Report et Photos by Ti-Rickou

Allez, je me prépare pour aller au Festival de Jazz de Montreux, en Suisse. Je ressors mon T-shirt GOTTHARD avec le drapeau suisse et je mets mon CD de DEEP PURPLE avec “Smoke on the water” dans la voiture. Voilà, je suis raccord prêt à partir ! Comment ça, pourquoi le “Smoke on the water” dans la voiture ? Mais bande d’ignares, tout simplement parce que ce morceau a été composé là-bas ! Alors que le concert de ZAPPA venait de finir, un incendie s’est déclaré et cet événement et les images qui en ont résulté ont inspiré à DEEP PURPLE ce morceau d’anthologie. Et même si Montreux est classé fest de jazzeux avec des artistes comme MILES DAVIS et tant d’autres stars du genre, ZAPPA, PURPLE, QUEEN, ALICE COOPER, IGGY POP, STATUS QUO et de nombreux autres en ont aussi écrit la légende.

Et pour le T-Shirt GOTTHARD, c’est que le concert du soir c’est CORELEONI. Le rapport avec GOTTHARD ? Pfff, décidément ! C’est simple : CORELEONI est le projet de LEO LEONI, guitariste et fondateur de GOTTHARD. L’idée, c’est de reprendre les trois premiers albums avec RONNIE ROMERO (LORDS OF BLACK, RITCHIE BLACKMORE’S RAINBOW, MICHAEL SHENCKER FEST) au chant.

J’ai chroniqué le CD de CORELEONI il y a quelques temps et j’en avais bien-sûr dit du bien car les morceaux sont top et aussi parce que le groupe envoie grave sa mère-grand dans le chocolat. En revanche, je n’avais pas forcément compris l’intérêt de la chose ; GOTTHARD est encore en activité avec NIC MAEDER qui a repris le chant depuis le décès de STEVE LEE (RIP). Je suis donc perplexe et je me pose plein de questions.

La meilleure façon d’y voir plus clair, c’est encore d’aller les voir en live, donc on the road again, direction la Riviera suisse et Montreux plus particulièrement !

Et à quoi tu sais que tu es en Suisse ? Ben, c’est méga bien organisé. Les parkings sont pleins ? Qu’à cela ne tienne, on active le plan B ! Donc on me fait garer sur un trottoir et à quelques mètres de là, il y a une navette gratuite qui passe toutes les dix minutes et ce jusqu’à 5 heures du matin (si, si, c’est vrai !). Cerise sur le gâteau, il y a un arrêt juste devant l’auditorium Stravinski et le parc Vernex, parc où se fait le concert de CORELEONI).

Bon, j’ai deux bonnes heures d’avance. Steve*74 et Hi’Twist ne sont pas encore là et mon copain Rémy est introuvable, donc petit tour à la statue de FREDDY MERCURY, pèlerinage obligatoire !! Les stands de nourriture présentent de la cuisine du monde entier et c’est pour moi un supplice de Tantale. Il n’y a que le prix – à la suisse – qui me réfrène sérieusement ! Mon compère Steve a, lui, trouvé la parade : il mange avant. C’est pour ça d’ailleurs qu’il n’est pas encore arrivé mais on finit par se croiser juste à temps pour jouer les japonais au pied de la statue de FREDDY MERCURY.

Heu, c’est pas tout ça, mais l’heure a tourné et on n’est franchement plus à côté de la scène. Il y a énormément de gens dans les allées et si on ne veut pas louper le début du concert, il faut tracer dare-dare !

Mission accomplie ! Il reste dix minutes. Tant mieux parce que, comme on le dit souvent, en Suisse c’est réglé comme un coucou et 22h30, c’est 22h30 !! Tous les copains sont eux-aussi déjà là, les suissesses ne sont pas en reste et les T-Shirt GOTTHARD sont très présents !

