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FESTIVAL NAMASS PAMOUSS 2023 – Jour 2 : Live Report @ La Tête de Cabeau de Manigod (74) – Dimanche 25 juin 2023

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

De retour à Manigod, pour remonter à la Tête de Cabeau. Mais quelle idée !! Remonter la côte « dré dans l’pentu » où je crache mes poumons à chaque pas ? Complètement maso ! Allez, beaucoup de rage, de désespoir et on y va. Euh… courage et espoir, c’est peut-être mieux. Quoique… Et dire qu’il y a des télésièges de l’autre côté. Mais pourquoi ne sont-ils pas ouverts ? Comment ça, je me plains ? Même pas vrai. Lol.

Aujourd’hui, il y a au moins deux supers groupes et je ne veux surtout pas les rater. Le temps de monter la côte, j’arrive malheureusement un peu à la bourre pour TIGADRINE, mais sans vraiment manqué grand-chose car ils viennent à peine de commencer. Comme l’an passé, c’est un groupe qui est difficile à chroniquer dans ces pages, étant donné que ce n’est pas vraiment le style du webzine. En tout cas, c’est plaisant à entendre et très original. Ca démarre bien la journée sous un soleil éclatant et une chaleur brûlante !

Il y a un dicton qui dit : « En juin, beau soleil qui donne n’a jamais tué personne ». Faut le dire vite, parce que la chaleur qu’est en train de dégager Râ (le Dieu égyptien du soleil), n’est pas loin de réussir à nous achever pour de bon. Du coup, re-limonade bio – il est un peu trop tôt pour la bière – et re-découverte de ce superbe site avec ses si impressionnantes montagnes. Je cherche aussi un coin à l’ombre, évidemment. C’est qu’il commence à faire chaud sous le soleil éclatant de Manigod !

Pendant que nous patientons, nous apercevons des musiciens qui semblent être du troisième groupe de la journée. Ils sont en train de discuter à bâtons rompus en plein cagnard. Il y en a un qui est déjà torse nu, laissant apparaître de nombreux tatouages. Personnellement, je pense qu’ils sont fous, mais ce n’est que mon avis.

Tiens, il semble y avoir un peu moins de monde qu’hier, mais c’est dans une ambiance à la cool, du dimanche en montagne, que se déroule ce deuxième jour. Manque plus que le pique-nique et ce serait parfait. Bon, il y a toujours la tartiflette, mais par ce temps, ce n’est pas vraiment l’idéal. Il fait toujours aussi chaud en ce début d’après-midi, et les coins à l’ombre sont vite pris d’assaut. Heureusement que l’air frais des montagnes permet de moins étouffer ! Du coup, j’en profite pour flâner à flancs de montagne et reprendre quelques photos de paysages. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut côtoyer d’aussi près des panoramas aussi somptueux.

Chemin faisant, je rencontre un des musiciens vu précédemment et discute avec lui. Il me dit combien il est impressionné par ces montagnes et qu’il n’en revient toujours pas de jouer dans cet endroit. « C’est incroyable, c’est totalement fou », me dira-t-il. Et quand je lui dis que c’est exactement ce qu’on dit les musiciens l’an passé, il n’est pas étonné. Voyant mon appareil photo, il me demande si je suis photographe du site. Je lui explique que nous sommes venus pour faire un report sur le festival. Comment ça, je lui mets la pression ? Meuh non, pas du tout ! Personnellement, je pense que plus ça va aller, plus le festival va grandir. En souhaitant quand même qu’il garde des proportions familiales. Après avoir eu cette bonne discussion, il est temps de retrouver un peu d’ombre avant de fondre !

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

Sous la tente, il commence à y avoir de l’agitation. Ce sont les Canadiens de WINE LIPS qui s’installent. Composé de CAM HILBORN, AURORA EVANS, JORDAN SOSENSKY et CHARLIE WEARE, ils font dans le Garage Rock, Psychedelic Rock. Autant dire que ça va remuer du brancard ! Et c’est le cas. Dès le premier titre, « Eyes », le ton est donné. CAM le chanteur guitariste et cofondateur du groupe avec AURORA derrière ses fûts, est déjà à fond. Un petit problème de cordes voit JORDAN, le blond guitariste, s’éclipser le temps de deux, trois morceaux. « He’s back », nous dira CAM en se moquant gentiment de son comparse lorsque celui-ci revient. Les titres sont dégainés les uns derrière les autres : « In the Clear », « Mall Walker », « Shark Eyes ». Il y a quelque chose de sale, de graveleux dans la musique des Torontois. Chaque titre a le don de déchiqueter le public. C’est excellent. Le vieil adage qui dit Sex, drug and rock‘n’roll sied à merveille au groupe.

On continue sous la rythmique distordue et la voix aiguë de CAM qui traverse à peine le mur sonore de AURORA. « Tension » suivi de « New Jazz » et « Stimulation » déchaînent les spectateurs qui ne se laissent pas abattre. Ils continuent de remuer devant la scène sans jamais laisser la poussière retomber. Certains se lancent dans des crowdsurfing et n’hésitent pas à se laisser porter par le public jusqu’au bout de la tente. C’est de l’adrénaline pure, c’est du bruit, c’est intense, c’est rafraîchissant et c’est vivifiant. Quelle baffe !

