THE CULT aux Docks

Dimanche 25 juin 2023 à Lausanne (Suisse)

Je ne pensais pas être à temps aux Docks pour voir la 1ère partie. En effet, le trajet Genève/Lausanne peut-être souvent compliqué avec sa circulation dense.

Mais voilà, tout juste arrivé sur place que déjà LILI REFRAIN entame son show.

Bardée de peintures rouge et noire sur le visage, genre tribu amazonienne, elle tape sur des percus mêlées à sa voix presque venue d’outre-tombe. Le public écoute sagement. Longue trance avec un titre de 20mn. Applaudissements, le public est conquis.

LILI remercie le public et dit tout le bonheur que les concerts lui procurent. Elle est en pleine tournée européenne qui l’a conduite en Ecosse, en Italie, son pays d’origine, précisément Rome.

Elle repart  en tapant des percus puis prenant les synthés et avec cette voix qui touche le plus profond de notre âme. Superbe que ce voyage de 10mn dans un style ethnique, épuré où les ambiances peuvent faire penser par moments à DEAD CAN DANCE.

Difficile de revenir sur terre. Le show de LILI REFRAIN m’a conquis et renversé. A tel point que je me rue aussitôt au stand de merchandising afin d’acheter son dernier album « Mana » sorti en 2022.

THE CULT (photo affiches promo)

Pause, le temps de retrouver des amis qui ont fait la route.

Le public réclame THE CULT. Encore quelques minutes et le groupe investit la scène sous une ovation. Gros son de guitare, la voix de IAN ASTBURY est toujours aussi puissante et reconnaissable, après toutes ces années. On est rassurés !

« Rise » sera le seul titre joué de l’album « Beyond good and evil » (2021). Petits claquements de cymbales et cette basse qui écrase tout sur son passage, tout comme le son de guitare de BRIAN DUFFY, si reconnaissable. Jubilatoire ce « Sun king » ! Intro avec des chœurs pour amener « Sweet soul sister » ; quel refrain, si communicatif avec le public !

« The witch » et sa grosse basse, un peu tech, nous rappelle la patte de RICK RUBIN et explore des sons assez expérimentaux.

Le groupe nous délivre live deux morceaux tirés de son dernier album « Under the midnight sun » (2022) avec « Vendetta X » et « Mirror » aux superbes ambiances rock.

THE CULT (photo non signée Facebook)

On a droit au majestueux « Phoenix », psyché à souhait avec cette guitare, cette voix et une ambiance qui me fait penser au B.O.C. (ndlr : BLUE OYSTER CULT). Voilà « Wild flower » et sa grosse rythmique pour mieux annoncer « Spiritwalker ». Retour en 84 avec leur 1er single, tiré de l’album « Dreamtime ». Une redécouverte, au son gothique et nous remet dans les premiers émois de THE CULT. Et toujours dans cette période gothique, retour à l’album « Love » (85) avec deux classiques reconnaissables dès leur intro : « Rain » et « She sells sanctuary ». Le public nostalgique, est aux anges avec ces deux titres si accrocheurs.

Le groupe quitte la scène . Un constat, depuis le début du concert, les deux membres fondateurs du groupe, à savoir : IAN ASTBURY (chant) et BILLY DUFFY (guitare) seront éloignés pendant tout le show et n’iront même pas se trouver durant tout le concert : étrange !

Si le groupe a quitté la scène, ce n’est que pour mieux revenir avec « Peace dog » et ses gros riffs de guitare, agrémentés de cette voix si prenante. Avec « Love removal machine », retour à l’album « Electric » où le groupe, ce soir, aura joué 6 titres de l’album. Ce titre accrocheur monte en puissance à la fin. Quelle énergie !

Exit.