Perso, ça va me faire bizarre de voire LEO LEONI jouer en bas de l’auditorium Stravinsky. J’ai en effet eu l’énorme chance de le voir avec GOTTHARD en première partie d’IGGY POP dans ce lieu magique.

Ce soir, dans le parc Vernex, les conditions sont quand même bien sympas. Il fait très chaud mais on est au frais car il y a quand même de l’air (on est juste en bordure du lac Léman).

J’arrête là mes réflexions car la musique du “Parrain” retentit, ce qui annonce l’introduction de CORELEONI. Alors d’entrée de jeu, ceux qui trouvent que depuis quelques années GOTTHARD est devenu trop commercial et mou du genou vont être aux anges ! Ca commence en mode les freins c’est pour les lâches et “Higher” ouvre le bal. C’est parti pour un tour d’horizon des trois premiers albums de GOTTHARD, version sur-vitaminée ! LEONI est rayonnant. Je ne me souviens pas de l’avoir vu comme ça en live depuis le décès de STEVE LEE.

Les autres musicos batteur, bassiste et guitariste rythmique sont totalement impériaux. Et que dire de RONNIE ROMERO, le chanteur ?!!! J’ai toujours adoré sa voix mais là il colle parfaitement aux morceaux. Sa voix est en plus assez proche de
celle de STEVE et du coup les morceaux prennent une seconde naissance. En plus, beaucoup des morceaux qu’ils vont nous jouer ce soir ne sont plus joués par GOTTHARD depuis longtemps. Ce n’est donc que du bonheur de les ré-entendre et surtout de cette façon !

Chocolat sur le glaçage au chocolat, le son est méga bon. On est vraiment dans des conditions parfaites. D’autant plus que les musiciens nous font un putain de show !

Tiens, JGOR GIANOLA, le guitariste descend dans la foule… Tiens, LEO LEONI le rejoint ! ROMERO, lui reste sur scène mais il ne tient pas longtemps (il doit se sentir seul) et les rejoint dans la foule, laissant MILA MERKER, le bassiste et ALEX MOTTA le batteur occuper la scène. Et pendant qu’on est en délire dans la foule, pourquoi ne pas partir sur du BLACK SABBATH ? Eh oui, pendant qu’on y est ! Mais quelle voix !!! Je ne vous explique même pas la folie douce parmi la foule !

CORELEONI @ Festival de Jazz de Montreux 2019

Bon allez, ils regagnent la scène et reprennent le fil de la set list sans même nous faire une ballade doucereuse pour se récupérer. Les titres s’enchaînent et l’intensité reste au top.

Allez, la human box résonne. LEONI lance “Mountain Mamma” ! Ce n’est pas comme ça qu’on va redescendre ! Et on s’en fout car, personnellement, je suis loin d’ici, sur un magnifique nuage. Je retrouve totalement les impressions que je ressentais lorsque je voyais GOTTHARD avec STEVE LEE. Je me laisse guider par mes cheveux. Bon effectivement il y a plus pratique pour prendre des photos mais je m’en fous, je prends trop de plaisir.

En plus, ROMERO nous fait des numéros de vocalises terribles. Il s’amuse avec LEONI à aligner les phrases musicales et ils vont même nous entamer du QUEEN. Eh oui, quand on
peut, il ne faut pas s’en priver !

CORELEONI @ Festival de Jazz de Montreux 2019

Ils vont nous faire la quasi intégralité des trois premiers albums et que de quelle manière !!! Très difficile pour moi de retranscrire réellement ce moment magique où, en plus de jouer divinement, ils sont en train de s’éclater comme des petits fous. Leur plaisir fait chaud au cœur.

Heu non ! Non, non, vous pas partir comme ça ! Bien-sûr que nous on en reveut, pas la peine de nous le demander au micro ! Allez, on a droit à un petit dernier, un cover de “Come Together” des BEATLES, version AEROSMITH sous amphétamines. C’est assez hallucinant !