CAM, lunettes de soleil sur les yeux, n’en perd pas une miette. JORDAN, après ses déboires récents, est à fond sur sa guitare et CHARLIE, placé sur le côté droit de la scène avec ses lunettes noires sur les yeux, ne reste pas placide. Mais personnellement, celle qui m’impressionne le plus, c’est AURORA. Elle martyrise ses fûts avec une puissance phénoménale ! Quelle maîtrise de son instrument ! Elle n’est pas loin de donner des leçons à tous les pseudos batteurs mâles qui se prennent pour des stars.

WINE LIPS @ Namass Pamouss 2023

WINE LIPS, c’est une sorte de rock’n’roll sans retenue, implacable et féroce infusé de psilocybine (un principe actif de certains champignons hallucinogènes) qui vous donnera l’envie d’acheter une moto, juste pour la crasher contre un mur. « Choke » puis « Fingers » et enfin « Get Your Money » avec sa fin fabuleusement chaotique démontent les montagnes avant de continuer sur « Lemon Party » qui apporte une énergie contagieuse. J’en deviens complètement baba.

Puis c’est avec « Suffer the Joy » et ses interminables minutes épiques que se clôt ce show absolument incroyable. Les Canadiens ont mis le feu aux montagnes et je me demande comment les Israéliens de THE GREAT MACHINE vont faire pour faire mieux.

A peine on-t-il terminé leur set que nos nouveaux copains Torontois sont déjà au stand de merch’, malgré la chaleur écrasante. Ils sont trop contents de pouvoir discuter avec leurs supporters et notamment avec des fans venus expressément pour eux de Montréal.

Pour faire patienter le public, il y a la scène des jams où j’ai aperçu tout à l’heure un membre du trio jouer derrière la batterie, mais il y a aussi des jeux géants à l’extérieur du site, essentiellement pour les enfants certes… mais j’ai quand même l’impression que beaucoup de grands enfants s’y amusent aussi ! Il faut dire que le site est hyper agréable et que l’air des montagnes est vivifiant, et aussi que le soleil fait rougir les spectateurs qui, sous l’influence de la bière, entre autres, rigolent bien.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

En attendant, MICHAEL IZAKY, le batteur de THE GREAT MACHINE, le trio Israélien installe son matériel. Tiens, c’est avec lui que j’ai sympathisé tout à l’heure ! AVIRAN et OMER HAVIV, respectivement bassiste et guitariste du groupe, commencent leurs balances. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont totalement différents l’un de l’autre. Autant AVIRAN à l’air d’être hyper cool, genre Babacool de la fin des sixties, autant OMER ferait presque peur, avec ses piercings et ses tatouages de partout. Évidemment, il n’en est rien.

Pas de tergiversations excessives dans les réglages, il est temps d’entamer le set. AVIRAN à l’air pressé de commencer, c’est bon signe. La chaleur commence à être étouffante sous la tente, les spectateurs commencent à trépigner d’impatience. C’est MICHAEL qui arrive le premier derrière ses fûts. Il tient une bouteille de Génépi et commence à boire goulûment avant de la faire passer à ses camarades. Je vous ai déjà dit qu’il faisait chaud, non ? AVIRAN et OMER suivent de près et attaquent le premier morceau, « Dragon Wagon ». La grande machine est lancée et n’est pas prête de s’arrêter.

AVIRAN, qui apprenait quelques mots de Français pendant les balances, s’amuse avec le public pendant que OMER le démonte avec ses riffs assassins. « Martin Collins », le second morceau tiré de leur deuxième LP vient mettre le feu. Dans le public, c’est l’euphorie. Les pogos sont déclenchés et la poussière du site commence à s’envoler.

C’est au tour de MICHAEL d’être au chant avec « Fun Rider ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fait monter encore plus de pression que son copain AVIRAN ! Sa voix est plus rugueuse et son jeu de batterie fait trembler la scène, comme lorsque l’orage résonne dans les montagnes. Il est vraiment impressionnant. Comme il fait très chaud, devant comme sur la scène, c’est open bar pour le trio. La bouteille de Génépi a diminué d’au moins la moitié et c’est maintenant une bouteille de Tequila à laquelle s’attaque AVIRAN. Généreux, il en donne de bonnes rasades à certains fans qui ne demandent que ça !

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Et question musique, me direz-vous ? Eh bien, c’est toujours aussi intense. Les morceaux flirtent la perfection avec « Keith » ou encore « Hell & Back » qui voit les musiciens inviter un guest à chanter avec eux. DAN EZRA, puisque c’est son nom, s’éclate bien sur les planches et fait un peu de crowdsurfing pendant que OMER se frotte au public en dégainant des riffs incendiaires et que AVIRAN fait bourdonner sa basse sous les saccades de MICHAEL. Que d’énergie d’entrée de jeu. Quand je vous avais dit qu’ils étaient timbrés ces Israéliens !  Leur Stoner Rock mélangé avec une grosse dose de Punk Rock est en train de nous démonter la nuque à force de headbanguer.

