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LOCOMUERTE + KPTN N3MO : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (Savoie) – Samedi 20 avril 2024

LOCOMUERTE @ le Brin de Zinc

Changement radical de style après mon dernier passage au Brin de Zinc puisque ce soir, je ne vais pas voir du Blues, mais du Thrash Punk Crossover Chicanos originaire d’île de France et portant le doux nom de LOCOMUERTE. Ils sont accompagnés ce soir par un groupe de Metal Electro Hip-Hop venu, lui, de Belley dans l’Ain et qui s’appelle KPTN N3MO. Mon copain de concert étant indisponible et surtout réfractaire à ce genre de musique, c’est avec ma moitié que je me retrouve à Barberaz, pour assister à ce concert. Je suis conscient que, étant donné le style pratiqué des groupes de ce soir, les spectateurs seront bien agités. Comme l’armure médiévale de mon précédent concert m’avait été refusée, ce coup-ci je prends d’autres précautions. Je suis habillé comme un footballeur américain, coudières, jambières, épaulières… Evidemment, pas folle la guêpe, je ne prends pas le casque. Comment chérie ? Je ne peux pas y aller comme ça ? Bon, d’accord, mais si à la fin du concert je suis mort, je viendrais hanter tes nuits. lol.

Une fois rhabillé correctement, nous partons en duo, direction la Savoie voisine, et arrivons rapidement sur place. Ma fille étant prudente est restée à la maison. Bien lui en a pris ? Ça, je ne le saurais qu’à la fin du concert.

Une fois sur place, je retrouve quelques habitués du BDZ et papote avec les copains du prochain concert et de l’absence de mon « co-concerteur ». Je remarque que, contrairement à ce que je pensais avant de venir, pas mal de spectateurs se sont déplacés. Ce n’est pas plein, mais nous n’en sommes pas loin. C’est vraiment cool. Ma femme se planque sur un côté, ce sera mieux pour prendre des photos et m’épauler dans la future rédaction de ce report, et moi, n’écoutant que mon courage, je me place devant la scène.

KPTN M3MO @ le Brin de Zinc

Les lumières se font pâles et le premier groupe investit les planches. Il est 21h15 et le batteur lance une intro. D’un coup les lumières se rallument sur le groupe et les musiciens entament leur premier morceau. Une guitariste, MARIE, aux longues dreadlocks, un cogneur habité, K-MIKAZ, bâti comme il se doit et un bassiste, MATT, tout sourire, sans compter sur le look impressionnant du KPTN N3MO, YANN MONET, c’est ainsi que se compose ce projet de fusion Metal-Hip-Hop qui s’articule autour de l’univers de la piraterie des temps modernes inspiré de Jules Verne.

“Bonsoir le BDZ, est-ce que vous allez bien ?”, interpelle le leader, une fois son casque enlevé, avec une voix me rappelant celle de REUNO le chanteur de LOFOFORA. Dès le premier titre “Bâteau Fantôme”, le ton est donné. Nous sommes dans du Nu Metal très (trop ?) électro.

Personnellement j’apprécie la musique du groupe et rentre assez facilement dans leur jeu. Le set est intéressant, et les morceaux sont bien construits. Leur groove en fusion ne me déplait pas, même si, au bout du troisième titre, j’ai le sentiment d’entendre toujours le même morceau. Attention ! C’est hyper bien fait, et musicalement, le groupe assure. Tant au niveau des membres d’équipage, que de l’interprétation bouillonnante du “Kptn”, et le public, très sage au demeurant, apprécie largement le groupe. Ma femme, aime beaucoup, mais personnellement, je suis moins dithyrambique qu’elle.

KPTN M3MO @ le Brin de Zinc

Durant “Nautilus” et son refrain entêtant, MARIE accompagne le KPTN dans son chant.

