Monthly Archives: septembre 2023

ARDECHE VETS 2023

Vendredi 25 août 2023 à l’Argentière (07)

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

Ce qu’il y a de bien quand on est en vacances, c’est qu’on est tranquille, sans soucis et on ne se pose pas de questions sur quel concert on va rater. Oui, sauf qu’en jetant un œil sur la toile, je me rends compte qu’il y a un festival pas très loin de mon lieu de villégiature. C’est en Ardèche, à Largentière, et en plus le premier jour il y a un groupe dont j’ai entendu parler depuis pas mal de temps mais que je n’ai encore jamais vu en live, ni écouter d’ailleurs. Cerise sur le gâteau, c’est une convention de motos et moi j’aime bien voir les gros moteurs.

En revanche, je suis un peu inquiet : notre ami Google nous annonce l’apocalypse, pour le soir même, alors que nous sommes en plein cagnard depuis plusieurs jours. Je sais bien que l’apocalypse, en tant que metalleux on aime bien, mais à ce point-là, le doute m’habite. On annonce carrément une tempête sur la région.

Heureusement pour moi, l’apocalypse n’est plus d’actualité en ce jour. Ouf ! Cette fois-ci, je pars – une fois n’est pas coutume – en famille dans les routes plus que sinueuses d’Ardèche. Une fois arrivé sur place, je découvre la superbe ville médiévale qu’est Largentière. Par contre, pas de motards dans le coin. J’en ai vu qui descendaient mais sans plus. Euh z’êtes sûr que c’est par ici ? J’ai cherché sur le net mais pas trouvé d’adresse. Je demande donc à une passante qui m’indique le bon chemin et même que c’est indiqué sur la route. Ah bon ? Mais j’ai rien vu, moi ! Effectivement, c’est bien écrit. Il y a même une grosse banderole qui indique l’endroit. Mon problème, c’est que quand je roule, j’ai tendance à regarder ma route sans me soucier des à-côtés. Lol.

Le temps de se garer et l’orage gronde, mais à part deux gouttes, histoire de dire qu’il n’a pas grondé pour rien, c’est tout et ce n’est finalement pas pour me déplaire. D’ailleurs, il fera ça toute la soirée. Mon pass récupéré, je découvre le site. Il est hyper sympa au bord de l’Ardèche, dans un camping. Il y a plein de stands de bouffe, de matériel de motos et de fringues pour les motards. Il y a même une petite caravane pour se faire tatouer et évidemment des belles motos.

FASTLANE @ Ardèche Vets 2023

Le premier groupe, FASTLANE, fait des covers de Blues. Très bonne entame de show, puisque non seulement ils font les standards, mais qu’ils reprennent même des morceaux de groupes quasi inconnus en France. Évidemment, le webzine préférant les groupes de compos je ne m’étendrai pas plus, mais c’est une belle découverte. Il est 22h passé et le groupe a joué près de deux heures.

BLACKSTONEBABIE @ Ardèche Vets 2023

C’est au tour de BLACKSTONE BABIE de jouer. Euh… c’est encore un groupe de cover. Bon, ils reprennent du BLACK STONE CHERRY. « Un groupe peu connu et on est assez con pour en jouer », nous disent-ils d’entrée de set. Euh… les gars, tant qu’à jouer des morceaux que personne ne connait, vous devriez essayer de faire des compos ! Bon, nous au webzine on est tous fans de BLACK STONE CHERRY donc on connait ! C’est hyper bien fait, ultra puissant et entraînant. Un petit conseil pour le groupe, si je peux me permettre, faites vos propres morceaux, vous allez déchirer, surtout avec l’énergie déployée ce soir.

Une heure et demie plus tard, j’aperçois des panneaux avec le logo de LOOKING FOR MEDUSA, le groupe qui m’a motivé à affronter les virolets Ardéchois. C’est cool, ils vont bientôt commencer. Cependant, une musique retentit sur la scène et d’un coup, je vois plein de motards, hommes et femmes, se déplacer devant la scène. C’est le moment sexy prévu sur l’affiche. Un show d’effeuillage très bien fait et qui fait son effet au sein du public.

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

Passé ce petit interlude, il est l’heure pour le groupe de prendre d’assaut la scène ! Dès le premier morceau, le ton est donné. Nous sommes déjà samedi matin et les LOOKING FOR MEDUSA n’ont pas attendu tout ce temps pour s’endormir ! Ils attaquent leur show à fond les ballons après une petite intro.

Les spectateurs, un peu timides pendant les tributes, se déplacent pour nos copains de Clermont-Ferrand. C’est vraiment cool. D’autant plus que, depuis le début de la soirée, le son est aux petits oignons et les lights ne sont pas si mal que ça… Ce qui n’est malheureusement pas souvent le cas dans les petits festivals. C’est vous dire si l’organisation est au top pour les groupes.

Niveau musical, ça envoie du bois. OLIVIER, le chanteur, a l’air remonté comme un coucou suisse. Il arpente de long en large la scène ardéchoise. Et si ce n’était que lui ! Les deux guitaristes, YVAN et MANU, ne tiennent pas en place et même BASTIEN, le bassiste,  s’amuse à se promener sur la scène. Faire des photos devient une gageure. Heureusement que UGO le batteur reste derrière ses fûts. Lol !

