STICKY BOYS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

Report et Photos by Ti-Rickou

Lorsque tu te lèves le samedi matin et que ta chérie adorée te dit que ça fait longtemps qu’on n’a pas vu les STICKY BOYS et qu’ils passent à Besançon avec IRON BASTARDS, un grand sourire vient illuminer ton visage. Pas de neige à l’horizon, plein de copains et de copines qui vont y être, voilà une journée comme je les aime ! Et comme je ne veux pas contrarier ma chérie, on the road again, direction le pays de la cancoillotte et plus exactement l’Antonnoir, une salle que je ne connais pas.

On part donc en avance et on arrive à peu près à l’heure, le temps de trouver un parking à proximité caché par une dame qui attend le bus. Il y a du monde devant la porte. C’est bon signe. Normalement, ça n’a pas commencé. J’entends tout à coup un « Ti-Rickou ! » derrière moi… C’est la douce voix de Rémy et de toute la bande du défunt Baracat qui débarquent ! Yes ! Je dis bonjour aux copines aussi bien-sûr.

Il est temps pour moi de découvrir la salle qui est belle et en largeur. Il y a un grand bar et cerise sur le gâteau, un sas fumoir. Eh oui, c’est un détail pour les non-fumeurs mais pour moi, ça veut dire que je ne serai pas obligé d’aller me les peler dehors. Décidément, elle me plait bien cette salle !!

FULL THROTTLE BABY @ L’Antonnoir – Besançon (25)

C’est parti pour le premier groupe, les parisiens de FULL THROTTLE BABY. Heu… Les musiciens ont des chemises à fleurs, façon BEACH BOYS, je ne suis pas sûr que ce soit bon signe. J’ai vu avant de venir qu’ils font du fuckin’ rock ‘n’ roll, moi ! Ah, c’est un piège ? Oui parce que ça déménage grave ! Le chanteur me fait penser à ANGRY ANDERSON de ROSE TATTOO.

Musicalement, c’est très énergique. Punk-rock, grosse rythmique. J’accroche moins à la voix, trop poussée limite hardcore. Du coup les paroles sont peu audibles. Dommage car sinon le chanteur est un putain de showman ! Il y va à donf’, communique avec le public, descend dans la Fosse, raconte des histoires, nous raconte les morceaux, tombe le haut…

FULL THROTTLE BABY @ L’Antonnoir – Besançon (25)

Le guitariste et le bassiste vont quant à eux monter sur le bar et y jouer. Bref, le fuckin’ rock ‘n’ roll est bien là. Le public, agréablement surpris s’éclate lui-aussi à fond. Rien de mieux pour commencer la soirée que d’être chauffé d’entrée de jeu. Le groupe nous annonce la fin du set car il y a deux groupes à venir, IRON BASTARDS et STICKY BOYS. Je n’ai pas vu le temps passer moi… mais j’ai déjà mal aux cervicales !

La salle continue à bien se remplir. Pour l’instant à vue de nez, on est plus d’une centaine. C’est cool.

IRON BASTARDS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

On est bien chauds et prêts à accueillir les strasbourgeois de IRON BASTARDS. Et là, ça part directement pour la distribution de grosses baffes ! le trio est à donf’ dans « MOTORHEAD est ma famille et LEMMY, c’est notre papa ». Ils ne copient pas leur musique mais ils en prennent l’essence et l’esprit… même si leur dernier album est aussi teinté d’AC/DC. Et de leur touche personnelle !

IRON BASTARDS nous démontre encore une fois que la formule trio est très efficace et que ce n’est en aucun cas un frein pour la prestation live.

La set list fait un tour dans leur répertoire et, comme on est très gentils, on va même avoir droit à de nouveaux morceaux qui seront sur l’album qui doit sortir dans quelques semaines. On a même un morceau qu’ils jouent pour la première fois!!
Je ne regrette pas le déplacement moi car entendre en live des nouveaux morceaux c’est toujours mega cool… Surtout quand tu les aimes ! Je vous en dirai plus quand j’aurais chroniquer leur album. Comment ça, je ne suis pas gentil ?! Lol.

Ouah, c’est mes cervicales qui ne vont pas être contentes à la fin de la soirée mais bon, j’ai encore des cheveux et il faut bien qu’ils s’amusent eux-aussi. Très bonne prestation d’IRON BASTARDS servie par un son très bon. Encore un bon point pour l’Antonnoir !

