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ROB TOGNONI @ Rock En l’Aire 2018

Report par Steve*74

En 1875, devant les crues de la Garonne, Mac Mahon le président français de l’époque prononça “Que d’eau, que d’eau !”. Ces quelques mots sont devenus historiques. En ce moment en France, les inondations n’épargnent personne et les rayons de soleil sont plus que rares. Alors quand un concert pas loin de chez vous pointe son nez, l’occasion est belle. Rien de tel pour se changer les idées et avoir au moins un rayon soleil dans le cœur.

En ce dimanche matin, direction Perly en Suisse. Cette commune limitrophe de la frontière française, n’est pas trop éloignée de chez moi et en plus aujourd’hui ROB TOGNONI est à l’affiche de ce concert. J’ai bien dit dimanche matin car le début des festivités démarre à midi pile, précision suisse oblige. Ce n’est certainement pas un horaire très catholique pour moi qui suis plus habitué à finir tard dans la nuit les différents concerts auxquels j’assiste habituellement.

Mais ici, c’est différent, c’est un contexte plus familial et festif. Sous une grande halle se dresse une scène avec devant une multitude de tables où sont… attablés tous les auditeurs du jour. Les publicités placées au-dessus de la batterie ne font pas très rock, mais l’endroit est plutôt bucolique et il règne une ambiance détendue. Autre particularité, le show est scindé en trois parties avec des pauses permettant notamment aux musiciens de manger et de se reposer.

ROB TOGNONI @ Rock En l’Aire 2018

ROB TOGNONI est né en Australie et plus précisément en Tasmanie, d’ailleurs il revendique le nom de “Diable de Tasmanie”. Même si vous ne connaissez pas cet animal, vous connaissez j’en suis sûr sa représentation ! C’est celle des 2 cornes placées sur le haut de la tête, comme vous pouvez le voir notamment avec AC/DC. Mais ROB m’a confirmé de vive voix qu’il revendique la paternité de ce symbole. 

Notre bonhomme pratique à travers le monde un rock blues depuis plus de trente-cinq ans, c’est vous dire l’expérience qu’il peut avoir. Il a joué ou ouvert avec les plus grands du genre comme ROY BUCHANAN, ZZ TOP ou encore STEVIE RAY VAUGHAN pour ne pas tous les citer. Il cumule les honneurs avec en point d’orgue la représentation officielle de l’Australie au mariage royal du Prince danois ou encore dans un tout autre domaine joué en Allemagne pour un match de coupe du monde de football. 

ROB TOGNONI @ Rock En l’Aire 2018

Donc, c’est tout sauf un novice que nous avons aujourd’hui la chance de voir sur scène à Perly. Il est accompagné de deux musiciens et c’est donc sous la forme d’un power trio qu’il va interpréter un large éventail de son énorme discographie.

Pour faire simple, on va dire tout de suite que son style oscille entre un mélange de ZZ TOP et de rythmiques proches parfois d’un AC/DC, mais dans un registre plus blues que hard-rock. On sent aussi au fil des titres, une influence puisée dans le jeu du grand JIMI HENDRIX. Nous aurons d’ailleurs droit à une reprise de “Hey Joe” avec comme son illustre auteur une partie du solo faite avec les dents !! Quand on aime, on ne ménage pas sa dentition !!

Puisque j’en suis au rayon des reprises, je ne peux passer sous silence sa formidable reprise d’un morceau de RORY GALLAGHER, idéalement exécutée et qui nous rappelle combien RORY nous manque toujours autant !

ROB TOGNONI @ Rock En l’Aire 2018

Les amateurs d’un blues acoustique peuvent aller se rhabiller, ici c’est énergique à souhait, pas de temps mort. ROB se démène pour faire bouger un public assis mais réceptif. Quelques personnes viennent danser devant la scène sur les morceaux plus rock et contribuent à mettre de l’ambiance pour le plus grand plaisir des trois musiciens.

ROB, toujours souriant ne relâche pas la pression et distille encore et toujours des morceaux toujours aussi pêchus avec ce zeste de blues qui fait la différence.

En plus de la guitare, il assure le chant. Il possède une voix suffisamment puissante pour envoûter les auditeurs du jour. D’un autre côté, c’est bien car chanter du blues avec une voix fluette ça ne le ferait pas.