Nos nouveaux copains israéliens tentent en vain d’épuiser le public, c’est totalement incroyable. OMER prend la scène de long en large sous les frappes incessantes de MICHAEL complètement déchainé, et les vrombissements de AVIRAN qui récupère je ne sais comment des lunettes de soleil, et en profite pour se faire allumer une cigarette par des spectateurs.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Trois morceaux coup sur coup de leur dernier album avec « Notorious », « Day of The Living Dead » et « Mountain She », un morceau à la TITO AND TARANTULA sans TITO qui, il faut bien se l’avouer, est relativement bien trouvé dans ce contexte et c’est reparti avec AVIRAN qui nous présente son grand frère OMER. Sous la tente, c’est tout de même bien chaotique. D’ailleurs; c’est tellement intense que rester devant la scène tient de la gageure. Un petit repli stratégique s’impose afin de ne pas se retrouver écrasé par les fans surexcités. De temps en temps, une ouverture se profile et j’en profite pour aller prendre des photos. Mais vite fait, hein. Faut pas déconner quand même, je tiens à ma vie. Mdr

Pendant ce temps-là, j’aperçois CAM et CHARLIE de WINE LIPS qui s’amusent sur les jeux à l’extérieur du site. Ils finiront par revenir assister au show des Israéliens une fois leur partie terminée. Fun comme ambiance !

La musique est lourde et puissante et les musiciens donnent tout sur scène. Devant, les crowdsurfing, les pogos et autres circle pits continuent de plus belle. « Motor » puis « Witches », un autre titre tiré de leur deuxième LP après le tout premier morceau de leur set font vrillés les spectateurs. Les pogos ne s’arrêtent plus. La terre se soulève et l’air devient irrespirable. C’est de la folie ! L’ambiance ne retombe quasiment jamais.

C’est bientôt la fin du set puisque « The Die », le dernier titre puissant de ce soir commence. Dans le public, c’est toujours complètement dingue, un nouveau circle pit est déclenché. Les musiciens en prennent plein les yeux, et nous aussi avec la poussière. Lol. Le morceau tire à sa fin, le calvaire se termine.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Euh… Mais qu’est-ce qu’ils font ? AVIRAN prend une cymbale et la donne au public pendant que MICHAEL continue à jouer. Ils sont fous où quoi ? OMER prend une autre cymbale, puis c’est au tour de la grosse caisse qu’ils descendent de l’estrade. Ils sont en train de tout casser ! Ils sont complètement barrés ! Les musiciens finissent de démonter les éléments de la batterie tout en continuant d’interpréter le morceau, puis ils descendent de scène et s’installent carrément au milieu du public pour le finir ! AVIRAN fait asseoir tout le monde afin de remercier les spectateurs et tout le staff, avant de se faire porter – il a laissé sa basse aux fans – et faire un peu de crowdsurfing tout en continuant de hurler dans son micro. MICHAEL, debout, assène comme un dément les coups sur ses toms pendant que OMER triture sa gratte en tapant du pied. Il est toujours entouré des spectateurs qui n’en croient pas leurs yeux. C’est complètement dingue ! Je n’ai jamais vu ça ! Même mon copain Steve, qui est d’une génération supérieure en reste bouche bée. Et pourtant, il a vu beaucoup plus de concerts que moi.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

Une fois le set fini, et après avoir ramené les éléments sur scène, ils viennent au stand de merch’ pour discuter avec les fans. Quel show, complètement déjanté et totalement incroyable !

Juste un petit mot pour ceux qui pensaient que la programmation ne valait pas un pet de lapin et n’ont pas daigné tenter l’ascension, euh… comment dire… vous avez raté quelque chose de grandiose, même si je peux comprendre ceux qui n’ont pas voulu tenter une grimpette improbable. Mais pourquoi les télésièges étaient-ils à l’arrêt ? Mdr. Nous discutons avec les musiciens venus de Tel Haviv qui nous expliquent qu’il est difficile de faire du Rock là-bas mais qu’ils se débrouillent pour faire des concerts.

MICHAEL, qui a complètement craqué sur le site, veut s’acheter un pied à terre pour pouvoir profiter tous les jours des paysages. Il ne veut pas rentrer. lol.

THE GREAT MACHINE @ Namass Pamouss 2023

C’est pour nous l’heure de descendre de la montagne pour retrouver notre doux foyer. Nous saluons, comme il se doit, nos nouveaux copains de THE GREAT MACHINE et les Canadiens de WINE LIPS.

