Jeudi 20 juillet 2023 au Stade des Burgondes de St Julien en Genevois (74)
Report by HI’ TWIST – Photos : HI’TWIST, Luc NAVILLE, Alexandre COUESNON
C’est toujours un plaisir de retrouver le festival Guitare en Scène, festival à dimension humaine, si chaleureux et tellement loin de ces grosses messes estivales !
La première journée, en ce jeudi, a été quelque peu chamboulée. En effet, le groupe électrogène lié au contrôle et à l’ouverture des portes d’accès est tombé en panne dès l’ouverture. Pas de panique, le staff du festival réagit vite. Rapidement, un flash mob se constitue devant les grilles et investit les lieux pour faire patienter le public compréhensif. Avec l’arrivée de deux groupes électrogènes, c’est le soulagement après plus d’une heure d’attente. Il va falloir alors modifier toute la programmation du jour.
ONE RUSTY BAND, duo habitué des lieux, va ouvrir les festivités, avec sa bonne humeur communicative, sur la scène « village ».
Puis on bascule vite sur la scène « chapiteau ». Il est loin le temps où je découvrais l’artiste qui suit dans mon magasin de disques. Déjà 20 ans avec la découverte de son 1er album « The soul sessions »… JOSS STONE avait alors 16 ans. Depuis elle a sorti 9 albums. Pour la petite histoire, au troisième album intitulé « Introducing Joss Stone » (2007), la diva anglaise s’est expatriée aux Etats-Unis.
Durant plus d’une heure, elle va revisiter sa carrière déjà imposante avec des titres comme : « Fell in love with a boy », adaptation d’un titre des WHITE STRIPES, « Tell me ‘bout/killing me softly » ou « Music », qu’elle interprétait en duo, jadis avec LAURYN HILL.
Gros show à l’américaine. Vêtue de robes à paillettes, elle est entourée d’une solide formation. Elle se risque à interpréter le « I put a spell on you » du sorcier SCREAMIN’ JAY HAWKINS, tout comme le dangereux exercice qui consiste à lancer des tournesols dans le public !
Sortie de scène pour mieux revenir avec « Put your hands on me » et « Some kind of wonderful » (cover des SOUL BROTHERS SIX).
Vite sur la scène « village » pour l’entrée en scène de JEANETTE BERGER. Avec sa voix puissante et une énergie débordante, elle va séduire un public à l’écoute.
C’est dans la musicalité de la langue anglaise que ses textes trouvent un espace propice à leur expression. Cette pianiste, auteure-compositrice et interprète, nous interpelle avec sa sensibilité et sa fougue . Quand elle n’est pas sur le devant de la scène à haranguer la foule, c’est pour mieux revenir à son synthé et nous délivrer sa soul avec des titres comme : « Got the feeling », « Walking back home » ou le groovy « Do you thing ».
Après 2 E.P. et un live à son actif, un second album est d’ores et déjà en préparation.
Une bien belle surprise du festival dont l’auditoire, tout comme votre serviteur, n’a même pas prêté attention à la musique que l’on entendait au loin.
En effet, le concert de JOE BONAMASSA venait de débuter sur la scène « chapiteau » à 22h00 pétantes ! Belle démonstration dans un style blues rock où sa voix profonde va de paire avec des solos de guitare époustouflants.
Epaulé par des musiciens hors-pair, je vais même découvrir que j’avais dû voir son pianiste, 40 ans auparavant, au Reading Festival, quand il accompagnait STEVIE RAY VAUGHAN sur scène.
Place aux réjouissances avec l’arrivée surprise d’ERIC GALES pour « I feel like breaking up somebody’s home tonight » Quelle dextérité et quelle complicité entre ces deux guitaristes ; des touchers de guitare proprement magiques ! Moment de grâce et qui rend ce festival si original !
Exit de scène pour laisser place aux autres virtuoses qui accompagnent BONAMASSA sur scène avec des titres comme : « Double trouble », « Just got paid ». Sous les ovations du public, on aura même droit à un rappel avec « Mountain time ».
Pas le temps de traîner aux différents stands musicaux car déjà ERIC GALES enchaîne sur la scène « village ». Quelques problèmes techniques vont retarder son entrée sur scène.
C’est parti !… Mais une fois lancé, d’autres problèmes liés à sa guitare vont survenir et là, ça part en impro, surprenant son bassiste tout comme le batteur. Le public venu massivement à cette journée pour JOE BONAMASSA, découvre le blues de GALES, teinté de funk. On reste impressionné par le bonhomme et ce style si coloré.
Voilà que se termine cette 1ère journée, compliquée pour les organisateurs avec ses aléas techniques et imprévus mais vite balayés par ces moments de pur plaisir.
Un grand merci aux photographes Luc Naville et Alexandre Couesnon pour leur prêt de photos !