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Chroniques – Juin 2021

VAN CANTOTo The Power Of Eight

Label : Napalm RecordsSortie : 04 juin 2021

Coup de cœur W.T.R.

Allez c’est parti pour le nouveau bébé de Van Canto, « The Power Of Eight ». Pour ceux qui ne connaissent pas les Allemands, ils font dans l’a capella metal. Si, si, je ne déconne pas ! Les voix sont à l’honneur dans leurs albums. Avant de partir dans leur énergie Rakkatakka-power, je suis déjà sous le charme de leur pochette. Moi, j’adore. C’est déjà un bon début.

On passe à l’écoute. Après l’intro qui donne envie, les morceaux sont… comment dire, un mélange de metal symphonique à plusieurs voix et d’ambiances bien à eux. Pas évident à décrire. Mais bon, on s’en fout, les morceaux t’emmènent très loin.

C’est à la fois original, mélodique, puissant et bien-sûr les voix sont magnifiques.

Après, c’est sûr que pour les allergiques au chant lyrique il vaut mieux aller voir votre grand-mère dans un Hepad. C’est dommage car vous loupez un grand moment. Moi, ça me met les poils des bras au garde à vous, des frissons partout.

Une franche réussite que ce « Power of eight ». Les fans du genre, n’hésitez pas et ruez-vous sur cet album. Je n’ai même pas besoin de vous dire que c’est un coup de cœur WTR.

FLOTSAM & JETSAMBlood In The Water

Label : AFM RecordsSortie : 04 juin 2021

Coup de cœur special thrash

Les vétérans du thrash speed, Flotsam & Jetsam sont de retour et ce n’est pas pour faire de la dentelle. On est dans du thrash speed mélodique pas bourrin et tiens j’aime bien du coup !

J’avais des a priori. Alors oui, c’est speed mais ça passe plutôt bien et pour une fois je suis d’accord avec ma chérie. Très bonne surprise que ce « Sang dans l’eau » qui devrait ravir les amateurs du style et ne pas faire peur aux allergiques du genre.

J’ai bien fait d’écouter, moi ! Comment chérie, tu ne comprends pas que je ne leur mette pas un coup de cœur ?? Bah allez, pour toi, coup de cœur spécial thrash power !!!

HAMMER KINGHammer King

Label : Napalm RecordsSortie : 11 juin 2021

Coup de cœur W.T.R.

Heu, là c’est sûr, rien qu’avec la pochette je peux dire qu’on va être dans du power metal ! Eh oui, un guerrier avec un gros marteau, c’est un signe !! Sans compter le nom du groupe « le roi des marteaux », les Allemands annoncent la couleur : on va combattre des méchants et leur péter la gueule à coups de Hammer.

Pour l’écoute, prévoir son bouclier, son marteau géant, sa corne à houblon. Eh oui, le combat donne soif !

Allez, vous êtes prêts à retrouver l’ancien chanteur de Ross The Boss, Titan Fox V et ses copains ? Vous n’allez pas être déçus si vous aimez le style. Les morceaux sont inspirés et sonnent comme des hymnes qui auraient pu résonner sur des champs de bataille ou dans des tavernes. C’est bien lourd, c’est rapide, c’est entrainant. La voix est, en plus, sublime.

C’est clairement un album à posséder, que ce soit en CD ou en vinyl. Je leur mets un coup de marteau, heu… un coup de cœur W.T.R. C’est mon copain Serge qui va être content, lol !!!

ONE DESIREOne Night Only – Live In Helsinki

Label : Frontiers MusicSortie : 11 juin 2021

Coup de cœur W.T.R.

Normalement, je ne suis pas enthousiaste pour chroniquer des albums live, mais One Desire, a été mon dernier concert avant le premier confinement. C’est donc particulier car ce CD me fait remonter ce superbe moment au CCO de Villeurbanne où, même en n’étant que la première partie, ils nous ont donné un putain de concert.

