RAKEL TRAXX + BLACKBURST : Live Report @ le Réservoir de Belley – 20 mai 2017

RAKEL TRAXX

Report by SEB 747

En mai, fais ce qu’il te plaît ! Tu peux te rouler à poil dans un champ de muguet, faire un barbecue de sardines en bas de chez toi ou te décider de faire un concert au fin fond de l’Ain. Ces temps-ci, les concerts dans ma région ne poussant pas à foison, je me dis qu’une petite virée au Réservoir de Belley devrait faire l’affaire… D’autant plus, que la première option ne m’attire pas le moins du monde et que la seconde, très tentante – cela va de soi – ne me mettrais plus en très bon terme avec mes voisins.

Direction donc le Bugey, non pas pour visiter la centrale nucléaire, mais bien pour aller au concert.

Tout est au beau fixe, le temps, comme la route. Je pars tranquillement de bonne heure afin de ne pas rater un groupe. Manque de bol, le tunnel qui nous permet de traverser la montagne, est fermé jusqu’en Novembre. Va falloir prendre le chemin touristique dans la montagne. Sauf que je n’avais pas prévu de faire le touriste, moi ! Dur dur la vie d’un rockeur ! Heureusement que j’avais prévu large question trajet.

Bon, y’a pas de doute, question paysage, on est servi. C’est magnifique et ça ferait presque oublier pourquoi nous sommes sur la route, lol ! Mais l’appel du rock‘n’roll est plus fort et, après de longs virages en épingle sur une route où il ne fait pas bon croiser quelqu’un, j’arrive sans encombre au Réservoir. Ouf, ca c’est fait ! Reste plus que le retour, mais cà c’est une autre histoire.

Premier constat, une fois sur place, nous ne sommes pas très nombreux. Mais les copines sont bien là et les connaisseurs ont fait le déplacement. Ce soir, le Réservoir organise une soirée hard-glam avec les RAKEL TRAXX. De retour après une tournée en Italie, les marseillais sont venus faire une date dans l’Ain, histoire de finir de rôder leur show avant d’aller se frotter au Warm UP du Hellfest. Mais avant cela, il y a deux groupes pour chauffer la salle.

BLACKBURST

A peine le temps de dire bonjour aux copains et aux copines, qu’on nous annonce que ça va commencer. En plus, je viens d’apprendre que les BLACKBURST sont des invités de dernière minute. C’est cool, j’ai hâte de les revoir. Je les avais vus au Brin de Zinc et ils m’avaient déjà fait une forte impression. Je me dis donc que ce soir, cela devrait commencer sous les meilleurs auspices.

Les hostilités commencent donc avec leurs covers de FU MACHU (ce qui n’est pas courant, vous l’admettrez) et de MOTORHEAD, joués à leur sauce, bien entendu. Comme la dernière fois, les gars nous ravissent de riffs très rock et d’une voix écorchée puissante.
CYRIL arbore une jolie basse noire avec des cordes roses. BIRDY est comme à son habitude en train de faire voler les riffs de sa gratte et PHIL nous captive avec sa voix rocailleuse, sous les coups de butoir d’ALEX. Pauvre batterie, lol !

Après deux covers du groupe d’ORANGE COUNTY et une de MOTORHEAD tiré du dernier album en date, nous repartons sur du FU MANCHU. Je me dis que nous allons avoir droit au même set qu’à Barberaz étant donné que le groupe a moins d’un an d’existence.

BLACKBURST

Et là, une question se pose dans ma tête, quand est-ce qu’ils vont faire des compos à eux ! C’est « un jeune groupe de vieux » nous dira PHIL. Oui, mais tout de même !

Puis, un titre est interprété qui ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà entendu. « The Chase » qu’il s’appelle. Wahou, c’est un de leur propre titre. Et c’est vraiment très bon. Dans la lignée d’un stoner revitalisé à la sauce MOTORHEAD. J’adore !

Tiens ? CYRIL prend la parole. Il nous annonce avoir une pensée pour MISTIF, le chanteur des MONKEY BIZNESS, décédé la semaine dernière. Il nous rappelle que c’est avec eux que les BLACKBURST avaient fait leur premier concert. C’est donc tout empreint d’émotion que le groupe nous interprète un « BLACKBURST » qui démonte tout sur son passage.

BLACKBURST

L’ambiance sur scène est géniale, tout comme le son d’ailleurs.
Et après avoir interprété encore un titre de leurs compos, nous finissons sur trois covers de MOTORHEAD. Quelle ouverture de show ! Ils nous l’ont dit après mais ils ont déjà un quatrième titre de composé et sont en train de bosser sur le cinquième. Qui sait, peut-être bientôt l’album ? En tous cas, c’était vraiment bien. Encore mieux que la dernière fois. Ils ont élevé leur niveau, non seulement musicalement mais aussi géographiquement. Ben oui, Belley c’est plus haut que Barberaz, mdr !! Je suis quasiment sûr que leur prochain concert se déroulera sur le Mont-Blanc si ça continue. !! Re-mdr.

Place maintenant, à PACO, le gentil organisateur de ce concert et son groupe de reprises de BON JOVI : NOW OR NEVER. Cependant, comme c’est un tribute band, bon ou pas, nous n’en parlerons pas ainsi que le veut la politique de W.T.R. Il faut tout de même reconnaître que PACO se démène toujours comme un beau diable pour organiser des concerts un peu partout dans la région. Et c’est tout à son honneur. Merci mister !