Un grand merci à l’association NAMASS PAMOUSS pour cette nouvelle invitation. Vivement l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! Il va falloir que je pense sérieusement à trouver une solution pour monter plus facilement cette côte…

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FESTIVAL NAMASS PAMOUSS 2023 – Jour 1 : Live Report @ La Tête de Cabeau de Manigod (74) – Samedi 24 juin 2023

Report by SEB 747 – Photos de STEVE*74

Vous souvenez-vous du festival en montagne de l’an passé ? Mais si, rappelez-vous, là où on doit monter à pieds un chemin à 45° (d’ailleurs, je me demande s’il n’a pas pris quelques degrés de plus cette année) « dré dans l’pentu » comme on dit chez nous ! Eh bien, on y retourne cette année. L’association NAMASS PAMOUSS a remis le couvert et ce, comme l’an passé, sur deux jours.

C’est mon binôme habituel qui m’accompagne. Après une montée plus que hardie, nous voilà sur le site. Une chose est sûre, c’est que c’est toujours aussi impressionnant de beauté et de hauteur aussi, mais c’est un autre sujet. En revanche, j’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui, étrange… La montée aurait-elle fait peur aux futurs spectateurs ? En attendant, moi, je refais encore un checking de mes organes histoire de voir si je n’ai rien perdu en route. Je n’ai pas envie de redescendre et remonter après. Lol !

En attendant, allons récupérer des forces en se restaurant avec une super bonne tartiflette maison (quel Reblochon, mes aïeux !!!) et en s’hydratant, avec une bonne limonade bio. Eh oui, pas de bière parce que, alcool + montagne + chaleur ne font pas bon ménage et vu que j’y retourne demain, il faut rester en forme. Ah ben d’un coup, il y a de plus en plus de monde. Cela me rassure, il y en a d’autres qui ont dû en baver pour monter ! Mon questionnement de tout à l’heure n’est plus d’actualité, heureusement pour l’asso. C’est juste que, pour une fois, nous sommes arrivés un peu trop en avance.

VICEPREZ @ Namass Pamouss 2023

J’entends une voix qui vient de la scène, c’est le premier groupe de la soirée qui commence. VICEPREZ, un groupe de Punk Rock franco-germano-italien basé entre Annecy et Lyon et qui vient tout juste de sortir son second album après être allé enregistrer son premier au fin fond de l’Ardèche. Mélangeant aisément le Punk des années 80 et le Hardcore, c’est six musiciens sur scène, trois guitaristes, une section rythmique (basse et batterie) et une chanteuse aux pieds nus.

Les morceaux sont ultra courts, mélodiques mais pas trop, c’est du Punk Rock pas de la pop, et il y a pas mal de samples. Surprenant mais ça passe tout seul. Et cela permet aux musiciens de s’accorder pendant que ceux-ci sont lancés.

La voix de la chanteuse est écorchée et j’aime bien son timbre. Mais elle n’est pas la seule à prendre le chant lead, les guitaristes aussi le font de temps en temps. J’apprécie beaucoup cette entrée en matière qui a le mérite de remettre sur pied. Trois guitares pour du Punk c’est très étrange, cependant je trouve que c’est très intéressant et j’aime bien. C’est des punks sans le look, d’après mon copain Steve. Je lui rappelle juste que les années 70 et le punk à crête, c’est dépassé. Mdr.

Les titres défilent à une vitesse impressionnante. 38 minutes et 15 morceaux plus tard, c’est plié. Le groupe dit au revoir avant d’aller directement au stand de merch’ à côté de la scène. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont mis le feu au public !

ALPI CORPS @ Namass Pamouss 2023

Le temps de se reposer les oreilles de cette déferlante, nous avons droit, en entracte, au groupe ALPI CORPS. Mais kesako ? Du gros Thrash Death ? Du Black Metal des montagnes ? De l’AOR ? Du Heavy psychédélique ? Du Stoner ? Du heavy power machin bidule truc ?

Non, c’est tout simplement un groupe de cor des alpes. Cette sorte de grosse corne dans laquelle ils soufflent pour en sortir des sons. Pas très métal tout ça me direz-vous… Et je vous répondrais que non effectivement mais que c’est plaisant et en plus très sympa. Et puis en attendant, pourquoi pas ? Nous sommes au beau milieu de la montagne et ce n’est pas désagréable. Ça fait passer le temps.

EL PERRO @ Namass Pamouss 2023

On entend des sons de basse depuis tout à l’heure, EL PERRO ne devrait pas tarder. Et en effet, ils sont en train de faire la balance. Puis ils repartent en coulisses, ce n’est pas l’heure. Cinq minutes plus tard, revoilà le groupe sur scène. PARKER GRIGGS, qui a fait ses classes au sein de RADIO MOSCOW, trio de psyché-blues explosif célébrant avec ferveur le culte de l’Expérience hendrixienne, s’est entouré de musiciens de talents. HOLLAND REDD, son comparse à la six-cordes, le batteur de son ancien groupe, LONNIE BLANTON, le bassiste SHAWN DAVIS, et un percussionniste du nom de TAWNY HARRINGTON.

Changement de style, par rapport à tout à l’heure. Venus de San Diego en Californie, le groupe joue un rock à tendance psychédélique, très typé 70’s et que j’aurais tendance à qualifier de Funk Rock sous acides. Après un petit problème à la batterie et une cigarette spéciale amenée par un roadie, le groupe entame son second titre.

