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IRON KINGDOM et BASTET au Brin de Zinc

Après avoir fait ce qu’il me plaît en Mai, et quasiment un mois de disette côté concerts, il est temps pour moi d’en refaire un. Aujourd’hui je retourne, une fois de plus, au Brin de Zinc de Barberaz avec mon binôme habituel Steve*74. C’est donc en duo que nous partons pour un show de la New Wave Of Traditional Heavy Metal, soit le retour des années 80. Si vous êtes un fidèle de W.T.R, ce dont je ne doute absolument pas, vous savez que mon copain Steve*74 a déjà vu les deux groupes une fois. Personnellement, pour moi, ce sera une première et j’avoue avoir un peu hâte. Des Italiens et des Canadiens qui viennent faire bouger le Brin de Zinc, quoi de mieux, me demanderez-vous? Eh bien, ce n’est ni plus ni moins que deux groupes amenés à devenir majeur très rapidement, qui vont jouer ce soir !  

En premier lieu, nous avons les Canadiens de IRON KINGDOM qui viennent au BDZ pour la seconde fois et, venus du nord de l’Italie, plus précisément de Bologne, les BASTET qui posent, eux, leurs valises en Savoie pour la troisième fois. Ils avaient déjà fait un show en Octobre 2022 dans la capitale Savoyarde et un deuxième quasiment jour pour jour au même endroit. Ce soir, changement de lieu et de salle pour nos cousins transalpins avec le Brin de Zinc de Barberaz.

Une fois arrivés devant la salle, nous papotons un peu avec un des copains du label français de BASTET avant de faire notre entrée dans l’antre de la bête. On tape la discute avec les autres copains en attendant le début. Sur la scène, sont présentes, outre une batterie, les setlist de BASTET et un joli backdrop de IRON KINGDOM. En parlant d’eux, j’aperçois les musiciens qui s’échauffent un peu. C’est bizarre, est-ce qu’ils vont jouer en premier alors que tout est en place pour les Italiens ? En plus, je n’ai encore vu aucun membre du groupe transalpin. Tout ça porte à confusion.

BASTET @ Le Brin de Zinc

Le doute est vite levé lorsqu’à 21h19 ce sont bien nos copains de Bologne qui sont sur scène. NICO, la chanteuse, bras en croix, est dos à la scène, ainsi que ses musiciens. Une petite intro et c’est parti !

Dès le premier morceau  « Heavy Changes », je suis saisi par l’impressionnante capacité de la chanteuse. Cette voix éraillée est vraiment cool, et le titre rentre tout de suite dans le dur. Pas de transition, on tape direct dans le second morceau « Reckless » suivi, toujours sans temps mort, par « Don’t Look Back ». « Thanks you », remercie NICO après ce troisième titre. « Let me know if you are with us ? », demande-t-elle avant de faire participer le public du BDZ. « Do you want to hear something new ? », continue-t-elle, « This is Madness ! ». C’est donc un premier titre totalement inédit que BASTET nous fait l’honneur de jouer ce soir et qui n’a qu’un seul but : secouer les chevelures des spectateurs.

Les musiciens sont à fond. Les deux guitaristes, MIKE et LORENZO shredent à tout va tout en sortant des riffs assassins. LEO, le bassiste, soutient la rythmique sous les incessantes frappes mortelles d’ALESSANDRO. Mais c’est bien NICO qui fait le show. Depuis le premier titre, elle n’arrête pas de danser, de secouer la tête de droite à gauche. S’ensuit un petit « Lights Out » et un « Angers in Your Eyes » un peu speedé. On ne tient plus NICO qui se met dos à dos avec LORENZO et se love contre MIKE. Son grain de voix fait merveille avec son caractère galeux qui me fait penser parfois à la légendaire WENDY O. WILLIAMS  (R.I.P.).

« Thanks you so much ! », remercie la chanteuse, « Let’s do Fucking Heavy Metal Tonight !! »,  invective t-elle avant de faire le seul et unique cover de la soirée. Et quelle reprise mes aïeux ! Un petit « Painkiller » de JUDAS PRIEST. C’est vraiment bon, nous n’en perdons pas une miette, de même que la guitariste d’IRON KINGDOM qui prend même des photos des Italiens. La performance de BASTET sur cette reprise est vraiment chouette, d’autant plus que ce n’est pas le titre le plus facile de la discographie du PRIEST à reprendre.

Et on repart sur une toute nouvelle chanson avec « Breathless » qui annonce la couleur de leur futur album. « Merci beaucoup mes amis », nous dit NICO, en Français dans le texte, « This is the last song ».  Et BASTET termine son set par « Beyond the Fight ».

