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GUITARE EN SCENE 2023, jour 2

Vendredi 21 juillet 2023 au Stade des Burgondes de St Julien en Genevois (74)

Yes !!! Ce soir je vais, une fois n’est pas coutume, à un concert (lol) et pas n’importe où puisque je me rends à St Julien en Genevois, à une petite heure de chez moi, pour le festival Guitare en scène ! Et pour une fois, je le fais côté coulisses. Trop cool !!! J’avoue que c’est très intéressant de voir l’envers du décor. Cette fois-ci, c’est mon copain Hi’Twist qui fait le photographe. D’ailleurs, je ne suis pas mécontent qu’il soit déjà venu la veille, cela nous évite bien des déboires à l’entrée de ST JULIEN. Une fois sur place, direction l’arrière du stade où je suis très bien accueilli. Les présentations faites, il est temps d’aller voir la petite scène dans le Stade des Burgondes.

YVET GARDEN @ Guitare en Scène 2023

YVET GARDEN est le premier groupe à jouer ce soir. Ils viennent de Valence et ont gagné un tremplin pour GES. Dès leurs premiers morceaux, je sens que ce n’est pas ma tasse de thé. C’est peut-être un peu trop « jeune » pour moi. Ce n’est pas mauvais, rassurez-vous, mais il me manque un petit truc pour me faire décoller. En tout cas, la jeunesse de GES (les bénévoles) a l’air de bien apprécier. Je reste poliment, observant de loin la prestation des Valentinois.

Plus le set se déroule et plus j’ai l’impression qu’ils sont impressionnés de jouer dans le festival. En plus, pour couronner le tout, ils ont le soleil en pleine poire.

YVET GARDEN @ Guitare en Scène 2023

J’en profite pour taper la discute avec quelques copains venus aujourd’hui pour voir la future jam et j’aperçois DINO JELUSIC dans le public, en train de regarder la prestation de YVET GARDEN. Lui semble bien apprécié. C’est une bonne nouvelle pour le groupe. Personnellement je pense qu’ils ont été dépassés par l’événement. A revoir dans une petite salle où leur musique, selon moi, siéra mieux.

Une fois la prestation terminée, retour en coulisses où nous débattons de la prestation précédente. Les quelques photographes présents sont comme moi, un peu déçus de cette entrée en matière.

JELUSICK @ Guitare en Scène 2023

C’est bien beau de papoter, mais il serait peut-être temps de retourner devant la grande scène sous le chapiteau où JELUSICK, le groupe, doit bientôt arpenter les planches. Justement sur scène, nous retrouvons comme l’an passé un tonton Zeze, alias Francis Zegut, en pleine forme qui nous présente le groupe à venir.

« Reign of vultures » est le premier morceau sur lequel JELUSICK, le groupe Croate fracasse le chapiteau. Ce titre met tout de suite dans l’ambiance. Ils ne sont pas là pour faire mumuse avec le public, mais bien pour le remuer.

Le guitariste IVAN KELLER, lunettes de soleil sur les yeux, semble un peu en retrait contrairement à son copain bassiste LUKA BRODARIC déjà à fond. MARIO LEPOGLAVEC derrière ses fûts est un peu loin mais ses frappes sont puissantes et résonnent bien sous le chapiteau. D’entrée de jeu, je sens que ça va promettre.

JELUSICK @ Guitare en Scène 2023

DINO va aux claviers dès le deuxième morceau, mettant un peu de mélodie dans son métal. Il revient en courant et reprend son micro pour continuer le titre. Personnellement, je trouve que ça casse un peu le rythme de la chanson. Le clavier se trouvant assez loin sur scène, un clavier supplémentaire ne serait pas une mauvaise idée, ou posé un peu plus près.

Comme le premier album du groupe n’est prévu que pour fin septembre, nous avons droit à quelques cover, c’est un peu le thème de cette soirée, mais interprété façon JELUSICK. Un « The Look » de ROXETTE et son refrain incontournable « She goes (na na na na na na) She’s got the look », mais en version métal et ça le fait grave, un petit « Burn » de qui vous savez… Sur scène, le son est (trop ?) fort et ça bastonne sévère. IVAN ne semble plus timide, même s’il semble s’économiser, et va au front. Mais il est vrai que celui qui, à part DINO, est à fond, c’est bien le bassiste qui fait le grand écart tout en headbanguant comme un damné sur scène. Il va finir par se briser la nuque s’il continue comme ça. Lol.

