58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

Ça fait un moment que je ne me suis pas fait un concert au Bouffon de la Taverne, moi ! Aussi, lorsque j’apprends que les 58 SHOTS y font une apparition, je n’ai qu’une envie, y retourner. C’est tout naturellement que mon ami Steve*74 m’accompagne, étant donné que même si une génération nous sépare, nous avons pratiquement les mêmes goûts musicaux.

Du coup, la route, que nous connaissons par cœur, se fait sans soucis. Nous arrivons même de bonne heure devant le Bouffon. Aucun des groupes n’ayant encore commencé, nous faisons le pied de grue à l’extérieur… mais bon, la température est très agréable pour une mi-octobre. Tiens, mais qui croisons-nous dehors ? ARTHUR, le leader des 58 SHOTS. Il est vraiment très sympa. Cool !

Allez, arrêtons de battre la campagne et parlons de notre violon d’Ingres, je veux parler de la musique évidemment !

STANE @ le Bouffon de la Taverne – Genève

En ouverture, c’est le groupe STANE qui démarre. STANE c’est du classic rock composé par quatre vétérans de la scène musicale genevoise. Leurs influences sont à chercher du côté de LED ZEP, des BEATLES, des RED HOT CHILI PEPPERS, de LENNY KRAVITZ, NIRVANA ou RAGE AGAINST THE MACHINE.

Ses membres sont STANE BLUE au chant et à la guitare, KING GEORGES à la lead, JOE AABRAM derrière la basse et JON STYKES aux fûts. Leurs compos sont sympathiques et passent bien sur scène. Cependant, comme le dirait si bien POISON : « Every Roses has its Thorns » (il n’y a pas de roses sans épines). Et c’est bien là où le bât blesse. Ce n’est pas que l’on s’ennuie ; non, pas vraiment, c’est même plutôt bon musicalement parlant. Le hic vient du fait que notre copain STANE a un timbre de voix qui n’est pas facile d’approche. Du moins, de notre point de vue. Sa voix paraît trop uniforme, voire honnête par rapport à la musique jouée, musique qui, je le répète est vraiment bonne.

En tout cas, les fans, certes peu nombreux mais connaisseurs, apprécient la prestation du groupe et c’est tout ce qui compte. Et puis, la critique est aisée mais l’art est difficile, c’est une évidence ce soir ou alors nous devenons séniles et nos oreilles ne sont plus aussi affûtées.

Sur les quinze titres interprétés, dont deux avec une choriste du nom d’ALEX, qui ravit un Bouffon un peu en berne, c’est “Give It Away”, une reprise des RED HOT sur-vitaminée, qui obtient le plus de succès. Une cover qui voit enfin le chanteur nous montrer sa rage. Peut-être que la configuration de la scène ne lui convenait pas, en tout cas, il se déchaîne sans compter. Et cela fait plaisir à voir !

Une fois leur set terminé et les remerciements de rigueur énoncés, STANE demande au public de rester pour voir les 58 SHOTS. Ça c’est une intention sympa ! Coupons la poire en deux, ce set n’était ni bon ni mauvais, simplement nous restons sur notre faim.

Il est temps pour nous de faire une petite pause aération de l’esprit. C’est qu’il commence à faire chaud dans l‘antre du Bouffon ! La pause terminée, nous redescendons dans la salle pour voir les 58 SHOTS s’installer et faire leurs balances. C’est toujours intéressant de voir comment un musicien se prépare pour le show. Moi, j’aime bien.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

N’ayant pas eu l’occasion de les voir à Guitare en Scène cet été, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Et, bien qu’ayant eu une petite conversation avec ARTHUR, avant le show, ce qui nous a permis de nous rendre compte de sa gentillesse, nous avons peu parlé musique, mais plus des problèmes que le groupe vient de rencontrer. Mon coloc de concert, Steve*74, me dit que c’est bien et qu’il espère que ce sera aussi bon sur scène que ce qu’il a vu sur la toile. Pour moi, ayant fait comme notre rédac’ chef – à savoir, ne pas préparer mes fiches à l’avance – la découverte sera totale.

« Venez les gens, approchez-vous. Vous verrez, nous ne sommes pas méchants. » C’est par cette phrase qu’ARTHUR, le chanteur guitariste des belfortains, nous accueille. « Vous verrez, nous sommes interactifs, nous communiquons avec le public. C’est toute une expérience. » Voilà qui promet.