Mon copain Steve*74 avait conclu son report comme ceci : « BASTET est un groupe à revoir pour savourer et confirmer un peu plus leur potentiel affiché ». Effectivement, pour moi, qui ne les avais pas vus à l’époque, j’avoue avoir pris une belle claque !

IRON KINGDOM @ Le Brin de Zinc

Allez, passons à la suite ! J’ai nommé les IRON KINGDOM, qui sont venus de Vancouver et dont la particularité est d’avoir en son sein, non pas une chanteuse mais bel et bien une guitariste. Tiens, les copains se sont déplacés à droite de la scène. Du coup, ça se bouscule un petit peu, lol. Composé de CHRIS OSTERMAN, guitariste et chanteur, LEIGHTON HOLMES à la basse et aux chœurs, MAX FRIESEN à la batterie et MEGAN MERRICK à la guitare et aux chœurs, le groupe possède le look typique années 80. Pantalon rayé noir et rouge pour CHRIS, look à la HALFORD (qui a dit BDSM ?) pour LEIGHTON, T-Shirt KING DIAMOND pour MAX et legging de STRIKER, excellent groupe de Power Metal Canadien, pour MEGAN. De quoi rappeler les bonnes vieilles années pour certaines personnes dont je fais partie.

Il est 22h25 et le groupe est dans le noir complet. Une intro démarre et c’est CHRIS, le leader naturel des Canadiens qui se retourne le premier suivi par ses coéquipiers. Et c’est tambour battant que le combo commence son set !

“Tides of désolation”, le premier titre est saisissant de puissance. La présence scénique est ultra travaillée et les musiciens sont déjà à fond. Euh… les gars… vous devriez peut-être en garder un petit peu pour la suite… Que nenni ! Ils enchaînent déjà le second morceau “Sheathe the Sword” encore plus à fond. C’est dingue, j’ai l’impression d’entendre “Y rompt mes dents”, ah non, c’est pas ça,  IRON MAIDEN, ah ouais c’est mieux. Les twin guitares chères au groupe britannique sont de sortie ce soir et nos copains Canadiens s’en sortent à merveille. Ce qui me surprend le plus dans la musique d’IRON KINGDOM, c’est cette impression d’entendre un vieux groupe de Heavy Metal des années 80, même si les Canadiens revisitent à leur manière cette nouvelle vague. Mon cœur balance entre cette façon de jouer assez surprenante et tellement classique à la fois. Je ne sais qu’en penser.

« We are IRON KINGDOM from Vancouver, Canada », nous rappelle CHRIS au bout du troisième morceau. Et c’est à ce moment-là que je prends enfin conscience de la puissance de feu d’IRON KINGDOM, surtout avec l’attaque du superbe « Road Warrior ».

IRON KINGDOM @ Le Brin de Zinc

Que ce soit CHRIS et sa voix suraiguë qui enchaîne les poses, ou MEGAN et LEIGHTON  qui changent de place toutes les trente secondes et headbanguent en cœur, les musiciens sont toujours aussi motivés sous les incessantes frappes de MAX, ne l’oublions pas.

« It’s good to be back », annonce avec un grand sourire le musculeux leader des habitants de la plus grande ville de Colombie-Britannique, avant de commencer « Queen of the Crystal Crown ». Tout le public est en communion avec le groupe. LEIGHTON se donne à 100% tout en continuant de jouer avec les doigts, même sur les morceaux hyper rapides. Il harangue le public, monte sur les retours, et pourrait presque prendre la vedette à CHRIS. D’autant plus que MEGAN aussi fait son show, monte sur les retours aussi, joue dos à dos avec le leader. Mais c’est sans compter sur le chanteur guitariste d’IRON KINGDOM qui multiplie les grimaces et va au-devant la scène pour montrer tout son talent.

« Hunter and Prey », un titre de leur dernier album en date multiple les cavalcades à la IRON MAIDEN, avec en son milieu un petit solo de batterie. La fin du morceau voit le public reprendre les « oh, oh, oh » sur le refrain. « Nous avons des nouveaux morceaux », nous dit CHRIS au moment d’attaquer « In the grip of nightmares », un excellent nouveau titre, de 2022 quand même, très influencé années 80, mais avec une petite touche canadienne qui fait son petit effet. Alors que pendant le premier groupe, c’était MEGAN qui prenait des photos, cette fois-ci j’aperçois LEO qui n’en perd pas une miette. Comme quoi, même les musiciens qui sont en première peuvent être des fans du groupe principal. Son contraire étant aussi possible.