DINO court souvent aux claviers et chante toujours aussi bien. Tiens, il me semble reconnaître un titre de ANIMAL DRIVE, groupe dont le chanteur a fait partie. Les titres défilent à une vitesse phénoménale, avec certains morceaux de JELUSICK, de ROMERO, de nouveau d’ANIMAL DRIVE… en bref, des morceaux sur lesquels le chanteur a participé. A noter que son futur album risque d’être absolument fabuleux.

Nous avons droit à un moment de calme avec Dino seul aux claviers, puis un petit solo de basse accompagné de la batterie, et un autre très instrumental. Personnellement, je préfère lorsque le chanteur est présent, n’étant pas fan des morceaux trop instrumentaux. En tous cas, le public est à fond derrière le groupe et participe aux sollicitations du frontman, lorsqu’il va vers le public pour le faire taper des mains.

DINO JELUSICK présente régulièrement les musiciens qui l’accompagnent, semblant impressionné par leur qualité de jeu. Un titre à la WHITESNAKE qui nous fait bien comprendre pourquoi DAVID COVERDALE, le leader du serpent blanc, a appelé DINO pour lui demander de rejoindre son groupe, et il est 21h lorsque sonne la fin du show. À peine une heure, c’est un peu court, mais c’était très intense.

GES ALL STARS 2023

Après la photo de famille, DINO invite les spectateurs à rester, après être allé boire une bière où se promener, en insistant sur le fait que tout le groupe va rester pour la suite, avec des invités sur scène pour faire du WHITESNAKE. C’est la fameuse jam de Guitare en Scène qui se déroule chaque année, et cette saison, nous allons retrouver le guitariste Américain JOËL HOEKSTRA et le claviériste Italien MICHELE LUPPI de WHITESNAKE et, encore une fois, MARCO MENDOZA, le latino bassiste de San Diego et ex-membre du serpent blanc.

Après un petit retour en coulisses nous retrouvons la scène chapiteau, ou un grand nombre de spectateurs c’est amassé. Notre tonton national est de retour sur les planches afin de présenter la jam de GES.

Les membres de JELUSICK sont de nouveau sur scène, excepté LUKA. Après une nouvelle présentation du groupe par notre ami MARCO, la jam démarre avec un petit « Burn » qui voit débouler un DINO survolté. « Bad Boys » et « Slide it in » sont enchaînés l’un derrière l’autre avec JOEL et IVAN qui exécutent solos sur solos, chacun rivalisant avec l’autre, sous les ronflements de basse de MARCO, les frappes de malades de MARIO et les nappes de claviers interprétés par MICHELE.

GES ALL STARS 2023

Sur « Love is no strangers », ce dernier va laisser sa place à DINO pour prendre le chant. Personnellement, j’ai trouvé son interprétation exceptionnelle. « Ain’t no Love in The Heart of The City » revoit DINO JELUSICK reprendre le devant de la scène et le refrain de la chanson repris a capella par le public. Sous le chapiteau, ça fait son effet !

« Fool For Your Loving » démonte tout. L’interprétation des musiciens est sans faille. Ils n’ont quasiment jamais joués tous ensemble et pourtant c’est comme s’ils ne faisaient qu’un.

Sur « Is this is love », DINO essaie un clavier portable qui ne semble pas fonctionner correctement, alors qu’il laisse une fois de plus le micro à MICHELE LUPPI, et va se mettre directement aux claviers fixes. JOEL HOEKSTRA prend les poses – ce n’est pas un américain pour rien, lol – pendant que MARCO MENDOZA fait son show, ceux qui l’ont déjà vu en concert savent de quoi je parle. Le son est toujours aussi (trop ?) fort et résonne sous le chapiteau plein comme un œuf.

« Here I go again » suivi de « Still of the night » sonne le glas de la jam 2023. Les musiciens se font des accolades entre eux et quittent la scène. Quelle prestation !! Il ne manquait plus qu’un certain DAVID COVERDALE. Tiens, on n’a pas dit à MARCO MENDOZA que c’était fini ? Il ne veut pas sortir de scène. Lol. En fait, il fait profiter le public d’un de ses morceaux, « Viva la Rock » avec encore IVAN KELLER et MARIO LEPOGLAVEC qui l’accompagnent. Dès le troisième titre, il remercie les musiciens de JELUSICK qui assurent comme des bêtes. Et vas-y que je te joue un petit  « Love is on the run » et un autre morceau que j’ai oublié. Décidément, il ne veut plus quitter la scène, mdr !

