Report et photos by Ti-Rickou

Aujourd’hui, je me réveille plein d’entrain, tout joyeux. Même si le temps est pourrave, rien ne peut altérer ma bonne humeur. Pourquoi ? Parce que ce soir, je vais revoir les finlandais de KORPIKLAANI. Et rien qu’à penser que je vais m’éclater grave et bien je suis en mode happy face. En plus, l’ouverture des portes est à 17h (en matinée comme ils diraient au théâtre, lol) et même s’il y a trois groupes à l’affiche, je ne devrais pas me coucher plus tard que si j’avais regarder un film.

Heu bon, le tout c’est de ne pas louper le début du concert. Et louper TROLLFEST, ce serait juste carrément bêta ! J’arrive sur le parking de la Tannerie une quinzaine de minutes en avance et il y a encore une queue gigantesque… ce qui normalement signifie que je ne suis pas à la bourre. Je dis bien normalement car depuis un certain temps, certaines salles n’hésitent pas à faire commencer les groupes alors qu’il y a plusieurs centaines de personnes dehors. Mais bon, ce n’est heureusement pas l’état d’esprit de la Tannerie !

Je rentre dans la salle juste à temps pour entendre la musique d’introduction ; le timing est parfait ! J’ai bien fait de mettre mes oreilles de troll, au moins je suis raccord.

Pour ceux qui ne connaissent absolument pas ces énergumènes, faire une description visuelle est vraiment compliquée tant leurs tenues sont extravagantes (jupes, robes, maquillage, chapeau en ballons gonflables). On oscille entre le monde du magicien d’Oz et un gigantesque bordel en mode déjanté. Leur arrivée est comme un ouragan de bonne humeur qui s’abat sur la salle… Et le public part effectivement comme un seul homme dans leur délire !

Et des délires, ils n’en sont pas à court car question communication TROLLFEST pourrait donner des leçons à plein de groupes. Déjà tu inventes une variante du wall of death en version pour Bisounours où on se rue sur le gars d’en face pour lui faire un gros hugg. Le wall of kiss se finit bien évidement en circle pit, c’est la tendance du soir. Bien sûr, il y a des ballons qui se baladent au-dessus de la tête des spectateurs… il y en a même deux qui sortent tout droit du décolleté de l’un des guitaristes, mdr !!

Un peu plus tard, ils font s’asseoir la moitié de la salle pendant qu’ils demandent à l’autre partie de sauter sur eux-mêmes. Bien sûr, ça échange les rôles pour finir par un gigantesque jump de toute la salle. Assez impressionnant, je dois dire.

TROLLFEST @ la Tannerie – Bourg en Bresse

D’un coup, le chanteur nous crie “queue leu leu”. Devant notre incompréhension il répète “queue leu leu” et nous explique en anglais ce que c’est. Et il nous fait même une démonstration sur scène avec ses copains. Du coup, le guitariste descend dans l’arène et emmène tout le monde visiter le bar et la zone fumeur comme si on était au mariage d’un petit cousin dans une chenille digne de la BANDE A BASILE ! Putain Serge, tu as loupé ça, lol !!!

Bref, c’est frais, c’est festif et c’est raccord avec leur musique car je n’ai pas encore parlé de leur musique. C’est du folk metal festif (évidement) avec quand même… une grosse voix ! Bizarrement, je trouve ça plus accessible que la première fois où je les ai vus en live. C’est peut-être que leur univers est tellement entraînant que j’en oublie de proposer une pastille Valda au chanteur !

Ce soir, pour le début de la soirée, il n’y a aucune fausse note. Les lights sont superbes, le son est mega bon et bien que la salle soit quasi full, on ne se sent pas oppressés et on ne crève pas (trop) de chaud.

Je profite du changement de plateau pour aller respirer le bon air bien frais de la zone fumeur. C’est de toute façon plus facile d’accès que le bar ! D’accord, ce n’est pas une excuse.. Je ne vais pas m’attarder car je profite du fait que les premiers rangs viennent s’hydrater pour aller leur piquer leur gâche devant la scène ! Mais comme je suis gentil, je la leur rendrais au bout de quelques morceaux. Le changement de plateau est réglé comme du papier à musique, très impressionnant. La batterie est encadrée de deux drapeaux avec une tête de dragon. Cela donne le ton. On reste dans du pagan metal viking mais là on bascule du côté guerrier de la force. Finies les réjouissances des tavernes pour aller au combat.