Un second constat : dans cette set-list, on peut regretter qu’ils n’aient pas inclus à leur répertoire, des classiques comme « Fire woman », Wild hearted son » ou « Edie (Ciao Baby) »…

NAMASS PAMOUSS 2023, jour 1

Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74

Vous souvenez-vous du festival en montagne de l’an passé ? Mais si, rappelez-vous, là où on doit monter à pieds un chemin à 45° (d’ailleurs, je me demande s’il n’a pas pris quelques degrés de plus cette année) « dré dans l’pentu » comme on dit chez nous ! Eh bien, on y retourne cette année. L’association NAMASS PAMOUSS a remis le couvert et ce, comme l’an passé, sur deux jours.

C’est mon binôme habituel qui m’accompagne. Après une montée plus que hardie, nous voilà sur le site. Une chose est sûre, c’est que c’est toujours aussi impressionnant de beauté et de hauteur aussi, mais c’est un autre sujet. En revanche, j’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui, étrange… La montée aurait-elle fait peur aux futurs spectateurs ? En attendant, moi, je refais encore un checking de mes organes histoire de voir si je n’ai rien perdu en route. Je n’ai pas envie de redescendre et remonter après. Lol !

En attendant, allons récupérer des forces en se restaurant avec une super bonne tartiflette maison (quel Reblochon, mes aïeux !!!) et en s’hydratant, avec une bonne limonade bio. Eh oui, pas de bière parce que, alcool + montagne + chaleur ne font pas bon ménage et vu que j’y retourne demain, il faut rester en forme. Ah ben d’un coup, il y a de plus en plus de monde. Cela me rassure, il y en a d’autres qui ont dû en baver pour monter ! Mon questionnement de tout à l’heure n’est plus d’actualité, heureusement pour l’asso. C’est juste que, pour une fois, nous sommes arrivés un peu trop en avance.

VICEPREZ @ Namass Pamouss 2023

J’entends une voix qui vient de la scène, c’est le premier groupe de la soirée qui commence. VICEPREZ, un groupe de Punk Rock franco-germano-italien basé entre Annecy et Lyon et qui vient tout juste de sortir son second album après être allé enregistrer son premier au fin fond de l’Ardèche. Mélangeant aisément le Punk des années 80 et le Hardcore, c’est six musiciens sur scène, trois guitaristes, une section rythmique (basse et batterie) et une chanteuse aux pieds nus.

Les morceaux sont ultra courts, mélodiques mais pas trop, c’est du Punk Rock pas de la pop, et il y a pas mal de samples. Surprenant mais ça passe tout seul. Et cela permet aux musiciens de s’accorder pendant que ceux-ci sont lancés.

La voix de la chanteuse est écorchée et j’aime bien son timbre. Mais elle n’est pas la seule à prendre le chant lead, les guitaristes aussi le font de temps en temps. J’apprécie beaucoup cette entrée en matière qui a le mérite de remettre sur pied. Trois guitares pour du Punk c’est très étrange, cependant je trouve que c’est très intéressant et j’aime bien. C’est des punks sans le look, d’après mon copain Steve. Je lui rappelle juste que les années 70 et le punk à crête, c’est dépassé. Mdr.

Les titres défilent à une vitesse impressionnante. 38 minutes et 15 morceaux plus tard, c’est plié. Le groupe dit au revoir avant d’aller directement au stand de merch’ à côté de la scène. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont mis le feu au public !

ALPI CORPS @ Namass Pamouss 2023

Le temps de se reposer les oreilles de cette déferlante, nous avons droit, en entracte, au groupe ALPI CORPS. Mais kesako ? Du gros Thrash Death ? Du Black Metal des montagnes ? De l’AOR ? Du Heavy psychédélique ? Du Stoner ? Du heavy power machin bidule truc ?

Non, c’est tout simplement un groupe de cor des alpes. Cette sorte de grosse corne dans laquelle ils soufflent pour en sortir des sons. Pas très métal tout ça me direz-vous… Et je vous répondrais que non effectivement mais que c’est plaisant et en plus très sympa. Et puis en attendant, pourquoi pas ? Nous sommes au beau milieu de la montagne et ce n’est pas désagréable. Ça fait passer le temps.

