BEAST IN BLACK, FIREWIND à l’Ilyade

07 février 2023 à Seyssinet Pariset (38)

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

Un proverbe africain dit : « Ceux qui vont dans la même pirogue ont les mêmes désirs.». C’est pour ça qu’on se retrouve, mon copain de concert Steve*74 et votre serviteur, à partir pour Seyssinet-Pariset en Isère afin d’aller voir l’une des formations montantes qui a su se faire une place dans le monde du power metal depuis 2015, BEAST IN BLACK. Créé par l’ancien guitariste de BATTLE BEAST, le finlandais ANTON KABANEN, le groupe est venu défendre son troisième album sorti il y a deux ans déjà, en arpentant les routes de France depuis début février. Ça promet un bon concert, d’autant plus que la première partie est assurée par le groupe grec FIREWIND !

Je passe chercher mon copilote, et en route direction l’Iliade. Il fait un froid de canard mais ce n’est pas ce qui nous empêche de naviguer, en père peinard, sur leur grande mare. Depuis quelques années, le style pratiqué par BIB est redevenu fédérateur, le concert s’annonce donc complet. D’ailleurs, ça se ressent dès notre arrivée au nombre de metalleux qui font le pied de grue devant l’Iliade.  Euh… en fait il n’y a personne, ça a déjà commencé ! Enfer et damnation, on est à la bourre !!!

FIREWIND @ L’Illyade

Nous nous dépêchons donc de récupérer le pass photo et les accréditations et entrons dans la salle, pile poil au moment où GUS G le leader de FIREWIND fait un solo de guitare dantesque. Le guitariste n’est pas un inconnu pour nous, étant donné que nous l’avions vu il y a deux ans, à St-Julien en Genevois, et qu’on avait passé un moment magique. Mais si, souvenez-vous, j’en avais fait un report ! Enfin bref, passons. Si vous ne suivez pas, je ne peux plus rien pour vous. Lol.

Lorsque débarque HERBIE LANGHANS, le chanteur allemand du groupe grec, je suis impressionné par sa prestance. Veste rouge sur le dos, il montre les crocs : « Are you with us ? », demande-t-il au public. Les fans sont à fond derrière lui. Évidemment, même s’il fait le show, comme le ferait n’importe quel frontman, c’est tout de même GUS qui attire tous les regards. Il fait fumer sa guitare, au propre comme au figuré, sur un de ses solos.

La scène est relativement assez grande pour que le groupe puisse se mouvoir, malgré l’impressionnante scénographie cachée de BEAST IN BLACK. Le décor est sommaire, ce qui est plus ou moins normal pour une première partie, mais il y a un tout de même un gros backdrop derrière la batterie et deux panneaux latéraux avec le logo de FIREWIND.

Les musiciens sont survoltés, ils ont le sourire aux lèvres et le plaisir qu’ils prennent sur scène est renvoyé direct dans le public.

PETROS CHRISTODOULIDIS, le bassiste (Grec lui-aussi), est le plus calme des musiciens, même s’il fait ronfler, comme il se doit, ses quatre cordes. Tout comme GUS et HERBIE, il aime bien bouger de droite à gauche des planches. JO NUNEZ, le batteur belge, debout derrière ses fûts, harangue la foule et multiplie ses frappes. GUS a l’air d’avoir enfin trouvé un line-up digne de son génie !

Il prend régulièrement la parole : « Comment ça va ? », nous demande-t-il dans un bon Français. « I am Greek, continue-t-il en anglais, and my french is not good. This is the 1st time for us in Grenoble and you are amazing !!! ».

Le chant âpre, musclé et puissant, sorte d’hybride entre ANDY B. FRANCK et JORN LANDE, de HERBIE fait un malheur sur scène.

« This time is the last song », nous dit-il. C’est une grande désapprobation dans le public. Le chanteur rétorque : « Don’t be angry, juste be sad ». Le public s’exécute et c’est sur le titre phare de la B.O. du film « Flashdance » que finit le set de nos copains grecs, un « Maniac » de folie qui a enflammé l’Ilyade. Un set certes un peu court, mais d’une forte intensité !

Une fois les lumières revenues, nous retrouvons beaucoup des copains que nous avions laissés la dernière fois au Brin de Zinc. Que le monde est petit, c’est fou !

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

Il est 21h15 lorsque les lights deviennent de plus en plus sombres. La chanson des FOUR SEASON « December 1963 (Oh What A Night) » retentit soudain en musique de fond. Cette chanson ne parlera pas à beaucoup de monde, sauf si je vous dis qu’un certain CLAUDE FRANCOIS en avait fait une reprise en Français sous le titre de : « Cette année-là » ! Bon, en même temps, elle ne parlait pas du tout de la même chose.