Après le tout premier titre « Colisée, » le groupe enchaîne avec « Erzebeth », un morceau inspiré par la Comtesse Bathory, qui comme par magie, apparaît physiquement sur scène pour envoûter les musiciens. Le jeu de la « Comtesse » avec les musiciens est tout bonnement génial. J’étais un peu sceptique après l’intro et le morceau d’avant mais là j’avoue que je suis agréablement surpris. « On applaudit bien fort Clarisse qui est venue faire un guest spécial », nous dit OLIVIER après la remarquable prestation de la Comtesse.

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

« LOOKING FOR MEDUSA, va sortir son quatrième album au printemps et ce titre s’appelle Stranger… ». Le chanteur semble chercher la suite… « Euh Stranger, juste Stranger », reprend t’il hilare, juste après « Maniac » le première cover du set, qui a bien réveillé le public. Ce nouveau titre envoie du lourd et leur futur album promet.

Quel show nous font les musiciens ! Perso, j’adore. Dès leur quatrième titre, je deviens accro. Leur Heavy Metal teinté de Power et de Hard-Rock est vraiment génial. Je prends une grosse baffe à travers la figure. « Alcatraz », « Hellsparade », « Hades », les chansons sont complètement addictives. Chantées en Français, en Anglais et parfois dans un mélange des deux, c’est vraiment très bon.

OLIVIER annonce qu’il va laisser les deux guitaristes seuls sur scène pour un duel de guitares. YVAN et MANU – qui en sont à leur troisième show ensemble, me dira OLIVIER plus tard – se font plaisir sur scène avant que les autres musiciens ne reviennent pour entamer « Contact », un titre chanté entièrement en Français, suivi de près par « Amazonia », un morceau qui parle de lui-même.

Les chansons défilent à une telle vitesse que je n’ai même pas le temps de me rendre compte que le festival a commencé depuis pas loin de cinq heures maintenant.

En parlant de passer, où est passé le frontman de LOOKING FOR MEDUSA ? Ben , il est tout simplement descendu de scène pour aller voir le public. Excellent ! Il ne tient pas en place. Il courre carrément de partout ! C’est complètement fou. Il va faire un tour à la buvette pour remuer un peu le reste du public. Que voulez-vous que je vous dise de plus ? C’est tout bonnement hallucinant d’efficacité.

Les interactions entre les musiciens sont très bonnes, le jeu de scène est palpitant, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Durant « Looking for Medusa », OLIVIER arbore un masque de méduse et, après l’intervention de la Comtesse (un truc à refaire), c’est encore une fois très original. « Land of My Father » va clore le set.

C’est fou, je n’ai pas vu le temps passé ! Il est plus d’une heure du matin. Nous allons avoir droit à un rappel, tout de même. Bien sûr que oui !! « Vous en voulez une autre ou pas ?  Faites du bruit ! », nous dit UGO seul sur scène après avoir quitté ses fûts.Et les « oh oh oh oh » sont déclenchés, encouragés par les guitaristes qui entament le fameux air avant de remonter sur scène. Le public, de plus en plus présent, ne tarde pas à réclamer le groupe.

Celui-ci remonte sur les planches mais, avant de s’installer, OLIVIER nous annonce que sur le prochain morceau, « Psaume 666 », nous allons être baptisés par l’abbé « Ch’ti » qui fête ses 25 ans. Et ils font monter sur scène un prêtre qui, effectivement, va arroser tout le public avec son goupillon. C’est hyper fun, encore un truc à refaire à l’occasion. « Kick in the Face », conclut une fois de plus le set des Clermontois.

Oui, mais ils ne vont pas en rester là, ce serait mal les connaître. « Vous en voulez encore une ? » Evidemment que OUI !!!! C’est tellement bon que le public ne veut pas les laisser partir et, de nouveau, les « oh oh oh oh » entamés par les guitaristes motivent le public. Nous avons droit à un nouvelle cover, et pas des moindres, puisque c’est « Sweet Dreams » du duo EURYTHMICS. Perso, je préfère amplement la version made in LFM qui est beaucoup plus métallique que celle du groupe britannique.

Et d’un seul coup, il n’y a plus personne sur scène, à part UGO et OLIVIER. Cette fois-ci, ce sont les guitaristes qui sont descendus dans le public. BASTIEN et MANU viennent même nous faire un petit coucou amical. Vraiment trop bien ! Après ce morceau dithyrambique, on se dit que c’est fini mais que nenni !!! Le groupe décide, sous les encouragements du public, de porter l’estocade avec deux autres titres, l’envoutant « Demons » et l’effrayant « My Wolf ». N’en jetez plus, la coupe est pleine !

Je jette un œil sur l’heure, ils ont joué plus d’une heure trente et je n’en m’en suis même pas rendu compte. Etant donné l’heure plus que tardive, il est temps pour moi de dire au revoir à mes nouveaux copains Clermontois. Mais avant, il me faut, à la demande express des musiciens, prendre une photo du groupe avec le prêtre, hyper content de sa nouvelle notoriété. Ayant largement apprécié leur show, je m’empresse de les remercier de leur prestation, en leur donnant rendez-vous samedi prochain au Brin de Zinc de Barberaz.