Certains morceaux sont très rap mais grâce aux grosses guitares, et à la batterie puissante, ils passent bien dans le Brin de Zinc. Après une intro “Nouvelle vague” laissant le KPTN seul sur son looper, où le côté électro à tendance à me faire fuir et une fin un peu plus rock qui me fait re-tendre l’oreille, KPTN N3MO finit sur un triptyque plus métal. YANN, n’oubliant pas de remercier tout le monde, y compris le public.

KPTN M3MO @ le Brin de Zinc

Même si ce n’est pas trop mon truc, c’est une très bonne entame de concert avec certaines chansons plus intéressantes que d’autres à mon goût. Heureusement pour moi, le public est resté très sage. Pas de pogos, ni de stage-diving. Ouf. Lol. Les pirates ont bien chauffé le Brin de Zinc, qui semble n’attendre qu’une seule chose, les LOCOMUERTE !

Nous continuons de bavarder avec les copains en attendant la suite, pendant que d’autres vont se désaltérer. Peu de temps après, les Franciliens installent leur matériel, dont un support du pied de micro, scotché sur un coupe-coupe, non aiguisé (ce qui est rassurant), orné de crânes et qui fait son effet.

LOCOMUERTE @ le Brin de Zinc

Il ne va pas falloir attendre trop longtemps, puisque une heure et quart après le début de set de KPTN N3MO, soit moins d’une dizaine de minutes après la fin, LOCOMUERTE investit la scène. C’est FLORIAN « EL FLOCO » PONS, le marteleur en chef qui s’installe le premier, suivi par le riffeur RICHARD « EL MITCHO » VIEMONT et le furieux bassiste NICOLAS « NICO LOCO » HUSSARD.

Une intro mariachi retentit dans le BDZ et les premières notes de «Tiro Po Matar» démarrent sous un hurlement venu de nulle part. C’est le moment pour STEEVEN « EL TERMITO » CORSINI, le chanteur, de faire une entrée remarquée. Il est complètement survolté, prenant dès le début du titre le devant des planches. Et si seulement ce n’était que lui. Mais EL MITCHO et NICO LOCO ne tiennent pas non plus en place. Cette furie lancée par le premier titre, n’est pas prête de s’arrêter. Pour les photos, ça va être costaud. Lol.

EL TERMITO et son chant en Espagnol fait fureur dans le Brin de Zinc. Je me souviens de la première fois où je les ai vus au Rock ‘n’ Eat de Lyon, j’avais été intrigué par leur musique, mais très vite le son n’étant pas au rendez-vous, j’avais décroché. Ce soir, c’est complètement différent. Le son est aux petits oignons et j’accroche facilement à leur univers. NICO LOCO est très communicant avec des punchlines idéales pour chauffer le public.

Dès le second titre de ce soir « Pa mi gente », constatant que le public est toujours très sage, ce qui, vous vous en doutez, ne saurait durer, il décide de le séparer en deux et fonce d’un coup au travers pour se retrouver au fond de la salle. Complètement barjot ! Mais comment résister devant cet amas d’énergie que développent Los Chicanos de la muerte, en transformant le BDZ en véritable champ de bataille. Leur enthousiasme est hors norme. Les morceaux sont ré unificateurs, surtout quand ils décident de chauffer le Brin de Zinc à blanc notamment avec « La brigada de los muertos » et « Corazon ». Le public commence à se réveiller saisi par une puissance musicale et scénique qui rend hommage à l’héritage d’un groupe légendaire issu de Venice en Californie. Je parle bien sûr de SUICIDAL TENDENCIES.

LOCOMUERTE @ le Brin de Zinc

Le Crossover Thrash, Punk et Metal, “muy brutal” comme dit NICO, continue de mettre le feu aux poudres avec « Bandolero ». EL TERMITO est toujours en feu et son chant en espagnol apporte un petit côté festif très entraînant. Certes, il y a du growl et des voix harsh qui font un peu saigner les oreilles, mais l’énergie déployée par nos copains franciliens est tellement contagieuse qu’on y prête peu d’attention.

