Chronique Metal : Mars 2018

Label : Pure Steel Records

Sortie : 02 mars 2018

J’ai à peine eu le temps d’appuyer sur la touche Play que déjà, je sais que je vais adorer cet album. Du pur hard-rock 70 des familles. Un côté Deep Purple, de l’orgue Hammond, un putain de chanteur, des solos de gratte, des morceaux qui restent en tête et de belles ballades.

Un merveilleux retour dans le passé où le hard-rock était puissant et mélodique, où les instruments explosaient en orgasme musical, où la sonorité sudiste donnait une âme. Je viens de découvrir ce groupe mais je ne vais pas les lâcher car c’est un véritable coup de foudre pour ce groupe et cet album ! Putain, je n’arrive pas à l’arrêter ! Je vois la Route 66, les plaines du Texas… et tout ça sans herbe qui fait rire.

Je ne dirai qu’un mot les copains : foncez !!! Engouffrez-vous dans leur univers ! Est-ce que j’ai encore besoin de dire que c’est un énorme coup de coeur ?!!

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Label : Brennus Music

Sortie : 09 mars 2018

On retrouve Silvertrain avec son nouvel album, “No illusion”. Avec un line up modifié de moitié, Phil Yborra remet le couvert !

On est toujours dans du heavy metal, tendance doom et, sur cet album, la voix de Phil me fait un peu penser à Ozzy par moments. Le leader du groupe s’est bien entouré ! Les petits nouveaux assurent grave avec un très bon lead guitar et une putain de section rythmique basse/batterie. Les morceaux sont inspirés et pas linéaire. La prod’ est très bonne.

Cet album sonne à la fois heavy et moderne metal à la fois. C’est clair, Silvertrain n’oublie pas sont passé mais le groupe a décidé d’aller dans une autre direction, une direction plus metal. Et, il faut le dire, il le fait bien ! “No illusion” est un album plutôt sombre, très mélodique et puissant à la fois. Il fera le bonheur de ceux qui avaient aimé les 2 derniers opus. Il est encore plus percutant et les refrains restent bien en tête.

Eh oui, le train d’argent est bel et bien de nouveau sur les rails et il a trouvé sa vitesse de croisière, prêt à de nouvelles aventures et à en découdre ! Un album a écouter très fort. Le bon volume, c’est lorsqu’on n’entend plus les voisins taper au mur !! C’est bien-sûr un coup de coeur Ti-Rickou !

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Label : Autoproduit

Sortie : 15 mars 2018

EP 4 TITRES

Ceux qui suivent le webzine depuis le début, quand celui-ci n’était encore que le Blogg de Ti-Rickou, le nom d’Heaven’s Colt ne leur est pas étranger. On a en effet couvert de nombreux concerts de ces forçats du rock ‘n’ roll qui enchaînaient date sur date avec leur hard boogy inspiré AC/DC avec un chant en français. Bref, au webzine, on était très fans de leurs morceaux sans prise de tête et de leur prestations live dantesques. Après, la route du rock’n’roll a fait son méchant travail de sape, changements de line up autour des deux frères Nicolas (guitare solo) et Pierre (batterie), un groupe qui se perd sans arriver vraiment à reprendre ses marques.

Mais enfin, après de trop longues années, ils sont de retour avec un EP titres nommé “Simple, efficace”. Nouveau bassiste, nouveau chanteur mais toujours du hard-rock’n’roll avec une grosse touche de hard des antipodes.

On a aussi une touche de Status Quo sur ce EP mais surtout une bonne dose de Heaven’s Colt ! Du hard-rock “simple et efficace” qui te nique la nuque, des paroles en français pas prise de tête. C’est une formule qui fonctionne très bien. Le choix du chanteur a été bien trouvé. Sa voix colle parfaitement aux compos.

Je suis very happy car j’adore ce groupe ! J’espère vraiment que “Simple, efficace” les ramènera sur scène pas loin de chez moi. Vous m’avez manqué, les gars ! Ah oui, c’est bien sûr un coup de coeur. Forcément.

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Label : Frontiers Music

Sortie : 23 mars 2018

Après plus de 10 ans de séparation, Traci Guns et Phil Lewis se sont réunis sous la bannière de L.A. Guns et ils le montrent en faisant des concerts !

