En bref, un groupe que je retournerais voir volontiers. C’est une belle découverte pour moi.

Il est temps pour nous d’aller nous rafraîchir à l’extérieur, histoire de taper la discut’ avec les copains qu’on a toujours plaisir à revoir.

Tiens ? Il y a du bruit à l’intérieur. Mais c’est MESSALINE, quatre albums au compteur, alliant mélodies et hard-rock punchy, qui commence son set ! Du coup, nous rentrons vite à l’intérieur. Ils ont déjà attaqué « Dernières sommations ». Ah, ben il y a moins de monde sur la scène que tout à l’heure. Ça fait vide d’un coup.

MESSALINE, dont le nom est tiré de la troisième épouse de l’empereur romain Claude et mère de Britannicus, considérée comme une fille de joie dans l’empire, joue un hard-rock très 80’s. Les textes et la pose de voix sont influencés par CHRISTIAN DECAMPS (ANGE), dont ils ont partagé un titre, et par H.F. THIEFAINE, ce qui peut surprendre pour un groupe de métal.

Depuis la dernière fois où je les ai vus, de nouveaux musiciens sont apparus. Du coup, c’est devenu plus brut, plus heavy. Cela peut surprendre les plus anciens fans mais moi personnellement, je préfère largement cette nouvelle mixture, n’ayant pas trop d’affinités avec le progressif d’avant.

Le chant, dans la langue de Molière, est compréhensif. Même si avec ERIC MARTELAT, le chanteur, les phrases s’entremêlent par moments dans les chansons et qu’il faut rester très attentif pour mieux comprendre les textes. Rien qu’au niveau des titres déjà c’est compliqué “Si belle Cigüe” ou “Barbie Tue Rick” en sont un bon exemple.

Au moins, ça permet de ne pas se disperser et d’écouter sciemment la musique. Les riffs acérés de MATHIEU, le guitariste, les rythmiques de plomb de JAIME, le bassiste et la frappe de mule d’ALAIN, le batteur, s’engouffrent dans le sillage des pionniers français du heavy-rock des 80’s.

Après, tout n’est pas parfait, lissé au millimètre, mais moi, plus ça avance et plus j’apprécie la prestation.

ERIC explique chaque morceau afin, je suppose, de mieux faire comprendre ses textes au public. D’ailleurs, à un moment, il lui demande comment il va ; d’abord à toute la salle, puis juste aux garçons, puis juste aux filles. Et, il relance encore les filles : « Les garçons je m’en tape ! », nous dit-il en se marrant. Puis, se ravisant : « Enfin, non, euh… Oubliez ce que je viens de dire, je ne le dirais plus, ça peut porter à confusion ». Évidemment, c’est un fou rire qui s’empare de la salle.

Après plusieurs titres, dont un inédit, “Je voulais te dire” et “Apocalypstick”, un titre à la BLACK SABBATH – ce qui ravit mon copain Steve*74, grand fan du groupe devant l’éternel – il est temps pour le groupe de faire basculer ses fans dans la liesse. MESSALINE entame son incontournable hit “Le bûcher des vanités” et son refrain entraînant. Le public est à fond avec le groupe. Et, même s’il est un peu clairsemé, celui-ci partage une passion sans fin pour leur musique.

Et c’est sur “Espèce d’Icône”, un morceau ultra-speedé qui aurait pu être interprété par IRON MAIDEN, que se clôt ce show.

Je reconnais que cela puisse dénaturer l’affiche de ce soir et déranger un peu les fans de rock progressif, cependant personnellement, cette nouvelle version de MESSALINE m’a fait plaisir à voir et à entendre.

Les musiciens quittent la scène pour laisser la place à GALAAD, le groupe vedette de ce soir. Mais, avant de vous parler du set, faisons d’abord un petit récapitulatif de l’histoire du chevalier monastique GALAAD.

Nés en 1988, à Moutier, au fin fond du Jura suisse, ils débutent comme une histoire de potes d’enfance, transformée en aventure musicale et humaine. Ils sortent deux albums en 1992 et 1996, puis, comme le sucre dans l’eau, se dissolvent peu de temps après. Disparu des radars depuis plus de vingt ans, GALAAD reprend vie en 2016 dans sa version quasi originelle, avec SEBASTIEN FROIDEVAUX à la guitare, GIANNI GIARDIELLO aux claviers, GERARD ZUBER à la basse, LAURENT PETERMANN à la batterie et PIERRE-YVES THEURILLAT au chant. Finalement, au grand plaisir de leurs fans et comme Arnold Schwarzenegger dans “Terminator”, ils sont de retour. Ils sortent leur troisième album en mai et l’intitule “Frat3r”.