Bon, personnellement – comme beaucoup d’autres autour de moi – j’aurais bien vu quelques autres morceaux cultes de GOTTHARD et surtout le cover de “Hush”, mais bon, cela aurait peut-être été un peu déplacé…

Allez, là c’est fini. J’ai été tellement pris par le concert que je ne m’étais même pas rendu compte que la place et les pelouses en butte étaient noires de monde. On fait un tour rapide au stand merchandising. Les T-Shirt sont bien-sûr aux prix suisses. Du coup, on décide qu’on attendra pour leur en acheter un quand ils joueront en France.

Le temps de prendre congé des copains qui ne sont pas déjà partis (Rémy désolé, je t’ai manqué) et d’aller reprendre la navette pour regagner ma voiture. L’expédition de Ti-Rickou au pays des jazzeux se termine. Montreux est vraiment, en période de festival, un endroit magique – cher mais magique !! Allez, “Smoke on the water” à donf’ dans la voiture et c’est parti !

PS : trop souvent les gens utilisent cette expression au tout venant mais là, je peux le dire, ceux qui ne sont pas venus eh bien, bouffez-vous les car CORELEONI (en Suisse en plus), c’est purement énorme.

Séance de rattrapage, gratuite elle aussi, le 10 aout à Payerne au Newstock Festival avec WORRY BLAST.

CORELEONI @ Festival de Jazz de Montreux 2019

Report et Photos by Ti-Rickou

  • Heu, tu vas où
    aujourd’hui Ti-Rickou ? Je vais à Montcul !!!!
  • Hein ? Si
    tu ne veux pas me le dire, d’accord mais ne soit pas grossier !!!!!
  • En fait, je vais
    vraiment à Montcul, pas loin de Lyon, pour le Plane ‘R’ Fest…
  • Ce n’est pas
    trop violent pour toi ?
  • Ben, il y a R.A.B, KINDRED et KORPIKLAANI. En plus, le lieu est méga cool, le fest est méga
    fun et il y a une putain d’ambiance !!

Donc même pas peur de quelques barbares, direction Montcul pour le premier jour du festival ! Bon, quand on sait où est Montcul, c’est plus facile de trouver le parking, et après le site. En plus, cette année, le fléchage est super bien fait.

Heu, il y a du son.. Je crois que j’ai un peu loupé le début, moi !!! Bizarre, ça ne ressemble franchement pas à R.A.B, ce doit être FOSS, le groupe qui assure l’intermède, car cette année, il y a un groupe local qui joue pendant les changements de plateaux, soit 4 fois 15 minutes – si je trouve ça horrible, ça va être long l’histoire, lol !

Non, ce n’est pas FOSS… et j’ai raté R.A.B. que j’aime bien car je me suis trompé sur l’heure de début ! Mais… je les connais les musiciens sur scène ! Ils étaient au Lyon Metal Fest. C’est BENIGHTED !!!! Je suis content de ne pas les louper, moi. Comme tout le monde le sait, je suis fan de ce style méga violent avec cette voix qui me provoque des tremblements nerveux, lol !!

Malgré tout, même si ce n’est absolument pas mon truc, on peut dire que sur une scène, ils envoient le bois (on pourrait même dire qu’ils l’envoient pour trois hivers !… même sous plus de 40°). Ils sont aux taquets.

Le… heu… je dois dire chanteur… se démène comme s’il ne souffrait pas de la chaleur. Il donne comme ses copains tout ce qu’il a et le public ne s’y trompe pas. D’ailleurs, il y a pas mal de gens qui ne sont venus que pour eux !!! L’ambiance est méga
bon enfant, les licornes sont là, les nageurs de foule aussi, le houblon coule à flots (ben oui quoi, il fait chaud et il faut s’hydrater comme ils disent à la télé !).

Le set était presque fini quand je suis arrivé mais j’ai quand même pu profiter du soleil pour faire des photos et me conforter dans le fait que ce style méga brutal, je ne supporte pas. Il en faut pour tous les goûts, les fans sont, eux, aux anges.