 

RAKEL TRAXX

Après être allé faire un tour au stand boisson et nourriture, revoilà les copines et les copains qui se ruent sur les premiers rangs. Une avalanche de décibels fait trembler le Réservoir. Le glam explosif et déjanté des RAKEL TRAXX est sur le point de démarrer.

L’entrée de « Can’t you see », tiré de leur second album, donne le top départ de ce set. SHANON DOLLZ le chanteur est remonté comme un coucou. Il est brûlant comme du charbon ardent et le public lui mange déjà dans la main.

Et on continue avec « Prostitute night » de leur premier LP. Les deux gratteux ZANTOLO et SQUALL sont à fond. Ils balancent des riffs inspirés en triturant leurs cordes respectives. « Bonne mère ! ça remue dans les brancards » !

Ni une ni deux, voici qu’arrive « I need you honey » encore tiré de leur premier album. Le public hurle à tue-tête et réserve un accueil bouillonnant à SWYLDE le nouveau bassiste. Quel gros son de basse ! 4 cordes lui suffisent pour bouger dans tous les sens. Il assure vraiment le show et en plus il a une sacrée voix.

Les marseillais enchaînent parfaitement les titres de leur dernier album sorti en fin d’année dernière. « Red n’hot », « Cry n’die », « Lady got a gun », « Hey hey », que des tubes qui s’accrochent dans votre cerveau tel une moule sur son rocher. On est tous dingues de leur musique !

RAKEL TRAXX

SHANNON, particulièrement en verve ce soir, nous interpelle toujours en anglais. C’est sûrement dû à leur récente virée italienne, il ne doit pas s’en être encore remis !

Et voilà un petit medley, avec des extraits de TWISDTED SISTER, OZZY, GUN’S N’ROSES, POISON et MOTLEY. Le glam, très sleaze par moment, des RAKEL TRAXX emporte le public.

Sans coups férir, voici que le groupe libère le titre « Let me take », tiré de « Bitches Palace », leur premier effort, puis « You’ll never stop the game », un autre titre du dernier LP.

LESTE, le batteur fou, insuffle un groove et une puissance sans commune mesure au groupe. Quel show explosif ! J’aimerai bien voir l’état des toms après ce concert !!

Les gratteux se répondent coup pour coup. SQUALL, avec son T-Shirt de DR HOUSE, casquette vissée sur la tête, se frotte au public. ZANTOLLO, torse nu fait apparaître ses tatouages, le visage enfoui sous son épaisse tignasse et fait riffer sa guitare. SWYLDE court régulièrement de long en large de la scène, comme s’il y avait le feu sur la Canebière. C’est parfait pour le style. Des larsens récurant sortent de la scène et gâchent un peu le show. Mais qu’à cela ne tienne, les RAKEL ont décidé de jouer coûte que coûte et ce n’est pas quelques petits problèmes de son qui va les empêcher de faire rocker le Réservoir.

L’intensité ne baisse pas d’un cran. Quel punch incroyable de ces cinq gaillards ! C’est l’éclate la plus totale.

RAKEL TRAXX

Après un « Together » de toute beauté, un nouvel hymne à l’actif du groupe retentit. C’est « I need your love tonight ». Joué depuis pas mal de temps dans leurs shows, ce titre est une vraie pépite. Il est bien rôdé et fait hurler les copines qui n’en demandent pas tant, tellement elles sont à fond.

Maintenant, le groupe balance en pâture aux spectateurs « Love me pretty baby ». Encore un hymne à l’actif du groupe. Les fidèles resserrés aux premiers rangs n’en perdent pas une miette. Les membres de BLACKBURST sont dans le public aussi, assistant avec ferveur au show des marseillais.

Le groupe tape juste entre les deux yeux d’un public aux abois. Les absents qui auraient pu combler les espaces vides ont eu tort, les RAKEL TRAXX assurent comme des bêtes. Et avec le sourire, s’il vous plait !

Le groupe nous assène le coup de grâce lorsqu’ils se décident à jouer « Give me your love ».

« Where are the girls? » demande SHANON. « Come on on stage! ».
Et c’est parti ! Les filles ne se font pas prier pour monter rapidement sur la scène. Elles sont très vite rejointes par tout le monde. L’ambiance devient complètement déjantée et je me demande comment font les musiciens pour jouer. La bouteille rose des RAKEL TRAXX coule à flots dans les gorges des copains et des copines. Elle est largement diffusée par le staff du groupe et les membres de BLACKBURST. Ça devient démentiel sur scène !!

« Cum’on feel the noise », le titre de SLADE, repris en son temps par QUIET RIOT, dessoude la salle avant de renvoyer tout le monde à la maison. PACO est même venu chanter les refrains avec les marseillais.

RAKEL TRAXX

Le groupe a joué à plein régime et, malgré la route qu’ils auront à faire le lendemain, les RAKEL TRAXX n’hésitent pas à venir rapidement au stand merch’ pour signer autographes sur autographes, prendre des photos avec leur public et tailler la bavette. Des gens simples et super sympas.

Ce soir, les RAKEL nous ont filé une rouste et, comme on dit chez eux, « Oh, peuchère ! » !!!!

 


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