Vendredi 31 janvier 2025 à Saint Etienne (42)

Ce soir, je me rends à Sainté pour un concert de LOFOFORA. A vrai dire, initialement, je n’avais pas prévu de venir mais un ami de mon pote a dû se désister et il m’a donné sa place. Je ne pouvais vraiment pas refuser ! Merci !! C’est donc à deux que nous nous rendons au Fil. J’aime bien cette salle car, contrairement aux salles de Lyon, on peut facilement s’y garer. Elle est en effet juste à côté du Zénith qui a des grands parkings. Ce qui est sympa en plus, c’est que le bar du Fil est chouette car il y a de bonnes bières (j’ai même pu prendre une Guinness pression !). Et pour les prix, ça n’allume pas.
Report LOLO SIXTY NINE
Je profite de mon passage au bar pour dire tranquillement bonjour à quelques potes. Tout à coup, j’aperçois REUNO, le chanteur de LOFOFORA qui vient rencontrer son public au bar. Il est cool, il discute avec les gens, fait des selfies avec eux, bref, il n’a pas la grosse tête. Moi, je ne m’attendais pas du tout à le voir, tranquille que j’étais en train de boire ma Guinness. Du coup, on discute pas mal et il m’apprend que ce soir la setlist sera basée essentiellement sur les nouveaux titres. Dommage pour moi car je suis plutôt bien connaisseur des anciens titres. Il faut dire que j’ai déjà vu ce groupe trois fois ces dernières années dont leur passage au dernier Hellfest où ils ont fait un gros show. C’était très politique et ils avaient même fait rentrer des Femen. Ce soir-là, REUNO était en verve et il avait eu un discours très engagé pour pousser le public à se rendre dans des petits festivals avec des places à 10, 15 euros et qu’ainsi ils participeraient au soutien des jeunes groupes et au renouveau des scènes. Ils ont dû être contents au Hellfest !
Je suis tellement absorber par ma conversation avec REUNO que lorsque je rentre enfin dans la salle, je m’aperçois que VERTEX, le groupe de première partie, est en train de finir son set. Du coup, je n’ai pas grand-chose à en dire. Mais de l’avis d’un spectateur à côté de moi, c’était pas mal. Bon, ce sera pour une prochaine fois.
La pause est courte mais me laisse le temps de constater qu’on est environ 600 dans la salle. Je n’ai pas la confirmation de ce chiffre vu que je n’ai pas demandé, n’ayant initialement pas prévu de faire un report (Merci Ti Rickou !). D’ailleurs, pour une des rares fois de l’histoire du webzine, les photos sont prises de la salle, au cœur de la foule.

LOFOFORA arrive sur scène. En intro, on entend une bande-son avec la voix d’une très jeune fille qui parle au micro. J’apprendrai un peu plus tard que c’est la voix de la fille de REUNO. Le texte en substance dit qu’on va assister au concert de LOFOFORA, que le groupe va nous faire tout son set et qu’il n’y aura pas de rappel. Ce qui a été le cas.
Derrière la scène, il y a un backdrop avec juste marqué LOFOFORA. Ce n’est pas le backdrop avec la pochette du dernier album comme au Hellfest mais vu la taille dudit backdrop, je me dis qu’il est peut-être trop grand pour Le Fil.
REUNO arrive aux taquets avec son bermuda et ses grandes chaussettes qui lui arrivent aux genoux. Direct, il envoie la sauce ! Le groupe commence son set par « Apocalypse ». Ce titre est issu de leur dernier album, « Coeur de cible » sorti en 2024. Malgré ses 35 ans de carrière, son timbre de voix est toujours aussi rageur, reconnaissable entre tous, unique. C’est toujours très rentre-dedans et REUNO n’hésite pas à balancer son venin.



Les chansons se succèdent, les textes sont toujours engagés et moi qui suis de l’ancienne génération, je m’y retrouve bien. Ca pogote beaucoup dans la salle. Il y a même un gars qui se fend le crâne en tombant par terre mais plus tard, il montera sur scène avec un gros pansement. REUNO va se faire un plaisir de le chambrer, mais gentiment. C’est ça aussi l’esprit LOFO.
Pour les anciens titres, on a droit à « Le fond et la forme », de l’album éponyme (2022), « L’œuf » et « Justice pour tous » de « Lofofora » (1994), « Macho Blues (« Peuh ! » 1996) mais aussi à deux titres de l’avant-dernier album, « Vanités » (2019). L’essentiel du concert est, ainsi que REUNO me l’avait annoncé, effectivement basé sur le dernier album. Ils vont nous jouer pas moins de 9 chansons ce qui est énorme. Au moins, ils défendent leur album, ce qui devient de plus en plus rare pour la majorité des groupes. Cette fois-ci, on n’a pas droit à la chanson sur la fumette, auraient-ils (enfin) atteint l’âge de raison ?



Quoiqu’il en soit, LOFO reste du LOFO, c’est engagé avec plein d’humanisme. Il y a d’ailleurs un petit gars qui slamme avec son père dans la salle, REUNO le fait monter sur scène et le laisse danser un moment avant de le guider vers la foule pour un crowdsurfing. Vu la tête du petit, gros à parier qu’il y a pris goût !
Le concert se termine après une bonne heure trente de set. Ils nous ont joué pas moins de 20 titres – mais bon, LOFOFORA ne fait pas non plus dans le titre à rallonge façon Heavy Metal ! Si REUNO a beaucoup communiqué avec le public, je l’ai trouvé un peu moins disert que d’habitude. Je l’ai connu plus bavard. En même temps, quel besoin de dire ce que tout le monde sait déjà vu que, ce soir, c’était vraiment un public de connaisseurs qu’il avait en face de lui ? Pour ma part, j’ai trouvé le concert très sympa et même si j’étais crevé, je suis content d’être venu et j’ai passé une très bonne soirée !
PS de la rédaction : nous nous excusons auprès de la salle car nous n’avons pas eu le temps de faire une demande d’accréditation.