LOOKING FOR MEDUSA @ Ardèche Vets 2023

Il est passé deux heures du matin, lorsque nous reprenons les virolets ardéchois dans le sens de la descente en croisant les doigts pour que le temps reste stable, malgré l’apocalypse qui menace toujours. Quand nous redescendons, je me rends compte que celle-ci semble avoir eu lieu en certains endroits. Heureusement pour nous, une fois encore, nous l’avons évité. Yes !

Un grand merci à OLIVIER de LOOKING FOR MEDUSA d’avoir été notre relais et un énorme merci à l’organisation de l’Ardèche Vets pour cette soirée mémorable.

FESTIVERBANT 2023, jour 2

Samedi 19 août 2023 à Compesières (Suisse)

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Aujourd’hui, c’est le deuxième jour du Festiverbant. Je suis rentré tard et à cause de la chaleur je n’ai pas très bien dormi mais ce ne sont pas ces détails qui vont m’arrêter. Comme c’est samedi et qu’il peut y avoir des retours de vacances, je pars relativement tôt. J’arrive donc  tranquillement sur le site un peu avant l’ouverture des portes mais comme je suis garé à un endroit ombragé et qu’il y a des bancs accueillants, j’attends un peu avant de pénétrer dans l’enceinte.

Les jours se suivent et se ressemblent, c’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que retentit dans les enceintes les notes de « Smoke on the water ». Je ne vous dirais pas de qui est ce morceau mais depuis la veille, il sert d’introduction au présentateur et son acolyte qui viennent nous annoncer les groupes. D’un autre côté, nous sommes en Suisse et ce morceau met en valeur une ville du pays !!

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le premier groupe aujourd’hui est SEVEN7, un groupe catalogué metal prog’ avec comme leader un  guitariste suisse NICOLAS MEIER qui a un CV impressionnant. Le natif de Fribourg a quitté les terres helvètes pour tenter l’aventure Outre-Manche. Bien lui en a pris !  Reconnu pour ses talents guitaristiques, il a joué avec JEFF BECK et a participé à deux tournées mondiales avec l’un des meilleurs guitaristes au monde. On peut légitimement penser que le niveau technique de notre nouvel ami est bon. Parallèlement, il monte son propre groupe SEVEN7 avec qui il sort un premier album en 2009.

Comme hier, il ne fait pas très bon de jouer en premier. Peu de monde devant la scène. Il fait encore très chaud et beaucoup sont encore attablés devant une boisson fraîche pendant que d’autres finissent de manger. Les derniers récalcitrants recherchent – peut-être – un peu d’ombre. Mais cela ne perturbe pas le  groupe qui attaque bille en tête. On lâche les freins et on fonce, au diable la chaleur et le soleil qui illumine encore les musiciens !

Sur le premier moreau, ARRAN McSPORRAN, le bassiste d’origine avec sa basse à 6 cordes, connait des petits soucis avec son matériel ce qui n’empêche pas ses copains de continuer comme si rien ne se passait.

Outre ARRAN, le guitariste chanteur et le batteur semblent être nouveaux. Ce dernier ayant l’air de souffrir du temps qu’il fait derrière ses fûts !! Il faut dire qu’avec ce style de métal le batteur ne vit pas un long fleuve tranquille mais plutôt une descente de rivière chargée d’écueils et de rapides.

Alors musicalement c’est parfait, les rythmes sont compliqués et techniques mais comme trop souvent pour moi il manque de la mélodie, surtout pour le chant. Ici, le moins que je puisse dire, c’est qu’il n’est pas facile de le retenir pour un néophyte ou si l’on n’est pas soi-même un musicien. Toutefois, il n’est pas agressif et se laisse écouter.

Pour agrémenter l’ensemble, des bandes-son rehaussent l’ampleur du son avec notamment des passages de musiques classiques, avec par exemple du RAVEL.

SEVEN7 @ FESTIVERBANT 2023

Le seul à bouger sur scène est ARRAN. NICOLAS reste concentré sur son instrument, surtout lorsqu’il se lance dans de furieux solos plein de notes comme savent si bien le faire les guitaristes dans ce style de métal. Toutefois, nous sommes très loin du style qu’il devait pratiquer avec JEFF BECK. Notre homme, c’est le cas de le dire, à plusieurs cordes à son arc (sa guitare).

Le niveau du son sur les solos est un peu faiblard en façade à mon avis et aurait gagné à être plus fort… Pour résumer leur prestation, un groupe en devenir avec de bons musiciens mais qui n’a pas trop obtenu de soutien du public présent aujourd’hui.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

Les suivants sur l’affiche du Festiverbant sont les genevois de SPIT RECKLESS, des habitués du webzine, de nombreux reports ont déjà été faits sur eux, le dernier datant d’à peine un mois. Comme ils ont le vent en poupe et que leur rock-hard plait, de nombreux festivals ou organisateurs les programment dans la région.

Ce soir, c’est leur deuxième participation au Festiverbant. En 2019, ils étaient venus fêter la sortie du premier album. 4 ans plus tard, ils reviennent pour célébrer la sortie du deuxième album. Je ne sais pas si à ce rythme-là nous les reverrons en 2027 pour le troisième album (lol) mais je l’espère pour eux.