Et là, clairement, on ne peut pas dire qu’ils se soient remis ensemble pour enfiler des perles ! Dès le début de ce live, la séance “grosse baffe dans ta tronche à toi” est en marche. Leurs titres sont de pures tueries, des balles qui te touchent direct entre les 2 yeux. Ils nous rappellent qu’à l’époque, il n’y avait pas que Guns ‘n’ Roses mais aussi L.A. Guns ! D’ailleurs, d’où il vient le “guns” de Guns ‘n’ Roses, d’après vous ?! Ils étaient aussi rock ‘n’ roll, sleaze et sale qu’eux.

Et ils n’ont rien perdu. Ce live est monstrueux et bande de petits veinards, en plus de la version audio il y a un DVD ou Blu Ray !

Allez, on repique la laque et le rouge à lèvre de sa mère et on fonce acheter le Made in Milan de L.A. Guns… avec un pack de jus de houblon, of course !! Message pour les fans des Guns ‘n’ Roses qui ne connaissent pas ce groupe : “Putain, même avec un déambulateur, fonce les yeux fermés et les esgourdes grandes ouvertes ! Comment si c’est un coup de coeur ? Plutôt 2 fois qu’une, mon neveu ! Déjà que je me mords les doigts de ne pas y être allé à ce concert.. Wouah, ça fait un putain de bien !

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Label : Frontiers Music

Sortie : 23 mars 2018

Enfin un peu de soleil pour tous les fans de hard-rock mélodique en ce mois de mars glacial ! W.E.T (le groupe de Jeff Scott Soto et Erik Martensson) nous présente son troisième bébé qui se nome “Earthrage” et qui comporte 11 titres.

Cet album est bien produit, il est très mélodique. Il s’écoute facilement aussi. Très bien pour écouter sur la route. Bien-sûr, les amoureux de gros riffs ne sont pas conviés à la fête car celle-ci est réservée à la famille hard FM qui appréciera les mélodies et la voix de JSS !! Un album qui annonce le printemps quoi. A écouter avec sa ou son chéri(e), bien serrés sous une couette !!

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Label : Frontiers Music

Sortie : 23 mars 2018

Il n’y a pas ma femme à l’horizon ? OK, alors je peux commencer à écouter le nouveau NHA ! Pourquoi cette précision ? Ben parce qu’on est dans un style FM à la Foreigner, FM et consorts et que ce n’est franchement pas son truc.

Ce nouvel album est bien dans cette lignée. Il a des touches de blues, mais c’est très FM. Les morceaux sont comme d’habitude très beaux, les mélodies sont superbes, le son est très bon. C’est le type d’album que tu peux mettre avec ta belle-mère ou en fin de soirée. C’est très agréable à écouter… surtout si, comme moi, on aime la voix.

Pour les fans de classic rock et de hard FM avec une petite touche prog’ parfois, c’est un CD à avoir dans sa collection car dans cette catégorie, il est très bon. Ah ben mince, maintenant il va falloir que je réveille mes cochons d’Inde, moi !!!

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Label : Frontiers Music

Sortie : 23 mars 2018

Encore un groupe qui ne va pas parler à ceux qui n’ont pas connu le temps où on pouvait fumer en avion, dans le train, manger ce qu’on voulait, aller au concert et boire des bières pour 50 francs… Bref, pour ceux qui n’étaient pas des spermato en cette fin des 80s !

Pour nous qui étions déjà en perf’, à la découverte de nouveaux groupes, on connait. Et on adorait ce groupe, mélange de Van Halen et d’Aerosmith. Donc les retrouver encore là en 2018, avec un nouvel album me fait vraiment plaisir.

Bien-sûr, le line up a bien bougé mais je suis comme un gamin dans une boulangerie, je me précipite sur la touche play pour écouter ces 10 nouveaux titres.

Et ? Et ils sont toujours barrés, dans leur monde. Ca fait mega du bien de les retrouver ! Ca rentre dans mes oreilles mais c’est tout mon corps qui bouge jusqu’à mes orteils ! Ils n’ont pas perdu leur flamme et, à part le morceau “D-Evil” un peu trop limite rap pour moi, un peu Red Hot Chili Peppers, j’aime bien leur évolution sleaze hard moderne. Il y a en plus de belles ballades pour nous permettre des séances émotion. Ca, c’est un coup de coeur venu de loin !!

