Report et Photos by SEB 747

Ce soir, c’est avec Hi’Twist que je me rends au Brin de Zinc. Ca fait quelques temps que je n’ai pas mis les pieds à Barberaz et ce soir, il y a un bon groupe qui y joue. Comme le rédac’ chef a fait une super chronique de leur premier album, je ne pouvais pas ne pas y aller !

Nous partons tranquillement pensant avoir le temps mais celui-ci passe plus vite que prévu et nous arrivons à la bourre. Comme quoi, le syndrome Ti-Rickou 2019 ne dure qu’un temps ! Mdr.

Lorsque nous ouvrons les portes, la première chose qui me frappe c’est que la salle est blindée. Ça ne va pas être simple pour s’approcher du devant de la scène et, en même temps, pour prendre des photos. Cependant, ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace, et en deux coups de cuillères à pot, me voilà assez proche des planches pour shooter.

Le groupe franco-suisse, AFTER DARK la première partie de la soirée est déjà bien en place. Musicalement, nous avons affaire à des musiciens bien rodés. Et vocalement ? Eh bien vocalement, c’est une lionne à la voix chaude, une voix de velours. Moi, je suis immédiatement sous le charme.

Groovy, bluesy et rock ‘n’ roll avant tout le groupe me séduit. La chanteuse n’est pas une lyrique et cela me convient parfaitement. Sa voix chaloupée m’embarque facilement et les musiciens sont au top. C’est très bien fait et très agréable à écouter. Malheureusement, à mon grand désarroi, c’est déjà fini. En tous cas, les titres que j’ai entendus ne m’ont donné qu’une envie : les revoir au plus vite et plus longtemps !

Petit à petit, l’oiseau faisant son nid, je réussis à me retrouver sur le devant de la scène. Je remercie d’ailleurs Alex, le photographe du groupe, de m’avoir laissé sa place. C’est cool, je vais pouvoir être au plus près pour apprécier le set de VOODOO SKIN.

FRANCOIS ROTA, le chanteur avec sa voix rocailleuse, GUILLAUME GIAZZY, le bassiste qui assure un deuxième concert d’affilée puisqu’il jouait déjà avec AFTER DARK, PHILIPPE ARBANTI et JEAN-CHRISTOPHE LAFARGE, les guitaristes, qui s’éclatent sur les planches à faire pleurer leurs guitares, LIONEL BOYRON, le batteur qui semble posséder plus de bras que nécessaire, sont une bande de potes qui se sont réunis pour jouer du rock des 70’s. Il faut dire qu’ils se connaissent bien, puisqu’ils font partie d’un tribute band bien connu dans la région. C’est cool qu’ils se soient décidés à composer après tout ce temps passé à faire des reprises ! C’est Ti-Rickou qui doit être content vu qu’il ne peut s’empêcher d’enjoindre ces groupes à faire leur propre musique !

Ce soir, c’est le premier concert de VOODOO SKIN et la salle est blindée. Comme quoi, la réputation des musiciens n’est plus à faire. Que ce soit de simples curieux ou des afficionados, voire des groupies comme le dira si bien FRANCOIS tout le long du concert, ils sont nombreux à être venus ce soir.

Les musiciens s’installent sur la scène et préparent leurs instruments. Ça y est, une intro démarre, les lumières s’assombrissent et le groupe nous tournent le dos. N’ayant pas encore eu l’occasion d’écouter leur premier LP, je ne sais pas trop à quoi m’attendre… même si je ne suis pas trop inquiet !

Dès “Better man”, le premier titre de la soirée, le Brin de Zinc s’enflamme. Même si on sent un léger stress, les musiciens assurent le show.

FRANCOIS ROTA, en véritable Monsieur Loyal, fait son numéro. Sa façon de bouger sur scène, son timbre de voix et, il faut le dire, son charisme, font que ça le fait grave. En vrai frontman, il sait charmer son public. Cinq musiciens sur une scène de cette taille, la place est mince ; mais ça ne les empêche pas de prendre entièrement tout ce qui leur est disponible.

La musique de VOODOO SKIN est inspirée des plus grands du classic rock et elle fait mouche sur tous les titres interprétés. Que ce soit sur “Hey you”, ou “Bitch”, un morceau bien rentre-dedans, j’adhère immédiatement. Musicalement, c’est très bon. Leur bagout musical étant ce qu’il est, ce n’est d’ailleurs pas très étonnant. Moi, je prends mon pied !

LIONEL reprend les chœurs, ce qui n’est pas si courant de nos jours. JEAN-CHRISTOPHE, sur le côté droit de la scène et PHILIPPE sur l’autre côté, se renvoient la balle des riffs cinglants. GUILLAUME, lui est plus discret, mais cela ne l’empêche pas de faire ronfler sa basse à faire vibrer les murs du BDZ.

