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PLANE ‘R FEST 2022, Live Report à Montcul (69)

Date du Festival : 01 juillet 2022 – Report by TI-RICKOU

DRAGONFORCE @ PLANE ‘R FEST 2022

Allez, les festivals en plein air sont de retour et aujourd’hui il fait beau, pas de pluie à l’horizon qui pourrait venir gâcher la fête. J’ai une pensée pour les potes qui ont vécu un cauchemar au Printemps de Pérouges hier. Se prendre la flotte sur site pendant des heures pour un concert de KISS et apprendre que finalement c’est annulé, j’ai bien les boules pour vous.

Pour ma part, c’est direction Montcul – Ok, elle est facile mais je l’aime bien – pour la première journée du Plane ‘R Fest. On est le 1er juillet et les routes sont un peu blindées de voitures… surtout dans le sens Nord/Sud ! Comme c’est bizarre…  Heureusement, moi je vais à contre-sens de cette première transhumance estivale et du coup, ça va bien. Je croise les doigts pour qu’à 2 ou 3 heures du mat’ ce soit aussi fluide pour mon retour !

Bon arrivée dans le village, top. C’est après que ça se corse : une bonne demi-heure à tourner pour trouver les parkings. Petite demande à l’orga : est-ce que vous pourriez faire un petit balisage l’année prochaine, ce serait top (et pour les gens qui arrivent en bus aussi car on en a croisés qui ont bien galéré) ?

DESTINITY @ PLANE ‘R FEST 2022

Lorsque je rentre sur le site, le temps de récupérer mon accred’ et voilà, j’ai loupé le début de DESTINITY. Heu, comment ça, je ne suis pas trop triste ?! Ok, le style death metal ce n’est pas mon truc mais il faut être honnête, DESTINITY et son charismatique chanteur MIKE, en live ça dépote grave ! Et c’est encore le cas cette fois. Le public présent devant la stage 1 est en ébullition. MIKE et les siens sont en grande forme et ça déboîte grave sa mère-grand. Le Plane ’R Fest commence fort !  

Pas le temps de voir les stands merch’ des potes car c’est reparti sur la scène 2. Bon, c’est METALLIQUOI, un cover band. Evidemment, comme le veut la politique du webzine, je ne chronique toujours pas les cover bands. Ca ne m’empêche pas de dire que c’était quand même plutôt bien fait. Je comprends bien-sûr le concept du fest qui consiste à ne pas laisser de temps mort entre les groupes, toutefois, je trouve un peu dommage que, avec les milliers de groupes de compos qui cherchent des dates, la scène soit prise par des groupes de reprises.   

Du coup, j’ai un peu de temps pour faire le tour des stands merchandising des groupes et des stands marchands où je retrouve mes copains d’Adipocère qui sont cette année sous une tente spéciale market. Le temps de trouver un CD ou deux (bon deux, chérie !), de dire bonjour à quelques centaines de potes que je n’ai pas revus depuis presque trois ans et il est temps de retourner vers la scène 1.

PRINCESSES LEYA @ PLANE ‘R FEST 2022

Ce serait béta que je loupe le prochain groupe, car c’est un groupe que je n’ai jamais vu sur scène et qui a, entre autres, motivé ma présence à Montcul aujourd’hui. Je parle bien-sûr de PRINCESSES LEYA.

Pour ceux qui ne les connaissent pas, on va dire qu’ils font du metal humoristique. Si, si, ça existe ! Je les classe avec des groupes comme ULTRA VOMIT, NANOWAR OF STEEL, OPIUM DU PEUPLE, etc. Bref, que des groupes fun qui ne se prennent pas la tête et qui mélangent humour et metal. Les intégristes puristes détestent, moi j’adore donc je suis aux taquets lorsqu’ils montent sur scène.

Et d’entrée de jeu, je sais que je ne vais pas être déçu. Ils sont barrés et  même carrément partis. Et très au point. Leurs morceaux sont amenés par des sketches, c’est drôle et efficace. Leurs paroles sont, elles-aussi, mega drôles. On a même des musiques douces qui deviennent très metal.  Ca matche grave avec le public qui délire avec eux et qui reçoit le chanteur pour un bain de foule. La piscine humaine des slammeurs est officiellement ouverte ! Voilà, le ton du fest est donné pour cette soirée : du fun et de l’éclate.

Et avec PRINCESSES LEYA, on n’est pas déçus ! Yes, je suis mega content de les avoir découverts en live. Je comprends pourquoi ils ont le vent en poupe en ce moment !

Allez, leur show est à peine terminé que c’est déjà reparti sur la scène 2… avec un tribute band à TENACIOUS D (« The Pics of Destiny », le film avec Jack Black et Kyle Gass). Bon, moi qui suis fan des tributes, comme tout le monde le sait, je suis servi. Bien-sûr, no comment à part que ça donnera peut-être l’envie aux plus jeunes de découvrir le film !!

Perso, je file car j’ai une interview (à retrouver très prochainement en ligne) à faire aux membres de PRINCESSES LEYA. Je suis impatient de les rencontrer. J’adresse un merci tout particulier à l’une des Opiumettes pour m’avoir flingué ma vidéo en affichant son postérieur à la vitre pendant que je filmais, mdr. Heureusement que j’avais une vidéaste de secours qui était sur un autre angle. Bref, interview bien perturbée du coup !