Après « Sangre por Sangre », l’ambiance continue de monter, comme une sauce pimentée mexicaine qui fait son effet une fois ingurgitée. La folie musicale communicative des LOCOMUERTE est déployée et le public devient de plus en plus incontrôlable. « Ronque » déclenche un circle pit de fous furieux et il est temps de faire un repli stratégique vers ma femme toujours sur le côté. Le concert continue d’être un rouleau compresseur de violence euphorisante. « Barrio » qui veut dire quartier en français fait monter EL TERMITO sur les retours qui hurle dans un mégaphone pendant que la fosse enchaîne les pogos. Mon repli stratégique était donc une bonne idée. lol.

Dans le public ça bouge beaucoup, mais sur scène, ce n’est pas mieux. NICO et EL MITCHO arpentent les planches de droite à gauche changeant de place toutes les trente secondes pendant qu’EL TERMITO continue de courir et de chanter comme un possédé dans son micro. Heureusement que EL FLOCO ne peut pas quitter ses fûts parce que sinon, je suis certain qu’il serait avec ses camarades en train de bouger de partout.

Pas de temps mort, pas de répit, les LOCOMUERTE continuent d’enflammer le Brin de Zinc avec « Mi Familia » en faisant monter les aficionados sur la scène. Il n’en faut pas plus pour que l’ambiance monte encore d’un cran. Le Brin de Zinc est littéralement en feu, tout le monde est à fond derrière les musiciens durant « En La Cala Muero ». Le public et le groupe sont en véritable communion.

LOCOMUERTE @ le Brin de Zinc

Il est l’heure du dernier titre, le frénétique “La Vida Loca”. Sur ce dernier morceau de la soirée, nous nous sommes tous accroupis, sans exception, pour mieux rebondir en folie. Mais ce n’est pas fini. En effet, à peine le morceau terminé, que devant l’insistance du public, les chicanos remettent le couvert avec le même titre, et ce coup-ci, avec carrément des crocodiles gonflables qui donnent lieu à un mémorable croco-slam-rodéo du public faisant un aller-retour complet de la scène au fond de la salle. Une des serveuses du BDZ s’en souviendra toute sa vie, puisqu’elle a eu droit à un retour en crocodile de la scène jusqu’au bar. Lol.

Une fois la photo finish prise, le groupe descend de scène pour discuter avec ses fans et les retrouver au stand de merch’. Mais quelle claque nous venons de prendre !

Personnellement, je suis content d’être toujours vivant et d’avoir assisté, une fois de plus, à une soirée complètement dingue. Si j’ai un conseil à vous donner c’est, si le Crossover Thrash, Punk et Metal, “muy brutal” ne vous fait pas peur, allez les voir, vous n’allez pas en revenir !

FISHBONE + LOHARANO : Live Report @ l’Ilyade de Seyssinet-Pariset (38) – Mardi 06 juin 2023

FISHBONE @ L’Ilyade

Report by SEB 747 – Photos : SEB 747 et NATH

Ce soir, je suis de nouveau sur les routes en direction de Seyssinet Pariset pour aller voir un autre groupe légendaire que je n’ai pas revu depuis 2007. La dernière fois, c’était au Festival des Rockailles à Reignier. Pas une éternité, mais un bon bout de temps quand même. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que les années passent plus vite que ce que l’on pense. Lol. Mais que vais-je voir, vous demandez-vous ? Eh bien un vieux groupe de Los  Angelès, j’ai nommé : FISHBONE !

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont, plus ou moins, les inventeurs de la fusion. Musicalement, c’est un mélange de reggae – j’en vois déjà qui partent – de funk et de rap – oulala, restez, restez, c’est pas fini. Lol – mais aussi de punk et d’un peu de métal. Ah, vous êtes revenus ? C’est sympa, merci. Dans les années 80, un temps que, comme dirait le grand Charles (AZNAVOUR, pas DE GAULLE), les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, ça faisait fureur. Depuis leur début en 1979, ils ont influencé plein de groupes. Cependant, si l’on devait en garder qu’un, ce serait les RED HOT CHILI PEPPERS. Imaginez ce que cela peut donner en live !