Je dois quand même vous dire une chose, même si je suis loin d’apprécier le style, j’ai trouvé la prestation très réussie !

Tiens, il y a déjà de la musique. Pas sur scène car ils changent le matos mais vers la console au sol, au milieu du public. C’est FOSS, un mec et sa guitare et une partie basse / batterie enregistrée. Heu, c’est un peu violent, surtout la voix mais ça passe encore. En plus, le gars est un vrai barge. Il emmène le public dans un circle pit de fou.

Les gens s’éclatent sur sa musique. La mayo prend. Le chanteur est rejoint par un autre guitariste, le délire est total. Du coup, on ne voit pas passer le changement de plateau.

Bon, c’est peut-être aussi parce que je ne suis pas forcement pressé que JINJER commence.
La fois où je les ai vus en live, la dame m’a vraiment fait peur avec sa grosse voix !!! Plus qu’à espérer qu’après BENIGHTED, ça passe mieux.

JINJER @ Plane’R’Fest 2019

Allez, c’est parti. Retour dans le pit photos – bien protégé des amoureux de crowdsurfing – juste pour l’arrivée des ukrainiens (pas roumains, Christian, lol) de JINGER !

Et dès le début du set, c’est la guerre dans le public. Ca bouge, ça saute, ça atterrit dans les bras de la sécu qui les fait sortir en douceur pour refaire un tour de manège gratos !! Musicalement, eh bien, ça n’a pas changé, du metalcore. En revanche, bizarrement, je trouve ça moins violent que la première fois. C’est peut-être parce que le son est moins fort.

J’ai l’impression qu’il y a plus de parties en voix claire et moi j’aime beaucoup cette voix-là ! Sinon j’ai toujours un problème avec ce type de morceaux qui partent dans tous les sens sans se soucier de l’harmonie, mais bon ce n’est pas nouveau, lol !

Scéniquement, ça le fait, c’est carré et puissant. La chanteuse a un putain de charisme – j’ai dit charisme, bande d’obsédés – et cette fois-ci, je ne me suis pas senti obligé de me sauver au fin fond du fest !

Allez, c’est fini. Retour à la case FOSS, ou sur l’herbe ou à l’ombre, au choix. Ambiance festival. On se croirait presque à Barcelone. Les garçons et même quelque filles sont torses nus. Il y en a même un qui se met complètement à poil pour pisser ! Bref, il fait chaud et lourd !

C’est maintenant au tour des anglais de SKINDRED de venir agiter le public. Là, je suis curieux. Ils œuvrent dans du métal fusion et la première fois que j’en ai entendu parler, c’était lors de l’interview que j’avais faite de ROGER WEISSIER (Base Productions, Replica) qui me disait que, pour lui, c’était l’un des meilleurs groupes à voir en live. Donc, même si la fusion ce n’est pas non plus mon truc, je suis aux taquets.

Tiens, le “Thunderstruck” d’AC/DC en intro, ils ont bon goût ! Ils laissent défiler le morceau jusqu’au bout pour chauffer le public. Et paf, l’intro de STAR WARS pour accueillir le groupe.

Et c’est parti pour un set de folie douce !!! Visuellement, ça le fait. Le guitariste semble sorti des ZZ TOP. Le chanteur – un black a dreadlocks – a un look impossible mais tu ne vois que lui. Il n’arrête pas de bouger, de  sauter, il joue avec son pied de micro sur lequel est accroché un drapeau anglais, il fait participer le public, les fait taper des mains, les lever en l’air, il fait reprendre en chœur des oh oh, des ah ah. En bref, il l’attise pour que la fusion avec le groupe soit parfaite.

Musicalement, eh bien, il est sûr que ça ne plaira qu’aux plus ouverts car oui, il y a du métal mais aussi du rap, de la soul, pas mal de reggae. Plein d’influences en fait mais surtout plein de folie dans leur musique. Les morceaux sont carrément aussi barrés qu’eux et putain en live c’est énorme !!