MUSHROOMHEAD @ PLANE ‘R FEST 2022

L’interview se termine juste à temps pour l’arrivée sur la scène 1 des MUSHROOMHEAD. Les Américains de Cleveland font dans le metal indus et, à première vue, c’est un groupe à voir en live.

Ça tombe bien car ils commencent à jouer.

Et effectivement, sur le plan visuel, ça le fait grave ! Déjà, les musicos sont masqués en monstres version alien et ils font le show !

Les lights sont superbes, l’eau sur les peaux de batterie est éclairée par des couleurs changeantes et lorsque les baguettes entrent en action, c’est magnifique à voir. Du coup, je rentre très facilement dans leur univers scénique.

Musicalement, on est dans un mélange d’indus, de goth et de nu metal. Et bizarrement, même si je suis en dehors de ma zone de confort, j’apprécie leurs morceaux qui vont parfaitement avec le show. D’ailleurs, le public aux taquets, ne les lâchent pas des yeux car il se passe tout le temps quelque chose sur scène. Il y a une putain d’ambiance jusqu’au fin fond de Montcul, j’adore !

Ouah, quelle bonne découverte ! Je ne suis pas sûr d’avoir envie d’écouter leurs CDs mais en revanche, je suis carrément partant pour les revoir en live !

OPIUM DU PEUPLE @ PLANE ‘R FEST 2022

Allez, pas de temps mort. A peine le temps de me ré-hydrater et d’enfiler un sweat (il commence vraiment à faire frisquet) et je repars vers la scène 2 où les choses sérieuses commencent.

En effet, avec OPIUM DU PEUPLE, on grimpe de quelques crans sur cette scène. Là-aussi, on est dans du festif mais punk métal. Le groupe fait dans la satyre de morceaux de variétés ultra-connus mais en version très revus et très corrigés, voire étirés et torturés par une bande de fous furieux. Ils font eux-aussi du concert un show.

Les grincheux vont direct à la buvette car oui, OPIUM DU PEUPLE délire un max et ce, pour le plus grand plaisir du public qui s’éclate à donf’. Allez piscine humaine again ! La sécu est top et récupère les nageurs sur foule qui tombent derrière le pit avec le sourire. Nickel.

Alors bien-sûr, ce n’est pas le style que je vais écouter dans mon fauteuil, mais en live c’est du pur bonheur, ça te donne la banane grave et en plus, c’est fait par des musiciens adorables et à donf’ dans leur univers.

DRAGONFORCE @ PLANE ‘R FEST 2022

Allez, il est tard mais je ne perds pas le rythme. Retour scène 1 pour, non pas LORDI comme initialement prévu, mais DRAGONFORCE.

En effet, ces derniers ont gentiment accepté d’échanger leur place en tête d’affiche afin de permettre à LORDI qui a eu une grosse galère d’avion – et donc énormément de retard – de pouvoir quand même jouer.

La musique commence. Tiens, on ne nous laisse pas entrer dans le pit photographes… Pas normal… Mais avant que j’ai eu le temps de demander pourquoi, les canons à confettis tonnent et des flammes jaillissent. Voilà, j’ai compris ! Let’s go ! Les musiciens, tels une armée de Jack in the box,  prennent possession de la scène.

De chaque côté de la scène trônent deux machines de jeux vidéo d’arcade géantes sur lesquelles les musiciens peuvent monter. Clin d’œil aux gamers qui connaissent le groupe car DRAGONFORCE est le créateur du morceau le plus difficile à jouer sur Guitar Hero.

Ca y est, c’est parti et c’est, il faut le dire, en mode « les freins, c’est pour les lâches » !! Ca joue vite, vite et bien of course ! Les titres s’enchaînent, les flammes aussi. Le public est aux anges – ou aux enfers selon la vision des choses de chacun.

Malgré les tirs de canon et les flammes à répétition, ça slamme grave ! Heureusement que les mecs de la sécu réagissent très vite sinon il y aurait eu des cheveux ou des fonds de bermudas grillés, lol.

Ouah, le set est somptueux et il est effectué de façon magistrale ! Je n’ai pas vu le temps passer. DRAGONFORCE en live, c’est clair que ça le fait grave.

En plus, le niveau de leur progression par rapport à la première fois où je les ai vus est carrément flagrant (même si c’était déjà très bien à l’époque). Je comprends pourquoi ils devaient fermer la soirée, ça va être coton pour les deux groupes qui restent de passer après eux !

NANOWAR OF STEEL @ PLANE ‘R FEST 2022

C’est maintenant l’heure pour le dernier groupe de la scène 2 de monter sur scène et c’est en beauté avec les allumés notables mais néanmoins maîtres du metal humoristique du côté transalpin, j’ai nommé les fabuleux NANOWAR OF STEEL qui déboulent pour finir de mettre le feu à Moncul. J’avais pris une énorme baffe avec ce groupe Lors du dernier Rising Fest de Dijon et je suis impatient de les revoir.

Et dès leur entrée en scène, tout revient en force : des costumes carrément barrés, des monstres méchants, des chouettes chasseuses, des poulpes, tout est comme dans mes souvenirs. Et ça change de costume, et ça déclenche un wall of love dans le public (pour les non initiés, c’est la version Bisounours du wall of death, on se fonce dessus pour ensuite se faire un câlin). Bien-sûr, le public est friand de ce métal joyeux et Montcul est en ébullition.