ROB TOGNONI @ Rock En l’Aire 2018

ROB TOGNONI @ Rock En l’Aire 2018

Ses deux compères du jour assurent une rythmique sans faille qui lui laisse le champ libre pour nous délivrer des solos survoltés. C’est vraiment un set énergique que nous délivre ROB TOGNONI. Il ne ménage pas sa peine avec toujours des riffs ravageurs exécutés avec conviction qui vous prennent aux tripes. Il utilise à bon escient sa pédale wha-wha pour rajouter si besoin était du feeling et du groove. Pendant ses nombreux solos, sa Fender vibre, gémit, frémit, en un mot comme en cent, elle nous chatouille les sens.

Une autre de ses influences vient en droite ligne du boogie, il ne peut pas le renier… Un boogie volubile et groovie à souhait où l’ombre d’un ZZ TOP semble parfois planer au-dessus du morceau. Des titres ce cet acabit donnent irrésistiblement envie de bouger et de battre la mesure en rythme.

Les deux pauses sont pour nos musiciens l’occasion de recharger les batteries avant de repartir batailler pour le sprint final. ROB en musicien et homme averti laisse ses deux acolytes jouer à tour de rôle un long solo de batterie suivi d’un de basse. Le public apprécie à juste titre cette prestation. Avec des musiciens de la trempe de ROB, le blues-rock n’est pas prêt de s’arrêter et ce, pour notre plus grand plaisir.

Après un rappel endiablé, il pose sa guitare avant d’aller au stand merchandising où il dédicace les CDs mis en vente aujourd’hui. Ensuite, il ira se promener vers les grosses motos américaines garées un peu plus loin. C’est là que je pourrais échanger quelques mots avec lui.

Pour résumer, j’ai passé un excellent début d’après-midi avec un homme charmant mais qui est surtout un remarquable guitariste. Si vous ne connaissez pas allez jeter une oreille sur ses disques, vous ne serez pas déçus !!

ROB TOGNONI @ Rock En l’Aire 2018

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BACKWATER 5

BACKWATER

Report de Seb 747 et Steve*74

Un dimanche matin, à l’heure où notre rédac’ chef se lève et se prépare pour aller à la messe (lol !) nous, en vaillants soldats du métal, partons pour Perly en Suisse pour BACKWATER. Pas même le temps de faire un tiercé que nous sommes déjà sur la route. Quelques hamburgers avalés vite fait bien fait dans un célèbre établissement américain et nous voilà sur la terre de nos cousins helvètes.

Ah oui, j’ai oublié de préciser que ça commence à midi. Comme aurait pu le dire OBELIX : “Ils sont fous ces suisses !” Ce doit être la première fois que je vais à un concert à cette heure-là !!! (hors festival, bien sûr).

Maintenant reste le plus dur, trouver le lieu du concert quand vous n’avez pas pour vous aider une douce et suave voix féminine pour vous indiquer où tourner. Finalement nous trouvons assez facilement au fond d’une ruelle, qui est en réalité une impasse, le Couvert de Sertoux. Perdu au milieu des champs ! Si, si, il y a encore des champs aux alentours de Genève !!

Nous avons de la chance, car malgré un léger retard, le concert n’a pas encore débuté. Ouf !

BACKWATER 2

BACKWATER

A peine le temps de visualiser l’endroit et c’est déjà commencé. Un public nombreux s’est déplacé mais restera le plus souvent assis devant son repas et ses boissons. D’un autre côté, étant donné l’heure, c’est on ne peut plus normal.

Pour vous présenter rapidement BACKWATER, le groupe s’est formé en 2012 autour de trois ex-membres de SIDEBURN. On pressent donc qu’ils ne vont pas faire du death métal mais bien du rock hard bluesy.

Le show sera composé de trois sets différents les uns des autres. Le premier sera entièrement consacré à POWERAGE, l’album d’AC/DC. Ils vont le jouer en entier et dans l’ordre du disque.
Là, je suis ennuyé car nous avons comme politique de ne pas parler des tribute bands et ici nous n’en sommes pas loin !

Après avoir parlé avec le chanteur, j’apprends que le groupe n’a pas un répertoire assez important pour jouer plus de deux heures. Un deuxième album est bien en préparation mais les morceaux ne sont pas encore finalisés. Alors, ils font des reprises !

A la fin du set, ils partent manger et c’est là aussi une nouveauté que d’assister aux repas des musiciens le midi…. D’un autre côté, il faut bien qu’ils prennent des forces. Et puis c’est l’heure qui veut ça aussi !

C’est donc le ventre plein que débute le second set. Mais euh, ce sont toujours des reprises !!!… mais de DYLAN, ZZ TOP et autres. Heureusement qu’il y a au milieu de ces covers des morceaux de SIDEBURN et des compos personnelles.