Pendant ce temps, les roadies découvrent les deux cylindres de répliquants (en hommage au film « Blade Runner » dont ANTON s’est inspiré sur son dernier album), installés de chaque côté de la scène.

Une petite intro, et voilà les musiciens qui montent sur les planches, prêt à entamer leur show. Dès le premier titre, « Blade Runner », le ton est mis. Tout à fond, pas de répit !

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

YANNIS PAPADOPOULOS, le chanteur grec du groupe finlandais, interpelle le public dans un Français très correct, dès « Eternal Fire ». « Comment ça va Grenoble ? Nous sommes BEAST IN BLACK. We promise you a lot of Heavy Metal ! ». Dans le public, les fans sont déjà à bloc. Headbanguing de rigueur, cela va de soi.

ANTON, l’incontournable leader de BEAST IN BLACK, est ultra motivé, tout comme ses comparses KASPERI HEIKKINEN, le guitariste présent depuis le début, avec sa guitare vert fluo qui en jette un max, MATE MOLNAR le bassiste Hongrois et ATTE PALOKANGAS, le dernier venu (trois ans après les autres), batteur fou derrière son kit, orné d’un crâne en son milieu. Sa double grosse caisse, comme les deux guitares et la basse, arrache le parquet qui orne la salle.

Les lights sont superbes et le son au top. On en prend plein les yeux, les oreilles aussi, tant le registre vocal de YANNIS est impressionnant. Il aligne une gamme vocale spectaculaire, partant de très bas pour arriver très haut dans les aigus. Il fait les cent pas, arpentant la scène de droite à gauche, se frottant au plus près du public en véritable frontman.

Les riffs puissants, mélodiques et énergiques de BEAST IN BLACK nous envoûtent, et les titres s’enchaînent sans marquer de pause. Nous voilà déjà à la moitié du set. La bonne ambiance qui règne tant côté cour, la scène, que côté jardin, la fosse, depuis le début de ce concert fait plaisir à voir d’autant que le public est relativement sage.

Et voilà, il suffit que j’en parle pour que la foule s’excite sur « To The Last Drop Of Blood ». Les pogos sont déclenchés en plein milieu de la foule, obligeant une partie du public à se déplacer sur les côtés. Heureusement pour moi, j’y suis déjà, sinon je pense que j’aurais eu un peu de mal pour mon report. Lol.

Les musiciens ne cachent pas leur joie en souriant et en communiquant avec les spectateurs. Ils headbanguent en quinconce, comme dans les 80’s et bougent de long en large sur la scène.

« Nous allons changer d’ambiance et nous avons besoin de vous », nous dit le chanteur. Il demande à l’audience d’allumer les lumières de leur smartphones pour interpréter la ballade « Ocean Deep ». C’est le moment magique de ce concert. Un peu de répit fait du bien après toute cette énergie dépensée.

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

L’accalmie est de courte durée, puisque nous voilà repartis pour un morceau d’anthologie avec « Beast in Black ». La foule reprend en chœur les refrains et c’est tout juste si elle laisse le chanteur continuer. J’avoue que c’est un des titres que j’ai le plus apprécié ce soir.

« I want to see all the crowd to be hardcore », nous dit YANNIS. Euh non, ce n’est pas une bonne idée, voilà qu’un mini Wall of death démarre dans le public pour le titre, vous vous en doutez : « Hardcore ». Ils sont fous ces gaulois ! Mdr.

« Blind and Frozen » couronne le set du groupe international. « Merci beaucoup Grenoble, bonne nuit », conclut le chanteur, en Français s’il vous plaît, avant de quitter la scène. Le public se manifeste bruyamment pour faire revenir le groupe avec les « oh oh oh oh » de rigueur. Comme le groupe ne semble pas vouloir revenir, les fans lancent des BEAST IN BLACK ! BEAST IN BLACK ! jusqu’à ce que le groupe remonte sur scène.

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

YANNIS reprend la parole : « Vous êtes incroyables ! », dit-il encore une fois dans la langue de Molière à la fin de « Cry Out for a Hero ». « One night in Tokyo » voit le public faire un circle pit. Un « Disco mosh pit », s’en amusera le chanteur. « Greunobleu ! Vous êtes fantastiques ! Merci beaucoup ! », conclut-il toujours en Français. Et c’est sur la fin du monde, « End of the World », que ce termine le set avec les chaleureux remerciements du groupe et le « Eyes of a Tiger » de SURVIVOR en fond sonore.

Une fois le concert fini, nous faisons un petit tour au stand de merch’, où nous rencontrons GUS et HERBIE venus discuter avec les fans, signer des autographes et prendre des photos. En ces temps de meet & greek, euh… greet (lol), ça fait plaisir de voir des musiciens prêts à aller aux contacts de ses fans.