IRON BASTARDS prend de plus en plus sa propre direction musicale et c’est encore une fois très, très bon en live. Ils sont dans leur élément, ça se voit et ça se ressent. Du coup, c’est partagé par le public.

STICKY BOYS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

Allez, c’est la dernière pause de la soirée et là, je découvre que l’Antonnoir est bien rempli et que ça continue à se remplir. Les gens sont venus en nombre pour cette première soirée de Metal in Franche Comté et pour les STICKY WHAT ? STICKY BOYS !!!!

Avec les STICKY, pas de préliminaires. Ca part très fort la séance de grosses baffes sonores. A commencer à coût de rock hard boogy à la mode
des copains. Leurs brûlots sont déjà des classiques pour une grande partie du public présent qui s’éclate et reprend les paroles. Comme le précise ALEX, le chanteur, ils ont déjà joué à Besançon, Dijon et au Baracat et ils sont heureux eux-aussi de retrouver des copains.

« Rock is over» et autres désormais classiques s’enchaînent et mes cervicales morflent une fois de plus. Mais putain, que c’est bon !!! ALEX, JP et TOM montrent eux-aussi l’efficacité de la formule trio surtout quand les trois sont à donf’. Ils mettent tout dans leur musique, leur coeur, leurs couilles, leurs tripes et surtout leur envie de jouer et de partager avec le public.

En parlant de partager, les STICKY BOYS invitent les deux premiers groupes à les rejoindre sur scène pour un morceau. C’est ça l’esprit STICKY, de la générosité, de la joie. Sur scène, c’est de la folie ! On est dans un monde parfait où le rock ‘n’ roll nous rapproche (du bar !!!!).

Allez, un petit cover à la mode des fous furieux et la messe est dite. Les STICKY BOYS sont venus, ils ont joué, ils ont gagné !! Pas de doute qu’ils se sont faits de nouveaux fans après cette soirée ! Ces mecs-là ont bien compris une chose : pour avoir du monde à tes concerts, ça ne sert à rien d’avoir deux millions d’amis sur Facebook et de compter sur ceux qui likent l’évènement, ce qui compte, la clé magique, c’est de faire des putains de concerts où le public en prend la tête et les oreilles. Parce que ce public-là, il en parlera autour de lui et qu’il reviendra les voir dès que l’occasion s’en représentera. Un public de rock se gagne à coups de sueur… et de bière, of course !

Le temps de prendre congé des potes et des groupes, de remercier le copain de Metal in Franche Comté, l’asso organisatrice de la soirée et malheureusement, il nous faut repartir. Difficile car on est bien à Besançon. On a passé une méga bonne soirée. Seul bémol, je crois que j’ai ramené une photo souvenir pas voulue sur la route.

STICKY BOYS @ L’Antonnoir – Besançon (25)

IRON BASTARDS – CODA CADABRA

Label : Hell Prod – Sortie : 04 avril 2019

Les strasbourgeois de Iron Bastards sont de retour avec une nouvelle cargaison de brûlots incandescents nommé Cobra Cadabra.

Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas là pour amuser la galerie mais bien pour mettre des baffes. Et ce sont de grosses, grosses baffes. C’est clair, ces trois fous furieux ont récupéré l’esprit du Motorhead original et, même s’il y a des petits côtés Status Quo, de la mélodie, c’est bien le côté de la bande à Lemmy qui ressort le plus. Je parle d’inspiration bien sûr, pas de copie car résumer cet album à du Motorhead pur ce serait très réducteur. Les titres te forcent à headbanguer grave. Putain, ça dégage les cages à miel !! Et ça joue.

Bref, si tu l’écoutes, tu n’auras qu’une envie, c’est de te le ré-écouter dès qu’il sera fini. Eh oui, on est vite accro. C’est magique, c’est Cobra Cadabra ; une formule magique pour te déboîte ta tête à toi et qui fonctionne mega bien. Fans de Lemmy, rejoignez-vous car grâce à Iron Bastards, il vit encore ! En tout cas, moi je craque et c’est un putain de coup de cœur de Ti-Rickou !

