TRYO @ Crescendo (Festival off) – Royan

Imaginez la tête que j’ai fait quand je me suis aperçu, grâce à une copine, qu’à quelques kilomètres d’où j’ai prévu de passer mes vacances il y a un festival de rock prog’ en bord d’océan pendant quatre jours ? Et que ça tombe exactement quand je suis sur place ! En plus à l’affiche, à des jours différents, il y a MORGLBL, FRANCK CARDUCCI BAND et les suisses de GALAAD que je n’ai jamais eu l’occasion de voir live. Je pense vraiment qu’il y a un Dieu pour les hardos et qu’il veille en particulier sur Ti-Rickou (bon moins sur ma femme sur ce coup-là !).

Comme je suis aux taquets sur l’histoire et bien que j’ai le temps, je vais me promener du côté de Saint-Palais pour voir le site et repérer les lieux. J’aimerai aussi voir si ce n’est pas trop galère d’y accéder car je ne suis pas le seul à passer mes vacances par là-bas et que ça circule presque aussi mal que dans le sud.

Les Dieux du Rock sont décidément avec moi car je tombe sur des gens qui voient que j’ai le programme du fest à la main et qui me disent qu’il ne faut surtout pas le louper… Comme si j’en avais l’intention ! Et bien-sûr, je vous le donne en mille, ce sont les organisateurs du festival ! Ils m’apprennent qu’en plus des quatre jours, ils organisent la semaine d’avant différents concerts en mode festival off. Mais non, je n’oublie pas (contrairement à ce qu’on n’arrête pas de me répéter) qu’on est quand même en vacances ! Bon, maintenant, il ne reste plus qu’à attendre une semaine. Ca va être dur de patienter !

Ca, c’était ma motivation première. Mais quand tu es dans ton camping – qui au niveau animation, même dans la catégorie “peut mieux faire” c’est trop bien pour eux – et que tu entends des balances qui indiquent que c’est du sérieux, voire du lourd, tu sais que ça ne se passe pas dans ton camping ! Et là je m’aperçois qu’une des soirées off, c’est ce soir et qu’en plus – oh bonheur – c’est accessible à petoux mignons.

Aussi sec, je jette un coup d’oeil sur le programme des festivités de la ville. J’apprends que ce sont les balances du groupe chilien TRYO (non, pas le TRYO français, chérie !), que j’entends. Yes, ce groupe est sur l’affiche du festival Crescendo, je voulais les découvrir en live et il joue ce soir pour le festival off !!

Bon, adieu bonnes résolutions et donc aussitôt lu, aussitôt parti !! 

KARCIUS @ Crescendo (Festival off) – Royan

Pour une fois, les locaux avaient raison, c’est pas loin à pied. Je découvre le site dans un parc, sous les pins. Bien-sûr, ça a commencé quand j’arrive. Heu, ça n’a pas l’air d’être mes chiliens ça… ou alors ce sont des chiliens qui ont l’accent québécois !  Fortement improbable….

Ah oui, c’est KARCIUS ! Ils sont sur l’affiche du fest eux-aussi et ils ouvrent cette soirée. Ca tombe bien, c’est un autre des groupes que je voulais découvrir. Et j’avais raison, car KARCIUS, et bien tabernacle, c’est du tout bon !

C’est du rock prog’ comme j’aime, pas chiant, pas trop technique. Le clavier a du mal à tenir en place. En plus, dans ce parc, ça rend vraiment très bien. Ah oui, pour ceux qui ne me connaissent pas, je ne suis effectivement pas le plus grand spécialiste du monde en rock prog’ donc je ne vais pas forcement rentrer dans les détails techniques. Moi, je suis plutôt spécialisé dans le hard prog’ mais là, avec KARCIUS, il y a des moments où vraiment on n’en est pas loin.

Je rentre dans leur univers directement. Ma première découverte d’un groupe du festival CRESCENDO est positive. A revoir bien-sûr sur la grande scène !

TRYO @ Crescendo (Festival off) – Royan

Maintenant, c’est la pause. J’en profite pour voir que le public présent est très hétéroclite. Ca va du fan de prog’ à la famille. Tout le monde est bien, cool, assis dans l’herbe, bref prêt pour accueillir TRYO.

Alors là, directement, c’est clair que j’aime ! Leur musique est bien-sûr prog’, voire très prog’, rock, voire très rock. On est totalement dans le rock prog’ que j’aime. C’est très fort musicalement et ce n’est en même temps pas une démonstration. Il y a vraiment des bases rythmiques solides et une mélodie qui ne va pas me perdre en route.