Et, dès les premiers riffs, je suis conquis ! La voix d’ARTHUR est malheureusement un peu juste ce soir mais il faut dire qu’il a attrapé froid. Ce n’est pas ce qui l’empêche de donner tout ce qu’il a. 

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

 ARTHUR nous explique qu’ils ont cru ne jamais venir nous voir. Dans le genre galère, on ne fait pas mieux. Le groupe est tombé en panne de camion, ce qui les a obligés à annuler leur date à Lyon. Coup de chance, la date au Brin de Zinc la veille a été sauvé car ils ont pu en louer un. Mais cela à un prix. Alors, lorsqu’ils se rendent compte que le Bouffon se remplit, ils sont contents. Comme c’est la seconde fois qu’ils viennent en Suisse, ils ont beaucoup d’adeptes. En plus, les fans de STANE sont restés comme le leur avait demandé le chanteur !

THEO, le bassiste, « 18 ans et célibataire » comme le chambre ARTHUR, n’est dans le groupe que depuis mai, mais il semble avoir toujours été présent tellement il fait corps avec ses compagnons de route. Il a même droit à son solo de basse, qu’il utilise comme une guitare, faisant du tapping à une vitesse folle. Sa virtuosité n’a d’égal que sa fraîcheur, dans un Bouffon bouillonnant.

WILLIAM, lui, est un guitariste hors pair qui semble ne faire qu’un avec son instrument. Il impressionne par son aisance et ne se ménage pas, faisant résonner les riffs dans un Bouffon plein à ras-bord. Les spectateurs présents n’en perdent pas une miette et apprécient son implication.

Durant son solo de batterie, TONY le frappeur m’a fait penser un peu à ANIMAL, le batteur survolté du MUPPET SHOW, complètement déchaîné sur sa batterie et faisant tourner les baguettes entre ses doigts. Un vrai cogneur !

Personnellement, j’adore le côté hard-rock boogy du groupe et de ses membres survoltés. Et puis ARTHUR, qui chante le sourire aux lèvres, malgré sa voix défaillante, donne tout ce qu’il peut, voire même plus. Les morceaux défilent tel un TGV sur les rails (quand il n’est pas en grève). Les musiciens se font plaisir sur scène et c’est génial !

Comme le disait si bien GEORGES YOUNG (notamment au groupe THE ANGELS) : « Si tu ne tapes pas automatiquement du pied, c’est que ton morceau n’est pas bon ». Ici, c’est bien le contraire qui nous arrive. Nos pieds bougent tout seuls sur chaque morceau et notre tête fait instantanément des mouvements de haut en bas. Les titres interprétés sont monstrueux de mélodies qui se retiennent comme le vélo ! C’est le pied !

« Il est temps pour nous d’inviter un spécial guest » nous annonce le chanteur. « Et celui-ci a décidé d’apprendre un de nos morceaux ». Il s’agit de DEMPSEY MOREL, guitariste émérite et jury au tremplin du festival Guitare en Scène. Et, comme vous devriez le savoir si vous suivez le webzine, 58 SHOTS a gagné le tremplin cette année. D’où l’invitation sur scène… Du coup, ce n’est pas à un duel auquel nous avons droit mais, également dans le film « le Bon, la Brute et le Truand », à un truel ! De guitares évidemment. Et quel jeu de ces trois guitaristes qui se renvoient la balle ! C’est impressionnant ! Ils s’amusent comme des petits fous. De vrais chérubins dans un jardin d’enfants.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

En plus, comme 58 SHOTS ne veut pas que DEMPSEY quitte la scène (trop contents qu’il soit là) les voilà qui se mettent à jouer un LED ZEP. « Avec ce morceau, je vais pouvoir poser ma guitare » nous raconte ARTHUR. C’est bien gentil tout ça, mais il a du mal à se débarrasser de ladite guitare qu’il tient d’une main, avec le micro dans l’autre. Du-coup, devinez à qui il confie son instrument ? Et me voilà avec une gratte dans les mains. Cool ! Cette reprise survoltée est complètement folle. L’interprétation des musiciens est telle, qu’on croirait revivre le morceau.

