07 janvier 2017 à Barberaz (73)
Report : SEB 747 – Photos : STEVE*74
Pour le premier concert de l’année, c’est mon ami Steve*74 qui m’en fait la proposition :
– Tu fais quoi ce samedi ?
– Heu, rien pourquoi ?
– Ca te dit un concert de glam au BDZ ?
– Ouais, y’a qui ?
– BLACKBURST, MONKEY BIZNESS et EVE’S BITE
– Ouais ! Allons-y !
Comme je ne suis pas toujours au fait de ce qui se passe dans les groupes régionaux, je ne connais que les stéphanois de EVE’S BITE sur les trois groupes mais bon, je fais entièrement confiance à Steve lorsqu’il me propose des concerts… D’autant plus qu’il m’annonce qu’on doit y représenter W.T.R… Là, la question ne se pose même plus !
Départ tranquille et sans stress en direction de Barberaz sous un froid hivernal. Décidément, ces temps-ci, à chaque fois que je fais des concerts, le temps est sibérien. Du coup, la prochaine fois je prendrais ma petite laine, Mdr !
Après un petit détour chez un copain qui s’est lancé dans le pari fou de recenser tous les groupes de hard mélodique français (des années 80 à nos jours) ayant publié au minimum une démo et nous voilà de retour au BDZ.
Les concerts commencent à l’heure ici. A peine le temps de rentrer que les BLACKBURST commencent. Tiens, mais je reconnais le bassiste ! C’est CYRIL du magasin ROCK AZYLUM de Voiron ! Marrant de le voir sur scène alors que d’habitude, il est avec nous dans le public. A la fin du concert, il nous dira d’ailleurs qu’il rêvait de jouer dans cette salle où il a vu tant de concerts.
PHIL, le chanteur guitariste qui arbore un joli T-Shirt MOTORHEAD, a emprunté la voix de LEMMY.
Le groupe n’a que six semaines d’existence, mais ils n’en donnent vraiment pas l’impression.
Vous vous doutez bien qu’avec si peu d’activité, nous allons avoir droit ce soir, essentiellement à des covers. De FU MANCHU pour les cinq premiers, et de – je vous le donne en mille – MOTORHEAD pour les quatre dernières. Mais celles-ci sont interprétées à leur sauce, bien évidement. D’ailleurs, durant tout le début du set, je n’avais même pas reconnu FU MANCHU, c’est pour dire ! Alors vivement qu’ils se mettent à composer, parce qu’avec de tels musiciens je pense que ça va être génial.
PHIL, tatoué et tatoueur à plein temps, a piqué la guitare de ZAKK WYLDE et fait résonner sa voix. CYRIL, le bassiste, n’hésite pas à prendre les chœurs, ce qui est loin d’être évident lorsqu’on n’est pas chanteur. BIRDY, le guitariste soliste porte bien son surnom, il fait voler les notes de sa gratte comme personne. Quant à AXEL, le batteur, il sait bien donner le ton lorsqu’il maltraite (encore un) ses toms.
Pas de doute, ces gars-là savent ce qu’est le rock‘n’roll !
Place maintenant à MONKEY BIZNESS, groupe formé en avril 2007. PIERRE, le batteur, nous annonce d’entrée que le groupe joue sa biennale ce soir. Eh oui, ils n’ont pas joué depuis deux années et leur dernière date s’était déroulée exactement au même endroit. Qui a dit à la même heure ? Mauvaises langues !
Musicalement, on est plus dans du glam rock à la MOTLEY CRUE et c’est très sympa. En plus, je reconnais encore un des musiciens, puisque PIERRE joue aussi dans un groupe que j’avais vu l’an passé, les CHARLIE’S FRONTIERS FUN TOWN.
Ce soir, ils sont venus nous présenter leur nouveau bassiste, DIDIER qui officie dans URGENT. Ils n’hésitent pas à le chambrer régulièrement mais il ne semble pas en vouloir à ses potes et montre qu’il sait jouer en faisant vibrer sa basse dans l’enceinte du Brin de Zinc.
Le guitariste FRANCK sait se faire incisif avec des riffs qui font mal. MISTIF le chanteur, bonnet vissé sur la tête, lunettes de soleil sur les yeux, fait le pitre à longueur de titres. C’est un vrai showman qui sait tenir son public. D’ailleurs, celui-ci le lui rend bien et participe à ses facéties. PIERRE assure les backing vocal, tout en doublant souvent le chant et frappe ses fûts comme un fou furieux.
