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PORNO GRAPHIC MESSIAH + SLEAZYZ + THE WARM LAIR : Live Report @ le Secret Place de St-Jean de Vedas (34) – 31 octobre 2021

PORNO GRAPHIC MESSIAH @ le Secret Place

Report by Ti-Rickou

Depuis qu’il a été décidé d’ouvrir la couverture du webzine au sud de la France, la voie avait été ouverte du côté marseillais avec un concert au Cherrydon  mais on n’avait pas encore eu l’occasion d’aller à Montpellier. Alors, quand un de mes copains me dit qu’il s’est éclaté à un concert Halloween à Lyon et que deux de ces groupes passent le soir même au Secret Place de Saint-Jean de Vedas, à côté de Montpellier, je ne pouvais décemment laisser passer cette occasion ! Hyper Vitesse, Mr Spock et direction le Languedoc !

Bon, le Secret Place porte bien son nom car ce n’est pas facile facile à trouver quand même. Petit instant de panique lorsque le GPS dit : « Vous êtes arrivés ! » devant une série d’entrepôts en pleine zone industrielle. J’avoue que je n’étais pas loin de me refaire mes 1h30 de route pour repartir quand enfin j’ai vu un petit panneau devant le bon entrepôt. Ouf ! Pas de parking ? Pas grave, il y a plein de trottoirs !

Tiens, à la caisse ce sont les mecs de PORNO GRAFFIC MESSIAH qui encaissent ! Ils sont encore très contents de leur soirée d’hier au Rock‘n’Eat Live de Lyon avec pas moins de 300 entrées. Heu, ce soir, ça risque d’être moins rempli… La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une grande cour avec un bar extérieur et un food truck. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il caille grave et que le food truck est exceptionnellement fermé. La loose. Deux solutions s’offrent dès lors à moi :  soit je ressors pour trouver à manger, soit je me contente des chips du distributeur en buvant un coup. Allez rock‘n’roll, c’est parti pour les chips, ce qui me donne la possibilité d’avoir un peu de temps pour découvrir la salle. Bonne taille, un bar sur le côté. Petit hic quand même : un gros poteau est planté au milieu de la salle. Je me dis que quand c’est blindé, ça doit être pas mal gênant… surtout si tu te retrouves coincé derrière le poteau ! Bon, ce soir ce n’est pas la tendance. Pourtant, tout est fait pour que la soirée soit fun. Des films d’horreurs défilent sur un écran géant, la déco est sympa avec des guirlandes de couteaux et des haches ensanglantées, des toiles d’araignées… bref le parfait décor pour Halloween ! 

Tiens, il y a un gars avec un T-Shirt TENTATION. On papote of course et là, j’apprends que c’est le guitariste de THE WARM LAIR, le groupe qui ouvre ce soir. Donc trois groupes à l’affiche, cool ! Le groupe vient de Marseille… Je n’y crois pas ! Je vais à Montpellier pour découvrir un groupe marseillais. Les Dieux du metal, qui ne me semblent pas en être à une facétie près, doivent se marrer en me regardant ! En attendant que le groupe finisse de se mettre en place, je continue à découvrir la salle. Il y a un stand de vinyles et dans une vitrine des CDs. C’est quand même très punk tout ça !

THE WARM LAIR @ le Secret Place

Ca y est, les festivités commencent ! Les WARM LAIR, c’est une formation à quatre, batteur, bassiste et deux guitaristes, dont un qui chante. Je découvre leur style, du hard-rock. Ca tombe bien, j’adore. Il y a un petit problème sur la voix du chanteur. Ca ne vient pas de lui mais du micro ou de la table… Enfin, ce n’est pas top. J’arrive à faire abstraction de ce problème pour me concentrer sur l’ensemble. C’est très intéressant. Leurs morceaux sont sympas. J’ai les cheveux qui bougent tout seuls, c’est bon signe. Même leurs morceaux plus speed sont cool. En plus, ils ont une bonne présence scénique. THE WARM LAIR se trouve être une bonne découverte et un groupe à revoir vite. Je suis dégouté car ils ouvrent pour JADES au Brin de Zinc à la fin de la semaine prochaine, mais personne du webzine ne sera dispo pour couvrir le concert !