Plus le set défile, plus j’apprécie la musique d’IRON KINGDOM qui vient se loger dans une partie du mon cortex cérébral. Et notamment avec cette superbe chanson qui suit : « White Wolf ». Cette fois-ci tout le public reprend le refrain « White Wolf, White Wolf… », c’est complètement dingue. Ce titre est totalement addictif. « One more song ? », demande une nouvelle fois CHRIS toujours aussi enthousiaste. « Voodoo Queen », un de leurs premiers titres, datant de 11 ans déjà, continue de faire bouger en cadences le Brin de Zinc. Une fois de plus, c’est LEIGHTON qui harangue le public pendant que MEGAN décoche riffs sur riffs et que CHRIS s’époumone.

IRON KINGDOM @ Le Brin de Zinc

« Vous voulez plus ? », demande t’il en Français. Nous avons donc droit à un dernier titre.  Un cover de HELLOWEEN, j’ai nommé « Victim of Fate », un titre tiré du « Walls of Jericho ».

Une fois le cover terminé et la traditionnelle photo de fin de show prise, les musiciens retrouvent leurs fans au stand de merch’. J’en profite pour leur faire signer ma setlist et discuter un peu avec CHRIS très affable avec tout le monde. Des musiciens très sympas qui sont à l’écoute de leurs fans. En sortant nous recroisons dehors les musiciens de BASTET en pleine discussion et notre copain de Steel Shark Records qui nous parle des groupes qu’ils cherchent à signer, et notamment nos nouveaux copains d’IRON KINGDOM. L’avenir nous dira s’il a réussi !

IRON KINGDOM @ Le Brin de Zinc

ANVIL, One And Only

Label : AFM Records

Sortie : 28 juin 2024

Putain, les Canadiens de Anvil sont de retour pour leur 20e album studio ! Si, si, c’est vrai. Voilà encore un groupe qui ne me rajeunit pas !! J’ai des souvenirs datant de l’époque où Lipz faisait des solos avec un vibromasseur, leurs morceaux sont dans ma tête pour toujours. Dans les 80, ce groupe était un brillant espoir du Heavy. Après, album après album, j’ai décroché. Je me suis, beaucoup plus tard, ré-intéressé au groupe avec la sortie d’un DVD sur eux, leur passion, leur vie,  l’importance de la musique pour eux, comment ils posaient leurs vacances pour aller faire des dates… Ce film m’a beaucoup touché. Je les ai depuis revus par deux fois et j’ai pu constater que leur plaisir était toujours intact.

C’est la raison pour laquelle j’accueille ce « One And Only » avec grand plaisir.

« Got », le premier titre, donne le ton : du Anvil pur jus. Et c’est très, très bien comme ça puisque c’est exactement ce qu’on veut. En plus, cet album est très bon. Les morceaux tapent entre les deux oreilles et te font reprendre le refrain à tue-tête. Et cette basse, et ce son, et cette guitare, et cette énergie !

Waouh, hyper-espace Mr. Ti-Rickou ! Le temps ne les a pas émoussés. Je suis trop content. Allez, 4 pics pour cet album… en espérant une tournée avec des dates en France. Anvil for ever, Metal on Metal my friends !!!!!!!

SILVERTRAIN, BLOODY FLOW à l’Over Eighteen Motors

Il y a un petit bout de temps que je n’ai pas pu aller à un concert, et encore plus un concert du côté de Lyon. Là, c’est dans une salle que j’aime, l’Over Eighteen Motors et, cerise sur le cake, on n’a pas besoin de rentrer dans Lyon pour y aller. A l’affiche ce soir, il y a le groupe de PHIL YBORRA, SILVERTRAIN et en première partie, c’est BLOODY FLOW, un groupe de l’Ain qui fait parler de lui et que je veux voir depuis un moment.

J’arrive tranquillement et je me gare facile. Je suis même pas mal en avance et j’ai donc le temps de papoter avec SYLVAIN, le patron du lieu, et Phil de SILVERTRAIN qui nous explique que malgré leur hésitation, ils joueront sans bassiste, le leur ayant déclaré forfait suite à une Scarlatine. Oups ! En plus, leur batteur n’est pas encore arrivé et il est 20h. Chaud patate !

Le temps passe et le batteur de SILVERTRAIN finit quand même par arriver.

Il est l’heure pour BLOODY FLOW d’ouvrir les hostilités. BLOODY FLOW, c’est un power trio basse, batterie, guitare et chant qui œuvre dans du Doom/Stoner.