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Label : Frontiers Music

Sortie : 30 mars 2018

Encore un groupe de petits jeunes !! Ce n’est que leur 11ème album studio.

Et j’en suis heureux car cet “Atomic Generation” continue dans leur voie : du rock-hard mélodique, classieux et mega bien fait. C’est le genre d’album que tu mets avec ta chérie pour une parenthèse tendresse… mais tu demandes d’abord à ta chérie hein sinon tu risques d’avoir ce genre de conversation :
– Avec ton truc tout mou, je dors dans les 30 secondes !
– Heu, c’est bien de musique que tu parles, j’espère…
Bon bien sûr, je vous parlais des chéries qui aiment les morceaux romantiques, sinon la réplique suivante sera :
– C’est mou du genou à souhait, ton truc. C’est du Chamallow pour les Bisounours !
– Pas du tout, c’est pour les fans de Foreigner, de AOR, de musique classieuse…
– Moauis, ben tu l’écoutes au casque. Incroyable, tu fais dormir les cochons d’Inde avec ton truc et le chien des voisins hurle à la mort. Il doit chercher l’autoroute, le pauvre !
– Vade retro, fan de Metallica, sors du corps de ma femme et écoutes FM !!!!

Bref, c’est, vous l’aurez compris, un débat sans fin. Puisque c’est comme ça, je vais me le remettre… dans la voiture, na !!

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Label : Pure Steel Records

Sortie : 30 mars 2018

Tiens, du metal helvetico-serbe avec chanteuse. Je les découvre. C’est leur troisième CD ? Trop fort !

C’est parti. Ils font dans le metal mélodique. C’est bien fait dans le genre. C’est très dansant, comme dirait ma femme.

Amoureux des gros riffs, passez votre chemin. En revanche, pour ceux qui aime le style avec une chanteuse qui n’est pas dans le lyrique – enfin pas trop – devraient apprécier.

Perso, je trouve ça pas mal même si j’ai l’impression d’avoir déjà entendu ça très souvent.
Voilà, maintenant je connais Evolucija !!

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HEADLESS CROWN

Sortie : 30 mars 2018

Les suisses de Headless Crown sortent leur nouvel album et c’est un contexte album. C’est-à-dire que les 11 morceaux forment une histoire. Eh oui ! Je suis donc aux taquets et sans attendre plus longtemps, j’appuie sur la touche play.

Et bien-sûr avec ce type d’album, il faut se poser et rentrer dans l’univers musical du groupe.

Ca part fort. On sent les influences Judas Priest (la voix), les influences Saxon, la touche moderne, l’envie de nous raconter une histoire. On est musicalement dans du heavy metal forcément un peu sombre (mormal vu le thème abordé).

Headless Crow y a été à fond pour cet album ! La prod’ est excellente, les morceaux sont mega travaillés, ça tape bien et ca te tiens jusqu’au bout des 11 morceaux. J’aime bien, moi, cette ambiance très sombre, ces solos de guitare, et j’adore la voix.

A la sixième écoute, je suis toujours aux taquets et je perçois encore plus de détails. C’est un album très abouti, bien pensé et bien réalisé qui devrait très bien passer en live.

Et c’est donc un album coup de coeur !

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Label : Verycords

Sortie : 30 mars 2018

Après une tournée de réformation, voici l’album ! Il s’appelle “Dans le même sang”. La question est la suivante : est-ce que cet opus va être dans la même veine que les deux derniers “Ni Dieu ni Maître” et “13 à table”, deux albums à oublier très vite ou dans la veine des trois excellents premiers albums du groupe ?

Eh ben, ni l’un ni l’autre ! On est plutôt dans la suite de “Europe et haines”, album blues hard (plutôt blues que hard d’ailleurs). “Europe et Haines, moi je l’ai bien aimé et je l’aime toujours. Ca, c’est la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c’est que “Dans le même sang” est moins inspiré et plus rock encore. Plus produit, plus léché avec même des chœurs parfois. On a un goût de réchauffé est de trop propret.

Sinon, cet album n’est pas mauvais. C’est même un bon album de rock. Le soucis, c’est qu’il éloigne encore plus Trust du groupe qu’on a adoré avec leur hard-rock revendicatif à la française. Sur certains morceaux, on flirte même avec du Eddy Mitchell. Bon, un Eddy de gauche quand même !