SLEAZYZ @ le Secret Place

Cool ce début de soirée ! Après une courte pause, c’est au tour des troyens de SLEAZYZ, la raison de ma présence ce soir, de monter sur scène. Changement total de décor. Là, on est dans le thème de la soirée « Halloween est mon copain et les monstres sont mes amis » !! Les musiciens sont maquillés en mode morbide. Le bassiste chanteur a en plus un haut de forme noir. Déjà au niveau visuel, ça le fait ! Heps, mais il y a une fille à la guitare, ce n’est pas courant, ça ! J’ai trop hâte qu’ils commencent à jouer.

Et je ne vais pas être déçu. Leur sleaze horreur est une tuerie avec des paroles délires et très branchées mort. Mais c’est fun ! Eh oui, c’est possible. La preuve, ils le font ! Ca matche sévère, les refrains me restent en tête immédiatement. Mais comment se fait-il que je sois passé à côté de ce groupe ?!!! Bonne nouvelle, ils viennent de sortir un CD. En tout cas, je profite à fond du spectacle car au niveau visuel, ils assurent grave. Je suis sous le charme.

La température est montée d’un cran. Le batteur tombe le haut. Les membres du public présent s’éclatent comme des fous, vive Zombieland ! Incroyable la baffe que je prends. La voix est top raccord avec la musique, c’est fun et horrible à la fois. Pour une fois qu’il y a un groupe français qui fait dans ce créneau, c’est un coup de maître. J’ai bien fait de venir, moi ! Putain de bonne surprise !!

Ouah, c’est fini. La grosse claque pour moi.

PORNO GRAPHIC MESSIAH @ le Secret Place

Bon, je souffle un peu car il reste encore un groupe à passer et c’est PORNO GRAFFIC MESSIAH. Ils n’officient pas musicalement dans ma zone de confort car c’est du metal indus.

Allez, c’est parti ! Le groupe porte des gilets pare-balles bleus. ils sont légèrement maquillés. Visuellement, ça fait son effet et même si je ne sais pas trop à quoi m’attendre, il y a des lights et des effets de lumière vraiment intéressants.

C’est aussi très bien joué et finalement moins indus que je ne l’attendais. Leurs compos sont intéressantes, propres, presque clinic comme leur show. Tu rentres bien dans leurs morceaux, leurs paroles font mouche et les textes sont recherchés et forts. Le groupe n’est pas statique et se sert largement de la scène et des avancées en cube qu’ils ont placé devant la scène.

Après leur musique indus métal avec des touches limite techno, même si je trouve ça original et mega bien fait, ce n’est pas trop mon truc. Mais je suis un peu hypnotisé quand même parce que je reste pour voir ce qui va suivre et écouter le prochain morceau… morceau après morceau.

Le public beaucoup plus conséquent à présent est à fond dans leur univers donc je confirme que c’est moi qui ne suis pas suffisamment client de ce style. Allez, c’est fini. Je suis quand même bien content de les avoir vus en live.

Il est tard mais je prends encore un peu de temps pour papoter avec les SLEAZYZ qui sont vraiment très sympas. Allez, cette fois-ci, l’orage se précise et il est temps pour moi de reprendre la route.

Bilan de la soirée :

  • Découverte de trois groupes français dans des styles très différents qui prouvent que la scène française est de grande qualité, et ce dans tous les courants metal. Faites comme moi et n’hésitez pas à sortir de votre zone de confort pour aller découvrir des groupes, soyez curieux. Je ne le dirai jamais assez, mais je préfère mille fois aller voir un groupe de compos même s’il n’est pas tout à fait dans mon style qu’un groupe de covers d’un groupe que j’aime. Mega coup de foudre pour SLEAZYZ, mais ça vous l’avez compris. Pour ceux que ça intéresse, la chronique de leur CD sera bientôt en ligne.
  • Découverte du Secret Place dont j’avais tellement entendu parler. Heu maintenant que je sais où il est, ce n’est plus un secret !

Allez, à bientôt le Secret Place, j’espère que vous avez passé un mega Halloween vous aussi !

THE RUMJACKS + HIGH SEA LOOTERS : Live Report @ l’Undertown de Meyrin (CH) – 30 octobre 2021

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Report by SEB 747

Ce soir, changement de décor puisque des Alpes savoyardes la veille, me voilà parti en Confédération Helvétique. En effet, je me rends à Meyrin, tout près de l’aéroport de Genève. Bon, c’est bien beau tout ça, mais que suis-je censé aller voir, moi ? Eh bien, des Australiens qui ont décidé de sauter directement de l’avion pour faire bouger l’Undertown de Meyrin, et ces Australiens ne sont autres que les RUMJACKS ! Qui ça ? THE RUMJACKS ! Un groupe de punk rock et folk celtique venu de Sydney. Ils sont actifs depuis 2008 et viennent de sortir un nouvel album en mars de cette année. L’ayant écouté en boucle depuis lors, je ne pouvais que me rendre à ce concert.