D’entrée de set, le groupe est phénoménal. L’indiscutable paire rythmique fait le job à merveille. LONNIE frappe comme un sourd et maltraite ses fûts, SHAWN plus en retrait tire sans arrêt sur sa clope, groove à fond, TAWNY frappe ses kongas avec habileté et ça donne une couleur différente à la musique. Ceux qui s’éclatent le plus sont tout de même les deux guitaristes qui se rendent coup pour coup.

Sur scène, la voix grave de PARKER fait résonner les montagnes et c’est tout bonnement génial. On prend un pied phénoménal, tout comme les musiciens qui se font réellement plaisir. HOLLAND et PARKER se lancent dans un duel sans merci, chacun reprenant les notes de l’autre. Quelle claque nous prenons à travers la tête ! Le public n’en revient pas.

Une fois le set terminé, nous voyons de nouveau les musiciens au stand de merch’, tout content de discuter avec les fans.

EARTHLESS @ Namass Pamouss 2023

Un repos s’impose en attendant le prochain groupe de ce soir : EARTHLESS.  Nous retournons déambuler sur le site, histoire de reprendre quelques forces, pendant que le groupe prépare sa balance. Une fois terminée, pas de retour en coulisses, on attaque directement. “Ready ?”, demande le régisseur au groupe ? “OK, you can go”. Et d’un coup, un invité surprise monte sur la scène. Un gros chien blanc, type Labrador, décide lui aussi de participer après être grimpé par les coulisses. Hey, c’est cool, ils ont aussi un chien qui joue dans le groupe ! C’est le quatrième membre. Lol. Bon, il est vite invité à descendre, même s’il semble n’en avoir pas trop envie. Lui aussi veut faire la fête.

Passé cette surprenante entrée en matière, EARTHLESS entame son set. Et devinez qui revient après devant la scène ? Le chien, tel un roadie, qui vient voir si tout est parfait, et récupère, au passage quelques caresses, avant de repartir visiblement satisfait.

Dès les premières notes, je regarde de plus près. Un trio de vieux briscards de San Diego, qui font dans le gros Stoner. Musicalement, les musiciens sont plus que doués, cependant il me manque un petit je ne sais quoi. Puis, d’un coup, je me rappelle que j’avais écouté leur dernier album et qu’il était quasiment entièrement instrumental. Un genre de KARMA TO BURN pour ceux qui connaissent. N’étant pas musicien, je préfère m’éclipser et profiter des montagnes de nuit. Musicalement, le groupe est ultra bon, ça joue fort et hyper bien techniquement, mais ce n’est décidément pas pour moi. Nous aurons droit aux deux derniers titres chantés et j’avoue que j’aurais préféré que ce soit le contraire, ayant bien aimé la voix du guitariste chanteur.

Une petite discussion avec Nicolas, l’organisateur du festival, nous apprend qu’ils ont dû lutter contre les éléments ; une tempête s’est abattue sur l’Est de la France en milieu de semaine, ruinant les efforts fournis les jours précédents. Monter la scène et organiser le festival en deux jours et demi pour ce week-end ? Nous ne pouvons que saluer l’énorme effort fait par toute l’équipe !

WITCHFINDER @ Namass Pamouss 2023

WITCHFINDER, le dernier groupe joue à minuit. Venus de Clermont-Ferrand, le groupe fait du gros Doom teinté par moment de Sludge. C’est lent, écrasant et intense. Tout pour plaire. C’est un bon groupe qui sait jouer.

J’aime bien leur musique seulement la fatigue me rattrape et les odeurs de certaines substances m’obligent à faire un repli stratégique. De plus, les pogos ont été déclenchés très tôt, et c’est devenu un peu compliqué devant la scène.

Les morceaux sont très bons et on sent la densité immense des titres. Des notes de clavier lugubres, un chant hypnotique ultra saturé, avec une section rythmique qui envoie du lourd. C’est puissant et mélodique à la fois. Il est quasiment impossible, si l’on tient à sa vie, d’être devant. Du coup, j’apprécie de loin.

Si je ne devais retenir qu’un morceau ce serait “Majijuana”. Le morceau dédicacé pour une certaine Marie-Jeanne a fait exploser les spectateurs qui, malgré l’heure tardive, se sont éclatés comme des fous.

L’heure du crime bien passée, il est temps pour nous de descendre des montagnes. La route pour rentrer n’étant pas vraiment courte et il ne faudra pas traîner demain vu que le premier groupe joue en début d’après-midi. Une petite heure de route nous attend. Ce n’est   rien comparé à celle que doivent effectuer deux fans que nous croisons dans la descente ; venus de Saint-Etienne, ils ne sont venus que pour EL PERRO et eux en ont pour 4 heures de route !

Enfin bref, demain étant un autre jour, il faut aller se reposer. Rendez-vous donc demain pour la suite de l’aventure !

ACID MAMMOTH + 1782 : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Mardi 18 avril 2023

Report et Photos : Cédric LeMagic

En ce mardi 18 Avril, je suis super content car au Brin de Zinc, il y a une soirée doom. Du doom pur avec les Italiens de 1782 et du doom stoner avec les Grecs d’ACID MAMMOTH.