ARTHUR, l’ex-chanteur de 58 SHOTS vient de monter sur les planches pour chanter l’hymne de GES qu’il a créé. C’est la petite surprise du jour. IVAN disparaît , laissant le chanteur guitariste seul avec les deux M, MARIO et MARCO. Bien sympathique morceau que je n’avais pas encore eu le temps d’écouter. Le personnage n’a pas changé et son capital sympathie, est toujours là. Sa voix est assurée et toujours aussi chouette, tout comme son jeu de guitare. Il quitte la scène, visiblement ravi de sa prestation après la photo de famille.

IVAN revient tenir compagnie à MARCO qui continue de jouer avec « Hole in my pocket » car le dernier groupe n’est à priori pas encore prêt. Remplacement de dernière minute. MARCO fait le job !

GES ALL STARS 2023

Est-ce que vous êtes fatigués ? Euh, nous non, mais IVAN KELLER peut-être. Ça va faire plus de deux heures qu’il joue… sans parler de MARIO qui continue de martyriser ses fûts. Quand DINO JELUSICK était impressionné par ses musiciens tout à l’heure, je comprends maintenant. Quelle ténacité !

23h33 et c’est fini. « Thanks you so much », nous dit MARCO MENDOZA. « merci beaucoup », reprend t’il en Français. Ce coup-ci, il semble réellement quitter la scène. Mais il revient une fois de plus. Décidément il adore la scène !! « Nous allons vous jouer un autre morceau pour vous. Vous êtes formidables ! », nous dit le bassiste. Et c’est sur « I got to feel emotion » que MARCO finit le set. « Merci beaucoup à bientôt. », conclut t-il. Bon, il n’a pas dit à l’année prochaine alors que, si ça se trouve, il reviendra une nouvelle fois. Tout comme DINO dont c’est tout de même la troisième venue en trois ans.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Pas le temps de tergiverser, côté scène village il y a de l’agitation. Normalement, il était prévu que NEAL SCHON X JOURNEY THROUGH TIME soit le clou de la soirée, puis après l’annulation de ce dernier, ce devait être au duo de KO KO MO de prendre la place. Seulement voilà, deux jours avant, leur camion de tournée a pris feu, ne faisant que des dégâts matériels heureusement, mais stoppant le groupe alors en pleine tournée. Du coup, nous avons droit à DATCHA MANDALA, un excellent groupe venu tout spécialement de Mérignac, tout près de Bordeaux, pour GES . Ils ont carrément annulé tout leurs RDV personnel pour venir remplacer au pied levé les Nantais.

Dès le premier titre, le trio Mérignacais est survolté. Il déchire littéralement la scène. La joie de jouer ce soir, malgré leur long trajet, fait plaisir à voir. D’autant plus que leur heavy blues 70´s est très entraînant. D’ailleurs, je remarque qu’il reste encore pas mal de monde malgré la fraîcheur du soir. Ayant fait plusieurs années le festival, il reste rarement autant de monde pour le dernier groupe.

« On remercie GES pour avoir penser à nous pour remplacer KO KO MO. C’est des potes et on a une pensée pour eux. », nous dit le bassiste chanteur NICOLAS.

Le groupe enchaîne les brûlots : « Stick it Out », « Sick Machine »… Les riffs de JEREMY, le guitariste, sont incandescents et volent presque la vedette au frontman pendant que JEAN-BAPTISTE martyrise ses fûts avec conviction.

« Vous êtes fatigués ? », interpelle le frontman après plusieurs titres. « Oui vous êtes fatigués !! », renchérit-t-il « c’est pour ça qu’on va continuer pour vous réveiller », conclue-t-il à la grande joie des festivaliers, enchaînant les morceaux. Les deux guitaristes qui chantent en cœur, sous les frappes de mule d’un batteur complètement fou furieux, c’est excellent.

NICOLAS pose sa basse pour un harmonica et nous raconte : « En 2017, nous avons passé deux semaines de tournée et ça a été très long sans nos compagnes. Du coup on a écrit cette chanson, ça s’appelle « Missing Blues ». Dans le public, ce morceau fédérateur fait danser une partie des spectateurs sous les harmoniques des musiciens. C’est la totale éclate.