EL PERRO @ Namass Pamouss 2023

On entend des sons de basse depuis tout à l’heure, EL PERRO ne devrait pas tarder. Et en effet, ils sont en train de faire la balance. Puis ils repartent en coulisses, ce n’est pas l’heure. Cinq minutes plus tard, revoilà le groupe sur scène. PARKER GRIGGS, qui a fait ses classes au sein de RADIO MOSCOW, trio de psyché-blues explosif célébrant avec ferveur le culte de l’Expérience hendrixienne, s’est entouré de musiciens de talents. HOLLAND REDD, son comparse à la six-cordes, le batteur de son ancien groupe, LONNIE BLANTON, le bassiste SHAWN DAVIS, et un percussionniste du nom de TAWNY HARRINGTON.

Changement de style, par rapport à tout à l’heure. Venus de San Diego en Californie, le groupe joue un rock à tendance psychédélique, très typé 70’s et que j’aurais tendance à qualifier de Funk Rock sous acides. Après un petit problème à la batterie et une cigarette spéciale amenée par un roadie, le groupe entame son second titre.

D’entrée de set, le groupe est phénoménal. L’indiscutable paire rythmique fait le job à merveille. LONNIE frappe comme un sourd et maltraite ses fûts, SHAWN plus en retrait tire sans arrêt sur sa clope, groove à fond, TAWNY frappe ses kongas avec habileté et ça donne une couleur différente à la musique. Ceux qui s’éclatent le plus sont tout de même les deux guitaristes qui se rendent coup pour coup.

Sur scène, la voix grave de PARKER fait résonner les montagnes et c’est tout bonnement génial. On prend un pied phénoménal, tout comme les musiciens qui se font réellement plaisir. HOLLAND et PARKER se lancent dans un duel sans merci, chacun reprenant les notes de l’autre. Quelle claque nous prenons à travers la tête ! Le public n’en revient pas.

Une fois le set terminé, nous voyons de nouveau les musiciens au stand de merch’, tout content de discuter avec les fans.

EARTHLESS @ Namass Pamouss 2023

Un repos s’impose en attendant le prochain groupe de ce soir : EARTHLESS.  Nous retournons déambuler sur le site, histoire de reprendre quelques forces, pendant que le groupe prépare sa balance. Une fois terminée, pas de retour en coulisses, on attaque directement. “Ready ?”, demande le régisseur au groupe ? “OK, you can go”. Et d’un coup, un invité surprise monte sur la scène. Un gros chien blanc, type Labrador, décide lui aussi de participer après être grimpé par les coulisses. Hey, c’est cool, ils ont aussi un chien qui joue dans le groupe ! C’est le quatrième membre. Lol. Bon, il est vite invité à descendre, même s’il semble n’en avoir pas trop envie. Lui aussi veut faire la fête.

Passé cette surprenante entrée en matière, EARTHLESS entame son set. Et devinez qui revient après devant la scène ? Le chien, tel un roadie, qui vient voir si tout est parfait, et récupère, au passage quelques caresses, avant de repartir visiblement satisfait.

Dès les premières notes, je regarde de plus près. Un trio de vieux briscards de San Diego, qui font dans le gros Stoner. Musicalement, les musiciens sont plus que doués, cependant il me manque un petit je ne sais quoi. Puis, d’un coup, je me rappelle que j’avais écouté leur dernier album et qu’il était quasiment entièrement instrumental. Un genre de KARMA TO BURN pour ceux qui connaissent. N’étant pas musicien, je préfère m’éclipser et profiter des montagnes de nuit. Musicalement, le groupe est ultra bon, ça joue fort et hyper bien techniquement, mais ce n’est décidément pas pour moi. Nous aurons droit aux deux derniers titres chantés et j’avoue que j’aurais préféré que ce soit le contraire, ayant bien aimé la voix du guitariste chanteur.

Une petite discussion avec Nicolas, l’organisateur du festival, nous apprend qu’ils ont dû lutter contre les éléments ; une tempête s’est abattue sur l’Est de la France en milieu de semaine, ruinant les efforts fournis les jours précédents. Monter la scène et organiser le festival en deux jours et demi pour ce week-end ? Nous ne pouvons que saluer l’énorme effort fait par toute l’équipe !