Il est l’heure de retrouver dans nos pénates, non sans avoir remercié au passage YVES de METALLIAN pour cette belle soirée.

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

Chroniques Metal – Mars 2023

Label : Frontiers Music

Sortie : 10 mars 2023

Ca commence bien, le nom du groupe m’est totalement inconnu au bataillon. J’admire toutefois la pochette qui est superbe et qui le fait. C’est signé chez Frontiers, donc ça me pousse à aller plus loin. Le line-up est composé de James Robledo au chant, de Jimi Bell et Francesco Savino aux guitares, de Chuck Wright à la basse et de Ken Mary à la batterie. Des noms plutôt connus des metalleux. Je pense qu’on va être dans du hard-rock classieux avec des refrains et des morceaux qui tiennent la route.

Et c’est gagné ! Les fans des premiers House of Lords devraient être aux anges, on est dans la lignée. C’est beau et mega bien fait. Bon, OK on ne va pas faire de headbanguing sauvage là-dessus mais, de toute façon, ce n’est pas le but de ce « I stand ». Si vous vibrez sur ce genre, eh bien foncez, il ne fera pas tâche dans votre collection. Un groupe à suivre en tout cas.

Label : Napalm Records

Sortie : 10 mars 2023

Coup de cœur Ti-Rickou

Les maîtres du heavy parodique Italiens, Nanowar of Steel reviennent avec un nouvel album, « Dislike to false ». Ils sont de retour pour de nouveaux morceaux à mourir de rire avec leurs paroles délires.

La musique ? Bah, c’est du classique hard-rock avec des refrains qui restent en tête et un mega grain de folie qui leur permet de ne pas se mètre de barrières. Bref, avec des titres comme « Disco metal », ça délire grave ! On a encore “Chupacabra Cadabra” en mode délire à la mexicaine. Je vous le dis, ces mecs sont des fous furieux ! Et bien-sûr, la folie est contagieuse comme sur « Pasadena 1994 » où Joakim Broden de Sabato vient les rejoindre.

Alors si vous aimez les groupes qui ne se prennent pas la tête, si vous aimez le metal qui vous met la banane et vous donne la pêche, foncez sur ce « Dislike to False », un album qui devrait être remboursé par la Sécu comme anti-dépresseur ! Forza Italia et mega coup de cœur Ti-Rickou !

Label : Black Widow Records

Sortie : 10 mars 2023

Coup de cœur W.T.R.

Lorsque je ne connais pas un groupe, sa maison de de disque, je me concentre sur la pochette pour tenter de découvrir le style pratiqué. Bref à l’ancienne, comme on faisait avant internet et même avant les magazines spécialisés. Non je ne suis pas vieux, je suis vintage ! Mon expérience me dit qu’on est dans du heavy doom, en mode « Black Sabbath est mon père ». Je le sens bien comme ça moi, avec cette pochette Vade retro Satanas !

Je vais en avoir le cœur net. Même pas peur, j’ai récupéré le crucifix de mon arrière grand-mère, mon pieu et mon Zippo. Je suis paré !

Et c’est gagné ! Une ambiance à couper au couteau, bien lourde, bien pesante, des riffs en plomb et une voix d’outre-tombe à la Ozzy. Tous les marqueurs du style y sont. Ce style ne me laisse pas indifférent. Je suis même un afficionado, surtout quand, comme ici, c’est bien fait et que tu rentres facilement dans leur univers. Aïe, les lumières se sont éteintes toutes seules et un chat noir vient d’apparaître dans mon salon… C’est à mon avis le second effet Kiss Cool d’un album coup de cœur W.T.R., un album qui devrait faire un malheur pendant les nuits de pleine lune !

Label : Frontiers Music

Sortie : 17 mars 2023

Coup de cœur Ti-Rickou

Aujourd’hui, je vous présente un groupe Finnois/Anglais avec une chanteuse qui œuvre dans du hard-rock mélodique, Transworld Identity ou T-ID, c’est quand même plus simple à prononcer, lol !

Ils nous sortent leur premier album « Seven Words », un album qui va ravir les fans de hard-rock mélodique classieux, tendance FM. C’est mega bien fait, bien produit. La chanteuse a une superbe voix, les morceaux tiennent la route, les solos sont très bons.

Bref, un album qui s’écoute facilement et qui ne  demande qu’à se faire ré-écouter… Enfin bien-sûr si tu aimes le style car si tu cherches des gros riffs bien gras et une voix d’outre-tombe, va chercher bonheur ailleurs. Forcément ! Moi, je suis très fan et d’ailleurs, je lui mets un coup de cœur à cet album. Une très bonne découverte.