Perso, je préfère quand même les morceaux où ils évoluent en trio que les morceaux où ils ont un renfort à la guitare mais je suis vraiment friand de leur musique.

Bon ça caille un peu, et là, sous les arbres, je me dis que j’aurais du prendre un sweat. Malgré le froid, je suis super content quand ils nous annoncent un rappel !

Voilà qui me donne encore plus l’eau à la bouche pour le festival qui commence dans un peu moins d’une semaine !

TRYO @ Crescendo (Festival off) – Royan

Chroniques Metal : Septembre 2018

Label : Frontiers Music

Sortie : 14 septembre 2018

Les suédois de Snakes in Paradise sont de retour et leur hard FM influencé par le Serpent Blanc aussi.

Bien-sûr, c’est beau, bien fait, bien produit mais putain, c’est un peu trop FM, c’est presque du AOR ! Ca manque cruellement de pêche quand même.

Un CD à ne pas mettre sur l’autoroute la nuit car  risque d’endormissement soudain. Sinon, pour une soirée romantique, ça peut quand même être cool… Moi, ça me donne juste envie de me mettre un petit Whitesnake en écoute.

.

Album : Indie Recording

Sortie : 21 septembre 2018

♥ Coup de coeur Ti-Rickou

Vous aimez le premier Mötley Crüe, le premier Crashdiet, le premier Guns and Roses, vous aimez le sleaze sale et rock‘n’roll à souhait qui sent l’alcool et les substances illicites, les afters de dingue ? Eh bien, foncez sur cet album, vous serez aux anges (de L.A. of course) !!

Ah mais putain, qu’est-ce que ça fait du bien ! Ca me rassure un peu, le rock n’est pas mort car je b…. encore ! C’est brut, sauvage, 11 titres de pur bonheur !!!! Pas la peine de préciser que c’est un putain de coup de cœur, les mecs !!!

.

Label : Season of Mist

Sortie : 28 septembre 2018

♥ Coup de foudre Ti-Rickou

Bande de petits graisseux et de petites graisseuses, réjouissez-vous, Vulcain les Maîtres de la Foudre sont de retour !

Les Motörhead français ne se sont pas calmés,  loin de là ! On retrouve dans ce « Vinyle » l’esprit des premiers albums, la hargne, l’énergie, les morceaux dont on a envie de chanter les refrains, des airs qui squattent dans votre tête toute la journée. Motörhead n’est plus mais leur esprit est encore présent grâce à Vulcain.

Contrairement aux groupes qui font des come back uniquement pour la thune, les Vulcain ont toujours le rock’n’roll dans la peau. Cet album à la gloire de la galette qui gratte est là pour le prouver et s’inscrit déjà comme un des tout meilleurs albums du groupe !!

Moi, ce n’est pas un coup de coeur mais un coup de foudre, évidement ! Heu, comment chérie, pourquoi est-ce que je veux aller de Nantes à Montaigu ? Why not ??? La digue, la digue !!!

NASHVILLE PUSSY @ le Brin de Zinc – 10 août 2018

Report de Steve*74
Photos : Melany Wild 

En regardant la programmation des concerts pendant l’été, on trouve d’habitude une majorité de dates dans des festivals en tout genre. Disséminés aux quatre coins de l’hexagone, ils permettent aux autochtones ou touristes d’allier vacances et concerts. Alors qu’une quiétude certaine me gagne, je tombe sur une annonce plus que surprenante : les NASHVILLE PUSSY au Brin de Zinc, en plein mois d’août !! Après avoir relu deux fois l’info et m’être pincé le bras, je réalise que je ne rêve pas. Aucune hésitation à avoir, direction Chambéry !

Bien que mes acolytes du webzine soient absents pour cause de vacances, moi, vaillant comme un grenadier de la garde napoléonienne, je reste fidèle au poste ! Les Dieux sont décidément de mon côté, alors que ces derniers jours une douce canicule régnait sur la région, la pluie de la veille a bien fait baisser la température ambiante. Je respire car l’atmosphère du BDZ sera respirable ce soir.

NASHVILLE PUSSY @ le Brin de Zinc – 10 août 2018

Eh oui, aujourd’hui la salle annonce sold-out, comme quoi une bonne programmation fait venir du monde quelle que soit la saison ! J’arrive donc tôt pour être bien placé pour les photos car il n’y a pas de crash barrières et passé le troisième rang on ne voit plus vraiment très bien. D’ailleurs d’autres photographes ont eu la même idée et trônent déjà devant la scène.