Mon co-voitureur habituel n’étant pas fan, je lui trouve une remplaçante hautement qualifiée, mdr ! La route, je commence à la connaître comme il faut, mais je ne peux pas encore la faire les yeux fermés (et puis de toute façon, ma femme ne me laisserait jamais faire). Et c’est sous un soleil radieux que nous partons en direction de la banlieue grenobloise.

Arrivés devant la salle, je reconnais quelques copains, venus notamment de Voiron, pas très loin. Nous en profitons pour taper la causette en attendant l’ouverture des portes qui ne devrait pas tarder. Cependant, suite à un problème électrique venu compliquer la préparation des groupes, nous devons patienter encore quelques temps. C’est donc avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu que nous rentrons enfin dans L’Ilyade. Mais on ne va pas se plaindre, étant donné qu’il fait super beau aujourd’hui.

LOHARANO @ L’Ilyade

Avant d’attaquer dans le dur, il y a une première partie qui, je le reconnais, m’a encore plus motivé et décidé à aller à ce concert. C’est un groupe tout droit venu de Madagascar et qui, lui aussi, fait dans la fusion. Je les ai découverts sur un site de streaming et j’adore leur style. N’ayant malheureusement pas encore eu l’occasion d’aller les voir (et pourtant, ils sont passés pas loin de chez moi, et même la veille au Brin de Zinc de Barberaz), j’ai hâte de voir ce que ça va donner en live. LOHARANO, puisque c’est de lui qu’il s’agit, c’est la rencontre du rock et des rythmiques ternaires ancestraux malagasy mélangés et je dirais même malaxés avec les gros sons de notre musique préférée.

C’est dans le noir complet que démarre le premier morceau. Puis des lumières blanches qui font un joli effet, apparaissent. Euh, ils ne vont pas jouer comme ça tout le long, j’espère ! Parce que pour les photos, ça va être compliqué ! Heureusement, dès le deuxième morceau, les lumières reviennent même si, et on peut le regretter, elles ne sont pas vraiment au top. Qu’à cela ne tienne, le groupe n’en a que faire et joue à un rythme effréné et ça headbangue de partout sur scène.

MICHAEL RAVELOSON, le bassiste, torse nu, est déjà à fond et MAHALIA RAVOAJANAHARY, la guitariste vocaliste et leader du groupe (à la voix superbe), n’est pas en reste. Son flow flamboyant dans la belle langue de l’Ile Rouge nous envoûte. J’en suis, comme beaucoup de spectateurs ce soir, complètement baba. Les frappes ultra groovies de NATIANA RANDRIANASOLOSON sont impeccables et donnent du rythme à la musique du groupe.

Même si, à part peut-être quelques spectateurs, on ne comprend rien, les rythmiques agressives et mélodiques de LOHARANO font un malheur dans le public. Nous passons tous un agréable moment. MAHALIA, qui assume son féminisme dans un pays où être une femme rockeuse est (presque) hérétique, parle très bien le Français, quasiment sans accents et explique régulièrement ses morceaux. Notamment avec l’excellent titre qu’est « Mangina » (tais-toi en Français), un morceau qui incite à ne plus se taire, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

MICHAEL, sous son épaisse chevelure, nous sort des sons incroyables et n’arrête pas de headbanger, tout comme MAHALIA lorsqu’elle ne chante pas.

Le groupe semble exprimer tout ce qu’il a au fond de lui, comme si c’était le seul vrai moment où il se sent bien libre. Le show de nos nouveaux copains malgaches, dégage quelque chose de puissant et d’hypnotique, c’est vraiment une expérience à vivre.