Cela, comme souvent avec eux, démarre fort avec « How many times» extrait du dernier effort vinylique de nos déjà « vieilles connaissances ». Formés en 2015, ils se connaissent bien malgré depuis du changement de personnel entre temps… Le petit nouveau est KEVIN aux claviers. Déjà là à Poisy il y a 1 mois, il s’intègre bien dans le groupe. Au départ avec 2 guitares, un clavier peut paraitre un peu superflu, surtout que suivant son utilisation, ses sonorités ont souvent tendance à masquer celles des guitares. Ici ce n’est pas le cas, OUF !!!  Il donne malgré tout une touche et une connotation plus AOR, hard FM à certains titres.

Autant j’avais trouvé un peu mou du genou le début du show de Poisy, autant ce soir les pendules sont remises à l’heure pour mon plus grand plaisir. C’est d’entrée plus dynamique et CHRIS, le guitariste chanteur, fait le spectacle. Il chante bien-sûr mais sa guitare en bandoulière ne l’empêche pas de sauter, courir ou encore de poser un peu partout. Le contraste avec GIBS (le bassiste) est saisissant ; ce dernier étant imperturbable derrière ses lunettes noires.

Les spectateurs ne s’y trompent pas et délaissent leurs chaises et leurs boissons pour venir communier avec le groupe. Le rock-hard joyeux et énergique donne la patate à tout le monde et déclenche un début de folie avec un extrait de « Thundertruck ».

Chaque musicien a son petit moment de solo pour la présentation de ses membres, outre CHRIS, GIBS et KEVIN, il ne faut surtout pas oublier SERGIO à la guitare et VG RICHARDSON à la batterie.

SPIT RECKLESS @ FESTIVERBANT 2023

C’est avec « Rock ‘n’ roll coater » que se termine le set. Terminé ?? Non, ils reviennent après un moment… Et puis il fallait bien que la guitare sèche qui trônait au milieu de la scène depuis le début serve à un moment ou à un autre …(Lol). Un rappel folklorique avec la venue inopinée d’une fan, légèrement alcoolisée, parmi les musiciens. Pour cela, elle a enjambé les barrières de sécurité et ensuite pour monter sur scène, elle a remontée sa jupe faisant voir à tout le monde sa culotte noire. Pour le plus grand plaisir des hommes présents !!! Mais que fait la sécurité ?!!!

J’ai toujours autant de plaisir à les voir et à les écouter, car nettement plus rentre-dedans en live que sur disques. Vivement le prochain concert !!

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Le suivant sur la liste du jour est MARCO MENDOZA. Un habitué lui aussi des concerts de la région. Il y a à peine un mois, il était à Guitare en Scène et hier il se produisait au Brin de Zinc pour au moins la troisième fois. D’après les échos des réseaux sociaux, MARCO serait malade… Mais il a tout de même joué. Du coup, je me demande si ce soir il pourra se produire et si oui, selon la maladie, dans quel état.

Je me suis inquiété pour rien car notre homme est bien présent ce soir et prêt à en découdre. Outre 4 albums solos à son actif, il est à lui tout seul, un résumé de la scène métal en ayant joué avec tout le monde ou presque, bon j’exagère juste un peu…. Mais citons quand même les DEAD DAISIES, JOURNEY, TED NUGENT ou encore WHITESNAKE, c’est dire la côte qu’il a musicalement.

Sur une intro à la batterie, le show débute. La guitare vient ensuite se greffer et pour finir MARCO MENDOZA arrive en dernier. C’est sous la forme d’un trio qu’il officie aujourd’hui. Une formation réduite au minimum mais qui, comme le dit une célèbre pub, fait le maximum !!

Un nombreux public est devant la scène et écoute religieusement les titres qui défilent. Le répertoire est principalement basé sur ses albums. C’est du bon hard-rock traditionnel avec un MARCO au chant. Un chant qui avec le temps s’effiloche. La voix devient plus rauque et éraillée. Le bougre le sait et nous la joue à l’expérience en parlant beaucoup entre les morceaux. Ainsi, il nous apprend assez rapidement qu’il est en effet souffrant avec une laryngite, ce qui n’est effectivement pas le top pour chanter. Saluons tout de suite sa performance et sa volonté de jouer malgré les difficultés qu’il rencontre et soyons indulgents.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Alors il fait chanter le public avant leur demande de claquer des doigts en rythme. Plus tard, il descend de scène pour aller chanter parmi les spectateurs. Un passage qui plait toujours beaucoup aux personnes rassemblées autour de lui.

J’apprends avec surprise que son guitariste, DREW LOVE, a joué il y a quelques années en arrière avec BOY GEORGE et CULTURE CLUB. Je ne sais pas si vous les connaissez mais c’est un  univers musical très très éloigné du hard-rock !!! Passer de la pop synthétique avec très peu de guitare à MARCO MENDOZA doit nettement plus l’éclater aujourd’hui, d’autant plus avec de nombreux solos exécutés de main de maître.

C’est vraiment le jour des révélations car MARCO continue de parler et nous dit avoir arrêté l’alcool et les drogues depuis le milieu des années 90 et que maintenant il se sent un autre homme. Notre Californien ne fait pas son âge. Comme quoi le rock conserve !!