Nous aurons d’ailleurs droit à une autre reprise, avec le célèbre “Sweet Home Alabama” de LYNYRD SKYNYRD. Aujourd’hui, pour le timbre de voix d’Arthur, ce morceau représente un véritable Everest à cause de sa voix fatiguée et malade. Mais notre homme ne s’avoue pas facilement vaincu et donne tout ce qu’il peut. Il crache littéralement ses tripes. D’ailleurs, celui-ci reconnaîtra volontiers les difficultés qu’il a rencontré à la fin du set.

Nous passons un excellent moment en compagnie de nos copains belfortains. Leur musique fait vibrer un Bouffon qui s’éclate. L’ambiance est bonne et le son aux petits oignons. Il faut expliquer qu’ils ont un ingénieur du son qui tourne avec eux depuis plusieurs années.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

Tiens voilà que notre ami ARTHUR décide de descendre dans la fosse avec sa guitare en main, allant se frotter aux spectateurs ébahis. J’adore ! En plus c’est hyper fun.

Tout début ayant une fin, le concert se termine sur des musiciens complètement éreintés et un Bouffon complètement démonté. Avec 58 SHOTS, j’ai rencontré des mecs supers sympas, qui nous ont permis de passer une super soirée. Un concert d’anthologie. Les musiciens se sont dépensés sans compter et, une fois le set terminé, ils sont restés dans l’antre du Bouffon pour discuter avec les fans présents… et ranger leur matériel aussi ! Tout le monde ne tourne pas avec des roadies.

Après ce concert, les belfortains attaquent une tournée dans les pays de l’Est. Mais une question les tourmente : comment vont-ils s’y prendre, étant donné que leur véhicule est en rade et, à priori, irréparable ? ARTHUR nous explique que, même s’ils doivent prendre plusieurs voitures, ils vont faire ces concerts, quoi qu’il leur en coûte. Si ce n’est pas de l’implication remplie de passion, ça ! Et, cela rien que pour l’amour de la musique et des fans. Moi, je dis « Chapeau bas, Messieurs ! ».

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet

C’est clair que Grenoble n’est pas ma destination préférée mais encore une fois Metallian Prod fait fort. Comment résister à cette affiche ? En plus, c’est à l’Ilyade que ça se passe et on peut s’y garer facilement (bon d’accord, c’est pour retrouver ma voiture dans la nuit que c’est plus dur !). La salle est cool, le son est bon. Et donc… je suis déjà parti !

Ce soir, je n’ai pas de marge. Même pas le quart d’heure bressan, lyonnais, stéphanois, etc… etc. car ce sont mes copains d’EXISTANCE qui ouvrent et que ce serait bêta que je les loupe.

Tiens, je vais essayer de me garer au même endroit que mes copains, comme ça je n’aurai qu’à les suivre pour retrouver ma voiture, CQFD ! Je suis tellement aux taquets et je suis tellement en avance que j’ai le temps de flyer pour VULCAIN à Lyon le 24 novembre (Ceci est une pub non subliminale !).

EXISTANCE @ l’Ilyade – Seyssinet

Allez, les portes s’ouvrent. Même si toute le monde n’est pas arrivé, le spectacle va pouvoir commencer. D’entrée de jeu, EXISTANCE annonce la couleur : ils ne sont pas là pour aller récolter des noix mais bien pour nous démonter la tête !

C’est dingue, ça ne fait pas si longtemps que ça que je les ai vu en live à l’excellent Metal Thunder Jackets mais ils ont encore gagné en présence, en assurance. Putain, ça le fait encore plus, et visuellement et musicalement. On va bien-sûr avoir droit à des morceaux de leurs différents albums dont certains de leur excellent dernier album.

Encore une fois les copains kiffent les grandes scènes. Ils ont tout l’espace pour s’exprimer et les bougres, ils en profitent !

Les chanceux qui sont rentrés à l’heure sont rejoints au fur et à mesure par les retardataires qui se pressent eux-aussi devant la scène pour profiter du spectacle. En même temps, quand vous rentrez dans leur univers, vous êtes comme absorbés par leur dynamisme, leur professionnalisme et par leurs putains de morceaux qui sont des hymnes à foudroyer direct ta grand-mère sur ses skis.

On ne va pas revenir sur la qualité des musiciens ni sur la voix exceptionnelle de JULIAN IZARD. Non seulement EXISTANCE est un des fers de lance du renouveau du heavy metal français mais il est aussi une des valeurs montantes du renouveau du heavy metal mondial.