Tiens, c’est bizarre, ils ont un peu changé de look. Même si le maquillage guerrier est encore là, le chanteur est maintenant plus en mode guerrier heavy metal kid. Cela ne les empêche pas de nous décalquer la tête avec les deux premiers morceaux mais étonnement je trouve ça un peu moins violent que la dernière fois où je les avais vus. Alors, soit je m’habitue, soit ils ont baissé de tempo. Mais bon, il ne faut pas déconner quand même, ça déménage toujours sévère sa mère-grand dans le Bresse Bleu !

D’un seul coup, une violoniste vient les rejoindre sur scène et là les morceaux se calment un peu. La grosse voix devient peu présente et ce, pour mon plus grand bonheur. Les morceaux sont très bons… enfin pour moi car certains aimeraient que la violoniste aille jouer sur l’autoroute… Ce qui serait dommage vu qu’ils l’ont bien choisi leur copine ! En tout cas, moi je suis content car du coup, ça vole moins au-dessus de nous. A un moment donné, ils vont quand même repartir dans un tempo plus rapide. Ce que j’aime c’est qu’ils n’oublient pas le côté folk et que c’est du coup très original.

On a droit à un titre assez long violon, piano, batterie. Pas ma tasse de houblon du tout, même si c’est très joli à entendre. Du coup, l’ambiance devient plus calme. Moment émotion suivi d’une série un peu trop calme à mon sens mais il faut bien recharger les batteries de temps en temps. Les TURISAS nous balancent une reprise pas piquée de vers de “Raspoutine” de BONEY M. Et là, ça bouge, ça chante, ça délire.

Comme je pense que c’est la fin, je décide d’aller prendre un peu l’air. Tiens, c’est vraiment fini ? Bizarre parce que les trois quart de la salle ne sont pas sortis… Donc j’y retourne. Les musiciens démaquillés sont assis et nous la jouent acoustique pour deux titres. Assez intemporel comme moment. Le repos des guerriers ou les veillées avant la bagarre. En tout cas, moi j’apprécie fortement ce moment.

Là, ça y est on est proche de la fin. Ils sont mega content d’avoir été là. De toute façon, ils l’ont dit plusieurs fois, ils aiment jouer en France et ils aiment le public français qui communique vraiment avec eux. Et perso, j’adore les “Merci Bourrrr eêuh Brrrésse” du chanteur. C’est le moment du dernier entracte de la soirée avant l’arrivée de KORPIKLAANI. En tout cas que ce soit TROLLFEST ou TURISAS, dire qu’ils ont chauffé la salle à blanc serait un euphémisme. Quel début de soirée mes aïeux !

KORPIKLAANI @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Allez, le dernier changement de plateau se fait au même rythme que les deux autres, très rapide. La scène se transforme en prairie finlandaise avec l’herbe et des petites barrières en raccord total avec le backdrop de KORPIKLAANI. Bien sûr, comme d’hab, des cornes de rênes encadrent la batterie.

Et c’est parti ! C’est dingue, les années ont passé depuis la toute première fois où je les ai vus en live au CCO de Villeurbanne, mais physiquement, ils n’ont pas changé d’un iota. Le bassiste a toujours son énorme barbe à faire blêmir et à faire passer le régisseur de la Tannerie pour un imberbe, le guitariste a toujours son chapeau, le violoniste est toujours en frac blanc avec son haut de forme, le chanteur est toujours dans un style irréel de cow-boy finlandais avec chapeau et dreads. C’est à croire que le temps n’a pas d’emprise sur eux. Ca c’est pour le visuel.

Musicalement, même si c’est toujours très festif, je trouve que les morceaux des derniers albums sont un peu moins percutants (non, pas la tête !). Enfin ça n’a pas l’air de gêner la très grande partie du public qui a décidé d’aller visiter les airs et d’atterrir sur la scène pour le plus grand plaisir du régisseur de la tournée qui flippe à juste titre pour son matos. Mais bon, un concert de KORPIKLAANI sans voltigeurs, ce ne serait pas un concert de KORPIKLAANI !