Musicalement, c’est hyper carré. La basse à 5 cordes est ronflante, la batterie assure une rythmique sans faille ce qui met DREW dans d’excellentes conditions pour ses solos.

Un peu de promo ne fait jamais de mal, MARCO nous présente un de ses Cds avant d’en jeter 4 ou 5 dans la foule. Les gens se précipitent pour en avoir un. Joli cadeau car au stand merchandising ils sont vendus à 20 Francs suisses (environ 20 euros).

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Et puis, comment ne pas écouter attentivement les deux reprises de THIN LIZZY, avec qui il a aussi joué lors de la reformation du groupe. « China town » et « Are you ready » sont les 2 titres choisis. Les plus fans apprécient ce retour dans le passé et j’espère que cela donnera envie aux plus jeunes de découvrir PHIL LYNOTT et sa brillante discographie.

Pour résumé, MARCO MENDOZA, en tenant compte de ses soucis de santé du jour, a délivré une prestation satisfaisante. De plus, c’est une personne charmante et très accessible avec les fans. Sa notoriété ne lui est pas montée à la tête comme certains.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Place ensuite à ANOTHEROX, une formation que je ne connais pas du tout. C’est donc l’occasion pour moi de les découvrir.

C’est en 2012 que s’est formé le groupe qui vient lui aussi de la Suisse francophone. Après avoir débuté sous la forme d’un trio, la formation s’est étoffée pour devenir un quintette. Ils veulent mélanger dans leur musique du rock avec du métal et quelques relents pop. Ils revendiquent aussi un côté groove avec une section rythmique qui donne envie de bouger son popotin ! Auteur d’un album « 69th Floor » (avec l’Empire State Building en photo de pochette) – sorti malheureusement pour eux en plein Covid – nos amis helvètes rattrapent le temps perdu pour faire avec un peu de retard la promotion de leur dernier-né.

Alors oui, cela démarre fort. Les musiciens sont gonflés à bloc et prêt à en découdre. Jouer en dernier le deuxième jour n’est pas évident. Moins de spectateurs, un public qui commence à être un peu fatigué, notamment par la chaleur toujours présente malgré l’heure tardive du set. T-BO MARTIN, le chanteur, est lui survolté, pas de trace de fatigue. Il se démène, saute, gesticule, harangue la foule. Plus sagement, ses collègues restent en retrait, surtout le bassiste le plus paisible de la bande. VINCE GREEN, le guitariste à la casquette assure bien.

Musicalement, cela envoie du bois. Une espèce de mélange brut entre du rock basique à la AC/DC et du FOO FIGHTERS avec pour certains une touche stoner. Ce n’est pas de la musique pour midinette !!! Ce n’est pas pour rien qu’ils ont choisi comme emblème une tête de taureau chargeant sa cible.

ANOTHEROX @ FESTIVERBANT 2023

Comme MENDOZA, T-BO MARTIN lance lui aussi quelques Cds dans le public. J’ai un peu les boules car je n’ai pas réussi à en attraper un seul ! Que ce soit d’eux ou de MENDOZA. La prochaine fois, visez mieux les gars !!

ANOTHEROX , c’est bien fait, bien joué mais assez bizarrement je n’adhère pas trop à cette prestation. C’est peut-être une certaine lassitude après deux jours de festival, la chaleur ou le manque de sommeil, je ne sais pas. Il faudrait que je les revoie pour infirmer ou pas ma première opinion, mais pour les aficionados du genre, c’est un must.

MARCO MENDOZA @ FESTIVERBANT 2023

Pour résumer, le Festiverbant est un festival où je reviendrai certainement car la programmation est bien faite, le lieu est accueillant, les moyens techniques, son et lights, sont très bons et l’équipe de bénévoles très sympa. Vivement l’année prochaine même si j’aurais un an de plus (Snif) !!!

FESTIVERBANT 2023, jour 1

Vendredi 18 août 2023 à Compesières (Suisse)

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Pour des raisons de planning et d’obligations familiales, cela fait des années que je rate le Festiverbant. Pourtant il est situé en Suisse, juste à la frontière avec la Haute-Savoie… donc pas loin de chez moi. Les dates du festival ayant changées et étant dégagé de mes contraintes, impossible pour moi de ne pas y assister !!

Je pars relativement tôt car je ne connais pas encore l’endroit. Après une route tranquille, je trouve facilement le site et pars à la découverte des lieux avec ses stands et sa grande scène sous un chapiteau.

EXESS @ Festiverbant 2023

Annoncé à 19h sur le programme, EXESS, le premier groupe à fouler les planches et à débuter les festivités le fait à 19h45. Si même en Suisse on ne respecte plus les horaires, où va-t-on !!!

Un groupe suisse à ne pas confondre avec par exemple le EXCESS français ou d’autres formations ayant le même nom… Ici, nous avons un quatuor avec CELINE BART  au chant entourée pas trois valeureux musiciens, ALAN à la batterie, DAVIS à la basse et TONY, le dernier arrivé, à la guitare. Ayant eu CHRISTOPHE GODIN comme professeur et ayant aussi fréquenté le MAI de Nancy, inutile de vous dire que son niveau guitare est bon !