Et ce live « One Night Only » nous renvoie vraiment à ce que ce groupe est en live. Bref, énorme !! Grosse set list, gros son et bonne ambiance dans le public.

Un live à avoir pour les fans et également pour tous ceux qui voudraient découvrir One Desire et leur hard-rock classieux. Bon, j’arrête de pleurer,  les concerts debout ne sont plus loin maintenant. Du coup, je me réécoute le CD à donf’ en attendant. Ah oui, j’oubliais : coup de cœur W.T.R. !!!

NEONFLYThe Future, Tonight

Label : Noble Demon RecordsSortie : 18 juin 2021

Coup de cœur W.T.R.

Je suis content, les Anglais de Neonfly sont de retour avec un nouveau CD et, comme j’aime beaucoup Neonfly, je suis comme un gamin le jour de Noël, j’ai hâte de le découvrir mais j’ai peur d’être déçu.

Allez go to play. Putain, putain, c’est énorme ! Des putains de mélodies, un gros son, des morceaux qui te rentrent en tête et ne veulent plus en sortir, du hard-rock moderne, mais du hard-rock quand même. C’est frais mais on reste quand même dans notre zone de confort.

Un groupe a fortement conseiller aux fans de hard classieux style Gotthard et consorts. Heps, c’est déjà fini ? Trop court cet album ! Allez, même joueur rejoue. Je suis amoureux de cet album et même ma fille qui n’est pas branchée hard-rock m’a dit : « Papa, ça j’aime bien ». Ca veut dire que c’est vraiment excellent !

Donc évidemment mega coup de cœur W.T.R., of Course !! Merci messieurs.

P.S. : je ne m’étais pas trompé en leur faisant une interview il y a quelques années !!!

CROWNE Kings in the North

Label : Frontiers MusicSortie : 18 juin 2021

Coup de cœur Ti-Rickou

On part en suède les copains ! Sans vaccin ni test PCR et le port du masque n’est pas obligatoire. On y va pour retrouver Crowne pour son « Kings in the North ».

On ne va pas être déçus du voyage car là on est en première classe avec ce super groupe composé du vocaliste Alexander Strandell (Art Nation), du guitariste/clavier/producteur Jona Tee (H.E.A.T.), du bassiste John Levén (Europe), et du batteur Christian Lundqvist (The Poodles).

Ces messieurs vont se lâcher et nous pondre un mega putain d’album de hard mélodique (eh oui, j’assume). Cet album est vraiment un bijou de hard-rock mélodique.

Les morceaux sont top, les musiciens aussi et cette voix…. juste parfaite. L’album est mélodique mais puissant avec un son très bon et une prog’ énorme. Bref, que du bonheur !

Bon, je dis plus rien à part que si vous êtes clients du style, foncez vous le procurer ! Forcément coup de cœur Ti-Rickou. Allez, je me le refais !!!

En plus, j’aime bien la pochette. Sobre mais efficace.

PHIL MANCADancing Spirit

Label : Tremolos EditionsSortie : 01 décembre 2020 (chronique tardive)

Coup de cœur Ti-Rickou

Vous aimez le blues quand il est rock, limite metal, le blues-rock à la Garry More et consorts ? Phil Manca aussi et ce « Dancing Spirit » nous le prouve grave : des morceaux qui sont de purs brûlots de blues survitaminés avec des putains de solos et des rythmiques bien efficaces. Et, bien-sûr, une voix mega chaude.

Phil est un guitariste tout en feeling, pas d’esbroufe. J’adore son style en plus bien raccord avec les morceaux. Ce CD va combler de bonheur les fans du style et prouver qu’on peut être français et faire du blues-rock de qualité.

Grosse découverte pour ma part d’un super guitariste qui a su faire un CD pas chiant, bien au contraire !! Bien-sûr, l’ombre de Garry More plane sur cet album mais bon, il y a pire comme inspiration.

En tout cas, cet album est une réussite. Ah oui, j’ai oublié de vous dire que c’est David Jacob, excusez du peu, à la basse.