Alors voilà mon conseil, amis hardos : écoute ce disque avant de l’acheter. Pour les fans purs et durs de Bernie, de toute façon ils l’ont déjà et ils l’adorent. Quant à moi, je me remets leurs deux premiers disques à donf’ pour oublier. Pour finir, je citerai Trust lui-même : “Le temps efface tout, c’est dégueulasse” !

MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

Report by SEB 747

Les semaines s’écoulent et ont tendance à se ressembler. Déjà plus de la moitié du mois de février est passé et le temps file aussi vite qu’une lettre à la Poste. Qui a dit lentement ?

La neige est dans les montagnes, la pluie dans les plaines, le temps est maussade et prévu tout pourri jusqu’en fin de semaine. Enfin bref, pas de quoi avoir la banane. Ou peut-être que si, étant donné que des suédoises de MAIDAVALE passent au Brin de Zinc ce soir. Alors, go fast comme dirait VULCAIN, et direction Barberaz pour un nouveau concert !

La neige annoncée pour la fin de semaine ne s’est pas manifestée, et le temps apocalyptique attendu n’est pas venu. D’un côté, vu ce que je m’apprête à aller voir, l’apocalypse n’est pas vraiment faite pour ce style musical. Arrivé sur place, il y a moins de monde que la semaine précédente. Pour trouver où se garer, c’est assez simple. Ouf, vu qu’ils ont tendance à commencer à l’heure au BDZ et que je suis juste dans les temps, cela tombe bien !

Mais au fait, MAIDAVALE, c’est quoi MAIDAVALE ? A part bien-sûr le nom d’un quartier du centre de Londres. Venues de Fårösund, une petite localité de 800 habitants se situant au nord de l’île de Gotland dans la mer Baltique, MAIDAVALE c’est quatre suédoises qui jouent dans un style musical qui s’étend du début des années 60’s à la fin des années 70’s. Mais le tout avec un son moderne du blues d’origine. J’ai hâte de voir ça !

Le temps de rentrer dans la salle, le constat est le suivant : il y a beaucoup de monde. C’est tout de même respirable ce qui est une bonne chose, contrairement à samedi dernier. Pas de première partie ce soir, ce qui permet de prendre le temps de papoter entre copains et copines. Ah, mais c’est bien beau de passer du temps à discuter, seulement nous encombrons le devant de la scène et nos copines suédoises ne peuvent pas y accéder. Oups, désolés.

MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

Passé ce petit inconvénient, les filles, humbles et discrètes au possible, s’installent sur le parterre du Brin de Zinc. Une grande batteuse brune qui va se cacher derrière ses fûts, une petite guitariste blonde, une grande bassiste rousse, toutes les couleurs de cheveux sont présentes. Tiens, ils n’ont pas de chanteuse ? Ah si, une brune (encore) de petite taille, cheveux de jais descendant au-dessus des épaules et habillée tout en noir qui se positionne dos au public. Je n’avais pas fait attention. Il faut préciser, qu’il y a peu de lumières ce soir. Alors, tout de noir vêtue et sans éclairage, difficile de la voir. Lol.

Les MAIDAVALE font leurs derniers réglages et c’est parti. Dès les premières notes de “Walk In Silence”, la magie opère et nous voilà projetés corps et âme dans leur univers.

Le vrombissement de la guitare, tel un bourdon qui cherche à sortir d’une maison par une fenêtre fermée, la rythmique hypnotique basse/batterie combinées, tout cet enchevêtrement musical fait des malheurs. Je dodeline de la tête, je sens un gros trip me prendre au cerveau, la fumée qui sort de la machine à fog me fait partir dans des contrées lointaines…

Wahou, j’ai l’impression d’être à Woodstock en plein mois d’août 1969. Et c’est Janis JOPLIN qui joue sur scène. Génial ! Bon, j’étais beaucoup trop jeune pour être sur place, du coup la réalité me fait redescendre sur terre, et je me réveille devant nos suédoises qui jouent devant moi. Remarque, c’est franchement excellent !

MATILDA ROTH, chanteuse aux pieds nus, habillée tel une sorcière toute droit sortie d’un conte de Grimm, nous prend totalement au dépourvu. Elle vit ses paroles et danse pendant qu’elle ne chante pas, des chorégraphies dignes des années 60. Lorsqu’elle ne hurle pas des cris stridents loin de son micro. C’est complètement démentiel ! Elle a une voix d’une justesse insolente.