Abra Coda Cadabra ! Ca marche, le CD repart tout seul et dans le ciel je sens l’ombre d’un bombardier.

MONKEY 3 – SPHERE

LABEL : Napalm Records – SORTIE : 12 avril 2019

Attention, bien lire les conditions d’écoute de cet album : à éviter au volant, risque de somnolence !!!!!

Ceci étant dit, n’allez pas croire que ce CD est mauvais. Que neni, mon brave monsieur ! Le problème, c’est que chez MONKEY 3, ils ont beaucoup écouter les PINK FLOYD et qu’ils ne sont peut-être pas totalement redescendus d’un voyage initiatique…. même si on trouve quand même de petites touches de stoner dans les morceaux.

Ce ‘Sphere » est un disque à écouter dans le noir avec des bâtonnets d’encens. Une fois le voyage commencé, vous vous laissez porter. Ne pas résister… et là, vous allez découvrir une musique riche, apaisante, vous ressentez un sentiment de bien-être, vous êtes bien sur le canal relaxation ! C’est, bien-sûr, un CD instrumental, avec plusieurs morceaux de plus de dix minutes. C’est pour ça qu’il n’y a que 6 morceaux d’ailleurs.

Le côté stoner vient parfois nous… « Non chérie, pas réveiller d’un coup de fouet. » ! Mon avis en clair c’est que c’est quand même plus un album pour fans de PINK FLOYD que pour les fans de CLUTCH. C’est mega bien joué, les morceaux sont sublimes. Après la question à se poser est : « Etes-vous prêts pour cette expérience ? ».

GLITTER WIZARD – OPERA VILLAINS

LABEL : Heavy Psych Sounds – SORTIE : 20 avril 2019

Voilà le type de groupe et d’album mega compliqué à chroniquer. Réussir à décrire leur musique et leur univers avec des mots n’est franchement pas évident car dans leur musique il y a : du hard 70, du glam, du psyché, du stoner et surtout du gros délire. Sans barrière, quoi. C’est un vrai Ovni musical avec une alternance de rythmes. Une ballade te calme, tu n’es plus sur tes gardes et c’est là que tu te prends un brûlot heavy bien puissant dans ta tête à toi ! C’est carrément barré mais putain c’est carrément génial !

Bien-sûr, il faut être ouvert et aimer être surpris. Si c’est le cas, vous ne serez pas déçus du voyage. Cet album est une perle rare dans un monde musical très formaté. Le mieux, c’est encore de le découvrir, de prendre son temps, de l’écouter tranquillement et de se le ré-écouter pour en appréhender toute l’essence musicale.

En plus, c’est mega bien fait, mélodique, puissant, doux et violent. Un pur délire, ce qui en fait un mega coup de coeur, limite infarctus ! Le rock n’est pas prêt de mourir avec des énergumènes pareils et ça, c’est une putain de bonne nouvelle !!

MANEGARM – FORNALDARSAGOR

LABEL : Napalm Records – SORTIE : 26 avril 2019

Vu le nom du groupe, la pochette et le label, je devrais me méfier… Mais comme je suis dans une période metal viking, même pas peur ! Je prends ma hache et mon bouclier (par prudence) et c’est parti pour les terres scandinaves !

C’est clair, ça dépote sévère sa mère-grand dans son drakkar. On flirte même parfois avec du black viking mais, bizarrement, ça ne m’empêche pas de me laisser emmener dans leur univers. Et c’est un univers très viking metal, avec de belles mélodies. On a même sur un morceau une voix claire féminine. Les morceaux sont superbes. J’aime, malgré la grosse voix car elle n’est pas constamment présente et que ça colle très bien avec les morceaux. Cet album est un véritable voyage dans le temps et, je l’avoue, combattre des hordes de méchants, c’est toujours grisant. En plus, il y a de superbes choeurs.

Je vais donc aller au terme du voyage et ne pas sauter du drakkar en route. Bonne découverte dans un style qui peu vite tourner en rond. Vive les vikings et bienvenue à MANEGARM.