Après un « Sidina » de toute beauté, le groupe remercie chaleureusement le public nombreux de Seyssinet.

Quelle bonne claque nous avons pris ce soir ! A voir les sourires sur les visages, j’ai bien l’impression que LOHARANO a encore séduit un nouveau public.

Petites discussions à bâtons rompus sur la prestation remarquée des musiciens de l’Ile Rouge et le temps passe. Mais nous ne trépassons pas, motivés que nous sommes à nous prendre une autre claque musicale. On doit être masos. Lol !

FISHBONE @ L’Ilyade

21h54, les cris commencent à se faire entendre dans la salle après que les lumières se soient abaissées. Deux minutes plus tard, l’Arête de Poissons (FISHBONE) monte sur scène. Le groupe est composé aujourd’hui du vocaliste saxophoniste de toujours, ANGELO MOORE, du fashionista bassiste JOHN NORWOOD FISHER, de DIRTY WALTER KIBBY II à la trompette, de CHRISTOPHER DOWD le claviériste et tromboniste fou, de MARK PHILLIPS le guitariste récent et, pour finir, de JOHN STEWARD, planqué derrière ses fûts. Ce dernier remplace PHILIP “FISH” FISHER, le batteur originel du groupe, depuis deux ans déjà et en avait fait l’intérimaire de 1999 jusqu’en 2016.

C’est avec « I Like to Hide Behind My Glasses » que les américains venus de la Cité des Anges nous cueillent, lunettes noires sur les yeux, cachés, comme ils le chantent, derrière celles-ci. ANGELO, costume rose seyant, borsalino blanc sur la tête continue avec « I Wish I Had a Date ». Les morceaux sont excellents, mais je me pose des questions, étant donné qu’ils sont légèrement « mou du genou ». L’interprétation n’est absolument pas en cause, le professionnalisme des musiciens est plus que palpable, mais il me manque un petit quelque chose qui pourrait tout faire basculer.

Puis dès le troisième – énergique – morceau « A Selection », un morceau du tout premier album, les musiciens s’affolent. L’ambiance sur scène et dans le public devient intense.  ANGELO qui s’éclate sur les planches comme un fou prend toute la lumière. Je ne peux quitter le musicien des yeux. Lorsqu’il n’est pas en train de jouer du saxophone (qu’il change régulièrement, passant du plus gros au plus petit), il se frotte au plus près du public pour chanter. Il commence à se démener de plus en plus mais il n’est pas le seul. CHRIS est aussi à fond sur son clavier pivotant et prend parfois le chant lead. A noter que quasiment tous les musiciens chantent les chœurs, NORWOOD, dandy sur le retour devant son impressionnant jeu de pédales de distorsion, DIRTY WALT qui fait résonner sa trompette avec un micro, sous les coups de butoir de JOHN. MARK est un peu plus réservé, même si son jeu de guitare est bien intense.

Un peu de calme revient avec « All We Have is Now » tiré de leur nouvel EP, sorti après neuf ans de disette. Puis, c’est au tour de « Everyday Sunshine » d’être interprété. Ce morceau a le don de galvaniser le public. Une partie des fans dansent en cadence aux sons déployés par FISHBONE pendant qu’une autre partie déclenche les pogos. Je pense halluciner, je demande à ma femme de me pincer pour me réveiller, mais non, je ne dors pas, dans le public c’est l’hallali ! D’un coup, tout me revient.  Ce que j’avais vu à l’époque me ressurgit en pleine figure… et quelques bousculades aussi.

Sur scène, ANGELO ne tient plus en place. Il a déjà posé sa veste et son chapeau. La chaleur intense de l’Ilyade déborde sur la scène et, d’un seul coup, le voilà qui se jette dans le public pour faire du crowdsurfing ! Oui, vous avez bien lu, dès le cinquième morceau, le voilà déjà dans le public en train de nager physiquement dessus !! Ce type est complètement fou !