“La nature, qui ne nous a donné qu’un seul organe pour la parole, nous en a donné deux pour l’ouïe, afin de nous apprendre qu’il faut plus écouter que parler.” dit un proverbe iranien, alors arrêtons de parler et écoutons la prestation de nos nouveaux copains helvètes.

Il est 23h30, et “La Machine”, le premier titre qui entame le set de GALAAD, démarre. Doucement et pensivement, puis de plus en plus intense chaque fois que les paroles arrivent. Sur une voix un peu bouleversée, PIERRE-YVES entame le deuxième titre : “Seul”. Et à ce moment-là, je prends toute la dimension du groupe. C’est un volcan de sons et de lave d’émotions entremêlées, qui s’abat sur le Brin de Zinc. Le public est complètement estomaqué. Certains se laissant transcender, les yeux fermés, laissant la chanson les envahir au plus profond de leurs âmes.

Les titres s’enchaînent. “Le feu et l’eau”, un morceau extrait de leur deuxième album “Vae Victis”, “Stone” et son ambiance sombre, ne laissent pas le public reprendre son souffle des premières émotions qu’ils ont reçues. “Kim” a une atmosphère décontractée, une mélodie plus simple, un sentiment plus pop, qui le rendent plus accessible.

Le chant, toujours en français, est poétique et axé sur les sonorités. La musique est rock voire métal. Par moments, elle devient lourde et la mélodie plus émotionnelle. Le rythme est modérément lent, avec un ton sombre. Par instants, un côté punk semble ressurgir du fin fond de la scène sur certains titres. Le groupe transcende ses influences. Il y a même des petites attirances vers FAITH NO MORE.

“Sablière” et ses douze minutes au compteur – j’ai compté – est le moment émotion avec un titre évoquant la mort, d’une méningite foudroyante, de leur première bassiste à l’âge de dis-sept ans alors qu’ils en avaient dix-neuf. Ce titre est issu de leur premier album, épuisé depuis, qui s’appelle “Premier Février”.

Impressionnant de part sa carrure, PIERRE-YVES est habité par ses chansons. J’avais déjà vu des chanteurs habités mais pas à ce point-là. Il donne l’impression que les chansons vivent à travers lui, qu’il ne fait qu’un avec elles. Imaginez une fusion entre JAZ COLEMAN de KILLING JOKE et MIKE PATTON, le tout soutenu par une musique qui fait régner une ambiance apocalyptique. Comme si la fin de l’univers était sur le point d’arriver et que GALAAD nous chantait le désespoir.

Le souci avec le rock progressif, c’est que les morceaux sont loin d‘être courts. Il est passé minuit d’une bonne demi-heure et nous n’en sommes qu’à la moitié de la set list avec “La loi de Brenn”. Cependant, c’est loin d’être ennuyeux, je l’avoue. Certes, les jambes commencent à flageller et les pieds commencent à être douloureux, mais les titres sont tellement intenses que je n’en ressens les effets qu’à moitié. S’il faut rester debout jusqu’à point d’heure, alors restons debout !

“Moloch”, l’instrumental qui a tendance à me faire rejoindre les bras de Morphée (décidément, je n’aime pas les instrumentaux) précède “Merci [puR]”, un morceau en hommage au public et à tous ceux qui les entourent.

“Vous en voulez encore ?”, nous demande PIERRE-YVES ? Et c’est “Encore !” qui commence. Et c’est encore un morceau long ! Le travail de sape continue de plus belle. Plus de huit minutes pour ce morceau. Mais malgré la fatigue qui m’envahit, je reste debout, toujours vaillant. Ce n’est pas un coup de pompe qui va me faire renoncer. C’est définitivement trop bon !

“Frater, mon frère, tu seras le monde à l’envers !” nous chante PIERRE-YVES. Le titre éponyme de leur dernier album, commence seulement par sa voix. Puis, le groupe accompagne le chanteur. Les riffs de guitares plaintives, les sons de basse, les coups de butoir de la batterie, assouplis par les nappes d’un clavier que n’aurait pas renié un YES ou un MARILLION, vous entraînent dans des contrées jusque-là inexplorées. Et cette voix qui vous arrache les tripes et vous agresse, tout en étant toujours mélodique, vous fait partager sa rage et son désespoir.