EXISTANCE @ l’Ilyade – Seyssinet
EXISTANCE @ l’Ilyade – Seyssinet

En fin de set, JULIAN nous annonce un hommage à DIDIER IZARD son père – chanteur de feu H-BOMB – malheureusement décédé  récemment. Pour ce faire ils vont, contrairement à leur habitude, jouer un morceau en français. Et il s’agit ni plus ni moins que du sublime “Gwendoline” ! Ils vont le faire non seulement avec tout leur talent mais aussi avec tout leur coeur et toute leur âme. Je ne vous explique même pas comment cette version de “Gwendoline” est magique. DIDIER, où que tu sois, tu dois être mega heureux de ces petits gars car c’est ce que tu voulais pour eux : des grosses scènes, des grandes tournées, et surtout fait de cette manière.

Moi j’ai, je ne sais pas pourquoi, les yeux embués, un besoin irrépressible d’être seul quelques instants et de prendre l’air. Ca tombe bien car le show est malheureusement fini.

RIOT V @ l’Ilyade – Seyssinet

Je n’aimerais pas forcement être à la place de RIOT V car sans être partial, il faut dire qu’EXISTANCE a mis la barre très haut. Mais bon, RIOT V  a quand même une bonne partie du public qui est venu là pour eux. Moi le premier. Je suis curieux de voir ce que donne cette formation-là car aucun des musiciens qui vont évoluer ce soir ne jouaient sur mes albums préférés du groupe, que ce soit “Born in America” ou le méga atomique fabuleux “Fire Under Hunter”. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, le RIOT est suivi d’un 5.

Allez, c’est parti ! D’entrée de jeu, c’est clair que ça joue. Le chanteur est dans la lignée des chanteurs qu’a eu RIOT avec une super voix. Les morceaux récents sont à la fois dans l’esprit de ce que faisait RIOT tout en étant modernes. Bon certes, c’est un tempo un petit peu plus rapide. Et la voix pousse parfois un peu trop vers les aigus pour moi (Markus, pas la tête !!!).

Alors effectivement quand ils attaquent le répertoire de RIOT avec les bombes atomiques que sont “Warrior”, “Swords and Tequila” et consorts, la température dans la salle – qui commence a être très très bien remplie – monte d’un cran. Personnellement, ce sont des moments où je me contente de chanter à tue-tête, histoire de bien niquer les oreilles de mes voisins et de profiter du moment.

En plus ça donne une fin de show mega atomique. Grand-mère, reviens ! T’as encore un truc sur scène qui va te pousser à vitesse grand V dans les pentes ! Ca c’est de la première partie !

PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet

Maintenant une petite pause avant la tête d’affiche PRIMAL FEAR. Honnêtement, moi j’étais surtout venu pour EXISTANCE et RIOT V donc là, je suis déjà plus qu’heureux. Ce n’est pas que je n’apprécie pas PRIMAL FEAR, mais bizarrement alors que j’adore RALPH SHEEPERS et MAT SINNER (leurs albums solos à tous les deux tournent en boucle chez moi), PRIMAL FEAR, comme la dernière fois où je les ai vus en live, me laisse un peu sur ma faim. Les mauvaises langues vont dire que c’est parce que j’ai beaucoup d’appétit ! 

C’est donc un peu à reculons que je rentre à nouveau dans la salle. Mais encore une fois, d’entrée de jeu, je sens que ça va être différent. Je ne sais pas, peut-être que les deux premiers groupes m’ont bien chauffé, que le son est nickel et que les membres du  groupe sont particulièrement en forme ce soir… ou alors que la set list est vraiment béton… mais en tout cas, je rentre à fond dans leur show !

PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet
PRIMAL FEAR @ L’Ilyade – Seyssinet

Il y en plus une putain d’ambiance à l’Ilyade ce soir ! Le public est chaud bouillant. Ca communique, ça chante, bref l’ambiance normale d’une salle de concert où les groupes donnent tout. Les gens ont souvent fait comme moi beaucoup de route et ils sont hyper-motivés.

Le groupe en profite. RALPH SHEEPERS essaie vraiment de communiquer voir communier avec le public et le bougre y réussit ! Du coup, forcement, ça passe vraiment trop vite.