KVINNA – THIS IS TURBOROCK

LABEL : All Noir Records –SORTIE : 26 avril 2019

Vous avez envie de musique qui vous pète la tronche ? De funkin’ rock ‘n’ roll punkisant ? Eh bien, avec le « This is turborock » de KVINNA, vous devriez y trouver votre compte. C’est un premier album donc parfois certains morceaux ne sont pas forcément en symbiose totale avec le reste des morceaux, mais je trouve que c’est frais et plein d’énergie. Perso, j’adore plusieurs morceaux de cet album bien délire.

En tout cas, une bonne carte de visite que ce « This is turborock » !

Report et Photos by SEB 747

La dernière fois que l’un de ces groupes est venu pas loin de chez moi, j’ai raté le coche. Aussi, lorsque j’ai appris qu’ils passaient chez nos voisins helvétiques, je me suis précipité pour réserver ma place… D’autant plus que le Pont Rouge de Monthey, c’est quand même à presque deux heures de route ! Comme les concerts ne se ressemblent pas, mais se suivent, je pars avec les mêmes protagonistes que pour FREAK KITCHEN, sauf qu’il y a mon copain traditionnel de concerts Steve*74 à la place de Hi’ Twist.

Étant donné que nous craignons les ralentissements à la sortie de Genève et ceux d’après Lausanne, nous partons le plus tôt possible. Oui, mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. A peine partis, nous sommes déjà ralentis à cause de travaux sur la route. Oulah, l’ouverture des portes est prévu pour 19h et le premier show pour 19h30 ! Le timing va être serré. Heureusement pour nous, malgré le fait d’avoir perdu environ trois quarts d’heure sur notre trajet initial, nous n’avons pas eu d’autres retards, ce qui fait que nous sommes tout de même à l’heure pour le concert. C’est l’effet du syndrome Ti-Rickou 2019, que voulez-vous. Dorénavant, nous n’aurons plus de craintes d’arriver en retard ! Lol.

Ce soir, c’est Byzance ! Le grand luxe quoi. Trois groupes de haute volée pour un prix dérisoire. VISIONS OF ATLANTIS, EVERGREY et KAMELOT. Le top niveau du métal progressif actuel. La salle est blindée. Je sens que ça va être coton pour faire des photos. Cependant, comme nous avons quand même un peu de place pour bouger, c’est agréable. Nous ne sommes pas serrés comme des sardines, au fond d’une boîte, comme dirait un certain présentateur télé.

Ce sont les VISIONS OF ATLANTIS qui s’engagent en premier sur scène. CLEMENTINE DELAUNEY et SIEGFRIED SAMER, les chanteurs depuis la reformation en 2013, attaquent avec “The deep and the dark”. Dès les premières notes des franco-autrichiens, je suis conquis. Les voix s’harmonisent à merveille et les musiciens complètent bien le tout. La musique, malgré l’absence de claviers, est agréable à l’écoute, même si le son est plutôt fort.

CLEMENTINE, étant française, nous demande dans quelle langue elle doit nous parler. En français ou en anglais ? Comme nous sommes encore en Romandie, c’est dans la langue de Molière que le public lui indique son choix. Elle est trop contente de pouvoir nous parler dans sa langue maternelle.

HERBERT GLOS à la basse et CHRISTIAN DOUSCHA à la guitare assurent le spectacle. Suite à un problème personnel, THOMAS CASER, le batteur et mentor du groupe a dû rentrer chez lui le matin même. C’est donc PIOTR, le drum tech qui a dû apprendre le set en deux heures. Étant donné le boulot qu’il accomplit, j’en reste baba d’admiration. Ce n’est pas pour rien qu’à la fin du set, les musiciens le remercieront en se prosternant devant lui.

Malgré le peu de place allouée au groupe, ceux-ci se sentent à l’aise sur scène et font monter la pression. En une demi-heure d’un show intense et un solo de CLEMENTINE, les musiciens plein de peps ont su chauffer un Pont Rouge qui ne demandait que ça. C’est incroyable la pêche qu’ils nous ont mis ! Personnellement, j’ai beaucoup aimé le mariage des voix des deux chanteurs.

Pendant l’entracte, le changement de batterie est surprenant. Au lieu de remplacer l’instrument, ce qui prend un temps fou, ils ont juste échangé les sticks des pochettes d’album sur les grosses caisses. Ultra-rapide comme changement ! L’avantage, c’est que l’attente entre les groupes est moins longue.