Avec “Ride on wild horses”, nous sommes dans une ambiance Far West, chevauchant des chevaux sauvages dans le grand canyon sous un soleil de plomb. Quel titre !

“Moving Like a Reptile”, autre titre de BACKWATER nous fait plonger dans la mangrove au milieu des serpents, et autres rampants, qui se meuvent autour de nous. Sur la scène, MARC VERMOT (le chanteur) vit ce titre et siffle les paroles de sa langue fourchue. Frayeur !!

Après un “Caroline” de STATUS QUO vient ensuite un autre titre de leur album qui s’appelle “Muddy in my Head”, morceau groovy à souhait.

Mais la fatigue commence à se lire sur les visages des musiciens. Il faut dire qu’en milieu d’après-midi, la chaleur se fait étouffante. Et c’est sur “Raise your hand”, un titre de SIDEBURN que BACKWATER fini ce set.

A noter que pendant certains titres, des spectateurs viennent danser devant la scène. Ca change des pogos habituels !

Après un petit moment de répit, aux environs de 15h, les musiciens attaquent leur troisième et dernier set. Celui-ci sera composé essentiellement de titres de l’album de BACKWATER.

Malgré l’accablante moiteur et le petit coup de mou, c’est sur “Lie to Me” qu’ils entament leur set. Comme par hasard, l’essoufflement du second set n’est plus de mise, ils ont rechargé leurs batteries et c’est avec ce son de guitare et cette voix très Southern Rock toute teintée de groove que le groupe continue le set. Ce titre, avec cette voix grave et grasse est rythmé à souhait. CHRIS BARDET, le batteur frappe avec conviction. MICHEL DEMIERRE, le bassiste et FRED GUDIT, le rythmique ne sont pas en reste.

BACKWATER 7

BACKWATER

La furie reprend avec “Rock ‘n’ roll Devil”. Là, c’est dans le rock dur qu’on se retrouve, et les spectateurs assis à leur table n’en ratent pas une miette.

Les moteurs Harley démarrent, et en route pour un trip moto sur la highway avec “Freedom ride” ! Forcément, l’audience applaudit à tout va. C’est un festival de motards ici – sponsorisé par une célèbre marque américaine – pas un club du troisième âge ! Bon, une grande part de la foule est quand même âgée de plus de cinquante ans…

Après un “Backwater” très sympathique, très blues dans l’âme avec ses refrains imparables qui vous rentrent dans le crâne pour ne plus en sortir déboule un “The duel”, tout en solis de guitares bluesy. Le chant est revendicatif. Puis retentit un titre popisant teinté de soul et c’est “Looking for the Thrill”. STEPHANE MONBARON, le petit nouveau à la lead guitare impressionne le public avec une fin tout en solis.

Puis le groupe nous prend aux tripes avec “Born for the Rhythm”. L’esprit d’AC/DC est dans la place avec de la slide en fond sonore. C’est vraiment excellent !

MARC n’oublie pas de faire la promo de leur album et ré-attaque avec “Hey Man”, un morceau hommage à BON SCOTT d’après ses dires.

BACKWATER 10

BACKWATER

“Never be Down” est le dernier titre du set et c’est aussi celui qui clôt leur album. Est-ce fini pour autant ? Non, bien sûr car les spectateurs en veulent encore ! Et voilà que “Sin City” de qui vous savez est rejoué. Le public est hyper-content et se remet à danser de plus belle.

Le titre se termine et les BACKWATER prennent congé de la scène. Oui, mais voilà, les anciens ne sont pas rassasiés et, au grand détriment de Marc, ne veut pas que BACKWATER s’arrête. Et c’est par “La grange” que le groupe fait plaisir au public et qu’il finit son show instrumentalement.

MARC, le chanteur a fini éreinté et avec une voix fatiguée. Ce concert aura finalement été très long (entre 2h 15 et 2h 30 de musique).

Tous les gens présents acclament le groupe qui salue le public. Clap de fin.

Ce groupe est à suivre avec un potentiel intéressant. Nous attendons avec impatience la sortie de leur deuxième CD pour confirmer. En attendant, nous vous conseillons d’acheter le premier !

C’est tout de même étrange de finir un concert à 17 h. Nos chakras en sont tout retournés et du coup le temps est lui aussi tout perturbé et nous rentrons sous un gros orage.

Vivement un concert se finissant à 2 h du matin pour nous remettre en place les neurones !!!

BACKWATER 1

BACKWATER