Ce que j’aime bien à l’Ilyade, c’est que même quand c’est fini ce n’est pas fini. Les groupes viennent continuer le moment en signant des autographes, en faisant des photos avec les fans. Ils donnent tout au public.

Ce n’est pas tout mais il se fait tard et il y a de la route. Je prends congé de mes potes d’EXISTANCE, ne leur souhaitant que le meilleur pour la suite de la tournée européenne avec PRIMAL FEAR et RIOT V. Mais vue leur prestation de ce soir, il ne devrait pas y avoir de soucis car tous les fans de heavy metal de quelques pays qu’ils soient devaient prendre la même tarte dans la tronche. Et encore une fois, en toute objectivité bien-sûr, ils passeraient après RIOT V que ce ne serait pas forcément un hold-up (Markus, ne sort pas la tronçonneuse !). Long live rock’n’roll les gars !!

PS : une pensée à tous les copains et copines qui comme moi ont plus que galéré pour regagner leur base sur Lyon, Saint-Etienne, Bourg en Bresse et autres, grâce à l’énorme compétence des services d’autoroute qui ont carrément fermée celle-ci, nous envoyant du coup dans une galère de plusieurs heures. C’est beau les sociétés privées….

EXISTANCE @ L’Ilyade – Seyssinet

 

ÖBLIVÏON @ Poul’Hard de Bresse 2018

Après le Leym’Fest il y a quelques semaines, c’est le tour de l’édition 2018 des Poul’Hard de Bresse. C’est un autre petit festival incontournable de la rentrée et j’essaie de ne pas louper. En plus, je sais où c’est et je m’y gare fastoche.

Euh René, ça fait longtemps que tu n’avais pas rigolé… J’arrive malheureusement en retard pour le premier groupe. RENEGAT MARGINAL, les locaux, oeuvrent à priori plutôt dans un style hardcore. Trop triste, moi !

SALHEM @ Poul’Hard de Bresse 2018

La bonne nouvelle, c’est que je suis forcément aux taquets pour l’arrivée de SALHEM sur scène ; un SALHEM remanié pour l’occasion avec l’incontournable bassiste MARKUS FORTUNATO en remplacement VIP.

Et d’entrée de jeu, la présence de MARKUS, ça apporte. Déjà scéniquement, c’est clair. En plus, le son est très bon aujourd’hui. La voix de TITI COLLET passe parfaitement et je ne sais pas si c’est lié à ce que MARKUS apporte, mais je trouve que les morceaux sonnent mieux.

La cover de LAVILLIERS, efficacement exécutée, réveille tout le monde. Les morceaux du dernier album sont aussi très efficaces en live. SALHEM joue à domicile, ils sont donc comme en famille. Et dans le cas présent, la famille a vite adopté le nouveau bassiste !

Allez, petite pause. Crêpe or not crêpe ?

SILVERTRAIN @ Poul’Hard de Bresse 2018

Je garde la crêpe pour plus tard car c’est maintenant l’heure de retrouver SILVERTRAIN sur scène. Là aussi, il y a eu du changement et pas seulement le bassiste ! En effet, c’est tout le groupe, à part PHIL YBORRA le leader historique, qui a changé.

Dans ces cas-là, il y a toujours un truc bizarre qui se produit : on voit les choses à travers le prisme de la comparaison, et notamment  avec le dernier live auquel on a assisté.

C’est sûr que visuellement le bassiste et le guitariste d’avant couraient partout et avaient une excellente prestation scénique. Les nouveaux venus sont peut-être un peu moins flamboyants mais en tout cas, ils sont très en place et ils sont eux-aussi à l’aise sur scène.

SILVERTRAIN @ Poul’Hard de Bresse 2018

La surprise vient de la set list qui, en opposition à la set list des concerts passés, fait la part belle aux anciens albums du groupe… et fait l’impasse sur le dernier album ! Moi, évidement, je suis super content d’entendre en live des morceaux que j’adore depuis longtemps.

En plus, les petits nouveaux du groupe ont vraiment intégré et compris l’esprit de SILVERTRAIN.