Label : Frontiers Music

Sortie : 17 mars 2023

Coup de cœur W.T.R.

Frontiers nous présente un groupe sud-américain qui fait dans le rock mélodique. Là, je sens que j’en ai déjà perdu quelques-uns, lol !

Mais c’est vraiment dommage car le chanteur Santiago Ramonda a une voix magnifique ! Les morceaux sont superbes. Marcelo Gelbcke (guitare/basse/claviers) et Felipe Souzza à la batterie sont parfaits. Le son et la prod’ sont nickels et pour ce style c’est mega important.

Non chérie, ce n’est pas mou du genou, c’est juste magnifique ! Un peu de douceur dans ce monde de brutes, quoi. Pour un premier essai, c’est réussi. Moi, j’adhère carrément à leur univers et je pense que Santiago Ramonda est vraiment un chanteur à suivre. Excellente découverte qui mérite un coup de cœur W.T.R. Si, si, chérie !!!

Label : Frontiers Music

Sortie : 17 mars 2023

Fan de style bien affirmé, de heavy metal, de hard FM et consorts, continue ton chemin ! Avec cet album, on est dans un mélange de metal prog’, de metal moderne et de metal symphonique.

C’est une chanteuse, Marina La Torraca (Exit Eden, vocaliste live pour Avantasia) au micro. Ca y est, je viens aussi de perdre les allergiques au chant féminin  tendance lyrique. Donc, pour ceux qui sont encore-là, il va falloir que vous aimiez les changements de style, les prises de risque et la diversité musicale. Si c’est le cas, Phantom Elite devrait vous combler. Perso j’aime bien… même si je suis un peu en dehors de ma zone de confort. A découvrir aussi pour la voix de Marina La Torraca.

Label : Napalm Records

Sortie : 31 mars 2023

Coup de cœur section live W.T.R.

Cool, Visions of Atlantis revient à l’abordage avec un nouveau CD : « Pirates over Wacken ». C’est, comme son nom l’indique, un live enregistré  lors du Wacken Open Air 2022. Je suis content car j’adore ce groupe avec Clémentine Delauney et Michèle Guaitoli au chant, Dushi Duscha à la guitare, Herbert Glos à la basse et Thomas Caser à la batterie.

En live, ça dépote grave et ça tombe bien, c’est un live ! On a un bon son,  une bonne set-list, un groupe en grande forme avec ses deux frontgirls en grande forme elles-aussi. Perso, je suis un grand fan de la voix de Clémentine. Comment ne peut-on pas tomber sous le charme ?

Après, comme vous le savez depuis le temps, j’ai toujours du mal à  chroniquer les live, moi… En tout cas, ce live-là, les fans doivent l’ajouter à leur collection et ceux qui ne connaissent pas le groupe se doivent de l’acquérir pour réparer cet oubli. Voilà, moi je vais le réécouter en boucle avant de les revoir en live !! Tiens, j’innove : un coup de cœur section live de W.T.R.

Label : Sharp Tone Records

Sortie : 31 mars 2023

Infarctus de terreur Ti-Rickou mais Coup de cœur de ma femme et de ma fille !

PS : le webzine n’est pas responsable de leur avis !!!

Heu, je suis gentil moi, je n’ai rien fait de mal ! Alors pourquoi est-ce que je me retrouve à chroniquer les Américains de Kingsmen, moi ? Peut-être parce que la gente féminine de la maison me menace de représailles si j’arrête le son !

Putain, c’est bizarre. C’est un mélange metal moderne tendance indus, avec un penchant vers Rammstein. C’est un gros délire, loin, très loin de ma zone de confort. Heu comment les filles, c’est mega bon ? Heu… je ne dirais pas ça comme ça, moi. Je pense que je ne suis pas assez ouvert d’esprit sur ce coup-là… ou alors c’est elles qui le sont. Oh putain, ils sortent la grosse voix en colère… Pitié !!!

Fan de hard-rock classique, passe ton chemin en courant. Ceci dit, pour les amateurs de nouvelles sensations, ça peut être l’occasion d’aller chercher bonheur. Moi, je mets illico un album choisi au hasard dans ma discothèque ! Ouf, un peu de douceur dans mon univers de petites brutes (je parle de mes femmes, of course !).

RHINO BUCKET au Brin de Zinc

Mardi 23 février 2023 à Barberaz (73)

Deux semaines après mon premier concert de l’année, me voilà de retour à Barberaz au Brin de Zinc pour voir, une fois de plus – même si ce n’est pas fait exprès – un groupe américain. Maintes fois reporté (depuis minimum deux ans), le concert des RHINO BUCKET, groupe légendaire de Los Angeles, a enfin lieu ce mercredi soir !! En tournée depuis le début de l’année, ils reprennent du service sur le vieux continent pour venir faire secouer les crinières des Européens. Après avoir commencé en Belgique et en Allemagne, les voici enfin en France !