Musicalement, la formation revendique le fait de faire du neuf avec du vieux. Fortement inspiré par PANTERA et SKUNK ANANSIE, le groupe trace sa voie en évitant les écueils d’une copie trop évidente pour composer un répertoire original. Tel est leur souhait… Reste plus qu’à le confirmer en les écoutant.

Je dois vous avouer que je ne suis pas hyper fan de PANTERA contrairement à SKUNK mais, en les écoutant, à part quelques rythmiques métal, nous sommes plutôt dans un registre rock métal avec des passages magnifiés par la voix mélodique de CELINE et une musique qui va avec le chant.

Les morceaux joués sont principalement issus de leur unique album paru à ce jour « Deus ex machina » paru en 2020 et des nouveaux titres qui devraient figurer sur le prochain disque.

EXESS @ Festiverbant 2023

Il fait hyper chaud, la canicule bat son plein et comme le soleil illumine encore la scène nos amis musiciens n’ont pas froid ! J’apprécie le titre « The letter », un morceau tout en nuances qui après une intro douce à la guitare voit la voix de CELINE venir se greffer, ponctuée par des coups de grosse caisse. Ensuite le tempo s’accélère pour le plaisir des spectateurs.

Il n’y a pas beaucoup de solos mais quand ils sont présents, ils sont exécutés avec une multitude de notes dans un minimum de temps. La rythmique est sans faille avec une note particulière à ALAN pour son jeu de batterie.

EXESS @ Festiverbant 2023

Pour échapper au soleil ou pour rameuter des spectateurs encore peu nombreux devant la scène, CELINE va chanter au milieu des spectateurs et qui en profitent pour certains à faire des selfies. Ils terminent avec « Pay no mind » après une intro  résolument plus métal. Ce morceau reste un des plus rock de la soirée malgré le chant toujours mélodique de CELINE. Pour le rappel ils interprètent « Sleeping satellite », une reprise de TASMIN ARCHER, sorti en 1992.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Après un changement de matériel assez rapide, place maintenant à BACKWATER, un autre groupe suisse. Le soleil a disparu, les spots éclairent les musiciens et le public arrive en masse pour les écouter. Faut dire qu’ils jouent à domicile ou presque car ils sont du coin.

BACKWATER doit son nom à un célèbre morceau de STATUS QUO et cela se ressent un peu dans le style de musique pratiqué même si la principale source d’inspiration vient d’Australie avec AC/DC !!

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Je découvre un nouveau chanteur, DEDE, qui officie au sein de la formation depuis 3 ans déjà… Du coup, je m’aperçois que cela fait trop longtemps que je ne les ai pas vus… Nous n’avons pas affaire à un groupe de débutants. En effet, sur le quintet du groupe formé en 2012, trois membres du groupe ont fait partie de SIDEBURN, autre groupe suisse réputé surfant lui-aussi sur la vague acédécienne.

D’entrée avec « Rock’n’roll devil », ils mettent le feu avec DEDE qui, malgré la chaleur, se démène et gesticule beaucoup. Je pressens que la soirée ne va pas être chaude uniquement à cause de la canicule !! Le set, dans un style que j’aime beaucoup, va être hard et intense.

Les textes parlent de la vie de tous les jours, de maladies d’histoires d’amour et font surtout références aux émotions qui nous habitent. Malgré des sujets parfois graves, la musique, elle, donne une irrésistible envie de battre du pied, des mains et encourage tout le monde à bouger aux rythmes des chansons. De nombreux chœurs rehaussent la puissance des refrains et rentrent plus facilement dans les têtes du public.

Malgré ses références australiennes ce sont des morceaux originaux joués ce soir à part une reprise de STATUS QUO (comme c’est bizarre !!!). Ce soir, ils piochent allégrement dans le répertoire de leurs deux albums parus à ce jour. Mais ce soir les morceaux sont nettement plus pêchus qu’en studio et moi je préfère !

Les deux guitaristes enjôlent le public avec des solos sulfureux dignes d’ANGUS YOUNG tandis que la section rythmique installe une base solide pour ses 2 acolytes guitaristes. Ces hommes ont de la bouteille et cela se sent, se voie… Plus de 30 ans de carrière pour certains, cela laisse des traces et une expérience de la scène incomparable. Le remuant et dynamique morceau « Shine for me » plutôt dans la veine d’un ROSE TATTOO en est la preuve avec de grands coups de slide et pour le terminer le long solo de STEPHANE qui met le public en admiration devant tant de dextérité.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Pour terminer « Pictures on the wall » refait planer l’ombre d’un de mes groupes anglais favoris, les QUO. FRED, le deuxième guitariste du quintet envoie la sauce lui-aussi pendant son solo. Et comment échapper au « Long way to the top » de qui vous savez en rappel ?

J’ai vraiment apprécié la prestation de BACKWATER et j’ai envie de les revoir… plus rapidement cette fois-ci !!

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Place maintenant à la vedette du soir avec JOHNNY GALLAGHER, un guitariste que j’ai déjà vu plusieurs fois. Il faut dire aussi qu’il écume toutes les scènes de la région méthodiquement depuis quelques années déjà.