Pour le côté un peu moins positif, c’est que si je me rapporte à leur prestation du Rising Fest, il manque les écrans qui ajoutaient de la folie au show ainsi que plusieurs petits trucs. En plus, l’effet de surprise n’est plus là. Je trouve ça toujours bien mais je ne suis pas sur le cul (sur le cul à Montcul, ha,ha !) comme la dernière fois. C’est peut-être aussi car il est mega tard…

LORDI @ PLANE ‘R FEST 2022

Bon, LORDI est sur le site et les balances sont en cours. Le public commence déjà à migrer pour la dernière fois de la soirée devant la stage 1.

Allez, il est plus d’une heure du mat’, en place pour l’arrivée des monstres gentils, non, pas Casimir mais les vainqueurs de l’Eurovision 2006, les potes de Drucker (mdr !), j’ai nommé LORDIIII !!!

Yes, ça part à donf’ avec leur hard-rock classieux et leurs déguisements de monstres. Malgré l’heure tardive, le public est toujours là en nombre et aux taquets pour s’éclater une dernière fois aujourd’hui. Y’a pas à dire, le public de Montcul, c’est vraiment des warriors ! Et jusqu’au bout, ils ne lâchent rien : slamm, headbanguing, joie, bonne humeur et envie de faire la fête.

Et ça tombe bien car LORDI, tout juste débarqué, de l’avion a bien l’intention de nous en donner un max ! Leur set list est imparable, leurs  morceaux sont joyeux et les refrains se reprennent facilement. Et, même s’ils n’ont pas tout leur décor, LORDI c’est déjà un spectacle en soi.

Là, on flirte avec les 2h du mat’, il fait méga froid mais on est très bien à Montcul et on n’a pas envie de partir. Pour ma part, j’ai presque deux heures de route à faire et dès le dernier morceau de LORDI, je fais rapidement le tour des copains pour leur dire au revoir et je trace.

LORDI @ PLANE ‘R FEST 2022

Quelle première journée ! C’est une édition qui a été travaillée sur le festif pour cette première soirée et c’est une vraie réussite ! Malheureusement, je ne peux pas être là demain et j’envie ceux qui auront la chance d’être présents. J’adore ce fest qui, outre le fait qu’il est très bien organisé, que l’orga et les bénévoles sont aux taquets, présente deux scènes sur le même site ce qui permet qu’il n’y ait pas de temps mort.

See you next year, my friends et long live le Plane ’R Fest, le festival qui monte, qui monte… pour notre plus grand bonheur !

NASHVILLE PUSSY à l’Undertown (CH)

Date du concert : 23 juin 2022 – Report : SEB 747 – Photos : STEVE*74

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

En ce jeudi 23 juin, le temps est complètement chaotique. Des orages se succèdent dans notre région. Est-ce que cela va nous arrêter pour aller à un concert ? Bien sûr que non, il faudrait un tremblement de terre, voire une pandémie (Ah m*rde, c’est déjà arrivé) pour ne pas s’y rendre. D’autant plus que nous sommes accrédités, mon copain Steve *74 et votre serviteur. Nous partons chez nos voisins helvètes dans une salle où nous avons l’habitude de nous rendre. J’ai nommé : l’Undertown de Meyrin, juste à côté de l’aéroport de Genève.

Ce soir, ce sont les NASHVILLE PUSSY qui ont posé leurs valises à Genève. Ils sont en tournée européenne depuis début mai, et après avoir écumé les salles françaises telles que le Rock ‘n’ Eat de Lyon, le Ferrailleurs de Nantes ou encore l’Atelier des Môles de Montbéliard, secouer Neuchâtel au Corn Rock Fest, ils sont venus continuer de remuer les chevelures des têtes helvétiques.

Nous partons relativement tôt, histoire d’être à l’heure pour le concert et la route se passe sans trop de soucis, bien qu’une fois arrivés à Genève, nous nous trompons de route. Heureusement qu’on ne connait pas trop mal le coin, car nous arrivons tout de même à temps.

Je retrouve certains copains et copines que j’avais déjà revu à DANKO JONES, et nous descendons dans l’Undertown. La salle n’a pas changé depuis l’an passé où nous étions venus pour le concert des RUMJACKS. Il est toujours aussi agréable de s’y rendre, il y a des escaliers partout qui permettent de s’asseoir de temps en temps, ce qui n’est pas négligeable à nos âges car nous n’avons malheureusement plus vingt ans. Sniff. La plupart des spectateurs présents ne sont pas dans la fleur de l’âge non plus, ce qui n’est finalement pas plus mal ; au moins, nous ne serons pas bousculés par des pogos incessants.

MAMBA BITES @ l’Undertown de Meyrin

C’est un trio féminin, portant le doux nom de MAMBA BITES, qui ouvre le bal. Venues de Romandie, elles évoluent dans un registre plutôt pop, mais en version punk-rock. Ne vous fiez pas à leurs jolies minois, ces filles envoient du bois. Fortes d’un premier EP, tout récent et contentes d’être là, elles sont venues enflammer l’Undertown.