Coup de cœur Ti-Rickou sans aucun doute.

THE JEKYLLSRed Line

Label : AutoproduitSortie : 30 juin 2021

Coup de cœur Ti-Rickou

Je me rappelle très bien avoir découvert les Jekylls à Clermont-Ferrand en même temps que Looking for Medusa (et Silvertrain en tête d’affiche). A l’époque, j’avais pris une grosse baffe en voyant la prestation de ce groupe. Et depuis, je guette un nouveau CD. Du coup, là, je suis super heureux car il vient enfin de sortir ce CD et il répond au nom de « Red Line ».

Ce « Red Line », disons-le tout net, est un petit bijou de hard-rock comme je l’aime. C’est efficace, sans prise de tête, mélodique mais puissant avec un chanteur qui a un vrai accent anglais et une putain de voix. Les morceaux te font taper du pied et bouger les cheveux en mode heabanguing automatique. Les riffs sont trop bons !

Bref, c’est un album à s’offrir absolument pour Noël pour faire danser les rennes, à défaut de mamie. Un groupe à découvrir et à faire découvrir. Et c’est à 200 % un album coup de cœur Ti-Rickou ! En plus, la pochette est de Stan W. Decker.

LIPSTICK VIBRATORS + WHAT THE FUCK : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – 09 avril 2022

LIPSTICK VIBRATORS @ Le Brin de Zinc

Report by SEB 747

Samedi soir, veille du 1er tour des élections présidentielles, quoi de mieux pour se vider le crâne qu’un concert ?… D’autant plus quand c’est à deux pas (à vol d’oiseau) de chez moi ! Mon copain de virées électriques, Steve*74 devait aussi être de la partie mais un rhume de printemps l’a rattrapé. Du coup, je me retrouve un peu perdu sans mon binôme. Par chance, un autre copain a accepté de m’accompagner sur la route, non pas que celle-ci soit difficile – je pourrais la faire les yeux fermés (enfin pas trop non plus, faudrait pas se foutre en l’air avant le concert) – mais c’est toujours sympa d’avoir de la conversation pour l’aller et le retour.

Ce soir, je vais au Brin de Zinc de Barberaz voir les LIPSTICK VIBRATORS, un groupe parisien de high energy rock’n’roll avec un sauvage mélange de punk-rock et de garage et WHAT THE FUCK, un groupe de garage rock annécien que j’ai déjà eu l’occasion de voir il y a quelques années. J’ai comme l’impression qu’il va y avoir du mouvement ce soir. Bah, j’ai survécu aux pogos de THE RUMJACKS, je devrais pouvoir survivre à ceux de ce soir !!

C’est donc motivé comme jamais que je prends la route en direction de la Savoie. Il y a du monde sur la route et j’arrive légèrement en retard sur mon horaire prévu. Heureusement pour moi, ils n’ont pas encore commencé.

WHAT THE FUCK @ Le Brin de Zinc

Tenue de hockeyeur sur le dos, c’est-à-dire : jambières, coudières, casque… je suis prêt à affronter le, sûrement très chaud, public. Comment ? Je ne peux pas rentrer comme ça ? M’enfin, ça m’aurait tout de même bien servi, moi ! Lol.

Le public, clairsemé au départ, remplit petit à petit la salle. C’est cool pour l’organisation. Même si le Brin de Zinc n’est pas plein, il est tout de même bien rempli.

Les trois membres de WHAT THE FUCK s’installent sur les planches et font rugir les guitares. Pas de basse, juste un batteur, JAB, par ailleurs chanteur, et deux guitaristes, OLIV et PEDRO.

Dès le premier morceau, l’énergie punk est là. Ravageur jusqu’au bout de la crête (punk oblige), l’absence de basse ne semble pas être un problème. Un peu surpris par la structure du groupe, les spectateurs se rapprochent de la scène au bout du troisième morceau. Mais, même s’il y a de plus en plus de gens, ça reste relativement sage devant les planches. Je comprends mieux pourquoi mon équipement de hockey n’était pas nécessaire. Mdr.