“Justice” est l’avant-dernier morceau de ce soir. Sur un rythme de synthé funky, rejoint par la basse et la voix. La musique repart dans tous les sens, et revient sur le côté rock, par instants métal même, du groupe. GALAAD continue de m’impressionner. Je ne suis pas friand de ce style de musique, mais je le confesse volontiers, je suis séduit. Et, même si les murs et les poteaux me soutiennent, je reste attentif.

“L’épistolier” est le dernier long titre de ce soir. Le rock de tout à l’heure finit d’achever le Brin de Zinc. Il est plus d’une heure et demie lorsque le groupe plie bagage. Le public qui a tenu le coup, reste abasourdi.

Le retour à la réalité est difficile. Ce magma de sonorités compliquées et simples à la fois m’a complètement stupéfait, où alors, c’est l’heure tardive ! Mais quelle découverte pour moi !! Pas trop le temps de cogiter outre mesure, il est largement l’heure pour moi de regagner mes pénates, tout en fredonnant le morceau de GALAAD. “Frater ! Mon frère…”

Label : Frontiers Music – Sortie : 09 août 2019

Oh putain, les américains de Roxy Blue sont de retour ! Voilà une mega, mega bonne nouvelle car je les adore. Eh oui donc Ti-Rickou en mode méga fan… heu bon, jusque là, of course.

Je vais tout de suite être fixé sur cet album. Putain, ça déménage sa mère-grand dans la praline ! Ouah, fans des Guns ‘n’ Roses du premier album, ruez-vous sur cet album !

Du pur sleaze bien méchant. Les morceaux sentent le Jack et les filles, le Strip n’est pas loin. Je n’y crois pas, c’est une tuerie ! Ca c’est du come back de la mort qui tue. Les refrains te donnent envie de les chanter plus fort que n’aboient les chiens de tes voisins, tes cheveux bougent tout seuls et tu rêves qu’on est encore fin 80 et que les Guns, les Faster Pussycat et consorts essaient de changer le monde avec leur rock ‘n’ roll attitude en mode no limite.

Non, je ne rêve pas. Je ne suis pas envoûté. Seulement sous le charme de cet album. Même la ballade est belle et ne me saoûle pas. C’est donc forcément un énorme coup de foudre pour ce putain (heu, je mets beaucoup de putain, là !!) d’album. Le sleaze n’est pas mort car Roxy Blue is back et ils ne sont pas contents. Nous, si !!!

Report et Photos par Steve*74

Après des vacances méritées, revoilà venu le temps des concerts et des trajets parfois longs pour aller assister à ces manifestations. Cette fois ma voiture va une nouvelle fois reprendre le chemin de Morges en Suisse. C’est juste avant Lausanne pour les nuls en géographie ou ceux qui ne connaissent pas bien le pays de nos voisins et cousins éloignés.

Ce qu’il y a de bien avec eux, c’est qu’ils proposent assez régulièrement des concerts ou festivals un peu partout. Ici à Morges, le festival dure quatre jours et il est entièrement gratuit !!! Qui dit mieux ?? Personnellement, je ne serais présent que le premier soir, la programmation du jour correspondant mieux à mes goûts musicaux que les autres soirs.

Après un trajet sans histoire et une organisation qui a prévu de quoi se garer à proximité des podiums, me voici enfin dans l’enceinte où se déroulent les concerts. L’endroit situé au bord du lac Léman est charmant. Avec des arbres et de nombreux stands, c’est un endroit à taille humaine. Cela change de ceux qui sont organisés dans les champs en rase campagne…

Sur un petit podium situé à l’opposé du grand, un trio suisse répondant au nom de UNHOLY PAGODA joue à priori un métal assez fortement influencé par NIRVANA. Préférant être bien placé pour faire des photos, je ne m’attarde pas pour me diriger vers la grande scène où MANU LANVIN & THE DEVIL BLUE sont programmés incessamment sous peu.

Malgré de nombreuses apparitions du bonhomme dans la région, c’est la première fois que je le vois en live. Il était temps de réparer cette anomalie. A 21h, les lumières s’éteignent et le set peut débuter devant un parterre de spectateurs qui s’est bien rempli. J’ai bien fait d’arriver tôt !

C’est sous la forme d’un trio qu’il investit les planches avec d’entrée un registre blues-rock. Son répertoire puise allègrement dans les standards du style mais le concert va véritablement décoller avec une reprise torride d’un certain JIMI HENDRIX. MANU, au cours du morceau, descend de la scène et enjambe la barrière de sécurité pour aller dans le public. Succès garanti pour ce genre d’activité. Il renouvellera d’ailleurs l’opération deux autres fois, se faisant même porter à bout de bras une fois par le public.