Les deux guitaristes prennent le chant à tour de rôle. La gratteuse à une voix un peu agressive et la bassiste, une plus douce, sauf lorsqu’elle accélère dans les refrains. Et c’est là tout l’intérêt de leur musique. C’est officiel, ces filles rockent et cela s’entend. La guitare est énergique, les riffs déchirants, les lignes de basse captivantes et la batterie ferme et groovy. Pour couronner le tout, les voix et les chœurs puissants sont un mélange de douceur et d’agressivité. Cela me fait penser au gentil et au méchant flic.

C’est super bien fait et je suis vite vaincu. J’en reviens à avouer tous mes crimes, même ceux que je n’ai pas encore commis, et je deviens rapidement fan.

Excellente première partie. Idéale pour faire monter la pression (ou la descendre, si l’on parle de boisson) avant la venue des NASHVILLE PUSSY.

On discute avec les copains pendant l’entracte, des concerts passés et à venir, de la salle, (ou pour certains c’est la première fois qu’ils s’y rendent) en attendant la suite, qui ne saurait tarder.

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

Les lumières baissent, une intro country démarre, il est temps de se retrouver devant la scène, les NASHVILLE PUSSY vont commencer !

Les voici qui arrivent, dos à la foule. Le nouveau batteur, pour leur European Tour, DUSTY WATSON (THE BELLRAYS, SUPERSUCKERS, LITA FORD, RHINO BUCKETT) donne la mesure, le couple RUYTER SUYS et BLAINE CARTWRIGHT accordent vite fait leurs guitares, BONNIE BUITRAGO sa basse, et c’est parti avec « Struttin Cock ».

BLAINE avec sa casquette de redneck vissée sur le crâne assure au chant et déploie une super énergie derrière sa guitare, bien soutenu par RUYTER à ses côtés, qui agite sa crinière blonde tout en en alignant les riffs. BONNIE, élément du groupe depuis officiellement 2013 mais officieusement 2010 (voir même avant, puisque c’était une groupie), et DUSTY complètent bien le quatuor, qui en sont quand-même à leur quarante et unième concert sur quarante-six de cette tournée, en deux mois !

CARTWRIGHT éructe les hymnes du gang : « Come On Come On » « Go Home & Die » « She Keeps Me Coming and I Keep Going Back ». Que des titres ultra-efficaces qui vous rentrent dans le crâne pour ne plus en sortir.

Le rock’n’roll sale, sordide et lourd de nos copains d’Athens en Géorgie, est toujours aussi redoutable sur les planches et vaut vraiment le détour. Personnellement, ça fait pas loin de huit ans que je n’ai pas eu l’occasion de les voir vu que j’ai raté à chaque fois le coche lorsqu’ils passaient pas loin de chez moi. C’est pour vous dire si je suis aux taquets ! D’ailleurs, je ne suis pas le seul, le public genevois étant déjà à fond derrière le groupe.

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

Durant « CCKMP » la reprise de STEVE EARLE, BLAINE pose sa guitare, remplace sa casquette par un Stetson et joue avec son pied de micro, le lançant régulièrement devant lui, pour le récupérer, tel un yoyo, par son fil. Il en profite pour remplir son chapeau de bière et s’en sert de verre pour finir sa boisson, le remet sur sa tête et reprend le chant. Mdr.

RUYTER ne cesse de s’agiter dans son coin, se jetant à genoux sur la scène pour un solo débridé ou envoyant un coup de pied en l’air, se frottant régulièrement au public, ou se couchant carrément sur la scène tout en continuant de jouer.

« Going down swinging », « Pillbilly Blues », « Meat Bone » se succèdent et l’ambiance est de plus en plus chaude devant la scène.

Si vous êtes dans le blues hipster terne et sérieux, passez votre chemin, car les NASHVILLE PUSSY, en sont l’antidote parfait. Ça groove à fond les ballons, la musique est crade et puissante, tout en étant mélodique à souhaits. Elle est même entraînante sur « Why Why Why » avant de repartir sur le côté crasseux sur « Pussy is Not a Dirty Word »

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

BONNIE est toujours plus discrète que les deux leaders, mais n’en est pas moins efficace pour les sessions rythmiques. Sourire aux lèvres, elle n’hésite pas à headbanguer régulièrement derrière sa basse. Elle a pris énormément d’assurance et cela se ressent au sein du couple leader des NASHVILLE PUSSY.

Le CV de DUSTY parle pour lui, ce n’est donc pas étonnant de le voir aussi à l’aise avec ses fûts, mais on a aussi l’impression qu’il joue depuis une éternité avec le groupe. Rien ne vaut la route pour former un groupe solide.

Après « Keep on Fuckin’ », c’est sur un « Go motherfuckers Go » ultra intense et efficace – qui verra RUYTER finir dos au sol après avoir arraché les cordes de sa guitare pour les donner aux spectateurs – que se termine le show des Américains. Ils sortent de scène, serrant les mains des fans, saluant humblement son public.

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

Waouh ! Quelle claque nous avons encore pris ce soir avec les NASHVILLE PUSSY !! C’était un super concert. Tiens ? Qu’arrive-t-il à RUYTER ? Elle est toujours allongée sur la scène depuis cinq bonnes minutes. La manageuse vient prendre des nouvelles, sous le regard inquiet des spectateurs restants. Elle repart dans les coulisses et revient avec une bouteille de Bourbon. Elle en fait boire deux petits verres à la guitariste, et celle-ci se relève comme si de rien n’était. RUYTER en profite pour donner des pics aux fans et repart tranquillement dans les coulisses. Plus de peur que de mal, heureusement !