Sans moyens de locomotion – ma Titine étant toujours en convalescence – je suis bien content de pouvoir encore uen fois compter sur les copains pour pouvoir m’emmener. Partis sous une pluie intense, qui nous oblige à la prudence, nous arrivons tout de même à l’heure. L’avantage non négligeable de l’Undertown, c’est qu’on trouve facilement de la place pour se garer car un grand parking se situe juste à côté de la salle.

La queue que j’aperçois à mon arrivée, n’augure que du positif. Il va y avoir du monde. C’est cool pour l’organisation. Pass sanitaire et carte d’identité présentés, nous descendons dans l’antre de la bête. Platon disait « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique ». Moi, je pencherais plus pour un groupe plutôt qu’un peuple. Quoiqu’en y réfléchissant bien, la réflexion n’est pas si bête, si l’on pense que le public de ce soir, se rapporte à un peuple. En effet, les keupons sont de sortie et ça se voit. Ce n’est pas du tout le même public que mon concert de la veille, ni celui que j’ai l’habitude de côtoyer en concert mais ça ne m’inquiète pas une seule seconde. J’aperçois tout de même quelques metalleux. Ouf, je ne suis pas perdu ! Il y a, en cette veille d’Halloween, une ambiance festive, une sorcière s’est invitée au concert. Mais il m’en faut plus pour avoir peur. Mdr.

HIGH SEA LOOTERS @ L’Undertown

Les hostilités commencent avec les HIGH SEA LOOTERS. Un groupe de pirates punk venu de Romandie… et d’ailleurs. Je me place rapidement devant la scène histoire d’être bien placé pour les photos, d’autant plus que le public se fait de plus en plus nombreux.

Une petite intro démarre depuis la scène, et pendant ce temps-là, le groupe prend ses marques. Mené de main de maître par JOBILLY, le chanteur à la guitare acoustique et mandoline (je lui trouve de faux airs à JOE STRUMMER des CLASH), bien accompagné par JONAS, le bassiste aux favoris portés fièrement, McFLY le guitariste électrique sous son manteau de fourrure, CLARA la divine accordéoniste et BENJAMIN, à la barbe bien fournie, au fiddle (violon), le groupe commence son set.

Dès les premiers morceaux, je ne peux m’empêcher de battre du pied, je suis ensorcelé. Quasiment toutes les chansons parlent du temps de la piraterie. Que ce soit « Pirate’s Life », « Dead or Alive » ou bien encore l’excellent « Our Captain was a Lady ». J’ai l’impression de naviguer en pleine mer sur un vieux trois mâts. Je me vois au fin fond d’un bar miteux, bandeau sur l’œil en train de boire une pinte et chanter à tue-tête les morceaux des HIGH SEA LOOTERS. Faut que je retrouve cette sorcière pour lui dire deux mots, moi. Mdr.

Les titres de leur premier méfait sont joués par nos copains Romans, avec enthousiasme. Ils sont tous à fond et les deux guitaristes prennent le chant lead chacun leur tour. Les refrains sont quant à eux interprétés par quasiment tous les musiciens. Franchement, je suis séduit par ce groupe que je ne connaissais pas. Il est vrai que ce n’est pas mon style de musique préféré, mais c’est super bien fait, et il est compliqué de résister à leurs morceaux hyper-entraînants. Si vous voulez vous faire une idée de leur musique, je vous recommande vivement d’aller voir leur Bandcamp.

Nos copains helvètes sont ultra-motivés et sont en osmose avec leurs nombreux fans. Du coup, quand vient le moment de « Cayenne », une cover de PARABELLUM (la seule chanson en Français ce soir), elle est reprise en cœur par un public toujours en feu. L’hymne keupon de référence, fait un bel effet dans l’Undertown. Devant la scène, le pogo démarre un peu, mais il n’est pas violent. Heureusement pour moi, étant donné que je ne suis pas trop fan de ce genre de mouvements. Et voilà déjà le dernier titre « Leave Her Johnny ».