PHIL est heureux comme une mouche sur un verre de bière. Le public présent devant la scène apprécie la prestation de ce SILVERTRAIN sur-boosté et sur-motivé. Ils nous prouvent encore une fois que, malgré les aléas de la vie d’un groupe, SILVERTRAIN est non seulement là, mais qu’il est bien là… Et qu’en plus, il est décidé à nous accompagner pendant encore de nombreuses années ! Message à ceux qui n’aimaient pas le line up précédent, j’ai une nouvelle les gars : SILVERTRAIN is back !

BACK ROADS @ Poul’Hard de Bresse 2018

Re-petit entracte avant de retrouver les copains de BACK ROADS. Je suis content car, comme ça fait un petit moment que je n’ai pas pris ma dose de hard blues des familles, ça me manquait.

SYLVAINE DESCHAMPS-GARCIA la chanteuse, FABRICE DUTOUR et CHRISTOPHE OLIVERES les guitaristes, ainsi que FRANCK MORTREUX à la basse sont aux taquets.

Les BACK ROADS ont eux-aussi vécu un changement de line up, leur batteur ne pouvant plus faire partie du groupe pour cause de départ à l’autre bout du monde (bonne route à lui !). Ca va me faire drôle car je les ai toujours connu avec la même formation. Le nouveau batteur a un jeu de batterie différent et il s’est bien adapté. Et en plus ce soir, c’est son baptême du feu.

BACK ROADS @ Poul’Hard de Bresse 2018

Le changement ne perturbe pas nos copains. Moi, de toute façon, je suis fan. J’adore leurs jeux de guitares, leurs solos et bien-sûr la voix de SYLVAINE, rauque et parfaite pour les morceaux. Je n’ai qu’une hâte, c’est qu’il nous sortent bientôt un nouvel opus car les BACK ROADS, c’est vraiment du lourd. Et, il faut le dire, c’est aussi un des rares groupes français dans cette catégorie.

Voilà les festivals que j’aime, moi : des groupes que j’aime et dans des styles que j’aime ! En clair, j’aime bien l’ouverture mais quand ça reste groupé !

ÖBLIVÏON @ Poul’Hard de Bresse 2018

Allez, pour terminer la soirée ce n’est rien de moins que ÖBLIVÏON qui prend la scène d’assaut ! Pour les extra-terrestres du metal, ÖBLIVÏON c’est JO et DAVID AMORE, STEPHANE RABILLOUD (tous ex-NIGHTMARE), MARKUS FORTUNATO (EX MZ, FORTUNATO, etc, etc – même moi j’ai du mal à suivre !) et FLORIAN LAGOUTTE. On n’a donc effectivement pas à faire à des lapins de cinq semaines.

Pour ceux qui ne connaissent absolument pas OBLIVION, on va dire qu’il y a une base NIGHTMARE présente et une touche heavy. Et bien-sûr, un petit côté DIO. Voilà. Après, allez écouter !

Comme d’habitude, on va avoir droit à une set list composée des morceaux de leur (pour l’instant) unique album et des morceaux de NIGHTMARE. Ca donne une set list très efficace.

ÖBLIVÏON @ Poul’Hard de Bresse 2018

ÖBLIVÏON @ Poul’Hard de Bresse 2018

Scéniquement, ÖBLIVÏON, ça le fait. MARKUS, bien qu’il en soit à son deuxième set de la soirée, est frais comme un gardon. STEPHANE et FLORIAN ne sont pas non plus en reste au niveau scénique.

JO, lui, est comme à son habitude impérial. Après, avec les chanteurs, c’est toujours pareil, il y a les gens qui aiment leur voix et ceux qui y sont réfractaires. Moi je fais partie de ceux qui adorent la voix de JO, même si – et c’est mon petit bémol de la soirée – le son est fort et la voix un peu trop aiguë. Mais bon c’est pour chipoter car ÖBLIVÏON a encore une fois rempli sa mission. Et de quelle manière !!

ÖBLIVÏON @ Poul’Hard de Bresse 2018

Le public, malheureusement un peu restreint cette année, en a pour son argent. Je trouve pour ma part que cette édition 2018 des Poul’Hard de Bresse est vraiment très réussie ! En tout cas, vu le nombre de sourires banane aux stands merch’ des différents groupes, les copains présents ne sont pas prêt de l’oublier ! 

C’est le genre de fest où j’ai toujours du mal à partir car – non, je ne suis pas bavard ! – j’ai toujours des copains avec qui j’aime papoter et des groupes que j’ai du mal à quitter.