Nous allons en direction du merch’, regarder tous les goodies qui sont installés depuis le début de la soirée, et essayons de savoir si le groupe va venir où pas. D’après le responsable du stand, cela dépend de leur humeur. Je lui réponds que cela dépend s’ils ont trop bu ou pas, et lui me rétorque en se marrant : s’ils n’ont pas assez bu plutôt. C’est sur cette note d’humour que nous prenons congés, et repartons loin de notre voisine Helvétique.

Un grand merci à l’Undertown pour cette accréditation de dernière minute. Nous vous donnons rendez-vous au prochain report !

NASHVILLE PUSSY @ l’Undertown de Meyrin

NAMASS PAMOUSS 2022, Jour 2, à Manigod (74)

Date du Festival : 19 juin 2022 – Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

De retour à la Tête de Cabeau qui a toujours autant de chien. La fameuse montée semble un peu plus facile que la veille. Ce n’est pas une grosse séance de sport, nous a-t-on dit. Cependant, la température n’est plus la même. Alors forcément, j’éprouve quelques difficultés à la gravir. Il faut être fou pour vouloir souffrir encore. Mais que ne ferait-on pas pour notre rédac’ chef préféré ?! Et puis, le paysage étant tellement beau que, du coup, ça se mérite.

Arrivés enfin au bout (qui a dit du rouleau ?), les Nigérians de TISDASS commencent à peine leur set. Leur desert rock (mais désertique de chez désertique) n’est pas vraiment ma tasse de thé, pas plus qu’à mon copain Steve*74.

Après, ça s’écoute bien et musicalement c’est plutôt agréable, mais c’est un peu trop atypique et pas vraiment ce que l’on chronique au sein du webzine. Nous pouvons difficilement en parler. Cependant, pour vous donner une idée du style musical, c’est une musique Berbère, teintée de rock, avec quelques guitares électriques et acoustique.

Petite pause syndicale et retour devant la scène boeuf. Les musiciens qui jouent sont plus ou moins les mêmes que la veille et c’est toujours aussi cool.

C’est au tour des Bordelais de LITTLE JIMI d’investir les planches. Leur musique est plutôt dans le doom, moins dans le stoner. Je penche d’ailleurs plus sur un habile croisement de rock progressif et de heavy rock tendance psychédélique. C’est un trio, et il n’y a pas de bassiste. Mais cela ne dérange en rien la musique. On a même l’impression qu’il y a un bassiste fantôme. Ou alors, c’est encore le type de la veille qui fume ses cigarettes planantes qui me font voir des trucs. Faudrait penser à m’éloigner un peu, parce que, deux jours de suite…

Le groupe donne tout ce qu’il a, et c’est bien-sûr tout ce que lui demandent les spectateurs. Certains titres sont plus appréciables que d’autres et ce n’est pas trop mal, mais je l’avoue je ne suis pas très fan. Ce qui n’est absolument pas le cas du public, qui, même s’il semble moins nombreux que la veille, est toujours autant passionné.

Moi, personnellement, je préfère passer mon tour. Non pas que cela ne soit pas bon, mais le contrecoup de la montée commence à avoir raison de moi, sans compter la chaleur constante.

Re-pause hydratation restauration (tartiflette, miam) avant la venue du dernier groupe, un inconnu pour moi, THE WELL. A peine ai-je le temps de récupérer les consignes que le groupe est déjà en place. Pourriez pas attendre deux secondes, non ? Mdr. « Nous venons d’Austin, Texas et c’est incroyable pour nous d’être ici. », commence par nous dire LISA HALLEY, la bassiste chanteuse du groupe. C’est vrai que ça doit leur changer des grandes plaines du Texas, de voir ces magnifiques paysages et ces superbes montagnes !

Dès le premier titre, on se rend compte que la musique de nos nouveaux copains texans va être au top. Le guitariste, IAN GRAHAM, lunettes noires sur les yeux, sort des riffs puissants de sa guitare. JASON SULLIVAN, le batteur à la frappe ultra-écrasante fait résonner ses fûts dans la montagne, sous les vrombissements de la basse de LISA.

La musique de THE WELL est puissante, profonde et sombre, mais aussi mélodique. Et c’est ce qui prime tout le long du set. C’est excellemment interprété et l’on passe un super moment. Il est vrai que les titres des morceaux ne sont pas très joyeux, « This is How The World Ends », « Mortal Bones » j’en passe et des meilleurs, mais ils sont joués de main de maître par le trio américain.

Le public reste relativement sage devant la scène, plutôt hypnotisé par LISA qui saute tout le long des morceaux. Elle fait bouger dangereusement les amplis situés derrière elle, en faisant trembler les planches, mais ça n’a pas l’air de l’inquiéter, ni le staff d’ailleurs. Elle est à fond et le sourire que l’on décèle sur son visage ne la quitte plus.