Belle surprise pour moi que sont les HIGH SEA LOOTERS. Un véritable coup de cœur. Un groupe que j’irai revoir bien volontiers. Voilà l’heure de la pause, un petit moment de répit avant de reprendre la mer, avec l’attraction australienne de la soirée. J’ai à peine le temps de papoter avec mon chauffeur de la prestation des HIGH SEA LOOTERS que le public s’amasse devant les planches.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Il est l’heure pour nos copains australiens de passer à l’abordage de la scène de l’Undertown ! Les RUMJACKS ayant viré leur premier chanteur l’an passé, après qu’il se soit bagarré avec des membres de l’équipe, et même des spectateurs, c’est désormais MIKE RIVKESS, un Bostonien, qui officie au poste de nouveau chanteur. Personnellement, j’aime mieux sa voix. Je trouve qu’elle sied mieux au groupe. Et ce n’est pas JOHNNY McKELVEY, le bassiste fondateur qui me dira le contraire ! De toute façon, étant donné le gabarit du personnage, ce n’est pas moi qui irai lui conter fleurette !! Le groupe est aussi composé de GABRIEL WHITBOURNE à la guitare, d’ADAM KENNY à la mandoline et de PIETRO DELLA SALA à la batterie.

Dès les premières notes de « Through These Iron Sights », un titre issu de leur dernier album « Hestia », le public conquis d’avance s’enflamme. Du coup, l’espace que j’avais lors de la première partie, s’est réduit comme peau de chagrin. Me voilà contraint de me positionner sur le côté de la scène, le devant étant réservé aux pogos. Prudence étant mère de sûreté, on va s’en contenter. Lol !

Le pavillon noir levé, le groupe continue sur sa lancée avec « Plenty », un morceau issu de leur second LP sorti en 2015. Dès lors, le public est déchaîné, on ne le tient plus. Dans la fosse, ça pogote sévère, mais toujours dans le respect de l’autre. Les titres « Saints Preserve Us » puis « Kirkintilloch » se succèdent devant un chanteur ultra-motivé qui empoigne son micro avec une rage toujours contenue. L’ambiance est festive, et lorsque les spectateurs ne pogotent plus, les voilà qui dansent devant la scène.

JOHNNY McKELVEY n’hésite pas à prendre le micro pour interpeller le public tout en bougeant énormément sur scène, sa basse ronflant dans l’Undertown plein à craquer. PIETRO DELLA SALA à un rythme d’enfer et ses coups de baguettes maltraitent ses toms. GABRIEL WHITBOURNE, lui, est plus discret, même si ses riffs sont incisifs. Lorsque MIKE RIVKEES joue du tin whistle, aussi connue sous le nom de flûte irlandaise, c’est ADAM KENNY qui s’empare du chant, surtout lors des refrains. L’entente entre les musiciens est impressionnante ! Ils vivent chacun dans un pays différent et pourtant ils arrivent à trouver une harmonie qui leur va à merveille.

« Factry Jack » tiré de « Sleepin’ Rough » puis « The Reaper and Tam McCorty » de « Sober & Godless », précèdent « The Bold Rumjacker » daté de 12 ans d’âge. Tel un whisky vieilli en fûts de chênes, le titre s’est bonifié avec le temps. Quasiment tous les titres me font penser à des ballades irlandaises, ce qui pourrait paraître surprenant pour un groupe issu des terres Australes, mais pas tant que ça lorsqu’on connaît l’histoire du pays.

Les titres défilent à vitesse grand V. « Bullhead », « My Time Again », « Light in My Shadow » ou encore « A Fistful O’ Roses » de l’album « Sleepin’ Rough ». Ces morceaux ont beaucoup d’impact et possèdent de superbes accroches, notamment dans les mélodies qui se retiennent facilement. « The Black Matilda » suivi de « The Leaky Tub » et « Wild Mountain Thyme », une cover d’un titre des années 50 copié à maintes reprises et considéré à tort comme une chanson traditionnelle irlandaise, font monter la pression.

L’Undertown est toujours aussi chaud, et la température monte en flèche avec deux titres tirés de « Hestia » puis un autre de « Sleepin’ Rough » avant l’hymne tant attendu de leur premier LP, au plus de 68 millions de vues sur YouTube, j’ai nommé : « An Irish Pub Song » ! Et voilà la foule qui se réveille comme un seul homme. La bière coule à flot, et les pogos reprennent de plus belle. C’est tout simplement dément ! Ce dernier titre sonne le glas des spectateurs qui en veulent encore.