Le concert a pris une autre dimension, il a conquis les spectateurs et il les maintient sous pression jusqu’à la fin pour leur plus grand plaisir. Le côté blues est de plus en plus délaissé et laisse la place à du rock qui décoiffe mais qui reste sous contrôle. Je suis sous le charme, je ne m’attendais pas à ça.

MANU calme le jeu en nous interprétant seul au chant et à la guitare une reprise de CALVIN RUSSELL avec qui il écrit le dernier album du Monsieur. Un hommage rendu à ce grand musicien et à son ex-ami. Pendant ce morceau, JIMMY MONTOUT, le batteur, se tient debout sans bouger derrière sa grosse caisse.

Après ce moment de calme et de sérénité, c’est reparti comme en 14. MANU et ses boys achèvent tout le monde avec du rock assez rentre-dedans tout en restant en communion avec un public en liesse.

C’est pour moi une vraie découverte ! Je recommande ce groupe à tous ceux qui ne le connaissent pas. Lors de son prochain passage dans la région, je ferais tout mon possible pour y être. Promis !!

Pendant que les UNHOLY PAGODA reprennent du service sur l’autre scène, je reste sagement devant celle-ci pour garder ma place au chaud. D’ailleurs cela me permet de dire bonjour à deux copains venus d’Annecy et à l’organisateur du Festiverbant, dont on vous parle régulièrement dans les reports.

Le changement de matériel ayant été fait très rapidement, c’est maintenant au tour de SIDEBURN d’entrer en action. Mine de rien, cela fait un certain temps que je ne les ai plus vu. Tout d’abord pas de changement de personnel, ce sont bien les cinq mêmes musiciens qui officient ce soir, même si MIKAEL RIFFART (un des deux guitaristes) a maintenant les cheveux courts… qu’il compense avec une belle barbe ! Une formation stable depuis plusieurs années favorise inévitablement la cohésion d’un groupe et l’entente qui règne au sein de SIDEBURN parait excellente vu du public.

Les hostilités du soir démarrent avec “Knockin’ at the wrong door”, issu non pas du dernier album comme beaucoup de groupes le font souvent pour leur promo, mais du tout premier CD paru en 1997. Pourquoi pas après tout, aucune loi ne l’interdit. Ils se rattrapent rapidement dès le second morceau “Gimme a sign” qui lui est bien extrait de “Eight”, le dernier rejeton discographique de nos amis suisses.

Les incontournables du groupe sont bien là avec évidemment en point d’orgue “Six feet under”, un morceau phare pour eux car choisi pour faire partie de la bande-son du film “Wolverine”. La classe !!

Pendant toute la durée du set, sur un grand écran placé comme il se doit en fond de scène, des images sont projetées. Elles permettent aux spectateurs béotiens de savoir à quels albums les différents morceaux joués correspondent avec les pochettes affichées. On révise ainsi en musique le large répertoire du groupe qui en est déjà à huit disques. Sur la fin l’on verra plutôt des extraits de vidéos et même des images d’AC/DC.

En parlant de nos australiens favoris, le chanteur ROLAND PIERREHUMBERT nous annonce qu’ils vont bientôt s’envoler vers Blackpool en Angleterre pour le “Highway to Hellfest III”, un festival consacré comme son nom nous l’indique aux célèbres kangourous. Et pour nous le prouver si besoin était, ils interprètent “Shot down in flames”.

Entre deux morceaux, je me retourne et je m’aperçois avec stupéfaction que les spectateurs quittent progressivement le lieu. L’heure tardive – ils débutent à 23h – et le fait que nous soyons un jeudi, y sont certainement pour beaucoup. ROLAND le remarque et remercie chaudement ceux qui restent fidèles. Il ajoute avec une note d’humour que lui, le lendemain, il ne travaille pas !!

Mais rien n’arrête le rouleau compresseur et la machine repart de plus belle au rythme des différents titres. Avec toujours des flashbacks sur des morceaux plus anciens comme “Crocodile”.

Le temps comme souvent passe vite, trop vite, et c’est déjà pour notre plaisir l’heure des rappels. La machine tourne à plein régime et déroule un rock-hard sans temps mort. Les deux guitaristes, MIKE et LAWRENCE, faisant la paire et se partageant avec bonheur les solos pendant que NICK l’australien de service de la bande épaule, sans aucune faille, son compère LIONEL à la batterie.