Le tout me met une énorme baffe ! J’adore même deux de leurs morceaux ! Et quelle ambiance dans le public ! Il fait méga chaud, je dégouline et je prends des gouttes de sueur des musicos, heu non c’est de l’eau, la pluie (enfiiin !). En fait ce ne sont que quelques gouttes et ça fait du bien. Personne ne s’affole et tout le monde profite de la fin du set.

Une fin de set en apothéose où le chanteur demande aux membres du public de retirer leur T-shirt et de le tendre entre leurs bras. Au top, tout le monde fait tourner son T-shirt au-dessus de sa tête et visuellement, ça donne un moment très sympa ! Quelques minutes plus tard, il fait s’accroupir la foule pour un jump final, les T-shirts ressurgissent. C’est la fête !

Wahhhhh, quelle bonne surprise !!! Roger, tu avais raison, SKINDRED en live, c’est énooorme !!

Bon, dernière apparition de FOSS. La première fois, j’avais trouvé ça bien, la deuxième un peu moins bien et là, j’aimerai qu’ils arrêtent. Trop violent à cette heure pour moi. Bref, trop de FOSS tue le FOSS.

Bon, l’orage qui s’annonçait ne vient finalement pas sur nous, on ne reçoit juste que des petites goutes et Montcul reste sec !

Il est l’heure de retrouver les copains de KORPIKLAANI. L’heure pour la sécu de remettre les gants. Attention, la piscine humaine est ré-ouverte !!! Et c’est annoncé par le folk métal joyeux des finlandais fidèles à eux-mêmes : le violon est habillé en blanc, le chanteur porte du cuir et son chapeau, le bassiste a toujours sa putain de barbe.

Quelle énergie d’entrée de jeu. KORPIKLAANI sur scène, ça bouge (comme dans le public d’ailleurs). Les musiciens ne sont pas statiques, ils changent de place, ils changent d’instruments. Pourtant, je trouve qu’avec le temps les débuts de set sont moins festifs, il n’y a plus cette folie constante du “Beer, Beer, Beer” ou de l’ “Hunting Song” des débuts qui te prenait d’entrée et te laissait vidé à la fin avec un sourire banane sur le visage. C’est un peu comme s’ils étaient passés d’un turbot essence à un diesel. C’est toujours très bien mais moins festif ou barge qu’avant.

Il faut attendre la fin du set pour retrouver ça avec bien-sûr l’hymne de tous les festivaliers : “Beer, Beer, Beer” ! L’apothéose avant la fin.

Eh oui, il est déjà 1h30 du mat’ et il fait toujours chaud. On papote avec les copains (Christian d’Adipocère, Cyril de Rock Azylum, les BENIGHTED et bien d’autres). Pas forcément envie de rentrer dans une fournaise. On est très bien dans Montcul.

Au Plane ‘R’ Fest, tout est bien pensé, le bar, les stands miam-miam (les hamburgers du Hard-Rock Café, le stand de gaufres, etc.), des toilettes sèches propres et entretenues tout le long du fest, le site où on peut circuler, se poser et même camper, la gentillesse des bénévoles, le son et les lights pour la scène et – de ce que j’ai vu du crash-barrière – le professionnalisme des agents de sécu qui prenaient soin de reposer doucement les baigneurs. Un bon point aussi pour le public très festif et bon enfant.

Bien-sûr, un énorme merci à Mediatone et au Plane ‘R’ Fest et un grand long live rock ‘n’ roll.
Pour moi, ce sera malheureusement un «à l’année prochaine» sans le deuxième jour. Bon, reste juste à retrouver ma voiture au parking de Montcul !!!!!!!!