Les Aussies quittent la scène sous les « ho ho ho » d’un public toujours aussi surexcité qui ne veut pas les laisser partir. C’est alors que MIKE, revient sur scène sans ses compagnons de route, pour nous interpréter, en acoustique, un « Rhythm of Her Name » tiré lui-aussi de Hestia, leur dernier album. Quel morceau ! Et surtout, quelle interprétation toute en émotion  qui donne l’impression d’être dans l’intimité du Bostonien. Un beau moment de répit avant la reprise des hostilités et le retour de l’ensemble des musiciens qui nous jouent « I’ll Tell Me Ma », une chanson enfantine traditionnelle irlandaise que le groupe avait enregistré sur son tout premier EP, sorti il y a 12 ans.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

C’est fini ! Le concert vient de prendre fin avec ce dernier titre hyper entrainant qui n’a laissé personne de marbre. Le public est complètement vidé. Les Australiens nous ont fait un set du « tonnerre de Brest » et ont complètement pris l’Undertown sous leur emprise.

Pour nous, après un petit tour au stand de merch’ déjà dévalisé, il est temps de revenir dans notre belle contrée, non sans écouter « Hestia » sur le chemin, histoire de continuer le concert dans la voiture.

Un énorme merci à l’Undertown pour cette belle soirée. A bientôt !

MARCO MENDOZA et BACKROADS au Brin de Zinc

MARCO MENDOZA

Report by SEB 747

Ce soir, vendredi 1er novembre de l’année 2019, MARCO MENDOZA est en live au Brin de Zinc de Barberaz, avec ses copains Lyonnais de BACKROADS en première partie. Évidemment, je ne peux rater cette date. Comment ? Nous ne sommes pas en 2019 ? Nous sommes le 28 octobre 2021 ? Vous êtes sûr ? Mais c’est la même affiche qu’il y a presque deux ans ! Et en plus, c’est aussi un vendredi ! Ah c’est normal, ils ont remis le couvert ? Alors, pas d’hésitation, en cette fin d’automne 2021, j’irai revoir MENDOZA à Barberaz ! … D’autant plus que les souvenirs revenants, je me rappelle que j’avais beaucoup apprécié la sortie de « Viva la Rock », l’album solo de MARCO.

Deux ans plus tard, quasiment jour pour jour, me revoilà donc de retour au Brin de zinc pour assister de nouveau à ce concert. C’est un remake. Lol. Évidemment, on peut se poser la question pourquoi y retourner ? Déjà, lors du concert de l’époque, nous avions pris une grosse claque. Et si, comme nos amis Camerounais, vous vous dîtes : « Ne croit pas quelqu’un rien que par sa bouche », alors regardez le report qui avait été fait à cette époque ! Ensuite, nous avons dû faire face à une putain de pandémie qui nous a privés de concerts depuis un an et demi. Et puis, comme on dit : quand on aime, pourquoi se priver ? Seul hic, ma titine ayant fait une mauvaise rencontre quelques mois plutôt avec un petit muret, elle a décidé de se refaire une santé chez le carrossier. Du coup, « me voilà fort dépourvu quand le concert fut venu », comme aurait pu le raconter une certaine fable. Heureusement que les copains sont là pour m’emmener dans leurs bagages. Comme aurait dit un certain groupe français des années 80 : « et vive les copains et les chansons » (oui, et aussi « viens boire un p’tit coup à la maison », mais vu qu’on conduit, ce sera avec modération. Lol) !

Arrivés en avance, je prends le temps de discuter avec les copains que je n’ai pas revu depuis une éternité. Évidemment, les conversations sont basées sur les concerts à venir et ceux passés ou alors, comme par hasard, sur un certain Coronavirus et un certain pass sanitaire. Après un an et demi sans se revoir, il faut bien trouver un sujet de conversation. Mdr.

BACKROADS

Les lumières s’éteignent et les BACKROADS, les grands copains de MARCO MENDOZA, montent sur scène et commencent leur set. Dès le premier morceau « Dancing with the Devil », SYLVAINE, la chanteuse, met le ton sur le concert. Fun et intense. Dansant sur tous les titres de leur set, elle met littéralement le feu. Elle est pleine d’énergie et insuffle une bonne ambiance dans le Brin de Zinc.