IAN, derrière ses lunettes noires, enchaîne les titres avec sa voix puissante et ses riffs inquiétants. Il chante aussi souvent que LISA, et parfois en harmonie, ce qui rend super bien. « Merci beaucoup », nous dit la bassiste en Français. « Je t’aime ». Vous vous doutez bien, que ce genre de mots, interprétés dans la langue de Molière, a de quoi séduire le public haut-savoyard ! Mais je pense que même sans ces mots que l’on sent sincères, le public est déjà conquis.

Quelques intros sur bandes pour lancer les titres, et c’est parti pour le gros son. Les morceaux ont défilé à vitesse grand V, si bien que nous en sommes déjà à la fin du set. C’est sur un titre inédit « Christmas » que les Texans finissent leur set.

A peine le temps de se remettre de nos émotions, que THE WELL revient sur les planches pour nous jouer un dernier titre. Le public s’excite d’un seul coup, et se lance dans le dernier pogo du festival, ce qui a le don de faire marrer JASON. D’ailleurs, sur ce dernier morceau, celui-ci joue torse nu, ce qui n’a pas l’air de déplaire aux spectatrices.

Le groupe finit son set et LISA, remercie le public en Français. « Merci beaucoup, je vous aime », dit-elle en quittant une nouvelle fois la scène. « Une autre, une autre », chante le public. Mais c’est sans succès. Alors, comme le groupe n’a pas l’air de vouloir revenir, celui-ci change sa phrase : « One more ! One more ! ». C’est marrant, traduit en anglais, j’ai l’impression qu’ils ont enfin compris ce que voulait le public.

THE WELL remonte une dernière fois sur scène pour nous jouer un ultime morceau qui finit de renverser le public montagnard.

Quelle découverte ! Si un jour, vous avez l’occasion d’aller voir THE WELL près de chez vous, n’hésitez pas une seule seconde, surtout si vous aimez le heavy rock un peu psychédélique.

Une chose est sûre, c’est bien un festival dont je me souviendrai.

Pour moi, il est temps de redescendre de mon petit nuage, et d’aller faire un petit tour au stand de merch’ que tient  LISA. J’y trouve des Tee-Shirts à foison, ainsi que leurs derniers albums.

Le soleil commence à aller se coucher derrière les montagnes, il est donc l’heure de retourner à la voiture, non sans traîner un petit peu et profiter une dernière fois des montagnes. Et, il n’y a pas à dire, je confirme préférer la pente dans le sens du retour.

Un grand merci à Victoria Seigneur et Nicolas Bijasson pour notre accréditation et pour ce superbe week-end. On remet ça l’année prochaine ? Par contre, j’ai une question : vous ne pourriez pas la faire moins raide la prochaine fois, votre montée ? Mdr.

NAMASS PAMOUSS 2022, Jour 1, à Manigod (74)

Date du festival : 18 juin 2022 – Report by SEB 747 – Photos : Steve*74

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

Lorsque Steve*74 m’envoie un mail fin mai à propos d’un festival de stoner à deux pas de chez nous, je suis ravi. En plus, ça fait un moment que je n’ai pas fait de festos sur deux jours, moi. Du coup, lorsque la date arrive, pas la peine de se mettre la rate au court-bouillon, et go, direction Manigod ! Plus exactement à la Tête de Cabeau, une station de ski réputée localement. Mais évidemment, comme nous sommes bientôt en été, nous n’allons pas faire du ski, mais bien assister à un festival. Étant donné la chaleur qu’il fait plus bas, nous ne sommes pas mécontents d’aller en montagne, d’autant plus lorsqu’il s’agit de voir des concerts.

Un autre de nos co-voitureurs fait le trajet avec nous pour ce premier jour. Ben, plus il y a de fous, meilleur est le riz., ou un truc comme ça. Après une petite heure de route, nous arrivons sur le parking de Manigod. Cependant, il nous faut encore monter une bonne vingtaine de minutes pour arriver en haut, à la Tête de Cabeau, là où se déroulent les concerts. Monter, oui, mais à pied ! Sur un chemin ardu, « dré dans l’pentu ! », comme on dit chez nous, qui monte à 45 degrés sous une chaleur un peu suffocante. Du coup, une fois arrivé, je suis à moitié mort. J’attaque donc mon report avant de décéder. Lol. J’ai comme l’impression que le rock des montagnes c’est pour les jeunes, même si le public n’a pas l’air si jeune que ça. En tous les cas moi, il faut que je récupère. Lol.

Pendant qu’on attend le début des concerts, une petite scène est installée en contrebas pour que des groupes puissent jouer. Un groupe en profite pour faire une jam, à priori, improvisée et instrumentale en version stoner. J’apprendrai plus tard qu’aucun des musiciens ne se connaissaient  avant de jouer. Sympathique en attendant le début des hostilités.

RED SUN ATACAMA @ Namass Pamouss

D’ailleurs ces dernières ne vont pas tarder. Ce sont les RED SUN ATACAMA qui sont chargés d’ouvrir le bal. Un son sablonneux façon Palm Desert résonne dans les montagnes. Pas l’ombre d’un cactus à l’horizon (ça jurerait dans les montagnes) pour leur stoner très psychédélique, afin de rafraîchir l’ambiance. C’est bon, voire très bon, surtout lorsque les morceaux speedent un peu.