Le concert commence avec 1782, un groupe sarde nous venant de Ossi. Faire du doom, limite sabbathien en venant de Ossi, il fallait le voir pour le croire !

1782 vient défendre son dernier bébé « Clamor Luciferi » dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il navigue dans un univers doom de chez doom. En clair, si tu n’aimes pas la basse vrombissante omniprésente, c’est mort pour toi !

Le groupe nous entraîne dans son univers sombre et très occulte. Leur doom a quelque chose de particulier qui prend aux tripes. Après un set de 45 minutes, ils quittent la scène devant un public qui s’est bien étoffé. Très bonne entame de soirée.

C’est au tour d’ACID MAMMOTH de prendre la scène d’assaut. Formé en 2015, ce groupe nous vient d’Athènes et il fait partie de la scène montante du petit monde du doom. Le groupe démarre le set avec “White Hag“, un choix percutant, à la hauteur de leur premier album. Les Grecs mettent le feu avec leur stoner heavy psych doom à la BLACK SABBATH et consorts. Ils envoient la plupart des morceaux de “Caravan” et de “Under Acid Hoof” ainsi que certains titres de leur premier album. Si vous ne connaissez pas ce groupe, je vous conseille d’aller les écoutez sur Bandcamp ou YouTube.

Le Brin de Zinc est désormais bien rempli et c’est une bonne centaine de gens qui sont présents… et en transe. Le public, moi y compris, sommes sous le charme de leur musique envoutante et tonique.

Le Brin de Zinc est désormais bien rempli et c’est une bonne centaine de gens qui sont présents… et en transe. Le public, moi y compris, sommes sous le charme de leur musique envoutante et tonique.

ACID MAMMOTH nous gratifie d’un rappel au public en nous interprétant l’excellent “Black Wedding”. Dommage que je n’ai pas eu de set list du concert à récupérer, parce que leur choix de morceaux a été percutants tout au long de leur set !

Les Athéniens ont atteint leur cible ce soir. Le public repart aux anges après une heure et demie de pur bonheur. Et moi je vous le dis, c’était énorme, une très, très bonne soirée rock’n’roll !!

A Good Trip sans Acide, juste de Bonnes Bières, ça suffit grandement. Et il y a le choix au Brin de Zinc ! Je me fends d’un peu de pub pour cette salle qui fête ses 18 ans et qui reçoit tellement de bons groupes connus (ou pas) et où on fait de bonnes découvertes.  A suivre pour de nouvelles aventures !

WARLUNG + KADABRA : Live Report @ Le Lion d’Or de La Cluzaz (74) – Mercredi 15 février 2023

WARLUNG

Report by SEB 747 – Photos : Steve*74

En ce lendemain de Saint-Valentin, quoi de mieux que d’aller se ressourcer à la montagne ? Ce soir, mon copain de concerts Steve*74 et moi, partons à La Clusaz, non pas pour faire du ski, mais bien pour aller à un concert. En effet, deux groupes de stoner américain sont en tournée européenne depuis le début du mois et avant de secouer le Secret Place de Saint-Jean de Vedas, ils sont venus voir les montagnes Haut-Savoyardes. Deux dates en France et pas une dans la capitale des Gaules, c’est vous dire si nous sommes privilégiés !

Pour nous, monter à La Clusaz pour un concert, c’est une première. Enfin, pas tant que ça, puisque cet été nous nous étions rendus à la Tête de Cabeau à un petit quart d’heure de route de là. Si vous suivez un peu le webzine, vous devriez le savoir. Sinon, tant pis pour vous. Lol.

C’est sous un soleil couchant que nous partons dans nos montagnes en direction de notre lieu de rendez-vous. Un petit bar limité à 80 personnes, pas une de plus, à moins d’une heure de chez nous, ça change. Et forcément, quand il y a si peu de place, il ne faut pas arriver à la bourre si on veut être sûr d’assister au concert. Heureusement pour nous, pas de neige annoncée. Même si nous sommes équipés, ce n’est pas non plus pour nous déranger.

KADABRA

Arrivés sur place, nous constatons que nos montagnes n’ont pas bougé d’un iota et qu’il y a encore de la neige dans la station, mais que dans les champs, pas sur la route, ouf. Nous cherchons un peu le lieu du concert, et en attendant l’ouverture, faisons un tour dans la station au milieu des skieurs et des touristes. Deux chevelus qui se promènent sans tenue de ski ? Étrange comme situation. Lol.

De retour devant l’entrée, nous nous rendons compte qu’il y a un peu plus de monde que tout à l’heure, il est temps de faire la queue ! L’entrée se fait d’une façon très originale. Il faut lancer des dés (et non pas votre copain Dédé) et le résultat que vous trouvez indique le prix de votre place. Heureux celui qui fait un double un, mais faire un double six, n’est pas si mal non plus, si ça peut aider. Personnellement je ferais un six, mon copain Steve*74 un sept. On ne s’en tire pas trop mal sur ce coup-là !

