MOLLY HATCHET + KING SAVAGE AU CCO

Report et Photos : Ti-Rickou

Putain, putain, putain ! MOLLY HATCHET en tournée en France et surtout à  Lyon, j’hallucine. Voilà ma première réaction à chaud. En réfléchissant un tout petit peu plus, je me demande a) qui il reste des membres du groupe que j’ai vu il y a très longtemps et qui m’avaient mis une mega tarte et b) si c’est bien raisonnable car forcément, je risque d’être déçu de ne pas rester sur mes souvenirs de l’époque. Bon, premièrement on est en période de Noël, tout est possible. Deuxièmement, ce n’est pas si souvent qu’un groupe de rock sudiste passe à Lyon. Troisièmement la première partie, je ne la connais absolument pas. Et quatrièmement, je ne résiste jamais à la tentation d’un concert. Je suis faible.

Donc pour mon dernier concert de l’année, direction Villeurbanne et le CCO. Je ne veux absolument pas être à la bourre (résolution de fin d’année) donc la meilleure façon d’y arriver c’est de partir très très en avance. Et, mystère et boule de gomme, ça fonctionne ! Je suis tellement en avance que je suis dans les tout premiers à rentrer dans la salle. Et comme il y a énormément de monde à l’entrée, j’en profite pour aller faire un tour dans l’espace fumeur. Tiens, il y a un mec avec un Stetson fixé sur la tête et en plus, il parle anglais… Normalement, ça devrait être un des musicos de MOLLY HATCHET. Enfin, j’espère parce que sinon, j’ai fait des photos avec un inconnu ! Je déconne. Bien-sûr, c’est BILL McCORMACK, le chanteur du groupe ! J’aime bien commencer mes concerts par rencontrer d’abord les musiciens, moi.

Bon, vu que ça se remplit vraiment très fort, je le laisse pour aller me positionner pour le premier groupe. Le peu que j’ai écouté d’eux me donne envie de ne pas les louper. Je suis donc aux taquets quand KING SAVAGE monte sur scène. D’entrée de jeu, on sait pourquoi ils se retrouvent à faire la première partie de MOLLY HATCHET, leur hard-rock est fortement influencé sudiste !

Les allemands nous proposent un hard-rock mâtiné de sud, classique et moderne à la fois. Ils ont bien intégré les influences tout en nous proposant des morceaux qui en sont pas tous typés pareil. Leurs compos sont vraiment sympas. Les morceaux emmènent le public dans leur univers.

En plus, il s’agit d’un tout jeune groupe. Ils ont vraiment la pêche et la niaque, heureux forcément de pouvoir jouer devant un public à conquérir et ils s’en donnent à cœur joie.

Voilà comme j’aime les concerts : un groupe de première partie que je ne connais pas et qui me donne envie de repartir avec leur album. Les KING SAVAGE peuvent être contents de leur prestation, ils ont mis une grande partie du public du CCO in the pocket.

Bon, j’hésite à sortir prendre l’air ou pas car ça va être compliqué de reprendre ma place après vu que le CCO est archi-blindé. Mais justement comme il fait très chaud, je vais faire un petit tour dehors et cette fois-ci, je tombe sur les musiciens de KING SAVAGE avec qui je papote. C’est cool de pouvoir faire plus ample connaissance avant de retourner me mettre en position pour l’arrivée de MOLLY HATCHET.

Tiens, c’est bizarre, il y a un mec qui a oublié une bouteille de Tabasco sur la scène… Je n’ai pas le temps de trouver la réponse à ce mystère que MOLLY HATCHET attaque les hostilités. Les fourbes démarrent les deux premiers morceaux par des morceaux du tout premier album, histoire de bien nous mettre dans l’ambiance ! Je sais enfin à qui est la bouteille de Tabasco. C’est celle de BILL McCORMACK qui descend ça comme si c’était de la Vittel, j’hallucine.

Visuellement, c’est marrant. Le batteur a les cheveux en l’air comme attiré par de l’électricité statique (bon d’accord, il a un ventilo devant lui). BOBBY INGRAM, le guitariste a soit une masse de cheveux impressionnante soit une moumoute. On rajoute à ça quelques chapeaux de cowboys et on a le visuel auquel on s’attend avec un groupe de rock sudiste.

Musicalement, on a bien-sûr les morceaux qu’on aime. Ils sont issus de la très très grande discographie du groupe. C’est bien joué mais il y a un truc qui me manque… Je cherche, je cherche… Il me manque de la pêche, il me manque…. une deuxième guitare !!!! Putain, où elle est passée ? Ben oui, du coup, ça manque forcément ! Même si le clavier va bien, que tout est en place, eh ben MOLLY HATCHET c’était avant tout des duels de guitares d’enfer. En plus, le chanteur, j’ai peur pour lui. Je me demande s’il va finir le concert. Il n’arrête pas de boire du Tabasco !

Je suis partagé comme je l’avais un peu prévu : je suis content d’un côté de revoir MOLLY HATCHET après tant d’années. Ca fait toujours plaisir de voir des groupes comme ça encore à l’affiche mais bon, malheureusement, ça n’a absolument rien à voir avec le MOLLY HATCHET qui m’avait démonté la tête à l’époque. Décidément, à part une ou deux exceptions, il ne faut pas que je retourne voir des groupes que j’ai vus au sommet de leur art ; même si on m’explique que c’est normal à leurs âges, je m’en tamponne le coquillard.

De toute façon, il fait très chaud. Je vais suivre le concert de la zone fumeur où je vais terminer de papoter avec les KING SAVAGE. Au moins cette soirée m’aura fait faire une bien bonne découverte.

Merci à Mediatone de nous avoir proposé cette affiche. Allez, 2018 est terminée pour les
concerts, vive 2019 !

Long live rock’n’roll, my friends !


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