Les titres les plus expressifs du combo s’enchaînent tout en déchaînant le public, de plus en plus téméraire. Les pogos sont de plus en plus nombreux et j’avoue que ça commence à devenir compliqué pour prendre des photos… D’autant plus que les stages diving, où l’art de monter sur scène pour se jeter dans le public, sont encouragés par un ANGELO toujours à fond. Lorsqu’un fan monte sur scène, le chanteur tente de lui faire chanter le refrain de ses chansons. Il échoue régulièrement jusqu’à ce qu’un jeune entre 13 et 16 ans, le bluffe en reprenant facilement les paroles avant de repartir dans le public. Même certaines filles font du crowd et certains spectateurs, qui ne sont pas coutumiers du fait, se lancent aussi. C’est devenu un peu n’importe quoi devant les planches et je ne vous cache pas que rester concentré sur ce qu’il se passe sur scène devient un peu compliqué. Mdr.

ANGELO a de plus en plus chaud. Il est torse nu maintenant, laissant apparaître ses nombreux tatouages. Au détour d’un autre morceau, ni vu ni connu, le voilà qui se refait une petite séance de surf dans le public, toujours micro en mains. C’est totalement dingue !

Les titres défilent et le groupe est toujours aussi survolté. L’ambiance sur les planches est fun, d’ailleurs le sourire qui ne quitte pas le visage des musiciens, prouve, s’il en est, qu’ils s’éclatent comme des petits fous. Au détriment, parfois, de la musique, mais on leur pardonne facilement, tellement ils se donnent sur scène.

C’est fou comme le temps passe vite ! Nous arrivons déjà au dernier titre « Party at Ground Zero » un des premiers titres qu’ils aient été amenés à jouer. Même pas vu que c’était la fin. Il faut dire que j’étais plus concentré à éviter de me prendre des pieds dans la figure ou des gens sur le dos. Il est 23h23 précises, lorsque le groupe quitte la scène, soit après 1h20 de show. Est-ce la fin ? Bien sûr que non, car après avoir bien fait poireauter le public pendant plusieurs minutes, le groupe revient frais comme un gardon.

« Bonin’ in the Boneyard » et « Freddie’s Dead », un cover de CURTIS MAYFIELD, qu’ils avaient joué en live pour la première fois en France en 1986 – ça ne rajeunit pas – sont joués l’un après l’autre. « Yes, WE love you ! », nous lance NORWOOD de concert avec ANGELO et CHRIS. Celui-ci d’ailleurs ne tient plus en place et laisse régulièrement son clavier pour un trombone à coulisse. Il en profite pour déambuler de long en large sur la scène, tout en prenant le chant lead.

Il est temps pour nos copains de FISHBONE d’entamer leur tout dernier morceau de la soirée avec « Sunless Saturday ». Ce titre tiré de leur plus fameux album « The Reality of My Surroundings », met littéralement le feu au public. Les stages diving et les crowdsurfing ne s’arrêtent plus, c’est le boxon sur scène comme dans le public. C’est vrai que c’est beaucoup plus facile si le chanteur vous encourage à le faire. Lol.

20 minutes plus tard, après le rappel, c’est fini. Le groupe quitte la scène sans même dire au revoir à son public. Un peu surprenant tout de même. Cependant, à peine la scène débarrassée, apparaît au stand de merch‘ un ANGELO tout sourire, content de rencontrer ses fans et faisant la promotion de son merchandising.

Après avoir salué, comme il se doit, le chanteur et le féliciter pour son étonnante prestation, il est temps pour nous de regagner nos pénates. Un gros orage avec une pluie apocalyptique nous attend en chemin pour s’effacer un peu plus tard. Ouf, pas mécontent que ça s’arrête, parce qu’on a beau dire que l’apocalypse ça plait aux metalleux, ça fait du bien quand ça s’arrête !!!

Un grand merci à Metallian Productions pour l’accréditation et, promis, on fera mieux la prochaine fois pour les demandes.