L’ambiance dans la Tannerie est assez fabuleuse. Encore une fois, l’osmose entre les musiciens et le public est parfaite et dès que le groupe joue des morceaux que le public connait par coeur, les braises se rallument et ça repart comme en 14.

On va avoir droit à une set list composée bien sûr de toutes les périodes du groupe mais, bizarrement, moi j’accroche un peu moins cette fois-ci. Pas que ce soit pas bon, pas que le groupe ne soit pas motivé, bien au contraire. Eux-aussi adorent jouer chez nous et ça se ressent bien. C’est juste la set list qui me fait monter et descendre et je n’arrive pas à rester aux taquets.

Les musiciens font le spectacle et quand on approche de la fin du set et que retentit “Beer, beer, beer”, je ne vous explique même pas l’ambiance dans la salle !! Pas le temps de respirer, vu qu’ils ont sorti l’artillerie lourde, ils enchaînent avec “Hunting song” qui nous emmène dans les hauteurs du folk metal finlandais comme eux-seuls savent le faire. Je suis dingue de ce morceau ! Du coup, quand ça s’arrête et qu’ils viennent saluer et remercier, je suis assez dégoûté. J’aurais bien repris quelques louches de ce calibre-là car ça, c’est le KORPI que j’adore !

En tout cas, il se fait tard… Non, je déconne, il n’est même pas 22h30 et je ne suis pas sûr que le film soit terminé. En tout cas, pour le concert, c’est fini. Un mega remerciement à la Tannerie pour avoir proposé cette soirée folk metal et au vu de la fréquentation et surtout de la réaction du public à la sortie, j’espère que ce ne sera pas la dernière ! Un grand merci à TROLLFEST et TURISAS pour l’after show et see U soon my friends ! Beer, beer, beer, les copains !!!… Bon avec modération bien-sûr…

Report by SEB 747 – Photos : TI-RICKOU

Pour ce soir, c’est le rédac chef qui m’appelle : « Tu sais que je t’ai mis à contribution pour faire le report de FREAK KITCHEN à Lyon ? ». « Euh… Non, Chef ! ». « Eh bien maintenant tu le sais ! Comme ça je pourrais me consacrer aux photos »… Donc, c’est à moi qu’il incombe de faire le report… Mais étant donné que j’adore le groupe, ce n’est pas trop difficile ! Mon compère Steve*74 n’étant pas avec moi ce soir, il me faut un autre compère pour partir. Non pas que je ne pourrais m’y rendre seul, mais me connaissant, je préfère avoir un ou deux potes avec moi pour le retour car les chemins de traverses on tendances à me dévier de ma route. Et, comme le dit l’adage, plus on est de fous, meilleur est le concert ! Même Hi’ Twist s’invite sur le trajet !

La route, nous la connaissons par cœur, ce qui est plutôt cool. Oui, mais voilà, à l’heure dite, les sempiternels bouchons lyonnais (non pas les restaurants !) m’inquiètent. Ils pourraient bien nous faire rater le concert ! Heureusement que nous sommes partis en avance. Bref, plus de peur que de mal, nous voici déjà en vue de la salle. Nous sommes même tellement en avance qu’on trouve une place à deux pas de la porte du Ninkasi Kao. Le syndrome Ti-Rickou 2019 serait-t-il en train de dépeindre sur moi ? Ben oui, quoi… Avant il était toujours à la bourre et maintenant, il est toujours en avance. Lol.

En parlant du Kao, ça fait un bon bout de temps que je n’ai pas mis les pieds ici, et ça me fait plaisir de revenir… D’autant plus pour FREAK KITCHEN que je n’ai pas eu l’occasion de revoir depuis un trop long moment ! La dernière fois, d’ailleurs, c’était aussi au Kao en 2010. Dire qu’à chaque fois que le groupe est venu jouer pas très loin de chez moi, je les ai ratés… Neuf ans que j’attends ce moment, alors vous imaginez comme je suis aux taquets !

Les adeptes de FREAK KITCHEN savent qu’ils sont connus pour leurs performances en live. Après avoir secoué le Danemark début février, remué Paris la veille, ils viennent à Lyon en ce mois de mars nous montrer de quel bois ils se chauffent. Ou ils nous chauffent en l’occurrence, même si dehors il ne fait pas si froid que ça. La soirée promet d’envoyer du lourd. Les FREAK KITCHEN vont sûrement nous donner une leçon de live.