WITCHFINDER @ Namass Pamouss 2023

WITCHFINDER, le dernier groupe joue à minuit. Venus de Clermont-Ferrand, le groupe fait du gros Doom teinté par moment de Sludge. C’est lent, écrasant et intense. Tout pour plaire. C’est un bon groupe qui sait jouer.

J’aime bien leur musique seulement la fatigue me rattrape et les odeurs de certaines substances m’obligent à faire un repli stratégique. De plus, les pogos ont été déclenchés très tôt, et c’est devenu un peu compliqué devant la scène.

Les morceaux sont très bons et on sent la densité immense des titres. Des notes de clavier lugubres, un chant hypnotique ultra saturé, avec une section rythmique qui envoie du lourd. C’est puissant et mélodique à la fois. Il est quasiment impossible, si l’on tient à sa vie, d’être devant. Du coup, j’apprécie de loin.

Si je ne devais retenir qu’un morceau ce serait “Majijuana”. Le morceau dédicacé pour une certaine Marie-Jeanne a fait exploser les spectateurs qui, malgré l’heure tardive, se sont éclatés comme des fous.

L’heure du crime bien passée, il est temps pour nous de descendre des montagnes. La route pour rentrer n’étant pas vraiment courte et il ne faudra pas traîner demain vu que le premier groupe joue en début d’après-midi. Une petite heure de route nous attend. Ce n’est   rien comparé à celle que doivent effectuer deux fans que nous croisons dans la descente ; venus de Saint-Etienne, ils ne sont venus que pour EL PERRO et eux en ont pour 4 heures de route !

Enfin bref, demain étant un autre jour, il faut aller se reposer. Rendez-vous donc demain pour la suite de l’aventure !

JANE LEE HOOKER au Brin de Zinc

Mercredi 21 juin 2023 à Barberaz (73)

Aujourd’hui, c’est la fête de la musique. Et quoi de mieux me direz-vous que d’aller à un concert ? Direction le Brin de Zinc de Barberaz pour retrouver les copains. C’est du bon blues rock qui est programmé ce soir. Thomas, le G.O du BDZ, nous a encore déniché une pépite venue de nulle part. Enfin, pas exactement, puisque JANE LEE HOOKER, le groupe dont il s’agit ce soir, nous vient tout droit de la Grosse Pomme, c’est-à-dire New-York. Et, si l’on veut être plus précis, de Brooklyn exactement.

C’est avec mon copain de concert habituel et un bon copain de ce dernier, que nous nous rendons en pays de Savoie. Il paraît qu’il faut prendre soin de ses aînés, et c’est donc une œuvre de charité que je fais ce soir en les accompagnant. Lol. Une fois arrivés, des travaux sur la route nous font prendre un peu de retard. Heureusement pour nous, ils n’ont pas encore commencé. Ouf.

Nous passons le bonjour aux habitués du Brin de Zinc et tapons une petite discussion sur les futurs concerts et sur ceux passés, puis nous entrons dans l’antre du BDZ. C’est le grand patron qui nous reçoit. Une première constatation s’impose, ce n’est pas rempli. Mais évidemment, ce ne sont que des passionnés et beaucoup d’habitués qui sont présents ce soir. Deuxième constatation, le tourneur qui accompagne le groupe n’est pas un inconnu, puisque c’est celui qui s’occupe des CRUZADOS et de LITTLE CAESAR. Le monde est décidément bien petit !

JANE LEE HOOKER n’a aucun lien de parenté avec le grand bluesman du même nom, et ce n’est pas non plus le nom d’une chanteuse, mais bien celui d’un groupe aux trois-quarts féminin. Il comprend en ses rangs les guitaristes TRACY « HIGH TOP » ALMAZAN (ex- NASHVILLE PUSSY) et TINA « T-BONE » GORIN (ex-BAD WIZARD). La section rythmique est composée de la bassiste « HAIL MARY » ZADROGA et du batteur « LIGHTNIN’ » RON SALVO et enfin, le chant lead est tenu par DANA « DANGER » ATHENS.