Ce soir, mon copain de concerts, Steve*74, m’accompagne pour faire le photographe. Je ne suis pas mécontent qu’il soit là, je serais plus tranquille pour faire mon report. Quand on est concentré sur les photos, ce n’est pas si simple de faire un compte-rendu. Enfin bref, le trajet se fait comme d’habitude (non, pas les yeux fermés ! De toute façon, ce n’est pas moi qui suis au volant.) et nous arrivons tranquillement à Barberaz.

Arrivés sur place, nous nous rendons compte que le parking est blindé. Ayant entendu des rumeurs, je me doute qu’il va y avoir du monde. Mais ce coup-ci, le Brin de Zinc affiche complet. Pour un mercredi soir, c’est pas mal je trouve. Et, comme me le dira Thomas, le GO du BDZ en fin de concert, le groupe le mérite bien depuis le temps qu’ils tournent sur le circuit.

En entrant dans notre repaire favori, nous nous rendons compte que le devant de la scène est pris d’assaut. Bah, ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace ! Nous nous retrouvons donc rapidement près des planches. Et ça tombe bien parce que nous retrouvons beaucoup de nos copains arrivés bien avant nous. Nous avons le temps de discuter pendant ce qu’il me semble des heures. A croire que RHINO BUCKET fasse durer le plaisir avant d’entamer son set, lol.

Puis les lumières s’éteignent. Deux, trois coups de guitare et c’est parti avec « One Night Stand » enchaîné par « The Hardest Town » et suivi peu de temps après par « Hey There ».

D’entrée de show, les points sont mis sur les I. Le concert va être rock’n’roll à fond les ballons, influence AC/DC !

GEORG DOLIVO, guitariste chanteur de son état et leader incontesté depuis le début du groupe, est en pleine forme. Il a toujours sa voix rocailleuse si spéciale qui a de faux airs à un ancien défunt chanteur du groupe légendaire originaire d’Australie. Accompagné par d’excellents musiciens, dont REEVE DOWNES, bassiste depuis le début, DAVE DuCEY (WARRIOR SOUL) derrière les fûts et enfin BRIAN “Damage” FORSYTHE, le second guitariste depuis 2001, qui a été également dans les années 80 membre d’un groupe que j’adore : KIX. Des musiciens très terre-à-terre, sans fioriture qui, une fois les guitares branchées, font le job.

Après nous avoir assommé avec « Who’s got mine », GEORG prend de nouveau la parole : « J’ai quelques questions pour vous : « Combien de personnes ont déjà vu le groupe ? Levez le bras ! ». Les fans s’exécutent. « Ok, d’accord. Combien pour la première fois ? »

Cette fois-ci, c’est aux nouveaux fans de lever le bras. « Ouah, bienvenue ! Ce morceau s’appelle… euh… comment déjà ? », demande le guitariste, qui semble avoir perdu la mémoire, à son comparse bassiste. REEVE se marre et regarde la setlist posée à ses pieds : « Hello citizen !! », lui rétorque-t-il, toujours mort de rire… tout comme BRIAN d’ailleurs.

Et l’un des morceaux phares du RHINO est joué à cent à l’heure. C’est l’euphorie complète dans le Brin de Zinc ! Nous suons à grosses gouttes, serrés comme des sardines (oui, au fond de cette boîte) mais heureux de vivre un bon moment avec nos copains Californiens.

Les f*ck et les f*cking sont de sortie lorsque GEORG prend la parole entre les morceaux. Malgré le fait qu’il soit né en Scandinavie, il parle avec un accent américain à couper au couteau. Ce qui n’est pas surprenant vu qu’il a vécu quasiment toute sa vie à Van Nuys, un quartier du nord de Los Angeles.

REEVE est très expressif, faisant ronfler sa basse dans les baffles sous les martèlements de DAVE, gants sur les mains, qui semble posséder plus de bras que nécessaire.

Mais, pour moi, celui qui brille par sa prestance, en dehors du leader, c’est bien BRIAN. T-Shirt de BLACKCHERRY SMOKE sur sur le dos, il gratte et câline sa Fender Telecaster ’71 de couleur crème comme un chat à l’affût qui joue avec une souris.

Les titres défilent à la vitesse d’un TGV sur les rails. C’est carré, précis, la machine est bien rodée et on passe un super moment. La chaleur est de plus en plus étouffante, mais elle ne nous empêche pas de taper des pieds, secouer nos crinières (même ceux qui n’en ont pas), hurler comme des fous. Ces rythmiques qui vous transcendent, vous empêchent de rester de marbre ! Le peu de décors, à part le backdrop de rigueur, l’absence d’effets pyrotechniques (heureusement), permet au groupe de nous prouver qu’ils n’ont pas besoin d’artefacts pour séduire un public.