CHRISTOPHE et FABRICE, les deux guitaristes, sont toujours aussi impressionnants avec leurs dextérités respectives. Ils jouent chacun les solos en se les partageant naturellement. FRANCK derrière sa basse tient le rythme avec BILAL, le batteur, casque vissé sur les oreilles. Le sourire qui ne s’efface pas de leurs visages montre bien à quel point jouer en live manquait à ces musiciens.

SYLVAINE descend souvent dans le public pour faire chanter les fans ou danser avec eux. Elle tient bien le public savoyard qui ne demande que ça. D’ailleurs, on voit qu’il est en manque lui aussi, puisqu’il n’hésite pas à danser ou headbanguer comme jamais.

BACKROADS n’a pas changé d’un iota depuis la dernière fois où je les ai vus. Leur musique est toujours aussi intéressante et a toujours le même effet sur moi. J’aime beaucoup et je prends toujours autant mon pied. C’est sur « Whipping Post » la reprise, et la seule du set d’ailleurs, des ALLMAN BROTHERS que se finit la première partie de ce concert.

MARCO MENDOZA

A peine le temps de me remettre de mes émotions, que les lumières du Brin de Zinc s’assombrissent. Un son de basse retentit au fond de la salle. MARCO MENDOZA doit sûrement tester le son et faire sa balance. Il ne devrait pas tarder, vu que TOMMY GENTRY, le guitariste, s’installe et que KYLES HUGUES s’assied derrière sa batterie.

MARCO, lui, n’est toujours pas là, mais il y a toujours ce son de basse qui résonne de plus en plus fort dans le BDZ. C’est à ce moment précis que tout le monde tourne le dos à la scène. Mais ils sont fous, vous diriez-vous ! Eh bien non. MARCO, tel un boxeur qui monte sur le ring, traverse la salle avec son instrument de prédilection, pour grimper sur les planches.

Contrairement à ce qu’il nous avait proposé il y a deux ans, il se met tout de suite à jouer intensément. J’ai l’impression que d’entrée de jeu, il a mangé du lion. Il fait tellement groover sa basse qu’il met le feu au Brin de Zinc. Ses musiciens, qui continuent à jouer avec lui depuis la dernière fois, sont toujours aussi bons. TOMMY, actuel guitariste du groupe écossais GUN, et KYLES, batteur de RON « Bumblefoot » THAL, soutiennent le bassiste aux impressionnantes capacités vocales.

MARCO est toujours le même. C’est une bête de scène et il n’hésite pas à descendre de celle-ci pour jouer devant ses fans. Il harangue le Brin de Zinc, le fait chanter, claquer des doigts, le regarde droit dans les yeux, surtout ceux qui ne participent pas… En bref, il se comporte exactement de la même façon que la dernière fois où je l’ai vu. Mais il semble dix fois plus motivé. Comme s’il n’avait pas joué depuis une éternité. Oui, d’accord, il y a une pandémie qui nous en a privé pendant « Eighteen month », dixit Mister MENDOZA, mais bon quand même.

Naturellement, il nous joue diverses reprises des groupes auxquels il a participé, mais aussi des titres de sa composition, notamment de son très réussi album de 2018 « Viva La Rock ». Celui qu’il nous présente et lance dans le public après avoir enlevé la cellophane qui l’entourait. Tout comme ses médiators qu’il colle sur son front ou même carrément un T-shirt qu’il donne de la main à la main à une fan.

Marco s’essaye comme il le peut au Français pour séduire ses fans européens et ça fonctionne très bien. On pourrait penser qu’en tant que vedette de la soirée, il ne laisse que peu de place à ses comparses, mais ce serait mal connaître le personnage qui laisse largement ses coéquipiers se mettre en valeur. Il laisse d’ailleurs, tout comme en 2019, à KYLES, le batteur fou qui martyrise ses fûts, le soin d’interpréter « Jailbreak » de THIN LIZZY, lui-même se contentant des chœurs et du refrain. TOMMY, lui, ne quitte quasiment jamais le bord de la scène et fait sortir des riffs hallucinants de sa guitare.

« Que l’on soit dans une arène ou dans une salle comme celle-ci, qu’il y ait un millier de personnes ou une dizaine, peu m’importe d’où vous venez, qui vous êtes. Nous sommes ici pour vous faire rocker ! », nous dit MARCO. « C’est notre dernière date en France pour 2021, et nous sommes heureux de la faire ici. ».

Et c’est sur un « Viva la Rock » que se clôt ce set intense, MARCO MENDOZA nous invite alors à venir au merchandising prendre des photos et signer tout ce dont on a envie. KYLES et TOMMY s’y prêtent aussi volontiers, bien que eux doivent ranger leurs instruments.