Lors d’un concert à Morzine, j’avais découvert cet artiste qui alors m’était inconnu et j’avais vraiment bien aimé. Et sa reprise de « Free bird » de LYNYRD SKYNYRD m’avait enthousiasmé. Depuis je trouvais que ses shows, bien que toujours très bons, manquaient d’un peu de rock au profit de plus de blues et de morceaux calmes.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

C’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que JOHNNY arrive sur scène, accompagné par son frère aux claviers ainsi qu’un bassiste et un batteur. Il a aussi une bouteille d’un très célèbre whisky américain à la main et avant de jouer la moindre note il en boit une bonne gorgée au goulot. Ses compagnons de jeu en veulent eux aussi et il les sert généreusement. En bon Irlandais, il faut bien s’hydrater avant de commencer. Telle doit-être sa devise.

Le bonhomme a la barbe un peu plus blanche et ne porte pas son éternel béret sur la tête. C’est la première fois que je le vois sans cet accessoire vestimentaire. Mais comme nous ne parlons pas chiffons ici, passons à la musique.

Dès le premier titre, je me dis que ce soir je ne vais être déçu. Notre lascar a mangé du lion et c’est un blues rock intense qui sort des amplis. Le public nombreux massé devant lui ne s’y trompe pas. J’ai rencontré des Français venus de Grenoble spécialement pour lui.

Les morceaux défilent comme une lettre à la poste et, comme souvent avec lui, mélangent composions originales et reprises. Des reprises que tout le monde connait et qui par conséquent rencontrent toujours du succès auprès du public. C’est le cas pour « House of the rising sun » des ANIMALS, un morceau incontournable dans  l’histoire du rock depuis plus de 60 ans déjà !!! Mais avec Mister GALLAGHER, les reprises sont souvent interprétées à sa sauce tout en  respectant la structure du morceau original. Ici, il s’amuse à le chanter en Français à la fin avec les paroles de JOHNNY HALLIDAY et son « Pénitencier ». Cela fait un tabac dans cette Suisse francophone !!

Son show repose sur sa technique à la guitare et il peut improviser et faire durer les morceaux à sa guise en s’appuyant sur une rythmique sans faille et un clavier omniprésent sur quelques parties. Il y a même un duel guitares clavier sur la fin, PAURIC debout jouant et joutant avec JOHNNY GALLAGHER. Superbe passage ! Il faut préciser que depuis la bouteille de whisky est vide et que JOHNNY, sous l’œil narquois de SEAN O’REILLY, le batteur, doit ouvrir et boire une bouteille d’eau !!

2 heures que le spectacle a commencé quand le groupe quitte la scène mais le public qui n’est toujours pas fatigué en redemande malgré une heure déjà tardive… D’habitude, nous avons droit à 1 ou 2 titres en rappel mais pas ce soir ! JOHNNY ne veut plus quitter le festival.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Le premier titre est hyper doux et permet au public de chanter le refrain en chœur, il s’agit d’une reprise de LOUIS ARMSTRONG « When the saints go marching in ». Ensuite, au lieu de partir, il demande à ses camarades ce qu’ils vont jouer et, après concertation, c’est parti pour une nouvelle orgie musicale ! Ils nous assènent un « Johnny be good » suivi dans la foulée d’un autre classique le « Hey Joe » de JIMI HENDRIX. Et là, c’est une version interminable du titre à laquelle nous assistons. 30 minutes de rappel, le bonhomme n’est pas venu en Suisse pour rien et tout le monde repart hyper satisfait même s’il est très tard et que nous avons dépassé l’heure de fin prévue de plus d’une heure.

Du coup, je ne traîne pas trop pour rentrer car j’ai de la route à faire et demain je reviens pour le deuxième jour en espérant passer une aussi bonne journée que celle qui vient de se terminer.

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NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc

Mercredi 26 juillet 2023 à Barberaz

Après une fin de semaine agitée, me voilà de retour au Brin de Zinc de Barberaz. Encore une fois, j’y retourne avec ma femme, ayant complètement zappé d’avoir demandé à mon binôme de concert s’il voulait y aller. J’avoue quand même que je préfère la compagnie féminine que masculine. Et puis, comme c’est bientôt les vacances…

Vous vous en doutez, la route se passe tranquillement, sans soucis. Une fois arrivés sur place, bien que nous soyons partis assez tôt, je vois énormément de monde dehors. C’est bien la première fois que je fais la queue dehors avant de rentrer ! D’ailleurs, il y a tellement de monde que le stand de merch’ est à l’extérieur. Alors là pour une première, c’est une première ! Cela me permet de jeter un œil sur les T-Shirt et les autres goodies… Et notamment des paires de chaussettes NASHVILLE PUSSY. A 20 € la paire, c’est un peu trop cheap même si, je le reconnais, se balader avec ce genre de chaussettes, ça doit valoir son pesant de cacahuètes !!

Une fois passé le filtre, et après avoir retrouvé les copains, je m’installe comme d’habitude devant mais cette fois-ci sur le côté gauche face à la scène. Étant donné le nombre de spectateurs, difficile de bouger à droite ou à gauche. Les gros ventilateurs installés de chaque côté de la scène refroidissent un peu l’ambiance, seulement il faut faire avec la chaleur.