WHAT THE FUCK @ Le Brin de Zinc

OLIV, chapeau sur la tête, prend le chant sur 3 titres. J’avoue que je préfère sa voix mais la rage de JAB est idéale pour la musique du groupe. Très rock’n’roll dans la musique, très punk dans la voix embellie au papier de verre et à la bière, tous les titres sont très bons et on passe un excellent moment.

On est loin du punk-rock des années 2000 mais bien dans le style des 70’s. GBH ou même THE EXPLOITED, voir les U.K. SUBS ne sont pas éloignés de la musique de WTF. Parfois ils me font même penser aux SEX PISTOLS sur certains morceaux. J’apprécie beaucoup, et j’en oublie presque de faire des photos.

A peine le temps de me réveiller, que c’est déjà la fin. Pas vu le temps passé, moi !!

LIPSTICK VIBRATORS @ Le Brin de Zinc

Après cette intense prestation, il est temps de se rafraîchir au bar, pendant que les LIPSTICK VIBRATORS installent leur matériel. À côté de moi, le leader du groupe, demande cinq pintes à Thomas qui gère le bar ce soir. “Mais vous n’êtes pas six ?” lui demande-t-il. “Non, le dernier est aux merch’… Quoiqu’en y réfléchissant bien, s’il y a moi et moi, on est bien six”, plaisante le chanteur DANDY PUMPKIN. Ah ben, la soirée s’annonce bien ! Lol.

Blazer noir sur une chemise blanche aux manches relevées, c’est sur le titre “Falling Down”,  que le frontman monte sur scène, non sans avoir déposé les pintes à ses camarades : TOM IDLE et ses lunettes noires, qu’il ne quittera pas de toute la soirée, à la guitare lead, COXCS TORNADO, la bassiste aux cheveux de feu, et les deux petits nouveaux : DUCHE à la guitare rythmique, casquette de marin sur la tête, et TARRO, aux bras multiples, derrière la batterie.

Dès le premier morceau, c’est une petite claque que je prends, face à un véritable frontman. Saisissant par le col son public dès le second titre, faisant tomber le blazer – la chemise tombera par la suite laissant apparaître les bras tatoués d’un chanteur ultra-motivé – DANDY envoûte le BDZ.

Le groupe suit derrière et est aussi déterminé que son leader. On en prend plein les yeux. DANDY est hyper-expressif et ses interventions, souvent humoristiques, font mouche à chaque fois. “C’est une chanson que j’ai écrite pendant le confinement. Je l’ai trouvé cool, alors je l’ai appelée : Lockdown” (Lockdown = Confinement en Anglais).

Le leader du groupe, n’est pas le seul à faire le show, TOM IDLE démontre ses talents et est le premier à descendre dans le public, allant jouer jusqu’au fond de la salle. Évidemment, au fur et à mesure du set, le public se rapproche mais laisse tout de même une marge suffisante pour que DANDY descende lui-aussi de la scène. Il est surmotivé et pour tout dire, carrément en transe. Ses morceaux coulent littéralement à travers lui.

Souvent punk, de temps en temps rock, voire parfois même hard, la musique des LIPSTICK VIBRATORS est très entrainante. Evidemment, DANDY est celui vers qui tous les regards se tournent. Il n’arrête pas de bouger (sympa pour les photos), se retrouve souvent à genoux sur scène, se tient à son pied de micro pour hurler vers le sol. En bref, il fait le spectacle à lui tout seul.

Cependant, les autres musiciens ne sont pas en reste, Coxs TORNADO, la bassiste au sourire ravageur, fait ronronner sa basse, que l’on entend particulièrement bien, derrière les multiples frappes de TARRO, et les mimiques de DUCHE, guitariste émérite. TOM IDLE qui sort des riffs puissants de sa guitare est aussi celui qui, souvent, soutient son camarade chanteur, en se mettant à genoux pour jouer, ou comme sur les derniers titres, en montant sur les retours. Il fait autant le show que son leader.