C’est une belle soirée qui nous a été présentée par un musicien hors normes, d’une générosité sans précédent, et qui nous a d’ores et déjà donné rendez-vous l’année prochaine.

PS : un grand merci à Thomas du Brin de Zinc, quel bonheur d’avoir enfin refouler le sol de cette salle que j’adore !

Chroniques Metal – Novembre 2021

CRAZY LIXXStreet Lethal

Label : Frontiers Music Sortie : 05 novembre 2021

Album coup de cœur W.T.R.

Yes, les suédois de Crazy Lixx sont de retour avec un nouvel album « Street Lethal ». J’adore ce groupe donc je suis aux taquets.

Déjà la pochette est cool et donne envie. Eh oui ! Elle est raccord avec la musique ! Le groupe nous bastonne bien les oreilles. Ils n’ont pas succombé au côté FM et nous font toujours du sleaze classieux.

Leurs refrains tapent toujours dans le mille, leurs mélodies ne te lâchent pas une fois que tu les as entendues. Tu tapes du pied, tu bouges les cheveux, bref tu te sens bien. Album après album, les Crazy Lixx continuent leur chemin en gardant leur spécificité. Plus j’écoute cet album et plus je l’aime. Ti-Rickou addict ! Tous les fans de sleaze devraient foncer sur cet album les yeux fermés mais les oreilles bien ouvertes !!

Coup de cœur W.T.R., of course !!! Pour les amateurs de galettes qui grattent, il existe en vinyle jaune !!

L.A. GUNSCheckered Past

Label : Frontiers MusicSortie : 12 novembre 2021

Coup de cœur Ti-Rickou

Encore un groupe de petits jeunes, lol. Eh oui, c’est le retour du groupe de Los Angeles, L.A. Guns.

Je tue le suspect direct, on est toujours – pour mon plus grand plaisir – dans du glam, sleaze. Ils repartent même dans la direction de leur premier album. C’est  bien gras, sale comme j’aime.

Des morceaux comme « Better than You » avoine sec sur le strip. Retour dans les années 80 où le groupe dominait L.A. avec les Guns ‘n’ Roses. Putain, c’est bon de les retrouver avec un album comme celui-là ! On n’a, il faut le dire, pas trop souvent la joie d’entendre un album de sleaze comme ça, du sleaze hard-rock.

J’adore cet album, cette voix, ces morceaux. L.A Guns, kings of the world ! Heu, faut que je me calme, là !! Si vous aimez le style et que vous trouvez que les albums du style sont trop FM, foncez sur ce « Checkered Past » ! Bien-sûr, c’est un coup de cœur Ti-Rickou ! Petite info pour les collectionneurs de vinyles, il y a une édition couleur marbrée !!!

ENUFF Z’NUFFHardrock Nite

Label : Frontiers MusicSortie : 12 novembre 2021

Coup de cœur Ti-Rickou

Yessssss, Enuff Z’ Nuff est de retour !! Je suis mega content ! J’adore ces fous furieux, délires et magiques.

Heu, c’est quoi ce délire ? Il n’y a que des covers… et que des Beatles en plus !!!!! Je n’aime pas les covers et je déteste littéralement les Beattles ! Bon, j’aime bien leurs morceaux quand c’est Mötley Crüe ou les Guns ‘n’ Roses qui les jouent. Tiens d’ailleurs, lesdits morceaux sont dans la liste.

Là j’avoue que j’hésite : j’écoute ou je n’écoute pas ? Allez, je suis curieux et encore plus de savoir ce que ça va donner.

J’ai bien fait. J’adore leur interprétation, moderne, musclée mais où tu reconnais les morceaux. Exercice casse-gueule mais ils s’en sortent mega bien, même sur « Live and Let Die » où la comparaison avec la reprise des Gunners allait forcément se faire. Bah moi, j’aime leurs deux versions. Pareil pour « Helter Skelter » avec le cover de Mötley Crüe,  (oui les d’jeuns, ce n’est pas un morceau de Mötley !), j’aime bien les deux mais là ça fait moins « enregistré dans leur garage ».

En clair, je suis rentré à reculons dans le délire d’Enuff Z’ Nuff et au final je suis bien content car même derrière les compos mega connues, on retrouve leur patte et leur son. Donc opération mega réussie et découverte de plusieurs morceaux que je ne connaissais pas… Et confirmation pour moi : j’aime les morceaux des Beatles quand ils ne sont pas joué par eux ! Pas la tête !!! Je vais même au bout du délire en leur donnant un coup de cœur W.T.R. pour clôturer cette drôle de chronique.