Et on peut dire qu’il fait chaud dans le Brin de Zinc, surtout qu’on attend avec un peu d’impatience nos copains d’Atlanta, les NASHVILLE PUSSY ! Il est 21h15 lorsqu’une roadie installe les setlists. Notre impatience va bientôt être récompensée. Cool. Il va nous falloir tout de même patienter encore un bon quart d’heure avant que les musiciens commencent leur show.

Et c’est parti mon Kiki !! Dès le début du set. RUYTER, la ANGUS YOUNG au féminin, BLAINE, l’incontournable et indétrônable leader, BONNIE la sulfureuse bassiste et DUSTY l’expérimenté batteur depuis l’an passé, mettent le feu au BDZ. Comme d’habitude serais-je tenté de dire.

Les incontournables que sont “Pussy is not a dirty word”, premier titre joué ce soir, ou encore “She’s got the drugs” le troisième sont interprétés sans temps mort. BLAINE ne prenant la parole qu’après ce titre. Il semble un peu fatigué et Dieu seul sait quelles et surtout combien de consommations plus ou moins autorisées a-t-il consommées, lol ! Petite nouveauté, et pas des moindres, BLAINE porte des lunettes – qu’il ôtera un peu plus tard… ainsi que ses chaussures. Décidément, il doit faire vraiment trop chaud. Mdr.

RUYTER, quant à elle, se bouge sur toute la scène. Cependant, celle qui me fera le plus d’effet, musicalement évidemment, c’est bien BONNIE qui semble vivre un rêve éveillé. Il est loin le temps où, pour sa première tournée européenne, je l’avais vue à Saint-Etienne !

Que vous dire de plus que je n’ai pas déjà dit dans un précédent report sur le groupe ? Ben allez regarder les anciens sur le webzine, c’est quasiment le même show. D’accord, vous avez la flemme et je peux comprendre. Je continue donc.

Les hits en puissance de nos copains américains sont tous joués avec ferveur. “C’mon C’mon”, “High has hell”, “Strutin’ Cocks”, “Testify”,  toute la discographie du groupe y passe. Le public est comme toujours à fond pour le groupe, et ce dernier le lui rend bien.

RUYTER n’hésite pas à se frotter au plus près des fans qui adoubent ses riffs brûlants. BONNIE se démène autant que ses chefs sur les planches, et la rythmique est assurée comme il se doit par DUSTY. Étant donné son pedigree, si ce n’était pas le cas, ce serait inquiétant.

Serrés comme des sardines (au fond de cette boîte) nous transpirons à grosses gouttes. Les ventilateurs qui m’agaçaient tout à l’heure, sont d’un coup les bienvenus. Lol. BLAINE,  désormais en chaussettes – NASHVILLE PUSSY évidemment – a changé sa casquette de redneck par son chapeau de cowboy. Il est toujours à fond, malgré la fatigue qui se lit sur son visage. Et vas-y que je te joue un petit “Go To Hell”, un petit “Pillbilly” ou encore un “Meat Bone”.

Et voilà, c’est fini. Mais non, ils reviennent vite sur la scène pour nous jouer un “She Keeps Me Comin’”, avant de nous interpréter “Why Why Why” et nous présenter “The One and Only NASHVILLE PUSSY” comme le dit si bien BLAINE.

A la fin de la présentation des membres, et notamment du pédigrée de DUSTY en énumérant chaque groupe dans lequel il a joué, le chanteur nous refait le coup de vider sa bière dans son couvre-chef pour finir par la boire avant de remettre son chapeau sur sa tête. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est toujours impressionnant. Pour moi, même si j’ai l’habitude, ça me fait toujours un peu rire. Niveau hygiène, le doute m’habite. Mais depuis le temps qu’il fait ça, il n’est toujours pas mort. C’est donc que ce n’est pas si dangereux que ça pour sa santé !

” Go mother fucker Go”, dernier titre de la soirée, déclenche quelques pogos dans la salle. C’est fou, nous sommes littéralement collés les uns sur les autres et il y en a qui arrivent quand même à déclencher les hostilités. Évidemment (ou heureusement ?), ca n’a pas duré. La fin du morceau est comme toujours apocalyptique et les musiciens sont déchaînés, BLAINE balance dangereusement son pied de micro vers le public pendant que RUYTER finit sa bière en la versant sur les fans. Comme elle était placée sur la gauche de la scène, donc à ma droite, je ne suis pas mécontent d’être resté complètement sur mon côté, moi !  Perso, je n’apprécie pas vraiment les douches à la bière.

Une heure et quart et c’est déjà fini. Forcément, vous vous dites que c’est un peu court, et vous avez raison, sauf que le groupe a été un peu avare en baratin, laissant la musique parler à sa place. Quand même, quel show atomique nous ont-ils fait !! A l’âge avancé qu’ils commencent à prendre, ils sont toujours à 110% de leur capacité. Que demander de plus ?

Dès la fin du set, je n’ai pas eu l’impression de les voir aller à la rencontre de leurs fans, même si j’ai tout de même aperçu RUYTER qui allait fumer discrètement dehors. Il faut préciser qu’il restait encore beaucoup de monde au stand de merch’.

Pour moi, je prends congé du Brin de Zinc, non sans avoir une fois de plus, remercié Thomas, notre G.O. préféré, pour avoir fait venir un groupe international de cette carrure. Rendez-vous à la rentrée pour encore plus d’aventures !!