“Vous en voulez encore ?”, demande DANDY à la fin de “Kiss While I’m Drunk”, “Ca tombe bien, on avait prévu d’en faire d’autres”. Toujours autant pince sans rire ce chanteur !!

Trois autres titres suivent et la petite claque qu’on vient de se prendre à travers le dentier, continue de grossir. Les spectateurs se lâchent un peu plus sur ces morceaux et, la prudence étant mère de sûreté, je préfère me retirer du devant de la scène. Le chanteur, descendu une fois encore de la scène, finit son set couché à même le sol, complètement éreinté. D’ailleurs, dans le genre boxon, quasiment tout le monde est descendu de la scène, instrument en main, pour le dernier titre.

LIPSTICK VIBRATORS @ Le Brin de Zinc

Sur les 18 morceaux interprétés ce soir, tous sont excellents. Contrairement à mes a priori, pas un titre ne se ressemble. J’avais quelques petites appréhensions avant ce concert, mais j’avoue avoir été agréablement surpris par les deux groupes et même par le public relativement très sage.

Conclusion, je suis content de mon concert avec deux excellents groupes, que j’irais revoir volontiers.

THE RUMJACKS + HIGH SEA LOOTERS : Live Report @ l’Undertown de Meyrin (CH) – 30 octobre 2021

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Report by SEB 747

Ce soir, changement de décor puisque des Alpes savoyardes la veille, me voilà parti en Confédération Helvétique. En effet, je me rends à Meyrin, tout près de l’aéroport de Genève. Bon, c’est bien beau tout ça, mais que suis-je censé aller voir, moi ? Eh bien, des Australiens qui ont décidé de sauter directement de l’avion pour faire bouger l’Undertown de Meyrin, et ces Australiens ne sont autres que les RUMJACKS ! Qui ça ? THE RUMJACKS ! Un groupe de punk rock et folk celtique venu de Sydney. Ils sont actifs depuis 2008 et viennent de sortir un nouvel album en mars de cette année. L’ayant écouté en boucle depuis lors, je ne pouvais que me rendre à ce concert.

Sans moyens de locomotion – ma Titine étant toujours en convalescence – je suis bien content de pouvoir encore uen fois compter sur les copains pour pouvoir m’emmener. Partis sous une pluie intense, qui nous oblige à la prudence, nous arrivons tout de même à l’heure. L’avantage non négligeable de l’Undertown, c’est qu’on trouve facilement de la place pour se garer car un grand parking se situe juste à côté de la salle.

La queue que j’aperçois à mon arrivée, n’augure que du positif. Il va y avoir du monde. C’est cool pour l’organisation. Pass sanitaire et carte d’identité présentés, nous descendons dans l’antre de la bête. Platon disait « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique ». Moi, je pencherais plus pour un groupe plutôt qu’un peuple. Quoiqu’en y réfléchissant bien, la réflexion n’est pas si bête, si l’on pense que le public de ce soir, se rapporte à un peuple. En effet, les keupons sont de sortie et ça se voit. Ce n’est pas du tout le même public que mon concert de la veille, ni celui que j’ai l’habitude de côtoyer en concert mais ça ne m’inquiète pas une seule seconde. J’aperçois tout de même quelques metalleux. Ouf, je ne suis pas perdu ! Il y a, en cette veille d’Halloween, une ambiance festive, une sorcière s’est invitée au concert. Mais il m’en faut plus pour avoir peur. Mdr.

HIGH SEA LOOTERS @ L’Undertown

Les hostilités commencent avec les HIGH SEA LOOTERS. Un groupe de pirates punk venu de Romandie… et d’ailleurs. Je me place rapidement devant la scène histoire d’être bien placé pour les photos, d’autant plus que le public se fait de plus en plus nombreux.