C’est l’association Namass Pamouss qui est à l’origine de ce concert, celle qui était déjà à l’œuvre cet été avec le festival à Manigod. Ce soir, c’est du gros stoner à tendance psychédélique auquel nous avons droit. WARLUNG, un groupe venu de Houston au Texas a embarqué en tournée leurs copains de KADABRA, venu de Spokane, Washington. Les deux groupes sont signés par le label Heavy Psych Sounds Records et mélangent du BLACK SABBATH avec des éléments psychédéliques.

Étant donné que le bar est exigu, nous allons tout de suite vers l’avant de la scène. Sauf que de scène, il n’y en a pas. Étant donné le lieu, ce n’est pas étonnant. Les musiciens vont donc jouer à même le sol devant les retours. Ça va être chaud.

KADABRA

C’est KADABRA qui commence. Les trois membres que sont GARRETT ZANOL, le guitariste chanteur aux nattes tressées sous sa casquette, IAN NELSON derrière la basse et CHASE HOWARD, le batteur, s’installent et c’est parti !

Dès les premières notes, nous voilà repartis au milieu des années 70, où j’étais à peine né dans notre musique préférée ; mon copain Steve, lui, était déjà plus en avance. La voix nasillarde de GARRETT résonne dans le Lion d’Or sous les frappes de mules de CHASE et le ronflement incessant de la basse de IAN. Celui-ci est sur-motivé. Coincé un peu en retrait sur la droite des planches, il ne tient pas en place. Bougeant comme un fou, headbanguant autant qu’il le peut, se penchant régulièrement sur son ampli, tenant son instrument horizontalement, tête vers le bas, cordes contre l’ampli, pour le faire ronfler de plus belle.

Quant à Chase, avec le sourire qui lui traverse le visage, il doit être complètement sourd, étant donné sa façon de martyriser sa batterie. Il en fait régulièrement tomber un pied de cymbale. Mais ce n’est pas le peu de place qui lui est accordé, qui va l’empêcher de faire trembler les murs du Lion d’or.

GARETT est lui-aussi à fond sur sa guitare, enchaînant les solo et chantant penché sur son micro. Il semble impressionné, ou peut-être trop content d’être là, lorsqu’il prend la parole pour présenter le groupe. « Hello, we are KADABRA from Washington ! We’re in France this week, so enjoying the show ! ».

Les morceaux de KADABRA sont longs et un peu trop instrumentaux à mon goût, mais cela ne m’empêche pas d’apprécier leur prestation. Le public, lui aussi semble apprécier ou peut-être est-ce dû à la bière qui coule à flot dans les verres. En tout cas, il reste relativement condensé devant les retours et pogote pas mal, débranchant régulièrement le retour, empêchant GARRETT de s’entendre. Ce petit problème technique va être récurrent tout le long du concert.

Musicalement, KADABRA est très psychédélique, il y a beaucoup de reverb’ dans le micro,  et le son qui sort des enceintes, amplifie cette impression d’être revenu dans les seventies. Des guitares fuzz, une basse qui groove à fond, un bourdonnement incessant, bienvenue dans le monde de KADABRA ! La magie semble bien opérer, le public étant de plus en plus envahissant. Mon copain Steve*74 opère un repli stratégique mais moi, je reste devant, essayant tant bien que mal de résister aux flux.

GARRETT penche de plus en plus son regard sur son ensemble de pédales de distorsion. Il semble avoir un autre problème, et décide de changer les piles, pour relancer de plus belle la musique de KADABRA. C’est complètement fou, la lourdeur des titres est telle qu’ils se bousculent les uns derrière les autres. Lentement mais sûrement, le groupe fait secouer la nuque et les chevelures des spectateurs. A tel point, que je remarque régulièrement des flaques de bière qui se baladent dangereusement vers le retour et les lumières. Il est temps de passer la serpillière !

Et nous voilà déjà au dernier morceau. Le public est déchaîné et s’éclate bien devant un GARRETT enchanté. Tellement, qu’il décide de rentrer dans le public pour son dernier solo, avant de laisser sa guitare aux spectateurs pour aller faire un petit crowdsurfing. Et c’est terminé. Le groupe débranche ses instruments pour laisser la place à WARLUNG.

WARLUNG

Fort de leurs quatre albums depuis 2017, « Sleepwalker », « Immortal Portal », « Optical Delusions » et le petit dernier, « Vulture’s Paradise », les gars de Houston prennent place. CHRIS et ETHAN TAMEZ, la section rythmique du groupe restés à la maison pour raison de santé, c’est TRAVIS et AUSTIN de KILL THE LIZARD, un autre groupe de Houston, qui prennent le relais.

Étant donné que le groupe est composé de quatre membres, je me demande comment ils vont tenir dans un si petit endroit. Mais en fait, ils s’en sortent très bien. Tout comme PHILIP BENNETT le petit guitariste en charge aussi des voix, ou GEORGE BABA le guitariste et vocaliste qui joue torse nu, ainsi que le batteur qui, lui, laisse apparaître une jolie tête de tigre tatoué sur son corps. Le bassiste qui joue sur le côté droit devant son ampli comble le trou.