Après avoir fait la queue cinq minutes dehors, nous rentrons dans la salle du Kao, attendant l’ouverture des portes. C’est cool comme intention, nous n’attendons pas dans le froid. On a beau se dire que la température du dehors n’est pas ce qu’elle devrait être à cette période, c’est quand même plus sympa de patienter au chaud. Ça y est, les portes s’ouvrent et nous parvenons, tant bien que mal, à nous faufiler pour être devant. Le Kao n’est pas complet mais tout de même bien rempli. Le backdrop du nouvel album, “Confusion To The Enemy”, trône derrière la batterie sur une scène surélevée, ainsi que les deux paravents se situant sur les côtés. Ça rend hyper bien.

En attendant que le groupe arrive, le Kao se retrouve envahi de fumée. Il y ena un qui joue avec la machine à fog ! Je vais lui tirer les oreilles, moi ! Je vois à peine mes voisins. Remarquez, ça permet de discuter avec des gens qu’on ne connaît pas. C’est toujours sympa. L’attente se fait longue, étant donné qu’il n’y a pas de première partie. D’un coup, une inquiétude me taraude :  la tournée s’intitule « Confusion of the Road », est-ce qu’ils n’auraient pas confondu la route ? Ce serait con tout de même !

Évidemment que non ! Le moment tant attendu arrive. Les lumières s’éteignent et les premières notes de “Morons”, morceau issu de leur neuvième album, résonnent dans la salle du Kao. Ouf, grâce aux ventilos, la fumée s’est dissipée. L’air devient plus respirable, même si nous sommes plus nombreux que tout à l’heure, les balcons étant désormais ouverts.

“Professional Help”, titre venant de l’avant-dernier full length prend la suite. Un son de basse énorme. Une batterie qui claque. Une guitare qui pleure. Il y a tout pour nous faire passer un bon moment. Après un “Taste My Fist” datant de 1996, c’est un autre titre classique de FREAK KITCHEN, comme nous le dit MATTIAS “IA” EKLUNDH, le guitariste chanteur et producteur, qui débarque dans les enceintes. “Porno Daddy” voit CHRISTER HYSÉN, le bassiste, casque militaire vissé sur la tête, reprendre les cœurs et accompagner MATTIAS au chant. Tel un cirque ambulant, le trio démoniaque nous balance un super set. Musicalement parlant bien entendu mais aussi visuellement. On en prend plein les yeux et les oreilles. C’est génial !

Notre ami guitariste chanteur suédois discute énormément entre les morceaux, expliquant les titres les uns après les autres. D’ailleurs, il nous dira qu’on lui reproche souvent de trop parler. Nous, on ne lui en veut pas.

Certes, la salle du Kao n’est pas une Arena ou un stade. Mais, comme le dit si bien un proverbe chinois : « Maison de paille où l’on rit, vaut mieux qu’un palais où l’on pleure ». Et qu’est-ce qu’on se marre ! Il faut dire que les titres sont faits pour, que ce soit avec “Troll” et “Push Through” datant de l’an passé, “Speak When Spoken To” – un de mes morceaux préférés avec les “Shut up”» repris en cœur par le public – datant de l’album “Organic” ou alors “Freak of the Week” de l’avant-dernier album… Nous avons même droit à “Raw”, un titre de leur premier LP.

Le groupe puise joyeusement dans une setlist prenant en compte l’ensemble de son œuvre. Il y en a pour tous les fans. Des plus exigeants qui connaissent les morceaux du groupe par cœur, à ceux qui viennent de le découvrir. Et la musique dans tout ça ? Eh bien, elle te rentre dans le lard. CHRISTER, fait ronronner sa basse sous les riffs de MATTIAS et les frappes de mule de BJORN FRYKLUND, le batteur. Ça déménage les esgourdes (les oreilles, quoi). Et toujours avec ce sens de l’humour qui fait du bien.

Il est temps pour nous d’apprendre le suédois pendant “Så Kan Det Gå När Inte Haspen Är På”. MATTIAS fait reprendre le refrain au public du Kao. En phonétique évidemment. Et c’est encore un moment fun.

Il nous explique ensuite qu’ils aiment bien changer de playlist à chaque concert et ce soir, c’est le cas. Par rapport aux concerts du début de la tournée, pas mal de morceaux ont changé de place sur la liste. “By the Weeping Willow”, titre sorti en 2018, voit CHRISTER chanter en solo pour la première fois de la soirée. Du moins, il me semble.