Alors que tout le monde pense que c’est terminé, un des programmateurs du festival empoigne le micro et nous demande si nous voulons qu’ils reviennent pour un autre titre. Inutile de vous donner la réponse !! Et c’est sur un “Highway to hell” de qui vous savez que se termine vraiment cette soirée.

Il ne me reste plus qu’à rentrer en espérant que pour moi l’autoroute sera plus calme que dans la dernière chanson.  Sinon, j’ai passé une très bon moment et vivement l’année prochaine pour de nouvelles aventures sur les terres helvétiques !

EXISTANCE

Report et Photos by Ti-Rickou

A quoi voit-on que c’est la rentrée ? Eh bien facile, c’est quand tu te rends au Leym’Fest !!! Depuis quelques années déjà, ce fest est mon rendez-vous de rentrée. Un immanquable organisé par AMM et programmé par une figure de la région : Christophe Ginet. Bien-sûr, l’avantage de venir tous les ans c’est que je ne me perds pas, que ça roule pour y aller et qu’on se gare finger in the noze.

Je retrouve ce magnifique site avec plaisir, un ancien casernement. Pas d’énormes changements par rapport à l’année dernière sauf que la scène est un peu plus petite (j’apprendrai plus tard que malheureusement ils n’ont pas pu avoir la grande scène habituelle cette année) et que quelques stands sont différents, mais bon j’ai mes repères… Et plein de gens que je connais, des copains, des musiciens, bref pas deux pas sans dire bonjour ! C’est aussi ça le Leym’Fest.

Oups, en revanche, moi qui croyait être à l’heure, j’apprends que j’ai loupé le premier groupe, SKINX. Dégoûté ! J’avais bien aimé ce groupe la seule fois où je les ai vus en live. Sniff ! OK, c’est de ma faute, je n’avais qu’à lire le running order que j’avais (en plus) posté sur la page Facebook du webzine et du coup arriver plus tôt. Désolé les gars, je me rattraperais une autre fois !

Là, c’est au tour de HROTHGAR de monter sur scène. Heu, je ne connais pas et j’ai un petit peu la trouille que ce soit un peu violent pour moi car ils sont étiquetés “Melodic Death Metal” (et ce n’est pas le mot mélodique qui me fait peur, lol !!).

Allez, je vais être vite fixé. Tiens, mais je connais le guitariste, c’est FLORIAN LAGOUTTE, le guitariste de KINGCROWN ! Finalement, c’est plutôt du metal viking. C’est mélodique, puissant. Ca j’aime ! Bon d’accord la voix est bien death, c’est-à-dire growl saturé où on ne comprend rien et ça, comme vous le savez tous, je déteste. Dommage car les morceaux sont très bons.

Le groupe est très efficace scéniquement mais ce type de voix, ça me gâche tout. Mais bon, encore une fois au risque de me répéter, ce n’est que mon goût perso. En plus, c’est quand même supportable pour mes oreilles et je n’ai aucune envie de courir sur la première autoroute jouer à cache-cache.

Je vais plutôt tranquillement au fond du site où se trouve l’unique stand de “c’est bon”. Comme j’aurais du m’y attendre, le stand est pris d’assaut et je m’installe dans la longue queue pour me restaurer.

Bon allez, j’ai du passer le relais dans la queue car HROTHGAR a fini et je me dirige vers la scène pour l’arrivée des franco-belges MAX PIE. Changement d’ambiance. Là, on est dans du metal prog’. C’est plus ma came. En plus, je suis mega content de les revoir en live car j’apprécie beaucoup leurs compos.

Et je ne vais pas être déçu. Comme d’hab’, ils sont mega heureux de jouer leurs morceaux, d’être là et de partager avec le public qui commence à bien arriver. J’adore leur univers, leurs morceaux mega recherchés mais pas prise de tête, leur sens de la mélodie mais pas au détriment de la puissance, la voix du chanteur qui colle parfaitement aux titres.

Bref, je passe un excellent moment et je profite de ces versions live. En clair, je ne suis présent que physiquement car mon esprit est pleinement dans leurs morceaux. Je ne suis d’ailleurs pas le seul à craquer pour eux, même des allergiques comme ma chérie au prog’ metal fondent.

Waouh !! Encore une grosse prestation de MAX PIE qui confirme tout le bien que je pense d’eux !!

Allez, je récupère mon tacos (merci chérie !) et je vais faire un tour au merch’ pour papoter un peu avec les exposants.