Une petite intro démarre depuis la scène, et pendant ce temps-là, le groupe prend ses marques. Mené de main de maître par JOBILLY, le chanteur à la guitare acoustique et mandoline (je lui trouve de faux airs à JOE STRUMMER des CLASH), bien accompagné par JONAS, le bassiste aux favoris portés fièrement, McFLY le guitariste électrique sous son manteau de fourrure, CLARA la divine accordéoniste et BENJAMIN, à la barbe bien fournie, au fiddle (violon), le groupe commence son set.

Dès les premiers morceaux, je ne peux m’empêcher de battre du pied, je suis ensorcelé. Quasiment toutes les chansons parlent du temps de la piraterie. Que ce soit « Pirate’s Life », « Dead or Alive » ou bien encore l’excellent « Our Captain was a Lady ». J’ai l’impression de naviguer en pleine mer sur un vieux trois mâts. Je me vois au fin fond d’un bar miteux, bandeau sur l’œil en train de boire une pinte et chanter à tue-tête les morceaux des HIGH SEA LOOTERS. Faut que je retrouve cette sorcière pour lui dire deux mots, moi. Mdr.

Les titres de leur premier méfait sont joués par nos copains Romans, avec enthousiasme. Ils sont tous à fond et les deux guitaristes prennent le chant lead chacun leur tour. Les refrains sont quant à eux interprétés par quasiment tous les musiciens. Franchement, je suis séduit par ce groupe que je ne connaissais pas. Il est vrai que ce n’est pas mon style de musique préféré, mais c’est super bien fait, et il est compliqué de résister à leurs morceaux hyper-entraînants. Si vous voulez vous faire une idée de leur musique, je vous recommande vivement d’aller voir leur Bandcamp.

Nos copains helvètes sont ultra-motivés et sont en osmose avec leurs nombreux fans. Du coup, quand vient le moment de « Cayenne », une cover de PARABELLUM (la seule chanson en Français ce soir), elle est reprise en cœur par un public toujours en feu. L’hymne keupon de référence, fait un bel effet dans l’Undertown. Devant la scène, le pogo démarre un peu, mais il n’est pas violent. Heureusement pour moi, étant donné que je ne suis pas trop fan de ce genre de mouvements. Et voilà déjà le dernier titre « Leave Her Johnny ».

Belle surprise pour moi que sont les HIGH SEA LOOTERS. Un véritable coup de cœur. Un groupe que j’irai revoir bien volontiers. Voilà l’heure de la pause, un petit moment de répit avant de reprendre la mer, avec l’attraction australienne de la soirée. J’ai à peine le temps de papoter avec mon chauffeur de la prestation des HIGH SEA LOOTERS que le public s’amasse devant les planches.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Il est l’heure pour nos copains australiens de passer à l’abordage de la scène de l’Undertown ! Les RUMJACKS ayant viré leur premier chanteur l’an passé, après qu’il se soit bagarré avec des membres de l’équipe, et même des spectateurs, c’est désormais MIKE RIVKESS, un Bostonien, qui officie au poste de nouveau chanteur. Personnellement, j’aime mieux sa voix. Je trouve qu’elle sied mieux au groupe. Et ce n’est pas JOHNNY McKELVEY, le bassiste fondateur qui me dira le contraire ! De toute façon, étant donné le gabarit du personnage, ce n’est pas moi qui irai lui conter fleurette !! Le groupe est aussi composé de GABRIEL WHITBOURNE à la guitare, d’ADAM KENNY à la mandoline et de PIETRO DELLA SALA à la batterie.

Dès les premières notes de « Through These Iron Sights », un titre issu de leur dernier album « Hestia », le public conquis d’avance s’enflamme. Du coup, l’espace que j’avais lors de la première partie, s’est réduit comme peau de chagrin. Me voilà contraint de me positionner sur le côté de la scène, le devant étant réservé aux pogos. Prudence étant mère de sûreté, on va s’en contenter. Lol !