On n’a pas une seule fois le temps de se rendre compte qu’il est déjà plus d’une heure du matin. Leur Blues légèrement psyché est vraiment très bon et fait un malheur dans le public. Les morceaux défilent dans une ambiance survoltée, sur scène comme dans le public. C’est au tour du titre issu de leur tout nouveau EP « Janis » d’être joué. Sur celui-ci, NICOLAS fait chanter le public. Quel titre monstrueux et entraînant avec son refrain que l’on ne peut se retenir de reprendre ! « Djannis, djannis, the Rock’n’Roll Queen, Djannis… »…. Un futur hit en concert !

« On va vous faire une reprise maintenant. Mais ce n’est pas U2 ».  C’est « Helter skelter », un morceau des BEATLES, popularisé par AEROSMITH en son temps puis par U2 et enfin par MOTLEY CRUE qui est joué. C’est à une version survitaminée auquel nous avons droit. Les musiciens s’entendent comme larrons en foire et sont excités comme des puces. Sur la scène, ils sautent, courent, virevoltent sur toute la largeur, et la profondeur.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

« Nous approchons à grand pas de la fin de ce concert et de ce festival. On va vous jouer une chanson qui nous tient à cœur, qui parle de croire en ses rêves, et c’est Have you seen the light ! », continue le frontman. Malgré l’heure très matinale, le public ne peut pas s’endormir. Aucun morceau présenté ce soir ne permet de s’assoupir, ne serait-ce qu’un instant. Le groupe déploie une telle énergie qu’on peut se demander d’où ils la prennent.

« Faites du bruit pour MARCELINE au son », nous redit NICOLAS. Et le groupe se lance dans une petite chanson en l’honneur de la preneuse de son. Mdr. « Nous allons vous en faire une dernière mais avant, il nous faut remercier Guitare en Scène et ses 250 bénévoles ! ». Le morceau est d’une lourdeur sans nom. Le bassiste est complètement déchaîné, encore et toujours. A tel point qu’il se met à genoux sur les planches. Il utilise sa basse comme une mitraillette et hurle dans son micro, tenant le pied en l’air.

Puis, les guitaristes posent leurs instruments et quittent la scène. Ils laissent la place à JEAN-BAPTISTE qui, tel un BONZO (JOHN BONHAM) nous fait un solo de pas moins de cinq minutes avant que ses comparses ne reviennent pour conclure le morceau. NICOLAS finit, lui, à genoux. Quelle étrange façon de finir un set, c’est agréablement surprenant !

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Après avoir saluer comme il se doit la foule, le groupe s’en va et c’est fini. Ils laissent les festivaliers complètement hagards. Quelle énorme… non, ce n’est pas ça… quelle monstrueuse claque avons-nous pris ! Incroyable ! Je pensais que rien qu’avec JELUSICK et la jam nous étions rincés, MARCO étant un ton en-dessous (mais pas au niveau du volume sonore), mais là… Oh la vache !!! Les DATCHA MANDALA ont rehaussé le festival, laissant  penser dans la tête de bons nombre de spectateurs, que les prestations précédente ont été moins bonnes.

Comme promis lors du dernier titre, les DATCHA MANDALA nous attendent au stand de merch’ pour discuter avec les fans, prendre des photos et remercier les spectateurs d’être restés pour eux. Leur stand de merch’ n’est d’ailleurs pas loin d’être dévalisé.

DATCHA MANDALA @ Guitare en Scène 2023

Il est près de deux heures du matin lorsque la sécurité nous demande de bien vouloir quitter le site. Alors, après avoir dit au revoir aux DATCHA MANDALA et leur avoir dit qu’on ira les voir l’an prochain s’ils repassent au Brin de Zinc, nous quittons le stade. En chemin, je croise IVAN, le guitariste de JELUSICK, et lui demande s’il n’est pas trop fatigué après sa prestation. Il me répond que non, mais qu’il est tout de même surpris d’avoir tenu trois shows d’affilée. Il va falloir penser à faire un contrôle antidopage si ça continue. Lol. Avant d’arriver à la voiture de mon copain Hi’Twist, nous croisons le « latin lover » MARCO MENDOZA. Il nous remercie de notre visite et nous souhaite une bonne route et une bonne nuit. J’ai tout comme l’impression qu’il va lui aussi en passer une bonne. Lol.

Un énorme merci à Guitare en Scène pour cette toute première accréditation, et rendez-vous l’année prochaine si l’affiche est aussi belle !

GUITARE EN SCENE 2023, jour 1

JOE BONAMASSA @ Guitare en Scène 2023

Report by HI’ TWIST – Photos : HI’TWIST, Luc NAVILLE, Alexandre COUESNON

C’est toujours un plaisir de retrouver le festival Guitare en Scène, festival à dimension humaine, si chaleureux et tellement loin de ces grosses messes estivales !