PS : je crois que je n’ai jamais écouté autant de morceaux des Beatles à la suite, moi !!!!Album aussi dispo en vinyle couleur !!!

URGENTPoint of no Return

Label : AutoproduitSortie : 12 novembre 2021

Les Grenoblois de Urgent ont profité des confinements successifs pour nous refaire un album qu’ils ont appelé « Point of no return ». Et bien-sûr, c’est du black, death metal qui fait des trous dans tes oreilles, lol !!

Allez, j’arrête de déconner, parce que bien-sûr que non que ce n’est pas du black metal ! On a ici de belles mélodies, du hard-rock mélodique, voire FM. Ce « Point of no return » nous remet une couche, nous amoureux de hard-rock mélodique.

Après, il faut aimer le style et la voix du chanteur. Moi, en tout cas, je suis content de les retrouver avec des morceaux à eux.

Encore une fois, la scène grenobloise nous prouve qu’elle est bien vivante … même s’ils doivent aller répéter en vélo ! Soutenez la scène française et rhônalpine de 2021, découvrez Urgent !!

Label : AFM RecordsSortie : 26 novembre 2021 

Coup de cœur W.T.R.

Après tant d’années depuis leur dernier album, les Allemands de Victory sont de retour, et ce n’est pas pour enfiler des perles ! Ce « Gods of tomorrow » est du pur Victory comme on l’adore : du hard-rock allemand classieux, avec une bonne prod’ qui aligne ses putains de brûlots avec des solos de guitare de folie et une voix qui est une pure tuerie. Trop bon de les retrouver dans cette forme !

Bon ok, je suis un grand, grand fan mais je suis objectif. Cet album, c’est du bonheur en barre. Je chante, je fais le kangourou, je fais tournoyer mes cheveux, je tape du pied et tout et tout. Potards à donf’, hyper vitesse Mister Spock !!!

Tiens, c’est fini… Bah non, on repart pour un tour ! Je suis accro, je ne peux plus m’arrêter de l’écouter ! Pas de point faible.

C’est bien-sûr un mega coup de cœur W.T.R. car c’est un must cet album. A avoir d’urgence et puis c’est tout. Ah oui, en plus sur le CD digital, il y a un morceau bonus pour le plus grand plaisir de nos esgourdes, bande de petits graisseux !!!

SWEET NEEDLESTormenta

Label : AutoproduitSortie : 26 novembre 2021

Coup de cœur W.T.R.

Les parisiens de Sweet Needles ont, comme pas mal de groupes, profité des confinements pour nous enregistrer leur premier album, « Tormenta ».

Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il réveille grave. Du sleaze, metal moderne. Une vraie machine à baffes ! Je dois être un peu maso car des baffes comme ça, j’aime bien ! C’est un poil violent mais pas trop, un soupçon moderne jeune mais pas trop, bref un dosage intelligent qui devrait plaire aux plus curieux d’entre nous et à ceux branchés un peu fusion.

C’est totalement le genre d’album que tu détestes ou que tu adores. Pas de juste milieu. Moi, je fais partie de la deuxième catégorie. J’adore et j’écoute en boucle. C’est carrément un coup de cœur W.T.R.

Partez pour une aventure musicale au milieu des styles et foncez sur ce « Tormenta ». Il y a toutes les chances que vous y trouviez votre bonheur.

RHAPSODY OF FIREGlory For Salvation

Label : AFM RecordsSortie : 26 novembre 2021

Les Italiens de Rhapsody of Fire, champion du metal symphonique sont de retour avec un nouvel album « Glory for Salvation ». Même si d’origine il ne reste plus que Alex Staropoli aux claviers, leur musique reste dans le style qu’on aime. Après, beaucoup de fans suivent plutôt Luca Turilli, la scission étant passée par là.

Je reviens à ce « Glory for Salvation » qui est un album intéressant, pour l’histoire qu’il développe et ses mélodies. Après, bien-sûr, ce n’est pas un album révolutionnaire pour le groupe qui reste dans sa zone de confort. Donc une chos est claire : si vous aimiez le groupe avant, vous aimerez cet album et si vous ne l’aimiez pas, bah ça ne risque pas de changer. CQFD !