Le seul problème, c’est que vue la bougeotte dont elle fait preuve, il est difficile de faire une bonne photo. Lol. En plus, la machine à fog qui m’a fait délirer tout à l’heure, refait son apparition. Cela renforce le côté immatériel des morceaux mais nous empêche d’admirer correctement la prestation des musiciennes. Note pour moi-même : OK, il faudra que j’examine ce qui sort de cette machine. Mdr.

Le groupe capture rapidement son public avec son ambiance lourde et psychédélique pendant que les rythmiques roboratives de la première partie du set – légèrement déstabilisante mais convenant parfaitement au style pratiqué par ces quatre musiciennes – déboîte un public qui reste béat d’admiration. Par certains moments, le groupe me fait penser à LED ZEPPELIN. Au féminin, bien-sûr ! La solide section rythmique composée de la belle rousse, LINN JOHANNESSON à la basse, et de la non moins élégante JOHANNA  HANSSON derrière sa batterie, laisse beaucoup de place à la remarquable SOFIA STRÖM et sa guitare teintée blues.

L’ajout du chant puissant et charismatique de MATILDA, ses danses, ce son hypnotique et psychédélique, font de MAIDAVALE un groupe détonnant. On en prend plein les yeux et les oreilles.

SOFIA nous hypnotise avec ses riffs tout droit sortis de nulle part, jouant régulièrement de ses pédales de distorsions comme un gamin avec son nouveau jouet. Elle impressionne autant que MATILDA qui nous embarque avec sa voix teintée de spleen, ses envolées agressives et ses danses dans la plus pure tradition de la scène rock beatnik. Quand je vous disais que j’étais parti à Woodstock ! La frappe puissante de JOHANNA remue plus d’un quidam. LINN, très discrète sur le côté droit de la scène, fait sortir des infrasons de sa basse sous les coups répétés de JOHANNA.

Le souffle et l’énergie des suédoises ne se perd à aucun moment. Le groupe maîtrise parfaitement le style malgré une timidité éthérée apparente. MATILDA alterne parfois entre le micro, les maracas et les périodes de transe lors des phases instrumentales. Tout le monde semble heureux et content de leur prestation.. Bref, le quatuor suédois envoûte toute la salle !

Les MAIDAVALE quittent la scène mais, comme tout le Brin de Zinc en veut encore, elles remontent sur les planches pour nous jouer un dernier titre non noté sur la set list : “The Greatest Story Ever Told”. Ce morceau vous prend aux tripes et ne vous lâche plus, comme quasiment tous les titres joués ce soir. Il n’y a pas de gros riffs qui tuent ou de shreddeur fou, mais du spleen qui vous remue les viscères et vous ramollit le cerveau. Trop fort ces filles !

La vague revival 70’s ne semble pas s’estomper avec nos nouvelles copines suédoises. Elles perpétuent le style comme il se doit et enchaîneront probablement dates, tournées et bonnes impressions pour les aficionados du style.

Merci au Brin de Zinc et sa programmation toujours variée qui nous fait découvrir des groupes dont nous aurions à peine soupçonner l’existence.

MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Allez les affaires – ou plutôt les concerts – reprennent. Je suis content parce que j’étais limite dépression, moi ! Bon, ce soir c’est direction la Tannerie à Bourg-en-Bresse pour une soirée garage. Heu oui, je ne déconne pas. Il y en a qui sont ouverts plutôt du côté extrême de la force, moi c’est plutôt du côté 70. En plus, CHAIN AND THE GANG est le groupe qui monte dans le petit monde du garage. Et si Rock ‘n’ Folk leur a fait deux pages, je peux bien me déplacer pour voir ce que ça donne !

Heu, vu le nombre de voitures sur le parking, je pense qu’on ne va pas être serrés. C’est vrai que ce n’est pas forcement un style qui déplace les foules et vu l’engouement des gens en ce moment à venir découvrir les groupes, je ne suis malheureusement pas étonné.

LA DEGUSTACION @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Bon j’arrive un peu en retard. Eh non, je n’ai pas loupé le groupe de première partie vu qu’il n’a pas commencé ! Encore une fois, j’ai bien bossé mon dossier, je n’ai aucune idée du groupe qui ouvre. Si, je peux vous dire que c’est un trio car ils sont trois, qu’ils sont espagnols et qu’ils s’appellent la DEGUSTACION.