La première journée, en ce jeudi, a été quelque peu chamboulée. En effet, le groupe électrogène lié au contrôle et à l’ouverture des portes d’accès est tombé en panne dès l’ouverture. Pas de panique, le staff du festival réagit vite.  Rapidement, un flash mob se constitue devant les grilles et investit les lieux pour faire patienter le public compréhensif. Avec l’arrivée de deux groupes électrogènes, c’est le soulagement après plus d’une heure d’attente. Il va falloir alors modifier toute la programmation du jour.

ONE RUSTY BAND, duo habitué des lieux, va ouvrir les festivités, avec sa bonne humeur communicative, sur la scène « village ».

JOSSE STONE @ Guitare en Scène 2023

Puis on bascule vite sur la scène « chapiteau ». Il est loin le temps où je découvrais l’artiste qui suit dans mon magasin de disques. Déjà 20 ans avec la découverte de son 1er album « The soul sessions »… JOSS STONE avait alors 16 ans. Depuis elle a sorti 9 albums. Pour la petite histoire, au  troisième album intitulé « Introducing Joss Stone » (2007), la diva anglaise s’est expatriée aux Etats-Unis.

Durant plus d’une heure, elle va revisiter sa carrière déjà imposante avec des titres comme : « Fell in love with a boy », adaptation d’un titre des WHITE STRIPES, « Tell me ‘bout/killing me softly » ou « Music », qu’elle interprétait en duo, jadis avec LAURYN HILL.

Gros show à l’américaine. Vêtue de robes à paillettes, elle est entourée d’une solide formation. Elle se risque à interpréter le « I put a spell on you » du sorcier SCREAMIN’ JAY HAWKINS, tout comme le dangereux exercice qui consiste à lancer des tournesols dans le public !

Sortie de scène pour mieux revenir avec « Put your hands on me » et « Some kind of wonderful » (cover des SOUL BROTHERS SIX).

JEANETTE BERGER @ Guitare en Scène 2023

Vite sur la scène « village » pour l’entrée en scène de JEANETTE BERGER. Avec sa voix puissante et une énergie débordante, elle va séduire un public à l’écoute.

C’est dans la musicalité de la langue anglaise que ses textes trouvent un espace propice à leur expression. Cette pianiste, auteure-compositrice et interprète, nous interpelle avec sa sensibilité et sa fougue . Quand elle n’est pas sur le devant de la scène à haranguer la foule, c’est pour mieux revenir à son synthé et nous délivrer sa soul avec des titres comme : « Got the feeling », « Walking back home » ou le groovy « Do you thing ».

Après 2 E.P. et un live à son actif, un second album est d’ores et déjà en préparation.

Une bien belle surprise du festival dont l’auditoire, tout comme votre serviteur, n’a même pas prêté attention à la musique que l’on entendait au loin.

JOE BONAMASSA @ Guitare en Scène 2023

En effet, le concert de JOE BONAMASSA venait de débuter sur la scène « chapiteau » à 22h00 pétantes ! Belle démonstration dans un style blues rock où sa voix profonde va de paire avec des solos de guitare époustouflants.

Epaulé par des musiciens hors-pair, je vais même découvrir que j’avais dû voir son pianiste, 40 ans auparavant, au Reading Festival, quand il accompagnait STEVIE RAY VAUGHAN sur scène.

Place aux réjouissances avec l’arrivée surprise d’ERIC GALES pour « I feel like breaking up somebody’s home tonight »  Quelle dextérité et quelle complicité entre ces deux guitaristes ; des touchers de guitare proprement magiques ! Moment de grâce et qui rend ce festival si original !

Exit de scène pour laisser place aux autres virtuoses qui accompagnent BONAMASSA sur scène avec des titres comme : « Double trouble », « Just got paid ». Sous les ovations du public, on aura même droit à un rappel avec « Mountain time ».

ERIC GALES @ Guitare en Scène 2023

Pas le temps de traîner aux différents stands musicaux car déjà ERIC GALES enchaîne sur la scène « village ». Quelques problèmes techniques vont retarder son entrée sur scène.

C’est parti !… Mais une fois lancé, d’autres problèmes liés à sa guitare vont survenir et là, ça part en impro, surprenant son bassiste tout comme le batteur. Le public venu massivement à cette journée pour JOE BONAMASSA, découvre le blues de GALES, teinté de funk. On reste impressionné par le bonhomme et ce style si coloré.