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Voilà un petit moment que je n’ai pas mis un pied au Brin de Zinc, moi. Et si ce soir je me décidais ? D’autant plus qu’il y a un groupe de stoner glam américain plus ou moins obscur qui vient nous faire secouer nos crinières en ce mercredi soir, et que la chronique du rédac’ chef a été, une fois de plus, élogieuse sur leur dernier LP. Il avait parlé d’un méga coup de cœur, limite infarctus ! C’est que ça doit valoir le coup ! Euh… Quoique, si c’est pour avoir un infarctus…

Le temps est au beau fixe, alors que demander de plus ? Bon, d’un autre côté, étant donné la chaleur qu’il fait à l’extérieur, il faut être fou pour s’enfermer dans une telle étuve. Mais il parait que plus on est fou et plus le concert sera bon. Alors, direction Barberaz, tout en passant, comme d’habitude, chercher mon ami Steve*74.

Une fois sur place, force est de constater qu’il n’y a pas foule en ce mercredi soir. Par contre, l’extérieur a fait peau neuve. Une jolie terrasse en bois avec des chaises et des tables permet de patienter en attendant le début du show. Il faut avouer que ça rend l’attente plus agréable. Pas de première partie ce soir, ce qui nous laisse le temps de taper la discut’ avec deux, trois copains venus assister au concert.

Mais voilà qu’un son étrange sort des enceintes du BDZ. Il est déjà 21h passé et GLITTER WIZARD entre en scène. Nous nous précipitons dans la salle et voyons un groupe, dos au public, dans une pénombre étonnante. Un type, chapeau de cowboy rouge pailleté vissé sur le crâne, veste à frange ultra flashy, aux couleurs d’un arc en ciel, ouverte sur un torse nu tatoué, se tient devant le micro. Avec un fort accent américain, il nous présente le groupe : “Comin’ from San Francisco, California, THE GLITTER WIZARD”. Puis il descend de la scène, pour headbanguer au son des musiciens.

Contrairement à ce qu’il pouvait laisser paraître, ce n’est pas le chanteur WENDY STONEHEDGE car ce dernier était caché juste derrière lui. Nous le découvrirons plus tard dans la soirée, au stand de merch. En faisant des recherches, j’apprends qu’il s’agit du Mercho man. C’est lui qui tient le stand et qui fait la promo du groupe partout où il le peut, dans un délire que seul les américains peuvent comprendre. En tout cas, il fait le show. Verre de bière à la main, prenant le devant de la scène, surprenant quelque peu certains spectateurs au passage, il headbangue au son des GLITTER WIZARD.

Lookés comme dans la fin des années 60, les GLITTER WIZARD ne se prennent pas au sérieux. Mais leur musique est plus que sérieuse. Ils ont déjà 4 albums de sortis, dont les deux premiers sont quasiment introuvables. En tout cas, eux ne l’ont plus.

“Opera Villain”, est le nom de leur quatrième album depuis leur formation en 2007 qui a compté quelques EP en cours de route, sans compter les festivals (Roadburn, Desert Fest), les concerts… même la bande-son d’un film porno (votre serviteur ne vous en dira pas plus, préférant rester muet sur ses sources) – et ils sont venus nous le présenter ce soir.

Pourquoi, ai-je tout à coup l’impression qu’à la fin de ce report, certains lecteurs qui n’ont pu venir assister à ce spectacle, vont s’en mordre les doigts ?

Comment décrire leur musique… Imaginez une promenade dans une brume complètement psychédélique… vous tombez sur un opéra aux chandelles et rejoignez une foule de métalleux bloqués dans les 80’s qui hochent la tête à l’unisson sous des riffs puissants, des harmonies tempétueuses et des pistes de synthé qui coupent comme une lame de Stiletto de dix centimètres. La fumée remplit vos narines et le son de la roche spatiale métallique, suspendue dans les airs, vous rentrent directement dans la tête pour embrouiller votre cerveau. Ajoutez à cela quelques fibres synthétiques flashy, histoire de compléter le tout, et voilà, vous y êtes ! C’est ça la musique de GLITTER WIZARD, un groupe à paillettes, complètement barge !