En Savoie, il existe une tradition, c’est « le quart d’heure savoyard », où l’art d’être systématiquement en retard sur l’horaire prévu. Et c’est donc avec un petit quart d’heure de plus que JLH traverse le BDZ pour monter sur scène. A peine arrivés dans notre pays que les voilà déjà en train de prendre nos mauvaises habitudes ! Mdr.

Dès les premières notes de « How Ya Doin’? », le ton est donné. La voix brûlante de DANA  plonge directement dans notre cerveau avec ce titre très rock’n’roll, et les guitares de TRACY, aux cheveux châtains et de TINA à la brune crinière nous envoûtent. Suit le très émouvant « All Good Things » interprété d’une manière très féline, puis encore quelques titres un peu plus mid tempo tel que « Gimme That », « Be My Baby », ou encore « Drive » et ses mélodies captivantes qui vous prennent les tripes. Ces derniers sont excellents, tout comme le gospel de « Weary Bones » qui voit la chanteuse s’installer derrière un clavier et enchaîner avec « Lucky » un Blues aux effluves Soul interprété de mains de maître par son chant puissant, qui fait d’elle une digne héritière de JANIS JOPLIN.

L’enchaînement de ces titres, joués avec la manière et une interprétation sans faille, ont tendance à assoupir un peu le Brin de Zinc. Cependant, JANE LEE HOOKER joue ces morceaux avec une telle passion qu’on ne peut qu’en devenir complètement gaga. Le groupe aime jouer live et partager sa musique avec ses fans, cela se ressent sur scène.

Puis, au fur et à mesure que le set continue, les morceaux se font plus blues-rock, avec des covers qui ne ressemblent pas à l’original « I Got a Feeling » des BEATLES, « Wade in the Water  » de THE SUNSET FOUR JUBILEE SINGERS (un groupe noir américain de 1925), « Black Rat » de MINNIE LAWLER. C’est tellement retravaillé qu’on a du mal à reconnaître  ces reprises et cela donne l’impression que ce sont des titres écrits par JLH.

Les filles devant s’éclatent sur scène et font montre d’une témérité dévorante. TRACY et T-BONE se font face dans un duel de guitares, pendant que HAIL MARY, plus en retrait, ne tient pas en place. « LIGHTNIN’ » RON maintient la cadence emmenée par les filles et impressionne les spectateurs par son jeu groovy. Ce mélange de rock, de blues, de punk, de R&B et de soul à un je ne sais quoi de fabuleux.

TRACY n’hésite pas à se frotter au plus près du public en balançant des riffs incendiaires pendant que DANA maintient le public sous pression. Son apparence gestuelle, ses yeux qui roulent, sa voix qui déchire votre âme, en dit long sur la chanteuse. C’est tout bonnement ébouriffant.

On continue avec un bon morceau bien à eux « Jericho » et son refrain tubesque que l’on ne peut s’empêcher de reprendre. Après un classique de HUMBLE-PIE « No Doctor » revisité façon JANE LEE HOOKER, c’est un autre brûlot « Runaway Train » qui est joué. Un Blues-Rock/Boogie-Rock fiévreux et contagieux, qui remue tellement qu’on ne peut s’arrêter de taper du pied (il est extrait de leur dernier album en date « Rollin’ »). Le groupe continue de trucider le public du BDZ avec « Mama Said » un morceau de « Spiritus » leur second album.

Et c’est déjà la fin. Les JLH quittent la scène pour revenir deux, trois minutes plus tard. Nous avons encore droit à des covers qui n’y ressemblent pas. Un JOHNNY WINTER, « Mean Town Blues », un « Bumble Bee » de MEMPHIS MINNIE/KANSAS JOE McCOY, un « Didn’t It Rain », un negro spiritual  speedé aux amphétamines et endiablé durant plus de huit minutes.