Avec juste quelques minutes de retard sur l’horaire annoncé, la musique de l’intro retentit pendant que les musiciens traversent la salle en fendant le public. Les loges étant situées à l’extérieur, ils ne peuvent qu’emprunter ce chemin pour rejoindre la scène. Personnellement, j’aime beaucoup cette proximité, je trouve ça nettement plus sympathique.

Ah oui, j’ai oublié de préciser qu’il n’y pas de première partie pour nous permettent de chauffer nos cervicales avant nos amis américains.

NASHVILLE PUSSY @ le Brin de Zinc – 10 août 2018

Arrivés sur scène et dos au public, ils vérifient l’accordage et attendent la fin de l’intro avant de nous envoyer un direct dans les dents avec “Kicked in the teeth”. D’entrée, ils sont à fond et n’observent pas de round d’observation. Ils ne connaissent pas le rodage ni la pédale de frein. Le second morceau “Piece of ass”, résume à lui tout seul la teneur des textes de la soirée. Nous n’avons pas en face de nous des philosophes. Ils vont à l’essentiel et parlent vrai, sans fioritures et tant pis pour les oreilles chastes. Heureusement qu’une grande partie du public ne parle pas l’anglais.

RUYTER SUYS, la guitariste arbore un short et des bas ou plutôt des collants à résille, tandis que BONNIE BUITRAGO, la bassiste porte un haut transparent avec quelques dessins dessus, le tout en partie caché par une veste sans manche. On montre tout en cachant. On provoque par les paroles, par l’habillement, par les postures et le jeu de scène mais on ne dépasse jamais les limites, tout du moins face au public

Musicalement, c’est du bon gros hard rock’n’roll croisé avec du sudiste, Comme ils sont natifs d’Athens en Georgie, c’est logique qu’ils insufflent le souffle chaud du sudiste à leurs morceaux, il coule dans leurs veines. C’est le contraire qui aurait été anormal.

NASHVILLE PUSSY @ le Brin de Zinc – 10 août 2018

BLAINE CARTWRIGHT, le guitariste chanteur, ne communique pas beaucoup avec les spectateurs. Avec son légendaire chapeau vissé sur la tête, il reste concentré sur son chant. C’est l’élément statique de la formation, les deux filles bougeant dans tous les sens. RUYTER en véritable tigresse ou lionne avec sa crinière blonde qui lui cache le visage et qui volette à chacun de ses nombreux mouvements remporte haut la main la palme de l’énergie dépensée ce soir. Elle n’a pas inventé le système du mouvement perpétuel mais elle l’applique à la lettre sans relâche. Quelle énergie !!

La température a monté de plusieurs degrés et des traces de sueur apparaissent chez mes voisins ainsi que sur les visages des musiciens. Pour se rafraîchir BLAINE et RUYTER boivent de l’eau !! Je vis un rêve éveillé !! Auraient-ils tellement changé ?? Quelques morceaux plus tard, je suis rassuré, je retrouve ceux que j’ai connu, des gens qui boivent de la bière et du whiskey.

BLAINE qui décidément doit avoir chaud et soif, enlève son chapeau pour y verser dedans une bouteille complète de bière et ensuite de le renverser pour boire tel un basque le précieux liquide qui dégouline de son couvre-chef. Et quoi que vous pensiez, il remet son chapeau sur son crâne une fois la dernière goutte tombée. Amis de la poésie, passez votre chemin… Son principal jeu de scène quand il pose sa guitare consiste à faire basculer le pied de micro vers le premier rang des spectateurs avant de le rattraper au dernier moment par le fil. Après quelques frayeurs au début, plus personne ne bouge lors de ses nouvelles tentatives de jets.

NASHVILLE PUSSY @ le Brin de Zinc – 10 août 2018

C’est définitivement un groupe live avec des morceaux survitaminés qui prennent une dimension autre que sur disque. C’est la première fois que j’assiste à un concert avec BEN THOMAS à la batterie. Le bougre assure avec BONNIE une rythmique sans faille qui laisse de la place à RUYTER pour ses solos incandescents. Qu’importe la taille de la scène ou du nombre de spectateurs, ils font le show pour notre plus grand plaisir !

Toujours en finesse avec “Struttin’ cock” et un “Go motherfucker go” pour finir en beauté ce concert. RUYTER, toujours elle, se met à genoux, crache une rasade de whiskey sur une partie du public et arrache une à une les cordes de sa guitare pendant les derniers accords du titre.

Forcément les dernières notes sont discordantes mais tout le monde s’en fiche royalement et même en redemande !! Un peu comme Jules César à l’époque, ils peuvent aussi dire Veni, vidi, vici (je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu). Ils ont définitivement mis tout le public dans leur poche.