Ce soir, il me faut l’avouer, je suis surtout venu voir EVERGREY, un groupe que j’apprécie Particulièrement. La musique du groupe remplie de spleen te prend aux tripes rapidement et c’est pour ça que je les aime. J’attends donc avec impatience leur venue sur scène.

Seulement, dès le premier morceau, mon sentiment est que le son est beaucoup trop fort, notamment pour une salle de cette dimension. Personnellement, je trouve que ça nous empêche d’apprécier à sa juste valeur la musique des suédois. Le son en façade est trop basé sur les graves et c’est bien dommage. TOM S. ENGLUND, le guitariste chanteur et leader incontesté du groupe demande d’ailleurs à baisser le son des retours. Des lumières psychédéliques s’incrustent sur les premiers morceaux et, pour les photos, c’est plutôt costaud.

TOM ne parle que très peu entre les morceaux. Il laisse la place à sa musique. JONAS EKDAHL, le batteur, frappe fort et ça s’entend dans la salle, couvrant les parties de chant et de guitare. Étant donné que pour moi, l’essentiel dans EVERGREY c’est le chant, je suis un peu dépité.

Au bout du quatrième titre, le bien nommé “Passing through”, le son baisse un peu d’intensité et nous laisse entrevoir une partie de la subtilité musicale de nos copains suédois. Ouf de soulagement pour moi. Malheureusement, il ne reste que quatre autres titres pour enfin mesurer la qualité des musiciens.

JOHAN NIEMANN, à la barbe bien fournie, campé derrière sa basse depuis 2010, reprend les chœurs ainsi que RIKARD ZANDER aux claviers. L’instrument de ce dernier est posé sur une enceinte sans fond. Roots à donf ! HENRIK DANHAGE à la deuxième guitare, vient s’approcher du public mais TOM le remet vite à sa place. Chacun essaye de s’attirer les faveurs du Pont Rouge en maltraitant leurs guitares.

TOM a l’avantage de nous séduire avec sa voix dépressive et ses solos. Cependant, comme il communique très peu, le reste des titres passe aussi vite qu’une formule 1. Et c’est donc sur le morceau “King of errors”, tout un symbole, que le groupe nous quitte.

Par rapport à VISIONS OF ATLANTIS, il y a un sérieux contraste musical, les suédois étant beaucoup plus lourds musicalement. Je ne suis pas certain que le groupe avait sa place au sein de cette affiche, mais il n’empêche qu’il a donné tout ce qu’il avait pour conquérir le public, dont une bonne partie a été séduite, malgré ce son trop fort.

Le changement de plateau prend un peu plus de temps que tout à l’heure puisque cette fois-ci, il faut enlever la batterie qui servait jusque-là aux précédents groupes. Cela nous permet de papoter entre potes et, pour moi, de défendre la musique de EVERGREY qui n’a pas été vraiment mise en valeur ce soir.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

Les lumières se font plus sombres. C’est au tour de KAMELOT, la tête d’affiche, de prendre d’assaut la scène. La set list que j’aperçois sur les planches est longue comme le bras. Bon, au moins je sais qu’on n’est pas près d’aller se coucher ! Ça y est, JOHAN NUNEZ, le remplaçant de CASEY GRILLO parti l’an passé, s’installe derrière sa batterie, suivi de près par OLIVIER PALOTAI qui s’installe derrière son clavier.

Et c’est parti pour plus d’une heure trente d’un show intense. Le son est toujours aussi fort mais, étrangement, cela ne me dérange pas plus que ça. Il faut dire aussi que KAMELOT est nettement plus mélodique que EVERGREY. Cela explique peut-être cette impression.

KAMELOT @ le Pont Rouge de Monthey (ch)

C’est avec “ Phantom Divine (Shadow Empire) ” que SEAN TIBBETTS, le bassiste au longues dreadlocks blondes, THOMAS YOUNGBLOOD, le fondateur du groupe à la guitare et TOMMY KAREVIK le chanteur, caché sous une capuche, nous accueillent.

D’entrée de set, le groupe fait un malheur ce soir. C’est LAUREN HART du groupe de death mélodique ONCE HUMAN (avec LOGAN MADER) qui s’occupe des growls, comme sur leur dernier opus. Ils sont effectués avec parcimonie et ne gênent en rien l’idée musicale. Un peu comme une ALISSA WHITE-GLUZ de ARCH ENEMY, elle envoie du lourd et possède un sacré timbre. Mais elle sait aussi chanter en voix claire et en plus celle-ci est superbe !