D’ailleurs “Les paillettes sont comme l’herpès des fournitures d’art”, a dit un jour le bassiste KANDI MOON. C’est vous dire l’humour que tiennent ces californiens. Comme si TURBONEGRO avait décidé de prendre la nationalité américaine et de se lancer dans le stoner. Complètement frappés !

GLITTER WIZARD @le Brin de Zinc – Barberaz (73)

GLITTER WIZARD, mélange du glam des 70’s avec du bon gros stoner. L’impression que nous nous trouvons à la fin des 60’s où certaines effluves d’herbes de Provence se faisaient ressentir à chaque concert, n’est pas loin. Flower Power !

Mais revenons un peu au concert. C’est avec “10 foot Man” que le groupe attaque son show. D’entrée de set, ils démarrent sur les chapeaux de roue avec ce titre, remuant un Brin de Zinc en petit comité, mais rempli de connaisseurs.

Avec sa cape bleue qu’il ne quittera pas tout le long du show, son T-shirt rose flashy trop juste pour lui, son pantalon zébré, rose lui aussi, et ses rangers dorées, WENDY fait sensation. Sa prestation est, comme la musique de son groupe, complètement allumée. Il vit pour elle et à travers elle. Et encore, si cela ne tenait qu’à ça ! Il se tord dans tous les sens, saute comme un cabri, hurle dans son micro les yeux révulsés… En bref, un véritable showman.

KANDI, pantalon noir à pattes d’eph’, lui ne tient pas en place. Il headbangue comme un fou, fait des aller-retours le long de la scène, reprend les choeurs accompagnant régulièrement WENDY.

LORAFIN TERRAFOR (un nom qu’il a adopté pour l’un de ses personnages de Dongeons & Dragons) a la guitare qui le démange, alors il gratte un petit peu. Veste à paillettes (évidemment) et legging moulant en argent, il fait sauter les riffs de sa gratte tout en shreddant de temps en temps. Il a même cassé deux de ses cordes.

FANCY CYMBALLS, l’homme derrière la batterie est le dandy du groupe. Rouflaquettes aux joues, il joue le métronome, indiquant la marche à suivre au groupe.

DOUG GRAVES, le clavier, T-shirt gris pailleté en raccord avec sa couleur de cheveux, collier clouté autour du coup, ne reste pas sur la touche. Même s’il est cantonné sur le côté gauche de la scène, il triture des sons, spatiaux au possible, partant dans des côtés très psychédéliques.

Des titres psyché glam 70’s, d’autres stoner, d’autres progressifs, d’autres qui t’emmènent faire un tour au fin fond de l’espace puis te font redescendre brutalement sur terre, voilà de quoi impressionner le public du Brin de Zinc. Nous passons un agréable moment en compagnie de ces San-Franciscains. Même mon ami Steve*74 qui est d’habitude moins enthousiaste que moi, est dithyrambique sur leur prestation. C’est dire !

Leurs quatre LP sont présentés ce soir. Même si l’accent semble être mis sur les deux derniers, avec 4 titres chacun, les deux premiers ne sont pas abandonnés avec trois morceaux de chaque. En bref, nous avons droit à un petit aperçu de leur discographie.

Les titres s’enchaînent avec un plaisir non feint, et nos copains californiens semblent être de plus en plus allumés. Lorsque LORAFIN casse ses cordes, le reste du groupe joue en instrumental, FANCY et KANDY tiennent la rythmique, pendant que WENDY, à genoux devant la batterie, semble toujours hanté comme un damné, sous les triturations de sons toujours aussi spéciaux et spacieux effectués par DOUG.

La setlist, elle, est un tout petit bout de papier, où les titres sont écrits en abrégé. Elle est tellement petite, que pour savoir la quantité de titres restant à jouer, il faut s’abîmer les yeux. Lol.