MATTIAS, lui, s’amuse avec le public. Au lieu de lui demander de répéter les sempiternels « oh oh oh », il le fait taire, puis avec ses deux mains, attrape ses joues et fait du bruit avec sa bouche. Il invite le public à faire de même, provoquant un fou rire dans la salle. « You kick ass ! I love you ! ». Et notre ami guitariste embrasse le public. De loin évidemment. Avec “Ranks of the terrified”, le guitariste tient le public d’une main de fer… dans un gant de velours forcément. Ses solos sont hallucinants. La vitesse de ses doigts qui montent et descendent de sa guitare à huit cordes est impressionnante.

MATTIAS nous annonce “Alone with my phone”. C’est un titre que j’aime beaucoup sur le dernier album. Il parle des gens qui sont collés sur leur téléphone H24 (n’est-ce pas Hi’ Twist ?). Bon, moi je ne peux rien dire, je passe mon temps à prendre des photos. Mais c’est pour le report. Euh comment ça sur ce coup-ci c’est Rickou qui fait les photos ? On m’aurait menti à l’insu de mon plein gré ? Lol.

“Razor flowers” est le deuxième titre chanté par CHRISTER, qui nous démontre à quel point son timbre de voix se marrie bien avec celui de MATTIAS. Il est suivi de très près par “Propaganda Pie” qui commence à remuer une partie du public. “Nobody’s laughing” et surtout “Walls of Stupidity”, voit le public lyonnais s’exciter et sauter sur place comme des puces sur un chien. Nous aurons même droit à un mini wall of death.

C’est sur “My new haircut” que nos punks suédois, comme nous l’a dit MATTIAS tout le long de son set, nous quittent. Ça y est, les lumières se rallument, c’est la fin du spectacle et le salut de nos copains scandinaves. MATTIAS est surpris par un spectateur qui a écrit sur un bout de papier « give me a stick please ». Vous vous doutez bien que BJORN lui donne une de ses baguettes ! Après avoir serré les mains, le groupe quitte la scène.

Oui, mais voilà, les lyonnais ne veulent pas que le groupe parte et manifestent avec véhémence. C’est MATTIAS qui revient sur la scène en nous indiquant qu’ils n’avaient rien de préparé. Cependant, comme il nous aime bien, il explique qu’ils vont nous rejouer un morceau, après être allé chercher une guitare backstage. Les musiciens reprennent d’assaut la scène pour nous jouer une nouvelle fois le titre “Nobody’s laughing”. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte que nous sommes des privilégiés.

Cette fois, c’est bien la fin. Sniff ! Les musiciens reviennent serrés les mains et nous dire au revoir.

Comme il faut sortir, nous faisons un petit tour au merchandising et voilà les musiciens qui viennent nous voir. Ils discutent avec les fans, signent sur tout ce qui passe à leur portée et prennent des photos. MATTIAS, CHRISTER et BJORN se prêtent volontiers au jeu avec beaucoup de patience, de gentillesse et surtout d’humour. Des musiciens super cool.

Allez, il est temps pour nous de retrouver nos pénates. Arrivés à la voiture, nous continuons de parler du concert, lorsque nous croisons MATTIAS qui se rend à l’hôtel et nous salue de loin. Vraiment géniale cette soirée ! Un grand merci à Base Productions pour cet excellent concert !

Report + Photos : Ti-Rickou

Je suis mega content aujourd’hui : non seulement je vais voir un guitariste que j’adore – KIKO LOUREIRO – mais en plus, je vais dans un endroit que j’adore, le Hard-Rock Café de Lyon. Trop top !

Bon, je vais essayer de ne pas louper la première partie, les lyonnais de POPPY STREET, un groupe de prog’ instrumantal. Heu, j’ai dit essayer… A Lyon, je me perds toujours. Pas de ma faute, même mon GPS n’est pas à l’aise dans cette ville !!! Du coup, quand j’arrive enfin, ils sont en train de jouer. Le temps que je sorte mon appareil photo et le morceau est fini… Sauf que leur set aussi ! Sniff. C’est bêta car le peu que j’ai entendu m’avait l’air pas mal du tout.