Évidemment, KAMELOT ne va pas traire les vaches par les cornes. Il sait comment il doit mener son public. Il le charme avec des hymnes qui ne ressortent plus de votre tête une fois entendus, puisant dans leur discographie la plus récente. Avec quatre titres tirés du dernier album et quatre du précédent, KAMELOT séduit son public. Il est vrai que leur métal progressif à tendance gothique symphonique a de quoi plaire aux plus réticents.

La voix de TOMMY étant relativement proche de celle de ROY KHAN, l’ancien chanteur emblématique du groupe, les classiques que sont “ When the Lights are Down “ ou l’incontournable “ March of Mephisto ” ne dénaturent pas avec le reste de la prestation des américains.

Les musiciens sont ultra-motivés et TOMMY n’hésite pas à se rapprocher au plus près de son public, usant de son charme sur la gente féminine, bien présente sur les devants de la scène. THOMAS et SEAN ne sont pas en reste et vont, eux-aussi, se frotter de près au public. Étant donné qu’il n’y a pas de crash-barrière, le contact est plus facile.

Le groupe fait l’impasse sur ses trois premiers albums, privilégiant ainsi, les titres des années 2000. Après un “Center of the Universe” avec LAUREN, nous avons droit à un petit interlude. C’est OLIVER et JOHAN qui se retrouvent seul sur scène pour nous faire un duel clavier/batterie pas piqué des hannetons. Le niveau musical de ces deux lascars est sacrément élevé !

Alors que “Manus Dei”, titre issu de l’album “Silverthorn” – le premier album sur lequel TOMMY officie – se termine, c’est “Sacrimony (Angel of Afterlife)”, qui voit le retour de LAUREN accompagnée cette fois-ci par CLEMENTINE de VISIONS OF ATLANTIS. Ce titre, est chanté originellement par ALISSA WHITE-GLUZ et ELIZE RYD d’AMARANTHE, cependant nous ne perdons rien au change, bien au contraire !

Personnellement, je trouve que nous avons droit à une superbe prestation. Les filles se font face, chacune chantant sa partie, dans un genre de duel. La voix angélique de CLEMENTINE, contraste avec la voix grave, voire démoniaque, de LAUREN. Pendant ce temps, le pauvre TOMMY ne sait plus où donner de la tête, chaque fille se battant pour lui. Chaque chanteur joue un rôle précis. LAUREN, faisant mine de menacer TOMMY alors que Clémentine, beaucoup plus douce, semble lui pardonner. Quel morceau ! L’ambiance est bouillante sous le pont rouge. Pour moi, c’est le moment le plus marquant du set.

Vient ensuite « Burns To Embrace » et le sémillant « Forever » avec ses ambiances et cette voix plaintive. Puis c’est le moment où les musiciens quittent la scène.

KAMELOT ne fait pas languir trop longtemps ses fans en revenant rapidement sur les planches pour nous jouer “Liar Liar (Wasteland Monarchy)”. Durant ce morceau, TOMMY récupère un smartphone d’un spectateur et filme ses camarades de très près avant de le lui rendre. Il y en a un qui doit être content ce soir ! Il est temps pour le chanteur de présenter chacun de ses camarades et, pour le groupe, de brûler sa dernière cartouche, en interprétant le titre “Ministrium (Shadow Key)”, datant de leur dernier album en date.

Quel set magique ! Personnellement, je trouve leur prestation meilleure que celle que j’avais vue il y a déjà six ans à Lausanne. TOMMY est super à l’aise sur scène et est un digne remplaçant de l’ancien chanteur.

Nous allons faire un petit tour dans la salle où le merchandising des trois groupes est au complet. Nous discutons avec les membres de EVERGREY et de VISIONS OF ATLANTIS, venus prendre des photos avec les fans et signer quelques autographes. Les musiciens sont hyper-cool et très contents de nous voir si nombreux. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de croiser les membres de KAMELOT, ceux-ci arrivant un peu trop tard. Eh oui, on a un peu de route à faire !