Même si certains morceaux sont des plus étranges, ils sont comme les rues de la ville qui les a vus naître : ils montent et descendent, toujours en longues lignes droites, ils ont tous une influence diverse. “Mycelia” par exemple, le troisième titre joué ce soir, a un gros côté boogie tout comme le rapide et urgent “Ufolsd”. Tous les deux tirés de leur avant dernier LP “Hollow Earth Tour”.

Nous avons droit à un cover de GRAND FUNK RAILROAD : “American Band”, version GLITTER WIZARD. Le public est en feu sur ce titre, tout comme Mercho Man qui continue à faire le show devant la scène !

C’est WENDY qui nous annonce le dernier morceau, “Spell Of Evil”. Un morceau qui part dans tous les sens pour venir te planter la lame de dix centimètres évoquée plus haut, dans le dos à plusieurs reprises. Géant, tout simplement !!

GLITTER WIZARD @le Brin de Zinc – Barberaz (73)

Une fois le morceau terminé, notre ami chanteur saute de la scène et court au fond de la salle, suivit de ses compagnons de route. Le groupe a terminé son set. Sniff, c’est déjà fini. Oui, mais voilà, le Brin de Zinc, comme bien souvent, en redemande encore. Alors, nos nouveaux copains remontent sur scène pour nous faire un dernier morceau, “Death Of Atlantis” tiré de leur avant-dernier LP. Huit bonnes minutes plus tard et c’est vraiment terminé. Le groupe quitte définitivement la scène et range son matériel, non sans passer par le bar, évidemment.

Nous, nous allons faire un tour au stand de merch’, revoir Mercho Man et faire quelques achats.

C’est avec une étrange sensation de plénitude que nous quittons le Brin de Zinc, avec un sentiment d’avoir été des privilégiés pour avoir pu assister à l’un des meilleurs concerts de l’année pour le moment.

Report et photos by Ti-Rickou

Bon, lorsque j’ai vu que la Tannerie de Bourg-en-Bresse programmait en concert de plein air THE YAWPERS, un groupe américain de blues, garage, sixteen, country, je suis allé jeter un coup d’œil sur You Tube. Résultat : ça à l’air d’être trois allumés et c’est surtout une occasion de découvrir un groupe. Bref, ça ne se loupe pas! En espérant quand même que le côté 60 ne ressorte pas trop en live car ça je crains un peu.

Allez, il ne faut pas être en retard. Début du concert à 19h30, pour l’apéro. Et à 19h30 et des brouettes, le temps que je me gare, c’est déjà commencé ! Putain même pas le quart d’heure bressant, lol !!

Il fait très beau. Il y a pas mal de monde et c’est déjà le délire. Ouiiii ! Ces mecs sont de vrais barges ! Une batterie, deux guitares (en mode les bassistes ça pue du cul). C’est blues garage avec une touche psyché. La voix est top, les morceaux sont du pur bonheur et les musicos sont carrément habités par leur musique. En extérieur, avec le soleil, putain c’est top !!! En plus, les morceaux – hormis deux exceptions – ne sonnent pas trop années 60 et la touche country passe très bien dans leur shaker.

Les YAWPERS ont un putain de charisme et c’est efficace. Les gens dansent, s’éclatent, c’est méga fun et bon enfant. Et c’est frais ! Ça fait du bien ! Pas d’artifices, que de l’envie de jouer, de partager leur musique.

Et donc bien-sûr quand ça s’arrête, on se retrouve tout perdus. Putain c’était bon, court mais bon !

Allez, il est encore très tôt, on peut papoter un peu avec les musiciens et aussi bien-sûr avec les copains et profiter de la balle terrasse d’été de la Tannerie. Perso, je regrette juste qu’il n’y ait pas d’autres groupes de fous furieux comme celui-là de programmer pour cette année.

THE YAWPERS @ la Tannerie – Bourg en Bresse (01)

Un grand merci à la Tannerie pour, encore une fois, m’avoir fait découvrir dans un de ses shows d’été un groupe que je n’aurais pas forcement eu l’idée d’aller voir en live !!!

Long live rock ‘n’ roll this summer !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!