L’atmosphère devant la scène, sous chapiteau, se passe dans un petit délire Woodstock, fort sympathique et vu le sourire que je remarque sur les spectateurs, le style plaît. Personnellement j’aime bien, mais cela devient un peu trop perché par moment pour moi. Je préfère me retirer un peu et apprécier de loin. Enfin, de loin, plutôt à deux mètres de la scène, histoire d’assister tranquillement au show, et me remettre doucement de la désormais fameuse montée vers la Tête de Cabeau.

Le dernier titre terminé, je pense que le festival commence sous de très bons hospices. Mes camarades ont bien apprécié. La pause hydratation est de rigueur en ces temps un peu chauds, en attendant la suite. Ce sont les Barcelonais d’ELECTRIC MONOLITH, qui doivent jouer en second.

En attendant, je redescends vers la petite scène écouter le groupe de jam. Un autre guitariste et un clavier se sont incrustés. Le temps que l’ensemble se trouve, cela rend la musique un peu indigeste mais toujours aussi agréable à regarder. Lorsqu’une chanteuse se met devant le micro, ça devient plus sympathique et un peu moins brouillon. J’ai le sentiment qu’ils ont réussi à se découvrir. Et, non, ce n’est pas parce uniquement parce qu’il y a une fille que je trouve ça mieux !!!

Pendant l’entracte, j’en profite aussi pour aller visiter les alentours. Ce n’est pas tous les jours que l’on se retrouve à 1650 mètres d’altitude au milieu des montagnes. Le paysage est, autant que la montée, à couper le souffle.

ELECTRIC MONOLITH @ Namass Pamouss

Allez, il est temps d’aller voir ce que valent les copains catalans d’ELECTRIC MONOLITH ! Tout de suite, le niveau monte d’un cran. Leur hard-rock, plus ou moins psychédélique, lui aussi, est très bon. Ils me font penser aux premiers BLACK SABBATH, en moins lourd, et même parfois au regretté RORY GALLAGHER. On passe un excellent moment. D’ailleurs je remarque que NICK OLIVERI et MIKE PYGMIE de MONDO GENERATOR, arrivés quelques minutes plus tôt, sont dans le public et apprécient tout comme nous, la musique d’ELECTRIC MONOLITH. Une chose est sûre, c’est que, si des musiciens, aussi réputés que ces deux-là, aiment la musique des Barcelonais, c’est que ce n’est sûrement pas mauvais.

De très jeunes fans s’amusent devant la scène, en regardant le groupe jouer, ce qui fait sourire les musiciens. J’ai tout comme l’impression qu’ils vont bien dormir ce soir. Il faut dire que le festival, qui prône l’authenticité, la proximité, la bienveillance et la tolérance, est gratuit pour les moins de 14 ans. Ceux qui ont eu le courage de monter, ont pu en profiter.

Le guitariste chanteur, OSCAR CHAMORRO, remercie le public d’être présent et n’arrive pas à croire qu’il joue devant un aussi beau paysage. C’est bizarre, mais j’ai comme l’impression de me retrouver en plein délire 70’s, où il était coutume de consommer des herbes folles… Ou alors c’est à cause du gars à côté de moi, qui m’a tout l’air de fumer une cigarette qui fait planer. Lol.

Après un dernier titre réclamé par le public, ELECTRIC MONOLITH finit son set. Quel spectacle ! On en a pris plein les mirettes.

Retour vers la petite scène où d’autres musiciens que tout à l’heure sont en train de jouer, devant un nombre plus important de spectateurs. Les musiciens, assis sur la petite scène, se font plaisir. Une nouvelle chanteuse (ah, tiens, je vois le rédac’ chef être d’un seul coup plus réceptif à mon report (aïe pas les doigts)) est même présente et musicalement c’est très agréable. Assis dans le champ face à la scène, j’en profite pour reposer mes jambes, bien sollicitées aujourd’hui.

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

Il est 22h passées lorsque NICK OLIVERI et son MONDO GENERATOR entrent en scène. Motivé comme jamais, le bassiste chanteur fait rameuter le public dispersé dans les champs aux alentours. C’est avec un « Fuck It » très énergique que le trio mobilise le public de Manigod.

Dès ce premier titre, l’ambiance monte d’un cran. On sent bien que le public est venu pour eux. D’ailleurs, celui-ci, resté très sage pendant les groupes précédents, s’excite d’un seul coup, et les pogos commencent à fleurir. Retraite plus ou moins stratégique, évidemment, il faut que je puisse faire mon report sans être écrasé. Cela s’avère positif, puisque j’atterris pile poil devant MIKE PYGMIE, membre également du BAND OF GOLD de JOHN GARCIA (un ex-KYUSS, tout comme NICK. C’est marrant comme le monde est petit).

Que demander de plus ? Que ça se calme un peu ? Il ne faut pas trop y croire, malheureusement. Mais pour finir, je ne suis pas si bousculé que ça, l’atmosphère devant la scène étant plutôt bon enfant.

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

Un tout jeune fan monte sur la scène pour s’éclater avec les musiciens, tout le long du set, sous le regard approbateur de NICK. « C’est un homme.», dira le bassiste, après avoir checker avec lui. « Faites du bruit, pour lui ! »

Le batteur MICHAEL AMSTER, aussi membre du groupe légendaire NEBULA, distribue des shots de Tequila aux autres membres du groupe. « Il est des nôtres… », chante le public après que Nick ait bu son verre. “Vous savez, nous dit-il, les musiciens qui m’accompagnent sont comme ma famille. Et MICHAEL fête aujourd’hui ses 38 ans. ». Le public lui entame un happy birthday. « Joyeux anniversaire », dit-il en se retournant vers son batteur. « Ce n’est pas pour toi », ajoute-t-il au jeune fan resté sur la scène. Il lui fait amener une bouteille d’eau pour compenser. NICK a le cœur sur la main.