Certains morceaux joués ce soir ont figuré sur des B.O de films, tels que « Ride with yourself » sur Wayne’s World, ou encore «  Welcome to Hell « (The Wrestler avec Mickey Rourke). « A long time ago », comme nous le rappelle GEORG. Des vieilleries en veux-tu, en voilà. De « Blood On The Cross » tiré du tout premier album sorti en 1990 à « Beat To Death Like A Dog » du second, de « Pain » à « Bar Time » en passant par « Welcome To Hell » des années 2000, plus de trente années de hits nous bousculent. Pas de complexité dans la musique du RHINO, juste du bon rock à trois accords, celui prôné par AC/DC, et qui a le don de fédérer tout un public à sa cause.

GEORG qui, depuis le début du concert, tourne à la Badoit (c’est ce qui s’appelle entretenir sa santé), fait taper des mains les fans durant « Raise your glass » avant de présenter l’un de ses morceaux favoris « Monkey boy highway ».

Le temps passe mais nous on ne trépasse pas, nous en voulons encore ! Il commence à se faire tard mais, bizarrement, ce n’est pas un problème quand on passe un super moment.

GEORG reprend la parole après nous avoir asséné deux morceaux dantesques. « Vous passez une bonne soirée ? Nous aussi ! Il nous reste deux titres et après, on se retrouve au fond pour les photos, boire une bière, serrez les mains ou simplement vous dire merci. ». Et c’est après un « Hammer & Nail » et l’incontournable « Ride the Rhino », tiré lui-aussi du premier album, joués à fond les ballons que se termine le show de nos nouveaux copains Californiens.

Qui a dit que c’était l’heure ? Le Brin de Zinc se manifeste bruyamment et RHINO BUCKET revient sur scène sous les acclamations. « Ok ! Ok ! nous allons vous en faire un autre. Merci de tout mon cœur ! », nous dit GEORG, le sourire aux lèvres.

« Smile », un titre issu de l’album « And Then It Got Ugly » marque la fin du set. Il n’y a pas à tergiverser, voir le RHINO dans de telles conditions, c’est un pur bonheur ! Un concert en toute intimité ou presque, redoutable d’efficacité.

Cela fait à peine cinq minutes que le groupe a quitté la scène que, comme promis, il nous attend au stand de merch’ pour prendre des photos, dédicacer tout ce que l’on veut, ou simplement discuter. GEORG ayant bien sué s’est changé et a troqué sa Badoit pour un verre de bière. BRIAN, que j’ai félicité pour son T-shirt et son jeu de guitare, nous a raconté qu’il était pote avec les BLACKCHERRY SMOKE. Perso, j’aimerais bien, ainsi que pas mal de copains ce soir, les voir un jour au BDZ. DAVE, lui, a un T-shirt de JUNKYARD, un autre groupe qu’on aimerait bien voir dans notre région. Enfin, on peut toujours rêver, lol !  

Il est temps pour nous de saluer tous les copains ainsi que les musiciens avant de rentrer chez nous. Ce soir, grâce à RHINO BUCKET, je suis retourné dans mon adolescence. Comme aurait dit Lao Tseu, il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité.

KRASHKARMA au Brin de Zinc

Mardi 10 janvier 2023 à Barberaz

Il est un peu moins de 11h du matin lorsque Ti-Rickou, notre rédac’ chef préféré, m’appelle :

  • Tu fais quelque chose ce soir ?
  • Euh… Non, j’ai rien de prévu, pourquoi ?
  • Eh bien, J’aimerais bien que tu ailles au Brin de Zinc de Barberaz pour aller voir KRASHKARMA.
  • Qui ça ?
  • KRASHKARMA ! C’est un duo de hard-rock moderne venu tout droit de la Cité des Anges.
  • Connais pas.
  • Tu verras, c’est super. De toute façon, tu es accrédité !

Bon ben, je n’ai pas trop le choix. Je pose quand même une oreille sur la toile (rassurez-vous, je l’ai récupérée) histoire de n’être pas complètement ignare et j’avoue que ça m’a l’air de bien sonner.

Donc direction Barberaz pour une soirée qui s’annonce palpitante !

La route se passe sans problème, avec les yeux grands ouverts étant donné que ma chère et tendre a bien voulu m’accompagner (peux même plus faire l’andouille maintenant, c’est pô juste !!). Une fois arrivés, je constate que le parking est bien rempli. Un mardi soir ? C’est quand même surprenant. Le concert serait-il blindé ? Bah, il doit sûrement y avoir des événements dans les activités d’à côté. On est en début d’année, et ils doivent fêter ça. Un jour de semaine, il ne devrait pas y avoir grand monde.