La bonne nouvelle, c’est que je suis à l’heure pour KIKO ! La salle est bondée. Il faut dire que le concert est full ! Le public est très mélangé : des musicos, des fans d’ANGRA et même des fans de MEGADETH (si, si) car KIKO LOUREIRO est le guitariste du groupe depuis 2015. Je suis pas sûr que les fans de MEGADETH aient bien compris le thème de la soirée. Enfin… j’espère… car si KIKO se met à jouer du MEGADETH tout le long de la soirée, je vais moins rigoler, moi !

Ouf, il est accompagné par FELIPE ANDREOLI à la basse et par BRUNO VALVERDE à la batterie, tous deux membres d’ANGRA. Yes, j’ai tout bon sur ce coup-là, moi !!

Eh oui, d’entrée de jeu, on est dans le ton de l’instrumental où la guitare de KIKO peut s’exprimer pleinement. Du style “le Paris Dakar est mon copain”. Non, non, ce n’est pas chiant du tout ! C’est mega beau, bien fait et exécuté avec maestria. Entre les morceaux KIKO LOUREIRO communique avec le public. Il nous parle en français, nous raconte des histoires avant de nous ramener au paradis où la guitare est reine (et où il serait roi).

Bref, je m’éclate à donf’ ! En plus; l’écouter jouer c’est tout simplement magique… enfin quand on n’est pas allergique à l’instrumental bien-sûr !

En plus, il est très taquin. Il demande s’il y a des fans de metal dans la salle, bien sûr les T-Shirts MEGADETH se réveillent. Oui !!!!!… Et il nous fait… une salsa qu’il a composée au Brésil !! La tête des mecs ! KIKO enchaîne avec un morceau de pur metal instrumental, histoire quand même de faire bouger quelques cheveux.

En tout cas, on est bien à un concert pour tous, pas que pour les guitaristes. On n’est pas dans de la pure démo mais dans des morceaux mélodiques appréciables par des néophytes.

KIKO nous raconte qu’il a un mega bon souvenir de la séance de dédicace qu’il avait fait à la Fnac Bellecour la première fois où il était venu en France. Même s’il n’avait pas joué car le groupe n’était là que pour la promo. Du coût, on a droit à un morceau d’ANGRA pour finir cette soirée. Trop top again ! On en réclame encore mais sniff, c’est malheureusement fini.

J’attends un peu pour papoter avec eux mais il se fait tard et je suis vraiment trop naze. J’apprends le lendemain que KIKO LOUREIRO et ses copains ont débarqué à peine dix minutes plus tard pour faire des photos et papoter avec les fans (pour le plus grand plaisir des copines – n’est-ce pas Sosso ?!!).

Encore une super soirée au Hard-Rock Café avec un super son et des conditions d’écoute mega bonnes. Hâte de revenir moi ! De toute façon, je sais que ce sera au plus tard à la rentrée pour une mega soirée glam sleaze avec KISSIN’ DYNAMITE et mes copains de BLACKRAIN !!

Long live rock ‘n’ roll, of course !!!!!

Report et Photos by Ti-Rickou

Les concerts se suivent mais ne se ressemblent pas. A peine le temps de me remettre de ma soirée d’hier que c’est reparti mon Ti-Rickou. La destination du soir est Belley (à une demie-heure de Chambéry mais côté Ain) et son fameux Réservoir. Le temps est clair, il n’y a pas de neige, on peut y aller !

Encore une fois, la mission que j’ai acceptée c’est d’arriver à l’heure car ce soir, il y a deux groupes à l’affiche et que je ne veux en louper aucun. Vous vous demandez peut-être pourquoi je prends le risque d’aller dans un endroit où il peut y avoir pas mal de neige à cette période ?

La réponse est : DOBERMANN – non, je ne veux pas adopter un chien de garde… même si ça pourrait être marrant de faire bouffer le fond de culottes de certains bobos metal… DOBERMANN, c’est le groupe de sleaze rock italien de PAUL DEL BELLO…. (et non, ce n’est pas non plus une nouvelle marque de pâtes !). PAUL est juste l’ex-bassiste d’ADAM BOMB avec qui il a tourné plus de dix ans et avec qui il a arpenté les scènes du monde entier.