Et putain, ça déboîte sa mère-grand ! Comment dire ? C’est lourd et puissant, la voix grave matche à fond avec la musique et les morceaux te transportent. Le groupe se donne à fond devant un public acquis à leur cause. Les T-Shirts et les Sweats à l’effigie du groupe sont bien présents dans la salle (il faut dire qu’ils sont carrément classe !). J’en vois d’ailleurs aussi sur les membres du staff, lol !

J’adore les power trio, moi, surtout ceux qui, comme celui-là, sont bigrement efficaces ! Waouh, je ne regrette pas d’être venu et de les découvrir en live ! BLOODY FLOW est un groupe qui a un vrai potentiel.

Le set terminé, je me rue sur le stand merch’ pour leur prendre leur album mais là, j’apprends qu’il ne doit arriver en physique que prochainement. J’apprends aussi que le groupe est signé sur le label Adipocère ! Gagné qu’ils sont bons car le Doom/Stoner, ce n’est pas à proprement parlé le fonds de commerce habituel de  mon copain Christian !!! Ma chérie que j’aime m’achète (pour me consoler ?) un superbe sweat. Content Ti-Rickou ! J’apprends que BLOODY FLOW va faire la première partie de NASHVILLE PUSSY au Rock ’n’ Eat Live de Lyon. Une bonne occasion pour ceux qui ne les connaissent pas de les découvrir.

Allez, l’attente commence. SILVERTRAIN fait ses balances. Heu, c’est compliqué… En plus, le groupe décide de se brancher en façade au lieu d’utiliser les amplis du groupe d’avant. Sans basse, ce n’est pas gagné et je crains le pire.

Et c’est parti ! Je découvre les deux guitaristes, dont un joue en kilt, et le nouveau batteur. Eh oui, à part PHIL, il n’y a une fois de plus que des nouveaux…

Alors, j’avais franchement hâte d’entendre les nouveaux morceaux de SILVERTRAIN en live car j’ai vraiment aimé leur dernier album mais là, comment dire ?… Tout est dans les aigus. La salle se vide rapidement. PHIL  continue malgré tout à interpréter les morceaux des différentes époques du groupe mais ce n’est pas leur soir, la mayonnaise ne prend pas.

Ce soir, le Train d’Argent a du mal à rester sur les voies. Dommage.

Quant à moi, une de mes jambes me fait souffrir et je décide de partir avant la fin du live. Je prends quand même le temps de dire au revoir à ma découverte du jour, les BLOODY FLOW ainsi qu’au maitre des lieux, Sylvain, et on the road again !

Bilan de la soirée : cool d’être revenu dans cette salle et d’avoir découvert un groupe à suivre. En ce qui concerne SILVERTRAIN, bah je vais dire, la mort dans l’âme, un concert à oublier très vite. Je leur donnerais juste un conseil, parfois il vaut mieux annuler une date que vouloir absolument la tenir dans des conditions catastrophiques. Bon, là-dessus, dodo !!

SEVEN SPIRES, A Fortress Called Home

Label : Frontiers Music

Sortie : 21 juin 2024

Pas de pics – En course pour l’album que j’ai le moins aimé de l’année

Tiens, une sortie Frontiers, ça va être cool. La pochette est sympa. A vue d’œil, je pense que c’est du Folk Metal. Allez go ! Non, pas go ! Pas go du tout, c’est un piège !! C’est quoi cette affreuse voix tendance Grind ? Au secours, maman, j’ai peur !!! Ouf, la voix féminine est claire. Musicalement c’est très Metal symphonique médiéval.

Sur le deuxième morceau, ça va mieux pour moi, pas de voix à la schteubeul ou à la petit goret qu’on égorge au choix. C’est bien plus dans mes cordes. Heu…ça ne va pas durer sur tous les morceaux, on retrouve la sale voix et des touches de growl. Je suis tellement surpris que je retourne la pochette du CD pour vérifier que c’est bien sur Frontiers. Ben oui. Est-ce que c’est une blague ?

En tout cas, ce n’est pas ma came du tout, même si c’est bien joué, que la chanteuse a une belle voix. Je ne peux même pas dire que je vais vite me mettre un CD Frontiers Music pour soigner mes petites oreilles abîmées, lol ! Mais dans quel monde on vit mon brave monsieur ?

Pour résimer, les gens qui aiment l’extrême, intelligent, avec des touches de classique, devraient se faire plaisir avec cet album. Pour ma part, je n’ai pas accroché du tout et j’ai tremble encore. En plus, il y a du violon sur un morceau…

Zéro pic et en piste pour l’album que j’ai le moins aimé de 2024. Next.