Le retour se fait sous un temps apocalyptique, la pluie et la neige faisant leur apparition, amis au son du dernier KAMELOT ! En tout cas ce soir, on a vu trois groupes d’excellente qualité et personnellement, je les retrouverais bien volontiers en concert !

Report + Photos : Hi’ Twist

J’entends parler depuis une décennie de ce groupe natif d’Atlanta, mélangeant un hard-rock soul groovy. Un précurseur (mid 70’s) qui avec cette fusion des genres, a ouvert la porte à des groupes comme LIVING COLOUR, 24/7 SPYZ, STEVIE SALAS… Leur date initialement programmée à l’automne a été repoussée à ce jour tant attendu et c’est avec un grand fan du groupe que je prends la route. Direction Genève, Lausanne, Yverdon et enfin Berne. 2 bonnes heures de route. Quoi de mieux que de découvrir ce fameux groupe dans un lieu si chaleureux et convivial que le Mühle Henziken,  dans l’agglomération de Berne, capitale de l’Helvétie ?

On rentre dans une salle comble mais aussi avec du monde aux balcons. Superbe configuration où l’on peut voir le groupe en dessous de nous ! Lumières éteintes, l’intro de “Funk a while” retentit avant de voir la scène s’éclairer. Les musiciens font leur entrée suivis de JOYCE « BABY JEAN » et de GLENN MURDOCK, les deux chanteurs. JOYCE est rayonnante, dans la force de l’âge avec presque 71 printemps mais aussi avec un sourire et un groove communicatifs. Ce titre est vraiment un hymne et le public réagit tout de suite. Et c’est la guitare de MOSES MO qui fait rentrer le public dans une espèce de transe.

Quand les dernières notes retentissent, tout le monde est aux anges. JOYCE dialogue avec le public, dit qu’elle est heureuse d’être de retour en Suisse et à nouveau dans ce lieu incroyable. S’ensuit “Burning love” (cover qu’ils ont repris en 78), avec JOYCE en grande prêtresse, à la TINA. Les deux choristes sont de la partie avec les musiciens qui assurent aussi les chœurs. Tout comme le “Truth’ll set you free”, groovy à souhait, ” Can’t fight the feeling” voit MOSES MO nous délivrer un petit solo de guitare, incisif mais efficace (oui, même avec les dents !).

MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)

BABY JEAN quitte la scène pour ne laisser que GLENN au chant et c’est pour un “Mandela song” enchaîné avec la cover des MIRACLES – déjà un classique du groupe – j’ai nommé : “Mickey’s monkey”. GLENN fait reprendre en chœur “To the monkey, Mickey’s monkey”. Communion parfaite avec le public. JOYCE est de retour. S’enchaînent alors : “Cling to the cross”, ” I believe” et son intro à la basse, “Gone with th’rain”, “What kind of fool”. La richesse du MOTHERS FINEST, c’est d’avoir un chanteur et une chanteuse mais aussi des musiciens qui font les backing vocals.

“Love changes” confirme tout le talent de la diva : superbe moment ! “Power” laisse la place au classique “Baby love”, (titre de 79), toujours aussi groovy avec la voix envoûtante de JOYCE. “Piece of the rock” aura la particularité de s’accélérer avec en final de gros coups de baguettes. Magique ! Le groupe nous assène aussitôt le “Strawberry fields forever” (des BEATLES), presque deux minutes de pure folie !

MOTHER’S FINEST @ le Mühle Henziken de Rubingen (ch)

BABY JEAN quitte la scène, suivie des musiciens. Quelques minutes à se faire désirer et déjà “The wall” et son gros son guitare/batterie retentit. Et on réitère à la fin avec ce son guitare/basse/batterie de plus en plus rapide. C’est au tour de “Give it up” avec son intro groovy à la guitare, morceau où JOYCE et GLENN font chanter le public. Un public de connaisseurs d’ailleurs qui bouge bien. Le groupe le lui rend bien en touchant des mains dans les premiers rangs avant de quitter la scène. Sur le visage du public, on voit le sourire et la joie d’avoir passé une telle soirée.

Un constat : le fait que le son soit bloqué à 96db (en Suisse), certains morceaux avaient moins de pêche ! Mais cela ne m’empêchera pas de revenir dans cette salle que j’affectionne tout particulièrement dans mes périples européens.