Voilà que se termine cette 1ère journée, compliquée pour les organisateurs avec ses aléas techniques et imprévus mais vite balayés par ces moments de pur plaisir.

Un grand merci aux photographes Luc Naville et Alexandre Couesnon pour leur prêt de photos !

LORDS OF ALTAMONT au Brin de Zinc

Lundi 17 juillet 2023 à Barberaz (73)

En ce dimanche soir, je suis en plein pique-nique au bord du lac d’Annecy quand le rédac’ chef m’appelle : « Tu fais quoi lundi soir ? »… « Euh, j’ai rien de prévu. Pourquoi ? »… « Parce que les LORDS OF ALTAMONT passent au BDZ et que j’aimerais bien que tu les couvres. »… « Ah ben, c’est que je me rappelle que j’ai peut-être un rencard… »… « Tu ne m’as pas compris Seb, tu DOIS les couvrir !!! ». Ah ben dis comme ça… Euh, chérie, lundi soir je vais à un concert. Comment ? Tu veux m’accompagner une fois de plus et comme ça tu évites un dîner avec ta belle-mère ? Ah OK. Mdr.

Rendez-vous est donc pris le lendemain. Comme d’habitude, la route se passe tranquillement et nous arrivons rapidement sur place. Il y a plein de têtes inconnues dehors. Je reconnais quand même un fan absolu des LORDS que j’avais rencontré à Annecy il y a six ans. C’était au Brise-Glace à l’époque et depuis, je le croise souvent dans les concerts punk et stoner.

Une fois entré dans l’antre du Brin de Zinc, je me rends compte qu’il n’est pas loin d’être complet ce soir. Je suis super content pour eux. Devant la scène, l’impressionnant  backdrop des LORDS déborde sur les côtés de la scène. C’est bien la première fois que j’en vois un aussi imposant dans le Brin de Zinc. Se faire une place est un peu compliqué, vu le nombre de fans agglutinés devant les planches attendant leurs héros, mais ce n’est pas à un vieux singe… vous connaissez la suite.

Au fur et à mesure de la soirée, j’aperçois quand même quelques connaissances, ce qui est plutôt rassurant. Lol.

Il est 21h30, et un bruit sourd de moto retentit au fond du BDZ. Le groupe traverse la salle et monte sur les planches, tous vêtus comme à leur habitude en bikers. Le groupe entame son set. Les fans, dont peu sont dans la fleur de l’âge – il faut dire que le groupe sévit depuis 24 longues années – attendent le groupe de pied ferme.

Dès le tout premier titre « The Split », c’est l’euphorie dans le BDZ. JAKE CAVALIERE, le prédicateur, et son orgue Farfisa sont en pleine forme, ainsi que les autres membres du groupe, cela va s’en dire. Le garage rock mâtiné de Punk Rock ultra expressif des Californiens fait un malheur dans la salle. Il faut dire que JAKE motive d’entrée de jeu les spectateurs et ne se ménage pas une seule seconde.

DANI « SIN » SINCADO, le guitariste à la coupe Afro et ROB « GARBAGE MAN » ZIM le bassiste aux faux airs de LEMMY KILLMMISTER (qui joue sur sur sa Rickenbacker, ultra efficace, à l’ancienne), sont toujours présents dans le line up des LORDS. Seul BARRY VAN ESBROEK, le blondinet batteur m’est inconnu. Il n’était pas là la dernière fois que je les ai vus, même s’il est dans le groupe depuis quelques années déjà.

Et voilà que les morceaux dégoupillés par nos seigneurs démontent tout dans le Brin de Zinc sans aucun arrêt. Déjà quatre titres de jouer, dont l’excellent « I Said Hey » ! JAKE prend la parole et nous explique qu’il est trop content d’être revenu et de voir l’ambiance qui se dégage ce soir. Et c’est reparti. Le chanteur malmène son orgue rose comme à son habitude. Il a beau avoir pris quelques années de plus (tout comme votre serviteur), il est toujours aussi dingue. Il monte régulièrement debout sur son instrument, le fait pivoter dans tous les sens alors qu’il n’a même pas de pied pivotant, se penche dessus lorsqu’il chante, donne des coups de pieds de micro sur les touches… Avec tout ce que le chanteur fait subir à son orgue, je me demande comment il fait pour être toujours en état, même si l’on sent qu’il a bien vécu. C’est solide un Farfisa à première vue ! Mdr.