Le show passe relativement vite… aussi vite que MISTIF bouge sur scène. On passe un bon moment. Les tires sont assez explicites et ils n’hésitent pas à dédicacer un titre à la femme d’un certain Emmanuel M, décidément très en vogue en ce moment. Le style pratiqué est très enjoué. Ca déménage bien et le public du Brin de Zinc commence à mettre le feu.
La voix de MISTIF n’est pas toujours facile à aborder mais on s’y habitue vite, d’autant plus que la voix de PIERRE se marie bien avec la sienne. MISTIF nous fait un petit jeu de scène très sympa en s’emparant d’une petite caméra pour filmer ses comparses et le public en même temps.
L’ambiance est festive et bon enfant. Le public rigole souvent lorsque le groupe interagit avec lui. C’est un moment très agréable et, cerise sur le gâteau, musicalement c’est très bien fait.
C’est maintenant au tour des gars de Saint-Etienne, les EVE’S BITE d’investir la scène. Fort de leur premier EP sorti en 2015, les quatre musiciens sont venus faire le show. Pour beaucoup de chambériens, le groupe est une découverte mais pour moi, qui les avais déjà vu l’an passé ce n’est pas le cas.
« EVE’S BITE se situe entre le heavy metal bien gras et le hard-rock subtil. C’est de l’énergie pure, balancée par quatre gars déterminés à jouer de la bonne musique et à vous faire prendre votre pied. », voilà ce que j’ai dégoté sur le net. Et il faut bien dire que je suis entièrement d’accord avec ça car mon pied, je l’ai réellement pris !
Pour un début d’année, c’est chouette. OLIVIER, le chanteur et guitariste, ROB le batteur fou, « King Size » BER le bassiste géant et TONY STRINGS, le second guitariste sont quatre musiciens enflammés venus faire rocker la Savoie.
Après une petite intro bien sentie, les stéphanois entament leur set à la vitesse d’un TGV. D’entrée de jeu, je suis agréablement surpris par les progrès effectués par OLIVIER, et notamment au niveau du chant. J’adore le timbre rocailleux de sa voix qui part dans un petit air doux pour mieux nous retourner ensuite par une accélération dont lui seul connaît le secret.
Après « Rock‘n’Roll « , deux titres de leur dernier EP s’enchaînent et passent bien la scène. Puis, vient la reprise de MOTORHEAD (et encore une !) avec « Born To Raise Hell ». Comme c’est un morceau que j’adore, je suis largement emballé, d’autant plus, que c’est à la sauce stéphanoise qu’ils l’interprètent.
Le Brin de Zinc est en feu et nous n’en somme même pas à la moitié du set. Les métalleux présents ce soir s’emballent. L’alcool aidant, les pogos sont de plus en plus virulents, mais toujours dans une ambiance bon enfant et c’est loin de déplaire au groupe, trop content d’être là. BERANGER et sa basse qui résonne dans la salle est aux taquets et OLIVIER a la banane tout le long de son set. TONY est plus discret, laissant ses deux copains faire le spectacle.
« Salut les amis ! Vous allez bien ? Vous êtes chaud ce soir ! », nous dit OLIVIER dans son micro, et c’est évidement pour nous annoncer » Hello dear friend ». Lui qui est relativement modeste lorsqu’on discute avec lui, est un furieux sur scène. Il va se frotter de près à son public, le laissant s’amuser avec son instrument. Et c’est « King of the Wind » suivi de « Ultraviolence » qui déboule dans les enceintes du BDZ.
Bien évidemment, en arrivant en fin de set, OLIVIER, toujours sourire aux lèvres, nous annonce « Party never Ends » et il devient quasiment impossible de rester debout tellement ça se bouscule. « Every one gets Warm » clôt le set bouillonnant de nos copains stéphanois.
Avant de ranger, ils décident de faire la photo de fin, dos au public. Celui-ci ne se prive pas pour hurler et se battre pour être sur la photo.
FIN. Comment ça fin ? C’est que les chambériens ne l’entendent pas de cette oreille et veulent encore un titre avant de les laisser partir. Du coup, ils sont obligés de jouer un autre morceau, et c’est « 666 Dance of Metal » qui clôt enfin le concert.
Ce soir, j’ai pris mon pied avec un grand P. C’était excellent. Une bonne soirée rock‘n’roll comme on les aime. Et comme d’habitude, les absents ont eu tort, ce soir c’était magique.
Report by Seb 747