Un nombre important de pédales de distorsion son posées devant MIKE qui ne se prive pas d’en user. NICK, lui, en a deux fois moins. Il tient bien-sûr le public sous sa coupe et ne le lâchera plus. Il n’hésite pas non plus sur quasiment chaque fin de titres, à nous dire « Merci » en Français.

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

MONDO GENERATOR rend hommage à MARC LANEGAN, ancien chanteur de QOTSA dont NICK a fait partie, qui est décédé en février dernier, en jouant avec émotion le titre « Invisible Like the Sky ».

L’énergie déployée par ces musiciens est tout simplement phénoménale. Que ce soit dans les morceaux bourrin « Up against The Void », « Shawnette » ou dans les plus calmes, comme « Green Machine », le premier cover de KYUSS. Ce dernier déclenche l’hystérie dans le public. Durant le set, nous aurons droit à un autre cover de l’un des groupes les plus célèbres de la scène stoner rock « Love Has Passed Away », juste après « Nowhere Man » et « Kyuss Dies ».

Les titres s’enchaînent les uns après les autres, dans une ambiance survoltée. « Listening to The Daze », « All Systems Go », ou encore « I Never Sleep ». Les pogos sont toujours de mise sous les regards approbateurs du trio et du jeune fan toujours debout sur les planches. Il aura droit, d’ailleurs, après beaucoup d’hésitations, à un crowd surfing qui le verra se faire porter par tout le public. Une chose est sûre, il s’en souviendra toute sa vie.

Un titre issu du premier album « 13th Floor » et le groupe finit son show en descendant de scène, tout en laissant les instruments branchés. Cela augure forcément un rappel. Et c’est sur des « One more song ! One more song ! » que le groupe revient sur scène pour jouer « Alien Wrench ». NICK, clope au bec qu’il insérera dans les cordes de la tête de sa basse, remercie chaleureusement le public pour ce rappel. « Nous avons fait des milliers de kilomètres aujourd’hui pour venir vous voir ce soir (ils étaient en Allemagne la veille), et nous sommes contents d’être là. Vous êtes cool. Merci ! ».

MONDO GENERATOR @ Namass Pamouss

« You Think I Ain’t Worth a Dollar, but I Feel Like a Millionaire » un titre des QUEEN OF THE STONE AGE, est le dernier titre de la soirée. Dernier ? Non, évidemment. Le trio californien ne veut pas s’arrêter comme ça et enchaîne direct avec « Dead Silence ». Le public de Manigod est aux anges.

Quelques minutes plus tard, c’est terminé. Le groupe quitte une nouvelle fois la scène, prêt à se reposer après ce set ultra-efficace. Oui, mais c’est sans compter le public qui en réclame encore ! « Ok, nous jouons un dernier titre mais après il faut qu’on s’en aille », nous dit NICK une fois revenu sur la scène. Sur ce dernier titre survolté, il ne prend même pas sa basse, juste son micro et va se frotter au plus près du public en interprétant « Six Shooters ».

Ça y est, nos Californiens quittent la scène, non sans avoir remercié le public en Français.

WITCHTHROAT SERPENT @ Namass Pamouss

Il est temps pour moi de marquer une pause. La nuit étant arrivée, il n’est plus possible d’aller voir la petite scène, étant donné qu’il n’y a pas de lumière. Du coup, le repos du guerrier est de mise. Il faut garder des forces pour WITCHTHROAT SERPENT et aussi pour la future descente. Je croise le guitariste de MONDO GENERATOR et discute un petit peu avec lui. Il prendra gentiment une photo avec nous.

Des sons lourds retentissent de la scène. Il va être l’heure pour les Toulousains de clôturer cette première journée. Dès le premier morceau, le ton est donné. Ça va être lourd, très lourd. Le stoner en version heavy n’est pas dérangeant en soit, mais j’avoue que je préfère assister de loin. Musicalement, c’est très agréable et vocalement, il n’y a rien à redire. Le bassiste headbangue comme si sa vie en dépendait, le batteur a une frappe bien lourde et les deux guitaristes assurent grave. Mais ce n’est pas pour moi. J’apprécie le style mais je préfère garder de l’énergie pour la descente qui s’annonce folklorique. Le public, lui, est bien massé devant la scène et c’est cool qu’autant de monde soit rester malgré l’heure tardive.

Bon, c’est bien beau tout ça, mais il est temps de retrouver notre voiture. Va falloir penser à redescendre. Heureusement pour nous, le chemin du retour est éclairé par les lumières nocturnes de la station de ski de Manigod, connue pour ses sessions de nuit. Sinon je ne vous explique pas la descente,  « Dré dans l’pentu », mais en version casse-gueule !! C’est bizarre, mais je préfère la piste dans ce sens moi. Mdr.

Rendez-vous demain pour la suite !

WITCHTHROAT SERPENT @ Namass Pamouss