Que vous dire de plus ? Mais vous n’aviez qu’à être là bon sang ! Bon d’accord, je vous raconte la suite. Mais c’est bien parce-que c’est vous, hein ? Oui, aussi parce que le rédac’ chef risque de m’engueuler.

Que ce soit avec « Living With the Squares » ou « I Just Want », des titres du dernier album studio en date des LORDS OF ATALAMONT, « Tune In, Turn On, Electrify », « Death Highway » ou « She Cried », les morceaux que les bikers de L.A. nous assènent sont monstrueux ! JAKE est phénoménal ! Il semblerait qu’il ait du feu dans ses doigts ! Ils vont bientôt faire fondre les touches de son orgue. D’ailleurs, il ne se contente pas de monter dessus, il fait même jouer les spectateurs.

Son énergie est toujours aussi démentielle et il en faut pour contenir la furie de ses compères. ROB sur la gauche de la scène, et DAN sont en feu sous les coups assénés par BARRY hyper souriant.

« Vous allez devoir danser, sur ce titre », nous annonce JAKE au bout d’un moment « Si vous ne le faites pas je retourne dans ma voiture et je rentre chez moi. », continue t’il. « Enfin… peut-être pas. Sinon vous allez m’en vouloir… et il faut que je paye ces gars-là ! », rigole t’il en désignant ses musiciens. Et les brûlots des seigneurs d’ALTAMONT défilent à toute vitesse dans une dépense d’énergie sans commune mesure. Et vas-y que je te balance un « Going Downtown » issu de 2017, un petit « Come Back Baby » et que je te relance avec un « Million Watts Electrified » dernier morceau de leur récent album joué ce soir, qui démonte le Brin de Zinc.

Ça respire la sueur, la bière, le rock’n’roll, et ça dégraisse les cages à miel, c’est tout bonnement génial !!

« It’s Time to Say good bye », nous dit le chanteur avant d’entamer « Cyclone » un morceau de « Lords Have Mercy » datant de 18 ans déjà. Le titre même pas fini que JAKE quitte la scène et son Farfisa, laissant les musiciens finir le set. C’est toujours surprenant cette attitude quand on ne s’y attend pas. Lorsqu’on connaît le show des LORDS, on est un peu moins surpris. Mais ça fait toujours son effet.

22h30 et c’est la fin. Déjà ? Bien évidemment que non ! Même si JAKE et ses camarades font tourner les fans en bourrique en trainant un peu avant de remonter sur les planches.

« Thank You », nous dit le chanteur en remontant sur les planches avant d’entamer « Action ». L’apocalypse est déclenchée dans le Brin de Zinc sur « 4.95 ». Remontés comme un coucou, les membres des LORDS mettent littéralement le feu dans la salle. « Get in The Car » commence et ça remue sévère dans la fosse. JAKE est encore plus à fond. il descend de scène pour invectiver les fans. « Say hey ! », demande-t-il à un spectateur en le pointant du doigt « I say, Say Hey ! », réclame t’il encore en se marrant.

Et c’est avec « FFTS », un titre de 2011, que nous quittent nos Californiens. Quel show ! Toujours aussi intense et exceptionnel.

Dès la fin, le groupe retrouve tous les spectateurs au stand de merch’ pour discuter, signer et se prendre en photos. Des gens humbles et agréables. Vraiment trop cool.

Bon ben, il va falloir que je retourne dans mon antre. Demain, il faut aller bosser. Ca va être dur parce que les LORDS OF ALTAMONT m’ont mis des étoiles plein les yeux. Et je ne suis pas le seul, étant donné l’air ravi d’un grand nombre de spectateurs ce soir.

Merci, comme d’habitude à Thomas et toute l’équipe du BDZ pour cette superbe soirée !  

ROCK O MARAIS 2023, jour 2

Samedi 08 juillet 2023 à Poisy (74)

SPIT RECKLESS @ Rock’O Marais

C’est le deuxième jour de Rock’ O Marais et devinez quoi, j’y retourne une fois de plus en famille ! C’est qu’elles commencent à prendre goût aux concerts, lol ! Et en plus ce soir, il y a SPIT RECKLESS dont elles sont fans. Je l’avoue, moi aussi, mais bon…

Une fois n’est pas coutume, j’arrive à la bourre pour le premier groupe. De ce que j’ai entendu, ce n’est pas mon trip. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas pour eux que je suis venu. Je rencontre d’autres copains que je n’avais pas vus depuis un petit moment et discute le temps que SPIT RECKLESS s’installe.