J’arrive devant l’antre de la bête et je constate que le Brin de Zinc est bel et bien rempli !! J’ai vraiment été mauvaise langue, mdr.

J’en profite pour souhaiter une bonne année à tous les copains (en même temps à ceux qui prennent le temps de me lire) et me rends compte, vu le nombre de photographes présent dans la salle, de la notoriété grandissante du groupe. Il faut dire que KRASHKARMA a le vent en poupe depuis quelques années déjà. 2011 pour être exact et leur fameux single “Save Me” diffusé massivement sur les stations de radios à travers les États-Unis (pas en France, vous vous en seriez doutés).

Une des premières choses que je remarque, c’est le magnifique backdrop du groupe. Un mélange de Frankenstein et de Freddy Krueger, en passant par “Massacre à la tronçonneuse” et de “L’homme de Vitruve”. Ça promet.

Je discute à bâtons rompus avec les copains des derniers concerts de l’an passé et ceux à venir et le temps file à une vitesse… Papoti, papota, c’est bien beau tout ça, mais ça commence quand ? On aperçoit de temps à autre le duo qui semble préparer son matériel puis plus rien.

Il est 21h15 précise lorsque les lumières s’éteignent. C’est bizarre, il y a un type sur la scène avec une lampe torche la main et il ne ressemble en rien au groupe. D’un seul coup, quelqu’un hurle dans un mégaphone au fond de la salle sur des coups de caisse claire. Éclairés par la fameuse lampe torche, le duo de Los Angeles arrive du fond de la salle. « Ladies and gentlemen, from Los Angeles, California… please welcome THE KRASHKARMA !!!».

Dans un bruit assourdissant, RALF DIETEL (chant, guitares) hurle « Are you with us ? I say : Are you with us ? » sous les martèlements rythmés de NIKI SKISTIMAS (chant, batterie). Le couple, dans la vie comme sur la scène, traverse la foule, haranguant le public, tout en jouant leur premier morceau “Wake them Up”. NIKI s’installe derrière sa batterie, micro serre-tête autour du crâne, chantant les refrains pendant que RALF éructe et fait hurler sa Frankenstein Guitar/Bass (un système unique qu’il a créé et qui lui permet de générer les parties de basse, tout en jouant ses parties de guitare) pour réveiller une foule abasourdie.

Sacrée entrée en matière, qui a le don de mettre de suite l’ambiance !

Dès le second titre, RALF est à fond. Il saute comme un cabri et pose régulièrement un pied sur la batterie afin de secouer sa crinière. NIKI, tout sourire, headbangue comme une damnée, au rythme des coups qu’elle assène sur sa batterie. Ce mélange de métal industriel, de rock alternatif, d’une chanteuse gracieuse et d’une voix masculine agressive est fascinant.

Au moment même où vous commencez à trouver le temps long à cause de la voix souvent bestiale et gutturale de RALF, NIKI contraste de suite avec sa voix plus mélodique.

Les lights sont super bien faits, mettant bien en valeur la batterie et sa musicienne. Petit bémol, le son est beaucoup trop fort mais cela ne gêne en rien l’appréciation du concert. Certains de mes copains regretteront, en fin de concert, de ne pas avoir mis les bouchons.

Vous vous demandez : “Comment est-ce possible de faire autant de bruit à deux ? Est-ce une illusion? Un mirage ? De la sorcellerie ?”. Non, évidemment, aucun acte surnaturel n’est à l’œuvre ici ce soir. C’est en fait une science musicale folle. Il faut les voir en live pour comprendre comment deux personnes peuvent faire tout ce boucan en duo. De « Voodoo Devil Drums » à « Killling Time » en passant par « The One Who Knocks » les morceaux les plus puissants voire, oserais-je dire, bourrins (merde, je l’ai dit, lol), sont joués ce soir.

La dépense d’énergie que déploie le duo fait plaisir à voir. Ils donnent l’impression de donner tout ce qu’ils ont pour leur première date en France. Première date en France de leur vie nous diront t’il d’ailleurs. Ils continueront leur tournée dans notre pays dès le lendemain avec un concert à Nantes et finiront à Marseille le lundi suivant après avoir traversé le pays de long en large.

« On nous qualifie de WHITE STRIPES du métal, voire même des Bonnie & Clyde du rock’n’roll mais nous, on s’en fout. Nous sommes KRASHKARMA, nous venons de Los Angeles en Californie et nous jouons du vieux métal ! », nous dit RALF.

Les riffs de guitare explosifs, la pulse frénétique de la batterie, la puissance de la voix de ce dernier et celle de NIKI dégagent une énorme énergie communicative qui fascine.