Avec WARLUNG, nous revenons un peu sur terre, les morceaux étant moins psychédéliques et plus dans un esprit BLACK SABBATH. La musique est beaucoup plus lourde et moins sirupeuse, ce qui motive bien le public. D’un coup, c’est le bordel dans le bar, ça pogote de partout et il y en a même un qui fait du crowdsurfing ! C’est du grand n’importe quoi !! GEORGE se prend en pleine figure son pied de micro, mais ce n’est pas ce qui l’empêche de continuer ses solos de tuerie. PHILIP, étant plus petit que son camarade, évite souvent de justesse les mouvements des spectateurs. Comme il met régulièrement le manche de sa guitare en avant, ceux-ci font un peu plus attention.

Les gars de Houston jouent un peu dans un état second, peu dérangés par la houle humaine. Chaque chanson possède des mélodies captivantes et des passages mémorables. Elles envoient des frissons dans le dos de chaque auditeur.

Une batterie solide, une basse profonde, des guitares puissantes chargées d’adrénaline, et un chant souvent doublé par PHILIP et GEORGE, c’est tout ça WARLUNG, et plus encore. Ils ont une façon de construire des morceaux avec une fluidité qui coïncide avec leurs changements dynamiques de volume. C’est vraiment cool.

Étant donné que la foule est à fond derrière le groupe, le retour est de nouveau débranché, Mais cela ne dérange pas PHILIP qui nous dit « It’s not working, but we don’t care, it’s rock ‘n’roll !! ». En revanche, les mouvements du public deviennent de plus en plus chauds. Mon copain Steve •74 décide de nouveau de faire un repli stratégique et s’en va au fond du bar, loin des vagues successives du public. Personnellement, n’écoutant que mon courage – ou étant un parfait imbécile, au choix – je décide de faire don de mon corps afin de protéger comme je le peux les musiciens et leurs instruments. Évidemment, je ne résiste que peu de temps et me retrouve souvent en déséquilibre, essayant tant bien que mal de rester debout. Décidément, ce n’est plus de mon âge ! Enfin bref, difficile de rester concentré sur la musique quand on est en permanence en train d’essayer de rester debout. Je n’ai pas l’impression que ce soit une très bonne idée, étant donné qu’il n’y a pas de scène, mais bon, il faut faire avec. Quoi qu’il en soit, j’apprécie beaucoup la musique que promulgue WARLUNG en prenant appui contre le promontoire du bar, pour rester sur mes pieds.

Les morceaux s’enchaînent et déchaînent les spectateurs toujours autant motivés. Les crowdsurfing reprennent de plus belle, l’alcool coulant toujours à flot. Du coup, les bières ne tiennent plus vraiment dans les verres, et d’un coup une de mes jambes ainsi qu’un de mes pieds se retrouvent baptisés de bière. Me voilà bien. Mdr ! Les vapeurs montent dans les têtes de certains spectateurs qui peinent à tenir éveillés, certains étant déjà partis rejoindre les bras de Morphée. Personnellement je me pose la question de l’intérêt même si je comprends le plaisir que l’on peut prendre dans une telle soirée, mais apparemment, c’est le but recherché dans une station. Je dois être trop vieux. Lol.

WARLUNG continue son lynchage entre stoner rock mélodique, heavy metal tranchant et hard-rock gorgé d’une bonne dose d’énergie. Bardé de solos enflammés, de chorus très NWOBHM et d’un travail très précis sur les voix, le style des Texans repose sur autant de traditions que sur un aspect visionnaire où l’esprit et le son du doom ont laissé une forte empreinte.

Il est bientôt 23 heures lorsque le dernier morceau est joué. Les musiciens remercient le public, mais celui-ci en redemande. Alors, après avoir posé la question au patron, ils branchent de nouveaux leurs instruments. « We’re gonna play one more song », nous dit le  guitariste, « After, we are gonna take a beer !! ».

Et c’est reparti. A la guerre comme à la guerre, le public ne se tient plus et tenter de rester en position verticale tient de la gageure. Heureusement, le morceau ne dure pas une éternité, et les plus enivrés des spectateurs, et souvent les plus indisciplinés, sont en train de dormir. Lol.

WARLUNG remercie chaleureusement le public après avoir terminé leur dernier titre, serrant les mains des spectateurs ravis.

Avant de partir, une fois à peu près sec, je me rends au fond du bar afin d’acquérir un joli T-Shirt de WARLUNG que j’avais repéré un peu plus tôt. Nous en profitons pour saluer les deux guitaristes qui discutent avec le batteur de KADABRA de la façon dont s’est déroulé ce concert de folie.

L’ambiance dans le bar étant de plus en plus joviale et enivrée, il est temps pour nous de descendre des montagnes et regagner notre verte prairie. Nous disons au revoir aux deux guitaristes de WARLUNG et au GO de la soirée qui nous confirme que le festival de Manigod aura bien lieu cet été.