Manque de chance, depuis qu’il a monté son propre groupe, je n’ai pas eu la possibilité de le voir mais je compte bien corriger ça ce soir ! En plus, en première partie, il y a le groupe grenoblois HOLOPHONICS et j’aimerais bien les revoir en live. Allez, j’ai le temps de rentrer dans la salle tranquillement, de dire bonjour à Paco, l’organisateur de cette soirée et à Christophe Ginet du Leym’Fest qui vient, lui, soutenir la scène locale.

On ne discute pas trop longtemps car il est déjà l’heure pour HOLOPHONICS de commencer. Cette fois-ci, je n’aurai pas la surprise, je sais à quoi m’attendre. Je dis ça car je les ai découverts lors d’un Leym’Fest et qu’au début de leur set, je n’avais pas accroché. En effet, c’est plutôt du rock metal moderne et j’avais mis un moment à apprécier leur musique.

Alors que là, dès le début, je rentre bien dedans. Leurs nouveaux morceaux sont dans la même veine que les anciens. Ca passe bien en live, même si visiblement le chanteur a des petits problèmes avec sa voix (j’apprendrai plus tard qu’il a la crève). Mais bon, ce n’est pas forcément dérangeant à l’oreille, il assure.

Le son comme d’habitude au Réservoir est très bon. Je suis content de découvrir en live leurs nouvelles compos et, même si HOLOPHONICS n’est pas forcément le genre de groupe que j’écoute spontanément, j’apprécie bien en live.

Le petit souci, c’est que contrairement à la dernière fois, je suis dans ma tête en mode glamouze et donc déjà en pensée avec le groupe d’après. Du coup, jai un peu de mal à rester dans leur univers car il est totalement à l’opposé de ce qui va suivre.

Allez, je profite de la pause pour respirer le bon air de la montagne et pour papoter un peu avec les potes mais je rentre assez rapidement dans la salle car je ne veux pas louper une miette de DOBERMANN. Depuis le temps que j’attends de les voir, je suis juste carrément aux taquets !

Et dès les premiers riffs, je sais que je ne vais pas être déçu. Paul DEL BELLO s’est très bien entouré. Il a pris un putain de guitariste (VALERIO RICCIARDI) et un petit jeunot (ANTONIO BURZOTTA) à la batterie qui déménage grave. Et putain c’est clair qu’il assure. Et en jeu et au niveau scénique.

La formule trio fonctionne vraiment. PAUL a une putain de voix qu’il met en valeur sur ses propres compos comme d’ailleurs sur les covers. Il ne cherche pas à imiter les gens mais à s’approprier leur morceau. mention spéciale à “Please don’t touch” qu’il arrive à faire sonner à sa manière en respectant le fond et l’âme du morceau. Voilà comment j’aime les covers, moi !

Les morceaux s’enchaînent et on ne s’ennuie pas. PAUL communique avec nous. Je n’avais aucun doute sur sa capacité à s’approprier la scène et à captiver les spectateurs. Malheureusement ce soir, le public est trop peu nombreux et c’est dommage car DOBERMAN est vraiment un groupe hard sleaze à voir au moins une fois en live.

A un moment, PAUL nous présente les musiciens et nous dit que le batteur fête ce soir son anniversaire. Bien sûr, toute la salle entonne un “Happy birthay” en son honneur mais PAUL nous arrête et nous demande de le chanter en Français. C’est cool !

Les DOBERMANN ne sont pas pressés de nous quitter. Ils nous ont annoncé le dernier morceau mais ils ne résistent pas à nous faire un petit dernier, et quel petit dernier ! C’est marrant, les concerts quelques soient les styles peuvent se suivre et se ressembler. Pourquoi je dis ça ? Pour ceux qui ont suivi mon dernier report, STEVE ‘N’ SEAGULLS avait terminé par un cover version finlandaise d’”Antisocial” et là DOBERMANN nous fait pour nous un petit cover de… “Antisocial” ! A la sauce italienne, évidement ! Mais ce qui est clair, c’est que PAUL DEL BELLO en a compris l’essence et l’importance des paroles. Il l’interprète d’une façon magistrale. Je le redis encore une fois, il ne se contente pas, lui, de le faire reprendre en choeur par le public avec des lalalala. Il est beaucoup plus proche de la rage originale que ne l’est désormais BERNIE.

Encore une fois, ce morceau met fin à la soirée et à un putain de show qui valait le déplacement !