RALF, aux dreadlocks qui rendrait jaloux RANDY BLITHE de LAMB OF GOD, tient le public au creux de sa main. Il harangue la foule, jouant de l’archet, tel un PAT McMANUS de MAMA’S BOYS, et même de l’harmonica (où il est rejoint par NIKI pour un superbe duo), en venant se frotter au plus près des spectateurs. Cependant, il n’est pas le seul. NIKI monte régulièrement sur ses fûts, histoire de montrer qu’elle aussi elle en a (pas de la testostérone, évidemment), et de se faire voir par le fond de la salle.

L’ambiance dans le Brin de Zinc est survoltée et des slams sont régulièrement déclenchés. C’est de la folie furieuse ! Heureusement que je suis sur le côté, les slams et les pogos, ce n’est plus de mon âge, mdr.

La taille de la scène met en évidence l’énorme kit de batterie de NIKI, laissant peu de place à RALF et son look de surfeur. S’il n’avait pas sa Frankenstein Guitar/Bass je n’aurais même pas pensé qu’il était musicien. D’ailleurs, il nous dira, avant de faire chanter le public sur « Kill me slowly » : « Lorsque je rentrerai chez moi et que je serai sur la plage, ma planche de surf sous le bras, je fermerai les yeux et je penserai à vous et à ce moment-là, parce que vous êtes ma famille ».

RALF, guitare en mains et NIKI derrière son kit headbanguent sans compter. Par moments, ils sont même synchronisés. C’est fou le plaisir qu’ils semblent procurer au public de plus en plus nombreux !

Pendant le morceau « Girl with a Hammer » NIKI monte, une fois de plus, sur sa batterie, marteau de Thor en mains. Elle le montre au public puis, lors du refrain, elle s’en prend à une cymbale juchée à même le sol, la frappant violemment. Pauvre cymbale qui n’a rien demandé à personne, lol !! Un peu kitch, mais sympa quand même.

Non seulement, NIKI fait de l’escalade, mais RALF en fait autant. Sûrement pour voir combien de spectateurs il y a ce soir. Je vous rappelle que le Brin de Zinc est blindé à mort. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu ainsi (qui a dit depuis l’année dernière ?).

« Je n’entends rien ! Faîtes du bruit ! », nous hurle RALF, en français dans le texte et quasiment sans accent. « Merci beaucoup », renchérit NIKI, toujours dans la langue de Molière. Certes, ils parlent régulièrement en Anglais, dans leur langue natale (heu non en fait, RALF est né en Allemagne) mais font l’effort de sortir des mots en Français afin que les non-anglophones puissent comprendre. C’est une belle attention.

NIKI, gant lumineux sur une main, décide de faire asseoir l’assistance. Les lumières deviennent sombres et l’ambiance plus feutrée. C’est le moment magique du concert.

Des parties de guitare acérées ou lourdes, des refrains entêtants, et un show qui libère une bonne dose d’euphorie, KRASHKARMA incarne tout ce qui peut produire l’extase ultime du live et du rock.

C’est incroyable ce que ce duo est capable de procurer dans cette énergie concentrée qui se dégage de leur mélange de rock et de métal. Un style original qui leur sied comme un gant.

Trois reprises : une de SLAYER, une de METALLICA, pour finir sur un “Ace of Spade” de qui vous savez, et c’est plié. Une heure après la traversée de la foule et joué son premier titre, KRASHKARMA plie bagage.

Un peu court, certes, mais quelle prestation ! D’une intensité brutale et dansante à la fois, qui a cognée de la première à la dernière minute. Quel groupe, j’en suis devenu fan !!! Le large éventail de couverture médiatique et les critiques toujours euphoriques soulignent que KRASHKARMA est en train de conquérir la scène de la musique lourde, et possède aussi tout ce qu’il faut pour devenir un groupe méga star de la scène. Ne les ratez pas s’ils passent pas loin de chez vous.

Le duo prendra le temps de signer et discuter avec le public, faire des photos avec une sympathie et un sourire qui ne les ont pas quittés de toute la soirée.

Personnellement, je ne suis pas mécontent que ça se termine tôt, il faut aller bosser le lendemain, mais pour une fois je peux rester encore un chouïa. Étant donné le nombre de fans (masculins dans leur majorité) qui s’accumule autour du duo (particulièrement NIKI) et l’heure qui n’en finit plus de passer, je m’abstiens d’aller saluer le duo.

Le retour se fait tranquillement tout en écoutant à fond « Storm », le dernier album de KRASHKARMA sorti en 2021.

Encore une fois, un grand merci à Thomas et au Brin de Zinc pour cette nouvelle découverte !