SYLVAINE, on continuera notre conversation la prochaine fois, lol !!

ÖBLIVÏON @ Poul’Hard de Bresse 2018

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

Je suis mega content ! Ca c’est des soirées concert comme je les aime : un groupe que j’adore juste à côté de ma maison. Je peux même y faire un saut dans l’après-midi après les balances pour faire une interview de FRANCK CARDUCCI et revenir juste à l’heure pour l’ouverture des portes.

En plus, le concert a lieu dans un endroit que j’adore, les Arts dans l’R de Peronnas,… et où il y a de la place pour garer ma voiture.

Bonne surprise en arrivant, il y a déjà pas mal de véhicules, ce qui est le signe qu’il devrait y avoir pas mal de monde ce soir.

MARY REYNAUD @ Les Arts dans l’R – Peronnas

La première partie est assurée par MARY REYNAUD. Marrant de la voir avec une guitare sèche  et une robe à fleurs toute sage.

Bon perso, j’adore la voix de MARY et même si son répertoire n’est pas forcément ce que j’écoute tous les jours, j’ai toujours du plaisir à la voir en live.

En plus, sur la scène des Arts dans l’R, c’est vraiment parfait, ça colle parfaitement.

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

Allez, il va y avoir un temps très court avant l’arrivée d’une bande son qui mélange pas mal de hits musicaux, c’est l’intro du FRANCK CARDUCCI BAND. Moi, c’est clair que ça me fait drôle car la dernière fois où je les ai vus, la scène était de la taille de la salle et il y avait la mer. Mais bon, eux-aussi dans cette salle, ça devrait le faire grave.

Même moi qui ai vu le groupe il n’y a pas longtemps, j’ai droit à une surprise. Sur le premier morceau, deux des filles du prochain clip montent sur scène et se joignent à MARY pour se jeter sur ARYON SUPERSTAR. Vous ne comprenez rien ? C’est normal, le clip n’est pas encore sorti, wouarf, wouarf, wouarf !

Pour ceux qui ne connaissent encore absolument pas le FRANCK CARDUCCI BAND, c’est non seulement un concert mais c’est aussi un spectacle non stop où les morceaux sont comme des nouveaux tableaux sur une pièce ; changements de costume, jeux de scènes… Parfait encore une fois pour une salle qui est faite pour mettre en valeur le jeu des comédiens.

On va même avoir droit au papillon lumineux porté par MARY REYNAUD. Cette scène ressort encore mieux là qu’en plein air. Bref, visuellement ça tape à donf’ ! 

Musicalement, les anglais les classent dans du classic-rock et, à la réflexion, ce n’est pas con car leur musique c’est à la fois du prog’, du metal et du rock. Les morceaux sont diaboliques. On n’a qu’une envie, c’est de plonger dans leur univers ! Le public de ce soir qui les découvre en prend non seulement plein les yeux mais aussi plein les oreilles.

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

Le son est très bon, la lumière nickel. En plus, c’est le dernier concert du groupe pour un petit moment. Eh oui, il faut bien qu’ils enregistrent le prochain album ! Tout le monde est aux taquets et franchement heureux d’être là.

On va avoir droit comme à Saint-Palais à un moment a capella. Là, ils descendent carrément de la scène pour le faire. J’adore ce genre de séquence, surtout quand le public participe !

Bien-sûr, un concert de FRANCK CARDUCCI ne serait pas complet sans mes fabuleux morceaux préférés (tu as compris FRANCK ? Interdiction de les enlever de la set list !!!), c’est-à-dire “Torn apart” et “Alice’s Eerie Dream” ou la vraie histoire d’Alice au Pays des merveilles revue et corrigée par cette bande de fous furieux.

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

La soirée est passée comme une fusée. Moi, j’ai retrouvé mon sourire banane. Je peux même rester le temps que je veux à papoter avec les membres du groupe et avec les copains car pour une fois, je n’ai pas des bornes à faire pour rentrer. Ce n’est pas parce que je les adore, mais cette fois encore, ils nous ont prouvé que c’était vraiment le groupe classic-rock à suivre et à soutenir.

Et moi, je suis content d’avoir eu raison, les Arts dans l’R et FRANCK CARDUCCI étaient vraiment faits pour se rencontrer ! C’était encore une fois une soirée à ne louper sous aucun prétexte.