Puis, c’est le moment tant attendu. Nos copains genevois s’emparent de la scène de Poisy. Et c’est parti pour une heure d’un show intense ! Je suis trop content de les revoir, moi. Ca faisait une éternité que je ne les avais pas vus. Tiens, ils ont un nouveau membre… C’est un claviériste du nom de KEVIN. Ca rajoute un petit plus dans le Rock FM de nos copains.

“ Merci le Rock’ O Marais ! ”, commence CHRIS après le premier morceau. « On est super contents d’être là », continue t-il. Et nous donc, serais-je tenté de dire ! D’autant plus qu’ils viennent de sortir un nouvel album et qu’ils nous en présentent quelques titres. Le rock énergique et mélodique fait mouche dans le public de Poisy dès le premier morceau. Il faut dire que CHRIS et ses acolytes savent comment faire pour séduire un public qui ne les connaît pas.

Dès le troisième morceau, « Circles », il le fait chanter. Dès le suivant, il lui demande de taper des mains en cadence. Je trouve le début du set un peu mou, même s’il est toujours aussi bon. Il suffit d’écouter « I still think about you » et son refrain incontournable qu’on ne peut s’empêcher de reprendre à gorge déployée. Puis au fur et à mesure, les titres prennent de la puissance et deviennent contagieux avec des morceaux inéluctables comme « You make me happy », le tout premier titre écrit par SPIT RECKLESS qu’ils nous interprètent ce soir avec une intensité que je ne lui connaissais pas. C’est fou comme ce titre est fédérateur !!

Je remarque que de plus en plus de monde s’agglutine devant la scène et c’est vraiment cool pour le groupe qui ce soir, j’en suis sûr, récolte de nouveaux fans.

La nuit commence à tomber et le spectacle va bientôt se terminer. « Rock’ O Marais, vous êtes là ? », demande CHRIS au public de Poisy durant « Rock ‘n’ Roll coaster ». Évidemment, de plus en plus nombreux, celui-ci se manifeste bruyamment. « On va faire un petit test alors ». Et le chanteur refait chanter le public. Le refrain repris en masse par le public, fait un super effet.

Il est l’heure de présenter ses musiciens, « le petit nouveau » KEVIN, aux claviers, l’incontournable VG à la batterie, le « vétéran » GIBS à la basse et l’ancien, SERGIO, à la guitare. CHRIS remercie le staff et invite les spectateurs à vider les fûts de bière.

Et c’est la fin. Nos copains saluent le public et le programmateur commence à présenter le prochain groupe en indiquant aux spectateurs que nos copains suisses reviendront très bientôt. Oui mais voilà, le public ayant été totalement conquis en réclame une autre. Un peu dans l’embarras, SPIT RECKLESS remercie le public et commence à vouloir laisser la place. Cependant, le programmeur qui a l’habitude, cède à la demande et laisse nos copains genevois jouer un tout dernier titre. Et c’est « People Rock in a Free World » qui finit de mettre le feu au Rock’ O Marais.

C’est avec une bonne vingtaine de minutes de retard que JEWLY commence donc son set. Ce n’est pas une inconnue puisque la chanteuse et son band sont déjà venus en ces terres. Personnellement, je ne connais pas le groupe. Je me pose donc devant la scène pour voir ce que cela vaut.

Les premiers morceaux joués ne me séduisent pas vraiment. La chanteuse fait une très bonne prestation scénique, elle a un joli timbre de voix et tient bien le public mais personnellement, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère suivre de loin en attendant la venue de SPIT RECKLESS à son stand de merch’.

L’arrivée du groupe a son stand, voit beaucoup de spectateurs dévaliser leur merchandising. Surtout le dernier excellent LP qu’ils dédicacent bien volontiers. Ils discutent avec leur nouveaux fans et prennent des photos avec eux.

Au fur et à mesure que j’écoute le set de JEWLY,  je trouve certains morceaux sympathiques, voire très bons , surtout ceux joués dans un style plus bluesy que leur rock alternatif et atmosphérique.

Le show de JEWLY sur le point de se terminer, je me rends compte que j’aurais pu suivre un peu plus parce que ce n’était pas si mal que ce que je pensais au début. J’irais donc les revoir dans une autre configuration si l’occasion se présente.

Le dernier groupe est, encore une fois, un tribute band. Cette fois-ci, c’est aux Blues Brothers que ce groupe rend hommage. Etant donné la politique du webzine qui présente exclusivement des groupes de compos, je n’en parlerai pas mais c’est très bien fait et le public apprécie.