L’alchimie de JANE LEE HOOKER est indéniable et il est évident qu’elles, et ils, ont passé beaucoup de temps ensemble sur la route. Ils n’ont pas froid aux yeux ni aux oreilles et maîtrisent le Blues Rock et le Hard Blues de manière indéniable. Un autre cover de WILLIE  DIXON « Shake For Me » finit le show. DANA nous invite à les retrouver au stand de merch’, et le groupe descend une nouvelle fois des planches.

Oui mais voilà, quand on joue du rock’n’roll comme il se doit d’être joué, c’est-à-dire fort et avec envie, on peut s’attendre à ce que le public en redemande ! Après quelques minutes de tergiversations, JLH remonte sur les planches pour faire un rappel de deux titres non prévus. Ils les font traîner en longueur, un peu comme s’ils ne voulaient plus descendre de scène. Et visiblement, le groupe semble s’y plaire sur cette scène ! Presque dix minutes plus tard, JANE LEE HOOKER remercie chaleureusement le public.

Personnellement, je suis content d’avoir pu assister à un show qui a frôlé les deux heures. Oui, il y avait beaucoup de covers, mais elles ont été jouées d’une telle manière que, à part si vous êtes un puits de science de la musique Blues, il était très compliqué de les reconnaître.

Une fois terminé, nous retrouvons, comme très souvent au BRIN DE ZINC, le groupe en entier qui signe à tout va et prend des photos avec les fans, n’hésitant pas à discuter et remercier le public d’être venu.

JANE LEE HOOKER est l’un de ces groupes que vous devez absolument voir en Live, car leur enregistrement ne leur rend tout simplement pas justice ou ne capture pas l’énergie brute de leur performance. Bien que vous ne rentriez pas nécessairement chez vous en chantant chacun de leurs morceaux (hé, c’est du blues… pas le top 50), vous serez heureux d’avoir vu ce groupe de blues aussi solide que le rock.

Un énorme big up à Thomas qui a tenu à rester ouvert et gardé sa programmation malgré la fête de la musique, ce qui peut expliquer en partie les entrées de ce soir. J’ignore si les concerts prévus en ville étaient bons mais celui-ci valait largement le coup !!

Chroniques Metal – Juillet 2023

Label : Napalm Records

Sortie : 07 juillet 2023

Album coup de cœur W.T.R.

Les Allemands de Feurschwanz sont de retour et je flingue le suspect direct, leur folk metal se fait plus metal. Ils sont en grande forme et ils nous prouvent avec cet album qu’ils sont motivés pour jouer dans la cour des grands.

Non, je ne déconne pas, c’est bien le même groupe qui a commencé par faire du folk metal parodique et qui petit à petit a abandonner ce style pour faire un metal folk pur. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça matche grave. Ils sont sur les plus grands festivals et leurs dates sont souvent sold out.

Et ce n’est pas avec ce « Fegefeuer » que ça va se calmer ! J’adore cet album folk metal mélodique inspiré. Les morceaux sont super, on a envie de les hurler avec eux à tue-tête. Comment chérie, je vais me calmer tout de suite ?!! Bon, moi je suis vachement enthousiaste et donc forcément album coup de cœur W.T.R. Non mais !

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Label : Frontiers Music

Sortie : 14 juillet 2023

C’est déjà le deuxième album solo pour le chanteur Chilien James Robledo. Comme Ronnie Romero, c’est un chanteur qui a le vent en poupe. Mega voix, mega présence. Après un premier album bien accueilli, James Robledo recommence avec ce « Broken soul ».

On est dans la même lignée que lors du premier album, du hard-rock classique mélodique. Après OK, il a une superbe voix, l’album est bien fait, bien produit et tout et tout mais pour moi, ça ne matche pas. Il me manque un truc. Je ne peux pas dire quoi mais ça manque. Et puis, malgré tout, je préfère Ronnie Romero, na !

Donc en clair, ce « Broken soul » n’est pas un mauvais album mais il vaut surtout pour la voix de James.

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