… Et que ces mecs sont carrément barges. C’est des fous mais de vrais fous furieux ! Ils sont expressifs, carrément barrés comme leur musique. C’est fun, festif et comme je ne m’y étais pas préparé, je prends une mega tarte ! Ils nous donnent envie de bouger, de s’éclater avec eux. Leur musique punk-rock, limite surf, est mega festive et pleine de délires, eh bien ça fait son effet ! On n’est peut être pas beaucoup mais ceux qui sont là en profitent un max.

Tiens, je viens de comprendre le nom du groupe. En effet, le chanteur fait descendre dans le public deux énormes plats de tapas pour la dégustation, plats de tapas qu’ils ont fait eux-mêmes, excusez du peu !

C’est dingue ça, je crois que c’est la première fois qu’on me fait le coup. Mais ils ont tout compris car ils connaissent l’adage qui dit  que ventre affamé n’a pas d’oreilles !

Eh oui, on se croirait à Barcelone, c’est la fête. Moi, je n’y crois toujours pas. Du coup, ça me fait penser aux ramblas et à la fiesta donc forcément, quand les lumières se rallument et que je me retrouve à nouveau à Bourg-en-Bresse, ça me fait un choc thermique !

Franchement, j ai vraiment apprécié ce groupe et passé un excellent moment.

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Le temps de vérifier dehors qu’on n’a pas le temps qu’il y a à Barcelone, on va changer d’ambiance avec CHAIN AND THE GANG. Alors au début, j’ai cru qu’ils s’étaient tous dépêchés et qu’ils étaient tous venus en pyjamas panthère ou léopard comme vous voulez, enfin une bête à taches. Mais en y regardant mieux, ce sont bien des costumes ! Les filles et le garçon (eh oui, c’est un malin, il n’a pris que des filles avec lui, le chanteur) sont dans la même tenue.

Bon d’entrée de jeu, l’ambiance n’est plus la même. Là, on est vraiment dans du rock garage ancré 70 avec un chanteur qui est un mélange hybride de MICK JAGGER, IGGY POP et JAMES BROWN. Il saute, se roule par terre, descend de la scène pour aller dans le public, remonte sur scène. Il est méga expressif, pour ma part limite caricature.

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

En contraste flagrant – et je pense probablement voulu – avec ses musiciennes (la bassiste, la guitariste et la choriste) qui elles sont statiques et inexpressives. Il n’y a que la batteuse qui s’éclate et fait des sourires.

Musicalement, ben j’ai l’impression que le monsieur a pris un acide dans les 70 et qu’il n’en est jamais redescendu.

Sinon, c’est bien fait, bien joué mais forcément un petit peu trop garage 70 pour moi. Bien-sûr, je ne vais pas jouer les vierges effarouchées qui découvrent le loup. On ne m’a pas menti, on ne m’a pas forcé. Je voulais voir, j’ai vu. Mais c’est vrai que plus le concert avance et plus en regardant le chanteur je pense à SPINAL TAP, ce qui n’est pas forcément l’avis du public présent qui, en connaisseur du genre, semble apprécier le show.

Bon, après le rappel, je pense que je suis fatigué et que je vais rentrer me coucher. Je ne regrette absolument pas de les avoir découverts car effectivement ils ont un truc à eux et qu’il est toujours intéressant de découvrir un groupe comme ça. Je comprends pourquoi Rock ‘n’Folk a craqué sur eux et je comprends aussi que j’ai des critères différents des leurs ! Mais bon CHAIN AND THE GANG est vraiment le genre de groupe pour les Inrockuptibles ou le live de CANAL +, mais pour moi il manque un je ne sais quoi… Et en tout cas, ça n’y est pas.

Voilà, ma soirée dans le monde du rock garage se termine et bizarrement, je pense avec le temps plus me souvenir de la DEGUSTACION que du groupe principal.

C’est dingue quand même, j’ai envie d’une paëlla.

Merci la Tannerie !

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

VITAL BREATH – Photo by Web O Zen Communication

Comme je n’avais pas pu leur faire l’interview lors de leur release party au Jack Jack, je n’allais pas laisser passer une nouvelle fois l’occasion de vous faire mieux découvrir les VITAL BREATH.

Intervieeeew !

Interview réalisée aux Arts dans l’R de Peronnas (Ain)