Il est temps pour moi de me positionner pour l’arrivée sur scène du groupe que j’attends – tout comme une grande partie du public si j’en crois la multitude de gens portant des T-Shirts à leur effigie – EXISTANCE. Et c’est parti en mode “on est heureux d’être là, dans cette région et on vous a fait une set list spéciale”. Eh oui car c’est à une set list spéciale anniversaire de leur premier album que nous allons avoir droit ! Whaouh !! Avec en plus des titres peu ou pas joués en live !!

Et putain, ça le fait mega grave ! Bien-sûr, ils n’oublient pas leurs titres plus récents non plus. C’est du délire dans le public très présent devant la scène. On en prend plein le oreilles et plein les yeux aussi car EXISTANCE, c’est un groupe qui fait aussi sa réputation sur ses prestations live. Putain, ils donnent tout, c’est vrai ! Du coup, le public le reçoit pleinement. C’est magique.

C’est clair aussi que les nombreux concerts qu’ils ont donné dans toute l’Europe leur ont encore apporté en maturité et en présence scénique. Qu’est-ce que c’est bien et qu’est-ce que ça fait du bien ! Rien à jeter, une putain de prestation et un putain de groupe. Heu, comment je ne suis pas objectif ? Bah si, ils sont tout simplement un des meilleurs jeunes groupes de heavy, un des groupes sur qui on devra compter pour reprendre le flambeau de notre musique, et je ne parle pas qu’au niveau français ! J’en connais un qui doit être vraiment très fier d’eux. Une énorme pensée pour DIDIER IZARD, chanteur de H-BOMB et père de JULIAN le chanteur d’EXISTANCE, qui aurait tout donné pour voir ça. R.I.P. mon ami, je te dédie ce report.

Allez, je me reprends. Malheureusement c’est déjà fini. La tarte !! Tout le monde est sur le cul. Vivement le prochain album. Je laisse passer un peu de temps avant de les rejoindre au stand merch’ car il est pris d’assaut, Et ça, c’est la preuve irréfutable que le public a aimé. J’en profite pour papoter avec des copains, tout le monde est d’accord pour dire qu’EXISTANCE est LE groupe à voir en live !!!

Bon, le temps de faire des délires avec les copains et c’est au tour du dernier groupe de la soirée de monter sur scène. Eh oui, il y a encore un groupe à passer. Et c’est retour à la case brutal avec XAON. Mon copain Philippe de Kaosguards m’avait dit que ça pouvait me plaire mais rien qu’avec l’intro double grosse caisse, j’ai un doute. C’est du Symphonic Death Metal.

Le chanteur a deux types de voix à son registre, la claire – la normale – et la saturée – la voix cro-magnon avec une angine. La voix claire est très bien et j’avoue que la saturée ne l’est encore pas trop.

Visuellement, ça le fait grave. Les musicos sont impressionnants, à l’image du chanteur qui est un putain de frontman. Je comprends pourquoi mes potes photographes adorent les groupes d’extrême, pour les photos c’est top ! Musicalement, c’est bien fait, il y a de la mélodie même si c’est parfois très speed. Le contraste entre les deux voix fonctionne bien, même si perso je déteste.

Ils se donnent à donf’ et pourtant je n’ai pas le zizi tout dur comme l’avais promis le chanteur en début de set. Je n’accroche pas à leurs compos et même à ce point de vue, j’ai préféré HROTHGAR (malgré le chant, of course !). Le public est encore bien présent devant la scène et visiblement, lui il apprécie, ce qui est comme vous vous en doutez, le principal.

Bon allez, il commence à faire un peu froid, le temps menace et je vois des éclairs au loin, Même si j’avais prévu de rester jusqu’au bout pour voir tous les groupes sur scène avec l’orga – ce qui est une tradition au Leym’Fest (et c’est cool) – je prends congés des nombreux copains présents ce soir. Partir de ce fest c’est toujours le moment le plus dur pour moi car je m’y sens toujours bien, que j’y découvre toujours des groupes (que j’aime ou pas, mais l’important c’est de pouvoir le savoir, lol !).

Encore une fois, très bonne édition de ce fest à part qui programme des groupes qu’ils aiment et puis c’est tout. Bien-sûr, un grand merci à toute l’équipe d’AMM, à Christophe Ginet, à Mag, à Markus et à tous les autres. Rendez-vous à l’After Leym’Fest et à la soirée Sur la route du Leym’Fest 2020… J’espère ! See You soon my friends !