NASHVILLE PUSSY @ le Brin de Zinc – 10 août 2018

Comme il fait beau et chaud presque tout le monde reste dehors pour boire un verre ou décortiquer le concert auquel nous venons d’assister. Le fait de rester nous permettra de rencontrer tous les musiciens qui viendront à la rencontre de tous pour les traditionnels selfies et dédicaces. Vive la proximité de cette salle qui permet des rencontres interdites dans les grosses structures !

Encore un concert à marquer d’une pierre blanche. Un grand merci au Brin de Zinc de nous proposer de telles soirées. A refaire les gars !

NASHVILLE PUSSY @ le Brin de Zinc – 10 août 2018

NICK OLIVERI

 

  • Tu n’as pas chaud, chérie ?
  • Ah si, il fait vraiment trop chaud !
  • Heu… tu ne crois pas qu’il ferait meilleur à Chambéry ?
  • Ben si évidement ! Mais tu veux y faire quoi au juste…
  • Ben, t’aurais pas envie d’aller au Brin de Zinc, par hasard, toi ?Heu… C’est une idée comme ça… Parce qu’il fait meilleur là-bas et que ça fait un bail qu’on n’y est pas allés… Et qu’en plus, il y a NICK OLIVERI qui y passe !
  • NICK quoi ?
  • NICK OLIVERI… KYUSS… QUEENS OF THE STONE AGE… le fou furieux ! 

Et voilà comment on se retrouve devant le BDZ, yes !! Même moi, je suis étonné par le monde qui attend devant la salle un dimanche ! Etonné aussi par le manque de têtes connues pour cet événement. Quand un copain me demande si Steve*74 vient, je lui répond que l’acoustique et Steve ça fait deux. Oups, j’avais peut-être oublié un petit détail, c’est de préciser à ma femme aussi que c’était en acoustique !

Sauvé par le gong ou plutôt en l’occurrence par NICK OLIVERI qui est dehors et qui vient papoter avec moi. Ca c’est méga cool de faire connaissance avec lui !

Je ne vois le temps passé que quand on vient le chercher pour qu’il monte sur scène. Tout seul avec sa guitare. Heu ça aussi, je ne l’avais pas forcément précisé. Mais avec lui un simple show acoustique, c’est forcément du death acoustique car comment décrire autrement ce à quoi on a droit ? Il est tout bonnement hallucinant !!

Sa performance est époustouflante. Il est comme possédé et chaque morceau, il le vit intensément.

NICK OLIVERI

Après je ne reconnais pas tous les morceaux qu’il interprète mais il pioche dans tout son énorme répertoire. Une grande partie du public – dont certains sont venus de très très loin pour cette date – reprend les refrains avec lui. Il y a une mega ambiance dans un BDZ bien fourni. Et même quand certains dépassent les limites de la bienséance en montant sur scène et en le perturbant pendant son morceau, il reste zen et cool… Plus qu’une partie du public qui en ferait bien de la chair à pâté ! Mais il en faudrait plus que cet intermède pour perturber NICK OLIVERI. 

Moi, je suis impressionné par son énergie, ses expressions de visage, ses changements de voix. C’est vraiment une grosse baffe. Et en plus, je n’ose imaginer ce que ça pourrait donner en version électrique avec un band avec lui.

Bon, il a été assez calme aujourd’hui, il n’a pas terminé naked… au grand désarroi des copines présentes ! Eh oui, ça lui arrive, il a des tendances naturistes, le monsieur !  

Allez, comme je le dis souvent, tout a une fin sauf la banane qui en a deux. On sort prendre l’air, papoter avec les potes, échanger nos impressions entre ceux qui ont adoré et ceux qui ont adoré les deux premiers morceaux. Mais le sentiment général est que c’était un show vraiment intense, à ne pas louper. Ce mec est, dans le bon sens du terme, carrément barge.

Et bien-sûr après le concert, il se plie au jeu des photos et des autographes. C’est impressionnant de voir le contraste entre le personnage sur scène et en off. Il est adorable et dégage l’impression qu’il est quelqu’un de foncièrement bon. En espérant que je puisse enfin le voir avec une de ses formations en électrique. Sur Lyon, ce serait vraiment top ! 

Allez, le temps de prendre congé de THOMAS, le gérant du Brin de Zinc, qui me dit de revenir le 10 août pour le concert de NASHVILLE PUSSY. Malheureusement, ce ne sera pas jouable pour moi mais W.T.R.* sera bien-sûr présent. Tu peux y aller Steve, ce n’est pas en acoustique, lol !!

NICK OLIVERI