Après un “Addicted to pain” fort bien interprété, c’est l’heure de la reprise. FRANCOIS fait lambiner le public en fredonnant des morceaux d’AC/DC ou de DEEP PURPLE, mais ce n’est pas dans ce registre que cette cover s’inscrit. Même si une fan vend la mèche, la surprise est totale car c’est le titre “Calling you” de la B.O. du film Bagdad Café que les VOODOO SKIN nous jouent. Et autre bonne surprise, ça ne ressemble en rien au morceau d’origine. Personnellement, j’ai bien apprécié la version côté rock ‘n’ roll de ce titre que j’ai trouvé originale.

Les morceaux s’enchaînent rapidement et le public réagit à fond à chaque fois. Mais, comme le disent si bien les Danois : “Toute bonne chose a une fin, sauf le saucisson qui en a deux”, le groupe doit quitter la scène. Cependant, FRANCOIS ROTA prend la parole et nous dit : “ Si vous êtes sages, nous restons sur scène pour vous faire un dernier petit morceau.” Forcément, le public est ultra-content et se déclare sage comme une image. C’est donc sur “New Spirit” que le concert prend fin.

Les musiciens descendent immédiatement de la scène pour discuter avec les fans (et les groupies aussi. lol), signer des autographes sur leur album.

Bilan de la soirée : AFTER DARK, est un groupe que je m’empresserais d’aller voir lorsqu’il passera pas très loin. VOODOO SKIN a assuré pour un premier concert sous cette forme. Ca m’a vraiment plu. Je retournerais volontiers les écouter eux-aussi, notamment sur leur future tournée (qui arrive bientôt).

KING KING

Les KING KING renouvellent le style en n’adoptant pas forcément les mêmes recettes que les blues-rockeurs appliquent habituellement. Moi, j’adore leur côté fun. Ils s’éclatent littéralement sur scène et j’avais très envie de les rencontrer !

Merci Hi’Twist pour ton coup de main !!

Report et Interview By Ti-Rickou

Lorsque j’ai vu que KING KING, groupe de blues-rock écossais serait sur l’affiche de Guitare en Scène cet été, j’ai été très content car c’est un groupe que j’aime beaucoup et que, malheureusement, je n’ai encore jamais vu en live. Alors imaginez ma réaction quand on m’a proposé, non seulement de venir leur faire une interview, mais en plus d’assister à leur concert privé pour la présentation officielle du programme du Festival !

Comme j’avais rendez-vous en fin d’après-midi pour l’interview, je suis arrivé à l’heure. Forcément ! En plus, c’est marrant, je n’avais jamais mis les pieds dans la salle de concert du Casino puisqu’une sorte de malédiction m’en avait privé. Et, je dois le dire, d’entrée de jeu, elle me plaît bien !

Ce soir, il n’y aura pas de première partie. En revanche, on va avoir une projection vidéo des groupes qui seront à l’affiche de l’édition 2019 du festival. Pas de surprise pour moi, vu que je la connais déjà, lol !!! Mais bon, ça me fait plaisir de voir défiler tous ces groupes et d’imaginer les jams possibles. Pour ceux qui ne connaissent pas le festival, leur point fort c’est qu’ils laissent toujours des créneaux pour des jams entre les différents artistes présents et que c’est à chaque fois un grand moment.

Petite collation avant le concert. Ambiance cocktail et donc forcément différente de celles que je vous décris d’habitude.

Le temps de finir un dernier petit four et les écossais de KING KING arrivent sur scène. ALAN NIMMO, le chanteur guitariste est en kilt. D’entrée de jeu, il m’impressionne. Il a une mega voix et une manière de jouer le blues à la fois moderne et personnelle. C’est ce que j’aime chez ce groupe.

Et en live, ça le fait grave ! Vu que je ne les ai jamais vus, je n’ai aucune comparaison avec le line-up précédent mais ZANDER GREENSHIELDS, le bassiste et ANDREW SCOTT, le batteur, que j’ai devant moi font assurément le job ! On ne m’aurait pas dit qu’ils avaient rejoint le groupe récemment, honnêtement je ne m’en serais pas douté !

Les morceaux rendent vraiment très bien en live. ALAN a un vrai charisme. Il est vraiment hypnotisant ! Ca donne beaucoup de relief à leurs titres. En plus, c’est réellement un guitariste hors pair avec son propre style, sa manière de jouer et son feeling impressionnant. Pour ma part, je pense que c’est l’un des guitaristes qui me met la plus grosse baffe depuis pas mal d’années. Et tout le monde sait que découvrir un nouveau guitariste de ce niveau en live, c’est un truc que j’adore ! Je comprends tout le bien qu’en ont dit les médias anglais et les récompenses qui leur ont été données.