Le pavillon noir levé, le groupe continue sur sa lancée avec « Plenty », un morceau issu de leur second LP sorti en 2015. Dès lors, le public est déchaîné, on ne le tient plus. Dans la fosse, ça pogote sévère, mais toujours dans le respect de l’autre. Les titres « Saints Preserve Us » puis « Kirkintilloch » se succèdent devant un chanteur ultra-motivé qui empoigne son micro avec une rage toujours contenue. L’ambiance est festive, et lorsque les spectateurs ne pogotent plus, les voilà qui dansent devant la scène.

JOHNNY McKELVEY n’hésite pas à prendre le micro pour interpeller le public tout en bougeant énormément sur scène, sa basse ronflant dans l’Undertown plein à craquer. PIETRO DELLA SALA à un rythme d’enfer et ses coups de baguettes maltraitent ses toms. GABRIEL WHITBOURNE, lui, est plus discret, même si ses riffs sont incisifs. Lorsque MIKE RIVKEES joue du tin whistle, aussi connue sous le nom de flûte irlandaise, c’est ADAM KENNY qui s’empare du chant, surtout lors des refrains. L’entente entre les musiciens est impressionnante ! Ils vivent chacun dans un pays différent et pourtant ils arrivent à trouver une harmonie qui leur va à merveille.

« Factry Jack » tiré de « Sleepin’ Rough » puis « The Reaper and Tam McCorty » de « Sober & Godless », précèdent « The Bold Rumjacker » daté de 12 ans d’âge. Tel un whisky vieilli en fûts de chênes, le titre s’est bonifié avec le temps. Quasiment tous les titres me font penser à des ballades irlandaises, ce qui pourrait paraître surprenant pour un groupe issu des terres Australes, mais pas tant que ça lorsqu’on connaît l’histoire du pays.

Les titres défilent à vitesse grand V. « Bullhead », « My Time Again », « Light in My Shadow » ou encore « A Fistful O’ Roses » de l’album « Sleepin’ Rough ». Ces morceaux ont beaucoup d’impact et possèdent de superbes accroches, notamment dans les mélodies qui se retiennent facilement. « The Black Matilda » suivi de « The Leaky Tub » et « Wild Mountain Thyme », une cover d’un titre des années 50 copié à maintes reprises et considéré à tort comme une chanson traditionnelle irlandaise, font monter la pression.

L’Undertown est toujours aussi chaud, et la température monte en flèche avec deux titres tirés de « Hestia » puis un autre de « Sleepin’ Rough » avant l’hymne tant attendu de leur premier LP, au plus de 68 millions de vues sur YouTube, j’ai nommé : « An Irish Pub Song » ! Et voilà la foule qui se réveille comme un seul homme. La bière coule à flot, et les pogos reprennent de plus belle. C’est tout simplement dément ! Ce dernier titre sonne le glas des spectateurs qui en veulent encore.

Les Aussies quittent la scène sous les « ho ho ho » d’un public toujours aussi surexcité qui ne veut pas les laisser partir. C’est alors que MIKE, revient sur scène sans ses compagnons de route, pour nous interpréter, en acoustique, un « Rhythm of Her Name » tiré lui-aussi de Hestia, leur dernier album. Quel morceau ! Et surtout, quelle interprétation toute en émotion  qui donne l’impression d’être dans l’intimité du Bostonien. Un beau moment de répit avant la reprise des hostilités et le retour de l’ensemble des musiciens qui nous jouent « I’ll Tell Me Ma », une chanson enfantine traditionnelle irlandaise que le groupe avait enregistré sur son tout premier EP, sorti il y a 12 ans.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

C’est fini ! Le concert vient de prendre fin avec ce dernier titre hyper entrainant qui n’a laissé personne de marbre. Le public est complètement vidé. Les Australiens nous ont fait un set du « tonnerre de Brest » et ont complètement pris l’Undertown sous leur emprise.

Pour nous, après un petit tour au stand de merch’ déjà dévalisé, il est temps de revenir dans notre belle contrée, non sans écouter « Hestia » sur le chemin, histoire de continuer le concert dans la voiture.

Un énorme merci à l’Undertown pour cette belle soirée. A bientôt !