C’est vrai qu’ils renouvellent le style en n’adoptant pas forcément les mêmes recettes que les blues-rockeurs habituellement. Moi, en plus, j’adore leur côté fun. Ils s’éclatent littéralement sur scène et s’amusent en venant jouer avec mon objectif photo. On voit vraiment qu’ils sont mega contents d’avoir été choisi pour cette soirée !

Par rapport à la salle, je dois avouer que je ne m’attendais pas à un son aussi bon ! Je suis vraiment aux anges et je ne vois absolument pas le temps passé. Ce n’est que quand ça s’arrête que je m’aperçois qu’ils ont joué pas mal de temps. Perso, j’en aurai bien repris une louche, mais pour ça, il va me falloir attendre le mois de juillet ! Ca va être long !!!!

Enfin je les ai vus et j’en suis forcément très heureux. Merci Guitare en Scène pour avoir permis cette rencontre avant l’heure ! Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que cette édition 2019 me réservera bien d’autres surprises !

KING KING @ Casino de St Julien en Genevois (74)

Report et Photos by Hi’Twist

Quelques mois après le super concert des DEAD DAISIES au CCO de Villeurbanne, leur chanteur est de retour en Europe. Point G Productions fait venir JOHN CORABI pour un show acoustique en terres suisses,  la veille d’un autre show au Rock’n’Eat de Lyon.

GUMBOOTS, duo avec JEAN RIGO (le chanteur/guitariste des INFIDELES) et DIDIER GRIS (au violon) démarrent cette soirée dédiée à la guitare acoustique. Ils revisitent des titres comme « Is she really want to go ? » de JOE JACKSON, le « Billie Jean » de MICHAEL JACKSON, « Human nature », « Golden Brown » des STRANGLERS mais aussi des chansons et airs connus irlandais et québécois avant d’entonner le « Relax » de FRANKIE GOES TO HOLLYWOOD. Tout un registre qui a séduit le public, confirmé par des applaudissements soutenus.

Petit répit et voilà que JOHN CORABI arrive sur scène et se pose sur un tabouret avec sa guitare. Il nous annonce qu’il a bien une set list mais que chaque soir, c’est suivant l’humeur du moment.

JOHN a sévi dans le groupe UNION, de 1997 à 2005, juste après son éviction de MOTLEY CRUE, avant d’entamer « Love (I don’t need anymore) ».

Il va nous faire le lien par une petite histoire en rapport avec le titre puis, avant d’entonner « If I never get to say goodbye », il aborde la problématique des armes aux USA et de la violence subie par son manager de ce fait. Vient une histoire sur le fameux EDDIE KRAMER, producteur de cinq albums de HENDRIX, des Alive de KISS… mais aussi ingé son.

JOHN CORABI attaque alors le registre de The Scream avec « Father, mother, son ». En préambule d’une cover d’AEROSMITH, « Seasons of wither », il nous parle alors de sa rencontre avec STEVEN TYLER, chanteur qu’il adule. C’était en studio où MOTLEY CRUE enregistrait en même temps qu’AEROSMITH. Chemin tout tracé vers le registre des DEAD DAISIES avec « Dead and gone ». JOHN s’étend un bon moment sur son intégration dans MOTLEY CRUE via TOMMY LEE, avec la présence des financiers du groupe chacun avec son attaché case. « Misunderstood » puis « Loveshine », tiré du seul album de MOTLEY (1994) auquel il a participé durant les cinq ans passés avec le groupe (1992/1997) s’enchaînent.  Quelle voix et pour un très bon album injustement mésestimé !  

Petit intermède à parler de l’écriture d’un titre avant d’aller dans l’univers du groupe UNION  avec « Robin’s song » puis les DEAD DAISIES avec « Something I said ». Il nous conte son adolescence et ses héros comme BOWIE, les WHO, les STONES mais aussi de ses tensions d’ado avec son père. Superbe version du « Lady stardust » de BOWIE.  

Ce qui est fabuleux dans cette configuration acoustique, c’est ce contact où JOHN voit presque chaque visage dans le public. Il repart chez les furieux de MOTLEY CRUE avec « Hooligan’s holiday ». Son set acoustique se terminera par « Man in the moon » de THE SCREAM.

On se quitte après un superbe moment de partage, « comme à la maison ».  Le public est radieux et JOHN complète cette belle soirée en poses et en dédicaces autour d’un petit stand de merchandising improvisé. Les connaisseurs en plus d’un T-shirt vont raffler les quelques exemplaires du CD de THE SCREAM.

Ceux qui ne connaissaient pas l’artiste en solo auront découvert un chanteur et un musicien à la voix chaude et au talent indéniable. C’est aussi un homme attachant ; j’aurai  le privilège, en comité restreint, de passer le reste de la soirée avec lui, autour d’une bonne bouteille de vin, à parler musique mais aussi de Trump. Amusant et à la fois consternant sous l’angle du rocker américain !!!

JOHN CORABI @ le Champmeslé – Carouge (ch)